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Le Document d’Enregistrement Universel a été déposé le 27 mars 2025 auprès de l’AMF, en sa qualité d’autorité compétente au titre du règlement (UE) n° 2017/1129, sans approbation préalable conformément à l’article 9 dudit règlement.

Le Document d’Enregistrement Universel peut être utilisé aux fins d'une offre au public de titres financiers ou de l’admission des titres financiers à la négociation sur un marché réglementé s’il est complété par une note d'opération et le cas échéant, un résumé et tous les amendements apportés au Document d’Enregistrement Universel. L’ensemble alors formé est approuvé par l’AMF conformément au règlement (UE) n° 2017/1129.

Ce Document d'Enregistrement Universel incluant le Rapport financier annuel est une reproduction de la version officielle qui a été établie au format ESEF et est disponible sur le site de l’émetteur www.carrefour.com.

 

 

 

PRÉSENTATION DU GROUPE

1.1Profil du Groupe – résumé opérationnel 2024

Cette partie renvoie au SBM-1 : position de marché, stratégie et modèle(s) économique(s) et chaîne de valeur, ainsi qu’au SBM-2 : intérêts et points de vue des parties prenantes.

1.1.1Repères et chiffres-clés

Fort d’un réseau multi-formats et omnicanal, Carrefour est l’un des leaders mondiaux du commerce alimentaire. Il accueille 80 millions de foyers clients par an dans ses 15 244 magasins et sur ses sites d'e-commerce.

Le Groupe, qui compte 324 750 collaborateurs dans 8 pays (France, Espagne, Italie, Belgique, Roumanie, Pologne, Brésil et Argentine), a réalisé en 2024 un chiffre d’affaires de 94 550 M€ TTC, en progression de + 9,9 % en données comparables (LFL). Son résultat opérationnel courant s’élève à 2 213 M€, en progression de + 1,4 % à changes constants et à périmètre et normes comptables comparables.

Dans un contexte économique contrasté, combinant ralentissement de l’inflation et persistance des tensions sur le pouvoir d’achat, Carrefour confirme la solidité de sa stratégie commerciale et l’attractivité de son modèle. En Europe, le Groupe a intensifié les investissements pour renforcer sa compétitivité en menant des campagnes de baisse de prix qui ont soutenu l’activité, permettant une forte progression de l’image prix de Carrefour et de la satisfaction client (+ 5 points du NPS® Groupe). En France, l’intégration rapide des 60 hypermarchés Cora et 115 supermarchés Match et la reprise de 27 supermarchés et hypermarchés Casino ont renforcé le leadership de Carrefour sur son marché domestique, soutenant une dynamique de part de marché favorable. En Espagne, le Groupe a consolidé sa position avec la finalisation de l’acquisition de 40 supermarchés et magasins de proximité SuperCor. Le Brésil a enregistré une solide performance sur l’ensemble des formats et affermit son leadership avec la montée en puissance continue des magasins ex-Grupo BIG. Pour concilier enjeux de pouvoir d’achat et alimentation de qualité, le Groupe a lancé dans 6 pays le deuxième volet de son programme Act for Food, centré sur l’accessibilité des produits sains et durables.

L’année a par ailleurs été marquée par la réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, dont Carrefour, partenaire premium, a tiré d’importants bénéfices en termes de retombées commerciales et d’image.

La mise en œuvre du Plan stratégique de transformation « Carrefour 2026 » s’est poursuivie, avec notamment la progression continue des produits à marque propre, qui représentent désormais 37 % des ventes alimentaires du Groupe (+ 1 point en un an) et le déploiement de la mutualisation des achats de la plateforme européenne Eureca. Le Groupe continue d’amplifier le développement de la franchise en France, avec l’ouverture d’un nombre record de magasins franchisés, et l’extension à un un nouveau territoire, Gibraltar, par le biais de contrats de master franchise.

Le modèle digital du Groupe se développe avec l’essor de l’activité Data et Retail Media via le développement des partenariats commerciaux d’Unlimitail, la joint-venture opérée avec Publicis. L’activité e-commerce de Carrefour poursuit sa forte progression avec une hausse de 18 % de la GMV. La transformation digitale du Groupe s’accélère avec l’utilisation croissante des solutions tech, data et IA.

Le Groupe reste très mobilisé sur ses grands piliers RSE, particulièrement ceux liés au climat, à la diversité et à l’inclusion, avec un accent spécifique mis sur la diversité d’origine et le handicap, deux enjeux sur lesquels Carrefour se positionne. L’Indice RSE et Transition Alimentaire du Groupe, qui reflète les taux d’atteinte des objectifs annuels en la matière, s’est établi à 111 % à fin 2024.

En termes de génération de cash-flow, 2024 a été en ligne avec la trajectoire du plan « Carrefour 2026 », avec un cash-flow libre net de 1 457 M€. Le Groupe a atteint son objectif de rachats d’actions pour 705 M€. Depuis 2018, Carrefour a renforcé son bilan et sa liquidité, ce qui représente un atout dans un contexte marqué par des mutations rapides de la distribution alimentaire et les incertitudes macro-économiques.

1.1.2Panorama des activités

Implanté dans plus de 40 pays, le Groupe opère en direct dans 8 pays en Europe (France, Espagne, Italie, Belgique, Roumanie et Pologne) et en Amérique latine (Brésil et Argentine). La France, l’Espagne et le Brésil représentent à eux trois 81 % du chiffre d’affaires TTC consolidé. Dans ces géographies, Carrefour déploie son parc de magasins en intégré et, de manière croissante, en franchise et location-gérance (voir 1.1.3). Dans les autres zones (Asie, Moyen-Orient, Afrique, etc.), le Groupe s’associe à des partenaires locaux qui gèrent et développent un parc de magasins sous enseignes Carrefour. En 2024, le Groupe compte 15 244 magasins sous enseignes dans le monde.

Le groupe Carrefour propose à ses clients tous les formats de magasin : hypermarchés, supermarchés, magasins de proximité, cash & carry et format « club » avec l’enseigne Sam’s Club. Il offre un parcours omnicanal permettant courses en magasin, achats en ligne, livraisons à domicile et retraits dans les points de vente ou en Drive.

En France, le groupe Carrefour compte, à fin 2024, 6 468 magasins sous enseignes (dont 6 261 en France métropolitaine et 207 via des partenaires dans les DROM-COM). Ils se répartissent en 5 formats : 325 hypermarchés Carrefour (dont les 60 hypermarchés Cora convertis sous enseigne Carrefour au quatrième trimestre 2024), 1 056 supermarchés Carrefour  Market, 115 supermarchés Match, 4 784 magasins de proximité (Carrefour City, Carrefour Contact, Carrefour Express, Bio c’Bon, etc.), 153 magasins de cash & carry (Promocash et Atacadão) et 35 magasins soft discount (Supeco).

En Europe (hors France), Carrefour compte, à fin 2024, 6 083 magasins sous enseignes, dont 467 hypermarchés, 2 251 supermarchés, 3 249 magasins de proximité, 12 magasins de cash & carry et 104 magasins soft discount (Supeco).

Acteur clé de la distribution en Amérique latine, le Groupe dispose d’un parc de 193 hypermarchés, 160 supermarchés, 627 magasins de proximité, 413 magasins de cash & carry et 58 magasins Sam’s Club en Argentine et au Brésil, deux marchés de croissance.

1.1.3Location-gérance et franchise, au cœur de notre modèle

Location-gérance et franchise sont au cœur du modèle économique de Carrefour. Depuis 2018, la franchise a représenté 90 % des ouvertures de magasins en Europe. Les franchisés contribuent de manière croissante au développement et à la performance du Groupe, qui, en retour, accorde toute son importance au dialogue et à la garantie de services et d’assistance de qualité pour ces partenaires.

Carrefour France a connu une nouvelle année record en matière d’expansion du réseau de proximité en franchise, avec l’ouverture de plus de 450 nouveaux magasins en 2024.

Carrefour compte 8 834 magasins franchisés dans les 8 pays opérés en direct (5 610 en France, 3 222 en Europe hors France et 2 en Argentine) et 1 620 magasins sont gérés par des partenaires en France et en Europe, soit un total de 10 454 magasins opérés par des tiers.

Carrefour totalise également 1 242 magasins exploités avec des partenaires franchisés locaux dans les autres régions du monde (Asie, Moyen-Orient, Afrique, etc.).

1.1.4Nos implantations géographiques

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1.1.5L’histoire du Groupe

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1.1.6Notre modèle d’affaires

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1.1.7Notre raison d’être

Lors de son Assemblée Générale du 14 juin 2019, le Groupe s’est doté d’une raison d’être, inscrite dans ses statuts, qui affirme sa volonté d’être le leader de la transition alimentaire pour tous, en valorisant une alimentation plus saine et accessible et en s’engageant en faveur de la transition agricole et de la préservation des ressources de la planète :

« Notre mission est de proposer à nos clients des services, des produits et une alimentation de qualité accessibles à tous à travers l’ensemble des canaux de distribution. Grâce à la compétence de nos collaborateurs, à notre ancrage dans les territoires et à notre capacité d’adaptation aux modes de production et de consommation responsables, nous avons pour ambition d’être leader de la transition alimentaire pour tous. »

Alexandre Bompard, Président-Directeur Général

Avec le lancement, le 8 octobre 2024, du deuxième chapitre d’Act for Food, incarnation de la raison d’être du Groupe, Carrefour prend un nouvel élan pour accompagner ses clients dans un contexte de tensions persistantes sur le pouvoir d’achat en leur proposant des solutions pour bénéficier d’une alimentation saine et durable au meilleur prix.

1.1.8Les faits marquants

Faits marquants 2024

Transition alimentaire
Développement et offres
Pouvoir d’achat
Inclusion et diversité
Digitalisation et Intelligence Artificielle
Climat, Énergie et Biodiversité
Solidarité & Fondation
Gouvernance
Financements

Faits marquants du premier trimestre 2025

 

Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024

« Notre partenariat avec Paris 2024 a été une grande réussite sportive, humaine et commerciale. C’est un motif de joie et de grande fierté pour notre Groupe, qui continuera à diffuser les valeurs du sport et du bien-manger, fidèle à son engagement pour la transition alimentaire pour tous. »

Alexandre Bompard, Président-Directeur Général

Premier acteur de la distribution alimentaire à être partenaire premium des Jeux Olympiques et Paralympiques, Carrefour a contribué au succès du plus grand événement sportif de la planète et en a retiré des retombées positives, tant en termes d’image qu’en termes commerciaux. Deuxième partenaire français cité en association spontanée avec les Jeux de Paris 2024, Carrefour a renforcé sa notoriété de marque leader de la transition alimentaire, déclinée sous la promesse « Nourrir tous les espoirs ». L’événement a également permis au Groupe d’atteindre ses objectifs liés à l’engagement des collaborateurs, à la diffusion des valeurs du sport et à l’accélération de l’inclusion des personnes en situation de handicap.

Le Groupe a fait des Jeux de Paris 2024 une fête populaire pour ses clients en organisant durant l’été 170 événements avec les athlètes de la Team Carrefour ainsi que des animations exclusives dans ses 6 000 magasins : Tour de France des Mascottes de Paris 2024, animations sportives, diffusion d’épreuves sur les parkings, etc. Un total de 8 000 billets ont été offerts en exclusivité aux clients Carrefour. Des espaces de showcasing Carrefour étaient présents sur deux sites emblématiques : le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris et le Club France, qui ont accueilli respectivement plus de 17 000 et 500 000 visiteurs. Le partenariat a généré plusieurs centaines de millions de vues sur les principaux réseaux sociaux.

Les clients ont été au rendez-vous, avec une augmentation de 25 % des ventes dans les magasins de proximité parisiens et de très bonnes performances dans les autres villes proches des sites. Un nombre record d’opérations avec des fournisseurs partenaires de Paris 2024 a été proposé tout au long de l’année : la vente de leurs produits a surperformé dans les magasins Carrefour. L’offre « 3, 2, 1 Frais ? Partez ! » proposant les mêmes produits frais que ceux du Village des Athlètes à 1, 2 ou 3 euros, a été un succès : l’opération a été reconduite dans le cadre du deuxième volet d’Act for Food. La collection des 400 produits sous licence Paris 2024 commercialisés dans les magasins Carrefour a été plébiscitée, avec plus de 4,3 millions de ventes, parmi lesquelles 560 000 mascottes. Ainsi, une mascotte Paris 2024 sur trois vendue en France a été achetée chez Carrefour.

Carrefour a contribué à nourrir les 15 000 athlètes olympiques et paralympiques en fournissant au Village des Athlètes 900 tonnes de produits, dont 300 000 bananes, 15 tonnes de pommes de terre, 36 tonnes de pâtes, 20 tonnes de pêches et de nectarines. Le Groupe a fourni 80 % de produits d’origine française, 30 % de produits bio ou en conversion et a effectué 25 % de ses approvisionnements à moins de 250 km des sites. Toutes les régions françaises ont été représentées dans les assiettes des athlètes. Le partenariat avec Paris 2024 a ainsi été une vitrine exceptionnelle de promotion d’une alimentation saine et respectueuse de l’environnement, ainsi que de valorisation des 30 000 producteurs partenaires de Carrefour.

Le Groupe a été le premier distributeur sur les sites de Paris 2024, avec l’ouverture en exclusivité de trois magasins de proximité éphémères au Village des Athlètes à Saint-Denis, à l’International Broadcast Center au Bourget et au Village des Médias à Dugny. Ils ont accueilli jusqu’à 35 000 visiteurs par semaine. Des solutions à destination des personnes en situation de handicap ont été mises en place dans ces magasins : signalétique accessible, box handi-accessible, équipes formées aux 10 gestes essentiels de la langue des signes française. Le partenariat avec les Jeux de Paris 2024 a été l’opportunité d’accélérer les engagements sur le handicap du Groupe qui a fait du mois de juin le mois du Handicap. Dans son sillage, 60 magasins handi-accessibles ont été ouverts en France, 1 en Belgique et 1 en Espagne.

Carrefour a engagé ses équipes dans l’événement à travers la promotion de l’activité physique et sportive, en offrant des séances de sport gratuites à tous les collaborateurs via un partenariat avec Gymlib. Près de 17 000 collaborateurs se sont déjà inscrits, 10 000 collaborateurs et franchisés ont également participé au Grand Tournoi sportif organisé par le Groupe dans toute la France. Carrefour a pris en charge les jours et les frais d’hébergement de 500 collaborateurs engagés comme volontaires pendant les Jeux olympiques ; 30 collaborateurs ont été relayeurs de la Flamme et 80 ont reçu un dossard pour participer au Marathon Pour Tous. Enfin, 7 000 billets pour les Jeux de Paris 2024 ont également été offerts en interne. Le programme Clubs de sport, initiative solidaire alliant promotion d’une alimentation saine et soutien à des clubs de sport amateurs en France, bénéficie désormais à plus de 10 000 clubs. Il a déjà permis à 2 500 d’entre eux de recevoir plus de 20 000 dotations et le Groupe entend prolonger cette démarche.

Par ailleurs, les Jeux paralympiques de Paris 2024 ont été l’occasion pour la Fondation Carrefour de soutenir plusieurs associations d’inclusion par le sport pour des personnes en situation de handicap ou des jeunes issus des quartiers prioritaires. Ainsi, des projets du Comité paralympique sportif français, de Lames de Joie, de Sport dans la Ville ont été soutenus. Une campagne de dons préfinancés nommés « Difts » lancée avec Captain Cause (renommé DIFT) a également permis aux collaborateurs Carrefour de distribuer des dotations à six associations d’inclusion par le sport des personnes en situation de handicap.

Enfin, les 17 athlètes de la Team Carrefour ont remporté 9 médailles durant les Jeux olympiques : 3 en or, 3 en argent et 3 en bronze. Leur réussite a été chaleureusement célébrée le 11 septembre au Carrefour Drancy, en présence de clients et des équipes du magasin.

Parmi les athlètes de la Team Carrefour, Guillaume Burger continue de porter les couleurs de l’enseigne en rejoignant les équipes de Carrefour Belgique.

1.2Tendances – défis globaux et opportunités de développement

Les incertitudes politiques, l’accélération des évolutions sociétales et la pression des urgences environnementales entraînent une transformation profonde des modèles économiques hérités du XXe siècle. Le secteur de la grande distribution alimentaire est traversé par de nombreuses mutations, qui s’accélèrent depuis cinq ans sous l’effet d’une série de crises de natures différentes (sanitaire, géopolitique, énergétique) dont les effets se cumulent. L’année 2024 se caractérise notamment par un contexte global instable et des tensions persistantes sur le pouvoir d’achat. Dans les pays développés, les consommateurs se montrent soucieux de préserver leur budget fragilisé par les hausses de prix des années précédentes, tout en continuant à souhaiter une alimentation bénéfique pour leur santé, respectueuse des agriculteurs et de la planète. Comprendre et s’adapter à l’exigence de prix accessibles, aux nouveaux comportements alimentaires, à la recherche de circuits courts et à la digitalisation des modes de consommation représentent un enjeu fondamental. Réinventer le modèle agroalimentaire, afin de préserver des ressources naturelles limitées, favoriser la sobriété énergétique et répondre aux attentes des populations, est plus que jamais une nécessité. L’adoption mondiale de régimes alimentaires sains issus de systèmes agro-alimentaires durables permettrait de protéger la planète et d’améliorer la santé de milliards de personnes(1). Les transitions alimentaire et climatique vont de pair et constituent des défis majeurs du XXIe siècle.

1.2.1Persistance des enjeux de pouvoir d’achat

Concilier l’exigence du mieux-manger avec la contrainte du pouvoir d’achat est un autre enjeu global. L’accès pour tous à une alimentation de qualité et en quantité suffisante a été mis à mal par la désorganisation des chaînes d’approvisionnement, la raréfaction des ressources et l’instabilité géopolitique, qui ont provoqué une hausse des coûts des principaux produits alimentaires ces dernières années. En 2023, les pays à faible revenu ont vu le risque de famine de nouveau augmenter(2) tandis que les pays à revenu élevé ont connu une forte inflation alimentaire, devant laquelle les consommateurs ont adapté leurs comportements d’achat. Ils ont privilégié les marques des distributeurs, moins chères que les marques nationales mais considérées de qualité similaire voire supérieure, réduit leur consommation de certaines catégories de produits, et se sont tournés vers les offres promotionnelles.

En 2024, l’inflation est revenue à des niveaux maîtrisés en Europe. Elle reste néanmoins la préoccupation numéro un des consommateurs, qui se déclarent à 87 % inquiets pour leur pouvoir d’achat. Le ressenti des ménages reste négatif : 88 % considèrent que la hausse des prix se poursuit et 48 % estiment que leur pouvoir d’achat a baissé(3). Les consommateurs continuent ainsi de contrôler leurs dépenses alimentaires : en 2024, plus de 45 % des Européens cherchent à économiser en faisant leurs courses(4). Une polarisation accrue apparaît entre les foyers les plus aisés, qui reprennent progressivement leurs habitudes d’achat antérieures et les ménages les moins favorisés, qui continuent à renoncer aux produits les plus chers : 55 % des ménages européens aux revenus faibles ont arrêté d’acheter de la viande ou du poisson et 42 % réduisent leurs achats alimentaires pour tenir leur budget(5)

En France, 87,5 % des consommateurs se déclarent impactés par l’augmentation des prix des produits alimentaires ; 23 % s’estiment même très impactés. Les ménages ont recours à différentes pratiques pour diminuer leurs dépenses : réduire les achats de produits onéreux, privilégier les aliments de base (riz, pâtes) ou diminuer les quantités achetées. Le rapport qualité-prix, le prix puis la quantité sont les trois premiers critères de choix lors des courses. La recherche d’une alimentation saine, savoureuse et équilibrée demeure cependant une préoccupation prégnante. Si 90 % des Français prêtent attention à la qualité des produits qu’ils consomment, 70 % estiment que leurs revenus ne leur permettent pas de répondre pleinement au niveau d’importance qu’ils accordent à l’alimentation. La moitié des consommateurs indiquent qu’un budget trop limité est le premier frein au changement de leurs habitudes alimentaires, tandis que 30 % déclarent qu’ils en changeraient s’ils y étaient incités financièrement. Dans ce contexte, les attentes principales des consommateurs vis-à-vis des enseignes de distribution portent sur deux sujets : la qualité des produits (51 %) et les promotions et offres spéciales (47 %)(6).

1.2.2Développement de la consommation alternative

Au niveau mondial, l’enjeu de la transition alimentaire est double : répondre à une demande en forte croissance et permettre à la population dans son ensemble de bénéficier d’un régime alimentaire sain. Depuis 2000, la proportion des personnes sous-alimentées est passée de 23 % à 13 %, mais le World Food Program estime que le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë a doublé dans le même temps(7). Ce sont 735 millions de personnes qui souffrent de la faim dans le monde, une augmentation de 122 millions de personnes par rapport à 2019(8) ; au total, environ la moitié de la population mondiale a un régime alimentaire carencé en nutriments. L’adoption universelle de régimes alimentaires plus sains (flexitariens, soit essentiellement à base de plantes complétées de petites quantités de poisson, viande et produits laitiers) permettrait d’éviter environ 11 millions de décès prématurés par an ainsi qu’une dégradation grave de la planète(9). L’alimentation apparaît comme le levier le plus puissant pour optimiser à la fois la santé humaine et la durabilité environnementale.

La prise de conscience est forte et se traduit depuis plusieurs années par de nouveaux comportements dans les pays développés : valorisation de la qualité plus que de la quantité, montée en puissance des produits sains, de saison, cultivés sans pesticides, dans le respect de l’environnement, recherche du goût, de l’authenticité et des filières courtes, changement de régime alimentaire. Les consommateurs expriment aussi dans leur acte d’achat des attentes qui dépassent les enjeux sanitaires pour englober les conditions de production : recherche d’une consommation plus locale et circulaire afin de réduire le gaspillage, achat de produits au juste prix afin d’assurer aux producteurs un revenu convenable et souci du bien-être animal. Les études mondiales(10) démontrent que les crises récentes n’ont pas modifié ces grandes tendances. En 2024, la volonté de manger sain et responsable se traduit en actes. Les consommateurs qui déclarent avoir changé d’habitudes alimentaires le font pour se nourrir plus sainement (74 %), pour acheter local (53 %) et/ou pour une raison environnementale ou éthique (40 %).

Ainsi, 41 % d’entre eux ont veillé à réduire leur gaspillage alimentaire. Ils sont également de plus en plus exigeants et vigilants : trois sur quatre craignent que la consommation de certains produits n’ait des conséquences néfastes pour leur santé. En conséquence, ils portent une attention marquée aux ingrédients (44 %), choisissent des produits peu transformés (72 %) et préfèrent les produits locaux et de saison (53 %). L’étiquetage nutritionnel (Nutri-Score ou autre), consulté par une personne sur cinq, s’installe comme gage de qualité. Enfin, si la proportion de végétariens dans la population reste inférieure à 5 % dans la majorité des pays, la végétalisation s’installe comme une tendance de consommation majeure, soutenue par la croissance du régime flexitarien, qui réunit désormais 44 % des consommateurs. Pour répondre à cette évolution, l’offre végétale alternative aux produits d’origine animale se développe fortement.

En France, 42 % des consommateurs estiment que bien manger signifie se nourrir de manière saine et équilibrée, en évitant les aliments trop gras et trop sucrés. Ils se montrent sensibles à l’origine des produits (28 %) ainsi qu’à leur composition (25 %). En termes d’habitudes alimentaires, plus de 18,4 % se déclarent flexitariens, 2,7 % pratiquent un régime « sans » (sans gluten, sans lactose…) pour des raisons médicales, d’intolérance ou d’allergies, 2,3 % sont végétariens, 1,5 % pescétariens (excluant la viande mais pas le poisson) et 1 % végans (ou végétaliens). Enfin, 11 % s’efforcent de maintenir un régime alimentaire rigoureux sur divers objectifs santé et forme (sans sucre, faible en calories…)(11).

1.2.3Une filière agricole en transition

Les systèmes agricoles et alimentaires mondiaux du premier quart du XXIe siècle sont confrontés à trois défis majeurs. Premièrement, la demande alimentaire est en hausse constante. Selon les projections de l’ONU, la Terre devrait compter environ 8,5 milliards d’individus en 2030 et 9,7 milliards en 2050, soit une augmentation de 1,7 milliard par rapport à 2022(12). Deuxièmement, l’agriculture intensive et industrielle atteint ses limites, mettant sous tension la planète. Selon le Programme des Nations unies pour l’Environnement, elle représente le plus important danger pour la biodiversité, affectant 24 000 des 28 000 espèces menacées d’extinction. Elle est également à l’origine de 70 % de la consommation d’eau douce alors que les pesticides et les fertilisants sont une source majeure de pollution de l’eau(13). Plus de 70 % des terres sans glace de la planète sont désormais exploitées. Un tiers des terres arables est consacré à l’alimentation du bétail et 60 % des céréales produites dans le monde sont consommées par les animaux ; 80 % de la déforestation est due à l’agriculture, et particulièrement à l’extension des surfaces cultivées en soja pour l’alimentation du bétail et en palmiers à huile(14). Dans ce contexte, accroître l’utilisation de nouvelles terres à des fins agricoles est impossible. Les méthodes utilisées épuisent en outre les terres arables, dont la productivité baisse. Troisièmement, les agriculteurs et les travailleurs agricoles font face à la précarité et à la vulnérabilité économique dans le monde entier. Selon l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, leurs revenus devraient augmenter de 57 % dans les pays à revenu faible et de 27 % dans les pays à revenu intermédiaire pour leur permettre de vivre au-dessus du seuil de pauvreté(15). L’enjeu est donc de fournir à une population mondiale, de plus en plus nombreuse, un régime sain fondé sur des systèmes de production justes et durables, grâce à une nouvelle révolution agricole guidée par les sciences environnementales et l’innovation capable de proposer des modes de production alternatifs. Les pratiques d’agroécologie, qui pérennisent le potentiel de production des terres, ne cessent de progresser, même si leur part dans la production mondiale reste encore restreinte.

En 2024, l’agriculture biologique est pratiquée dans 188 pays par 4,5 millions de producteurs qui cultivent une surface totale de plus de 96 millions d’hectares (dont respectivement 18,5 et 9,5 millions d’hectares en Europe et en Amérique latine), soit 2 % des terres agricoles mondiales. Sa part s’accroît sur tous les continents. Son marché mondial, en croissance, représente 135 Mds€, malgré un tassement récent dans certains pays européens(16).

La France a vu son secteur bio doubler, en surface, depuis 2015. Le pays est un des premiers producteurs et marchés du bio en Europe avec 10,4 % de sa surface agricole utile (SAU) convertie (soit 2,77 millions d’hectares), pour un total de 61 163 exploitations (soit 14,4 % des fermes françaises). Après un recul entre 2020 et 2022, le marché du bio français s’est stabilisé au niveau de 12 Mds€ annuels, représentant 5,6 % de la consommation alimentaire des ménages. Malgré le pic d’inflation des dernières années, le bio se maintient donc dans l’assiette des Français(17).

La transition agricole bénéficie du soutien des populations. L’attrait pour le direct et la proximité se développe, avec la réorientation d’une partie de la consommation alimentaire vers le local et les circuits courts. En France, 72 % des consommateurs achètent des produits alimentaires « direct producteur » : sur les marchés paysans, chez l’exploitant, via un site Internet ou une AMAP. La valorisation du local concerne également les circuits de distribution classiques au sein desquels les consommateurs sont de plus en plus attentifs à l’origine des produits alimentaires consommés, en particulier les fruits et légumes. Le « fabriqué en France » est désormais le critère le plus important lors de l’achat de produits alimentaires(18).

1.2.4Changement climatique et sobriété énergétique

La démographie, l’urbanisation et l’activité humaine induisent des changements climatiques de grande ampleur, qui menacent les équilibres naturels de la planète. La chaîne agro-alimentaire, en particulier, est inextricablement liée au réchauffement planétaire : en Europe, la production agricole génère 94 % des émissions d’ammoniaque et 11 % des émissions de gaz à effet de serre(19). Le 6e rapport de synthèse du GIEC(20) (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) rappelle que les émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines ont réchauffé le climat à un rythme sans précédent : la température de la surface du globe s’est élevée de 1,1 °C par rapport à la période pré-industrielle. Les scénarios socio-économiques montrent que le niveau de réchauffement global de 1,5 °C sera atteint dès le début des années 2030, quels que soient les efforts de réduction immédiate des émissions mondiales de CO2. L’Accord de Paris fixait, en 2015, une limite de la hausse de la température globale à « bien en dessous de 2 °C d’ici 2100 », en visant un objectif global en dessous de 1,5 °C. Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et 2 °C, il faut atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, et réduire fortement les autres émissions de gaz à effet de serre. Le GIEC rappelle que plus la réduction des émissions sera tardive, plus les effets négatifs seront importants.

La sobriété et la transformation des modes de vie sont les leviers essentiels de cette transition. Les consommateurs comprennent de mieux en mieux l’impact des activités humaines sur la planète et appellent de leurs vœux un modèle moins gourmand en ressources. La pandémie de Covid‑19 et les difficultés d’approvisionnement en gaz liées au conflit en Ukraine ont contribué à cette prise de conscience collective des enjeux environnementaux, ainsi que des bénéfices de modes de vie plus responsables. Les consommateurs sont désormais plus actifs dans la réduction de leur empreinte écologique. Ainsi, en France, le marché de la seconde main, estimé à 5,7 Mds€, croît à un rythme soutenu(21). En outre, 78 % des consommateurs hexagonaux admettent que les considérations de durabilité et d’éthique ont un impact sur leurs achats de produits alimentaires(22). Ils se montrent attentifs aux solutions proposées par les distributeurs : emballages recyclables, produits durables, etc. Plus largement, ils valorisent les entreprises qui sont en pointe dans leur stratégie de décarbonation et d’efficience énergétique. Les Français attendent aussi une plus grande mobilisation des pouvoirs publics en faveur de la transition écologique : 71 % aspirent à ce que la société soutienne exclusivement les activités économiques vertueuses pour l’environnement(23).

1.2.5Emploi et inclusion

Les enjeux de diversité et d’inclusion sont au cœur des sociétés contemporaines, comme l’ont démontré les mouvements #MeToo, #BlackLivesMatter ou LGBT+. L’inclusion vise à donner une place à chaque individu dans la société. Dans le milieu professionnel, elle se traduit par l’ensemble des actions menées par les entreprises pour prévenir les situations de discrimination liées notamment au handicap, à l’âge, à l’origine, au genre, à l’orientation sexuelle, à l’apparence physique, à la santé ou encore au milieu social. L’objectif est de permettre à tous les collaborateurs de travailler dans un environnement ouvert et de bénéficier des mêmes possibilités de recrutement, formation et promotion, quels que soient leurs profils.

Près des deux tiers des Français (63 %) jugent que la société française est inclusive, même si 97 % identifient au moins un domaine où des discriminations persistent. Les plus fréquemment observées sont celles liées au handicap, l’apparence physique, l’origine supposée et l’âge (+ de 81 %) suivies par l’orientation sexuelle, l’identité de genre et la religion (79 %).

Par ailleurs, 77 % des salariés jugent que leur entreprise est inclusive et pour 66 % qu’elle a instauré une politique d’inclusion pour lutter contre les discriminations. La crainte d’être discriminé perdure chez 28 % des salariés qui redoutent d’en être victimes à un moment de leur carrière. Cette inquiétude est alimentée par le fait que 25 % d’entre eux ont été témoins de discriminations et 23 % en ont déjà subi une. Elle est plus prégnante chez les jeunes générations (33 % chez les moins de 35 ans) et plus particulièrement encore chez les jeunes femmes (42 % des femmes salariées de moins de 35 ans en font part). Plus d’un actif sur deux postulant à un emploi considère ainsi que l’action menée par l’entreprise qui recrute en matière d’inclusion est un critère de choix important. Parmi les actions prioritaires, le maintien dans l’emploi des seniors est cité en premier (29 %), suivi par l’anonymisation des CV (24 %), la sensibilisation de l’ensemble des salariés (23 %) et des services de ressources humaines (20 %)(24).

Dans ce contexte, les Directions diversité et inclusion se développent au sein des grands groupes. Elles œuvrent à renforcer la diversité sur le lieu de travail et à lutter contre tous les types de discriminations, via différentes mesures, notamment la mise en place de processus de recrutement plus inclusifs, une attention particulière portée au bien-être au travail (adaptation des horaires, des équipements, etc.), à l’égalité femmes-hommes ainsi qu’à l’intégration et au maintien en poste des personnes en situation de handicap.

1.2.6Le digital au cœur des modes de consommation, des métiers et des opérations

La croissance du commerce alimentaire est désormais plus rapide en ligne qu’en magasin : entre 2022 et 2027, les projections prévoient une progression mondiale de 8,6 % online vs 3,7 % offline. Le e-commerce représenterait 7,9 % des parts de marché dans l’alimentaire en 2027, contre 6,3 % en 2022(25). Les parcours d’achat sont devenus omnicanaux : les consommateurs font leurs courses à la fois en magasin physique et en ligne (en utilisant le Drive et/ou la livraison). Les e-consommateurs fréquentent par ailleurs plusieurs enseignes. Différents formats et propositions de valeurs sont ainsi amenés à coexister, les achats en ligne répondant de plus en plus à des attentes et logiques distinctes de celles observées en magasin.

L’acte et les décisions d’achat sont de plus en plus influencés par les interactions digitales : dans le monde, 87 % des consommateurs utilisent des fonctionnalités digitales pour faire leurs courses et payer, même lorsqu’ils se trouvent dans un point de vente physique, et 59 % d’entre eux se renseignent en ligne préalablement à tout achat en magasin. Les réseaux sociaux tiennent une place croissante dans le choix des produits, particulièrement pour les jeunes générations : 25 % des consommateurs de la génération Z (nés entre 1997 et 2012) déclarent découvrir de nouveaux aliments ou boissons principalement sur TikTok et 19 % sur YouTube(26). L’intelligence artificielle s’invite aussi dans les modes de consommation. Les enseignes intègrent les technologies d’IA générative pour personnaliser et fluidifier l’expérience en ligne de leurs clients, via des assistants virtuels et des chatbots ou agents conversationnels capables de les conseiller.

Ces solutions représenteraient de 10 à 20 % de la création de valeur liée à l’IA pour les distributeurs, tandis que les 80 à 90 % restants proviendraient des solutions d’advanced analytics et d’IA traditionnel permettant l’optimisation de l’assortiment, des prix et des promotions(27). Le déploiement de l’IA dans le secteur de la distribution pourrait ainsi augmenter la productivité de 59 % d’ici 2035(28).

L’automatisation des entrepôts et des magasins se poursuit dans le cadre de la transformation digitale de la distribution alimentaire en Europe : ce marché s’élève à 2,5 Mds€ et devrait croître de 13 % d’ici à 2030 pour atteindre 6 Mds€(29). Le secteur du Retail media continue à se développer. Il donne aux distributeurs l’opportunité de renforcer leur modèle économique et de diversifier leurs revenus, via le partage sécurisé de data permettant de toucher les consommateurs en ligne et en magasin, ainsi que sur des canaux émergents tels que la télévision connectée. En Europe, le marché du Retail media représente 11 Mds€ et sa croissance annuelle est estimée à 15 % dans les prochaines années(30).

1.3Stratégie & avancées – le plan « Carrefour 2026 »

Avec le plan stratégique « Carrefour 2026 », le Groupe a entamé une nouvelle étape de sa transformation, en cohérence avec sa raison d’être, la transition alimentaire pour tous, et son modèle omnicanal de Digital Retail Company.

Le plan « Carrefour 2026 » comporte deux piliers :

À l’appui de cette nouvelle ambition créatrice de valeur, le Groupe :

Avec le lancement du deuxième volet d’Act for Food en 2024, le premier pilier du plan « Carrefour 2026 » « S’engager pour rendre le meilleur accessible à tous nos clients » prend un nouvel élan sur tous les aspects liés au renforcement de la marque propre, au soutien à l’agriculture durable, au développement des alternatives végétales et à l’accélération des engagements sur le climat et la biodiversité.

1.3.1S’engager pour rendre le meilleur accessible à tous nos clients

La satisfaction des clients de l’enseigne est la boussole du groupe Carrefour. Elle se mesure à travers trois grands critères – confiance, service, proximité – objets de KPIs (Key Performance Indicators) comme le Net Promoter Score® (NPS®). En 2024, le NPS® a augmenté de 5 points grâce à l’intensification des investissements du Groupe pour sa compétitivité, qui a permis de mener des campagnes de baisse de prix tout au long de l’année en Europe. Celles-ci ont répondu aux attentes des consommateurs, qui souhaitent préserver leur pouvoir d’achat, soumis à des tensions persistantes, sans renoncer à manger sain et responsable. Carrefour se positionne à leurs côtés en développant ses formats discount et ses marques propres, tout en renforçant son soutien aux modes de production durables ainsi que ses engagements sur le climat et la biodiversité.

En 2025, fort de 14 millions de membres, le programme de fidélité Carrefour évolue et devient « Le Club Carrefour », une solution simplifiée et accessible à tous dans tous les formats, qui renforce ses offres promotionnelles pour répondre aux attentes des clients et promouvoir le mieux manger.

Le Groupe continue à s’affirmer en tête de la distribution responsable et à apporter des réponses concrètes aux enjeux contemporains, en s’appuyant sur les opportunités offertes par la révolution digitale. L’engagement du Groupe en faveur de la transition alimentaire pour tous est plus que jamais en phase avec les préoccupations des clients et les évolutions de la société, dans le cadre du second volet d’Act for Food.

1.3.1.1Une offre différenciante et rationalisée, reflet de notre raison d’être

Les marques propres au cœur du modèle commercial

Le Groupe a pour ambition de faire de ses produits à marque Carrefour le cœur de son moteur commercial et de porter leur part à 40 % du chiffre d’affaires alimentaire en 2026. Les marques propres répondent aux contraintes de pouvoir d’achat tout en permettant aux consommateurs de continuer à manger sain ; elles représentent un levier stratégique de différenciation et de compétitivité pour le Groupe. Reconnues par les consommateurs pour leur qualité comparable à celle des marques nationales, et pour leurs prix compétitifs, les marques propres Carrefour connaissent une popularité croissante. Le Groupe ne cesse d’élargir sa gamme afin qu’elle couvre tout le spectre des besoins des clients.

Le second chapitre d’Act for Food s’appuie sur le succès des marques propres Carrefour qui incarnent le meilleur rapport qualité-prix-goût. Il est porté en particulier par quatre marques ambassadrices : Carrefour Bio, Reflets de France, Filière Qualité Carrefour et Carrefour Sensation Végétal. En France, le Groupe ambitionne de faire de Carrefour Bio la marque bio la moins chère du marché, et de l’élever au meilleur rapport entre le goût, le prix et les bénéfices pour la santé.

En 2024, les marques propres Carrefour ont continué à progresser pour représenter 37 % du chiffre d’affaires alimentaire du Groupe (+ 1 pt vs 2023). Elles s’appuient sur une popularité qui ne se dément pas, la marque Carrefour ayant été élue marque distributeur préférée en France pour la quatrième année consécutive.

Le Groupe poursuit l’amélioration de la composition des produits de ses marques propres en optimisant leur profil nutritionnel dans tous ses pays d’implantation. Anticipant les évolutions législatives et réglementaires, Carrefour est engagé depuis 2018 dans une démarche globale de suppression des substances controversées dans ses produits. Depuis 2022, 1 336 tonnes de sucre et 252 tonnes de sel ont été retirées des produits à marque Carrefour. Les reformulations de la composition des produits à marque Carrefour seront accélérées dans les deux prochaines années pour atteindre l’objectif de 2 600 tonnes de sucre et de 250 tonnes de sel en moins d’ici 2026.

Carrefour met aussi à la disposition de ses clients une information nutritionnelle détaillée de ses produits : information à la portion, teneur en fibres, fréquence de consommation, etc. En 2024, 2 935 produits à marque Carrefour portent un nutri-score A et B sur leurs emballages En 2024, le Groupe a généralisé le Nutri-Score à l’ensemble des produits alimentaires commercialisés dans ses magasins. Carrefour a demandé à toutes les marques nationales d’afficher le Nutri-Score sur leurs produits éligibles (produits alimentaires transformés et boissons non alcoolisées), faute de quoi, ils seront exclus de l’outil « alternative pour mieux manger » du site carrefour.fr.

Un soutien renforcé à l’agriculture durable

En 2024, face à une crise agricole majeure en France, Carrefour a réaffirmé son engagement envers les agriculteurs. Le Groupe a exprimé son soutien aux mesures législatives qui amèneront plus de transparence dans les relations entre le monde agricole, l’industrie et les acteurs de la grande distribution, et s’est déclaré favorable à l’intégration des coûts de production dans la formulation des prix, dans la mesure où cette approche s’impose à tous. Il s’est également engagé à la transparence tarifaire et à un observatoire des marges et des prix pour mieux comprendre la répartition de la valeur, à condition là aussi que tous les acteurs y soient soumis.

Par ailleurs, Carrefour privilégie l’origine française pour ses produits en marques propres et ses produits frais : 100 % français pour le lait, les œufs et la volaille, 96 % français pour la viande (bœuf et porc), 84 % français pour les fruits et légumes (hors catégories exotiques ou hors saison). Le Groupe a d’ailleurs soutenu l’initiative « Origin Info » afin de mieux informer les consommateurs sur l’origine des produits vendus en Grande et Moyenne Surface et de mieux valoriser l’origine France.

Premier partenaire du bio en France, le Groupe affirme son leadership grâce à la commercialisation d’une large gamme de produits issus de l’agriculture biologique. À travers son programme Act for Food, il renforce ses partenariats avec le monde agricole et vise à doubler les achats issus des circuits ultra-courts.

En 2024, le Groupe compte au total 52 024 producteurs partenaires dans le monde dont 6 947 producteurs partenaires en agriculture biologique. Carrefour a atteint avec deux ans d’avance l’objectif de 50 000 producteurs partenaires d’ici 2026.

La transition alimentaire accessible pour tous

Le Groupe poursuit son combat pour une alimentation de qualité accessible à tous en renforçant son offre de frais. En Europe, Carrefour prévoit de doubler d’ici 2026 ses approvisionnements en fruits et légumes issus des circuits ultra-courts (i.e. produits par des fournisseurs situés à moins de 50 km du magasin).

Le Groupe veut devenir le leader européen des produits certifiés durables en réalisant 8 Mds€ de chiffre d’affaires sur cette catégorie, qui comprend les produits biologiques alimentaires et non alimentaires certifiés, les Filières Qualités Carrefour engagées dans une démarche agroécologique, la pêche durable (ASC-MSC), les produits bois et papiers certifiés (FSC, PEFC), et les produits ayant une certification environnementale comme l’Ecolabel européen. En 2024, Carrefour a progressé en enregistrant 6,2 Mds€ de ventes de produits certifiés, soit + 18,2 % en un an (5,3 Mds€ en 2023).

Carrefour a également été la première enseigne de la grande distribution en France à commercialiser une référence équitable dès 1998 : le café Malongo de petits producteurs. D’autres marques certifiées Max Havelaar® (Alter Eco, Ethiquable, Lobodi, etc.) ont ensuite rejoint les rayons dans le cadre de partenariats internationaux. En 2024, les ventes de produits issus du commerce équitable dans les magasins Carrefour dans le monde atteignent 127 M€. Cette offre a généré plus de 1,9 M€ de primes reversées aux coopératives, en complément du prix d’achat plus juste accordé aux producteurs. Une somme qui a financé des bourses d’études, des purificateurs d’eau, des écoles, une maternité, etc.

Afin de mesurer les progrès de la transition alimentaire en magasin, Carrefour s’est donné l’objectif d’atteindre un score minimum de 75/100 à la question posée à ses clients « Carrefour vous aide-t-il à mieux manger ? ». En 2024, l’enquête a obtenu le score de 64/100.

L’accompagnement des tendances de consommation plus responsable

En écho aux attentes environnementales, le Groupe propose des solutions permettant à ses clients de devenir les acteurs d’une consommation durable en leur permettant de rejoindre des communautés actives en Espagne et en France depuis 2020. Carrefour sensibilise ses clients e-commerce français en leur permettant de connaître l’impact environnemental de leur commande grâce à l’affichage du volume de CO2 généré. Le Groupe organise également chaque année l’opération « Les Champs des Rencontres » permettant aux clients de visiter les exploitations partenaires du Pacte de Transition Alimentaire, et de leur faire découvrir les techniques agricoles responsables. En 2024, 13 visites ont été organisées, notamment chez Panzani, Géant Vert et Les Délices de la Mer.

La quasi-totalité (95 %) des Français souhaite également que les acteurs économiques s’impliquent davantage dans le recyclage. Carrefour France a lancé en 2023 les premiers kiosques de recyclage en partenariat avec TerraCycle, et en 2024, « Restart », un accélérateur de projets pour une consommation responsable. Son objectif : tester et déployer les meilleures pratiques pour des magasins plus durables et plus inclusifs dans les domaines de la lutte contre le gaspillage, la réduction des emballages, le climat, la seconde main, la nutrition, l’accessibilité et la diversité.

Dans le cadre du deuxième volet d’Act for Food, le Groupe entend devenir leader sur les nouvelles tendances de consommation végétale, en proposant le plus large choix de produits végétariens et de produits adaptés aux régimes spécifiques. Il ambitionne de faire de la marque Carrefour Sensation Végétal la première marque du végétal en France. Avec plus d’une centaine de produits, Carrefour Sensation Végétal propose déjà la gamme la plus complète de produits végétariens ou végans des marques de distributeurs. L’offre de produits Carrefour « sans » (gluten, lactose, etc.) se développe également.

En 2024, les ventes de produits alternatifs d’origine végétale ont progressé fortement, atteignant 621 M€ en Europe, en ligne avec l’objectif de 650 M€ fixé à l’horizon 2026. Pour faire adhérer le maximum de partenaires à cet objectif, Carrefour a lancé une coalition en 2023 avec 7 partenaires industriels majeurs (Danone, Unilever, Bel, Andros, Bonduelle, Nutrition & Santé, Savencia) qui s’engagent à réaliser 3 Mds€ de chiffre d’affaires sur les alternatives végétales d’ici à 2026, à travers un ensemble d’actions communes. Cette coalition a été renforcée et compte désormais 19 partenaires, pour offrir plus de 200 références végétales. Pour mettre en avant les produits à base de protéines végétales et démocratiser leur consommation, Carrefour France a participé au Veganuary. À cette occasion, la start-up française La Vie a installé du 6 au 12 janvier 2025 des shop in shop dédiés à ses produits végans dans 7 hypermarchés Carrefour en Ile-de-France.

Pour accompagner ses clients désireux de réduire l’utilisation des emballages uniques, le Groupe généralise dans ses magasins le vrac et le réemploi, solutions qui séduisent un nombre croissant de consommateurs souhaitant choisir leurs quantités et bénéficier d’un tarif plus attractif. Carrefour est l’enseigne leader en France du déploiement de la consigne pour réemploi des emballages, avec plus de 200 magasins équipés.

En 2024, les ventes en vrac et réemploi ont connu une forte hausse, avec un chiffre d’affaires de 256 M€, en ligne avec l’objectif de 300 M€ en 2026.

1.3.1.2L’omnicanal, une proposition de service unique

Carrefour dispose d’un réseau de vente mondial de 15 244 magasins dans 43 pays à fin 2024, dont 8 pays en propre (France, Espagne, Italie, Belgique, Roumanie, Pologne, Brésil, Argentine). Avec le plan « Carrefour 2026 », le Groupe accélère sa transformation pour créer un univers omnicanal de référence complet : renforcement de l’attractivité des hypermarchés, ouverture de nouveaux formats discount, densification du maillage de proximité, développement du e-commerce, enrichissement de l’offre de services et intégration croissante entre magasins physiques et offre en ligne.

Couplée au digital, la multiplicité des formats du Groupe crée un écosystème unique permettant de personnaliser l’expérience de ses clients. Outre leur rôle traditionnel de vente physique, les magasins sont repensés pour devenir centraux dans l’univers omnicanal de Carrefour : centres de préparation, points de retrait, de retours et de remboursements, etc. L’objectif est d’offrir aux clients une expérience fluide, grâce aux multiples modalités d’achat complémentaires : commande en ligne dans des magasins multiformats, e-commerce avec retrait des achats au Drive ou livraison à domicile, parcours simplifié dans les points de vente grâce aux services digitaux, développement des services marchands et financiers, etc.

Ce maillage permet au Groupe de disposer d’un arsenal complet pour interagir avec ses clients partout où ils se trouvent, à tout moment, afin de leur offrir une expérience efficace, une relation unique et des avantages personnalisés.

Résolu à maintenir cet avantage compétitif, Carrefour a pour objectif d’atteindre 30 % de clients omnicanaux à l’horizon 2026 (vs 11 % en 2021) et enrichit son offre omnicanale : ses applications, davantage d’offres personnalisées, de solutions pour mieux consommer ainsi que la digitalisation de tous ses services, catalogues, tickets, coupons et bons d’achat.

Le déploiement accéléré des formats discount

Dans un contexte économique incertain, Carrefour développe des formats discount afin d’offrir des réponses aux enjeux de pouvoir d’achat.

L’accélération de l’expansion d’Atacadão au Brésil

L’enseigne brésilienne de cash & carry, Atacadão, est le format discount du Groupe qui connaît la plus forte progression depuis plusieurs années. Atacadão propose une vaste gamme de produits alimentaires et non alimentaires à prix de gros présentés sur palettes, vendus à l’unité ou en gros conditionnement, répondant aux attentes des professionnels et des particuliers qui recherchent un modèle efficace et à bas prix.

Dans le contexte inflationniste, Atacadão apporte des réponses concrètes aux enjeux de pouvoir d’achat. Le Groupe poursuit donc l’accélération de son développement, avec notamment 25 nouveaux magasins Atacadão d’ici 2026. S’ajoute à cette croissance organique la conversion de magasins BIG : 87 conversions en Atacadão, ainsi que 10 conversions en Sam’s Club entre 2022 et 2024.

En 2026, Carrefour ambitionne d’atteindre un parc de près de 470 Atacadão au Brésil.

En 2024, le Groupe a converti 14 hypermarchés Carrefour aux formats Atacadão et Sam’s Club. En parallèle, les magasins ex-Grupo BIG convertis à l’enseigne Atacadão ont connu une montée en puissance rapide et de très belles performances, affichant un chiffre d’affaires en forte hausse (+ 16 % en comparable). Les synergies de l’opération Grupo BIG ont atteint plus de 2,3 milliards de réals en rythme annualisé à fin juin 2024, dépassant l’objectif à horizon 2025 de 2 milliards de réals. L’objectif a été relevé à 3 milliards de réals. A fin décembre 2024, les synergies dégagées se sont élevées à 2,9 milliards de réals.

Carrefour a commencé à tester le potentiel d’Atacadão en Europe : le premier magasin français Atacadão a ouvert ses portes le 20 juin à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.

L’extension de Supeco en Europe

Carrefour mise enfin sur ses autres formats discount, avec le développement de son enseigne Supeco, notamment en Espagne, fondée sur le modèle de supermarché soft discount. Le parc Supeco atteint 139 magasins à fin 2024, et vise 200 magasins à l’horizon 2026.

Supeco est engagé en faveur du pouvoir d’achat de tous ses clients. Sur les rayons alimentaires, le format propose des prix bas bloqués toute l’année sur une sélection de best-sellers. Enfin, en 2024, Supeco a développé une offre test sur une série de magasins consistant à proposer des fruits et légumes à prix coûtant.

La densification du maillage de proximité

La force de Carrefour réside aussi dans ses formats de proximité. Entre 2018 et 2022, ils ont connu un développement rapide dans l’ensemble des pays, avec plus de 5 000 ouvertures. Compte tenu du potentiel de croissance de ce format, Carrefour poursuit son expansion, avec un objectif de 2 400 ouvertures de magasins de proximité à horizon 2026 par rapport à 2022, soit en moyenne 600 magasins en plus par an, essentiellement en franchise, en se concentrant sur les pays européens.

En France, les enseignes de centre-ville Carrefour City et Express facilitent les courses au quotidien, y compris dans les quartiers les plus excentrés, tandis qu’en zone rurale, Carrefour est présent avec les enseignes Carrefour Market, Proxi et Carrefour Contact, qui maillent le territoire au plus près de chaque consommateur. En 2023, cet ancrage territorial a été complété par l’enseigne Potager City, format de proximité, qui se positionne en ultra-spécialiste du frais à des prix de généraliste. Carrefour donne ainsi la priorité au goût grâce à un grand choix de variétés de produits, ainsi qu’à l’ultra-frais et aux circuits courts avec des achats directs auprès des producteurs en transit de Rungis. Les trois premiers Potager City ont été ouverts à Paris en 2023. En 2024, 9 nouveaux magasins ont été inaugurés en centre-ville à Paris et dans la petite couronne. En 2025, leur nombre doit être porté à 20 à Paris et entre 10 et 20 dans l’ouest de la France.

Une offre unique de services e-commerce

À son réseau multiformat, Carrefour ajoute un autre élément de différenciation : le renforcement de son offre de services e-commerce.

En 2024, l’activité e-commerce est restée dynamique, tirée par l’Amérique latine et la France. Carrefour a continué à gagner des clients et a réalisé, sur l’e-commerce, une GMV mondiale de 5,9 Mds€ (+ 18 % vs 2023). Le ROC e-commerce en 2024 est en progression, en ligne avec les objectifs fixés lors du Digital Day.

En France, Carrefour renforce sa place de numéro 1 de la livraison à domicile, grâce à son service Carrefour Livré Chez Vous et Carrefour Livraison Express, et affiche 33,2 % de part de marché en 2024 (+ 1,6 % vs 2023). En 2024, le Groupe a franchi le cap des 700 magasins connectés à Carrefour Livré Chez Vous. Il maintient également sa position parmi les grands acteurs du Drive.

Carrefour a par ailleurs poursuivi le développement de ses services sur les plateformes partenaires. Carrefour a ainsi lancé un partenariat tripartite exclusif avec Jow et Deliveroo, permettant aux clients de choisir leurs menus de la semaine sur l’application Jow, puis de recevoir un panier de courses Carrefour livré par Deliveroo en 30 minutes. Carrefour a également mis en place un système de cagnottage fidélité pour les commandes passées sur UberEats. Enfin, l’option de livraison à domicile a été lancée sur le service Carrefour Traiteur, avec 343 magasins désormais équipés.

À l’international, Carrefour confirme son expertise de la livraison à domicile, avec ses services en propre ou avec ses partenaires historiques (UberEats, Glovo, iFood…) et plus récents (Mercado Livre au Latam, Just Eat en Belgique, Espagne et Pologne). Tous les pays du Groupe, intégrés et gérés en Master Franchise, proposent des services e-commerce. Au Brésil, l’application et le site web de Carrefour ont été revus en profondeur en 2024 et ont été reconnus par les consommateurs comme « Meilleur supermarché en ligne ».

En e-commerce non-alimentaire, Carrefour propose une expérience omnicanale permettant aux clients de consulter les offres en ligne et de choisir entre livraison à domicile ou retrait en magasin, le tout enrichi de services comme le paiement en plusieurs fois ou les extensions de garantie. Carrefour étend aussi sa présence sur des marketplaces leaders comme Mercado Livre au Brésil et Rakuten en France.

Carrefour fait de ses applications une priorité pour proposer un parcours 100 % omnicanal et personnalisé à ses clients. En Espagne, l’application Mi Carrefour a ainsi rencontré un véritable succès avec 4 millions d’utilisateurs mensuels, grâce à de nouvelles fonctionnalités comme le passage en caisse simplifié et la gestion optimisée des coupons. En France, l’application est passée n° 1 des téléchargements au quatrième trimestre 2024. Elle offre de nouvelles fonctionnalités comme Price Checker, qui permet de scanner les produits en magasin pour en connaître le prix, ainsi qu’une expérience client très personnalisée.

Le Groupe poursuit également ses innovations dans de nombreux autres domaines. Il développe la digitalisation et la personnalisation des catalogues, en intégrant des fonctionnalités telles que le renvoi vers les fiches produit et l’ajout direct au panier. Carrefour a également été précurseur en lançant « Hopla » en 2023, le premier chatbot intégrant ChatGPT sur le site d’un distributeur, qui aide les clients à composer des paniers adaptés à leur budget et à leurs contraintes alimentaires.

Enfin, la stratégie e-commerce du Groupe s’intègre également dans sa démarche de responsabilité sociale et environnementale. Carrefour vise la neutralité carbone de ses activités e-commerce à horizon 2030 (impact d’achat neutre, du clic à la livraison), soit 10 ans avant l’objectif fixé à 2040(32) pour le Groupe.

Un enrichissement de l’offre de services

Carrefour enrichit son modèle omnicanal par une offre de services (Drive, livraison à domicile, livraison express) qui est à la fois un moyen d’attirer de nouveaux clients et de les fidéliser. Le Groupe étend cette offre grâce au digital pour l’intégrer aux parcours d’achat, l’utilisation des données clients donnant la possibilité de mieux cibler les opérations commerciales et de maîtriser le coût du risque.

Pour atteindre l’objectif de 30 % de clients omnicanaux, Carrefour entend activer tous ses leviers de personnalisation et de fidélisation, sur le modèle du programme de fidélité unique de Carrefour Espagne, El Club Carrefour, et de son offre d’abonnement attractive, qui compte plus de 10 millions de membres et représente près de 70 % du chiffre d’affaires. Le renforcement de l’encartage à travers des programmes omnicanaux et le développement des promotions et communications personnalisées sont les deux leviers de la fidélisation du Groupe.

Carrefour a mis en place de nouveaux services, à l’instar d’installation de panneaux photovoltaïques pour les particuliers, et de fourniture de contrat d’électricité verte. Plusieurs initiatives sur la seconde vie ont également été lancées, notamment via la collecte de produits multimédia dans certains magasins ou en ligne. Le Groupe entend poursuivre le développement de ses services du quotidien afin d’accélérer leur croissance.

Les services financiers entrent également dans la stratégie digitale de Carrefour, en B2C comme en B2B. Plusieurs fonctionnalités ont été déployées en 2024. En France, le parcours client a été modernisé grâce à l’Open Banking et l’IA en magasin, notamment via des tablettes avec la technologie OCR intégrée. Au Brésil, le parcours client devient plus fluide avec l’optimisation par l’IA du processus de recouvrement via Whatsapp. Enfin, en Argentine, la carte virtuelle a été déployée.

Le Groupe s’est associé avec MoneyGram, un des leaders mondiaux du transfert d’argent entre particuliers, pour ouvrir des comptoirs MoneyGram dans les magasins de ses principaux pays en Europe et en Amérique latine (plus de 400 ouvertures en 2024). Ils permettent aux clients Carrefour d’envoyer de l’argent à leurs proches de manière quasi instantanée et sécurisée vers plus de 200 pays et territoires.

En France, Carrefour a mis en place la Garantie Pouvoir d’Achat qui propose à ses clients quatre formules d’assurance pour les aider à faire face à leurs dépenses contraintes en cas de perte imprévue de revenus.

1.3.1.3Carrefour, chef de file de la distribution responsable

Pour lutter contre le réchauffement planétaire, Carrefour réitère et accélère ses engagements en faveur de la transition climatique. Dans son secteur, Carrefour Groupe a acquis une crédibilité forte sur ces sujets, en étant précurseur dans l’élaboration et le suivi rigoureux et transparent d’une démarche RSE et de Transition Alimentaire, visible dans ses magasins à travers son programme Act for Food. Le Groupe s’est doté en 2022 d’une Direction de l’engagement qui est chargée d’incarner son ambition dans les domaines de l’environnement, la diversité, l’inclusion et la solidarité. Le plan « Carrefour 2026 » et le deuxième volet d’Act for Food intensifient encore les initiatives du Groupe qui entend embarquer dans sa démarche l’ensemble de son écosystème, notamment ses fournisseurs.

La lutte contre les gaspillages

Le Groupe contribue à lutter contre toutes les formes de gaspillage et à promouvoir l’économie circulaire.

Carrefour s’engage à réduire le gaspillage alimentaire en magasin de 50 % des déchets alimentaires en 2025 (vs 2016), conformément à l’objectif du Consumer Goods Forum. Outre l’amélioration de la gestion des stocks en magasin, Carrefour met en œuvre des actions pour limiter les invendus alimentaires : mise en avant de produits à date courte, transformation des fruits et légumes abîmés afin de leur offrir une seconde vie, partenariat avec des start-ups pour distribuer des invendus (Too Good To Go), etc. Le Groupe travaille avec ses fournisseurs pour réviser ou allonger les dates limites de consommation ou de durabilité minimale (DLC et DDM) pour éviter que des produits encore consommables ne soient jetés. Carrefour organise ses dons alimentaires via des partenariats avec les banques alimentaires dans la plupart des pays d’implantation. En 2024, ces dons ont représenté l’équivalent de 61 millions de repas. Pour les invendus alimentaires qui ne sont plus consommables, Carrefour fait appel aux filières de valorisation des biodéchets en biométhane.

En France, Carrefour a été la première enseigne de distribution à obtenir en mars 2023, le label national « anti-gaspillage alimentaire » pour son hypermarché de Montesson. Ce label, délivré pour trois ans, valorise les pratiques d’approvisionnement et d’achat de marchandises alimentaires auprès des fournisseurs, de commercialisation des denrées alimentaires en magasin et de gestion des invendus et du don.

Pour faire de Carrefour un leader de l’économie circulaire, le Groupe met en place des pratiques plus économes en ressources comme la valorisation des déchets, l’éco-conception et le recyclage des emballages plastiques à l’origine d’une pollution majeure dans les océans. À l’horizon 2025, le Groupe s’engage à valoriser 100 % de ses déchets en magasin, via le recyclage ou la production d’énergie verte, ainsi qu’à atteindre l’objectif de 100 % des emballages de ses produits à marque propre réutilisables, recyclables ou compostables.

Dans le cadre du « Défi zéro plastique », le Groupe a atteint en 2023 son objectif de 20 000 tonnes d’emballage économisés en cumulé depuis 2017 avec deux ans d’avance, et multiplie les innovations dans ce sens : sacs en papier kraft et en coton bio au rayon fruits et légumes, sacs kraft à prix coûtant (9 centimes d’euros) en caisse, généralisation du vrac et du réemploi, etc.

Enfin, Carrefour accélère le sourcing responsable et développe des offres de collecte, de revente et de location favorables à l’économie circulaire. En France, 223 RVM (Reverse Vending Machine) étaient installées à fin 2024 (+ 214 % vs 2023)

Des engagements forts sur le climat et la biodiversité

En ligne avec les objectifs définis par l’Accord de Paris sur le climat de la COP21 en 2015, Carrefour a réhaussé en 2021 son ambition pour limiter le réchauffement climatique, se fixant comme objectif de contribuer à la neutralité carbone via ses magasins en 2040 (scope 1 et 2) et dès 2030 via ses activités de e-commerce. Ces objectifs fixés pour les magasins intégrés (scopes 1 et 2) sont alignés sur une trajectoire de réduction des gaz à effet de serre (GES) en dessous de 1,5 °C. En tenant compte des émissions de GES directes et indirectes sur la totalité des scopes 1, 2 et 3, les engagements du Groupe sont alignés sur une trajectoire bien en dessous de 2 °C et ils sont approuvés par l’initiative Science Based Target. Cet objectif est confirmé en 2024, avec sur l’année une réduction de - 48 % des émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scopes 1 et 2) par rapport à 2019.

La mobilisation de l’écosystème sur la transition climatique

Le Groupe a la volonté d’étendre sa responsabilité en matière de transition climatique au-delà de son périmètre, en embarquant l’ensemble de son écosystème dans son engagement.

Dans son plan « Carrefour 2026 », le Groupe a invité ses 100 plus grands fournisseurs à se doter d’une trajectoire 1,5 °C à l’horizon 2026, sous peine de déréférencement, ce qui représente un engagement inédit dans le secteur de la distribution. Fin 2024, 53 des Top 100 fournisseurs du Groupe suivaient une trajectoire 1,5 °C.

Carrefour s’est également associé à l’Ademe en France pour engager ses fournisseurs de plus petite taille dans leur politique climat via la démarche Act. 150 PME peuvent ainsi bénéficier d’un accompagnement financier pour leur stratégie.

Carrefour a en outre réalisé un appel à candidatures en juillet 2024 pour un nouveau type d’accords commerciaux intégrant des critères RSE, afin d’accélérer les transformations de son offre de produits, la réduction des emballages et la réduction des émissions de CO2 de son scope 3.

Le Groupe développe également des partenariats avec ses fournisseurs les plus avancés sur le sujet du climat. En 2024, il s’est associé avec Danone pour relancer le fret ferroviaire en France, et a organisé le premier canal de livraison par train vers un site logistique qui approvisionne chaque jour plus de 130 magasins dans la région d’Aix-en-Provence.

Carrefour a créé le Pacte Transition Alimentaire, qui engage le Groupe et ses fournisseurs partenaires à transformer le système alimentaire en profondeur, en se focalisant sur cinq enjeux prioritaires : les emballages, la biodiversité, les choix plus sains, les produits plus sains et le climat. Ouvert à tous les fournisseurs du Groupe, le Pacte Transition Alimentaire offre une plateforme d’échange, de partage de bonnes pratiques et de découverte de nouvelles opportunités de collaboration. Fin 2024, 393 fournisseurs étaient membres du Pacte Transition Alimentaire (vs 306 à fin 2023).

La cérémonie de remise des prix des International Food Transition Awards organisée par Carrefour a récompensé les fournisseurs les plus vertueux en matière de RSE : 26 lauréats ont été récompensés parmi 150 participants grâce aux votes de 250 000 clients.

La lutte contre la déforestation et préservation de la biodiversité

Carrefour est en pointe en matière de protection de la biodiversité, pour laquelle le Groupe a initié depuis plusieurs années un programme ciblant toutes les matières premières sensibles(33). Carrefour est également un fer-de-lance de la lutte contre la déforestation : dès 2010, le Groupe a pris l’engagement, dans le cadre du Consumer Goods Forum (CGF), d’aller vers le « zéro déforestation ».

Carrefour a mis fin à la distribution automatique de ticket de caisse dans tous ses magasins dès 2021 et a annoncé en janvier 2025 la fin des prospectus papier à compter du 31 mars 2025. Dans un souci de préservation de l’environnement, le Groupe propose à ses clients détenteurs de la carte de fidélité ou de la carte Pass, de retrouver leur reçu directement sur leur application mobile Carrefour, ou dans leur espace client en ligne. Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus globale de lutte contre la déforestation, les clients pouvant déjà retrouver les promotions, les catalogues, les coupons d’achat et leur Cagnotte Fidélité en ligne.

En mars 2022, le Groupe a annoncé le lancement d’un outil permettant la traçabilité complète de l’élevage brésilien et s’est engagé à ce qu’au Brésil, la viande bovine de marque Carrefour soit totalement garantie deforestation free d’ici 2026 : à cette date le Groupe sera sorti de toutes les zones à risque et aura déréférencé toute ferme d’élevage qui y serait située. Cet engagement s’appliquera à toutes les autres marques vendues dans les magasins Carrefour à l’horizon 2030. Le Groupe a également annoncé la création au Brésil d’un Comité forêt constitué d’experts du secteur et de cadres du Groupe, afin d’intensifier ses actions de lutte contre la déforestation à l’échelle nationale et internationale. Dans ce cadre, Carrefour a créé un fonds dédié à la déforestation associé à un investissement de 10 M€ afin de financer des projets contribuant à la préservation de la biodiversité. En 2024, le Fonds forêts Brésil a investi 28 MBRL dans six projets menés par des organisations telles que The Nature Conservancy ou Imaflora, qui bénéficieront à 230 000 exploitations et couvriront 1,2 million d’hectares au sein de l’Amazonie.

Le Groupe s’est également engagé dans le Science Based Target for Nature, un programme qui accompagne les entreprises dans la définition d’objectifs ambitieux basés sur la science en matière de climat et de protection de la nature. Dans ce cadre, une première cartographie des impacts et des dépendances du Groupe à la biodiversité a été réalisée (voir section 2.1.2.4 Biodiversité et Ecosystèmes).

Les actions solidaires

Carrefour s’affirme également comme leader de la distribution responsable à travers les actions de solidarité qu’il mène dans toutes ses implantations.

La Fondation Carrefour accompagne des initiatives solidaires en France métropolitaine et DROM-COM, ainsi que dans les pays d’implantation du Groupe. Sur la période 2018-2023, la Fondation Carrefour a contribué à aider près de 4 000 000 de personnes à améliorer leurs habitudes alimentaires, en mangeant plus frais, plus sain, ou davantage de produits issus d’une agriculture plus durable. En janvier 2024, la Fondation Carrefour a commencé une nouvelle mandature, désormais axée sur la lutte contre la précarité alimentaire, dans un contexte d’augmentation des besoins des associations d’aide alimentaire.

En 2024, elle a ainsi soutenu 111 projets dont 15 à travers son premier appel à projets collaborateurs « Soutiens ton Asso ». Cet appel à projets était destiné à soutenir des associations dans lesquelles les collaborateurs Carrefour des magasins, entrepôts et/ou sièges, sont bénévoles, bénéficiaires ou sympathisants.

Pour l’année 2024, le Groupe a offert 780 000 équivalents repas supplémentaires aux associations dont il est partenaire. Carrefour leur apporte son soutien à travers :

Le Pôle Solidarité Groupe et France travaille en étroite collaboration avec les partenaires associatifs du Groupe avec lesquels se mobilisent les magasins, des collaborateurs et la philanthropie en faveur de l’intérêt général.

Le programme de mécénat de compétence « Carrefour Solidarité », lancé en France en septembre 2023, offre à chaque collaborateur Carrefour la possibilité de s’investir sur son temps de travail, à hauteur de 2 jours par an. À fin 2024, en France, 2 000 comptes de collaborateurs ont été créés sur la plateforme Carrefour Solidarity et 1 339 heures de missions au sein des associations ont été réalisées. En Espagne, la journée solidaire El ‘Día de la Buena Gente’ qui a eu lieu le 19 septembre a été un événement de mobilisation collective exceptionnelle qui a rassemblé 1 200 collaborateurs.

L’aide d’urgence

Le soutien aux associations dans le cadre de l’aide d’urgence représente une part essentielle de l’activité de Carrefour à l’échelle internationale.

Face au cyclone Chido qui a frappé l’île de Mayotte et ses habitants en décembre 2024, le groupe Carrefour a réaffirmé son engagement solidaire. En collaboration avec GBH, son partenaire dans l’océan Indien, et avec le soutien des services de l’État, le Groupe a mobilisé 100 tonnes de marchandises de première nécessité (eau minérale, riz, pâtes, etc.) pour répondre aux besoins urgents des victimes de la catastrophe.

Par ailleurs, la Fondation Carrefour a soutenu l’association Açao Da Cidadania au Brésil dans le cadre des intempéries survenues à Rio de Janeiro et Rio Grande do Sul et a apporté des aides d’urgence au Secours Populaire en France, et aux Croix-Rouges locales en Espagne, en Pologne et en Roumanie lors des pluies torrentielles ayant causé des inondations.

1.3.2Inventer le Groupe de demain

L’innovation est au cœur de l’histoire et de la culture du Groupe depuis sa création en 1959. Avec le plan « Carrefour 2026 », le Groupe s’appuie sur cet esprit pionnier pour simplifier son organisation et lancer de nouveaux projets de transformation.

1.3.2.1Une organisation plus simple et plus performante

En prenant appui sur ses deux géographies clés, l’Europe et l’Amérique latine, Carrefour met en place une organisation plus simple et plus efficace, permettant de dégager des économies au service de sa compétitivité et de ses innovations. Grâce à la transformation profonde de son organisation géographique, de ses achats et de ses processus, le Groupe ambitionne de réaliser 4,2 Mds€ d’économie à l’horizon 2026.

La maximisation des synergies opérationnelles

Carrefour a poursuivi la massification de ses achats en Europe en 2024. La mutualisation des achats marchands du Groupe se renforce avec la poursuite du développement d’Eureca, la centrale européenne d’achat unique à destination des grands fournisseurs internationaux de PGC (Produits de Grande Consommation).

Pour les produits frais, l’ambition est de réaliser 35 % d’achats massifiés d’ici 2026 en renforçant les capacités de la centrale d’achat Socomo pour le frais importé. Les résultats sont déjà significatifs, atteignant 30 % en 2024.

Les achats non marchands du Groupe sont également mutualisés à l’échelle européenne sur la base de cahiers des charges communs.

La digitalisation des processus opérationnels

En 2024, Carrefour accélère la refonte de ses processus opérationnels et met en œuvre une transformation digitale profonde pour moderniser ses opérations en magasin. Le Groupe connaît plusieurs avancées majeures, qui concernent en premier lieu la mobilité : Carrefour déploie de nouvelles solutions pour faciliter le travail des équipes en rayon, optimiser la gestion des stocks et améliorer les interactions avec les clients. Carrefour accélère également la digitalisation de ses rayons, permettant de mieux suivre la disponibilité des produits, d’optimiser leur implantation et de rendre les processus plus réactifs.

Le Groupe poursuit par ailleurs le passage à l’échelle de solutions d’intelligence artificielle pour ses métiers cœur. Ainsi, l’IA permet aux magasins d’adapter leurs assortiments via la solution store adaptor, et d’optimiser leurs prix très rapidement en fonction des évolutions du paysage concurrentiel local. Carrefour a également accentué ses efforts de personnalisation de la promotion en maîtrisant l’ensemble de la chaîne de création des coupons et en innovant sur la digitalisation des catalogues. Sur les achats, des solutions d’IA génératives sont mises en œuvre pour identifier des opportunités de renégociation de prix ou comparer les réponses aux appels d’offres.

Par ailleurs, fin 2024, Carrefour met l’IA générative au service de ses collaborateurs et lance la plateforme IA Carrefour. L’outil permet d’analyser des documents et d’aider à rédiger ou à reformuler des textes. La solution, qui s’appuie sur le modèle Gemini de Google, est testée par 2 000 collaborateurs. Elle sera accessible à tous les salariés en 2025.

Enfin, le Groupe poursuit son travail d’innovation à travers différents projets pilotes comme la maintenance prédictive pour optimiser la consommation d’énergie des meubles froids, ou encore l’utilisation de l’IA dans la formulation des recettes MDD afin d’accélérer les cycles d’innovation. Dastore, le fonds de Venture Capital, permet à Carrefour de renforcer son travail d’innovation en tant qu’investisseur et de développer de nouvelles solutions retail autour de la data, de l’intelligence artificielle, des opérations en magasin, de la cybersécurité, de l’impact environnemental, de l’expérience client omnicanale et des processus internes de l’entreprise.

1.3.2.2La franchise au cœur de notre modèle

La franchise est au cœur du modèle économique de Carrefour, qui met à disposition de ses franchisés son savoir‑faire en matière de distribution alimentaire et non‑alimentaire, la forte notoriété de ses marques et enseignes, son assortiment de marchandises, ses méthodes commerciales et ses normes de qualité, d’hygiène et de sécurité. Deux modèles cohabitent : la location‑gérance et la franchise simple. Dans le cadre de la location‑gérance, Carrefour détient le fonds de commerce et le locataire‑gérant a la responsabilité de l’exploitation. Ce modèle est le plus répandu pour les magasins hypermarchés et supermarchés non‑intégrés. Le second modèle est celui de la franchise simple dans lequel le franchisé détient le fonds de commerce, seul ou en association avec Carrefour.

À fin 2024, le Groupe compte 8 834 magasins franchisés et en location-gérance dans les 8 pays où Carrefour opère en direct (dont 5 610 en France), soit 71 % des magasins dans ces pays. Les franchisés et locataires‑gérants participent pleinement au développement et à la performance du Groupe ; Carrefour accorde toute son importance au dialogue et à la garantie de services et d’assistance de qualité pour ces partenaires. Ce modèle est au cœur du fonctionnement du Groupe. La franchise représente une solution adaptée à tous les formats de Carrefour.

Depuis 2018, la franchise a représenté 90 % des ouvertures de magasins en Europe. Le Groupe entend conserver ce rythme d’expansion sur le continent. Les passages en location-gérance se poursuivront selon des critères objectifs de performance et sur la base d’une évaluation annuelle. En France, Carrefour a poursuivi la transformation du mode d’exploitation de ses magasins : en 2024, 16 hypermarchés et 23 supermarchés ont été passés en franchise/location-gérance, et 455 magasins de proximité ont rejoint les réseaux de franchise du Groupe, soit un nombre record d’ouvertures de franchises sur un an. En 2025, le Groupe prévoit de basculer 15 autres hypermarchés et 24 supermarchés en location-gérance et anticipe 130 ouvertures additionnelles de magasins de proximité franchisés.

Le Groupe est également présent dans plus de 30 autres pays au travers de contrats de partenariats en franchise. En 2024, le Groupe a ainsi investi un nouveau marché, Gibraltar. Entre 2022 et 2026, le Groupe vise l’ouverture de 10 nouveaux marchés via des partenaires internationaux, essentiellement en Europe centrale, en Afrique, au Moyen‑Orient et en Amérique latine.

Carrefour a l’ambition de renforcer le dialogue, le service et la qualité d’assistance aux franchisés, dont le poids est en progression constante. Le Groupe entend inventer son futur avec ses franchisés en s’inspirant des meilleures pratiques qu’ils développent et en les associant plus souvent à ses décisions stratégiques.

1.3.2.3Le développement de nouveaux métiers

Inventer le Groupe de demain signifie également s’ouvrir à de nouveaux métiers pour tirer toute la valeur des actifs du Groupe : ses données, son patrimoine immobilier et son potentiel en termes de production d’énergie.

L’ambition de devenir leader du Retail media européen

La valeur des données propriétaires de Carrefour, qui représentent 10 milliards de transactions et 80 millions de foyers clients dans le monde, constitue la meilleure offre Data & Retail Media d’Europe. Le Groupe a mesuré très tôt le potentiel de cette activité et a orchestré sa montée en puissance en créant à l’automne 2021 sa plateforme Carrefour Links, qui permet aux partenaires industriels de Carrefour de réaliser leurs campagnes marketing sur l’ensemble des espaces du Groupe et d’en mesurer l’impact réel de bout en bout.

Devant le succès rencontré par Carrefour Links, le Groupe s’est associé avec un expert du secteur, Publicis, et ses technologies Epsilon, pour créer en 2023 la filiale commune Unlimitail détenue à 51 % par Carrefour, qui ambitionne de devenir un leader du Retail media en Europe, au Brésil et en Argentine. Bénéficiant à la fois des technologies avancées de Publicis, ainsi que des connaissances et de l’expertise de Carrefour dans le domaine du Retail media, Unlimitail vise à couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur de la création d’inventaires à la commercialisation complète de solutions aux annonceurs et aux sites marchands, en Europe et en Amérique latine.

Le Groupe cherche à devenir un « Carrefour d’audience » capable d’opérer des services médias pour le compte d’autres entreprises.

En 2024, l’activité de Retail media s’est rapidement développée : Unlimitail compte désormais 33 partenaires commerciaux dans 14 pays, qui représentent 220 millions de clients et 2 milliards de pages visitées chaque mois dans le monde. Après la signature de ses cinq premiers partenariats média en 2023, Unlimitail a noué en 2024 un partenariat stratégique avec la régie du groupe TF1 dans le domaine de la TV segmentée, qui renforce son engagement à proposer une approche globale et intégrée du Retail media. Avec Unlimitail, la transformation digitale de Carrefour prend une nouvelle dimension et permet au Groupe d’accéder à un marché au très fort potentiel de croissance. Cette initiative devrait contribuer, avec les autres activités de monétisation et de valorisation de la data du groupe Carrefour, à atteindre les + 200 M€ de résultat opérationnel courant additionnels à horizon 2026 (vs 2021).

Le déploiement de projets de transformation urbaine

Le patrimoine immobilier de Carrefour le place au cœur du tissu urbain de ses pays d’implantation. À ce titre, le Groupe a un rôle à jouer en termes d’aménagement du territoire tout en maximisant la valeur de ses actifs immobiliers.

En France, Carrefour a identifié une centaine de sites pouvant faire l’objet d’opérations de transformation en construction de logements, bureaux, commerces et espaces de loisirs. Le Groupe s’est engagé dans le cadre de « Carrefour 2026 » à réaliser 100 opérations de mixité urbaine, incluant la création de 25 000 logements, sur un périmètre d’une surface totale de 1,5 million de m2 à construire, qui devrait générer 500 M€ de valeur à l’horizon 2030. En 2023, le Groupe s’est associé à Nexity pour créer un véhicule de portage foncier « Villes et Commerce » destiné à revaloriser, à terme, 76 sites Carrefour répartis sur l’ensemble du territoire français. Ces sites représentent environ 800 000 m2 et l’opportunité de bâtir 12 000 logements, 120 000 m2 de commerces, dont la reconstitution de certains magasins, 10 000 m2 de bureaux et activités et 17 000 m2 d’hôtellerie. La reconversion de ces 76 sites devrait générer, à terme, près de 70 % de l’objectif de 500 M€ de création de valeur. Le véhicule de portage a démarré ses activités sur l’apport d’un premier panier de 69 sites par Carrefour. Les premiers dépôts de permis de construire ont eu lieu fin décembre 2024; ils s’intensifieront en 2025.

Par ailleurs, le groupe Carrefour continue d’explorer les meilleures opportunités pour valoriser ses actifs immobiliers au Brésil.

Une politique de transition énergétique ambitieuse

Le plan « Carrefour 2026 » prévoit d’étendre les activités du Groupe à l’énergie, afin de devenir acteur de la transition énergétique. Cette ambition comporte deux volets : réduire la consommation d’énergie du Groupe et devenir producteur d’énergie solaire.

À l’heure de la sobriété, Carrefour a doublé ses investissements destinés à réduire sa consommation énergétique : 200 M€ par an de 2023 à 2026, pour une réduction de la consommation de 20 % à horizon 2026 au niveau du Groupe et de 20% dès 2024 pour la France (objectif atteint en 2023). A horizon 2030, Carrefour vise une réduction de 27,5 %.

Dans la continuité de cet engagement pour la sobriété énergétique en 2022, avec la signature des Chartes EcoWatt et Ecogaz, Carrefour s’est engagé en 2023 à réduire de 10 % la consommation en eau de ses magasins en France d’ici 2025, soit l’équivalent de 40 piscines olympiques.

Le Groupe propose également de nouvelles options de mobilité durable. Il a déployé avec HysetCo, chef de file européen de la mobilité hydrogène, 3 stations de distribution en 2024, disposant chacune d’une capacité de distribution de 500 kg/jour, soit jusqu’à 200 remplissages pour des véhicules légers. Ouvertes au public 7j/7 et 24h/24, ces stations complètent le réseau francilien de distribution d’hydrogène en alimentant les véhicules des particuliers et des professionnels de la région, afin de décarboner la mobilité et d’améliorer la qualité de l’air. Carrefour commercialise en outre un gazole bio (hvo100) depuis août à Athis-Mons, et novembre à Pontault-Combault. Ce gazole premium permet jusqu’à 90 % de réduction des émissions de CO2 versus un gasoil ordinaire classique. La performance de cette nouvelle offre sera évaluée avant de considérer son extension en 2025.

En 2024, Carrefour a accéléré la mise en place des contrats d’énergie verte dans l’ensemble de ses géographies, en ligne avec son objectif de 100 % d’électricité renouvelable d’ici 2030. En France, outre le lancement du partenariat avec Octopus Energy, visant à proposer à ses clients une offre d’électricité verte, française et ultra-compétitive, le Groupe a conclu un accord avec GreenYelllow, leader de la transition énergétique décentralisée pour l’installation de l’exploitation d’ombrières équipées de panneaux photovoltaïques sur près de 350 de ses parkings, pour une production annuelle d’environ 450 GWh dans un horizon de 3 ans, soit près de la moitié de l’objectif de production d’1 TWh d’électricité théorique par an. Carrefour France a aussi signé 5 contrats long terme de fourniture d’électricité renouvelable avec VSB sur 5 parcs éoliens et photovoltaïques destinés à produire 44 GWh par an dès 2025. Cet accord vient compléter les 4 accords d’achat d’électricité majeurs signés en France depuis 2023 pour 100 GWh par an dès 2024, un accord en Espagne pour 187 GWh annuels dès 2026, qui couvrira près de 30 % de la consommation de Carrefour dans le pays grâce à des actifs solaires et éoliens, ainsi qu’un accord en Italie pour 76 GWh par an dès 2026.

1.3.2.4Renforcer l’inclusion

Les ambitions du Groupe sont portées par ses 324 750 collaborateurs dans le monde. Dans un grand nombre de ses pays d’implantation, Carrefour est l’un des premiers employeurs privés, ce qui lui donne une responsabilité sociale et sociétale particulière. La Direction de l’engagement, créée par le Groupe en février 2022 pour incarner ces ambitions, comporte un pôle Diversité et Inclusion, qui s’attache à traiter ces sujets.

Une promotion accrue de la diversité au sein du Groupe

Carrefour est attaché, depuis sa création, à refléter et à intégrer la diversité et la mixité sociale dans ses lieux d’implantation. « Promouvoir la diversité » est l’une des trois ambitions du pilier « Grandir et avancer ensemble » du programme managérial et culturel Act for Change. Le Groupe a obtenu la note maximale de 5/5 lors du dernier audit en date de 2023, mené par Bureau Véritas pour l’entité Groupe pour obtenir le label « GEEIS Diversité », qui reflète son engagement en faveur de la diversité. Un engagement de longue date puisque Carrefour a signé en 2004 la Charte de la diversité qui vise à donner à tous, et dans tous les pays, les mêmes opportunités d’évolution professionnelle et d’égalité lors du recrutement. En 2022, Carrefour a affirmé son engagement en faveur de l’inclusion en adoptant la Charte LGBT+ de l’Autre Cercle, association de référence dans le monde du travail. En 2023, cet engagement s’est renforcé avec la signature d’un partenariat avec la Fondation Le Refuge, qui soutient et accompagne vers l’emploi les jeunes LGBT+ en situation d’exclusion. Carrefour a poursuivi ces initiatives en 2024.

Voir section 1.6.1 Nos principales actions en 2024.

Le Groupe renforce en parallèle ses actions de sensibilisation auprès de ses collaborateurs et de ses clients afin que chacun soit respecté dans sa différence, puisse évoluer sans aucune discrimination ou sans préjugé au sein de l’entreprise, quelles que soient son orientation sexuelle ou son identité de genre. Initiés en septembre 2024 par la Direction inclusion et diversité, les Cafés de la diversité proposent aux collaborateurs qui le souhaitent un espace de discussion et de réflexion autour de ces sujets. Les rôles modèles-ambassadeurs de la cause sont présents à chaque événement afin de faciliter la parole et de relayer un message positif et bienveillant.

Un plan d’action volontariste pour promouvoir la diversité d’origine et les minorités au sein des fonctions d’encadrement a été initié en mars 2024, sur la base des résultats de l’enquête lancée en mars 2023 auprès des salariés Carrefour en France, sur leurs parcours et leurs origines. L’ambition est de modifier le visage de l’entreprise à l’horizon 2026.

Voir section 1.6.2 Notre engagement en faveur de la diversité d’origine : Carrefour pionnier.

Le handicap

Plus de vingt ans après la signature de son premier accord sur l’emploi de personnes en situation de handicap au sein des hypermarchés français, le Groupe a décidé de faire du handicap la grande cause de son plan stratégique « Carrefour 2026 ». À l’échelle du Groupe, Carrefour veut augmenter le nombre de ses collaborateurs en situation de handicap de 14 201 en 2024 (soit 4,4 % de ses salariés) à plus de 15 000 en 2026.

L’année 2024 a été riche en avancées dans ce domaine grâce à l’impulsion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, avec le déploiement de magasins handi-accessibles en France, Belgique et Espagne sur le modèle du premier hypermarché handi-accessible ouvert à Villeneuve-la-Garenne en décembre 2023. Carrefour travaille à rendre tous ses magasins, sites Internet et applications plus accessibles aux personnes en situation de handicap visible ou invisible en complément des initiatives déjà mises en place en magasin depuis 2021 (heures silencieuses, plan des magasins sur les barres des chariots et apprentissage de la langue des signes).

En matière d’insertion professionnelle de personnes en situation de handicap, le Groupe a poursuivi son partenariat avec la marque Café Joyeux, entreprise solidaire et inclusive qui forme et emploie des personnes en situation de handicap cognitif ou mental. En interne, Carrefour a lancé un plan d’action inédit destiné à soutenir ses collaborateurs concernés par un handicap silencieux : illettrisme ou troubles DYS (dyslexie, dyscalculie, dysorthographie).

Voir section 1.6.1 Nos principales actions en 2024

L’égalité femmes-hommes

Au 31 décembre 2024, le Groupe emploie 180 540 collaboratrices, soit 55,6 % de ses effectifs. De nombreux dispositifs assurent l’égalité femmes-hommes : politique de rémunération équitable, accès à la formation pour tous, aménagements facilitant l’équilibre des temps (horaires en îlots(34)). Carrefour met un point d’honneur à accompagner et former l’ensemble de ses collaboratrices, employées ou managers, en leur proposant des programmes de leadership (coaching individuel, mentorat), afin d’augmenter leur représentation au sein des instances dirigeantes du Groupe. Cette politique permet à Carrefour de faire progresser la part des femmes dans l’ensemble des postes de management. Fin 2024, les femmes représentaient ainsi 28 % du Top 200 managers au sein du Groupe et de 29 % du COMEX Groupe.

Voir section 1.6.1 Nos principales actions en 2024 et section 1.6.2 Notre engagement en faveur de la diversité d’origine : Carrefour pionnier.

1.3.2.5Renforcer la cohésion du Groupe

L’ascension sociale

L’ascension sociale par le travail est l’une des valeurs qui a porté le développement de Carrefour et assuré sa cohésion depuis sa création. En 2024, un nouveau manager sur deux avait commencé sa carrière en tant qu’employé avant de bénéficier de la promotion interne.

L’École des Leaders, école de formation interne destinée aux collaborateurs à potentiel, a illustré l’ascenseur social de Carrefour. Ce dispositif a été lancé en Argentine et en Espagne en 2018 avant de se déployer en 2021 en France, Pologne, Italie, Roumanie et Belgique. Il constitue un levier de promotion de la diversité et de l’égalité professionnelle chez Carrefour, permettant aux équipes d’évoluer vers des postes de management, à des managers de prétendre aux postes de responsables de pôle ou encore à des responsables de pôle d’aller vers des postes de direction. Pour accélérer l’accès à des fonctions d’encadrement, Carrefour a annoncé en 2022 le doublement des promotions de l’École des Leaders. Ainsi, 5 000 nouveaux collaborateurs seront diplômés à l’horizon 2026.

La formation

Dans le cadre de la stratégie Digital Retail fondée sur une approche data-centric, digital first, présentée lors du Digital Day, tous les pays du Groupe développent des programmes pour permettre à leurs collaborateurs de mieux appréhender la culture numérique. Pour accompagner chacun vers les métiers de demain et les nouveaux modes de travail, près de 100 % des collaborateurs du Groupe ont reçu une formation au digital au travers de la Digital Retail Academy, soutenue par Google.

Pour accompagner le déploiement du nouveau chapitre d’Act for Food, une formation pédagogique est mise à disposition des collaborateurs. Celle-ci leur permet de s’approprier pleinement le programme afin d’en parler efficacement aux clients et d’en devenir les meilleurs ambassadeurs.

Le plan d’actionnariat salarié

Carrefour possède un modèle social fort, qui vit grâce à une culture de dialogue solidement ancrée ainsi qu’à l’existence d’accords sur tous les sujets majeurs concernant les collaborateurs, des conditions de travail à l’évolution de la rémunération. Afin d’associer directement l’ensemble des collaborateurs à la réussite et à la création de valeur du Groupe, Carrefour a lancé le 1er mars 2023 le Plan d’actionnariat salarié Carrefour Invest proposé à près de 335 000 collaborateurs en France et dans 7 pays.

Ce plan, populaire et sécurisé, traduit la volonté du Groupe d’associer ses collaborateurs à la performance de l’entreprise dans des conditions privilégiées et de leur permettre d’accompagner Carrefour dans ses engagements en matière de RSE, au travers du financement de projets sociaux et environnementaux. Plus de 30 000 salariés dans les 8 pays du Groupe sont devenus actionnaires. Au Brésil, plus de 3 000 collaborateurs ont participé à une offre locale spécifique de titres Carrefour Atacadão.

1.3.3Un modèle compétitif, créateur de valeur

Le Groupe se fixe l’objectif de poursuivre sa dynamique de gains de parts de marché sur toute la durée du plan « Carrefour 2026 », afin de garantir sa croissance régulière. Pour maintenir ce niveau de compétitivité, le Groupe poursuit ses plans d’économies. Carrefour a relevé son objectif d’économies de coûts pour l’année 2024 en le portant à 1,2 Md€, contre 1 Md€ précédemment.

Cette dynamique de croissance s’ajoute à un modèle économique optimisé et aux synergies de l’intégration de Grupo  BIG au Brésil, dont l’objectif a été rélévé à 3 milliards de réals d’EBITDA à l’horizon 2025, contribuant à la croissance de l’EBITDA et du Résultat Opérationne Courant du Groupe. A fin 2024 les synergies générées ont atteint 2,9 milliards de réals d’EBITDA.

Pour mettre en œuvre le plan stratégique « Carrefour 2026 », le Groupe a relevé son rythme d’investissements annuels. En 2024, le Groupe a investi 1 772 M€.

Un profil puissant et résilient

Le Groupe considère que la solidité de son bilan constitue un atout clé dans le contexte macroéconomique actuel et des mutations à l’œuvre dans son secteur. Carrefour souhaite ainsi maintenir une notation de crédit Solid Investment Grade pendant la durée du plan.

Les liquidités générées permettront de verser chaque année un dividende en numéraire en croissance annuelle d’au moins 5 %. En 2024, cette croissance a été de 6 %. Parallèlement, le Groupe poursuit sa politique de rachat d’actions amorcée en 2021 avec des programmes annuels. Le programme de 705 M€ de rachat d’actions en 2024 a été réalisé comme prévu.

Le plan « Carrefour 2026 » est donc un plan de création de valeur pour l’ensemble des parties prenantes du Groupe, et notamment pour ses actionnaires, parmi lesquels comptent les actionnaires salariés qui ont souscrit à « Carrefour Invest ».

Au terme de son plan stratégique, Carrefour aura un modèle plus puissant et résilient, notamment grâce à :

1.4L’acquisition des enseignes Cora et Match

1.4.1Une acquisition majeure pour le groupe Carrefour

Le rachat des enseignes Cora et Match auprès du Groupe Louis Delhaize a été finalisé le 1ᵉʳ juillet 2024, après l’obtention d’une dérogation de l’Autorité de la concurrence française. Le 13 mars 2025, cette même Autorité a validé définitivement la reprise des enseignes Cora et Match, ainsi que de la centrale d’achat Provera, sous réserve de se séparer de huit magasins. Le Groupe va ainsi engager des discussions avec des repreneurs potentiels pour céder, d’ici la fin de l’année 2025, les huit magasins - 5 hypermarchés et 3 supermarchés - situés dans les zones identifiées par l’Autorité chargée de garantir un équilibre concurrentiel au niveau local.

Avec la reprise de 60 hypermarchés Cora et 115 supermarchés Match, qui emploient 22 000 collaborateurs, Carrefour a conclu sa première acquisition majeure en France depuis plus de 20 ans. Le Groupe consolide sa position sur le marché français de la distribution alimentaire - + 2,4 points de parts de marché – et bénéficie de complémentarités géographiques importantes avec les enseignes Cora et Match, très présentes dans le Nord et l’Est de la France, territoires sur lesquels Carrefour était jusqu’alors moins implanté.

Cette opération s’appuie sur des liens historiques avec le Groupe Louis Delhaize, sur une culture d’entrepreneuriat et des valeurs communes, qui placent le client au cœur de toutes les actions en magasin. Carrefour, Cora et Match partagent aussi la même volonté de défendre le bien-manger pour tous au quotidien et au meilleur prix. L’école des PFT de Cora, sa valorisation du goût et des produits frais, le concept « Place du marché » et le projet Good Food Power de Match s’inscrivent ainsi pleinement dans la raison d’être du groupe Carrefour et de son programme Act for Food. Cora et Match apportent au Groupe des actifs de qualité, rentables, qui bénéficieront en retour de la notoriété de l’enseigne Carrefour, de la puissance de sa marque propre et de sa croissance en e-commerce.

La valeur d’entreprise de l’opération est de 1,05 Md€. Le potentiel de synergies atteint une contribution additionnelle à l’EBITDA de 130 M€ en rythme annualisé à horizon 2027. Ces synergies seront générées pour moitié par une accélération de la performance commerciale des magasins, liée aux investissements commerciaux, à l’introduction de la gamme de produits à marques Carrefour, au développement de l’omnicanal et au déploiement des services financiers et marchands. L’autre moitié proviendra de l’optimisation des coûts, grâce à des gains sur les achats marchands et non marchands, et à la mutualisation des coûts marketing et publicité. Les coûts d’intégration associés, essentiellement répartis entre 2024 et 2025, sont estimés à 250 M€, dont ~ 150 M€ de coûts d’exploitation et ~ 100 M€ d’investissements (Capex). Ils intègrent les coûts de conversion des magasins Cora à l’enseigne Carrefour. La transaction a été effectuée à 100 % en numéraire. L’opération sera relutive sur le bénéfice net ajusté par action du Groupe dès le second semestre 2025. L’opération démontre une nouvelle fois la capacité de Carrefour à mettre en œuvre sa stratégie de croissance externe vertueuse et disciplinée, au service de ses clients, de ses collaborateurs, de ses parties prenantes et de la création de valeur pour ses actionnaires.

1.4.2Le passage des magasins Cora à l’enseigne Carrefour

Carrefour a initié rapidement l’intégration des magasins et centres de distribution Cora et Match. Dès septembre, les produits Carrefour ont été disponibles dans les points de vente rachetés. La stratégie d’enseigne de Carrefour a été différenciée entre Cora et Match. Le Groupe maintient et renforce l’enseigne Match, qui jouit d’une forte notoriété dans le Nord-Est de la France, en parallèle de Carrefour Market. Carrefour entend capitaliser sur les atouts de Match : sa force dans les produits frais, son concept « Place du marché » et la valorisation des savoir-faire à travers l’offre « Préparés par nos pros ». Le Groupe a en revanche converti les hypermarchés Cora sous enseigne Carrefour afin qu’ils bénéficient de la puissance du modèle commercial du Groupe, ainsi que de la notoriété de sa marque et de ses marques propres. Ce changement s’est déroulé dans le respect des atouts de Cora : les produits frais, le savoir-faire des équipes et la culture client axée sur le concept d’hyper-proximité, qui met l’accent sur la proximité relationnelle, la livraison à domicile, les innovations, etc.

La bascule des 60 hypermarchés Cora sous enseigne Carrefour s’est effectuée en trois vagues, d’octobre à mi-novembre, pendant lesquelles les couleurs et la signalétique des magasins ont été modifiées, les nouvelles tenues de travail distribuées aux collaborateurs, etc. Les assortiments ont évolué en parallèle : plus de 1 500 références de marque Carrefour, en moyenne 30 % moins chères que les marques nationales, ont rejoint les rayons des magasins. Cette offre sera renforcée pour atteindre près de 6 000 produits de marques propres Carrefour en 2025. Les politiques commerciales (prix, promotions) ont été progressivement alignées, avec un message d’une baisse de prix de 10 % sur 3 000 produits, commun à tout le réseau de Carrefour France, dès la bascule effectuée.

Le programme de fidélité et l’écosystème des services marchands de Cora sont restés disponibles jusqu’à fin 2024, avant d’être remplacés par les services Carrefour et le programme de fidélité Carrefour en 2025. Des mesures d’accompagnement ont été mises en place pour permettre aux clients de ne perdre aucun avantage du programme de fidélité Cora. De nouveaux services tels que Carrefour Banque et Carrefour Voyage seront déployés progressivement tout au long de 2025. Les services de courses en ligne et de Drive sont restés opérationnels pour les clients, tout en étant progressivement renommés.

Un dispositif complet a été mis en place pour accompagner les 17 000 collaborateurs de Cora dans ce changement. En juillet, une journée d’intégration a été organisée à Villiers-en-Bière, pendant laquelle les directeurs de magasins Cora ont pu rencontrer les équipes projet et faire connaissance avec les directeurs de magasins parrains Carrefour qui les ont accompagnés dans la transition jusqu’à fin 2024. Des outils ont été mis en place pour faciliter cette transition : un « pas-à-pas », un kit managérial avec des réponses aux questions que les nouveaux collaborateurs seraient susceptibles de se poser ainsi qu’une formation sur la marque propre Carrefour.

Au niveau des fonctions supports, les équipes Cora ont rejoint la Direction opérations de Carrefour France. Les entités restent autonomes et conservent leur management. Provera, la centrale d’achats de Cora, préserve son autonomie tout en étant rattachée à la Direction Marchandises de Carrefour France.

1.5Act for Food Acte II

Lancé en 2018, Act for Food est un des marqueurs de la transformation du Groupe. Carrefour est devenu, en six ans, le leader de la transition alimentaire pour tous grâce à ce programme d’actions concrètes qui promeut le mieux manger. Fort de ce succès, le Groupe a ouvert en 2024 le deuxième chapitre d’Act for Food afin de répondre à l’évolution des attentes de consommation dans un contexte de tensions persistantes sur le pouvoir d’achat. Ce second volet est porteur d’une ambition de transformation renouvelée pour Carrefour, ses partenaires et ses millions de clients dans le monde.

1.5.1Act for Food, un marqueur fort de la transformation du Groupe depuis 2018

Act for Food incarne depuis 2018 la raison d’être de Carrefour : la transition alimentaire pour tous. En six ans, ce programme d’actions concrètes visant à rendre le mieux manger accessible a été décliné en magasin dans tous les pays du Groupe, permettant à Carrefour de réaliser des avancées mesurables sur des thématiques sociétales majeures, notamment le bio, le gaspillage alimentaire, la suppression de substances controversées, la traçabilité ou encore le bien-être animal. Carrefour est ainsi resté fidèle à son identité et à son ambition de Groupe pionnier, positionné à l’avant-garde de la consommation, pour ouvrir la voie aux évolutions du secteur de la distribution et proposer une alimentation de qualité, durable et accessible pour tous.

Le premier volet d’Act for Food a permis à Carrefour de s’imposer comme le leader de la transition alimentaire pour tous à travers de nombreuses réalisations, qui ont été prolongées et approfondies dans le plan stratégique « Carrefour 2026 » :

1.5.2Les six priorités d’Act for Food Acte II

Le 8 octobre 2024, Carrefour a relancé la démarche d’Act for Food afin de la replacer au cœur de ses activités et de l’adapter aux demandes de ses clients, qui ont évolué à la suite du choc inflationniste de 2022-2023. En l’espace de trois ans, le prix est devenu le critère de choix prioritaire, avec une intensité inédite depuis 40 ans. Ce phénomène a provoqué une polarisation accrue de la consommation. Les fractures sociales sont devenues plus visibles dans les modes d’alimentation : les ménages les moins favorisés ont été contraints de renoncer à des aliments sains et durables pour choisir des produits plus pauvres nutritionnellement. Les consommateurs n’ont cependant pas renoncé à la qualité : ils recherchent de nouvelles solutions pour mieux manger au meilleur prix.

Pour répondre à leurs attentes, le deuxième volet d’Act for Food maintient et poursuit les engagements du premier – notamment sur le bio, les gammes végétariennes ou encore la lutte contre le gaspillage alimentaire – tout en plaçant le prix et le goût au cœur de ses actions. En magasin, e-commerce et dans les catalogues, les produits sains et durables feront l’objet de promotions chaque semaine et seront mis en avant par une stratégie de pricing adaptée. Le programme fidélité de Carrefour a été repensé en janvier 2025 pour intégrer davantage la composante du mieux-manger et renforcer les primes fidélités existantes en lien avec la thématique (bio, fruits et légumes). Pour rendre le programme plus visible et permettre aux clients d’identifier facilement ses produits, l’identité visuelle d’Act for Food a été entièrement refondue ; Carrefour s’appuiera également sur le succès de ses marques propres pour le déployer en magasin.

Le nouveau chapitre d’Act for Food s’articule autour de six engagements majeurs : proposer la marque bio la moins chère du marché, tisser des partenariats avec le monde agricole tout en conservant des prix accessibles, promouvoir les produits locaux, accélérer les engagements pour le climat et la biodiversité, devenir le leader du végétal et faire de la marque Carrefour la marque propre dotée du meilleur rapport entre le goût, le prix et les bénéfices pour la santé.

1-Proposer la marque bio la moins chère du marché

Le bio est une des forces du Groupe : Carrefour Bio est la première marque bio de France. Grâce à la remise fidélité, elle est déjà, en moyenne, la moins chère de France. Pour permettre à tous de consommer au quotidien du bio à prix accessible, le Groupe s’engage à ce que sa marque Carrefour Bio devienne la moins chère du marché des Grandes et Moyennes Surfaces d’ici 2026. Afin de garantir cet engagement, le Groupe investira sur les prix, dans son programme de fidélité et sur les promotions.

2-Concilier partenariats avec le monde agricole et petits prix

Carrefour a construit des relations fortes avec les producteurs de ses Filières Qualité Carrefour (FQC). Celles-ci proposent des aliments produits selon un cahier des charges strict, garantissant un haut niveau de qualité et une juste rémunération des producteurs, grâce à un engagement pluriannuel du Groupe sur les volumes commandés. Les clients Carrefour apprécient les FQC pour leur qualité et pour leur transparence sur l’origine et sur la relation avec les producteurs.

Avec le second volet d’Act for Food, la Filière Qualité Carrefour, dotée d’une nouvelle identité visuelle, est placée au cœur de la promesse de prix du Groupe. Ambassadrice du programme Act for Food, la marque est mise en avant par des produits marqueurs FQC à 1, 2 et 3 €, proposés aux clients à chaque saison dans des menus complets d’origine France « 3,2,1 Frais Partez ! ». Ces menus composés de produits sains FQC aux prix accessibles ont également vocation à encourager les consommateurs à cuisiner et à consommer des produits bruts plutôt que transformés.

3-Promouvoir les produits locaux

Le Groupe privilégie déjà la production locale dans chacun de ses pays d’implantation. En France, par exemple, Carrefour est le premier partenaire du monde agricole hexagonal : 100 % du lait, des œufs, de la volaille et 96 % de la viande (bœuf et porc) proposés en magasin sont d’origine française.

Avec le second volet d’Act for Food, le Groupe s’engage à renforcer encore son offre locale et sa visibilité en magasin. Les équipes des points de vente auront pour objectif de multiplier par deux le volume de fruits et légumes issus de productions situées à moins de 50 km des magasins où ils sont commercialisés.

Enfin, la marque Reflets de France, dédiée aux produits issus du patrimoine culinaire français et reconnue par les clients Carrefour pour son goût et son authenticité, est désignée marque ambassadrice d’Act for Food. À ce titre, elle sera mise en avant lors des temps forts commerciaux en magasin.

4-Accélérer les engagements pour le climat et la biodiversité

Le second chapitre d’Act for Food poursuit et approfondit les engagements de Carrefour sur le climat et la biodiversité. Le Groupe se donne pour objectif de valoriser ses déchets à 100 % dans ses magasins grâce au recyclage ou à la production d’énergie verte d’ici 2026. Concernant les emballages, le Groupe entend dépasser la logique de réduction des tonnes de plastique pour viser 100 % de matière réutilisable ou recyclable dès 2025.

En tant que leader de la transition alimentaire, Carrefour souhaite embarquer dans sa démarche durable l’ensemble de sa filière, notamment ses fournisseurs. À titre d’exemple, sur l’approvisionnement en viande de bœuf, le Groupe prend l’engagement d’exclure toutes les zones à risques pour sa marque dès 2026 et pour tous ses fournisseurs d’ici 2030.

Par ailleurs, 53 % des 100 plus grands fournisseurs de Carrefour avaient déjà adopté une trajectoire 1,5 °C fin 2024 contre 27 % en 2022, et cette dynamique est en cours d’accélération.

5-Devenir le leader du végétal et des régimes spécifiques

Carrefour entend devenir l’enseigne leader sur les nouvelles tendances de consommation, en proposant le plus large choix en produits végétariens et produits adaptés aux régimes spécifiques, afin d’atteindre 650 M€ de ventes de produits à base de protéines végétales d’ici 2026 en Europe – soit une augmentation de 65 % par rapport à 2022.

Le Groupe a lancé, dès septembre 2023, une coalition internationale pour accélérer les ventes d’alternatives végétales avec sept partenaires industriels (Danone, Unilever, Bel, Andros, Bonduelle, Nutrition & Santé, Savencia), qui s’engagent à réaliser 3 Mds€ de chiffre d’affaires sur ce segment à l’horizon 2026, à travers un ensemble d’actions communes. Plusieurs autres acteurs industriels ont rejoint depuis la coalition qui compte désormais 20 membres.

Avec ce nouveau chapitre d’Act for Food, le Groupe ambitionne de faire de la marque Carrefour Sensation Végétal la première marque du végétal en France, en effectuant des innovations produit et des reformulations pour offrir plus de goût et de saveurs, et en proposant une offre plus accessible.

6- Positionner la Marque Carrefour sur le meilleur rapport « bénéfice pour la santé, goût et petit prix » du marché

Les marques propres Carrefour, porte-étendard de la raison d’être Act for Food, jouent un rôle clé dans le nouveau chapitre du programme. Quatre marques iconiques incarnent la transition alimentaire, le local et le terroir : Carrefour Bio, Filière Qualité Carrefour, Reflets de France et Carrefour Sensation Végétal. Quatre autres marques spontanément décrites par les clients comme porteuses de goût, de plaisir et d’accessibilité incarnent également Act for Food : Carrefour Classic, Carrefour Extra, Carrefour Sensation et Carrefour Original.

Carrefour a fait de ses marques propres le moteur de sa croissance : elles sont passées de 25 % à 37 % de ses ventes alimentaires en six ans. Cette dynamique provient de l’attractivité prix de leurs produits mais également de leur qualité : 97 % sont notés par les panels de consommateurs 4 sur 5 ou plus. Avec Act for Food II, le Groupe accélère la reformulation de ses produits à marques propres en s’engageant à retravailler systématiquement tous ceux qui ont obtenu une note inférieure à 4. Les tests sur 4 000 panels en laboratoires seront, en outre, enrichis de notations par les clients en situation réelle de dégustation à leur domicile.

Le Groupe lance par ailleurs la garantie « satisfait ou remboursé » sur le critère du goût sur tous les produits à marque Carrefour et Reflets de France (sauf Simpl’ et les marques spécifiques) pour les clients porteurs de la carte de fidélité, sur présentation de leur preuve d’achat(35).

Les équipes de chaque pays du Groupe sont mobilisées sur le plan d’action du second chapitre d’Act for Food. Les six pays européens déclineront chacun les six engagements selon leurs propres modalités, calendriers et points forts. L’Italie mettra par exemple en avant la force de son offre locale : 100 % des fruits et légumes vendus dans les magasins italiens sont cultivés localement. En Belgique, la marque Carrefour Bio, qui est la moins chère du pays, sera valorisée. Au Brésil et en Argentine, Act for Food prendra la forme d’un accompagnement des clients sur le mieux manger accessible, avec par exemple la proposition de recettes saines à prix bas, du CRM personnalisé pour promouvoir des produits sains, et des actions anti-gaspi.

1.6Nos engagements sur l’inclusion

1.6.1Nos principales actions en 2024

Dans ses huit pays d’implantation, Carrefour se mobilise pour promouvoir la diversité et l’inclusion. En 2024, le Groupe a mené de nombreuses actions pour favoriser l’égalité des chances, lutter contre les discriminations, faire progresser la mixité, changer le regard sur le handicap et offrir à ses collaborateurs un environnement de travail inclusif.

Handicap

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ont permis à Carrefour d’accélérer la mise en œuvre de ses engagements autour du handicap, grande cause du plan « Carrefour 2026 ». Le Groupe a déployé, en juin, la démarche de magasin handi-accessible dans 11 hypermarchés des villes hôtes des Jeux de Paris 2024, et mené des actions de sensibilisation du grand public au handicap en présentant, sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, du 20 juillet au 8 septembre, les mesures handi-accessibles mises en place dans ses magasins. Plus de 17 000 visiteurs ont pu découvrir des solutions mises en place dans ces magasins handi-accessibles Fin 2024, 11 hypermarchés et 48 magasins de proximité en France, 1 hypermarché en Belgique et 1 supermarché en Espagne présentaient des solutions handi-accessibles pour mieux accueillir les clients en situation de handicap. Les Diversity Day’s (Journées internationales de la Diversité) du groupe Carrefour ont également eu lieu pendant les Jeux paralympiques. Chaque pays du Groupe a organisé des actions et animations autour de la thématique du sport et d’un des piliers de la diversité de leur choix, tels que le handicap, l’équité des genres, les générations, la communauté LGBT+ ou les origines.

Pour lutter contre le handicap invisible, Carrefour a lancé un plan d’action inédit destiné à soutenir ses collaborateurs en situation d’illettrisme ou souffrant de troubles DYS (dyslexie, dyscalculie, dysorthographie). Il vise dans un premier temps à sensibiliser l’ensemble des collaborateurs du Groupe aux difficultés de lecture puis à repérer ceux concernés pour les orienter vers leur RH de proximité. Dans un troisième temps, Carrefour propose un accompagnement complet des collaborateurs concernés. Pour l’illettrisme, une formation personnalisée à l’acquisition des compétences de base sera déployée sur deux ans pour 2 000 collaborateurs. Ceux souffrant de troubles DYS se verront proposer 300 bilans orthophoniques annuels, ainsi que la possibilité d’obtenir une aide à la réalisation de leur dossier RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé) si cette dernière est reconnue. En outre, le Groupe adaptera pour eux ses outils informatiques (convertisseurs Speech to Text et Text to Speech, police de caractères de type OpenDys pour faciliter la lecture, claviers adaptés aux troubles DYS, etc.) et lancera un réseau interne d’entraide composé de salariés volontaires « brigade de lecture » dans chaque magasin, siège ou entrepôt.

Par ailleurs, Carrefour a mis en place INCLULINE, un service gratuit et confidentiel, dédié à l’information et à l’accompagnement des collaborateurs dans la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH).

Enfin, Carrefour a renforcé son engagement en faveur de l’insertion professionnelle des personnes atteintes de Trisomie 21 lors de la journée mondiale consacrée à ce handicap. La Fondation Carrefour a attribué une donation de 20 000 € pour soutenir la formation d’un équipier Joyeux pendant 2 années, partenaire de Carrefour, via le fonds de dotation « Émeraude Solidaire ».

Égalité professionnelle et soutien aux femmes

Outre le dispositif de mentorat – le programme Revel@Her - Carrefour a lancé, en 2024, le programme Women Up, destiné à développer une posture managériale inclusive ainsi qu’à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes et ce, à tous les niveaux de l’entreprise. Proposé à 170 talents féminins et masculins dans les huit pays de Carrefour, le programme met à disposition de ses participants une application basée sur les sciences cognitives qui aide à agir de manière inclusive au quotidien et qui conçoit des plans d’action adaptés aux environnements professionnels, avec des parcours dédiés aux femmes et aux hommes.

Carrefour s’est mobilisé contre la précarité menstruelle en novembre, en collectant en faveur de l’association Règles Élémentaires des produits hygiéniques dans une sélection de ses magasins. Le Groupe s’est aussi engagé, comme chaque année, en faveur de la lutte contre le cancer du sein dans le cadre d’Octobre rose : la plateforme Alex by Apgis de la mutuelle APGIS a partagé des informations sur le sujet, 150 collaborateurs ont participé à la course Odyssea et Carrefour a organisé une « Journée tous en rose ».

Diversité : l’engagement LGBT+

Dans la continuité de la dynamique en faveur de l’inclusion des personnes LGBT+, engagée en 2022 avec la signature de la Charte de l’Autre Cercle et en 2023 avec la signature du partenariat avec Le Refuge, Carrefour a participé, en janvier, à la grande enquête nationale IFOP / L’Autre Cercle destinée à mesurer l’inclusion de la communauté LGBT+ au sein des entreprises. En juin, les enseignes du Groupe ont revêtu les couleurs des Fiertés dans les magasins situés le long de la Marche des Fiertés parisiennes. Carrefour a également participé à la Job Fair Le Refuge en faveur de l’emploi des jeunes LGBT+ en situation d’exclusion familiale.

En juillet, le Groupe s’est associé à la Maison des Fiertés (Pride House) opérée par l’association Fier-Play et hébergée au Rosa Bonheur sur Seine. Dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la Pride House a proposé un programme festif, culturel et pédagogique mettant en avant l’inclusion dans le sport et la lutte contre les discriminations des personnes LGBT+. Carrefour y a participé en animant un stand au cœur du lieu.

1.6.2Notre engagement en faveur de la diversité d’origine : Carrefour pionnier

Dans le cadre de son Plan stratégique « Carrefour 2026 », le Groupe s’est engagé à initier une politique volontariste de promotion de la diversité d’origine, inédite en France, afin de transformer le visage de l’entreprise à horizon 2026. En 2023, Carrefour a mené une vaste étude, anonyme et fondée sur le volontariat, auprès de l’ensemble de ses collaborateurs, afin de mieux connaître la diversité d’origine de ses équipes. Avec près de 20 000 répondants, l’enquête a fait l’objet d’une participation importante. Ses résultats, annoncés le 5 mars 2024, ont révélé une perception largement positive de la diversité d’origine au sein du Groupe. Ainsi, 14 % des collaborateurs Carrefour sont nés à l’étranger, un chiffre supérieur à celui de la moyenne française (12,8 % selon l’INSEE), et 78 % des collaborateurs considèrent que les opportunités d’évolution et de progression au sein du Groupe sont équivalentes, quelle que soit l’origine des salariés. L’étude a également permis d’identifier deux axes d’amélioration :

1.7Modèle d’affaires – parties prenantes et activités

1.7.1Synthèse du modèle d’affaires

Digital Retail Company

Carrefour a posé son modèle de Digital Retail Company lors du Digital Day du 9 novembre 2021. Cette stratégie, fondée sur une approche data-centric, digital first, est mise en œuvre autour de quatre axes clés : l’accélération de l’activité e-commerce, la montée en puissance des activités Data & Retail Media, la digitalisation des services financiers et la transformation, par le digital, des opérations traditionnelles de distribution, qui contribue à l’amélioration de l’expérience client et de l’efficacité opérationnelle, aux sièges comme en magasin.

En 2024, Carrefour a poursuivi l’adoption et la mise en place des nouvelles possibilités offertes par l’intelligence artificielle générative, tandis que l’activité de Retail media a connu un développement rapide, avec 33 partenaires dans 14 pays pour Unlimitail, la joint-venture du Groupe avec Publicis.

 

Notre modèle d’affaires

C’est à partir de son capital matériel et immatériel que le modèle d’affaires de Carrefour crée de la valeur pour ses parties prenantes et génère un impact positif sur la société. Carrefour met en œuvre un processus de distribution de produits et de services aux consommateurs et aux professionnels de la restauration. Ce processus comprend des opérations d’achat de produits, de spécification de cahiers des charges pour ses marques, d’organisation de la logistique d’approvisionnement et d’exploitation des magasins physiques et digitaux, menées directement ou indirectement sur tous les territoires.

1.7.2Création de valeur partagée

Carrefour soutient les 17 objectifs de développement durable (ODD) adoptés par les pays de l’ONU en 2012 lors de la Conférence de Rio, en vue de relever les défis urgents auxquels le monde est confronté sur les plans écologique, politique et économique. Le Groupe est aussi membre du Global Compact. Les objectifs du Groupe et notamment ceux de son Indice RSE et Transition Alimentaire sont alignés avec ces ODD prioritaires.

 

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CFR2024_URD_FR_I033_p02_HD.jpg

1.7.3Description de nos activités

1.7.3.1Une distribution omnicanale et internationale

Carrefour déploie depuis plus de 60 ans ses enseignes en France et à l’international. Aujourd’hui présent en France métropolitaine et outre‑mer, Europe, Amérique latine, Asie, Moyen‑Orient et Afrique, le Groupe s’appuie sur un parc de magasins intégrés et franchisés ou développés avec des partenaires. En 2024, Carrefour a ouvert ou acquis 1 440 magasins sous enseignes, ce qui représente une création brute d’environ 1 298 000 m². Fin 2024, le Groupe compte 15 244 magasins sous enseignes dans plus de 40 pays. 

Carrefour a enregistré en 2024 un chiffre d'affaires TTC (pre‑IAS 29) s'établissant à 94 550 M€, soit une hausse de + 11,5 % à taux de changes constants. Cette croissance s’explique par :

Après prise en compte d'un effet de change défavorable de - 11,1 %, essentiellement lié à la dépréciation du peso argentin et du real brésilien, la variation totale du chiffre d’affaires à taux de changes courants s'élève à + 0,4 %. Le résultat opérationnel courant s’établit à 2 213 M€ et représente 2,6 % du chiffre d'affaires hors taxes. 

En 2024, l’autofinancement s’est établi à 3 369 M€, contre 4 032 M€ en 2023. Les investissements (capex) atteignent 1 772 M€ en 2024 contre 1 850 M€ en 2023. En 2024, le cash‑flow libre net s’est élevé à 1 457 M€ contre 1 622 M€ en 2023.

France

En France, le groupe Carrefour compte à fin 2024 6 468 magasins sous enseignes, répartis en 5 formats : 325 hypermarchés Carrefour (dont 205 intégrés, 101 franchisés et 19 via des partenaires dans les territoirs ultra‑marins), 1 171 supermarchés Carrefour Market (dont 332 intégrés, 786 franchisés et 53 via des partenaires), 4 784 magasins de proximité aux enseignes Carrefour City, Carrefour Contact, Carrefour Express, Bio c'Bon, etc. (dont 114 intégrés, 4 541 franchisés et 129 via des partenaires), 153 magasins de cash & carry à l’enseigne Promocash (dont 147 franchisés et  6 via des partenaires) et 35 magasins soft discount franchisés (Supeco). 

En France métropolitaine, la part des magasins franchisés au sein du parc représente donc 33 % en hypermarché, 70,3 % en supermarché et 97,6 % en magasin de proximité. Carrefour est également présent dans les territoires ultra‑marins, au travers de partenariats historiques. Ce sont ainsi 207 magasins sous enseignes qui sont exploités outre‑mer. En 2024, Carrefour a ouvert ou acquis en France 685 magasins sous enseignes, dont 73 hypermarchés, 140 supermarchés, 467 magasins de proximité, 4 magasins de cash & carry et 1 magasin de soft discount, ce qui représente une création brute d’environ 999 000 m².

Le chiffre d'affaires hors taxes s’établit en France à 39,5 Mds€. Le chiffre d’affaires est en recul de - 2,3 % en comparable, sous l’effet des investissements en compétitivité, dans un marché marqué par des volumes négatifs. Sur l’année, le chiffre d’affaires de l’alimentaire est en recul de - 1,6 %  LFL, et celui du non-alimentaire de - 8,1 % LFL. Les hypermarchés enregistrent un recul de - 4,2 % en comparable hors essence et hors calendaire (LFL), les supermarchés - 1,4 %  LFL, et les autres formats, principalement la proximité, enregistrent une croissance de + 0,7% LFL. 

Le résultat opérationnel courant progresse de + 5,5 % (+ 54 M€) à 1 042 M€, soit une marge opérationnelle à 2,6 %, en progression de + 5 pbs par rapport à 2023. Cette évolution reflète la forte dynamique de baisse de coûts et la bonne exécution des initiatives du plan Carrefour 2026.

En France, les investissements opérationnels se sont élevés à 840 M€. Ils ont représenté 2,1 % du chiffre d'affaires. 

Autres pays d’Europe (hors France)

En Europe (hors France), Carrefour opère 6 083 magasins sous enseignes à fin 2024. Le parc sous enseignes se compose de 467 hypermarchés, 2 251 supermarchés, 3 249 magasins de proximité, 12 magasins de cash & carry et 104 magasins soft discount (Supeco). 

Carrefour opère dans 5 pays en intégré : Espagne, Italie, Belgique, Roumanie et Pologne. Dans ces pays, le parc de magasins intégrés se compose de 1 448 magasins (423 hypermarchés, 612 supermarchés, 297 magasins de proximité, 12 magasins de cash & carry et 104 magasins soft discount (Supeco) tandis que 3 222 magasins sont opérés par des franchisés (15 hypermarchés, 565 supermarchés et 2 642 magasins de proximité). Enfin, en Europe, Carrefour est également présent au travers de partenariats en franchise en Grèce, Andorre, Turquie, Géorgie et Arménie, avec un total de 1 413 magasins sous enseignes : 29 hypermarchés, 1 074 supermarchés et 310 magasins de proximité. 

Sur l’année, Carrefour a ouvert ou acquis 516 magasins sous enseignes, soit une création brute d’environ 169 000 m², dont 1 hypermarché, 230 supermarchés, 277 magasins de proximité et 8 magasins soft discount. 

Le chiffre d'affaires hors taxes en Europe s’établit à 23,6 Mds€ en 2024, en léger repli  à changes constants. Les ventes TTC en comparable, hors essence et hors calendaire, sont en recul de - 0,9 %

Sur l’année, le résultat opérationnel courant est en retrait, à  397 M€ contre 604 M€ en 2023. La rentabilité a été pénalisée par des marchés atones et compétitifs, par les investissements dans la compétitivité réalisés dans l’ensemble des géographies européennes et par une inflation de certains coûts. La Belgique affiche une belle progression de sa rentabilité.

Présent depuis 1973 en Espagne, Carrefour dispose d’un parc de magasins multiformat de 204 hypermarchés, 162 supermarchés, 1 097 magasins de proximité et 70 magasins de soft discount à fin 2024. Les ventes hors taxes s’établissent à 10,8 Mds€. Le chiffre d'affaires en comparable est en très léger repli de - 0,2 % sur l’année. 

Présent depuis 1993 en Italie, Carrefour y gère un parc de 41 hypermarchés, 323 supermarchés, 809 magasins de proximité et 12 magasins de cash & carry. Les ventes hors taxes s’établissent à 3,7 Mds€ et le chiffre d’affaires en comparable est à - 2,6 % sur l’exercice 2024, dans un marché compétitif, marqué par une forte pression promotionnelle. 

En Belgique, Carrefour est le groupe le plus multiformat avec 40 hypermarchés, 350 supermarchés et 323 magasins de proximité. Le chiffre d'affaires hors taxes est de 4,2 Mds€. Carrefour repasse sur un historique très élevé (+ 9,0 % LFL en 2023) et affiche un recul de seulement - 1,6 % LFL. Les initiatives commerciales se sont traduites par des niveaux records de satisfaction clients dans l’ensemble des formats. 

En Roumanie, où Carrefour est présent depuis 2001, le Groupe opère 57 hypermarchés, 193 supermarchés, 179 magasins de proximité et 27 magasins soft discount. Les ventes hors taxes s’établissent à 2,8 Mds€. Le chiffre d'affaires en comparable maintient une dynamique positive en enregistrant une croissance de +  1,2 %, grâce notamment au succès des campagnes commerciales.  

Présent depuis 1997 en Pologne, Carrefour opère 96 hypermarchés, 149 supermarchés, 531 magasins de proximité et 7 magasins soft discount. Les ventes hors taxes s’établissent à 2,1 Mds€. Le chiffre d'affaires est en baisse de - 3,0 % LFL et s’inscrit dans un environnement de marché marqué par une pression concurrentielle élevée. 

Les investissements opérationnels en Europe (hors France) se sont élevés en 2024 à 441 M€ et ont représenté 1,9 % du chiffre d'affaires.

Amérique latine

Présent en Amérique latine depuis 1975 avec l’ouverture d’un premier magasin au Brésil, Carrefour est un acteur clé de la distribution sur ce continent. Carrefour y développe ses enseignes sur deux marchés de croissance : l’Argentine et le Brésil. Le parc se compose de 1 451 magasins au total, avec 193 hypermarchés, 160 supermarchés, 627 magasins de proximité, 413 magasins de cash & carry et 58 Sam’s Club. 

En Amérique latine, le chiffre d'affaires hors taxes s’établit à 22,3 Mds€, en hausse de + 38,1 % en comparable. Le résultat opérationnel courant progresse de + 15,2 % à changes courants, à 879 M€ contre 763 M€ en 2023 (+  26,0 % à changes constants). Le taux de marge opérationnelle s’établit ainsi à 3,9 %. Le ROC du Brésil connaît une progression de + 14,4 % à 764 M€ contre 668 M€ en 2023, soit + 23,4 % à change constant. La marge opérationnelle est en hausse de + 59 pbs à 4,1 %, tirée à la fois par la bonne dynamique commerciale, une forte discipline en matière de coûts et l’amélioration de la rentabilité de l’activité des services financiers. Pour l’Argentine, le ROC s’établit à un niveau record de 115 M€ contre 96 M€ en 2023, incluant un impact de - 16 M€ lié à l’application de la norme IAS 29.

Au Brésil, Carrefour opère, exclusivement en intégré, 112 hypermarchés, 80 supermarchés, 143 magasins de proximité, 379 magasins de cash & carry et 58 Sam’s Club à fin 2024. Les ventes hors taxes au Brésil s’établissent à 18,8 Mds€. Le chiffre d'affaires en comparable affiche une progression de + 4,9 % en 2024. 

Implanté en Argentine depuis 1982, Carrefour opère, essentiellement en intégré, un parc de 81 hypermarchés, 80 supermarchés, 484 magasins de proximité et 34 magasins de cash & carry. Le chiffre d'affaires hors taxes s’établit à 3,5 Mds€. Les ventes TTC sont en hausse de + 176 % en comparable hors essence et hors calendaire, dans un pays en pleine mutation économique, marqué par la stabilisation progressive de l’inflation et par une forte pression sur le pouvoir d’achat et la consommation. 

Les investissements opérationnels en Amérique latine se sont élevés en 2024 à 465 M€ et ont représenté 2,1 % du chiffre d’affaires.

Autres régions

Hors DROM‑COM, Europe, Amérique latine, Carrefour compte également 1 242 magasins exploités avec des partenaires franchisés à travers le monde (Asie, Moyen‑Orient, Maghreb, Afrique de l’Ouest, République Dominicaine, Ile Maurice, Madagascar…).

Développement des partenaires en franchise

L'année 2024 a été une année de fort développement pour Carrefour Partenariat International malgré un contexte marqué par une concurrence accrue ainsi que des tensions internationales et dans les territoires ultramarins, notamment en Nouvelle-Calédonie et en Martinique.

Carrefour Partenariat International a réalisé plus de 500 ouvertures de magasins dans 30 pays et a signé fin 2024 le renouvellement de son contrat de franchise avec son partenaire historique Majid Al Futtaim dans 12 pays du Moyen-Orient, d'Afrique et en Géorgie.

Par ailleurs, le Groupe a investi un nouveau marché, Gibraltar. Il a également annoncé le lancement de l'enseigne Carrefour en Inde, prévu au troisième trimestre 2025, avec le partenaire franchisé Apparel, basé à Dubaï.

Environnement concurrentiel

Carrefour fait face, sur chacun de ses marchés, à une concurrence variée. En France, principal marché du groupe, qui représente 46 % de son chiffre d’affaires, l'environnement concurrentiel se compose de sept autres acteurs majeurs : Aldi, Auchan, Casino, E. Leclerc, Intermarché, Lidl et Coopérative U. Le groupe Carrefour atteint, tous formats confondus, une part de marché de 22 % et se positionne ainsi parmi les leaders du marché. Dans les autres pays d’Europe, Carrefour occupe des positions solides et fait face essentiellement à des concurrents locaux. En Espagne, Carrefour est le deuxième distributeur alimentaire du pays et le premier opérateur d’hypermarchés. Les concurrents principaux sont notamment Auchan, Dia, Eroski, Lidl et Mercadona. En Italie, Carrefour évolue dans un marché alimentaire fragmenté (Bennet, Carrefour, Conad, Coop, Esselunga, Iper, Pam, etc.) et détient de fortes positions régionales notamment dans le Val d’Aoste, le Piémont, le Lazio et la Lombardie. En Belgique, Carrefour fait partie des trois premiers distributeurs du pays et constitue le Groupe le plus multiformat. Parmi les principaux concurrents figurent : Albert Heijn, Aldi, Colruyt, Delhaize, Intermarché, Jumbo et Lidl. Au Brésil, comme en Argentine, Carrefour est leader de la distribution alimentaire grâce à sa présence multiformat. 

1.7.3.2Points de vente et sites marchands

Parc magasins 31/12/2024

Hyper-
marchés

Super-
marchés

Magasins de proximité

Magasins de cash
 & carry

Soft discount

Sam’s
 Club

Total nombre 
de magasins

Total surface
de vente
(en milliers de m2)

2024

2023

2024

2023

France

306

1 118

4 655

147

35

-

6 261

5 841

6 443

5 519

France CPI outre-mer et Rep. Dom

19

53

129

6

-

-

207

194

189

179

Total France

325

1 171

4 784

153

35

-

6 468

6 035

6 632

5 697

Espagne

204

162

1 097

-

70

-

1 533

1 474

2 204

2 164

Italie

41

323

809

12

-

-

1 185

1 490

818

998

Belgique

40

350

323

-

-

-

713

707

797

794

Roumanie

57

193

179

-

27

-

456

447

622

629

Pologne

96

149

531

-

7

-

783

841

677

699

Autres

29

1 074

310

-

-

-

1 413

1 203

715

654

Total Europe (hors France)

467

2 251

3 249

12

104

-

6 083

6 162

5 833

5 937

Argentine

81

80

484

34

-

-

679

651

683

664

Brésil

112

80

143

379

-

58

772

936

3 100

3 287

Total Amérique latine

193

160

627

413

-

58

1 451

1 587

3 784

3 951

Total autres (1)

235

719

239

49

-

-

1 242

1 146

2 156

2 113

Total Groupe

1 220

4 301

8 899

627

139

58

15 244

14 930

18 405

17 698

  • Afrique, Asie, Moyen-Orient, République Dominicaine.

 

Au 31/12/2024

Intégré

Franchisé

Total

Magasins

Total surface
 de vente

(en milliers de m2)

Magasins

Total surface
 de vente

(en milliers de m2)

Magasins

Total surface
 de vente

(en milliers de m2)

France

651

2  744

5  610

3  699

6 261

6  443

Espagne

534

1  985

999

219

1  533

2  204

Italie

211

433

974

386

1 185

818

Belgique

84

377

629

420

713

797

Roumanie

422

615

34

7

456

622

Pologne

197

572

586

105

783

677

Brésil

 772

3 100

-

-

772

3 100

Argentine

677

683

2

0

679

683

Total 8 pays intégrés

3 548

10 509

8 834

4 836

12 382

15 345

CPI France

-

-

207

189

207

189

CPI Europe

-

-

1 413

715

1  413

715

CPI Latam

-

-

-

-

-

-

CPI Autre

-

-

1 242

2 156

1 242

2 156

Total CPI

-

-

2 862

3 060

2 862 

3 060

Total

3 548

10 509

11 696

7 896

15 244

18 405

 

Carrefour développe un univers omnicanal, qui intègre ses 15 244 magasins physiques au déploiement de son offre de e-commerce.

Carrefour met à disposition de ses clients tous les formats de magasins : hypermarchés, supermarchés, magasins de proximité, cash & carry, format « club » et e-commerce. Le Groupe peut ainsi satisfaire tous les profils de consommateurs – particuliers et professionnels, familles ou non, urbains et ruraux, de tous âges et de toutes conditions – répondre à la multiplicité des attentes en mobilisant ses expertises pour offrir partout et tout le temps la meilleure qualité au meilleur prix : depuis les « grandes courses » généralistes jusqu’à l’achat ponctuel, depuis le bio et le frais jusqu’aux services bancaires, ou encore les achats en grande quantité pour les professionnels (cash & carry).

Pour accompagner encore mieux les nouveaux modes de consommation, Carrefour met en œuvre un parcours multicanal, qui propose à ses clients un maximum de flexibilité, de services et d’amplitude horaire, de solutions adaptées à leurs contraintes et leurs envies : courses en magasin, achats en ligne et retraits en points de vente, en Drive ou livraisons à domicile. En 2024, le Groupe exploite 3 238 Drive dans le monde et réalise une GMV mondiale de 5,9 Mds€ dans l’e-commerce.

Ces dernières années, Carrefour a développé ou acquis des concepts et formats innovants, en phase avec les évolutions sociales, sociétales ou environnementales, tel que Potager City (livraison par abonnement et en ligne de paniers de fruits et légumes extra-frais, de saison et issus des circuits courts). En 2023, l’enseigne a ouvert ses deux premières boutiques Potager City à Paris. Elle a poursuivi son expansion en 2024 avec 9 nouveaux magasins inaugurés à Paris et dans la petite couronne. En 2025, leur nombre doit être porté à 20 à Paris et entre 10 et 20 dans l’ouest de la France.

1.7.3.3Marchandises

Les marchandises sont au cœur du métier de Carrefour. Son offre est celle d’un commerçant généraliste, vendeur de produits et de services de consommation courante, accessibles pour le bien-être du plus grand nombre. Son succès repose sur l’adaptation de l’assortiment aux besoins des clients, la synergie des offres de produits et de services, l’emploi judicieux des technologies digitales, l’implantation claire et logique des marchandises en magasin, l’attractivité des prix et des promotions, de bonnes conditions d’achat, ou encore la rotation rapide des stocks.

Pour satisfaire les clients à travers le monde, Carrefour travaille l’offre de façon à proposer des produits frais variés, des produits de fournisseurs locaux, bio, des produits de grande consommation, les produits non alimentaires indispensables, les meilleures innovations et des services du quotidien.

Produits frais et produits locaux

Enjeux majeurs d’une transition alimentaire réussie, les produits frais mobilisent toute l’attention et le savoir-faire des collaborateurs. Carrefour propose une offre large de produits frais de qualité, dans une atmosphère agréable : des produits à portée de main et des produits régionaux. Partout dans le monde, Carrefour développe des filières d’approvisionnement locales respectueuses de l’environnement, qui reposent sur des partenariats de longue durée avec les agriculteurs, éleveurs et producteurs.

En complément des produits de grandes marques nationales, le Groupe développe ses marques propres, également plébiscitées par ses clients.

Au cœur de la stratégie du Groupe, les produits à marque Carrefour jouent un rôle clé dans la poursuite de l’ambition du Groupe en matière de transition alimentaire pour tous, grâce à des gammes renouvelées et élargies, dotées d’une attractivité prix renforcée. Carrefour redouble d’initiatives pour créer des marques propres originales et très qualitatives, tant sur leurs composants que sur leurs recettes et dont le packaging a été retravaillé.

Les produits à marque Carrefour sont amenés à prendre une part croissante dans son assortiment. À l’horizon 2026, l’objectif est qu’ils représentent 40 % des ventes. Dans cette optique, la Direction dédiée aux produits à marque Carrefour a été renforcée depuis 2018 au niveau du Groupe, avec l’arrivée d’experts venus de l’agroalimentaire. Fin 2024, on dénombre plus de 16 500 références en marques Carrefour, dont 1 137 sous la marque Carrefour Bio.

À titre d’exemple, la marque Reflets de France a été la première marque d’enseigne à promouvoir de façon transversale les produits du terroir emblématiques de la gastronomie française. Elle compte aujourd’hui plus de 400 références commercialisées en France, Belgique, Espagne, Roumanie, Italie et Pologne.

En 1992, Carrefour fut le premier distributeur à proposer un produit issu de l’agriculture biologique. L’enseigne est aujourd’hui le premier distributeur généraliste de produits bio en France. Les différentes enseignes du Groupe sont ainsi motrices en termes d’innovation et d’écoute des besoins des consommateurs, pour les accompagner chaque jour vers le mieux manger.

Qualité et sécurité

Carrefour est pleinement engagé pour garantir qualité et sécurité alimentaire, à toutes les étapes. En amont, les équipes de Carrefour référencent et accompagnent les fournisseurs sur la base de cahiers des charges stricts en matière d’hygiène et de conformité. Tout au long de la chaîne logistique, les contrôles se multiplient, avec une attention particulière portée aux produits frais.

En aval, les magasins effectuent des contrôles quotidiens de la qualité de leurs marchandises et sont soumis à un processus rigoureux d’analyses et d’audits. Cette vigilance quotidienne se traduit par toujours plus de transparence pour proposer une information claire et visible sur les articles. Carrefour encourage le développement de nouveaux produits, de nouvelles filières, qui apportent un bénéfice significatif aux clients et à l’environnement. Carrefour met également en œuvre des pratiques innovantes pour proposer des produits issus de l’agroécologie, des produits d’animaux nourris sans OGM ou sans antibiotique. La mise en place de la technologie blockchain a permis de renforcer la transparence sur la traçabilité de ses produits tout au long de leur chaîne de fabrication.

Relations fournisseurs et PME

Carrefour est en relation étroite avec de multiples parties prenantes (clients, fournisseurs, collaborateurs, collectivités, investisseurs, universités, fédérations professionnelles, gouvernements, etc.). Ces relations se tissent au quotidien dans un climat de confiance. Carrefour vise à renforcer le partenariat avec ses fournisseurs, les accompagner dans leur croissance et contribuer à l’amélioration des conditions de travail dans les pays à vigilance particulière. Le Groupe met notamment en place des collaborations et partenariats volontaires avec ses fournisseurs de marques propres et nationales sur plusieurs thématiques. Il a par exemple mis à disposition de tous ses fournisseurs un autodiagnostic de développement durable par Internet et a participé à la réalisation d’un outil d’autodiagnostic commun à l’ensemble du secteur de la distribution. L’équipe d’achat internationale organise également des rencontres annuelles avec les fournisseurs internationaux pour les inciter à développer des plans d’actions liés à la transition alimentaire.

1.7.3.4Services financiers et marchands

Réservation de voyages, billetterie de spectacles, location de véhicules, impression de photos, boutiques d’optique, pressing, conciergerie : les services Carrefour, différents selon les pays et les usages, répondent aux besoins des clients avec le même engagement : des produits et services de qualité au meilleur prix.

Par ailleurs, l’ensemble des pays intégrés propose à ses clients des services financiers comprenant une large gamme de solutions de paiement et de crédit. De qualité et accessibles, ces produits sont conçus pour accompagner les clients dans leurs projets et leurs besoins au quotidien. Ces services intègrent aussi bien des solutions de financement et des produits en lien avec l’activité des magasins (crédits à la consommation, crédits affectés, assurances, cartes de paiement) que des prêts personnels. En 2023, le Groupe s’est associé à MoneyGram, un des leaders mondiaux du transfert d’argent entre particuliers, pour élargir son offre de services financiers à forte valeur ajoutée. Il a ouvert, en 2024, plus de 400 comptoirs MoneyGram dans les magasins de ses principaux pays afin d’offrir un service de transfert d’argent à tous les clients Carrefour, au sein des hypermarchés et des supermarchés à travers le monde.

Market Pay, plateforme de paiement internationale fondée en 2016 pour répondre aux enjeux du commerce omnicanal de Carrefour dans ses différentes géographies, a commencé à commercialiser en mai 2020 ses services de paiement en France, Belgique, Espagne et Italie. La fintech, qui s’adresse à la fois aux retailers et aux pure-players pour les accompagner dans le déploiement de solutions de paiement innovantes et fiables, a connu une forte croissance. Elle couvre désormais 11 pays européens et a processé, en 2024, 3 milliards de transactions pour 30 Mds€ en valeur, 180 000 terminaux.

Le Groupe a construit une présence forte dans les services financiers (banque et assurance) au travers de ses cinq joint-ventures (France, Brésil, Espagne, Belgique et Argentine) et d’accords commerciaux (Pologne, Roumanie, Italie). Ces activités représentent, fin 2024 8,2 milliards d'euros d’encours de crédits à la consommation, plus de 10 millions de cartes de crédit et plus de 3,5 millions de contrats d’assurance actif. Elles ont déjà été en partie digitalisées. Dans le cadre de sa stratégie de digitalisation, le Groupe entend capitaliser sur sa banque au Brésil, et sa filiale de courtage européenne en assurance qui constituent un centre d’expertise et d’innovation en matière de digitalisation des activités de services financiers, pour développer dans l’ensemble des pays du Groupe de nouveaux produits et services de financement et d’assurance à destination de ses clients B2C et B2B. Ces produits et services seront pleinement intégrés dans le parcours d’achat des activités de distribution physique et digitale afin d’en développer la visibilité et la commercialisation et ainsi encourager le multi-équipement.

Les activités bancaires et d’assurance de Carrefour intègrent dans leur proposition de valeur des avantages pour les clients Carrefour que ce soit avec la carte PASS ou certains produits d’assurances qui intègrent les avantages du programme de fidélité le club de Carrefour notamment en France et en Espagne. La connaissance client est utilisée par les entités retail pour simplifier les parcours de souscription de ses clients sur les services financiers et pour lui adresser des propositions personnalisées en fonction des ses habitudes d’achat.

1.7.3.5Logistique et supply chain

Les activités logistiques constituent le socle de l’efficacité opérationnelle de l’entreprise. Carrefour y attache une importance particulière, dans toutes ses géographies.

Collaborateurs et prestataires sont au service des différents formats de magasins du Groupe et des consommateurs. Ces équipes pilotent l’ensemble des activités de gestion des flux de marchandises et des flux d’informations reliant tous les maillons de la chaîne, de manière transverse : les commandes de marchandises auprès des fournisseurs, leur réception, leur stockage et la préparation en entrepôt des commandes e-commerce et magasin, puis leur livraison en point de vente et la mise à disposition des produits dans les linéaires ou directement chez le client.

Carrefour dispose d’équipes et de systèmes de prévision avancés pour la gestion des commandes aux fournisseurs et la gestion des stocks, de plateformes équipées de trieurs mécanisés pour la préparation de commandes et de la plus grande flotte de camions hors diesel en France.

Dans le cadre de sa stratégie omnicanale, intégrant étroitement e-commerce et magasins physiques, Carrefour développe un outil industriel de pointe pour augmenter l’efficacité et la réactivité de sa supply chain et raccourcir les délais de livraison des commandes en ligne : plateformes de préparation de commandes automatisées, desservant les Drive et les points de click & collect, solutions semi-robotisées de préparation des commandes en magasin (dark stores), partenariats avec des opérateurs spécialisés pour la gestion du dernier kilomètre.

À fin 2024, le Groupe dispose, dans ses pays intégrés, d’un parc de 147 entrepôts et plateformes, en gestion propre ou opérés par ses prestataires, dont 15 sont exclusivement dédiés au e-commerce.

1.7.3.6Immobilier

Carrefour est également doté d’une expertise immobilière, levier d’attractivité et de création de valeur, dont l’objectif est de créer et d’exploiter des ensembles cohérents et maîtrisés. Son ambition est de concevoir des lieux propices à des expériences d’achat chaleureuses et conviviales, tout en contribuant durablement à l’attractivité et au dynamisme de chaque ville et région.

En France, Carrefour a identifié une centaine de sites pouvant faire l’objet d’opérations de transformation avec la construction de logements, bureaux ou commerces. En centre-ville ou en périphérie, au sein de pôles commerciaux historiques ou de nouveaux quartiers, cette vision du commerce nécessite d’apporter une réponse adaptée à l’évolution de l’environnement, des modes de vie et de la consommation. Les nouveaux formats et concepts proposés par Carrefour dans ces pôles offrent des lieux de vie de nouvelle génération, sources de vitalité économique et sociale durable au cœur des territoires. Fin 2023, le véhicule de portage foncier « Villes et Commerce », détenu à 80 % par Carrefour et à 20 % par Nexity, a été créé pour revaloriser 76 sites en France, qui représentent environ 800 000 m2 ; leur développement devrait permettre la création de 12 000 logements, 120 000 m2 de commerces, 10 000 m2 de bureaux et activités et 17 000 m2 d’hôtellerie.

À fin décembre 2024, le Groupe opérait 18,4 millions de m2 à travers ses magasins sous enseignes, les immobilisations corporelles étant principalement composées de surfaces de vente exploitées par Carrefour. La stratégie du Groupe en matière de mode de détention de ses magasins dépend des formats et des pays.

En France, en Espagne et en Italie, Carrefour Property détient de nombreux murs de magasins (hypermarchés et supermarchés) et gère ainsi près de 1 200 sites en propriété intégrant les enseignes Carrefour. Cette entité intègre également l’ensemble des expertises permettant de conduire les projets immobiliers du Groupe : asset management, pilotage et conception de projets, maîtrise d’ouvrage déléguée, exploitation immobilière, gestion locative, etc.

Les équipes de Carrefour Property France accompagnent également les autres pays du groupe Carrefour dans leurs projets. Partout, la combinaison des savoir-faire immobiliers et commerciaux permet d’imaginer et d’opérer des sites multi-usages adaptés aux besoins et aspirations des consommateurs.

Carrefour peut également s’appuyer sur la foncière Carmila, créée en 2014, dont elle détient 36,59 % et qui est dédiée à renforcer l’attractivité des centres commerciaux attenants aux hypermarchés Carrefour en France, en Espagne et en Italie. Pour cela, Carmila invente de nouveaux lieux de commerce accessibles et évolutifs qui répondent aux modes de consommation actuels en combinant le meilleur du commerce physique et du digital.

Les centres Carmila facilitent le quotidien des clients et des commerçants au cœur de tous les territoires. Ils affirment le leadership local des centres commerciaux avec une stratégie de transformation – rénovations, restructurations et extensions – et l’apport d’une offre commerciale équilibrée alliant enseignes du quotidien, restauration et offre shopping « plaisir ».

La force de Carmila vient notamment des synergies mises en place avec Carrefour, tant dans la gestion quotidienne des actifs que via une stratégie marketing omnicanale permettant de recruter une nouvelle clientèle, de la fidéliser et d’augmenter sa satisfaction au travers d’un parcours client optimisé.

1.8Performance

1.8.1Synthèse de performances financières 2024

(en millions d’euros)

2024

2023

2022

2021(36)

INFORMATIONS FINANCIÈRES SÉLECTIONNÉES DU COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDE

 

 

 

 

Chiffre d’affaires toutes taxes comprises

94 550

94 132

90 180

78 645

Chiffre d’affaires hors taxes

85 445

83 270

81 385

70 462

Résultat opérationnel courant avant amortissements(37)

4 637

4 559

4 613

4 307

Résultat opérationnel courant

2 213

2 264

2 377

2 194

Résultat opérationnel courant après quote-part des sociétés mises en équivalence

2 276

2 308

2 427

2 206

Résultat opérationnel

1 852

1 749

2 463

1 840

Résultat net des activités poursuivies

790

900

1 564

1 210

Résultat net des activités poursuivies, part du Groupe

723

930

1 368

1 002

Résultat net total

790

1 642

1 566

1 301

Résultat net, part du Groupe

723

1 659

1 348

1 072

INFORMATIONS FINANCIÈRES SÉLECTIONNÉES DU TABLEAU DE TRÉSORERIE CONSOLIDE

 

 

 

 

Autofinancement

3 369

4 032

3 968

3 796

Variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation totale

4 200

4 650

4 219

3 661

Variation de la trésorerie issue des investissements

(2 372)

(739)

(2 134)

(1 334)

Variation de la trésorerie issue du financement

(1 076)

(2 719)

(326)

(3 060)

Variation nette de la trésorerie

275

838

1 748

(735)

INFORMATIONS FINANCIÈRES SÉLECTIONNÉES DE L’ÉTAT DE LA SITUATION FINANCIÈRE CONSOLIDÉE

 

 

 

 

Dette nette

3 780

2 560

3 378(38)

2 633

Capitaux propres

12 484

13 387

13 186

11 830

Capitaux propres, part du Groupe

10 820

11 539

11 144

10 251

 

  •  

1.8.2Synthèse des performances boursières 2024

Volumes de transactions

 

Cours le plus haut *

Cours le plus bas *

Moyenne des cours
 de clôture *

Nombre de titres échangés

Montant des capitaux échangés *

Janvier

16,79

15,61

16,28

30 897 178

500 571 200

Février

16,48

14,95

15,58

41 620 209

652 693 499

Mars

16,09

15,36

15,75

33 896 860

532 792 961

Avril

16,14

15,51

15,84

34 606 611

548 202 810

Mai

16,80

14,98

16,01

43 510 703

688 295 864

Juin

15,39

13,20

14,31

52 809 914

747 131 977

Juillet

14,69

13,40

14,10

40 725 570

572 752 136

Août

14,61

13,49

14,05

30 646 057

431 643 145

Septembre

16,03

14,61

15,28

45 838 265

704 374 689

Octobre

15,65

14,44

15,01

52 841 660

791 745 585

Novembre

15,08

14,40

14,71

49 725 803

734 051 431

Décembre

14,42

13,39

13,84

40 959 196

566 640 133

* En euros.

 

Synthèse boursière

Cours de clôture 
(en euros)(1)

2017

2018

2019

2020

2021

2022

2023

2024

Plus haut

23,64

19,62

18,14

16,89

17,54

21,17

18,94

16,80

Plus bas

16,47

13,14

14,62

12,33

13,99

14,02

15,58

13,20

Au 31 décembre

18,04

14,91

14,95

14,03

16,11

15,64

16,57

13,73

Nombre d'actions 
au 31 décembre

774 677 811

789 252 839

807 265 504

817 623 840

775 895 892

742 157 461

708 790 816

677 969 188

Capitalisation boursière 
au 31 décembre 
(en milliards d'euros)

14,0

11,8

12,1

11,5

12,5

11,6

11,7

9,3

Moyenne des volumes quotidiens(1) (2)

3 310 080

3 723 706

2 394 148

3 218 500

3 253 806

2 655 042

1 890 982

1 945 617

Dividende net (en euros)

0,46

0,46

0,23

0,48

0,52

0,56

0,87

0,92 (3)

  • Source : Euronext.
  • Moyenne des volumes quotidiens sur Euronext.
  • Sous réserve de l'approbation des actionnaires réunis en Assemblée Générale.
Évolution de l’action Carrefour
CFR2024_URD_FR_I029_HD.jpg

 

Capital et actionnariat

Au 31 décembre 2024, le capital est de 1 694 922 970,00 euros (un milliard six cent quatre-vingt-quatorze millions neuf cent vingt-deux mille neuf cent soixante-dix euros). Il est divisé en 677 969 188 actions de 2,50 euros de valeur nominale chacune. Le nombre de droits de vote, au 31 décembre 2024, ressort à 830 428 122. En soustrayant de ce chiffre les droits de vote qui ne peuvent être exercés, le nombre total de droits de vote ressort à 798 157 432. À la connaissance de la Société, la répartition du capital au 31 décembre 2024 était la suivante :

CFR2024_URD_FR_I030_HD.jpg

1.8.3Synthèse des performances extra-financières 2024

Carrefour a mis en place un indice RSE et Transition Alimentaire afin de suivre l’atteinte des objectifs fixés, d’évaluer sa performance RSE et de mobiliser les équipes en interne. Depuis 2019, les résultats du Groupe liés à ces objectifs sont intégrés aux critères de rémunération des dirigeants. 

Résultats de l’indice RSE et Transition Alimentaire en 2024

Carrefour a mis en place un indice RSE et Transition Alimentaire afin de suivre l’atteinte des objectifs fixés, d’évaluer sa performance RSE et de mobiliser les équipes en interne. Depuis 2019, les résultats du Groupe liés à ces objectifs sont intégrés aux critères de rémunération des dirigeants.

Ces performances peuvent représenter jusqu’à 20 % de la rémunération variable du Président-Directeur Général et de l’ensemble des membres des COMEX Groupe et pays. Cet indice est également pris en compte dans le calcul de la rémunération des dirigeants à hauteur de 25 % dans le cadre d’un plan Long Term Incentive, qui prévoit l’attribution gratuite d’actions sous conditions de présence et de performance. Ce plan concerne les deux niveaux les plus élevés de management et les talents clés contribuant significativement à la transformation de l’entreprise. 

Les cadres du Groupe éligibles à une rémunération variable voient jusqu’à 20% de celle-ci basée sur la performance de Carrefour mesurée à travers l’Indice RSE et Transition Alimentaire. En 2024, cette performance extra-financière a directement influencé la rémunération variable d’environ 1 000 cadres.

Rémunération

Bénéficiaire

Nombre de personnes concernées

Part de l’indice RSE dans les objectifs collectifs

Rémunération variable

Président-Directeur Général

1

Jusqu’à 20 %

 

Cadres de l’entité Groupe

 environ 1 000

Jusqu’à 20 %

 

Cadres en France

environ 10 000

Jusqu’à 20 %

Long Term Incentive

Dirigeants

835

Jusqu’à 25 %

 

Conçu pour mesurer les performances des politiques RSE sur plusieurs années, l’indice fixe un objectif annuel pour 17 indicateurs. Le score global de l’indice est une moyenne simple des scores de ces 17 indicateurs. L’indice RSE ainsi que les sous-indicateurs et les cibles qui le constituent font partie intégrante de l’état de durabilité qui fait l’objet d’un rapport d’assurance limitée. À l’occasion de l’annonce du plan stratégique « Carrefour 2026 » en novembre 2022, le Groupe a renforcé ses engagements en matière d’agriculture durable, de lutte contre le changement climatique, de lutte contre la déforestation au Brésil, de nutrition et d’inclusion. Les nouveaux engagements ont été intégrés dans l’Indice RSE et Transition Alimentaire dès 2023.

En 2024, Carrefour dépasse ses objectifs extra-financiers mesurés par son Indice RSE et Transition Alimentaire avec un score de 111 %. Cette performance traduit en particulier l’avance prise par le Groupe concernant les alternatives végétales, le climat (scopes 1&2), la nutrition et la santé ainsi que l’engagement des collaborateurs.

Indice RSE et Transition Alimentaire Carrefour 2024

111 %

Catégorie

Objectif

Résultat 2024

Score 2024 (1)

 

Produits

 

 

104 %

1.

Produits certifiés durables

8 Mds€ de CA de produits certifiés durables d’ici 2026

6,2 Mds€

104 %

2.

Alternatives végétales

650 M€ de CA d’alternatives végétales d’ici 2026(2)

621 M€

119 %

3.

Matières premières

Score de déploiement des plans d’actions pour la forêt, le bien-être animal, les sols, les ressources marines et les droits humains

88 %

119 %

4.

Emballages

2 objectifs de Carrefour pour la réduction des emballages, le vrac, le réemploi et la recyclabilité des emballages mis en œuvre d’ici 2026

 

95 %

300 M€ de ventes en vrac et réemploi d’ici 2026

256 M€

100 % d’emballages réutilisables, recyclables ou compostables en 2025

56 %

5.

Producteurs partenaires

50 000 producteurs partenaires d’ici 2026

52 024

113 %

 

Magasins

 

 

108 %

6.

Gaspillage alimentaire

50 % de réduction du gaspillage alimentaire (par rapport à 2016)(3)

- 50 %

111 %

7.

Déchets

100 % des déchets valorisés d’ici 2025

73 %

85 %

8.

Climat Scopes 1-2

50 % de réduction des émissions de GES liées au scope 1 et 2 d’ici 2030, et de - 70 % d’ici 2040 (vs 2019)

- 48 %

140 %

9.

Climat Scope 3

TOP 100 fournisseurs disposant d’une trajectoire 1,5 °C d’ici 2026

53

88 %

20 mégatonnes économisées d’ici 2030

1,644

103 %

 

Clients

 

 

113 %

10.

Nutrition et santé

Retrait de 2 600 tonnes de sucre pour les produits à marque Carrefour d’ici 2026 (vs 2022)

1 336

113 %

Retrait de 250 tonnes de sel pour les produits à marque Carrefour d’ici 2026 (vs 2022)

252

11.

Communauté de clients

Une communauté active de consommateurs de produits sains et durables dans chacun des 8 pays

8

100 %

12.

Engagements fournisseurs

500 fournisseurs engagés au sein du Pacte Transition Alimentaire d’ici 2030

393

140 %

13.

Act for Food

Score minimum de 75/100 à la question « Carrefour vous aide-t-il à mieux manger ? »(4)

64 %

99 %

 

Collaborateurs

 

 

118 %

14.

Engagement collaborateurs

Score minimum de 75/100 de recommandation employeur attribué tous les ans à Carrefour par ses collaborateurs(5)

81

124 %

15.

Égalité femmes-hommes

35 % de femmes dirigeantes (Top 200) d’ici 2025

28

88 %

16.

Formation

50 % de salariés, au minimum, ayant accès à une formation tous les ans

69

136 %

17.

Handicap

15 000 collaborateurs en situation de handicap(6) en 2026

14 201

126 %

  • Voir 2.1.1 Informations générales
  • Cet indicateur mesure les ventes de produits alternatifs à des produits d’origine animale (ex : simili carnés, laits et yaourts végétaux). Les ventes de légumineuses ont été ajoutées à cet indicateur en 2023 (ex : pois chiches, lentilles).
  • La Belgique, Atacadão et Sam’s Club au Brésil ont été intégrées au reporting en 2024.
  • L’objectif « Act for Food » a été revu pour définir une trajectoire progressive permettant d’atteindre la cible fixée d’ici 2026.
  • Ipsos, décembre 2024 - 17 939 répondants sur un échantillon représentatif de l’ensemble des effectifs consolidés de 25 781 salariés.
  • Sur la base de la réglementation locale ou française (salariés répondant aux critères nécessaires pour figurer dans la Déclaration Obligatoire d’Empoi des Travailleurs Handicapés).

Cet indice est conçu comme un outil de pilotage pour les différents métiers. Il permet à Carrefour de rendre compte à l’externe du déploiement des stratégies RSE du Groupe. Le tableau ci-dessous rend compte de la correspondance entre les objectifs de l’indice RSE et les différentes sections présentées au chapitre 2 du présent document.

Thématiques

Indicateurs de performance de l’indice RSE

Score moyen 2024

Changement climatique

ESRS E1 – Section 2.1.2.1

5 objectifs associés

Objectifs n° 2, 5, 6, 8 et 9

116 %

Pollution

ESRS E2 – Section 2.1.2.2

3 objectifs associés

Objectifs n° 1, 5, 12

119 %

Eau et ressources marines

ESRS E3 – Section 2.1.2.3

1 objectif associé

Objectif n° 3

88 %

Biodiversité

ESRS E4 – Section 2.1.2.4

6 objectifs associés

Objectifs n° 1, 2, 3, 4, 5 et 7

101 %

Économie circulaire

ESRS E5 – Section 2.1.2.5

3 objectifs associés

Objectifs n° 4, 6 et 7

97 %

Collaborateurs

ESRS S1 – Section 2.1.3.1

4 objectifs associés

Objectifs n° 14, 15, 16 et 17

118 %

Travailleurs dans la chaîne de valeur

ESRS S2 – Section 2.1.3.2

1 objectif associé

Objectif n° 3

88 %

Communautés affectées

ESRS S3 – Section 2.1.3.3

1 objectif associé

Objectif n° 3

88 %

Consommateurs et utilisateurs finaux

ESRS S4 – Section 2.1.3.4

3 objectifs associés

Objectifs n° 10, 11 et 13

104 %

 

Évaluations des agences de notation et distinctions en 2024

Carrefour répond à des questionnaires d’agences de notation afin d’évaluer ses performances économiques, sociales et de gouvernance. En 2024, Carrefour progresse de 2 points au questionnaire de l’agence Moody’s (anciennement Vigeo EIRIS) et obtient le score de 78/100. Le Groupe répond aussi au DJSI (Dow Jones Sustainability Index) et obtient, en 2024, un score de 65/100. Ainsi, pour la deuxième année consécutive, Carrefour est la première entreprise de son secteur selon Moody’s, et fait partie de l’indice DJSI World, qui regroupe les 5 meilleures entreprises mondiales en termes d’ESG.

Agences de notation

2019

2020

2021

2022

2023

2024

ISS OEKOM

Prime C+

Prime C+

Prime C+

Prime C+

Prime C+

Prime C+

DJSI – S&P

73

73

72

69

67

65

MSCI

AA

AA

A

AA

AA

AA

Moody’s

67

67

64

73

76

78

WDI

-

-

-

75

70

77

 

En 2024, Carrefour est récompensé par les initiatives suivantes :

1.9Organigramme juridique simplifié

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(1)
Source : Rapport de la Commission EAT-Lancet « Une alimentation saine issue d’une production durable », 2020.
(2)
Source : Food and Beverage Finance 2024, Key trends shaping opportunities in the food and beverage sector, KPMG, 2024.
(3)
Le Baromètre Observatoire Cetelem 2024, Cetelem, 2024.
(4)
Source : The State of Grocery Retail 2024, Europe, Mc Kinsey & Company, Eurocommerce for retail & wholesale, mars 2024.
(5)
Le Baromètre Observatoire Cetelem 2024, Cetelem, 2024.
(6)
Source : Les Français et l’alimentation, Deloitte, septembre 2024.
(7)
Source : Food and Beverage Finance 2024, Key trends shaping opportunities in the food and beverage sector, KPMG, 2024.
(8)
Selon le SOFI, rapport de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde.
(9)
Source : Rapport de la Commission EAT-Lancet « Une alimentation saine issue d’une production durable », 2020.
(10)
Source : Livre blanc SIAL Insight 2024, 2024.
(11)
Source : Les Français et l’alimentation, Deloitte, septembre 2024.
(12)
Source : World Population Prospect 2022 : Summary of Results, 2022.
(13)
Source : Food and Beverage Finance 2024, Key trends shaping opportunities in the food and beverage sector, KPMG, 2024.
(14)
Source : Étude ELABE « Quelle alimentation en 2049 », novembre 2019.
(15)
Source : The State of Food and agriculture 2023, FAO, 2023.
(16)
Source : The World of Organic Agriculture, Statistics and Emerging Trends 2024, Research Institute of Organic Agriculture FiBL and IFOAM Organics International, 2024.
(17)
Source : www.agencebio.org
(18)
Source : La France à table, Tensions et mutation autour de notre rapport à l’alimentation, Fondation Jean Jaurès Éditions, septembre 2022.
(19)
Source : Food and Beverage Finance 2024, Key trends shaping opportunities in the food and beverage sector, KPMG, 2024.
(20)
Source : Synthesis Report of the IPCC Sixth Assessment Report, GIEC, 2023.
(21)
Source : Économie circulaire, PwC stratégie, février 2024.
(22)
Source : Les Français et l’alimentation, Deloitte, septembre 2024.
(23)
Source : Sensibilité à l’environnement, action publique et fiscalité environnementale : l’opinion des Français en 2023, Ademe et Credoc, 2023.
(24)
Source : Les Français et l’inclusion, OpinionWay pour APICIL, avril 2024.
(25)
Source : Food and Beverage Sector Report, Edge by Ascential, mars 2023.
(26)
Source : Future Retail Disruption, Flywheel, mars 2024.
(27)
Source : The State of Grocery Retail 2024, Europe, Mc Kinsey & Company, Eurocommerce for retail & wholesale, mars 2024.
(28)
Source : Future Retail Disruption, Flywheel, mars 2024.
(29)
Source : The State of Grocery Retail 2023, Europe, Mc Kinsey & Company, Eurocommerce for retail & wholesale, mars 2023.
(30)
Source : The State of Grocery Retail 2024, Europe, Mc Kinsey & Company, Eurocommerce for retail & wholesale, mars 2024.
(31)
Bio, Filières Qualité Carrefour, agroécologie, pêche durable (ASC-MSC), sourcing forêt durables (FSC). Voir section 2.1.2.4 Biodiversité et Ecosystèmes (ESRS E4) de l'état de durabilité. 
(32)
Le plan d’action est différencié en fonction des postes d’émissions : les émissions générées par les produits commercialisés en e-commerce, les émissions générées par le déplacement des clients afin de retirer leur commande Drive en magasin, les émissions générées par le transport du dernier kilomètre, les émissions générées par le transport en aval destiné à l’approvisionnement des sites e-commerce. Voir 2.1.2.1 Changement climatique (ESRS E1). 
(33)
Les matières premières sensibles sont l’huile de palme, le bois et le papier, le bœuf brésilien, le soja, le cacao, les produits issus de la pêche et d’une aquaculture responsable, certaines matières premières textiles (coton, laine, cachemire).
(34)
L’organisation des horaires en îlots est un système basé sur le volontariat, offrant aux collaborateurs concernés la possibilité d’organiser eux-mêmes leurs horaires en concertation avec leurs collègues dans le respect d’un plan de charge établi par son chef de secteur. Cette organisation a été généralisée au sein du secteur caisses des hypermarchés Carrefour par un accord collectif en 2010 pour favoriser la conciliation de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle et mieux satisfaire les intérêts des clients.
(35)
Garantie limitée à un produit par mois par carte de fidélité et remboursement en bon d’achat.
(36)
Les activités de Carrefour Taïwan sont comptabilisées en activités destinées à être cédées, conformément à la norme IFRS 5.
(37)
Le résultat opérationnel courant avant amortissements (EBITDA) exclut également les amortissements logistiques comptabilisés en prix de revient des ventes
(38)
Retraité IFRS 3

ÉTAT DE Durabilité et plan de vigilance

2.1État de durabilité

Propos liminaires

Le présent état de durabilité répond aux exigences de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) et aborde de manière détaillée les exigences en matière d’informations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) de Carrefour. 

Il inclut les informations générales répondant aux exigences de l’ESRS 2 qui présentent la base de préparation de ce présent état de durabilité, la gouvernance en matière de durabilité, la prise en compte des intérêts et points de vue des parties prenantes ainsi que le processus d’identification et d’évaluation des Impacts, Risques et Opportunités et résultats de l’analyse de double matérialité.

L’analyse approfondie et détaillée des politiques, des actions et de la mesure des performances, refléte l'engagement du Groupe à répondre aux attentes des réglementations en vigueur ainsi que des parties prenantes en matière de durabilité.

Il inclut également les éléments relatifs à la taxonomie verte détaillés en section 2.1.2.6. répondant aux exigences du règlement sur la taxonomie verte (UE) 2020/852 entré en vigueur le 12 juillet 2020, qui établit un système de classification commun à l’ensemble des pays de l’Union européenne permettant d’identifier les activités économiques dites durables. 


Les informations relatives au devoir de vigilance exigées en vertu de la loi n° 2017‑399 du 27 mars 2017 de Carrefour en matière d’identification des risques et prévention des atteintes graves aux droits humains et aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité des personnes et à l’environnement sont détaillés ci-après en section 2.2.

2.1.1Informations générales [ESRS-2]

2.1.1.1Informations générales

Stratégie, modèle économique et chaîne de valeur [SBM-1] : 

La stratégie du Groupe, le modèle économique et sa chaîne de valeur sont présentés au sein du chapitre 1 : Présentation du Groupe, section 1.1.6 Notre modèle d’affaires, en section 1.1 Profil du Groupe – résumé opérationnel 2024 et en section 1.3 Stratégie & avancées – le plan « Carrefour 2026 »

La description du modèle d’affaires – parties prenantes et activités intègrent également la localisation des Impacts, Risques et Opportunités. 

2.1.1.1.1Gouvernance

Le rôle des organes d’administration, de direction et de surveillance [GOV-1] 


Le Conseil d’administration, assisté du Comité de gouvernance, veille à réunir les compétences nécessaires à la mise en œuvre du plan stratégique de la Société. Il est attentif à l’équilibre, à la complémentarité et à la pertinence des compétences des Administrateurs au regard de la stratégie du groupe Carrefour, afin notamment que les domaines d’expertise de ceux‑ci couvrent, de manière équilibrée, la connaissance du secteur de la distribution, l’expérience de la Direction Générale, la gouvernance, la finance, l’expérience internationale, la transformation digitale et l’innovation, ainsi que la responsabilité sociétale des entreprises. [GOV-1] - 20(b)

Au 31 décembre 2024, le Conseil d’administration comprenait 6 femmes sur 13 membres (hors Administrateurs représentant les salariés), soit un taux de 46 %, 62 % d’indépendants (pour l’appréciation de ces proportions, ne sont pas pris en compte les deux Administrateurs représentant les salariés) et comptait trois Administrateurs de nationalité étrangère. Par ailleurs, quatre comités sont présidés par des Administrateurs indépendants. [GOV-1] - 21(a), 21(b), 21(d), 21(e), 20(b)

Au sein du Conseil d’administration, 11 membres sur 13 (hors deux représentants des salariés) ont une expérience concernant la Direction Générale, 10 ont une expérience en matière de gouvernance, 9 en matière de finance, 11 une compétence internationale, 7 en matière de RSE, 8 concernant la transformation digitale et l’innovation et 7 une expérience propre au secteur de la distribution. [GOV-1] - 21(c). Par ailleurs,  les membres du Comité RSE ont été formés aux enjeux liés au réchauffement climatique (2023) ainsi qu’à la biodiversité (2024).  

Le Conseil d’administration a décidé de la création de comités spécialisés chargés d’étudier les questions que lui‑même ou son Président soumet pour avis à leur examen. Afin de prendre en compte la nature et les spécificités des activités de la Société, les comités spécialisés du Conseil d’administration suivants ont été créés : 

Ces comités spécialisés sont composés d’Administrateurs nommés par le Conseil d’administration pour la durée de leur mandat. Ces comités spécialisés rendent compte régulièrement au Conseil d’administration de leurs travaux et lui soumettent leurs observations, avis, propositions ou recommandations. À cet effet, le Président de chaque comité spécialisé, ou, en cas d’empêchement, un autre membre de ce même comité spécialisé, présente oralement une synthèse de ses travaux à la plus prochaine séance du Conseil d’administration. [GOV-1] - 22(a), 22(b), 22(c)

La gestion des Impacts, Risques et Opportunités (IROs) est confiée au Comité RSE et au Comité d’Audit. 

Le Comité Exécutif Groupe est constitué autour de Monsieur Alexandre Bompard (seul membre exécutif du Conseil d’administration- [GOV-1]-20(a)), Président‑Directeur Général, afin de renforcer le pilotage du Groupe et d’assurer un suivi étroit du plan de transformation du Groupe. Il est composé de managers issus du Groupe et de personnalités venant d’horizons variés et apportant des expertises complémentaires. Ce comité comprenait, lors de sa constitution, 14 membres dont 1 femme (soit un pourcentage de 7 %) [GOV-1] - 21(d). À la date du présent état de durabilité, il est composé de 14 membres dont 4 femmes (soit un pourcentage de 29 %). Ces évolutions s’inscrivent plus largement dans la politique favorisant l’accès des femmes aux postes à responsabilités.

Gouvernance en matière de RSE

Le pilotage de la RSE est assuré par le Comité Exécutif Groupe, sous la supervision du Conseil d’administration, notamment via le Comité RSE et le Comité d’Audit du Conseil d’administration. 

Par ailleurs, le pilotage de la durabilité du Groupe est déployé en interne à plusieurs niveaux :

Enjeux de durabilité communiqués et traités par les organes d’administration, de direction et de surveillance [GOV-2 - 26(c)] 

Lors de l’exercice 2024, les comités de l’indice RSE et transition alimentaire Groupe et pays ont traité l’ensemble des impacts, risques et opportunités, relatifs aux priorités du Groupe, définies au sein de l’indice RSE et transition alimentaire. Le comité des règles de la transition alimentaire a spécifiquement traité de l’ensemble des impacts, risques et opportunités relatifs aux fournisseurs et aux marchandises commercialisées par le Groupe.

Cette gouvernance est soutenue par l’intégration des résultats en matière de durabilité dans les systèmes d’incitation. La politique de rémunération du mandataire social exécutif est fixée par le Conseil d'administration, sur recommandation de son Comité des rémunérations. Celle-ci est soumise chaque année à l'approbation de l'Assemblée Générale des actionnaires. [GOV-3]-29a. Carrefour a mis en place un Indice RSE et Transition Alimentaire afin de suivre l’atteinte des objectifs fixés, d’évaluer sa performance RSE et de mobiliser les équipes en interne. Cet indice est présenté au chapitre 1, section 1.8.3 Synthèse des performances extra-financière 2024 du présent rapport. Il agrège les objectifs prioritaires de Carrefour en matière de durabilité et permet de mesurer la performance du Groupe au regard de cibles annuelles pour chacun de ces objectifs sous la forme d’une note unique. 

Dès 2019, les performances du Groupe pour atteindre ces objectifs ont été intégrées aux critères de rémunération des dirigeants du Groupe et servent de base au calcul de leur rémunération dans le cadre d’un plan variable pluriannuel (« Long Term Incentive » ou « LTI ») , ainsi que dans la rémunération variable annuelle et LTI du Président‑Directeur Général. Depuis 2021, l’indice RSE est intégré à la rémunération variable des dirigeants des pays intégrés.

Au titre de la politique de rémunération 2024 du Président-Directeur Général :

Gouvernance de l’état de durabilité

Depuis l’entrée en vigueur de la CSRD, une gouvernance renforcée est mise en place pour assurer la bonne exécution du reporting de durabilité et la mise en œuvre des politiques et plans d’actions associés. 

Au sein du Conseil d’administration, le Comité RSE et le Comité d’audit assurent conjointement la supervision du rapport de durabilité :

Les Administrateurs du Groupe sont formés à la réglementation CSRD lors de sessions conjointes des Comités d’audit et RSE. Ceci permet aux Administrateurs de suivre l’avancement de la mise en conformité et de valider les décisions stratégiques.

Au sein du Comité Exécutif du Groupe, un Comité CSRD et Devoir de Vigilance est constitué. Il valide l’analyse de double matérialité du Groupe, il détermine les rôles et responsabilités au sein du Comité Exécutif et au sein des différents métiers du Groupe pour mettre en œuvre les processus permettant d’élaborer le reporting d’une part et de mettre en œuvre les politiques et plans d’action nécessaires à l’amélioration de la performance du Groupe d’autre part. Ainsi chaque enjeu clé de la CSRD est sous la responsabilité d’un ou plusieurs membres du Comité Exécutif, et la bonne exécution du reporting et des plans d’action correspondants sont confiés à un garant au sein des métiers du Groupe. Le Comité CSRD et Devoir de Vigilance supervise l’élaboration du rapport de durabilité.

Au sein de la Direction Générale, la Direction RSE et la Direction du Contrôle Financier du Groupe co-pilotent la mise en conformité à la CSRD et la bonne exécution du rapport de durabilité via une approche intégrée :

Au sein des différents métiers du Groupe, le projet mobilise près de 400 contributeurs issus de diverses Directions, notamment :

L’état de durabilité repose sur l’implication des collaborateurs à tous les niveaux de l’organisation, selon trois piliers essentiels :

Grâce à cette gouvernance structurée et collaborative, Carrefour s’assure que sa stratégie de durabilité est ancrée dans toutes les dimensions de son organisation.

 Gestion des risques et contrôles internes de l’information en matière de durabilité [GOV-5] 

Le contrôle interne a été impliqué lors de la conception des procédures et des analyses de risques afin d’assurer la mise en place de points de contrôle pertinents aux différentes étapes du processus, et une matrice de contrôle, visant la fiabilité des informations composant le reporting CSRD, a été intégrée aux dispositifs d’évaluation du niveau de maturité de l'environnement de contrôle interne des pays (questionnaire d’auto-évaluation, suivi trimestriel des plans de remédiation).

Pour plus d’informations sur le process de gestion des risques et contrôle interne, veuillez vous référer au chapitre 4 : Gestion des risques et contrôle interne (4.1 Gestion des risques et 4.2 Dispositif de contrôle interne)

La fiabilité des données qualitatives du reporting de durabilité du Groupe est assurée par une revue détaillée des politiques, cibles et plans d’actions par les leaders métiers qui seront en charge ensuite de l’atteinte de ces objectifs.  Cette revue est formalisée et documentée. [MDR-M.R.ESRS 2] - 77 (b)

La fiabilité des données quantitatives du reporting de durabilité du Groupe est assurée par un ensemble de procédures, contrôles et de responsabilités clairement définies par les cadres suivants :

Plusieurs niveaux de contrôle sont assurés :

2.1.1.1.2Éléments généraux de méthode RSE
Informations relatives à des circonstances particulières [BP-2] 

Cet état de durabilité a été établi dans le cadre de la première année d’application de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) telle que transposée en France par l’ordonnance n° 2023-1142 du 6 décembre 2023 et préparée en application des normes européennes de reporting de durabilité, les ESRS. Cette première année est caractérisée par des incertitudes et difficultés inhérentes à la première année d’application.

Principales estimations et incertitudes relatives aux indicateurs :

Certains indicateurs peuvent présenter des limites méthodologiques du fait de l’absence d’harmonisation des définitions et législations nationales/internationales (exemple : les accidents du travail) et/ou de la nature qualitative donc subjective de certaines données (comme les indicateurs qualité achat, démarche logistique, parties prenantes et sensibilisation consommateurs).

Dans certains cas, des indicateurs peuvent être calculés en intégrant des données estimées ou faire l’objet de simplifications méthodologiques. Le cas échéant, il est demandé aux BUs de préciser et de justifier la pertinence des hypothèses retenues pour la méthode de calcul. Les méthodologies de calcul sont encadrées par les manuels de reporting de durabilité du Groupe.

Les principales estimations concernent :

Informations non publiées en 2024 : 

Dans cette première année d’application et malgré les efforts fournis, le Groupe a rencontré des difficultés dans la collecte, la consolidation et la production de certaines informations dans les délais impartis. Carrefour s’efforce d’augmenter la disponibilité des informations requises par la CSRD. Un plan d’action à 2 ans a été construit pour augmenter significativement la disponibilité des informations demandées.   

Les informations relatives aux flux de ressources entrants et sortants en ce qui concerne les produits distribués (ESRS E5-4 §31a, b, c et ESRS E5-5 §33a, b, c) pour lesquelles Carrefour a fait le choix de prioriser le périmètre des emballages à usage unique,

Les informations relatives aux substances préoccupantes et extrêmement préoccupantes contenues dans les produits distribués (ESRS E2-5 §34).

Périmètre de l’état de durabilité : 

Le périmètre est décrit au sein de BP-1 ci-dessous ainsi que des chapitres thématiques. Certaines informations sont incomplètes en raison d’acquisitions récentes (Cora et Match) ou d’informations manquantes sur certaines zones géographiques (déchets).

Base générale d’établissement de l’état de durabilité [BP-1] 

Période de reporting : 

Des campagnes de reporting trimestrielles sont réalisées. La campagne annuelle est utilisée pour l’établissement de l’état de Durabilité. La période retenue pour le reporting annuel est l’année civile (du 1er janvier au 31 décembre 2024), sans modifications avec les années précédentes.

Modalités de collecte des données : 

Le système mis en place est fondé sur une double remontée d’informations permettant une collecte des données qualitatives et quantitatives auprès des différents pays et enseignes. Sur le plan qualitatif, les bonnes pratiques mises en œuvre dans les pays sont remontées par le biais d’entretiens personnalisés (en physique si possible, en vidéoconférence à défaut), ou par e-mail.

Sur le plan quantitatif :

Des contrôles automatiques des données sont opérées dans l’outil.

Modalités de contrôle des données environnementales : 

L’application informatique de reporting EPM Cloud intègre des contrôles de cohérence automatiques afin d’éviter les erreurs de saisie. Elle permet également d’insérer des commentaires explicatifs, facilitant ainsi le contrôle interne et l’audit. Chaque responsable de reporting vérifie les données saisies, avant la consolidation au niveau du Groupe, à l’aide d’une liste de contrôles et d’astuces de contrôles précisées dans les fiches de définition de chaque indicateur. La Direction RSE du Groupe effectue un deuxième niveau de contrôle des données. Les incohérences et erreurs relevées sont revues avec les pays et, le cas échéant, corrigées.

Modalités de contrôles des données sociales : 

Les données sociales sont contrôlées localement avant saisie dans l’outil ressources humaines Groupe. La Direction ressources humaines du Groupe effectue un deuxième niveau de contrôle des données. Les incohérences et erreurs relevées sont revues avec les pays et, le cas échéant, corrigées.

Périmètre de consolidation - 5(a) et 5(b)i : 

Cet état de durabilité est établi sur la base du périmètre consolidé du Groupe Carrefour tel que présenté au chapitre 6 du présent document avec toutefois des exceptions détaillées ci-après. La publication de cet état de durabilité a été autorisée par le Conseil d’administration en date du 19 février 2025.

Dans le cadre de l’intégration de nouvelles entités au sein du Groupe , un processus progressif est mis en place. Celui-ci débute par l’établissement d’estimations, permettant une première évaluation des performances, pendant que les entités montent en compétences et s’alignent progressivement sur les standards du Groupe. Pour l’année 2024, la société Cora / Match a été acquise le 1er juillet. Le Groupe a pu intégrer les informations sociales, mais les informations environnementales seront intégrées en 2025. Elles représentent une part non significative à l’échelle du Groupe.

Périmètre des politiques, objectifs et plans d’actions : 

Les politiques, objectifs, et plans d’actions du Groupe décrits dans l’état de durabilité concernent par défaut les 8 pays intégrés du Groupe, à savoir : Argentine, Belgique, Brésil, Espagne,  France, Italie, Pologne et Roumanie. Lorsque ce n’est pas le cas, le périmètre est spécifié directement dans la section en question. 

Pour les politiques, objectifs et plans d’actions qui concernent les activités directes du Groupe, donc les activités de ses sites (magasins, entrepôts, sièges), le périmètre n’intègre pas les franchisés, sauf cas contraire spécifiquement indiqué dans la section. Le périmètre peut également différer entre les données spécifiques à l’indice RSE Groupe, historiquement hors entrepôt, et les données consolidées Groupe. Des précisions sont apportées dans les sections concernées.

Pour les indicateurs, le périmètre est indiqué en face de chaque indicateur dans le tableau des indicateurs, voir BP-2.

Couverture de la chaîne de valeur - 5(c) : 

Carrefour joue un rôle central en tant que point de convergence entre les différents acteurs de la chaîne de valeur : producteurs, fournisseurs, salariés, partenaires franchisés, et consommateurs. L’analyse de double matérialité est réalisée sur l’ensemble des périmètres de cette chaîne, permettant d’identifier et de prioriser les enjeux clés. Le Groupe met en œuvre des politiques et des plans d’action visant à répondre aux défis identifiés en relation avec chacune de ces parties prenantes. 

Pour les politiques, objectifs et plans d’actions qui concernent les activités indirectes du Groupe en amont ou aval de sa chaîne de valeur, donc les produits commercialisés par le Groupe, le périmètre inclut les marques propres et peut également inclure les marques nationales. En cas d’exclusion, le périmètre est spécifié directement dans la section correspondante.

Choix des indicateurs : 

Carrefour s’est doté depuis 2003 d’indicateurs associés à ses priorités stratégiques en termes de RSE. Revus au fil des années, ceux-ci ont pour objectif de suivre les engagements pris en termes de performance environnementale et sociale. Chaque indicateur est choisi pour sa pertinence au regard des risques et enjeux sociétaux identifiés par le Groupe ainsi qu’au regard des politiques RSE déployées. 

Indice RSE et Transition Alimentaire :

L’Indice RSE et Transition Alimentaire, introduit en 2018, évalue la performance de mise en œuvre des engagements RSE de Carrefour. Il fait l’objet d’un suivi trimestriel et d’une publication semestrielle. Cet indice couvre quatre thématiques : (i) l’approvisionnement et la conception des produits, (ii) l’activité des sites, (iii) l’implication et la satisfaction des clients concernant la transition alimentaire et (iiii) la gestion des ressources humaines et l’engagement des collaborateurs. À chacune de ces thématiques sont associés plusieurs objectifs quantitatifs et leurs échéances.

Méthodologie de calcul de l’Indice RSE et Transition Alimentaire :

L’Indice RSE et Transition Alimentaire calcule un score final qui agrège 17 objectifs suivant 4 axes (produits, magasins, consommateurs, et ressources humaines). Le score final est une moyenne non pondérée du score des 4 axes. Le score de chaque indicateur est calculé en rapportant le résultat à sa cible, sur la période de reporting donnée. Il est exprimé en pourcentage. L’indicateur « engagement collaborateur » fait exception, son score utilise la règle suivante : pour chaque point d’écart par rapport à la cible de 7,5/10 (soit 75/100, à la hausse ou à la baisse), le score de l’indice varie de plus ou moins 4 points. Les données et le calcul sont revus par des auditeurs externes.

Evolution de l’Indice RSE et Transition Alimentaire :

En 2021, le Groupe a révisé l’indice RSE et a rédigé des règles d’achat sur les sujets environnementaux et sociaux qui lui sont prioritaires. Suite à ce travail, de nouveaux indicateurs ont été définis. En 2023, une nouvelle révision a eu lieu en phase avec le nouveau Plan Stratégique Carrefour 2026. 

Nouveaux indicateurs développés pour répondre aux exigences des ESRS :

De nouveaux indicateurs ont été définis et ajoutés au reporting en 2024 pour répondre aux exigences des différents ESRS. 

Pour les indicateurs concernant les achats non marchands (exemple : publications commerciales), les consommations des magasins ouverts en cours d’année ainsi que des magasins franchisés peuvent être incluses. Le nombre de mètres carrés de surface de vente concerne les magasins ouverts pendant l’ensemble de la période de reporting et n’inclut pas les surfaces des réserves, des laboratoires ou de la galerie commerciale le cas échéant. 

Ces mêmes règles s’appliquent pour le périmètre et les indicateurs environnementaux des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) soumises à autorisation dans les magasins et autres sites.

Le périmètre concerne les magasins intégrés ouverts et opérés sous une enseigne du Groupe pendant l’ensemble de la période de reporting. Le périmètre exclut les consommations des activités hors Groupe, du transport de personnes, des entrepôts, des magasins franchisés, des sièges et autres bureaux administratifs. Pour certains indicateurs, les entrepôts sont inclus, l’inclusion est alors précisée par une note sous les tableaux d’indicateurs (exemple : gaspillage alimentaire). En cas de cession ou de fermeture d’une BU pendant la période de reporting, celle‑ci est exclue.

Pour les indicateurs concernant les achats non marchands (exemple : publications commerciales), les consommations des magasins ouverts en cours d’année ainsi que des magasins franchisés peuvent être incluses.

Le nombre de mètres carrés de surface de vente concerne les magasins ouverts pendant l’ensemble de la période de reporting et n’inclut pas les surfaces des réserves, des laboratoires ou de la galerie commerciale le cas échéant.

Ces mêmes règles s’appliquent pour le périmètre et les indicateurs environnementaux des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) soumises à autorisation dans les magasins et autres sites.

Le périmètre concerne les ventes de produits sous enseigne Carrefour, sans distinction de statut franchisé/intégré, ou de format (magasins, Drive, e-commerce).

Le périmètre s’applique à toutes les BUs du Groupe ainsi que les sièges. En cas de cession ou de fermeture d’une BU pendant la période de reporting, celle-ci est exclue. Le périmètre  inclut Carrefour Banque et Carrefour Property Development, entités comprises dans le périmètre de consolidation de Carrefour SA.

Définition des indicateurs environnementaux et sociaux de l’Indice RSE et Transition Alimentaire : 

Logistique : les émissions de CO2 liées à l’activité logistique du Groupe prennent en compte les émissions de CO2 liées au transport routier aval. Cet indicateur comptabilise les émissions de CO2 liées au transport de marchandises entre les entrepôts et les magasins. Ne sont pas prises en compte les émissions de CO2 :

Enfin, il est à noter que les trajets retours « magasins/entrepôts » sont pris en compte uniquement dans le cas de flottes prêtées à l’usage exclusif de Carrefour.

Dans la grande majorité des cas, les émissions de CO2 liées aux transports des marchandises sont calculées sur la base des distances parcourues du fait de l’absence de données réelles sur les consommations de carburant des prestataires et des consommations moyennes par type de camions.

Les palettes (unités de transport) en retour de tournée (backhauling, reverse) ne sont pas comptabilisées dans le nombre de palettes prises en compte pour le transport aval.

Énergie : la quantité d’énergie publiée correspond à la quantité achetée et non à la quantité réellement consommée pour le fioul et le gaz (15 % de l’énergie consommée par les magasins).

Fluides réfrigérants : les éventuelles fuites ayant eu lieu avant un changement d’équipements ne sont pas quantifiées dans le reporting. Elles correspondent aux émissions générées entre la dernière opération de maintenance et le remplacement de l’installation. L’impact est peu significatif à l’échelle du Groupe du fait d’un suivi régulier des installations et de l’étalement de leurs remplacements. Il est à noter que les bilans matière ne sont pas systématiquement réalisés à chaque rechargement de fluide ou en fin d’année. Certaines BUs achètent et stockent des fluides en avance et peuvent reporter certaines quantités de fluides encore stockées en bouteille dans la consommation de l’année d’achat.

Déchets : le périmètre de reporting retenu comprend les entités bénéficiant d’entreprises de collecte de déchets qui fournissent l’information quant au tonnage de déchets évacués. En règle générale, lorsque la collecte est réalisée directement par les collectivités locales, l’information n’est pas disponible (cas présent en Espagne, Italie et France). Les tonnages de déchets évacués par les collectivités locales peuvent donc être estimés avec une méthodologie validée par le Groupe. Les supermarchés en Italie sont exclus du reporting car plus de 90 % des déchets sont collectés par les municipalités sans possibilité d’estimer ces données de manière fiable. 

Gaspillage alimentaire : pour suivre la réduction du gaspillage alimentaire, Carrefour a choisi de publier comme indicateur le pourcentage de réduction d’intensité du gaspillage alimentaire d’une année comparée à 2016 (en kg/m2). L’intensité de gaspillage alimentaire étant la quantité de gaspillage alimentaire (en kg)/Surface (en m2). Les surfaces prises en compte sont les surfaces de ventes. 

En 2023, Carrefour a fait évoluer la définition du gaspillage alimentaire afin de prendre en compte la définition recommandée par l’Ademe (Agence de la transition écologique – Bilan du GT 1 du Pacte National de Lutte contre le Gaspillage Alimentaire, 2019) qui considère le gaspillage alimentaire comme étant : « Toute nourriture destinée à la consommation humaine qui est perdue, jetée ou dégradée quelle que soit la valorisation ». Au sein des magasins Carrefour, le gaspillage alimentaire correspond à la démarque alimentaire connue. Ce changement de définition engendre des modifications dans la méthode de calcul de cet indicateur et des retraitements des données historiques.

Selon les pays, deux options de suivi de l’indicateur sont possibles :

Pour retraiter les données historiques de 2016 selon la nouvelle définition, la méthodologie d’estimation est la suivante :

L’écart moyen entre la nouvelle et l’ancienne méthodologie est de - 22 %. Cela s’explique par l’exclusion de la valorisation énergétique (biométhanisation) et par la fiabilisation des motifs de démarque pris en compte.

À noter que les données relatives à la Belgique, Atacadão au Brésil et Sam’s Club au Brésil ne sont pas disponibles pour la baseline 2016. Ces entités ne sont donc pas prises en compte dans l’indicateur de réduction avec la baseline 2016 mais sont prises en compte pour calculer la réduction du gaspillage alimentaire avec une baseline 2022.

Dons alimentaires : la correspondance utilisée pour l’ensemble des pays du Groupe pour calculer le nombre d’équivalents repas offerts aux associations d’aide alimentaire est 1 repas = 500 g. 

Nombre de références alimentaires de produits de la marque Carrefour Bio : le nombre de références de produits Bio reporté porte sur le nombre de références, labellisées par un tiers externe, identifiées dans les marques de distributeur, dont le montant de ventes au cours de l’année est non nul. Le nombre de références Groupe correspond au nombre de références Carrefour Bio proposées à la vente dans le Groupe.

Nombre de produits Filières Qualité Carrefour : la méthodologie de comptabilisation a été modifiée en 2019. Le nombre de produits FQC correspond à la somme des produits proposés sous la démarche FQC tout au long de l’année tel que perçu par les clients dans l’assortiment. Les règles suivantes s’appliquent : un même produit sous plusieurs conditionnements différents n’est compté qu’une fois ; en boucherie ou en poissonnerie, un même produit présent sous différentes découpes n’est compté qu’une fois ; si l’offre est segmentée par race ou par variété, alors une race ou une variété correspond à un produit.

Produits certifiés durables : les produits certifiés durables revendiquent un lien vérifié avec la protection de l’environnement et/ou social. Cette catégorie regroupe les produits bio alimentaires et non-alimentaires, les produits issus des Filières Qualité Carrefour, de la Pêche Responsable, du Bois et Papier Responsable, des textiles responsables (recyclés, cachemire, laine et viscose) et les produits labellisés Ecolabel Européen.

Plant-Based : Les protéines végétales sont tous les produits qui sont des substituts directs de produits dont les principaux composants proviennent de produits d’origine animale, les autres produits végétariens ou vegans identifiés par une marque spécifique (ex : Carrefour Sensation, anciennement Carrefour Veggie), un label, une certification (Veggie, Vegan) ou dont le packaging y fait référence, et enfin tous les légumes secs (légumineuses à graines comestibles par l’homme) ou produits transformés végétariens à au moins 50 % de légumes secs (exemple : houmous)

FQC engagées dans une démarche agro-écologique : cet indicateur a été reporté pour la première fois en 2022 pour la France uniquement. La méthodologie est en cours de déploiement dans les autres pays. Une Filière Qualité Carrefour est engagée dans une démarche agro-écologique si tous les fournisseurs de cette filière sont eux-mêmes engagés. Un fournisseur FQC est considéré comme engagé dans une démarche agroécologique s’il comporte au moins un producteur pilote de la démarche agroécologique. Une filière dite agroécologique est une filière portant un message différenciant communiqué au client “cultivé sans -ides” et qui engage ses fournisseurs à supprimer tout ou une partie des pesticides de synthèse en culture mais également à travailler sur la préservation des sols et de la biodiversité. 

Pêche durable : Les produits de pêche durable identifiés comme ‘responsables’ sont les suivants : produits ASC (Aquaculture Stewardship Council), produits MSC (Marine Stewardship Council), produits BIO, produits Filière Qualité Carrefour, les espèces de la liste verte (espèces responsables), produits issus d’une démarche pêche durable/élevage responsable dont la crédibilité est confirmée par les parties prenantes et validée par la RSE Groupe, Produits issus de pêcheries ayant mis en place un projet d’amélioration local (ou FIP - Fisheries Improvement Project) évalué crédible (exclut pour le thon) dans l’annexe 7. Pour les conserves de thon, les critères de durabilité sont mentionnés dans l’annexe 6 (MSC sans dispositif de concentration de poissons et pêchés à la canne).

Agriculture durable : La stratégie de Carrefour pour développer l’agriculture durable repose sur deux piliers : le développement de son offre de produits biologiques et le développement de l’agroécologie au travers de ses Filières Qualité Carrefour.

Soja : Cet indicateur concerne le soja contenu dans les produits bruts frais et surgelés (hors charcuterie) des catégories : poulet, dinde, porc, bœuf, veau, agneau, saumon, oeufs, lait et viandes hachées. C’est un indicateur de moyen, il repose sur un engagement du fournisseur via un contrat. 

Soja durable : Un soja certifié non déforesté avec traçabilité complète. Carrefour reconnaît les certifications Proterra, RTRS au niveau ségrégé a minima, Danau soy et Europe Soy. Un soja issu d’une production locale non déforestée (ex : la filière sojalim en France, les productions locales de soja en Europe etc.). Un soja issu d’une région sans risque de déforestation (voir règles d’achat pour la transition alimentaire). Un soja issu d’une région à risque où un plan de progrès a été contractualisé avec les producteurs via un projet terrain type Cerrado compensation mechanism validé par les parties prenantes.

Huile de palme : Carrefour garantit que 100 % de ses approvisionnements en huile de palme soient conformes à ses engagements forêt responsable (c’est-à-dire POIG, RSPO IP, RSPO Ségrégé ou RSPO Mass Balance). Les dérivés d’huile de palme utilisés en droguerie, parfumerie et hygiène sont exclus du périmètre.

Bœuf brésilien : le pourcentage de bœuf brésilien géo-référencé est calculé sur la base du nombre de fournisseurs de rang 2 géo-référencés. Les fournisseurs de rang 2 correspondent aux fermes qui fournissent les abattoirs. On notera que la chaîne d’approvisionnement du boeuf brésilien est complexe et peut compter jusqu’à 7 étapes. 

Traders : Un trader est un acteur amont de la chaîne de valeur de Carrefour négociant l'achat et la vente des matières premières agricoles.

Communauté client : Une communauté de clients est un groupe de consommateurs engagés qui peuvent échanger des idées, partager les actions identifiées en magasin (Carrefour et concurrence), effectuer une veille sur les sujets de transition alimentaire et où nous pouvons relayer nos actions, recueillir les avis et les attentes des consommateurs. 

Cette communauté se réunit de plusieurs façons : réunions hebdomadaire de partage d'information, réunions mensuelles dédiées à la rencontre avec des fournisseurs, évènements physiques (2 fois par an), fil de conversation sur WhatsApp.

Bien-être animal – audit abattoirs : Les audits bien-être animal concernent les animaux terrestres suivants : agneau, boeuf, porc, veau, volaille. Les audits des abattoirs peuvent être (i) des audits réalisés par des responsables Qualité Carrefour (formés à la thématique du bien-être animal) incluant des critères en lien avec le bien-être animal (liste de vérification proposée par le Groupe) ou (ii) des audits externes réalisés par un organisme tiers sur la base d’un référentiel bien-être animal (certification) ou sur la base de la liste de vérification proposée par Carrefour.

Transparence : Nombre d’espèces avec un dispositif d’information aux consommateurs du mode d’élevage. Les espèces concernées sont le veau, le porc, le bœuf (viande), le bœuf (lait), les œufs et le poulet.

Packaging : Carrefour entend réduire les quantités d’emballages de 20 000 tonnes dont a minima 15 000 tonnes de plastique à horizon 2025. Carrefour priorise la suppression d’emballages plastiques dans le calcul de cet indicateur. L’engagement de Carrefour porte également sur la suppression de plastiques à usage unique tel que le préconise la Directive sur les plastiques à usage unique (https://eur-lex.europa.eu/eli/dir/2019/904/oj). Les poids d’emballages économisés sont calculés sur la base du poids de plastique supprimé dans le nouvel emballage par rapport à l’ancien emballage, ou au différentiel de poids de l’emballage avant / après pour les autres matériaux. 

Producteurs partenaires : Cet indicateur recense le nombre de partenaires producteurs (ou fournisseurs si la traçabilité au producteur n’est pas disponible) avec lesquels Carrefour a un contrat spécifique. Carrefour recense ses producteurs partenaires en Agriculture Biologique, en Filières Qualité Carrefour, ses producteurs partenaires régionaux, ses producteurs partenaires locaux, ainsi que ces producteurs partenaires d’autres démarches collectives. Pour cela, plusieurs critères doivent être respectés selon les partenariats :

Les études clients sont réalisées dans tous les pays et formats du Groupe par un organisme d’étude interne au groupe Carrefour, présent dans tous les pays. Ces études sont réalisées mensuellement sur des échantillons clients représentatifs.

Act for Food : l’indicateur suit le pourcentage de consommateurs répondant oui à la question suivante : « Carrefour vous aide-t-il à avoir une alimentation saine et responsable ? ». Cette question a été mise à jour en septembre 2023. Exceptionnellement en 2023, les résultats portent donc sur quatre mois (de septembre à décembre) et non sur une année complète. Les résultats seront communiqués sur une année complète dès 2024. Les résultats sont issus de sondage panel de consommateurs dont les résultats sont moyennés au prorata des réponses obtenues sur le CA par format / pays. En 2023 le périmètre correspond à 99 % du chiffre d’affaires consolidé, les supermarchés en Pologne étant exclus.

Nutrition : l’indicateur suit la réduction de sel et de sucre au sein des produits de marque Carrefour. Les économies liées à une reformulation de recette ne sont comptabilisées que l’année N de reformulation. Aussi, l’ensemble des volumes de l’année N sont considérés dans le calcul de l’économie de l’année N, indépendamment de la date de reformulation. Les économies locales de sel et de sucre liées aux produits importés de France ont été volontairement minimisées de l’ordre de -40 %

Égalité femmes-hommes : les Directeurs Exécutifs constituent une nouvelle catégorie de postes créée en 2021 parmi les Directeurs seniors et composent le TOP 200 du Groupe. Cet indicateur suit le pourcentage de femmes présentes dans le top 200 du Groupe.

Formation : cet indicateur tient compte du nombre moyen de salariés ayant effectué au moins 4 heures de formation au cours de l’année par rapport à l’effectif moyen du Groupe.

Handicap : nombre de collaborateurs qui souffrent d’un handicap reconnu conformément à la législation en vigueur dans chacun des pays, rapport à l’effectif total.

Effectifs fin de période : sont pris en compte les collaborateurs liés à l’entreprise par un contrat de travail (hors stagiaires, VIE, emplois temporaires, et contrats suspendus) présents à l’effectif au 31 décembre.

Accidents du travail : depuis 2020, les taux de fréquence et de gravité sont calculés sur les heures travaillées réelles (et non plus théoriques).

Embauches : les embauches des contrats étudiants de la Belgique ne sont pas prises en compte.

2.1.1.2Outils spécifiques développés par le Groupe pour collaborer avec ses parties prenantes

 Intérêts et point de vue des parties prenantes [SBM-2] 

Méthode de transformation des pratiques en relation avec les parties prenantes 

La démarche du Groupe mise en oeuvre pour mener une transformation durable s’appuie sur une collaboration étroite avec les parties prenantes et repose sur les principes suivants :

Pour mettre en œuvre concrètement cette méthode de travail avec ses parties prenantes, le Groupe a développé des outils adaptés pour mobiliser chacune d’entre elles. Ces outils sont transverses à différents enjeux de durabilité, et les différentes sections thématiques du rapport de durabilité y font référence.

Outils de mobilisation des clients :

La mobilisation des clients est le levier principal de transformation des modes de consommation mais aussi le plus complexe à mettre en œuvre. Pour transformer les modes de consommation, Carrefour propose en magasin des produits et des solutions afin de promouvoir une consommation responsable. Carrefour s’efforce depuis quelques années à déployer une stratégie RSE au sein de son réseau de magasins. Le Groupe a notamment pour objectif de développer une communauté active de consommateurs par pays. Cet objectif est intégré à l’Indice RSE et Transition Alimentaire (voir section 1.8.3). 

Outils de mobilisation des fournisseurs et prestataires : 

Carrefour entretient des relations structurées avec ses fournisseurs et partenaires à travers des démarches collectives et individuelles, visant à renforcer les engagements en matière de responsabilité sociétale et environnementale.

Outils de déploiement des exigences du Groupe pour ses approvisionnements : les règles d’achat pour la transition alimentaire 

Carrefour a écrit et déployé dans tous les pays des règles d’achat en matière de transition alimentaire. Ces règles constituent un ensemble de mesures de prévention à mettre en œuvre dans les achats pour limiter les risques sociaux et environnementaux.

Il existe 11 règles d’achat pour la RSE et la transition alimentaire au niveau du Groupe qui intègrent des exigences sociales, environnementales et éthiques ainsi que des objectifs RSE. Elles prévoient notamment :

Elles sont à destination des équipes marchandises et achats non marchands des pays intégrés et encadrent la conformité sociale et environnementale en cohérence avec les objectifs de la transition alimentaire des produits actuels et futurs. Sont ainsi concernés par les règles d’achat :

La mise en application de ces règles et leurs évolutions sont soumises au Comité des règles d’achat pour la transition alimentaire. Actualisées chaque année, ces règles s’appliquent à toutes les entités du Groupe et à tous les pays de production en fonction de leur niveau de risque. Elles sont traduites dans toutes les langues du Groupe et diffusées à l’ensemble des pays du Groupe. Elles constituent le socle commun pour les achats de Carrefour.

Dans chaque pays, les équipes marchandises du Groupe ont la charge de l’application des règles d’achat et de la mise en œuvre des politiques de Carrefour. Elles définissent un plan de déploiement adapté au contexte local et suivent sa mise en place. Les équipes RSE Groupe et locales accompagnent leur mise en œuvre ;

Les Directions qualité des pays interviennent en support, apportant l’expertise et la coordination nécessaire au déploiement des objectifs. Elles assurent au quotidien l’exécution des règles d’achat à travers la vérification de la conformité des produits aux marques de Carrefour, et s’assurent également de la conformité des pratiques d’achat avec la réglementation en vigueur, conjointement avec la Direction juridique du pays.

Les équipes d’approvisionement locales ont la charge de la réalisation des contrôles et de l’accompagnement des fournisseurs sur le terrain. Carrefour possède notamment des bureaux locaux (Carrefour Global Sourcing) en charge de l’approvisionnement des produits non-alimentaires (textile, bazar, EPCS) dans les pays à risque.

Outils de mobilisation des franchisés dans la démarche RSE et Transition alimentaire du Groupe

La franchise représente 77 % du parc de magasins, 43 % des surfaces de vente sous enseigne et 37 % du chiffre d’affaires sous enseigne. Les magasins franchisés correspondent principalement à des petits formats. Deux types de franchisés sont à distinguer au sein du Groupe : les magasins franchisés dans les 8 pays dans lesquels le Groupe opère et les magasins franchisés des partenaires internationaux.

Une coordination dédiée pour aligner les stratégies RSE des partenaires franchisés :

La mobilisation des magasins franchisés des partenaires internationaux dans la démarche RSE de Carrefour est assurée par l’entité Carrefour Partenariat International (CPI). En 2024, Carrefour s’est doté d’un coordinateur RSE dédié au périmètre de la franchise. Celui-ci assure une coordination fluide entre Carrefour Partenariat International (CPI) et la Direction de l’engagement du Groupe. Il accompagne les stratégies et projets en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) des 18 partenaires de la franchise internationale de Carrefour. Pour promouvoir la RSE et la transition alimentaire au sein de l’activité de ses partenaires franchisés internationaux, Carrefour met en place l’accompagnement suivant :

Une feuille de route structurée pour harmoniser les priorités :

Une feuille de route RSE a été élaborée pour aligner les partenaires autour de six axes prioritaires stratégiques :

Ces thématiques sont suivies de façon individuelle pour chaque partenaire via des échanges bimestriels et font l’objet d’une revue annuelle. La flexibilité du dispositif permet également de répondre aux besoins spécifiques des partenaires franchisés et aux priorités du groupe Carrefour. Les revues stratégies annuelles réunissent la Direction des partenaires internationaux, la Direction RSE de Carrefour et les dirigeants des partenaires franchisés d’autre part, et permettent de définir des priorités stratégiques avec chaque partenaire.

Il est à noter que les partenaires internationaux sont indépendants dans la définition de leurs politiques RSE. Ils peuvent transmettre des données relatives à l’activité des magasins sur une base volontaire.

Renforcement des engagements contractuels :

Une dynamique collaborative : CSR Learning Expedition

Carrefour a constitué un réseau de correspondants RSE au sein des organisations de ses différents partenaires franchisés internationaux. À travers ce réseau, le Groupe partage des règles, des bonnes pratiques, des solutions innovantes, des projets et des concepts que les franchisés peuvent mettre en œuvre sur une base volontaire. En 2023, Carrefour a organisé une CSR Learning Expedition à destination de ses partenaires franchisés internationaux. Des partenaires franchisés de plus de 7 pays et territoires étaient présents. Ce séminaire d’une semaine avait pour but de :

Panels parties prenantes et mécanismes d’alerte

Carrefour travaille en relation étroite avec les parties prenantes via la mise en place de différents mécanismes :

Grâce à ces différents outils, le Groupe prend en compte les intérêts des parties prenantes lors de la définition des politiques répondant aux Impacts, Risques et Opportunités (IROs). Les politiques du Groupe sont partagées aux parties prenantes au travers de différents supports publics (ex. : Document d’Enregistrement Universel, rapport thématique du groupe Carrefour), de documents officiels partagés avec les parties prenantes avec lesquelles Carrefour a une relation commerciale établie (ex. : Charte Ethique Fournisseurs, Code Ethique, etc.), de groupes de travail (ex. : Pacte Transition Alimentaire), panels et conventions organisées régulièrement. L’implication des parties prenantes dans la définition des politiques et plans d’action répondant aux IROs est présentée spécifiquement au sein de la sous-section Impacts, Risques et Opportunités de chaque section thématique du présent chapitre.

2.1.1.3Déclaration en termes de diligence raisonnable [GOV-4]

Suite à l’identification des alertes, un processus de diligence raisonnable est appliqué. A titre indicatif :

Tableau 1 : Déclaration en termes de diligence raisonnable

Eléments essentiels à la diligence raisonnable

Paragraphe dans l’état de durabilité

Intégrer la diligence raisonnable dans la gouvernance, la stratégie et le modèle économique

ESRS 2 GOV-2 : Informations transmises aux organes d’administration, de direction
et de surveillance de l’entreprise et enjeux de durabilité traités par ces organes

 

ESRS 2 GOV-3 : Intégration des performances en matière de durabilité dans les mécanismes d’incitation

 

ESRS 2 SBM-3 : Impacts, risques et opportunités matériels et leurs interactions avec la stratégie et le modèle économique.

Collaborer avec les parties intéressées concernées à toutes les étapes de la diligence raisonnable

ESRS 2 GOV-2 : Informations transmises aux organes d’administration, de direction
et de surveillance de l’entreprise et enjeux de durabilité traités par ces organes

 

ESRS 2 IRO-1 : voir la section parties prenantes des ESRS E1, E2, E3, E4, E5, S1, S2, S3, S4 et G1.

 

ESRS 2 MDR-P - SBM-2 : Intérêts et points de vue des parties prenantes + ESRS thématique : tenir compte des différentes étapes et finalités du dialogue avec les parties prenantes tout au long du processus de vigilance raisonnable

Identifier et évaluer les incidences négatives

ESRS 2 IRO-1 : voir la section parties prenantes des ESRS E1, E2, E3, E4, E5, S1, S2, S3, S4 et G1.

 

ESRS 2 SBM-3 : Impacts, risques et opportunités matériels et leur interaction avec la stratégie et le modèle économique

Prendre des mesures pour remédier à ces incidences négatives

ESRS 2 MDR-P et MDR-A : voir les politiques et actions des ESRS E1, E2, E3, E4, E5, S1, S2, S3, S4 et G1.

Suivre l’efficacité de ses efforts et communiquer

ESRS 2 MDR-M et ESRS 2 MDR-T : voir les sections cibles et indicateurs de performances des ESRS E1, E2, E3, E4, E5, S1, S2, S3, S4 et G1.

 

Enfin, Carrefour utilise des outils d’analyse et de dialogue permettant d’identifier les enjeux matériels, de définir ses politiques et plans d’action dans une logique d’amélioration continue. Cette démarche s’inscrit également dans le cadre du devoir de vigilance. Les actions entreprises sont alignées entre la CSRD et le devoir de vigilance (voir Plan de vigilance, section 2.2).

2.1.1.4Analyse des risques, impacts et opportunités

2.1.1.4.1Description des processusd’identification et d’évaluation des impacts, risques et opportunités matériels [IRO-1]
Processus général et gouvernance

Dans un premier temps, les Directions RSE, Risques et Finance ont procédé à la définition de l’univers des impacts, risques et opportunités. Plusieurs ateliers ont été réalisés pour définir les 42 enjeux de l’analyse de double matérialité, en prenant en compte l’univers des risques du Groupe et la cartographie des risques du devoir de vigilance. La liste de ces enjeux est à retrouver dans la section suivante 2.1.1.4.2 Résultats de l’analyse de double matérialité [IRO-2].

En plus d’aligner l’univers des enjeux, les méthodologies ont également étaient alignées entre les 3 exercices (CSRD, devoir de vigilance et analyse des risques Groupe), pour garantir une cohérence dans la notation des enjeux. Pour chacun de ces 42 enjeux, des impacts, risques et opportunités ont été identifiés à partir des contributions d'experts internes et externes ainsi que des connaissances issues des études et de l'analyse de matérialité précédente réalisées par le Groupe. Cette analyse est alimentée par le dialogue constant que Carrefour entreprend avec ses parties prenantes, ce dialogue est détaillé ci-dessus.

Dans un second temps, des ateliers ont été réalisés avec la Direction RSE, la Direction Financière et les Directions Opérationnelles afin de réaliser les cotations des impacts, risques et opportunités associés.

L’analyse de double matérialité a été revue successivement par :

Périmètre de l’analyse

L'analyse de double matérialité couvre les filiales consolidées au sein du Groupe Carrefour, pour chacun des enjeux inclus dans l’univers préparés pour la CSRD. L’analyse s’est donc portée sur les risques et opportunités et impacts positifs et négatifs au sein de la chaîne de valeur de Carrefour (amont, opérations propres, franchises et aval) et des parties prenantes de la Société pouvant être affectées par les activités de Carrefour directement et indirectement. Le Groupe a pris en compte les horizons temporels décrits ci-dessous : 

Ces horizons de temps sont valables pour l’ensemble des informations décrites dans l’état de durabilité [BP-2].

Méthodologie d’évaluation

La CSRD exige d’analyser chaque enjeu selon deux axes :

La méthode d’évaluation repose sur les critères et les processus suivants : 

Matérialité financière (sur Carrefour) : elle  a été déterminée lors d’ateliers de cotation avec les équipes finance, RSE et les experts métiers du Groupe Carrefour. Lorsqu’une étude était disponible (ex : analyse sur les risques climatiques), elle a été utilisée comme base de discussion avec les experts. La grille d’évaluation utilisée pour coter la matérialité financière (en termes de risques et d’opportunités bruts) est celle utilisée par la Direction risques pour évaluer les  risques Groupe (cf. Chapitre 4). Elle prend en compte :

Matérialité d’impact (sur l’externe) : elle a été évaluée en collaboration avec un cabinet externe, s’appuyant sur des bases de données et des rapports scientifiques externes ainsi que sur des cartographies déjà réalisées à l’échelle de Carrefour. Les cotations s'appuient ainsi principalement sur des sources externes pour prendre au mieux en compte les retours des parties prenantes du Groupe. La grille d’évaluation utilisée pour coter les impacts a été définie par la direction RSE. Elle prend en compte : 

Définition et gestion des IROs matériels

Les cotations de l’ensemble des IROs ont permis d’identifier ceux qui étaient matériels pour le Groupe et ainsi de définir les enjeux, liés aux IROs, matériels pour le Groupe. Ces enjeux sont listés dans le tableau ci-dessous dans la section 2.1.1.4.2 Résultats de l’analyse de double matérialité [IRO-2]

Les IROs matériels sont présentés dans les tableaux : liste des impacts, risques et opportunités matériels, présents dans chaque section du rapport, intégrant leur localisation dans la chaîne de valeur [SBM-3]. L’identification de ces IROs est décrite ci-dessus.

Les options de gestion des impacts et des risques sont analysées dans le but de définir les mesures de mitigation adéquates. De même, Carrefour évalue les opportunités prioritaires pour identifier les plans d’actions à mettre en place.

Afin de piloter les plans d’actions relatifs aux différents impacts, risques et opportunités identifiés, le Groupe a défini différents axes de pilotage pour lesquels une gouvernance spécifique est mise en place, impliquant les Directions concernées. Les axes de pilotage correspondent aux sections du rapports et sont donc présentés dans les tableaux : Liste des impacts, risques et opportunités matériels, présents dans chaque section de l’état de durabilité.

Pour l’ensemble des axes de pilotage, Carrefour met en place un suivi permettant de renforcer la gouvernance, de définir des politiques, des objectifs, des plans d’actions et ressources associées, et des indicateurs de performances.

2.1.1.4.2Résultats de l’analyse de double matérialité 

Tableau 2 : liste des enjeux identifiés comme matériel suite à l’analyse de double matérialité

E1 – Climat

Atténuation du changement climatique

Enjeu matériel

Adaptation au changement climatique

Enjeu matériel

Énergie

Enjeu matériel

E2 – Pollution

Pollution de l’air

Enjeu matériel

Pollution de l’eau

Enjeu matériel

Pollution des sols

Enjeu matériel

Pollution des organismes vivants et des ressources alimentaires

Enjeu matériel

Substances préoccupantes et très préoccupantes

Enjeu matériel

Microplastiques

Enjeu matériel

E3 – Eau ressources marines

Consommation d’eau

Enjeu matériel

Consommation des ressources marines

Enjeu matériel

E4 – Biodiversité et écosystèmes

Perte de biodiversité et dépendances aux écosystèmes

Enjeu matériel

Déforestation et changement d’affectation des sols

Enjeu matériel

Impacts sur l’état des espèces

Enjeu non matériel

E5 – Utilisation des ressources et économie circulaire

Éco-conception et circularité des ressources

Enjeu matériel

Gaspillage et gestion des déchets

Enjeu matériel

S1 – Effectifs propres & S2 – Travailleurs 
de la chaîne de valeur

Conditions de travail adéquates

Enjeu matériel

Salaires décents

Enjeu matériel

Climat social interne

Enjeu matériel

Santé sécurité au travail

Enjeu matériel

Égalité de traitement et de chances pour tous

Enjeu matériel

Formation et développement des compétences

Enjeu matériel

Attraction des collaborateurs

Enjeu non matériel

Travail des enfants

Enjeu matériel

Travail forcé

Enjeu matériel

Travail illégal

Enjeu matériel

S3 – Communautés affectées

Droits économiques, sociaux et culturels

Enjeu non matériel

Droits civils et politiques

Enjeu non matériel

Droits particuliers des communautés autochtones

Enjeu matériel

S4 – Consommateurs et clients finaux

Information des consommateurs

Enjeu matériel

Qualité, conformité des produits et sécurité des consommateurs

Enjeu matériel

Intégrité physique et morale des clients

Enjeu matériel

Accessibilité et inclusion sociale

Enjeu matériel

Accès à une alimentation de qualité nutritionnelle et abordable

Enjeu matériel

G1 – Conduite des affaires

Culture d’entreprise et sens dans le travail accompli

Enjeu non matériel

Protection des lanceurs d’alerte

Enjeu non matériel

Bien-être animal

Enjeu matériel

Engagement politique et activités de lobbying

Enjeu matériel

Sélection et Relations fournisseurs/franchisés

Enjeu matériel

Corruption

Enjeu matériel

Vie privée et données personnelles

Enjeu matériel

Pratiques commerciales loyales

Enjeu non matériel

Exigences de publication couvertes par l’état de durabilité [IRO-2] 

Tableau 3 : Exigences de publication auxquelles Carrefour est soumis

 

Section du rapport

ESRS 2

 

BP-1 : Base générale d’établissement des déclarations relatives à la durabilité

2.1.1.1 Informations générales

2.1.1.1.2 Eléments généraux de méthode RSE

BP-2 : Publication d’informations relatives à des circonstances particulières

2.1.1.1 Informations générales

2.1.1.1.1 Gouvernance

2.1.1.1.2 Eléments généraux de méthode RSE

GOV-1 : Le rôle des organes d’administration, de direction et de surveillance

2.1.1.1 Informations générales

2.1.1.1.1 Gouvernance

GOV-2 : Informations transmises aux organes d’administration, de direction et de surveillance de l’entreprise et questions de durabilité traitées par ces organes

2.1.1.1 Informations générales

2.1.1.1.1 Gouvernance

GOV-3 : Intégration des résultats en matière de durabilité dans les systèmes d’incitation

Chapitre 1 : Présentation du Groupe

1.8.3 Performance extra financières

Chapitre 2

2.1.1.1.1 Gouvernance

GOV-4 : Déclaration sur la diligence raisonnable

2.1.1.1 Informations générales

2.1.1.3 Déclaration en termes de diligence raisonnable

GOV-5 : Gestion des risques et contrôles internes de l’information en matière de durabilité

2.1.1.1 Informations générales

2.1.1.1.1 Gouvernance

Chapitre 4 : Gestion des risques et contrôle interne

4.1 Gestion des risques

4.2 Dispositif de contrôle interne

SBM-1 : Stratégie, modèle économique et chaîne de valeur

Chapitre 1 : Présentation du Groupe

1.1 Profil du Groupe - résumé opérationnel

1.3 Stratégie & avancées - le plan Carrefour 2026

1.4 Modèle d'affaires - parties prenantes et activités

SBM-2 : Intérêts et points de vue des parties intéressées

Chapitre 1

1.1.4 L’histoire du Groupe 

1.8.3 Synthèse des performances extra-financières 2024

2.1.1.1 Informations générales

2.1.1.1.2 Eléments généraux de méthode RSE

2.1.1.2 Outils spécifiques développés par le groupe pour collaborer avec ses parties prenantes

SBM-3 : Incidences, risques et opportunités importants et leur lien avec la stratégie et le modèle économique

2.1.1.4 Analyse des risques, impacts et opportunités

2.1.1.4.2 Résultats de l’analyse de double matérialité

IRO-1 : Description des procédures d’identification et d’évaluation des incidences, risques et opportunités importants

2.1.1.4 Analyse des risques, impacts et opportunités

2.1.1.4.1 Procédures d’identification et d’évaluation des impacts, risques et opportunité

IRO-2 : Exigences de publication au titre des ESRS couvertes par la déclaration relative à la durabilité de l’entreprise

2.1.1.4 Analyse des risques, impacts et opportunités

2.1.1.4.2 Résultats de l’analyse de double matérialité

E1 - Changement climatique

E1.1 Plan de transition pour l'atténuation du changement climatique

2.1.2.1.2. Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1&2)

2.1.2.1.2.1 Politiques et cibles

2.1.2.1.3. Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

2.1.2.1.3.1 Politiques et cibles

E1.2 - Politiques relatives à l'atténuation du changement climatique et à l'adaptation à celui-ci

2.1.2.1.2. Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1&2)

2.1.2.1.2.1 Politiques et cibles

2.1.2.1.3. Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

2.1.2.1.3.1 Politiques et cibles

2.1.2.1.4. Adapter les sites au changement climatique

2.1.2.1.4.1 Politiques et cibles

2.1.2.1.5. Adapter les produits et les filières d'approvisionnement au changement climatique

2.1.2.1.5.1 Politiques et cibles

E1.3 - Actions et ressources en relation avec les politiques de lutte contre le changement climatique

2.1.2.1.2. Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1&2)

2.1.2.1.2.3 Plans d'actions

2.1.2.1.3. Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

2.1.2.1.3.3 Plans d'actions

2.1.2.1.4. Adapter les sites au changement climatique

2.1.2.1.4.3 Plans d'actions

2.1.2.1.5. Adapter les produits et les filières d'approvisionnement au changement climatique

2.1.2.1.5.3 Plans d'actions

E1.4 - Objectifs liés à l'atténuation du changement climatique et à l'adaptation à celui-ci

2.1.2.1.2. Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1&2)

2.1.2.1.2.1 Politiques et cibles

2.1.2.1.3. Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

2.1.2.1.3.1 Politiques et cibles

2.1.2.1.4. Adapter les sites au changement climatique

2.1.2.1.4.1 Politiques et cibles

2.1.2.1.5. Adapter les produits et les filières d'approvisionnement au changement climatique

2.1.2.1.5.1 Politiques et cibles

E1.5 - Consommation d'énergie et mix énergétique

2.1.2.1.2. Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1&2)

2.1.2.1.2.2 Indicateurs et performances

E1.6 - Émissions brutes de GES des champs d'application 1, 2, 3 et total

2.1.2.1.3. Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

2.1.2.1.3.2 Indicateurs et performances

E1.7 - Émissions brutes de GES des champs d'application 1, 2, 3 et total via les crédits carbone

NA

E1.8 - Prix interne du carbone

NA

E1.9 - Effets financiers anticipés des risques physiques et de transition importants et des opportunités potentielles liées au climat

Phase-in

E2 - Pollution

E2.1 - Politiques relatives à la pollution

2.2.2.2.2 Réduire les pollutions liées aux produits vendus

2.2.2.2.2.1 Politiques et cibles

2.2.2.2.3 Réduire les pollutions liées à la vente de carburant

2.2.2.2.3.1 Politiques et cibles

E2.2 - Actions et ressources relatives à la pollution

2.2.2.2.2 Réduire les pollutions liées aux produits vendus

2.2.2.2.2.3 Plans d'actions

2.2.2.2.3 Réduire les pollutions liées à la vente de carburant

2.2.2.2.3.3 Plans d'actions

E2.3 - Objectifs liés à la pollution

2.2.2.2.2 Réduire les pollutions liées aux produits vendus

2.2.2.2.2.1 Politiques et cibles

2.2.2.2.3 Réduire les pollutions liées à la vente de carburant

2.2.2.2.3.1 Politiques et cibles

E2.4 - Pollution de l'air, de l'eau et des sols

2.2.2.2.2 Réduire les pollutions liées aux produits vendus

2.2.2.2.2.2 Indicateurs et performances

2.2.2.2.3 Réduire les pollutions liées à la vente de carburant

2.2.2.2.3.2 Indicateurs et performances

E2.5 - Substances préoccupantes et substances très préoccupantes

2.2.2.2.2 Réduire les pollutions liées aux produits vendus

2.2.2.2.2.2 Indicateurs et performances

E2.6 - Effets financiers anticipés des risques et opportunités matériels liés à la pollution

Phase-in

E3 - Eau et ressources marines

E3.1 - Politiques relatives à l'eau et aux ressources marines

2.1.2.3.2 Limiter la consommation d'eau liée aux produits vendus

2.1.2.3.2.1 Politiques et cibles

2.1.2.3.3 Promouvoir une pêche et une aquaculture responsables

2.1.2.3.3.1 Politiques et cibles

E3.2 - Actions et ressources relatives à l'eau et aux ressources marines

2.1.2.3.2 Limiter la consommation d'eau liée aux produits vendus

2.1.2.3.2.3 Plans d'actions

2.1.2.3.3 Promouvoir une pêche et une aquaculture responsables

2.1.2.3.3.3 Plans d'actions

E3.3 - Objectifs relatifs à l'eau et aux ressources marines

2.1.2.3.2 Limiter la consommation d'eau liée aux produits vendus

2.1.2.3.2.1 Politiques et cibles

2.1.2.3.3 Promouvoir une pêche et une aquaculture responsables

2.1.2.3.3.1 Politiques et cibles

E4.4 - Consommation d'eau

2.1.2.3.2 Limiter la consommation d'eau liée aux produits vendus

2.1.2.3.2.2 Indicateurs et performance

E4.5 - Effets financiers anticipés des risques et opportunités matériels liés l'eau et aux ressources marines

Phase-in

E4 - Biodiversité et écosystèmes

E4-SBM3

E4-IRO1

E4.1 - Plan de transition et prise en compte de la biodiversité et des écosystèmes dans la stratégie et le modèle d'entreprise

2.1.2.4.1 Introduction des enjeux du groupe Carrefour

2.1.2.4.1.2 Impacts, risques et opportunités

E4.2 - Politiques relatives à la biodiversité et aux écosystèmes

2.1.2.4.2 Réduire l'impact des opérations sur la biodiversité

2.1.2.4.2.1 Politiques et cibles

2.1.2.4.3 Réduire l'impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

2.1.2.4.3.1 Politiques et cibles

E4.3 - Actions et ressources relatives à la biodiversité et aux écosystèmes

2.1.2.4.2 Réduire l'impact des opérations sur la biodiversité

2.1.2.4.2.3 Plans d'actions

2.1.2.4.3 Réduire l'impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

2.1.2.4.3.3 Plans d'actions

E4.4 - Objectifs relatifs à la biodiversité et aux écosystèmes

2.1.2.4.2 Réduire l'impact des opérations sur la biodiversité

2.1.2.4.2.1 Politiques et cibles

2.1.2.4.3 Réduire l'impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

2.1.2.4.3.1 Politiques et cibles

E4.5 - Mesures d'impact liées à la biodiversité et à la modification des écosystèmes

2.1.2.4.2 Réduire l'impact des opérations sur la biodiversité

2.1.2.4.2.2 Indicateurs et performances

2.1.2.4.3 Réduire l'impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

2.1.2.4.3.2 Indicateurs et performances

E4.6 - Effets financiers anticipés des risques et opportunités matériels liés à la biodiversité et aux écosystèmes

Phase-in

E5 - Economie circulaire

E5.1 - Politiques relatives à l'utilisation des ressources et à l'économie circulaire

2.1.2.5.2 Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

2.1.2.5.2.1 Politiques et cibles

2.1.2.5.3 Développer l'économie circulaire au sein des opérations

2.1.2.5.3.1 Politiques et cibles

E5.2 - Actions et ressources liées à l'utilisation des ressources et à l'économie circulaire

2.1.2.5.2 Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

2.1.2.5.2.3 Plans d'actions

2.1.2.5.3 Développer l'économie circulaire au sein des opérations

2.1.2.5.3.3 Plans d'actions

E5.3 - Objectifs relatifs à l'utilisation des ressources et à l'économie circulaire

2.1.2.5.2 Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

2.1.2.5.2.1 Politiques et cibles

2.1.2.5.3 Développer l'économie circulaire au sein des opérations

2.1.2.5.3.1 Politiques et cibles

E5 .4 - Entrée des ressources

2.1.2.5.2 Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

2.1.2.5.2.2 Indicateurs et Performance

E5.6 - Sortie des ressources

2.1.2.5.2 Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

2.1.2.5.2.2 Indicateurs et Performance

2.1.2.5.3 Développer l'économie circulaire au sein des opérations

2.1.2.5.3.2 Indicateurs et Performance

E5.7 - Effets financiers anticipés de l'utilisation des ressources matérielles et des risques et opportunités liés à l'économie circulaire.

Phase-in

S1 - Les effectifs propres

S1.1 - Politiques relatives à nos effectifs propres

2.1.3.1.2 Garantir des conditions de travail adéquates et un dialogue social de qualité

2.1.3.1.2.1 Politiques et cibles

2.1.3.1.3 Garantir l'égalité des chances et la diversité

2.1.3.1.3.1 Politiques et cibles

2.1.3.1.4 Garantir des salaires décents pour les employés

2.1.3.1.4.1 Politiques et cibles

2.1.3.1.5 Garantir la santé et la sécurité des travailleurs

2.1.3.1.5.1 Politiques et cibles

2.1.3.1.6 Former les collaborateurs et développer leurs compétences

2.1.3.1.6.1 Politiques et cibles

2.1.3.1.7 Garantir le respect des droits humains et des droits du travail

2.1.3.1.7.1 Politiques et cibes

S1.2 - Processus d'engagement avec nos effectifs propres et leurs représentants concernant les impacts

2.1.3.1.1 Introduction des enjeux pour Carrefour

2.1.3.1.1.3 Parties prenantes, standards et réglementations

S1.3 - Processus pour remédier aux impacts négatifs et canaux pour que nos effectifs propres puissent faire part de leurs recommandations

2.1.3.1.2 Garantir des conditions de travail adéquates et un dialogue social de qualité

2.1.3.1.2.1 Politiques et cibles

S1.4 - Prendre des mesures concernant les incidences matérielles sur son propre personnel, les approches de la gestion des risques matériels et de la recherche d'opportunités matérielles liées à son propre personnel, ainsi que l'efficacité de ces mesures.

2.1.3.1.7 Garantir le respect des droits humains et des droits du travail

2.1.3.1.7.2 Indicateurs et performance

S1.5 - Objectifs liés à la gestion des impacts négatifs importants, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités importants

2.1.3.1.2 Garantir des conditions de travail adéquates et un dialogue social de qualité

2.1.3.1.2.1 Politiques et cibles

2.1.3.1.3 Garantir l'égalité des chances et la diversité

2.1.3.1.3.1 Politiques et cibles

2.1.3.1.4 Garantir des salaires décents pour les employés

2.1.3.1.4.1 Politiques et cibles

2.1.3.1.5 Garantir la santé et la sécurité des travailleurs

2.1.3.1.5.1 Politiques et cibles

2.1.3.1.6 Former les collaborateurs et développer leurs compétences

2.1.3.1.6.1 Politiques et cibles

2.1.3.1.7 Garantir le respect des droits humains et des droits du travail

2.1.3.1.7.1 Politiques et cibes

S1.6 - Caractéristiques des employés

2.1.3.1.1 Introduction des enjeux pour Carrefour

2.1.3.1.1.1 Contexte et enjeux

S1.7 - Caractéristiques des non-salariés dans le personnel de l'entreprise

NA

S1.8 - Couverture des négociations collectives et dialogue social

2.1.3.1.2 Garantir des conditions de travail adéquates et une dialogue social de qualité

S1.9 - Mesures de la diversité

2.1.3.1.3 Garantir l'égalité des chances et la diversité

2.1.3.1.3.2 Indicateurs et performance

S1.10 - Salaires décents

2.1.3.1.4 Garantir des salaires décents pour les employés

S1.11 - Protection sociale

2.1.3.1.2 Garantir des conditions de travail adéquates et une dialogue social de qualité

2.1.3.1.2.2 Plans d’actions et ressources

S1.12 - Personnes en situation de handicap

2.1.3.1.3 Garantir l'égalité des chances et la diversité

S1.13 - Indicateurs de formation et de développement des compétences

2.1.3.1.6 Former les collaborateurs et développer leurs compétences

2.1.3.1.6.2 Indicateurs et performance

S1.14 -Indicateurs de santé et sécurité

2.1.3.1.5 Garantir la santé et la sécurité des travailleurs

2.1.3.1.5.2 Indicateurs et performance

S1.15 - Mesures de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée

2.1.3.1.2 Garantir des conditions de travail adéquates et un dialogue social de qualité

2.1.3.1.2.1 Politiques et cibles

S1.16 - Indicateurs de rémunération (écart de rémunération et rémunération totale)

2.1.3.1.4 Garantir des salaires décents pour les employés

S1.17 - Incidents, plaintes et impacts graves sur les droits de l'homme

2.1.3.1.7 Garantir le respect des droits humains et des droits du travail

2.1.3.1.7.3 Plans d'actions et resssources

S2 - Travailleurs dans la chaîne de valeur

S2.1 - Politiques relatives aux travailleurs dans la chaîne de valeur

2.1.3.2.2 Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvisionnement

2.1.3.2.2.1 Politiques et cibles

2.1.3.2.3 Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés

2.1.3.2.3.1 Politiques et cibles

S2.2 - Processus d'engagement avec les travailleurs de la chaîne de valeur concernant les impats

2.1.3.2.1 Introduction des enjeux pour Carrefour

2.1.3.2.1.3 Parties prenantes, standards et réglementations

S2.3 Processus pour remédier aux impacs négatifs et canaux permettant aux travailleurs de la chaîne de valeur de faire part de leurs préoccupations

2.1.3.2.2 Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvisionnement

2.1.3.2.2.3 Plans d'actions

2.1.3.2.3 Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés

2.1.3.2.3.3 Plans d'actions

S2.4 - Prendre des mesures concernant les incidences matérielles sur les travailleurs de la chaîne de valeur, les approches de gestion des risques matériels et la recherche d'opportunités matérielles liées aux travailleurs de la chaîne de valeur, ainsi que l'efficacité des mesures

2.1.3.2.2 Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvisionnement

2.1.3.2.2.2 Indicateurs et performances

2.1.3.2.2.3 Plans d'actions

2.1.3.2.3 Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés

2.1.3.2.3.2 Indicateurs et performances

2.1.3.2.3.3 Plans d'actions

S2.5 - Objectifs liés à la gestion des impacts négatifs importants, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités importants

2.1.3.2.2 Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvisionnement

2.1.3.2.2.1 Politiques et cibles

2.1.3.2.3 Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés

2.1.3.2.3.1 Politiques et cibles

S3 - Communautés affectées

S3.1 - Politiques relatives aux communautés affectées

2.1.3.3.2 Assurer le respect des droits des communautés autochtones au sein de la chaine de valeur

2.1.3.3.2.1 Politiques et cibles

2.1.3.3.3 Assurer le respect des communautés autochtones lors d'extraction de pétrole

2.1.3.3.3.1 Politiques et cibles

S3.2 - Processus d'engagement des communautés affectées concernant les impacts

2.1.3.3.1 Introduction des enjeux du groupe Carrefour

2.1.3.3.1.3 Parties prenantes

S3.3 - Processus pour remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux communautés affectées de faire part de leurs préoccupations

2.1.3.3.2 Assurer le respect des droits des communautés autochtones au sein de la chaine de valeur

2.1.3.3.2.3 Plans d'actions

S3.4 - Prendre des mesures concernant les incidences importantes sur les communautés touchées, les approches de la gestion des risques importants et de la recherche d'opportunités importantes liées aux communautés touchées, ainsi que l'efficacité de ces mesures.

2.1.3.3.2 Assurer le respect des droits des communautés autochtones au sein de la chaine de valeur

2.1.3.3.2.2 Indicateurs et performance

2.1.3.3.2.3 Plans d'actions

S3.5 - Objectifs liés à la gestion des impacts négatifs importants, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités importants

2.1.3.3.2 Assurer le respect des droits des communautés autochtones au sein de la chaine de valeur

2.1.3.3.2.1 Politiques et cibles

S4 - Consommateurs et utilisateurs finaux

S4.1 - Politiques relatives aux consommateurs et utilisateurs finaux

2.1.3.4.2 Veiller à l’inclusion et assurer l’accessibilité des magasins et services aux personnes en situation de handicap

2.1.3.4.2.1 Politiques et cibles

2.1.3.4.3 Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

2.1.3.4.3.1 Politiques et cibles

2.1.3.4.4 Communiquer et orienter les choix des consommateurs de manière responsable

2.1.3.4.4.1 Politiques et cibles

2.1.3.4.5 Assurer un accompagnement des clients vers une offre de produits financiers et assurantiels adaptés à leurs besoins

2.1.3.4.5.1 Politiques et cibles

S4.2 - Processus d'engagement des consommateurs et utilisateurs finaux concernant les impacts

2.1.3.4.1 Introduction des enjeux du groupe Carrefour

2.1.3.4.1.3 Parties prenantes

S4-3 Processus pour remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux consommateurs et utilisateurs finaux de faire part de leurs préoccupations

2.1.3.4.2 Veiller à l’inclusion et assurer l’accessibilité des magasins et services aux personnes en situation de handicap

2.1.3.4.2.3 Plans d'actions

2.1.3.4.3 Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

2.1.3.4.3.3 Plans d'actions

2.1.3.4.4 Communiquer et orienter les choix des consommateurs de manière responsable

2.1.3.4.4.3 Plans d'actions

2.1.3.4.5 Assurer un accompagnement des clients vers une offre de produits financiers et assurantiels adaptés à leurs besoins

2.1.3.4.5.3 Plans d'actions

S4.4 - Prendre des mesures concernant les incidences importantes sur les consommateurs et utilisateurs finaux, les approches de gestion des risques importants et la recherche d'opportunités importantes liées aux consommateurs et utilisateurs finaux, ainsi que l'efficacité de ces mesures

2.1.3.4.2 Veiller à l’inclusion et assurer l’accessibilité des magasins et services aux personnes en situation de handicap

2.1.3.4.2.2 Indicateurs et performances

2.1.3.4.3 Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

2.1.3.4.3.2 Indicateurs et performances

2.1.3.4.4 Communiquer et orienter les choix des consommateurs de manière responsable

2.1.3.4.4.2 Indicateurs et performances

S4.5 - Objectifs liés à la gestion des impacts négatifs importants, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels

2.1.3.4.2 Veiller à l’inclusion et assurer l’accessibilité des magasins et services aux personnes en situation de handicap

2.1.3.4.2.1 Politiques et cibles

2.1.3.4.3 Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

2.1.3.4.3.1 Politiques et cibles

2.1.3.4.4 Communiquer et orienter les choix des consommateurs de manière responsable

2.1.3.4.4.1 Politiques et cibles

2.1.3.4.5 Assurer un accompagnement des clients vers une offre de produits financiers et assurantiels adaptés à leurs besoins

2.1.3.4.5.1 Politiques et cibles

G1 - Conduite des Affaires

G1.1 - Politiques de conduite des affaires et culture d'entreprise

2.1.4.1.2 Développer une stratégie d'achats responsable au sein de la chaine de valeur

2.1.4.1.2.1 Politiques et cibles

2.1.4.1.3 Garantir le bien-être animal

2.1.4.1.3.1 Politiques et cibles

2.1..4.1.4 Assurer l'éthique des affaires

2.1..4.1.4.1 Politiques et cibles

2.1.4.1.5 Exercer un lobbying responsable

2.1.4.1.5.1 Politiques et cibles

2.1.4.1.6 Respecter la vie privée et protéger les données personnelles

2.1.4.1.6.4 Plans d'actions

G1.2 - Management de la relation avec les fournisseurs

2.1.4.2.1 Développer une stratégie d'achats responsables au sein de la chaîne de valeur

G1.3 - Prévention et détection de la corruption et du versement de pots-de-vin

2.1.4.1.4 Assurer l'éthique des affaires

G1.4 - Incidents liés à la corruption ou au versement de pots-de-vin

2.1.4.1.4 Assurer l'éthique des affaires

G1.5 - Influence politique et activités de lobby

2.1.4.1.5 Exercer un lobbying responsable

G1.6 - Pratiques de paiement

2.1.4.1.2 Développer une stratégie d'achats responsable au sein de la chaine de valeur

Tableau 4 : points de données requis par d’autres actes législatifs de l’Union européenne auxquels l’entreprise a répondu 

Points de données découlant d’autres actes législatifs de l’UE

Référence SFDR

Référence pilier 3

Référence règlement sur les indices de référence

Référence loi européenne sur le climat

Section

ESRS 2 GOV-1 21 d) Mixité au sein des organes de gouvernance

Indicateur n° 13, tableau 1, annexe I

 -

Annexe II   du règlement délégué (UE) 2020/1816

de la Commission

 

2.1.1.1.1 Gouvernance

ESRS 2 GOV-1 21 e) Pourcentage d’administrateurs indépendants

 

 -

Annexe II   du règlement délégué (UE) 2020/1816 de la Commission

 

2.1.1.1.1 Gouvernance

ESRS 2 GOV-4 30 Déclaration sur la vigilance raisonnable

Indicateur n° 10, tableau 3, annexe I

 -

 -

 

2.1.1.3 Déclaration en termes de diligence raisonnable

ESRS 2 SBM-1 40d)i) Participation à des activités liées aux combustibles fossiles

Indicateur n° 4, tableau 1, annexe I


 

Article 449 bis du règlement (UE) no575/2013; Règlement d’exécution (UE) 2022/2453 de la Commission(6), tableau 1: Informations qualitatives sur le risque environnemental et tableau 2: Informations qualitatives sur le risque social 

Règlement d’exécution (UE) 2022/2453 de la

Commission(6), tableau 1: Informations qualitatives sur le risque environnemental et tableau 2: informations qualitatives sur le risque social 

Annexe II   du règlement délégué (UE) 2020/1816 de la Commission

 

2.1.1.1.2 Eléments généraux de méthode RSE

ESRS 2 SBM-1 40d)ii) Participation à des activités liées à la fabrication de produits chimiques

Indicateurs n°9, tableau 2, annexe I

 -

Annexe II   du règlement délégué (UE) 2020/1816 de la Commission

 

N/A

ESRS 2 SBM-1 40d)iii) Participation à des activités liées à des armes controversées

Indicateur n°14, tableau 1, annexe I

 -

Article 12, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2020/181 (7), annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816

 

N/A

ESRS 2 SBM-1 40d)iv Participation à des activités liées à la culture et à la production de tabac

 

 -

Règlement délégué (UE) 2020/1818, article 12, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2020/1816, annexe II.

 

N/A

ESRS E1-1 14 Plan de transition pour atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050

 

 -

 

Article 2, paragraphe 1, du règlement (UE) 2021/1119

2.1.2.1.2 Réduire les émissions de gaz à effet de serre du Groupe

ESRS E1-1 16 g) Entreprises exclues des indices de référence « Accord de Paris »

 

Article 449 bis Règlement (UE) no 575/2013, règlement d’exécution (UE) 2022/2453 de la Commission, modèle 1: Portefeuille bancaire – Risque de transition lié au changement climatique: Qualité de crédit des expositions par secteur, émissions et échéance résiduelle

Article 12, paragraphe 1, points d) à g), et article 12, paragraphe 2, du règlement délégué  (UE) 2020/1818

 -

2.1.2.1.2.2 Plan de transition pour l’atténuation du changement climatique [E1-1]

ESRS E1-4 34 Cibles de réduction des émissions de GES

Indicateur n° 4, tableau 2, annexe I

Article 449 bis Règlement (UE) no575/2013, règlement d’éxécution (UE) 2022/2453 de la Commission, modèle 3: Portefeuille bancaire – Risque de transition lié au changement climatique: métriques d’alignement

Article 6 du règlement délégué (UE) 2020/1818

 -

2.1.2.1.2.2 Plan de transition pour l'atténuation du changement climatique

ESRS E1-5 38 Consommation d’énergie produite à partir de combustibles fossiles ventilée par source d’énergie (uniquement les secteurs ayant un fort impact sur le climat)

Indicateur n°5, tableau 1, et indicateur n°5, tableau 2, annexe I

 -

 -

 -

2.1.2.1.2.3 Indicateurs et performances

ESRS E1-5 37 Consommation d’énergie et mix énergétique

Indicateur n°5, tableau 1, annexe I

 -

 -

 -

2.1.2.1.2.3 Indicateurs et performances

ESRS E1-5 40-43 Intensité énergétique des activités dans les secteurs à fort impact climatique

Indicateur n°6, tableau 1, annexe I

 -

 -

 -

2.1.2.1.2.3 Indicateurs et performances

ESRS E1-6 44 Émissions brutes de GES des scopes 1, 2 ou 3 et émissions totales de GES

Indicateur n°1 et n°2, tableau 1, annexe I

Article 449 bis du règlement d’exécution (UE) 2022/2453 de la Commision, modèle 1: Portefeuille bancaire – Risque de transition lié au changement climatique: qualité de crédit des expositions par secteur, émissions et échéance résiduelle

Article 5, paragraphe 1, article 6 et article 8, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2020/1818

 -

2.1.2.1.2.3 Indicateurs et performances

ESRS E1-6 53-55 Intensité des émissions de GES brutes

Indicateur n°3, tableau 1, annexe I

Article 449 bis Règlement (UE) no 575/2013, règlement d'exécution (UE) 2022/2453 de la Commission, modèle 3: Portefeuille bancaire – Risque de transition lié au changement climatique: métriques d’alignement

Article 8, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2020/1818

 -

2.1.2.1.2.3 Indicateurs et performances

ESRS E1-7 56 Absorptions de GES et crédits carbone

 

 -

-

Article 2, paragraphe 1, du règlement (UE) 2021/1119

2.1.2.1.2.3 Indicateurs et performances

ESRS E1-9 66 Exposition du portefeuille de l’indice de référence à des risques physiques liés au climat

 

-

Annexe II   du règlement délégué (UE) 2020/1816 de la Commission

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N/A

ESRS E1-9 66 a) Désagrégation des montants monétaires par risque physique aigu et chronique

 

Article 449 bis du règlement (UE) no 575/ 2013, règlement d’exécution (UE) 2022/ 2453 de la Commission, paragraphes 46 et 47, modèle 5: portefeuille bancaire – risque physique lié au changement climatique: expositions soumises à un risque physique.

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N/A

ESRS E1-9 66 c) Localisation des actifs importants exposés à un risque physique matériel

 

Article 449 bis du règlement (UE) no 575/ 2013, règlement d’exécution (UE) 2022/ 2453 de la Commission, paragraphes 46 et 47, modèle 5: portefeuille bancaire – risque physique lié au changement climatique: expositions soumises à un risque physique.

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N/A

ESRS E1-9 67 c) Ventilation de la valeur comptable des actifs immobiliers de l’entreprise par classe d’efficacité énergétique

 

article 449 bis du règlement (UE) no 575/ 2013, règlement d’exécution (UE) 2022/ 2453 de la Commission,paragraphe 34, modèle 2: Portefeuille bancaire – Risque de transition lié au changement climatique: Prêts garantis par des biens immobiliers — Efficacité énergétique des sûretés

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N/A

ESRS E1-9 69 Degré d’exposition du portefeuille aux opportunités liées au climat

 

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Annexe II   du règlement délégué (UE) 2020/1816 de la Commission

 

N/A

ESRS E2-4 28 Quantité de chaque polluant énuméré dans l’annexe II du règlement E-PRTR (registre européen des rejets et des transferts de polluants) rejetés dans l’air, l’eau et le sol

Indicateur n° 8, tableau 1, annexe I;

indicateur no 2, tableau 2, annexe I,

indicateur no 1, tableau 2, annexe I;

indicateur no 3, tableau 2, annexe I

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 -

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2.1.2.2.3.2 Indicateurs et performances

ESRS E3-1 9 Ressources hydriques et marines

Indicateur n° 7,
tableau 2, annexe I

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2.1.2.3 Ressources et écosystèmes aquatiques

ESRS E3-1 13 Politique en la matière

Indicateur n° 8, tableau 2, annexe I

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 -

 -

2.1.2.3.2.1 Politiques et cibles

ESRS E3-1 14 Pratiques durables en ce qui concerne les océans et les mers

Indicateur n° 12, tableau 2, annexe I

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 -

 -

2.1.2.3.2.3 Actions et ressources relatives aux ressources hydriques

2.1.2.3.3.3 Actions et ressources relatives aux ressources marines 

ESRS E3-4 28 c) Pourcentage total d’eau recyclée et réutilisée

Indicateur n° 6.2, tableau 2, annexe I

 -

-

 -

2.1.2.4.2.2 Indicateurs et performances

ESRS E3-4 29 Consommation d’eau totale en m3 par rapport au chiffre d’affaires généré par les propres activités de l’entreprise

Indicateur n°6.1, tableau 2, annexe I

 -

-

 -

2.1.2.4.2.2 Indicateurs et performances

ESRS 2- SBM 3 - E4 16a)

Indicateur n°7, tableau 1, annexe I

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-

 -

2.1.2.4.1.2 Impacts, risques et opportunités

ESRS 2- SBM 3 - E4 16b)

Indicateur n°10, tableau 2, annexe I

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-

 -

2.1.2.4.1.2 Impacts, risques et opportunités

ESRS 2- SBM 3 - E4 16c)

Indicateur n°14, tableau 2, annexe I

 -

-

 -

2.1.2.4.1.2 Impacts, risques et opportunités

ESRS E4-2 24 b) Pratiques ou politiques foncières/agricoles durables

Indicateur n°11, tableau 2, annexe I

 -

 -

 -

2.1.2.2.2.1 Politiques et cibles 

ESRS E4-2 24 c) Pratiques ou politiques durables en ce qui concerne les océans/mers

Indicateur n°12, tableau 2, annexe I

 -

 -

 -

2.1.2.3.2.3 Actions et ressources relatives aux ressources hydriques

2.1.2.3.3.3 Actions et ressources relatives aux ressources marines  

ESRS E4-2 24 d) Politiques de lutte contre la déforestation

Indicateurs n°15, tableau 2, annexe I

 -

 -

2.1.2.4.3.1 Politiques et cibles

ESRS E5-5 37 d) Déchets non recyclés

Indicateurs n°13, tableau 2, annexe I

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 -

 -

2.1.2.5.3.2 Indicateurs et Performance 

ESRS E5-5 39 Déchets dangereux et déchets radioactifs

Indicateur n°9, tableau 1, annexe I

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 -

 -

2.1.2.5.3.2 Indicateurs et Performance 

ESRS 2- SBM3 - S1 14 f) Risque de travail forcé

Indicateur n°13, tableau 3, annexe I

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Non matériel

ESRS 2- SBM3 - S1 14 g) Risque d’exploitation d’enfants par le travail

Indicateur n°12, tableau 3, annexe I

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Non matériel

ESRS S1-1 20 Engagements à mener une politique en matière des droits de l’homme

Indicateur n°9, tableau 3, et indicateur n°11, tableau 1, annexe 1

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 -

 -

2.1.3.1.7 Garantir le respect des droits humains et des droits du travail 

ESRS S1-1 21 Politiques de vigilance raisonnable sur les questions visées par les conventions fondamentales 1 à 8 de l’Organisation internationale du travail

 

 -

Annexe II   du règlement délégué (UE) 2020/1816 de la Commission

 -

2.1.3.1.7 Garantir le respect des droits humains et des droits du travail 

ESRS S1-1 22 Processus et mesures de prévention de la traite des êtres humains

Indicateur n°11, tableau 3, annexe I

 -

 -

 -

2.1.3.1.7 Garantir le respect des droits humains et des droits du travail 

ESRS S1-1 23 Politique de prévention ou système de gestion des accidents du travail

Indicateur n°1, tableau 3, annexe I

 -

 -

 -

2.1.3.1.5.1 Politiques et cibles 

ESRS S1-3 32 c) Mécanismes de traitement des différends ou des plaintes

Indicateur n°5, tableau 3, annexe I

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 -

 -

2.1.3.1.7 Garantir le respect des droits humains et des droits du travail 

ESRS S1-14 88 b) c) Nombre de décès et nombre et taux d’accidents liés au travail

Indicateur n°2, tableau 3, annexe I

 -

Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816 de la Commission

 

2.1.3.1.5.2 Indicateurs et performance

ESRS S1-14 88 e) Nombre de jours perdus pour cause de blessures, d’accidents, de décès ou de maladies

Indicateur n°3, tableau 3, annexe I

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 -

 -

2.1.3.1.5.2 Indicateurs et performance

ESRS S1-16 97 a) Écart de rémunération entre hommes et femmes non corrigé

Indicateur n°12, tableau 1, annexe I

 -

Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816

 -

2.1.3.1.4.2 Indicateurs et performance

ESRS S1-16 97 b) Ratio de rémunération excessif du Directeur Général

Indicateur n°8, tableau 3, annexe I

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 -

2.1.3.1.4.2 Indicateurs et performance

ESRS S1-17 103 a) Cas de discrimination

Indicateur n °7, tableau 3, annexe I

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2.1.3.1.7.2 Indicateurs et performance

ESRS S1-17 104 a) Non-respect des principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme et des principes directeurs de l’OCDE

Indicateur n°10, tableau 1, et indicateur n°14, tableau 3, annexe I

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Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816, article 12, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2020/1818

 -

2.1.3.1.7.2 Indicateurs et performance

ESRS 2- SBM3 – S2 11 b) Risque important d’exploitation d’enfants par le travail ou de travail forcé dans la chaîne de valeur

Indicateurs n°12 et n°13, tableau 3, annexe I

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2.1.3.2.2.3 Plans d’actions 

2.1.3.2.3.3 Plans d’actions

ESRS S2-1 17 Engagements à mener une politique en matière de droits de l’homme

Indicateur n°9, tableau 3, et indicateur n°11, tableau 1, annexe I

 -

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 -

2.1.3.2.2.3 Plans d’actions 

2.1.3.2.3.3 Plans d’actions

ESRS S2-1 18 Politiques relatives aux travailleurs de la chaîne de valeur

Indicateurs n°11 et n°4, tableau 3, annexe I

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 -

 -

2.1.3.2.2.1 Politiques et cibles 

2.1.3.2.3.1 Politiques et cibles

ESRS S2-1 19 Non-respect des principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme et des principes directeurs de l’OCDE

Indicateur n°10, tableau 1, annexe I

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Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816, article 12, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2020/1818

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2.1.3.2.2.2 Indicateurs et performances

ESRS S2-1 19 Politiques de diligence raisonnable sur les questions visées par les conventions fondamentales 1 à 8 de l’Organisation internationale du travail

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 -

Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816

 

2.1.1.3 Déclaration en termes de diligence raisonnable

ESRS S2-4 36 Problèmes et incidents en matière de droits de l’homme recensés en amont ou en aval de la chaîne de valeur

Indicateur n°14, tableau 3, annexe I

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2.1.3.2.2.2 Indicateurs et performances

ESRS S3-1 16 Engagements à mener une politique en matière de droits de l’homme

Indicateur n°9, tableau 3, annexe I, et indicateur n°11, tableau 1, annexe I

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2.1.3.2.2.3 Plans d’actions 

2.1.3.2.3.3 Plans d’actions

ESRS S3-1 17 Non-respect des principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme, des principes de l’OIT et/ou des principes directeurs de l’OCDE

Indicateur n°10, tableau 1, annexe I

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Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816, article 12, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2020/1818

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2.1.3.2.2.2 Indicateurs et performances

ESRS S3-4 36 Problèmes et incidents en matière de droits de l’homme

Indicateur n°14, tableau 3, annexe I

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2.1.3.2.2.2 Indicateurs et performances

ESRS S4-1 16 Politiques en matière de consommateurs et d’utilisateurs finals

Indicateur n°9, tableau 3, et indicateur n°11, tableau 1, annexe I

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2.1.3.4.2 Veiller à l’inclusion et assurer l’accessbilité des magasins et services aux personnes en situation de handicap

 

2.1.3.4.3 Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

 

2.1.3.4.4 Communiquer et orienter les choix des consommateurs de manière responsable

 

2.1.3.4.5 Assurer un accompa-gnement des clients vers une offre de produits financiers et assurantiels adaptés à leurs besoin

ESRS S4-1 17 Non-respect des principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme et des principes directeurs de l’OCDE

Indicateur n°10, tableau 1, annexe I

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Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816, article 12, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2020/1818

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N/A

ESRS S4-4 35 Problèmes et incidents en matière de droits de l’homme

Indicateur n°14, tableau 3, annexe I

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N/A

ESRS G1-1 10 b) Convention des Nations unies contre la corruption

Indicateur n°15, tableau 3, annexe I

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N/A

ESRS G1-1 10 d) Protection des lanceurs d’alerte

Indicateur n°6, tableau 3, annexe I

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Non matériel

ESRS G1-4 24 a) Amendes pour infraction à la législation sur la lutte contre la corruption et les actes de corruption

Indicateur n°17, tableau 3, annexe I

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Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816

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2.1.4.1.4.2 Indicateurs et performances

ESRS G1-4 24 b) Normes de lutte contre la corruption et les actes de corruption

Indicateur n°16, tableau 3, annexe I

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2.1.4.1.4 Assurer l’éthique des affaires

 

Tableau 5 : liste des acronymes utilisés

 

 

Corporate Sustainability Reporting Directive

CSRD

Filière Qualité Carrefour

FQC

Hypermarchés

HM

Supermarchés

SM

Convenient Store

CO

Cash & Carry

CC

Argentine

AR

Belgique

BE

Brésil Atacadao

BR AT

Brésil BIG

BR BIG

Brésil Carrefour

BR C

Brésil Sams

BR SAMS

Espagne

ES

Italie

IT

Pologne

PL

Roumanie

RO

Entrepôts

WH

2.1.2Informations environnementales

2.1.2.1Changement climatique (ESRS E1)

2.1.2.1.1Introduction des enjeux du groupe Carrefour
2.1.2.1.1.1Contexte et enjeux

Le rapport 2021 du GIEC (1) fait état de conséquences irréversibles dues aux changements climatiques. Néanmoins des solutions existent pour lutter contre le changement climatique et contenir la hausse des températures, comme, par exemple, le développement des énergies renouvelables et la transformation des modèles énergétiques.

En 2015, l’Accord de Paris sur le climat adopté lors de la COP21 a défini des objectifs pour maintenir « l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels » et de poursuivre les efforts « pour limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels ». La lutte contre le dérèglement climatique constitue le défi majeur du 21e siècle, la consommation et l’alimentation jouant un rôle crucial. Carrefour a choisi d’être acteur dans la lutte contre le changement climatique en s’engageant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Cet objectif répond à une demande grandissante des citoyens et des consommateurs pour une transition vers un modèle soutenable.

2.1.2.1.1.2Impacts, risques et opportunités

L’ensemble des IROs sont présentés dans le tableau ci-dessous. Le processus d’identification et d’évaluation de la matérialité de ces IROs est décrite dans la section 2.1.1 Informations générales. 

 

Tableau 1 : Liste des impacts, risques et opportunités matériels liés au changement climatique

SECTION DU RAPPORT

POLITIQUE

NOM DE L’IRO

Définition de l’IRO

Type

Zone chaîne de valeur

Horizon 
de temps

Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1 et 2)

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1 et 2)

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

Consommation d'énergie par les magasins, en amont et en aval

Les consommations d'énergie des magasins, de l'amont de la chaîne de valeur (production agricole, transformations des produits, transport des marchandises) et de l'aval (utilisation des produits vendus par les clients) engendrent des émissions de gaz à effet de serre. Ces émissions contribuent au changement climatique, impactant les populations et les écosystèmes.

Impact

Opérations

Franchises 

Amont 

Aval 

Court terme

Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1 et 2)

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1 et 2)

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

Émissions de GES par les magasins, en amont et en aval

Carrefour émet des millions de tonnes de CO2 au travers de l'activité directe de ses magasins et indirectement au travers de la production des biens et services vendus aux clients et de leur usage par les clients. Ces émissions de gaz à effet de serre contribuent au changement climatique, impactant les populations et les écosystèmes.

Impact

Opérations

Franchises 

Amont 

Aval 

Court terme

Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1 et 2)

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1 et 2)

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

Augmentation des coûts et perturbations dans la chaîne de valeur en raison de contraintes énergétiques et de raréfaction des ressources

Les pénuries énergétiques et la raréfaction des matières premières, amplifiées par le changement climatique, peuvent entraîner des ruptures d'approvisionnement tout au long de la chaîne de valeur. La volatilité et l'augmentation des prix de l'énergie et des matières premières affectent directement les coûts opérationnels (OPEX) des magasins et des produits.

Risque

Opérations

Amont

Moyen terme

Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1 et 2)

Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1 et 2)

Perte d’attractivité et sanctions liées à une gestion énergétique inadéquate des magasins

Un manque d'équipements bas carbone dans les magasins peut nuire à leur attractivité auprès des clients et franchisés. De plus, le non-respect des réglementations, telles que la loi F-Gaz sur les fluides réfrigérants, expose le Groupe à des coûts de mise en conformité et des risques de mise en cause publique.

Risque

Opérations

Court et moyen  terme

Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1 et 2)

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1 et 2)

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

Renforcement de la résilience et création de valeur grâce aux initiatives bas carbone

Les investissements dans des technologies moins polluantes, et la production d’énergie sur site permettent au Groupe de renforcer sa résilience et son autonomie énergétique. En parallèle, l’offre de produits bas carbone et l’optimisation des processus de production et de distribution peuvent accroître les revenus et renforcer l’image de marque.

Oppor-
tunité

Opérations

Aval

Long terme

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

Surcoûts et impact réputationnel liés aux émissions de CO₂

Le Groupe pourrait subir des surcoûts opérationnels liés au transport bas carbone et à la réglementation sur le prix carbone, ainsi qu’un impact réputationnel dû à la vente de produits à forte consommation énergétique.

Risque

Aval

Amont

Court terme

Adapter les sites au changement climatique

Adapter les sites au changement climatique

Evénements climatiques extrêmes affectant les sites

Les sites (magasins, entrepôts, sièges) sont exposés à des risques climatiques tels que des phénomènes météorologiques extrêmes ou l'augmentation des températures. Ces événements peuvent affecter la productivité du personnel (ex : canicules), générer des dommages sur les bâtiments (ex : tempêtes, grêles)ou des ruptures d'activité (CA / OPEX / REPUT).

Risque

Opérations

Franchises

Court terme

Adapter les sites au changement climatique

Adapter les sites au changement climatique

Impacts sur la santé des travailleurs

Les sites (magasins, entrepôts, sièges) sont exposés à des risques climatiques tels que des phénomènes météorologiques extrêmes ou l'augmentation des températures. Ces événements peuvent nuire à la santé des travailleurs et dégrader les conditions de travail.

Impact

Opérations 

Franchises

Moyen terme

Adapter les produits et les filières d'approvision-
nement au changement climatique

Adapter les produits et les filières d'approvision-
nement au changement climatique

Impacts du changement climatique sur la santé, la protection et l'accès à l'alimentation des populations

L'utilisation accrue de pesticides, l'inadéquation des assurances face aux risques climatiques et la baisse de productivité des filières agricoles limitent l'accès des populations à une alimentation de qualité et abordable, compromettent leur santé et exposent à des risques financiers accrus en cas d'événements extrêmes.

Impact

Aval

Amont

Long terme

Adapter les produits et les filières d'approvision-
nement au changement climatique

Adapter les produits et les filières d'approvision-
nement au changement climatique

Manque de résilience au changement climatique des chaînes d'approvision-
nement

Le changement climatique peut entraîner une baisse de productivité des filières agricoles. Un manque de résilience des chaînes d'approvisionnement peut entraîner une hausse des prix et des coûts opérationnels liés à la réorganisation des approvisionnements du Groupe et entraîner une perte de part de marché.

Risque

Amont

Long terme

Adapter les produits et les filières d'approvision-
nement au changement climatique

Adapter les produits et les filières d'approvision-
nement au changement climatique

Développer et soutenir un modèle agricole résilient pour sécuriser les chaînes d'approvision-
nement

Le développement de filières agricoles pérennes en partenariat avec les fournisseurs permet de sécuriser les approvisionnements, notamment en cas de crise climatique. La vente de produits issus d'un modèle agricole résilient pour l'environnement et les agriculteurs est une attente forte des consommateurs et un enjeu majeur de la transition alimentaire (raison d'être du Groupe Carrefour).

Oppor-
tunité

Amont

Moyen terme

 

Analyse de risques et d’opportunités liés au changement climatique
L’analyse des risques du Groupe

La Direction risques Groupe, qui est chargée de l’animation du dispositif global de gestion des risques, réalise une cartographie annuelle des risques en interrogeant les directions des principales entités opérationnelles. Ont été ainsi identifiés 13 risques majeurs, dont 3 liés au changement climatique : « Situation économique, politique et sociale des pays », « Disponibilité des produits en magasin ou en ligne » et « Maîtrise des actifs mobiliers et immobiliers ». Ces informations sont abordées dans le chapitre 4.1 du présent document.

Les risques liés au changement climatique pour Carrefour sont intégrés dans le processus de gestion des risques de l’entreprise. L’atténuation et l’adaptation au changement climatique ont été identifiées comme des enjeux stratégiques pour le Groupe et se matérialisent principalement comme suit :

L’analyse détaillée des impacts, risques et opportunités liés au climat du groupe Carrefour

Reconnaissant le risque que le changement climatique fait peser sur son activité, ainsi que les opportunités potentielles qu’il pourrait présenter, Carrefour a évalué en 2021 les risques et opportunités spécifiquement liés au climat, en ligne avec les recommandations de la TCFD. En 2023, Carrefour a mis à jour cette analyse au regard des exigences de la CSRD et des principes fixés par les ESRS.

L’ensemble des risques et opportunités communément considérés et liés au climat dans le cadre de la TCFD ont été passés en revue pour sélectionner ceux applicables à l’activité du Groupe dans un horizon temporel donné (Court terme : 2 à 5 ans ; moyen terme : 5 à 10 ans ; long terme : plus de 10 ans). Les risques physiques comprennent les risques aigus et chroniques liés aux évolutions climatiques et couvrent à la fois les opérations et la chaîne d’approvisionnement. Les risques de transition comprennent les risques politiques et juridiques, les risques de réputation, de technologie et de marché pour les opérations et, le cas échéant, pour la chaîne d’approvisionnement. Pour identifier les risques et opportunités, Carrefour a couvert les volets social, technologique, économique, environnemental et politique.

Pour les analyser, Carrefour a eu recours aux scénarios Net Zero Émissions et Stated Policies de l’Agence internationale de l’énergie. Ces scénarios ont été complétés par des analyses de vulnérabilité et d’impact, notamment sur les marchés de l’énergie et de la tarification du carbone, et au regard des risques physiques (inondations, coupures et restrictions d’eau, chaleurs extrêmes, sécheresses et baisse de la production agricole) selon les régions où le Groupe a des activités.

Sur la base de ces analyses, Carrefour a adapté sa stratégie énergétique, en développant les énergies renouvelables, en renforçant son indépendance énergétique vis-à-vis des énergies fossiles pour ses magasins comme pour le transport et en se positionnant comme contributeur positif à l’indépendance énergétique des pays en adaptant sa consommation aux capacités des réseaux de distribution d’énergie.

En matière d’approvisionnements alimentaires et non-alimentaires, Carrefour suit la disponibilité des matières premières au regard des évènements mondiaux, et en particulier du changement climatique. Ces analyses permettent aux acheteurs du Groupe d’adapter leur stratégie de sourcing et d’adapter les choix commerciaux du Groupe en relation avec ses fournisseurs. Par ailleurs, Carrefour renforce la résilience de son sourcing en développant ses propres filières.

 

2.1.2.1.1.3Parties prenantes, standards et réglementations

Type de parties prenantes

Rôle

Type 
de dialogue

Exemple de parties prenantes

politiques concernées

Fournisseurs

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Groupe de travail

Pacte Transition Alimentaire, TOP100 fournisseurs

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

Adaptation des produits au changement climatique

Fournisseurs

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Panels et conventions

TOP100 fournisseurs, Conventions marchandises

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

Adaptation des produits au changement climatique

Fournisseurs

Déploiement de projets terrain

Dialogue one to one régulier

TOP100 fournisseurs internationaux, Fournisseurs de marques propres et marques nationales (via les chartes, contrats et cahiers des charges)

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

Adaptation des produits au changement climatique

Coalitions d’entreprises

Définition de stratégies sectorielles/nationales

Groupe de travail

Consumer Goods Forum, C3D, Global Compact, Pacte national sur les emballages plastiques

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

Adaptation des produits au changement climatique

Experts scientifiques et consultants

Définition de stratégies sectorielles/nationales

Partenariats

EY, ICare Consulting, WWF, GHG Protocol, SBTi, SBTn

Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1 et 2)

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3

Associations et ONG

Définition des cibles du Groupe

Partenariats

SBTi

Toutes

Associations et ONG

Évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions

Questionnaires et cadres de références

Climate Disclosure Project, Task Force For Climate Disclosure

Toutes

Investisseurs individuels et coalitions

Évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions

Questionnaires et cadres de références

Climate Action 100+, Task Force For Climate Disclosure

Toutes

Organisations sectorielles

Déploiement de projets terrain

Information mutuelle

Perifem, FCD

Toutes

Initiatives multi-acteurs

Définition de stratégies sectorielles/nationales

Groupe de travail

Business ambition for 1,5 °C, Pacte européen pour le climat, French Business Climate Pledge

Toutes

Syndicats

Définition de la politique du Groupe

Information mutuelle

Comité d’information et de concertation européen (CICE)

Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1 et 2)

Adaptation des sites au changement climatique

 

Standards et réglementations
2.1.2.1.2Réduire les émissions de gaz à effet de serre du Groupe
2.1.2.1.2.1Politique relative à l’atténuation du changement climatique [E1-2]

En ligne avec les objectifs définis en 2015 par l’Accord de Paris sur le climat de la COP21 pour limiter le réchauffement climatique, Carrefour s’est doté d’objectifs scopes 1,2 et 3 compatibles avec un scénario well below 2 °C et validés par SBTi en 2020. Carrefour a rehaussé en 2021 et confirmé en 2024 son ambition climatique, se fixant des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les magasins intégrés (scopes 1 et 2) et sa chaîne de valeur (scope 3), qui visent un alignement sur un scénario de réchauffement de 1,5 °C à horizon 2030. 

2.1.2.1.2.2Plan de transition pour l’atténuation du changement climatique [E1-1]

Carrefour renforce régulièrement la transparence de ses publications relatives au climat. Dans le cadre de la CSRD, Carrefour construit progressivement son plan de transition pour l'atténuation du changement climatique. La structure et les éléments déjà disponibles de ce plan sont présentés ci-après. Ce plan de transition est néanmoins incomplet au sens de la norme prévue par la CSRD. Les éléments manquants sont notamment les suivants : certains leviers relatifs aux émissions de GES du scope 3 correspondant à 17 % des émissions, et les investissements et dépenses d’exploitation significatifs pour l'exécution de nos plans d’action. Le Groupe vise à améliorer progressivement la complétude et la précision de ses données afin d’aligner son reporting avec les attentes réglementaires et les meilleures pratiques du secteur.

 

Cibles liées à l’atténuation du changement climatique [E1-4] 

Le  plan de transition climatique du Groupe est fondé sur les cibles suivantes : 

Tableau 1 : Cibles pour la réduction des émissions de GES des scopes 1 & 2

Indicateur

Unité

Valeur cible

Année cible

Valeur de référence

Année de référence

Réduction des émissions de CO2 des scopes 1 et 2

% (en teqCO2)

-30 %

2025

2 284 827 

2019

Réduction des émissions de CO2 des scopes 1 et 2

% (en teqCO2)

-50 %

2030

Réduction des émissions de CO2 des scopes 1 et 2

% (en teqCO2)

-70 %

2040

Part d’électricité renouvelable dans la consommation totale d’électricité

% (en MWh)

100 %

2030

0 %

2019

Réduction de l’intensité des consommations énergétiques

% (en kWh/m²)

-20 %

2026

528

2019

-27,5 %

2030

Réduction des émissions liées à l’utilisation des fluides réfrigérants

% (en tCO2)

-50 %

2030

1 126 299 

2019

 

 

 

Ces cibles sont alignées sur le scénario Well Below 2°C validé par SBTi.  

Méthodologie

Les cibles sont définies en market-based, c’est à dire basé sur les achats et choix contractuels spécifiques et non basé sur les facteurs d'émission moyens du réseau électrique où l'entreprise est située (location-based). La valeur de référence 2019 a été retraitée en 2023 avec l’intégration des émissions des magasins BIG et réfrigérants Atacadão pour qu’elle soit comparable avec 2023. 

Carrefour n’a pas identifié d’émissions verrouillées. Les activités du groupe Carrefour ne sont pas exclues des indices de référence “Accord de Paris”. 

Dès 2019, Carrefour a réalisé un diagnostic des émissions indirectes du scope 3 liées aux activités du Groupe. Ce diagnostic est mis à jour tous les ans pour affiner la mesure de l’impact. Ces diagnostics montrent qu’en 2022, plus de 98 % des émissions de GES du Groupe sont liées aux activités indirectes, les principales sources étant la production des produits vendus en magasins (69 %), l’utilisation des produits vendus (18 %) et le transport des marchandises (9 %). La décarbonation du scope 3 représente un enjeu majeur pour le Groupe. 

Carrefour s’est fixé l’objectif de réduire ses émissions liées aux activités indirectes (scope 3) de GES de 32 % d’ici 2030, par rapport à 2019. Cet engagement global relatif au scope 3 est détaillé en sous objectifs relatifs aux principales composantes du scope 3 du Groupe (90 % des émissions du scope 3) : les achats de bien et services (FLAG et non FLAG), l’utilisation des produits, les magasins franchisés, le transport aval. Ils sont complétés par d’autres objectifs relatifs aux différents leviers dont dispose le Groupe (engagement des fournisseurs, lutte contre la déforestation notamment).

 

Tableau 2 : cibles pour la réduction des émissions de GES du scope 3

Cible

Unité

Valeur cible

Année cible

Valeur de référence

Année de référence

Réduction totale des émissions de GES liées au scope 3(2)

% (en tCO2)

-32 %

2030

136 816 011 

2019

Réduction des émissions de GES liées aux achats de biens et de service (non FLAG12)(3)

% (en tCO2)

-30 %

2030

26 476 714

Réduction des émissions de GES liées aux achats de biens et de service ( FLAG13)(4)

% (en tCO2)

-33,3 %

2030

79 453 725

Réduction des émissions de GES liées à l’utilisation des produits vendus(5)

% (en tCO2)

-27,5 %

2030

16 629 934 

2019

Part des magasins franchisés équipés de solutions bas carbone(6)

80 %

2030

-

2019

Réduction des émissions de GES liées au transport aval(7)

% (en tCO2)

-27,5 %

2030

337 095

2023

Part des fournisseurs du TOP100 engagés sur une trajectoire 1,5 °C

% (en nombre)

100 %

2026

34 %

2022

Mise en œuvre d’un plan d’actions de lutte contre la déforestation pour les matières premières sensibles d’ici 2025 pour les marques Carrefour

 

CA de vente de produits certifiés durables d'ici 2026

Milliards d’euros

2026

5,3 

2023

Nombre de fournisseurs partenaires du Pacte Transition Alimentaire

Nombre 

500

2030

26

2020

Nombre de producteurs partenaires

Nombre

50 000

2026

27 758

2019

Pourcentage des produits Filières Qualité Carrefour engagés dans une démarche d’agroécologie

% (en chiffre d’affaires)

100 %

2025

-

2022

Pourcentage d’emballages réutilisables, recyclables ou compostables pour les produits aux marques de Carrefour

% (en tonnes d’emballages mis sur le marché)

100 %

2025

44 %

2020

Pourcentage de réduction du gaspillage alimentaire (kg/m2) par rapport à 2016

% de réduction
 (en kg/m2)

-50 %

2025

-10 %

2017

Pourcentage de valorisation de déchets des magasins

% (en tonnes)

100 %

2025

67 %

2018

Les leviers de décarbonation du plan de transition 

Ce plan de transition s'appuie sur différents leviers de décarbonation : 

Le Groupe a défini dès 2021 le scénario cible pour l’atteinte de son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de ses magasins. Ce scénario s’appuie sur une projection jusqu’en 2040 des émissions du Groupe, en se fondant sur les émissions actuelles et sur la croissance estimée du Groupe jusqu’en 2040 (Business as Usual + Projected Growth). Ce scénario décompose les différentes actions à mettre en place pour mettre en œuvre ses objectifs de réduction alignés avec une trajectoire 1,5 °C d’ici 2040.

 

Figure 1 : Décomposition des leviers de décarbonation
CFR2024_URD_FR_I006_HD.jpg

 

Le Groupe met en place d’autres leviers de décarbonation qui, bien que leurs contributions individuelles à la réduction des émissions puissent être modestes, témoignent de sa volonté d'exemplarité dans l’exercice de ses activités, par exemple : 

 

Figure 2 : Feuille de route de décarbonation du scope 3 du Groupe carrefour, répartie par levier de décarbonation
CFR2024_URD_FR_I028_HD.jpg

Méthodologie : Ces chiffres prennent en compte les émissions FLAG liées au changement d’usage des sols avec des hypothèses conservatrices (en absence de données de traçabilité, le “worst case scenario” est retenu ce qui conduit à une probable surestimation des données).

Hypothèses retenues : 

Tableau 3 : contribution des différents leviers de décarbonation du scope 3 du Groupe(9)

 

Périmètre prioritaire

Contribution 
2030 vs 2019

Actions mises en oeuvre

Engagements contribuant à l’objectif

Engagement des fournisseurs

-8 %

Engagement des 100 plus gros fournisseurs internationaux du Groupe pour définir une trajectoire de réduction des émissions 1,5 °C.

TOP 100 fournisseurs engagés sur une trajectoire 1,5 °C d’ici 2026 sous peine de déréférencement.

Collaborer avec les fournisseurs, petits et grands, pour mettre en œuvre la transition alimentaire et favoriser des modes de consommation bas carbone.

500 fournisseurs engagés au sein du pacte pour la transition alimentaire et 20 mégatonnes économisées d’ici 2030.

 

Agriculture régénératrice

-8 %

Décarboner la production des matières premières prioritaires pour le Groupe : 

le boeuf, le porc, les produits laitiers,

les fruits et légumes

les céréales

Mise en place de plans d’actions par matière première pour atteindre une réduction de -32 % des émissions des achats de biens et services d’ici 2030 (vs 2019).

Développer des partenariats avec les producteurs pour faciliter la transition vers des pratiques bas carbone.

50 000 producteurs partenaires d’ici 2026.

Favoriser les labels écologiques (Bleu Blanc Coeur, Bio, Vergers EcoResponsable, Haute Valeur Environnementale, etc.).

8 milliards d'euros de vente de produits certifiés durables d'ici 2026.

Zéro déforestation (émissions FLAG LUC)

-4 %

Lutter contre la déforestation et développer les alternatives au soja pour l'alimentation animale.

D'ici 2025, mise en œuvre d’un plan d’actions de lutte contre la déforestation pour les matières premières sensibles pour les marques Carrefour. Les matières concernées sont le boeuf au Brésil, le bois et papiers et dérivés, l’huile de palme, le soja et le cacao. 

D’ici 2030, 100 % des productions sensibles pour la forêt font l'objet d'un plan de mitigation des risques. 

Alimentation végétale 

-3 %(10)

Engager les parties prenantes dans la transition vers une alimentation plus végétale (opérations commerciales, pacte de la transition alimentaire). Favoriser l’innovation et développer une offre complète.

Augmenter les ventes de protéines végétales en Europe pour atteindre 650 millions d’euros d’ici 2026.

 

Carburants et mobilité verte

 

-3 %

 

Accroître les volumes de biocarburants. Encourager les modes de transport doux et l’utilisation de véhicules électriques.

Réduction de 27,5 % des émissions de GES liées à l'utilisation des produits vendus d'ici 2030 (vs. 2019).

Installation de 5 000 bornes de recharges électriques en France d’ici 2026.

Autres actions (11)

<1 %

Amélioration de l’efficacité du transport aval. Modernisation de la flotte et développement d’une flotte de véhicules roulant au biométhane.

Réduction de 27,5 % des émissions de GES liées au transport aval d’ici 2030 (vs. 2019).

Réduire la production de déchets, garantir le tri des matériaux pour recyclage et zéro enfouissement.

100 % de déchets valorisés d'ici 2025.

Agir à tous les niveaux pour réduire le gaspillage alimentaire au sein de la chaîne de valeur, dans les magasins et chez les consommateurs.

50 % de réduction du gaspillage alimentaire d'ici 2025.

Reste à réduire

-

D’autres actions sont à définir, les principaux leviers possibles identifiés sont les suivants :

chiffrage de l’impact des réductions d’emballages sur l’empreinte des achats de biens et services : 100 % des emballages de marques Carrefour réutilisables, recyclages ou compostables en 2025 ; 300 millions d’euros de ventes en vrac et réemploi en 2026, 

plans d’actions sur les produits non alimentaires et notamment les produis électroménagers, 

extension de la démarche de décarbonation de l’agriculture à d’autres matières premières. 

 

La feuille de route du Groupe des scopes 1,2 et 3 se concentre à horizon 2030 sur la réduction des émissions sur tous les scopes. Le recours à une stratégie de compensation, aux crédits carbone et la prise en compte d’émissions négatives ne fait pas partie de la stratégie du groupe Carrefour à court terme (horizon 2030). A plus long terme, pour réduire l’impact des émissions qui n’auront pas pu être réduites, le Groupe priorise les projets de capture de CO2 au sein de ses chaînes d’approvisionnement. 

Actions et ressources en relation avec les politiques de lutte contre le changement climatique [E1-3]

L’utilisation de 100 % d’électricité renouvelable en 2030 :

Le Groupe donne la priorité à la production sur site pour l’autoconsommation ou l’injection, puis au recours de Power Purchase Agreements

La réduction des consommations d’énergie de 27,5 % d’ici 2030 (par rapport à 2019) : 

Les investissements consentis (sous forme de dépenses d’exploitation et d’investissement) permettront de réduire la consommation énergétique de 20 % d'ici 2026 et de 27,5 % d'ici 2030 au niveau du Groupe. Le Groupe vise à gagner en efficacité énergétique via 6 actions et technologies prioritaires recommandées dans ses magasins : rénovation des systèmes de production de froid commercial, installation de portes fermées sur les meubles de froid positif, usage de variateurs électroniques de vitesse, utilisation de compteurs divisionnaires, éclairage LED basse consommation et gestion technique centralisée des bâtiments (dont le pilotage de la climatisation, de la ventilation et du chauffage). 

La réduction des émissions liées à l'utilisation de fluides réfrigérants : 

Le Groupe s’est engagé à remplacer les équipements froids par des installations fonctionnant au fluide naturel (CO2), beaucoup moins émissif que les fluides fluorés, d’ici 2030 en Europe et 2040 dans les autres géographies. Chaque pays a constitué sa feuille de route du renouvellement de son parc : à fin 2024 sa mise en œuvre est en ligne avec les objectifs fixés pour 2030 en Europe.

Le Groupe cherche à atteindre son ambition de réduire au maximum ses émissions de CO2 sur sa chaîne de valeur au travers de 5 initiatives adressant les postes d’émissions les plus important de son Scope 3 : 

Carburants et mobilité verte : 

Pour agir sur les émissions de GES liées à la combustion de carburants traditionnels, les principaux leviers du Groupe sont l’accroissement de la part des biocarburants au sein des carburants fossiles, l’électrification du parc de véhicules et la contraction exogène du marché (réduction du nombre de véhicules à moteur thermique). Pour accélérer cette transition, Carrefour agit en facilitant l’accès aux consommateurs à une offre de recharge électrique au niveau de ses magasins mais aussi en testant un ensemble de solutions et de nouvelles technologies pour aller vers une mobilité et un transport de marchandises décarbonés.

En 2022, Carrefour lance Carrefour Énergies, un service de bornes de recharge électrique pour l’ensemble de ses hypermarchés et supermarchés en France. Carrefour accélère ainsi le déploiement d’infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE) en équipant progressivement l’ensemble de ses propriétés hypermarchés et supermarchés Carrefour Market. Ainsi à la fin 2024, plus de 2 100 places sont équipées de bornes de recharge électrique, faisant de Carrefour la première enseigne française à proposer une offre complète favorisant la mobilité électrique. D’ici 2026, 5 000 places seront équipées de bornes de recharge électrique, dont la moitié en haute puissance par ENEDIS. En moyenne, chaque hypermarché sera doté de 10 places électrifiées et chaque supermarché de 5 places. 

En 2023, Carrefour et Uber ont également annoncé un partenariat visant à améliorer l’accessibilité, le coût et l’expérience de recharge pour les chauffeurs de VTC utilisant des véhicules électriques. Les chauffeurs bénéficient de tarifs préférentiels sur le réseau Carrefour Énergies depuis janvier 2024 en France.

En 2024, Carrefour et HysetCo, chef de file européen de la mobilité hydrogène, annoncent la signature d’un partenariat pour le déploiement de 5 stations de distribution d’hydrogène en Ile-de-France d’ici à 2025, dont 3 qui ont été installées en 2024 et qui sont opérationnelles. Chacune d’entre elles aura une capacité de distribution d’hydrogène de 500 kg/jour, soit l’équivalent de 100 à 200 remplissages quotidiens pour des véhicules légers, voitures et véhicules utilitaires. Ces stations, ouvertes au public 7j/7 et 24h/24, permettront d’étendre sensiblement le réseau francilien de distribution d’hydrogène et d’alimenter les véhicules des particuliers et des professionnels de la région. Ce partenariat innovant est un engagement supplémentaire de Carrefour dans la transition énergétique et s'inscrit dans une volonté de tester de nouvelles options de mobilités durables. 

En 2024, Carrefour est également retenu par l'ADEME pour être un des 12 financeurs en France du programme de CEE e-trans concernant l'électrification des véhicules lourds: à partir de 2025, durant 4 ans, Carrefour s’engage à financer 2.3 TWhc d'économie d'énergie, pour 16 M€.

En 2024, Carrefour a lancé dans les stations d'Athis-Mons et Pontault Combault le biodiesel HVO100. Ce diesel de synthèse, produit à partir de déchets et résidus, représente une alternative écologique au gazole traditionnel. Compatible avec la plupart des moteurs diesel, il peut être utilisé seul ou mélangé au gazole. Le HVO100 permet une réduction des émissions de CO2 jusqu’à 90 % et une baisse des particules polluantes de 25 %. Avec un indice de cétane plus élevé et une meilleure lubrification, il offre également une combustion plus propre et sans soufre, tout en étant moins odorant. Ce test s'inscrit dans la volonté du groupe d'accompagner ses clients dans la transition énergétique. Deux autres stations seront équipées en 2025.

Toutes ces initiatives permettent aussi au Groupe de prendre de l’avance sur les futures réglementations à venir, comme celle concernant l’interdiction des moteurs thermiques dans des voitures neuves à horizon 2035.

Alimentation plus végétale :

Les aliments d’origine animale, en particulier la viande rouge et les produits laitiers, sont généralement associés aux plus fortes émissions de gaz à effet de serre. A contrario, les aliments d’origine végétale ont une plus faible intensité de gaz à effet de serre. C’est pourquoi la végétalisation de l’alimentation est un sujet clé pour Carrefour. Il s’agit en effet d’une attente sociétale forte à la croisée des grands enjeux climatiques, de la préservation de la biodiversité, du partage des ressources au niveau mondial et des grands enjeux de santé publique. Cette attente se traduit d’ores et déjà par une forte croissance de la demande qui impacte les marchés. Carrefour s’engage à développer des gammes végétariennes dans la perspective d’offrir une alternative à la consommation de protéines animales. Ces produits s’adressent à une grande variété de consommateurs, qu’ils soient végétaliens, végétariens, soucieux de préserver le bien-être animal ou flexitariens. Carrefour veille à la qualité et au profil nutritionnel de ces gammes.

Carrefour a annoncé dans le cadre de son plan stratégique Carrefour 2026 un nouvel objectif ambitieux : augmenter les ventes de protéines végétales en Europe pour atteindre 650 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2026 (+ 65 % par rapport à 2022).

Pour atteindre son objectif, Carrefour met en œuvre une stratégie basée sur :

Pratiques agricoles et agriculture régénératrice : 

Le bilan carbone de l’entreprise montre que 67 % du scope 3 est lié aux produits alimentaires. Sur cette partie, l’activité agricole représente la part la plus élevée des émissions de GES des produits alimentaires.

La production agricole émet différents gaz à effet de serre, ce qui rend ce secteur atypique par rapport aux autres secteurs d’activités : le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) et le dioxyde de carbone (CO2). L’amélioration des pratiques agricoles représente un potentiel de 10 à 20 % de réduction de GES.

Carrefour dispose de plusieurs leviers lui permettant de diminuer l’impact carbone de l’agriculture du scope 3. Carrefour accompagne ses filières biologiques et ses FQCafin de faciliter la mise en œuvre de pratiques agricoles pérennes et respectueuses de l’environnement. Le Groupe a notamment développé l’objectif que 100 % des produits issus des FQC soient engagés dans une démarche agroécologique d’ici 2025. Les fournisseurs partenaires de cette démarche sont engagés dans des plans de progrès visant à réduire l’utilisation des pesticides de synthèse et des engrais azotés, d’améliorer la structure et le stockage du carbone des sols, leviers permettant de baisser les émissions de GES liées à la production agricole.

Carrefour travaille également à la mise en place d’une stratégie “Agriculture et Climat”. En novembre 2023, un panel parties prenantes a notamment été organisé regroupant une soixantaine de personnes internes, fournisseurs, banques et assurances, associations et consommateurs pour travailler collectivement sur cette stratégie. Dans le cadre de sa stratégie, Carrefour travaille en priorité sur cinq matières premières prioritaires : le boeuf, le porc, les produits laitiers, les fruits et légumes et les céréales.

Carrefour a démarré un travail de modélisation afin d’évaluer le potentiel de réduction des principaux leviers. Un premier travail a permis d’évaluer les leviers potentiels pour décarboner la bouteille de lait en France à horizon 2030. En 2024, Carrefour évalue la faisabilité de mise en oeuvre opérationnelle de ces leviers en priorisant deux axes principaux :

Engagement des fournisseurs - le projet “20 mégatonnes” et le pacte Transition alimentaire :

Le projet « 20 Mégatonnes » lancé en 2020, vise à encourager les fournisseurs à prendre des engagements de réduction de leurs émissions, mesurer leurs progrès, à impliquer les consommateurs en leur proposant des alternatives plus faiblement émettrices de CO2. Ainsi, en 2024, 93 fournisseurs étaient engagés dans le projet 20 Mégatonnes. La plateforme 20 Mégatonnes est une plateforme en ligne collaborative ouverte à tous les fournisseurs du Groupe. Elle permet à Carrefour de suivre les engagements et les progrès de ses fournisseurs en matière de lutte contre le réchauffement climatique ainsi que de mettre en avant leurs actions les plus innovantes. Cette plateforme a été développée dans le cadre du groupe de travail sur le climat du Pacte Transition Alimentaire co-piloté par Pepsico et qui rassemble Johnson & Johnson, Essity, Beiersdorf, Mars, Danone, Soufflet, Coca-Cola, Kimberly Clark, Heineken, Reckitt, Innocent, L’Oréal, Kellogg’s, Andros et Savencia. Chaque fournisseur est en mesure de communiquer ses émissions de gaz à effet de serre, ses objectifs de réduction ainsi que l’atteinte de ses objectifs année après année. La méthode utilisée est alignée avec les références du secteur (Greenhouse Gas Protocol et Carbone Disclosure Project).

Engagement des fournisseurs - l’engagement des 100 plus gros fournisseurs du Groupe :

En novembre 2022, Alexandre Bompard a annoncé l’engagement de Carrefour d’assurer que ses 100 plus grands fournisseurs seraient dotés d’une trajectoire 1,5 °C certifiée par un organisme tiers certifiée par un organisme tiers, faute de quoi ils seraient déréférencés. Cet objectif permettra de réduire le scope 3 pour environ 6 mégatonnes de CO2, soit 4,4 % de réduction du scope 3 dans son ensemble. A fin 2024, 53 % des fournisseurs avaient adopté une trajectoire 1,5 °C validée par SBTI.

En 2024, le Groupe reconnaît la méthodologie ACT comme équivalente à l’approche SBTi pour ses fournisseurs. Ces derniers peuvent donc opter pour l'une ou l'autre méthode. 

Afin de mobiliser ses fournisseurs au delà des grandes entreprises, le Groupe a établi un partenariat avec l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) pour engager 100 PME dans une évaluation ACT, et à accompagner 50 PME pour qu’elles se dotent d’une trajectoire de décarbonation alignée avec un scenario 1,5 °C grâce à la démarche Act Pas à Pas. 

Transport aval :

Carrefour a pour objectif de réduire de 27,5 % les émissions de CO2 liées au transport aval d’ici 2030, par rapport à 2019, en optimisant les modèles logistiques et en développant des alternatives à l’utilisation du diesel. Dans chaque pays, les équipes de supply chain travaillent en étroite collaboration avec les transporteurs pour améliorer le remplissage des camions, optimiser les distances parcourues et favoriser les modes de transport alternatifs, suivant la politique du Groupe. 

Pour atteindre cet objectif, les équipes de supply chain de chaque pays collaborent avec les transporteurs pour mettre en place des actions concrètes : 

Ces actions sont adaptées et mises en œuvre localement dans chaque pays, en tenant compte des spécificités et des transporteurs locaux. Par exemple, en France les actions suivantes sont mises en place : 

Engagements des magasins franchisés : 

La démarche d’engagement des franchisés est détaillée dans la section 2.1.1.2 Outils spécifiques développés par le Groupe pour collaorer avec ses parties prenantes du présent chapitre.  

Afin de réduire les émissions des magasins de ses partenaires franchisés, Carrefour vise le déploiement des solutions bas carbone qui ont démontré leur efficacité dans son parc de magasins intégré. La réduction des émissions des magasins franchisés repose ainsi sur la mise en oeuvre de quatre actions clefs permettant la réduction des consommations d’énergie de des émissions liées aux fluides réfrigérants : 

Concernant les enjeux climatiques, Carrefour a présenté son Plan Énergie 2024, lors de sa “Learning Expedition” en 2023, mettant en lumière les actions concrètes déployées en magasin pour réduire les émissions des scopes 1 & 2. Ce séminaire a permis de renforcer la collaboration entre le Groupe et ses partenaires dans une démarche collective de réduction des impacts environnementaux et sociétaux.

Les ressources du plan de transition 

Les Capex et Opex significatifs pour la mise en place des plans d’action ci-dessus sont scindés en 2 catégories :

La mise en œuvre du plan d’action Scope 3 ne génère pas de Capex et Opex significatifs. En effet, le plan d’action repose sur la mise en place d’actions par les partenaires du Groupe (notamment les fournisseurs, producteurs agricoles, prestataires, partenaires franchisés) et par le changement des pratiques des consommateurs. 

La gouvernance du plan de transition : 

Pour atteindre ses ambitions, Carrefour a mis en place une gouvernance propre aux engagements du Groupe sur la lutte contre le changement climatique. Le climat fait l’objet d’une gouvernance partagée entre les différentes Directions impliquées, de la définition des risques, de la mise en œuvre des plans d’action à la mesure de l’effectivité et de la performance. La gouvernance du plan climat du Groupe est organisée comme suit. 

Planification stratégique : 

Tableau 4 : organes de gouvernance de la planification stratégique du groupe Carrefour

Organe

Responsable

Le Comité Exécutif Groupe définit la stratégie, les politiques, les objectifs et évalue les performances.

La Directrice de l’engagement, Carine Kraus, membre du Comité Exécutif du Groupe est responsable de l’ensemble des fonctions liées à la responsabilité sociétale du Groupe et est la déléguée générale de la Fondation Carrefour. La Direction de l’engagement est chargée de la stratégie climat du Groupe, et traduit concrètement les engagements sociétaux et environnementaux du Groupe.

Le Conseil d’administration de Carrefour valide la stratégie établie par le Comité Exécutif Groupe et en évalue la mise en œuvre. Le Comité RSE du Conseil d’administration examine chaque année les performances et la stratégie climatique du Groupe.

Le Comité RSE est composé de 5 membres dont la Présidente est Aurore Domont.

 

Mise en oeuvre technique et financière de la stratégie climat : 

Tableau 5 : gouvernance de la mise en oeuvre de la stratégie climatique au sein du groupe Carrefour

Organe et rôles

Responsable(s)

Les Comités Exécutifs de chaque pays déclinent cette stratégie localement. La stratégie climatique du pays est intégrée dans les plans stratégiques de chaque pays.

Le PDG de chaque pays est chargé de la mise en œuvre de la stratégie climatique.

Un Comité technique sur l’énergie et le climat avec pour objectif de :

  • partager la stratégie et la trajectoire du Groupe et des pays ;
  • valider les investissements réalisés dans les pays ;
  • travailler sur les thématiques de l’adaptation et des risques liés au changement climatique.

Ce Comité est piloté par la Direction énergie du Groupe et la Direction des actifs. Les Directions des actifs des pays, Direction des risques, Direction RSE et la Direction financière y sont associés.

Le Comité d’Investissement du Groupe valide les projets du Groupe en termes de CAPEX. Le Groupe a défini une trajectoire CAPEX pour la mise en œuvre des actions de réduction des émissions de GES d’ici 2030.

Le Président-Directeur Général, Alexandre Bompard, le Directeur financier du Groupe, Matthieu Malige et le Directeur Général de Carrefour Property, Jérôme Nanty sont responsables de ce Comité.

 

Afin d’assurer l’atteinte de son ambition climatique et respecter les exigences réglementaires (F-Gaz), le Groupe met à jour régulièrement une trajectoire CAPEX pour la mise en œuvre des actions de réduction des émissions de GES d’ici 2032. Cette feuille de route permet de mettre à jour une projection annuelle des besoins en CAPEX, OPEX et des gains associés jusqu’en 2032. Ce travail, piloté par le Comité d’investissement du Groupe, est utilisé pour la planification financière du plan climat de Carrefour. Cette feuille de route a permis d’allouer des budgets liés à la réduction des consommations énergétiques et des émissions de CO2 pour l’ensemble des pays.

2.1.2.1.2.3Indicateurs et performances

Consommation d’énergie et mix énergétique [E1-5]  :

Le total des émissions de gaz à effet de serre du Groupe sur l’ensemble des périmètres est estimé à 147,5 (vs 92,5 sans FLAG LUC) millions de tonnes équivalent CO2 en 2024 (pour les scopes 1, 2 et 3). Les émissions des scopes 1 et 2 du Groupe sont issues des magasins intégrés. Elles représentent 1 % des émissions du Groupe. Le scope 3 correspond aux émissions issues des activités amont et aval du Groupe et représentent 99 % des émissions du Groupe. Ainsi, les impacts de Carrefour sur le climat et la biodiversité sont principalement indirects. La prépondérance des émissions scope 3 dans le total des émissions du Groupe est une spécificité du secteur de la distribution : le scope 3 dans le secteur de la distribution et particulièrement le secteur alimentaire, représente 90 % à 95 % des émissions de gaz à effet de serre, contrairement aux autres industries.

Le tableau suivant présente le total des émissions de GES scopes 1, 2, 3. 

Tableau 6 : détail des émissions de GES des scopesx, 1, 2 et 3 et cibles de réduction du groupe Carrefour : 

Emissions brutes de GES des scopes 1,2 et 3 et total [E1-6]  :

 

Données rétrospectives

Objectifs et années cibles

Année de référence (2019)

Données comparatives (2023)

N (2024)

% N/N-1

2025

2030

(2050)

Cible annuelle en %/année de référence

Émissions de GES du scope 1

Émissions brutes de GES du scope 1 (tCO2eq)

940 582

783 818

669 327

(15) %

 

 

 

 

Pourcentage d’émissions de GES du scope 1 résultant des systèmes d’échange de quotas d’émission réglementés (en %)

0 %

0 %

0 %

0 %

 

 

 

 

Emissions de GES du scope 2

Emissions brutes de GES du scope 2 (location-based) (tCO2eq)

946 258

748 564

751 252

0,4 %

 

 

 

 

Emissions brutes de GES du scope 2 (market-based) (tCO2eq)

1 027 176

629 053 

555 813

(12) %

 

 

 

 

Emissions significatives de GES du scope 3(12)

Emissions totales brutes indirectes de GES (scope 3) (tCO2eq)

136 816 011

149 324 454

146 308 870

(2) %

 

-32 %

 

 

1. Biens et services achetés

105 930 439

119 497 358

117 515 731

(2) %

 

-33,3 %

 

 

2. Biens d'investissement

669 980

666 000

654 520

(2) %

 

 

 

 

3. Activités relevant des secteurs des combustibles et de l’énergie (non incluses dans les scope 1 et 2)

3 335 925

2 959 485

2 954 085

0 %

 

 

 

 

4. Transport et distribution en amont

7 959 463

9 060 155

8 808 050

(3) %

 

 

 

 

5. Déchets produits lors de l'exploitation

67 533

76 063

56 685

(25) %

 

 

 

 

6. Voyages d'affaires

5 681

6 838

5 714

(16) %

 

 

 

 

7. Déplacements domicile-travail des salariés

234 537

223 029

236 110

6 %

 

 

 

 

8. Actifs loués en amont

0

0

0

-

 

 

 

 

9. Acheminement en aval

337 095

393 175

340 897

(13) %

 

 

 

 

10. Transformation des produits vendus

0

0

0

-

 

 

 

 

11. Utilisation des produits vendus

16 629 934

14 805 291

14 495 736

(2) %

 

-27,5 %

 

 

Dont Utilisation des produits vendus - Carburant

13 163 911

10 211 541

9 802 298

(4) %

 

 

 

 

Dont Utilisation des produits vendus - Autres

3 466 023

4 593 750

4 693 438

2 %

 

 

 

 

12. Traitement en fin de vie des produits vendus

151 152

152 485

149 784

(2) %

 

 

 

 

13. Actifs loués en aval

284 375

270 701

46 813

(83) %

 

 

 

 

14. Franchises

1 068 437

1 086 443

919 681

(15) %

 

 

 

 

15. Investissements

141 461

127 433

125 063

(2) %

 

 

 

 

Emissions totales de GES

Emissions totales de GES (location based) (tCO2eq)

138 073 664

150 856 836

147 729 448

(2) %

 

 

 

 

Emissions totales de GES (market based) (tCO2eq)

139 100 840

150 737 325

146 534 009

(3) %

 

 

 

 

Afin de s’assurer de l’atteinte des objectifs et de l’avancement des plans d’actions de décarbonation des scopes 1,2 et 3, Carrefour suit de nombreux indicateurs clés de performances, qui sont présentés dans les tableaux suivants.

Tableau 7 : suivi des indicateurs clés de performance pour l’axe "Réduire les émissions de gaz à effet de serre des magasins intégrés (scope 1&2) : 

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Taux de couverture

Exclusions

Émissions de GES des scopes 1 et 2

Émissions de GES des scopes 1 + 2 ( market based)

teqCO2

1 225 139

1 412 871

(13) %

100 %

-

Émissions de GES du scope 1 ( location based)

teqCO2

669 327

783 318

(14) %

100 %

-

Émissions de GES du scope 2  location based)

teqCO2

751 252

748 564

0 %

100 %

-

Émissions de GES du scope 2 ( market based)

teqCO2

555 813

629 053

(11) %

100 %

-

Scope 1 - Émissions biogéniques de CO2 du scope 1 provenant de la combustion ou de la biodégradation de la biomasse

Cet indicateur n’est pas applicable pour Carrefour 

Scope 2 - Pourcentage et types d'instruments contractuels pour les émissions de GES de scope 2

Cet indicateur n’est pas applicable pour Carrefour 

Scope 2 - Pourcentage et types d'instruments contractuels utilisés pour la vente et l'achat d'énergie associés à des attributs relatifs à la production d'énergie par rapport aux émissions de GES de scope 2

Cet indicateur n’est pas applicable pour Carrefour 

Scope 2 - Pourcentage et types d'instruments contractuels utilisés pour la vente et l'achat d'allégations d'attributs énergétiques dégroupés en relation avec les émissions de GES de Scope 2

Cet indicateur n’est pas applicable pour Carrefour 

Scope 2 - Émissions biogéniques de CO2 du scope 2 provenant de la combustion ou de la biodégradation de la biomasse

Cet indicateur n’est pas applicable pour Carrefour 

Réduction des émissions de GES du scope 1 + 2 vs 2019 (en teq CO , market based)

%

(48) %

(38) %

(10) pts

100 %

WH

Réduction des émissions de GES du scope 1 vs 2019 (en teq CO2, market based)

%

(48) %

(38) %

(10) pts

100 %

WH

Réduction des émissions de GES du scope 2 vs 2019 (en teq CO2, market based)

%

(48) %

(38) %

(10) pts

100 %

 

Efficacité énergétique des magasins intégrés

Consommation totale d’énergie 

MWh

4 634 803

4 556 990

2 %

100 %

-

Consommation totale d'énergie d'origine fossile 

MWh

1 444 142

nouveau

-

100 %

-

Consommation totale d'énergie d'origine nucléaire

MWh

872 994

nouveau

-

100 %

-

- part d'énergie d'origine nucléaire dans la consommation total d'énergie 

%

19 %

nouveau

-

100 %

-

Intensité énergétique

kWh/m²

450

459

(2) %

100 %

WH

Réduction de l'intensité énergétique par rapport à 2019 

%

(15) %

(21)%

6 pts

 

WH

Émissions totales liées à la consommation d’énergie 

teqCO2

656 470

736 458

(11) %

100 %

-

- dont émissions dues à la consommation d’électricité (market based)

teqCO2

555 813

629 053

(12) %

100 %

-

- dont émissions dues à la consommation de fioul 

teqCO2

25 350

35 170

(28) %

100 %

-

- dont émissions dues à la consommation de gaz 

teqCO2

75 308

72 135

4 %

100 %

-

Intensité des émissions liées à la consommation d’énergie 

kg CO2/m²

63,7

73,9

(13) %

100 %

-

Approvisionnement en énergie renouvelable des magasins intégrés

Consommation totale d'énergie renouvelable 

MWh

2 317 667

nouveau

-

100 %

-

- dont consommation de combustible de sources renouvelables

MWh

0

0

0 %

100 %

-

- dont consommation d'électricité, de chaleur, de vapeur et de refroidissement achetés ou acquis à partir de sources renouvelables 

MWh

2 244 768

nouveau

-

100 %

-

- dont consommation d'énergie renouvelable non combustible autoproduite 

MWh

72 899

nouveau

-

100 %

-

- Nombre de sites équipés de panneaux solaires pour l’autoconsommation 

unité

188

nouveau

-

100 %

-

Part d'énergie renouvelable dans la consommation totale d'énergie 

%

 

50 %

nouveau

-

100 %

-

Energie

Consommation de combustible provenant du charbon et des produits dérivés du charbon

MWh

0

nouveau

-

100 %

-

Consommation de pétrole brut et de produits pétroliers

MWh

98 718

nouveau

-

100 %

-

Consommation de carburant à partir du gaz naturel et GPL

MWh

400 688

nouveau

-

100 %

-

Consommation de combustibles provenant d'autres sources fossiles

MWh

0

nouveau

-

100 %

-

Consommation d'électricité, de chaleur, de vapeur ou de refroidissement achetés ou acquis à partir de sources fossiles

MWh

4 062 498

nouveau

-

 

-

Pourcentage de sources fossiles dans la consommation totale d'énergie

%

31 %

nouveau

-

 

-

Production d'énergie non renouvelable 

MWh

0

nouveau

-

 

-

Production d'énergie renouvelable 

MWh

72 899

nouveau

-

 

-

Utilisation de fluides réfrigérants pour les magasins intégrés

Émissions totales dues aux réfrigérants 

teqCO2

568 669

676 513

(16) %

100 %

-

Réduction des émissions liées aux fluides frigorigènes par rapport à 2019 

%

(26) %

(12) %

(14 ) pts

100 %

-

Intensité des émissions dues aux réfrigérants 

kgCO2/m²

47

68

(17) %

100 %

-

Consommation de fluides CFC11 

kg

0

0

0

100 %

-

Consommation de fluides HCFC 

kg

87 346

121 678

(28) %

100 %

-

Consommation de fluides HFC 

kg

190 781

209 384

(9) %

100 %

-

Consommation de fluides naturels CO2 et HC 

kg

112 227

100 544

12 %

100 %

-

Intensité de consommation des réfrigérants (kg/ 1000)

kg/m²

32

44

(26) %

100 %

-

Taux de fuite

%

29

34

(5) pts

100 %

-

Pourcentage de magasins équipés de systèmes de réfrigération naturelle ou hybride 

%

24

23

1 pts

100 %

-

Tableau 8 : suivi des indicateurs clés de performance pour l’axe « Réduire les émissions de gaz à effet de serre du scope 3 »

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Taux de couverture

Exclusions

Émissions de GES du scope 3

Émissions totales de GES du scope 3

(tCO2eq)

146 308 870

149 324 454

(2) %

100 %

-

Réduction des émissions de GES du Scope 3 par rapport à 2019 

(% tCO2eq)

7

9

(2) pts

100 %

-

- dont réduction des émissions de GES du scope 3 liées à l'utilisation des produits vendus vs 2019 

(% teq CO2)

(13)

(11)

(2) pts

100 %

-

- dont réduction des émissions liées au transport aval par rapport à 2019 

(% tCO2eq)

1

17

(16) pts

100 %

-

Engagement des fournisseurs et pratiques agricoles

Nombre de fournisseurs partenaires du Pacte Transition Alimentaire 

Nbr

393

306

28 %

100 %

-

Part du TOP 100 fournisseurs engagés dans une trajectoire 1,5 °C 

%

53

44

9 pts

100 %

-

Nombre de producteurs partenaires 

Nbr

52 024

46 013

13 %

100 %

-

Part des ventes de produits frais Filières Qualité Carrefour engagées dans une démarche agroécologique 

%

34,4

28,4

6 %

95 %

2024 : AR

Part des matières premières sensibles couvertes par un plan d’action 

%

88

70

17 %

100 %

 

Carburants et mobilité verte

Nombre de places de parking équipées de bornes de recharge électriques en France 

Nbr

2100

1570

34 %

100 %

 

Alimentation végétale

Chiffre d’affaires issu de produits alternatives végétales ou légumineuses 

Millions d’€

621

514

21 %

100 %

 

Nombre de références de la marque Carrefour Sensation (anciennement Carrefour Veggie) en Europe

Nbr

150

146

3 %

G6

AR, BR

Transport aval

Émissions liées au transport aval 

tCO eq

340 897

393 175

(13) %

100 %

-

- dont émissions liées au transport aval – diesel 

tCO eq

320 333

264 926

21 %

100 %

-

- dont émissions liées au transport aval – électricité 

tCO eq

145

4

3 525 %

100 %

-

- dont émissions liées au transport aval – biocarburant 

tCO eq

13 998

12 332

14 %

100 %

-

Intensité des émissions par palette transportée 

tCO eq/palette

6,4

8,4

(24) %

100 %

-

Distance parcourue 

km

478 118 610

413 119 046

16 %

100 %

-

Autres leviers

Part d’emballages réutilisables, recyclables ou compostables pour les produits aux marques de Carrefour

%

56

69

(13) pts

100 %

-

Part d’intégration de plastique recyclé dans les emballages pour les produits aux marques de Carrefour

%

16

9

7 pts

95 %

AR

Réduction de l'intensité du gaspillage alimentaire (kg/m2) par rapport à 2016 

%

(50)

(36)

(14) pts

100 %

 

Part de valorisation de déchets des magasins 

%

73

70

3 pts

100 %

 

 

Absorption des GES et projets d'atténuation des GES financés par des crédits carbone [E1-7] : 

Carrefour n’a pas recours à des crédits carbone pour compenser ses émissions de GES. 

Prix interne du carbone [E1-8] : 

Carrefour n’utilise plus un système interne de tarification interne du carbone. Il a été utilisé dès 2017 et a permis de définir les meilleures technologies disponibles et déployables dans tous les projets d’investissement du Groupe. Depuis 2020, le Comité d’Investissement du Groupe analyse systématiquement l'impact climatique des projets par l'inclusion de critères climatiques dans la phase de validation des investissements. Une liste de critères environnementaux (ex : faible consommation d'énergie, faibles émissions de GES, etc.) auxquels tous nouveaux projets et rénovations lourdes doivent se conformer a été définie. Ces critères ont été déployés pour permettre à Carrefour de privilégier les nouveaux projets de magasins conformes à ces critères lors de la prise de décision d’investissement. Les projets non conformes aux critères sont incités à évoluer pour être alignés sur les objectifs de Carrefour. Cette méthode permet de déployer les investissements alignés aux objectifs du Groupe sans avoir recours systématiquement au calcul d’un retour sur investissement comprenant le prix du carbone. Le choix des technologies est régulièrement mis à jour par les équipes techniques et la direction énergie. 

commentaire de perormances

Les émissions de gaz à effet de serre scope 1 et 2 du Groupe sont en baisse de 13 % en 2024 vs 2023. La réduction de émissions scope 1 & 2 depuis 2019 s'établit à 48 %. Le Groupe se rapproche ainsi de l’objectif de réduction de 50 % fixé à 2030. Carrefour est donc en avance sur sa trajectoire de réduction des émissions de CO2 tout en augmentant son périmètre. Aux entrepôts e-commerce ajoutés en 2023, s’ajoutent désormais les entrepôts logistiques 2024. Cette performance traduit les plans d’actions mis en œuvre pour assurer l’efficacité énergétique des magasins, l’augmentation de la part d’énergie renouvelable, le changement des fluides réfrigérants et leur réduction de leur  taux de fuite. Par ailleurs, certains pays ont connu des variations favorables de leurs facteurs d’émissions. 

Les émissions de CO2 relatives au scope 3, s’élèvent à 146,3 mégatonnes vs 149,3 en 2023 soit une réduction de - 3 %. A noter que le calcul du bilan carbone scope 3 intègre désormais la méthodologie FLAG, augmentant les émissions au regard des calculs des années précédentes.

Cette diminution s’explique en premier lieu par la mise en œuvre du plan d’action du Groupe concernant la diminution du gaspillage alimentaire, le développement des ventes des protéines végétales, et la réduction des émissions liées aux carburants.

Elle s’explique par ailleurs par l’amélioration des méthodologies de calcul du scope 3. Le Groupe a en effet mis en place une mesure de la fiabilité de calcul de ses émissions scope 3. Les améliorations méthodologiques et l’amélioration de la précision des données utilisées (données spécifiques à l'activité du Groupe au lieu de données sectorielles) ont permis une évolution significative de cette mesure en 2024.

Le Groupe poursuit ainsi la réduction des émissions engagée sur le scope 3 depuis 2023. Conformément à la trajectoire prévue, cette diminution engagée depuis 2022 doit permettre de compenser les émissions dues à la croissance organique du groupe entre 2019 et 2022. Cette compensation est prévue à partir de 2026 pour atteindre les cibles prévues en 2030.

Enfin, l’intensité carbone du Groupe sur l’ensemble des scopes (émission de GES en gCO2 par € de chiffre d'affaires) diminue de 5 % passant de 1,8 ktCO2/M€ en 2023 à 1,7 ktCO2/M€ en2024, poursuivant la diminution de 10 % engagée depuis 2019 et le découplage des activités du Groupe avec la contribution au changement climatique. 

Concernant les facteurs d’émissions pour le bilan carbone : 

Les facteurs d’émission sont utilisés pour calculer les émissions de CO2 sur la base de la consommation d’énergie des magasins, de la consommation de fluides réfrigérants et de la consommation de carburant pour le transport aval. Les facteurs d’émission utilisés proviennent d’organisations internationales telles que le DEFRA GHG Conversion Factors, l’IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) ou l’UNEP (United Nations Environment Programme). Les indicateurs concernés sont : l’énergie, les fluides frigorigènes et la logistique. Les BUs disposent également de la possibilité d’utiliser les facteurs nationaux spécifiques.

Électricité : pour calculer nos émissions équivalentes de CO2 liées à l’utilisation d’énergie électrique, nous utilisons de préférence le facteur d’émission provenant du fournisseur d’énergie local (méthodologie market-based). En l’absence d’une telle valeur, une valeur par défaut est utilisée sur la base des données les plus récentes fournies par :

Gaz naturel, GPL et carburant : pour calculer nos émissions équivalentes de CO2 liées aux consommations de gaz naturel, GPL et carburant, nous utilisons les facteurs d’émission fournis par le DEFRA – UK Government GHG Conversion Factors for Company Reporting.

Fluides réfrigérants : pour calculer nos émissions équivalentes de CO2 liées à la consommation de réfrigérants, nous utilisons le potentiel de réchauffement global des réfrigérants (GWP 100 ans) publié dans le cinquième rapport d’évaluation du GIEC Climate Change 2013: The Physical Science Basis Annexe 8.a (à l’exception de certains réfrigérants « naturels » pour lesquels le PRG 100 ans est tiré de UNEP Ozonaction, et une valeur de 4 PRG 100 ans est utilisée pour l’Isopentane).

Carburant utilisé pour le transport : pour calculer les émissions de CO2 équivalentes liées à notre activité logistique, nous utilisons soit les facteurs d’émission nationaux documentés localement, soit, s’ils ne sont pas disponibles, une valeur par défaut basée sur les données les plus récentes fournies par le DEFRA – UK Government GHG Conversion Factors for Company Reporting.

 

La méthodologie d’estimation des émissions du scope 3 sont présentées dans le tableau suivant:

Tableau 9 : méthodologie de calcul des émissions du scope 3 : 
 

Catégories du scope 3

Méthodologie de calcul

Précisions de périmètre

Achats de biens et services 

Alimentaire : Le calcul des émissions débute par la France. Il est possible de déterminer, sur ce périmètre, les tonnages des produits ainsi que les chiffres d'affaires de sorties de caisses hors taxes (€) associées pour 53 catégories d’aliments. Combinée à cette base, l’utilisation des Facteurs d’Émission Agribalyse (étapes agriculture, transformation et emballage) permet d’obtenir l’empreinte carbone France pour ces 53 catégories de produits. Ces résultats sont ensuite utilisés afin de déterminer des facteurs d’émission monétaires pour les 53 catégories d’aliments. Cette nouvelle base de Facteurs d’Émission, réajustée grâce à la Parité du Pouvoir d’Achat par pays, permet de calculer l’empreinte GES de l’ensemble des pays d’activité du groupe (Brésil, Espagne, Belgique, Italie, Roumanie, Argentine, Pologne).

 

Non alimentaire : Le calcul des émissions débute par la France. Sur ce périmètre, les données sont fournies en unités vendues associées aux CA de sorties de caisses hors taxes (€) pour 45 catégories. Combiné à cette base, l'utilisation de Facteurs d'Émission de la Base Empreinte (ADEME, part hors transport) permet d’obtenir l’empreinte carbone France pour ces 45 catégories de produits. Ces résultats sont ensuite utilisés afin de déterminer des Facteurs d’Émission monétaires pour les 45 catégories de produits. Cette nouvelle base de Facteurs d’Émission, réajustée grâce à la Parité du Pouvoir d’Achat par pays, permet de calculer l’empreinte GES de l’ensemble des pays d’activité du groupe (Brésil, Espagne, Belgique, Italie, Roumanie, Argentine, Pologne).

Sont pris en compte dans le bilan carbone du Groupe l’ensemble des produits vendus sous enseigne (magasins intégrés et franchisés) au sein des 8 pays dans lequel le Groupe opère. Ce périmètre représente 83 % des surfaces de vente sous enseigne dans le monde.
 

Les produits vendus par les partenaires internationaux sont exclus, et représentent 17 % des surfaces de vente sous enseigne dans le monde.

Achats de biens immobilisés

Les émissions sont calculées via le total des investissements opérationnels associés à des facteurs d'émission monétaire de l'ADEME.

Franchises non applicables. 

Émissions amont de l'énergie

Les émissions sont calculées via les consommations d'énergie du groupe associées à la part amont et perte en ligne des facteurs d'émission énergétiques de l'ADEME.

Les consommations d’énergie considérées ne prennent en compte que les magasins intégrés au sein des 8 pays dans lesquels le Groupe opère. Les magasins intégrés représentent 66 % des surfaces de vente dans le monde. 

Transport amont

Alimentaire : Les émissions sont calculées sur la base des données d'achats de biens et de services (en volumes si possible, en euros de chiffre d’affaires sinon) associées à la part "Transport amont" des facteurs d'émission Agribalyse.

 

Non alimentaire : Les émissions sont calculées sur la base des données d'achats de biens et de services (en unités vendues) associées à la part "Transport amont" des facteurs d'émission de la base Empreinte (ADEME).

Sont pris en compte dans le bilan carbone du Groupe l’ensemble des produits vendus sous enseigne (magasins intégrés et franchisés) au sein des 8 pays dans lequel le Groupe opère. Ce périmètre représente 73 % des surfaces de vente sous enseigne dans le monde.

 

Les produits vendus par les partenaires internationaux sont exclus, et représentent 17 % des surfaces de vente sous enseigne dans le monde.

Déchets générés pendant l'activité

Les émissions sont calculées via les données de déchets générés pendant l'activité au niveau global associées aux facteurs d'émissions de la Base Empreinte (ADEME) correspondant aux différents types de déchets et Ecoinvent 3.4 (other waste).

Les déchets générés par l’activité ne prennent en compte que les magasins intégrés au sein des 8 pays dans lesquels le Groupe opère. Les magasins intégrés représentent 66 % des surfaces de vente dans le monde. 

Déplacements domicile - travail employés

Les émissions sont calculées via le nombre d'employés Global associé à un facteur d'émission de l’INSEE relatif au déplacement domicile travail.

Franchises non applicables. 

Déplacements professionnels

Les émissions sont communiquées par l'agence en charge des déplacements professionnels sur le périmètre France. Ces émissions sont ensuite extrapolées au Global via le chiffre d'affaires.

Les déplacements professionnels des magasins franchisés et des partenaires internationaux ne sont pas considérés ici. 

Transport aval

Ces données sont calculées au travers d'un reporting opérationnel réalisé dans l'ensemble des pays du Groupe. Les données de transport aval ont été calculées avec des données opérationnelles pour la totalité du Groupe. Données de litres consommés (L) OU à défaut Données de distances parcourues (km) x Facteur d’émission national ou donné par le transporteur et à défaut facteurs d’émissions standard de DEFRA (Department for Environment, Food & Rural Affairs - UK).

Sont pris en compte dans le bilan carbone du Groupe l’ensemble des produits vendus sous enseigne (magasins intégrés et franchisés) au sein des 8 pays dans lequel le Groupe opère. Ce périmètre représente 73 % des surfaces de vente sous enseigne dans le monde.

 

Les produits vendus par les partenaires internationaux sont exclus, et représentent 17 % des surfaces de vente sous enseigne dans le monde.

Utilisation des produits vendus - Carburants

Les données sont calculées sur le périmètre France via les volumes vendus par type de carburant associés aux FE de la Mise à la Consommation (MAC) et de la déclaration TIRUERT correspondant au type de carburant. Les émissions sont ensuite extrapolées au niveau Global via le CA par pays par type de carburant.

Sont pris en compte dans le bilan carbone du Groupe l’ensemble des stations essence sous enseigne (magasins intégrés et franchisés) au sein des 8 pays dans lequel le Groupe opère. Ce périmètre représente 73 % des surfaces de vente sous enseigne dans le monde.
 

Les stations essence des partenaires internationaux sont exclues, et représentent 17 % des surfaces de vente sous enseigne dans le monde.

Utilisation des produits vendus - Autres

Agence de voyage : les émissions sont calculées via le chiffre d'affaires France de l'agence de voyage Carrefour associé à un facteur d'émission monétaire ADEME sur le transport aérien.
 

Utilisation EPCS : les émissions ont été calculées grâce aux données de ventes en chiffre d'affaires hors taxes réparties en 14 catégories. Chaque catégorie (ex : appareil photo, enceinte, réfrigérateur...) est associée à une durée de vie moyenne en année et à une consommation moyenne permettant de calculer une consommation totale sur la durée de vie. Cette consommation est associée à des facteurs d'émission ADEME relatifs à la consommation d'énergie.

Sont pris en compte dans le bilan carbone du Groupe l’ensemble des produits vendus sous enseigne (magasins intégrés et franchisés) au sein des 8 pays dans lequel le Groupe opère. Ce périmètre représente 73 % des surfaces de vente sous enseigne dans le monde.
 

Les produits vendus par les partenaires internationaux sont exclus, et représentent 17 % des surfaces de vente sous enseigne dans le monde.

Fin de vie des produits vendus

Packaging et EPCS mis sur le marché : Les émissions sont d'abord calculées sur le périmètre France 2022 grâce à la déclaration CITEO dont les quantités d'emballages sont associées à des facteurs d'émission de la base Empreinte par type d'emballage correspondant. Ces émissions sont ensuite extrapolées sur le périmètre France via le chiffre d'affaires hors taxes en 2021, 2020 et 2019, puis au global.
 

Déchets alimentaires : Une quantité de déchets alimentaires est calculée sur le périmètre France grâce aux données des achats de biens et de services associées aux données de l'ONU sur le gaspillage alimentaire des ménages. Ces tonnes sont ensuite associées à un facteur d'émission de la base empreinte (déchets putrescibles) puis extrapolées au global selon le chiffre d'affaires hors taxes.

Sont pris en compte dans le bilan carbone du Groupe l’ensemble des produits vendus sous enseigne (magasins intégrés et franchisés) au sein des 8 pays dans lequel le Groupe opère. Ce périmètre représente 73 % des surfaces de vente sous enseigne dans le monde.

 

Les produits vendus par les partenaires internationaux sont exclus, et représentent 17 % des surfaces de vente sous enseigne dans le monde.

Location aval

Les émissions sont calculées via la surface louée par Carrefour associée au Scope 1 et 2 du groupe sur les m2 occupés par le groupe.

Franchises non applicables.

Franchises

Les émissions sont calculées via un produit en croix entre la surface franchisée, la surface non franchisée et les émissions Scope 1 et 2 du groupe.

Sont prises en compte ici les émissions des scopes 1 et 2 (consommations d’énergie et de fluides réfrigérants) pour l’ensemble des magasins sous enseigne au sein des 8 pays dans lequel le Groupe opère. Les magasins des partenaires internationaux sont également intégrés dans ce périmètre. 100 % des surfaces de vente sous enseigne dans le monde sont couvertes. 

Investissements

Les émissions sont calculées via les données Assurance Vie Carrefour, Carma Assurance, prêt personnels France & Monde associées à un facteur d'émissions monétaire de l'ADEME.

Franchises non applicables. 

 

2.1.2.1.4Adapter les sites au changement climatique
2.1.2.1.4.1Politiques et cibles
Politique relative à l’adaptation du changement climatique [E1-2]

Face aux effets du changement climatique, Carrefour a pour ambition de préserver la sécurité des personnes (clients, collaborateurs et prestataires) et d'améliorer la résilience de ses sites. L’objectif est notamment de garantir la continuité de l’activité et de rendre les infrastructures durables et résistantes aux aléas climatiques tout en minimisant l’empreinte environnementale du Groupe.

Le changement climatique fait peser des risques physiques (aigus ou chroniques) sur les actifs avec des impacts financiers directs ou indirects. En effet, les performances financières peuvent être affectées par des interruptions de l’activité, des perturbations de la chaîne d’approvisionnement ou des coûts importants de remise en état.

Le Groupe a initié un plan d’adaptation aux risques climatiques en 4 phases pour identifier, analyser et se prémunir efficacement face aux risques climatiques :

Cibles liée à l’adaptation du changement climatique [E1-4]

Une cible relative à l’adaptation des sites au changement climatique est en cours de définition. 

2.1.2.1.4.2Indicateurs et performances

Des indicateurs relatifs à l’adaptation des sites au changement climatique sont en cours de définition. 

2.1.2.1.4.3Actions et ressources en relation avec les politiques de lutte contre le changement climatique [E1-3] 

Carrefour a mis en place en 2023 un groupe de travail interne sur l’adaptation des sites au changement climatique, placé sous l’égide du Comité Risques Groupe, avec l’objectif de mobiliser toute l’organisation en faveur de cet enjeu et de déployer des actions concrètes afin de prévenir des effets du changement climatique à travers les différentes géographies. Ce groupe de travail implique à la fois le Groupe et les entités, et il repose sur une collaboration multifonctionnelle, principalement entre les Directions RSE, Assurances, Risques et Sécurité. 

Un expert indépendant a été mandaté en 2023 pour mesurer les risques climatiques pesant sur les sites sous enseignes (intégrés et franchisés), les entrepôts et les sièges des 8 pays dans lesquels le Groupe opère directement. Cette étude externe, basée sur des modèles climatiques, a été menée conformément aux exigences en vigueur, notamment en termes d’horizons temporels et de scénarios climatiques. Elle a ainsi permis d’évaluer l’exposition des sites à 8 aléas (cf liste ci-après), selon 3 scénarios climatiques du GIEC (RCP 2.6, 4.5 et 8.5) et sur 4 horizons temporels (actuel, 2030, 2050 et 2100). Ces quatre horizons temporels ont été choisis car ils permettent d’adopter une approche holistique et proactive face aux risques climatiques, en intégrant à la fois les enjeux immédiats et les perspectives de long terme pour préserver la résilience du modèle d’affaires du Groupe. Les 8 aléas climatiques analysés sont les suivants : submersion marine, forte précipitation, inondation fluviale, canicule, incendie, sécheresse, tempête hivernale et orage de grêle (ces deux derniers aléas ne sont étudiés que sur un horizon de temps actuel).

Par ailleurs, les aléas glissements de terrain et retrait-gonflement des argiles dépendent de plusieurs facteurs complexes (nature des sols, variabilité de l'humidité, activités humaines, etc.) et nécessitent une étude au niveau local. Ils n’ont ainsi pas été intégrés dans l’étude menée en 2023 reposant sur un modèle statistique global. A terme, l’objectif est de joindre ces deux aléas à notre analyse.

Cette étude constitue une première étape vers une compréhension plus fine de ces risques et par là même une meilleure efficacité d'adaptation. Elle sera complétée prochainement par les exercices suivants :

Sur la base de cette étude, les étapes du projet d’adaptation des sites au changement climatique, actuellement en cours, sont les suivantes : 

2.1.2.1.5Adapter les produits et les filières d’approvisionnement au changement climatique
2.1.2.1.5.1Politiques et cibles
Politique relative à l’adaptation au changement climatique [E1-2]

Carrefour a pour ambition d’adapter ses produits et ses filières d'approvisionnement aux impacts du changement climatique, afin d'assurer la durabilité et la résilience de son offre et de ses chaînes d'approvisionnement. La première étape du plan d’adaptation des filières d'approvisionnement est d’analyser les vulnérabilités des fournisseurs et des zones géographiques pour prévoir les impacts potentiels d’événements extrêmes (sécheresses, tempêtes, pénuries). La deuxième étape est de mettre en œuvre des actions permettant de prévenir et minimiser les effets du changement climatique. 

 

Cibles liées à l’adaptation du changement climatique [E1-4]

Tableau 10 : cibles pour l’adaptation des produits et filières d’approvisionnement au changement climatique

Cible

Unité

Valeur cible

Année cible

Périmètre

Valeur de référence

Année de référence

Matières premières à risque 

Les cibles concernant les matières premières à risque sont détaillées dans la section 2.1.2.2.2.1 (Pollution E2) du présent rapport. 

Pratiques agricoles durables

Les cibles concernant les pratiques agricoles durables sont détaillées dans la section 2.1.2.2.2 (Pollution, E2) du présent rapport. 

Partenariats durables avec les fournisseurs

Nombre de producteurs partenaires 

Nbr

50 000

2026

Groupe

37 758

2022

 

2.1.2.1.5.2Indicateurs et performances

Tableau 11 : suivi des indicateurs clés de performance pour l’adaptation des produits et filières d’approvisionnement au changement climatique 

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Matières premières à risque 

Les indicateurs concernant les matières premières à risque sont détaillés dans la section 2.1.2.4.3 du présent rapport (Pollution, E2). 

Pratiques agricoles durables

Les indicateurs concernant les pratiques agricoles durables sont détaillés dans la section 2.1.2.2.2 du présent rapport (Pollution, E2). 

Partenariats durables avec les fournisseurs

Nombre de producteurs partenaires 

Nbr

52024

46013

13 %

50 000
 en 2026

100%

-

 

commentaire de performances

L’objectif d’atteindre 50 000 producteurs partenaires d’ici 2026 est  dépassé en 2024 avec 52 024 partenaires (+ 13 % Vs 2023). En 2024, le nombre de producteurs partenaires bio connaît une forte progression (+ 39 %) de même que le nombre de producteurs partenaires porteurs d’une autre démarche collective (+ 3 341).

2.1.2.1.5.3Plans d’actions
Actions et ressources en relation avec les politiques de lutte contre le changement climatique [E1-3]

Analyse des risques climatiques au sein des filières d’approvisionnement

Le Groupe opère une veille des matières premières à risques sociaux et environnementaux en concertation ou consultation avec des ONG parties prenantes. Le risque de contribution et/ou de sensibilité au réchauffement climatique étant l’un des 7 risques considérés, avec la déforestation, l’impact sur la biodiversité et l’utilisation des sols, la consommation en eau et pollution locales (sols, air, eau), les droits humains et condition de travail, les salaires décents et la santé et sécurité du consommateur. Une étude de la matérialité pour le Groupe permet ensuite de définir les matières premières à prioriser. Une dizaine de matières premières à risque environnemental bénéficient à ce jour d’un plan d’action (voir 3. Consommation bas carbone). Cette stratégie consiste à la fois à co-construire des plans d’action avec les fournisseurs permettant de privilégier des mesures agro-environnementales moins impactantes et à trouver des matières premières alternatives moins sensibles à ces problématiques tout en évitant de déplacer la pression d’approvisionnement sur ces matières premières. 

Pratiques agricoles durable 

Carrefour développe des Pratiques agricoles durables, telles l’agroécologie et l’agriculture, au sein de ses filières d’approvisionnement. Pour plus de détails, voir section 2.1.2.2.2 (Pollution, E2). 

De plus, pour renforcer l’adaptation des produits au changement climatique, le Groupe encourage la mise en œuvre d’initiatives locales en partenariat avec les producteurs et les fournisseurs. Un exemple de cette approche est l’audit Cap’2ER (Calcul Automatisé des Performances Environnementales en Élevage de Ruminants), mise en place par Carrefour France au sein de ses filières Qualité Carrefour bovines. Cet audit Cap’2ER évalue les performances environnementales des exploitations agricoles. Cet audit mesure l’empreinte carbone, la consommation de ressources naturelles et d’autres indicateurs clés, permettant aux producteurs de mieux comprendre l’impact environnemental de leurs pratiques et d’identifier des leviers d’amélioration. En s’appuyant sur des initiatives comme Cap’2ER, Carrefour France promeut des actions concrètes et adaptées aux réalités locales, encourageant ainsi une transition vers des pratiques agricoles plus durables et résilientes.

Partenariats durables avec les fournisseurs

Plusieurs actions sont menées par Carrefour pour soutenir les producteurs locaux, les petites et moyennes entreprises, et promouvoir des pratiques agricoles durables. Ces initiatives ont des liens directs avec l'adaptation des filières d'approvisionnement au changement climatique, principalement par les moyens suivants :

Carrefour dynamise les écosystèmes et territoires dans lesquels les activités du Groupe s’insèrent. Chaque magasin dispose de l’autonomie nécessaire pour adapter ses assortiments et sa gamme de services aux besoins locaux. En collaborant avec 46 013 producteurs partenaires (en agriculture biologique, Filières Qualité Carrefour, producteurs régionaux et locaux) et en visant un objectif de 50 000 producteurs d'ici 2026, Carrefour encourage la diversification de ses fournisseurs. Cette stratégie réduit les risques liés aux perturbations climatiques et économiques sur des zones géographiques spécifiques.

Carrefour renforce ses partenariats avec les entreprises locales, notamment les TPE et PME, en développant des plans dédiés et des solutions de crédit via Finifac. Chaque pays met en place des échanges privilégiés et des contrats spécifiques pour soutenir ces collaborations. En France, un contrat ultra-local simplifié favorise les partenariats, garantissant des prix justes, des volumes sécurisés et des paiements accélérés. En 2024, Carrefour a signé 855 contrats ultra-locaux avec des producteurs français, renforçant la pérennité des accords pluriannuels pour offrir davantage de sécurité à ses partenaires. En favorisant des partenariats pluriannuels avec des producteurs locaux et des TPE/PME, Carrefour assure une sécurité financière et opérationnelle à ces acteurs. Ces engagements permettent aux producteurs d’investir dans des pratiques agricoles résilientes face aux aléas climatiques, comme l'agroécologie ou l'agriculture biologique, renforçant ainsi la robustesse des chaînes d'approvisionnement.

2.1.2.2Pollution [ESRS E2]

2.1.2.2.1Introduction des enjeux du groupe Carrefour
2.1.2.2.1.1Contexte et enjeux

Dans un contexte mondial de prise de conscience croissante des enjeux environnementaux, les entreprises doivent jouer un rôle clé dans la transition vers des pratiques plus durables. Pour une enseigne de la grande distribution les enjeux liés à la pollution sont les suivants :

Conscient des enjeux environnementaux de pollution, Carrefour se positionne en tant qu’acteur engagé dans la préservation de l’environnement, en agissant à la fois sur ses opérations propres (voir section 2.1.2.2.3 Réduire les pollutions liées à la vente de carburant) et sur toute sa chaîne de valeur avec ses partenaires (voir section 2.1.2.2.2 Réduire les pollutions liées aux produits vendus).

Les politiques et plans d’actions de Carrefour entraînent des effets positifs sur plusieurs types de pollutions : le tableau ci‑après indique ainsi, pour chaque axe de la stratégie durable de Carrefour, le type de pollution qui est adressé. De plus, l’enjeu de pollution recoupant les thématiques climat, biodiversité, ou encore économie circulaire, certaines politiques, associées de leurs plans d’actions, sont traitées dans les parties correspondantes.

Axes stratégiques

Section du 
rapport de 
durabilité

Air

Eau

Sols

Organismes vivants

Substances préoccupantes et très préoccupantes

Micro-
plastiques

Assurer le maintien de la biodiversité pour l’approvisionnement en matières premières sensibles

2.1.2.4 Biodiversité et écosystèmes (ESRS E4)

X

X

X

X

 

 

Soutenir la transition vers une agriculture durable

2.1.2.2 Pollution (ESRS E2)

X

X

X

X

X

 

Garantir une consommation d’eau responsable

2.1.2.3 Ressources et écosystèmes aquatiques (ESRS E3)

 

X

 

X

 

 

Limiter l’impact environnemental de nos sites

2.1.2.5 L’économie circulaire (ESRS E5)

 

 

X

X

 

 

Économie circulaire

2.1.2.5 L’économie circulaire (ESRS E5)

X

 

 

X

 

X

Climat

2.1.2.1 Changement climatique (ESRS E1)

X

 

 

X

X

 

 

2.1.2.2.1.2Impacts, risques et opportunités

L’ensemble des IROs sont présentés dans le tableau ci-après. L’identification de ces IROs est décrite dans la section 2.1.1 Informations Générales.

Tableau 1 : liste des impacts, risques et opportunités matériels liés à la pollution de l’air, des sols et de l’eau, ainsi qu’aux substances préoccupantes et aux microplastiques

Section du rapport

politiques

Nom de l’IRO

Définition de l’IRO

Type

Zone chaîne 
de valeur

Horizon 
de temps

Réduire les pollutions liées aux produits vendus

Limiter les émissions de microplastiques dans la nature

Émissions de microplastiques dans la nature en amont et aval de la chaîne de valeur

Les microplastiques, issus des processus de production, se dispersent dans l'environnement à divers stades de la chaîne de valeur, comme l'agriculture et le transport en amont ou l'usure de produits comme les textiles en aval, et peuvent nuire à la santé humaine ainsi qu'à l'environnement.

Impact

Amont

Aval

Long terme

Réduire les pollutions liées aux produits vendus

Limiter les émissions de microplastiques dans la nature

Risques liés à la conformité et à l'image du Groupe en cas de libération de microplastiques

Le non-respect des réglementations sur les emballages plastiques, telles que la loi AGEC ou le règlement PPRW, expose le Groupe à des amendes, des coûts de mise en conformité et un risque de mise en cause publique. Par ailleurs, la pollution liée aux emballages jetés dans la nature et à la libération de microplastiques peut entraîner des poursuites judiciaires et nuire à l'image du Groupe.

Risque

Amont

Aval

Moyen terme

Réduire les pollutions liées aux produits vendus

Promouvoir et développer une agriculture durable

Assurer la préservation de l'environnement pour les matières sensibles textiles

Pollution de l'eau, l'air, les sols et les organismes vivants tout au long de la chaîne de valeur

Les émissions de polluants dans l'air, l'eau et les sols, provenant des activités en amont (agriculture, transformation, transport) ou en aval (mauvaise utilisation, gestion inadéquate de la fin de vie des produits et emballages), ont des effets chroniques sur la santé humaine et l'environnement. Ces polluants peuvent dégrader les habitats naturels, les sols agricoles et les ressources alimentaires.

Impact

Amont

Aval

Moyen et long terme

Réduire les pollutions liées aux produits vendus

Réduire les pollutions liées aux produits vendus

Augmentation des coûts liés à la mise en conformité environnementale des fournisseurs et du transport

La transition des fournisseurs vers des équipements conformes aux réglementations sur la pollution de l'air, ainsi que l'adaptation aux quotas et réglementations sur le transport routier et le grand import, peuvent engendrer des investissements significatifs. Ceux-ci peuvent entraîner une augmentation des coûts de production et de transport, avec des répercussions directes sur les prix d'achat pour le Groupe.

Risque

Amont

Moyen terme

Réduire les pollutions liées aux produits vendus

Réduire l'exposition de ses consommateurs aux substances préoccupantes

Impact des substances préoccupantes sur la santé et l’environnement dans la chaîne de valeur

L'émission de substances préoccupantes dans la nature via l’agriculture, les processus industriels ou via l'utilisation et la fin de vie de produits en contenant, peut avoir des effets chroniques sur la santé humaine et l’environnement.

Impact

Amont

Aval

Long terme

Réduire les pollutions liées à la vente de carburant

Réduire les pollutions liées à la vente de carburant

Émissions de polluants dans l'air, l'eau et les sols liés à la vente de carburant

Des défauts d'étanchéité dans les cuves de stockage des stations-service ou la combustion des énergies fossiles résultant de l'utilisation des carburants vendus aux consommateurs peuvent entraîner des contaminations locales de l'air, des eaux et des sols, présentant des risques pour la santé publique et les écosystèmes.

Impact

Opérations

Aval

Court terme

Réduire les pollutions liées à la vente de carburant

Réduire les pollutions liées à la vente de carburant

Pollution des eaux et sols au niveau des stations services

Le Groupe peut être mis en cause pour la pollution des eaux et sols au niveau des stations services, avec pour cause le paiement d'amendes, un impact sur la réputation du Groupe et l'incapacité d'opérer sur ces sites.

Risque

Opérations

Court terme

 

2.1.2.2.1.3Parties prenantes, standards et réglementations

Type de parties prenantes

Rôle

Type 
de dialogue

Exemple de parties prenantes

Sections concernées

Fournisseurs

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Groupe de travail

Pacte Transition Alimentaire

Réduire les pollutions liées aux produits vendus

Associations et ONG

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Dialogue one to one régulier

WWF

Réduire les pollutions liées aux produits vendus

Fournisseurs

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Concertations et consultations ponctuelles

CIRAD, fournisseurs FQC

Réduire les pollutions liées aux produits vendus

Fournisseurs

Déploiement de projets terrain

Dialogue one to one régulier

TOP100 fournisseurs internationaux, fournisseurs de marques propres et marques nationales (via les chartes, contrats et cahiers des charges)

Réduire les pollutions liées aux produits vendus

Standards et réglementations
Standards et réglementations pour les pollutions liés aux produits vendus par le Groupe
Standards et réglementations pour les pollutions liés à la vente de carburant des stations-service
2.2.2.2.1.4Gouvernance

La mise en œuvre des politiques décrites dans cette section est supervisée au plus haut niveau par la Directrice de l’engagement et le Directeur marchandises du Groupe, en collaboration avec les Directions concernées au sein du Groupe. Les informations relatives à la gouvernance générale de la RSE sont détaillées en section 2.1.1 Informations générales. 

2.1.2.2.2Réduire les pollutions liées aux produits vendus
2.1.2.2.2.1Politiques et cibles
Politique en matière de pollution [E2-1]

Carrefour a pour ambition de limiter et réduire les émissions et les substances nocives et polluantes sur l’ensemble de sa chaîne de valeur. Pour cela, le Groupe cherche à développer et promouvoir des modes de production et des produits plus responsables et plus respectueux de l’environnement visant à préserver la qualité de l’air, de l’eau et des sols. La stratégie de Carrefour pour diminuer son impact sur la pollution s’appuie principalement sur quatre axes :

1. Promouvoir une agriculture durable

L’alimentation a un impact majeur sur l’environnement. La transition alimentaire passe ainsi par la conversion vers l’agriculture biologique, agroécologique ou encore de conservation des sols. En effet, des pratiques agricoles durables, telles l’agriculture biologique ou l’agroécologie, permettent de réduire les polluants dans l’air et dans l’eau (tels les nitrates, les phosphates, glyphosates ou autres) en réduisant voire en supprimant les intrants chimiques de synthèse grâce aux bénéfices des écosystèmes et de la biodiversité. Elles protègent les sols de la dégradation en favorisant la couverture des sols avec de la biodiversité, et améliorent l’infiltration de l’eau dans les sols ainsi que leur fertilité naturelle. Carrefour a pour ambition de développer et promouvoir ces pratiques. À travers ses filières biologiques et ses FQC, Carrefour promeut la transition agricole durable par des conditions contractuelles plus justes avec les fournisseurs et par le développement et la valorisation d’une offre produit responsable.

La politique d’agriculture biologique du Groupe se conforme aux normes légales européennes et nationales pour la certification bio, mais elle va également au-delà de ces exigences en mettant en place des initiatives supplémentaires pour promouvoir la durabilité et soutenir les producteurs. Ces initiatives sont détaillées dans la section ci-après 2.1.2.2.2.3 Actions et ressources relatives à la pollution. 

2. Assurer la préservation de l’environnement pour les matières sensibles textiles

Certaines matières premières ont été qualifiées de « sensibles » par l’entreprise, comme le coton, la laine et la viscose, et font l’objet d’une attention particulière. Pour ces matières premières, Carrefour a défini une politique TEX responsable qui vise à réduire l’impact environnemental des produits à marque Carrefour TEX tout en soutenant une rémunération équitable pour les producteurs et en garantissant le respect des normes sociales et environnementales les plus strictes.

3. Limiter les émissions de microplastiques dans la nature

Carrefour a identifié les sources de microplastiques suivantes : 

  1. Source principale : La fragmentation des emballages plastiques. Les emballages en plastique utilisés pour les produits alimentaires, les articles ménagers et d'autres biens vendus par Carrefour peuvent se dégrader en microplastiques au cours du temps. 
  2. Sources minoritaires : 
    1. Commercialisation de produits qui de par leur utilisation peuvent générer des microplastiques. Carrefour vend des produits textiles (vêtements, linges de maison). Les fibres utilisées pour la fabrication des produits textiles aux marques du Groupe sont à base de coton. Néanmoins certains produits (environ 30 %) peuvent être constitués de fibres dites synthétiques, en plastique. Au lavage et à l’utilisation, des microplastiques peuvent se détacher et passer dans les eaux usées de la machine à laver s'ils ne sont pas correctement filtrés. Cette source est estimée comme minoritaire.
    2. Commercialisation de produits contenant des microplastiques. Certains produits d’hygiène, de beauté et de nettoyage vendus par Carrefour peuvent contenir des microplastiques. La présence de microplastiques dans les substances et mélanges est encadrée en Union européenne par le règlement 2023/2055 qui modifie le règlement 1907/2006 (REACH) selon un calendrier qui s’étend d’octobre 2023 à octobre 2035.  

Pour réduire l’émission de microplastiques, Carrefour a défini comme politique la réduction des plastiques utilisés dans les emballages des produits à marque propre du Groupe. Cette politique est détaillée en section 2.1.2.5 L’économie circulaire (ESRS E5). Pour les sources minoritaires, Carrefour assure la conformité aux réglementations existantes. Ainsi, les produits contenant des microplastiques commercialisés chez Carrefour en Europe (marques propres et marques nationales), dont les détergents et les cosmétiques, suivent strictement les exigences réglementaires applicables. Pour les rares produits encore concernés par des parfums micro-encapsulés, comme des lessives liquides ou des adoucissants, ces derniers seront biodégradables en 2026 au plus tard.

4. Réduire l’exposition de ses consommateurs aux substances préoccupantes

Pour réduire l’exposition aux substances préoccupantes, Carrefour s’engage à améliorer la composition des produits qu’il propose pour ses marques propres dans les pays européens. En particulier pour les produits non-alimentaires, droguerie, parfumerie et hygiène, ainsi que pour les emballages en Europe, le Groupe demande à ses fournisseurs de remplacer les substances extrêmement préoccupantes(14) (SVHC), ainsi que certaines substances préoccupantes (CMR 1A et 1B) chaque fois que cela est techniquement possible.

Carrefour communique ses exigences aux fournisseurs dès le processus d’appel d’offres. Ces exigences sont ensuite renforcées par des documents officiels, comme la Charte textile partagée annuellement, qui fixe des normes de conformité pour les textiles, ou la Chemical Compliance Declaration, appliquée en Europe, et envoyée régulièrement aux fournisseurs des secteurs du bazar et de l’EPCS (électroménager, produits culturels et de loisir). Ces documents formalisent les attentes du distributeur en matière de sécurité chimique, tout en encadrant et encourageant les fournisseurs à adopter des pratiques de substitution des substances à risque.

Réduire l’exposition des travailleurs aux substances préoccupantes

Les politiques et plans d’action correspondants sont décrits dans les sections suivantes :

Réduire les impacts associés à l’usage et à la fin de vie des produits commercialisés par le Groupe

Afin de réduire les impacts associés à l’usage et la fin de vie des produits qu’il commercialise, le Groupe respecte strictement les réglementations applicables en matière d'information des consommateurs et complète ces obligations par des informations volontaires. 

Les informations obligatoires concernent notamment la composition des produits, les signes de danger associés aux différents produits, les informations relatives au bon usage des produits ainsi que les consignes à respecter pour assurer le bon traitement des déchets issus des produits et emballages. 

Le Groupe respecte également les obligations relatives à la responsabilité élargie du producteur en Europe et contribue, dans toutes les géographies où il est présent, à construire des systèmes de gestion des déchets permettant de traiter de façon pertinente les déchets issus de l’usage des produits qu’il commercialise et de leurs emballages. Pour plus de détails sur la partie emballages, voir section E5. Economie circulaire de ce présent chapitre.

Réduire les risques et impacts associés à la pollution de l’air par les fournisseurs

Le Groupe accompagne ses fournisseurs de produits à marque Carrefour non alimentaire pour assurer la conformité réglementaire de leurs sites de production en matière d’environnement. En effet, les produits non alimentaires, du fait de leur lieu de production et de leur mode de fabrication, génèrent les risques les plus matériels pour le Groupe. Ce plan de suivi de la conformité environnementale des fournisseurs de produits non alimentaires concerne les produits sélectionnés par les équipes Global Sourcing du Groupe. Elle permet de réduire les pollutions de l’eau, de l’air et les impacts liés à la gestion des déchets.

Cibles en matière de pollution [E2-3]  

Tableau 2 : Cibles pour réduire les pollutions liées aux produits vendus

Pour construire ses cibles en matière d’agriculture durable et de matière première textile sensible, Carrefour a sélectionné de façon rigoureuse les standards permettant de répondre aux impacts, risques et opportunités identifiés par le Groupe. Carrefour s’appuie également sur des référentiels internes concertés avec les parties prenantes pour répondre aux enjeux du Groupe : Carrefour a en effet consulté ses parties prenantes (experts, ONG, agriculteurs) pour construire son référentiel en matière d’agroécologie. Enfin, les cibles sont construites pour être suffisamment ambitieuses pour générer une transformation du marché, tout en prenant en compte le niveau actuel de maturité des filières. Les cibles fixées par Carrefour sont volontaires.

Cible

Valeur
 cible

Année
 cible

Valeur 
de référence

Année
 de référence

Promouvoir une consommation et une agriculture durables

Chiffre d’affaires issu des ventes de produits certifiés durables

8 Mds d’€

2026

5,3

2023

Nombre de producteurs partenaires

50 000

2026

37 758

2022

Part des ventes de produits frais alimentaires issues de l’agriculture biologique ou de l’agroécologie

15 %

2025

-

2019

Part des Filières Qualité Carrefour engagées dans une démarche agroécologique

100 %

2025

726

2019

Assurer la préservation de l’environnement pour les matières sensibles textiles

Part des matières premières textiles naturelles conformes à notre politique TEX responsable (coton, fibres de bois, laine). 

100 %

2025

42 %

2021

Coton : part des produits TEX en coton biologiques et dont les producteurs sont rémunérés équitablement

50 %

2027

18 %

2021

Fibres de bois : part des produits TEX en viscose élaborés à partir de fibres de bois issu de forêts gérées durablement et certifiées FSC (Forest Stewardship Council)

100 %

Permanent 

-

-

Laine : part des produits TEX en laine issus d’une filière qualité tracée, garantissant le bien-être animal et prévenant la désertification des sols

100 %

2025

-

-

Limiter les émissions de microplastiques dans la nature

Les cibles concernant la réduction de l’usage du plastique sont détaillées dans la section 2.1.2.5.1 Politiques de cibles de l’ESRS E3 Economie circulaire (2.1.2.5). 

 

Sur le sujet des substances préoccupantes, Carrefour reste attentif aux évolutions du cadre réglementaire et aux bonnes pratiques du secteur afin d’orienter ses actions de manière progressive et d’explorer les opportunités qui pourraient enrichir ses engagements à l’avenir.

2.1.2.2.2.2Indicateurs et performances

 

Tableau 3 : suivi des indicateurs clés de performance pour réduire les pollutions liées aux produits vendus

Thème

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Promouvoir une consommation responsable

Chiffre d’affaires issu de produits certifiés durables

Mds d’€

6,2

5,3

18,2 %

8 Mds€
 en 2026

100 %

-

dont chiffre d’affaires issu de produits bio

Mds d’€

2,5

2,5

-

-

100 %

-

dont chiffre d’affaires issu de produits Filières Qualité Carrefour

Mds d’€

1,1

1,1

-

-

100 %

-

dont chiffre d’affaires issu de produits conformes à notre politique forêts durables 

Mds d’€

1,6

0,9

83,3 %

-

100 %

-

dont chiffre d’affaires issu de produits conformes à notre politique pêche durable – hors produits

bio et Filières Qualité Carrefour 

Mds d’€

0,8

0,7

9,6 %

-

100 %

-

dont chiffre d’affaires issu de produits certifiés via d’autres certifications environnementales

Mds d’€

0,3

0,1

33,2 %

-

79 %

BR

Promouvoir une agriculture durable(15)

Part des ventes de produits frais alimentaires issues de l’agriculture biologique ou de l’agro-écologie 

%

6,7

6,5

0,1 pt

15 % en 2025

95 %

AR

Part des ventes de produits issues de l’agriculture biologique (

%

5,9

10,9

(5) pts

-

94 %

AR & ES National Brand

Nombre de références de produits Bio à marque Carrefour

Nbr

1 100

1 163

(5) pts

-

100 % France

 

Part des ventes de produits frais Filières Qualité Carrefour engagées dans une démarche agroécologique 

%

34,3

28,4

6 pts

100 % en 2025

95 %

AR

Taux de pénétration des Filières Qualité Carrefour au sein des produits frais 

%

7

7

-

-

95 %

AR

Nombre de producteurs partenaires

Nbr

50 024

46 013

13 %

50 000
 en 2026

100 %

-

dont nombre de producteurs partenaires en agriculture biologique (accompagnés par le biais d’une contractualisation en filière)

Nbr

6 947

4 997

39 %

-

100 %

 

dont nombre de producteurs partenaires des Filières Qualité Carrefour

Nbr

16 608

16 872

(2) %

-

100 %

-

dont nombre de producteurs partenaires régionaux ou locaux

Nbr

12 340

11 838

4 %

-

100 %

-

dont nombre de producteurs partenaires d’autres démarches collectives

Nbr

16 129

12 306

31 %

-

100 %

-

Assurer la préservation de l’environnement pour les matières sensibles textiles

Part des matières premières textiles naturelles conformes à notre politique TEX responsable (coton, fibres de bois, laine)

%

75,5

52,3

23,3 pts

100 %
 d’ici 2025

100 %

-

  • Coton : part des produits TEX en coton biologiques et dont les producteurs sont rémunérés équitablement

%

36,2

20,6

16 pts

50 %
 d’ici 2027

100 %

-

  • Fibres de bois : part des produits TEX en viscose élaborés à partir de fibres de bois issu de forêts gérées durablement et certifiées FSC (Forest Stewardship Council)

%

97

96,3

0,7 pts

100 %

100 %

-

  • Laine : part des produits TEX en laine issus d’une filière qualité tracée, garantissant le bien-être animal et prévenant la désertification des sols

%

61,8

58,7

3,1 pts

100 %
 d’ici 2027

100 %

-

Limiter les émissions de microplastiques dans la nature

Voir détail des indicateurs liés à la réduction du plastique en section 2.1.2.5.5.2 Indicateurs et performances de la section 2.1.2.5 Economie circulaire. 

 

Commentaire de performances

Carrefour accélère sur le ventes de produits certifiés durables à 6,2 Mds€ en 2024 contre 5,3 Mds€ en 2023 (+18,2 %) . Cette progression s’explique notamment par les travaux menés pour mieux identifier et valoriser les produits certifiés durables de marque nationale en France. En 2024, Carrefour a également reconnu de nouveaux standards garantissant une démarche responsable (i.e. Label Rouge, Bleu Blanc Coeur, par exemple). Les ventes des produits bio sont quant à elles en repli (-1,5 %), à l’image du marché bio en France. 

L’objectif d’atteindre 50 000 producteurs partenaires d’ici 2026 est dépassé en 2024 avec 52 024 partenaires (+13 % Vs 2023). En 2024, le nombre de producteurs partenaires bio connait une forte progression (+39 %) de même que le nombre de producteurs partenaires porteurs d’une autre démarche collective (+3 341).

2.1.2.2.2.3Actions et ressources relatives à la pollution [E2-2]

Le détail des plans d’actions pour atteindre chacune des ambitions définies précédemment est décrit ci-après :

Développement d’une offre de produits bio accessible pour tous
Développer les filières de production bio et accompagner les producteurs

Carrefour s’engage activement pour soutenir le développement des filières bio en France sur ses marques propres, en établissant des partenariats solides avec les producteurs. Une équipe dédiée travaille à sécuriser les producteurs par des contrats de 3 ans, garantissant un volume stable et en tenant compte des contraintes de la production. Carrefour travaille également sur le terrain avec des organisations agricoles locales pour développer des filières d’approvisionnement bio. En 2024, Carrefour a renforcé ses liens en adhérant à sept associations interprofessionnelles bio régionales parmi les 8 présentes sur le territoire national. La même année, Carrefour a travaillé avec 6 947 producteurs bio, contribuant à une augmentation de 39 % par rapport à 2023. Carrefour va au-delà de la réglementation en garantissant des pratiques telles que la non-utilisation des serres chauffées pour la culture des fruits et légumes bio, l’interdiction des traitements post-récolte sur les fruits et légumes français, et l’atteinte du zéro transport aérien pour les produits bio frais.

Développer des gammes bio cohérentes avec les attentes des consommateurs

Carrefour adapte son offre bio pour répondre aux attentes des consommateurs. Depuis 2018, Carrefour a développé une large gamme de fruits et légumes bio d’origine nationale, avec 80 % de ses produits Carrefour Bio fabriqués en France. La gamme s’élargit également à d’autres catégories, notamment les produits d’épicerie, avec la gamme « Carrefour Bio Filière » lancée en 2020. Cette gamme garantit une juste rémunération des producteurs et s’étend à environ 40 produits d’épicerie, comme des pâtes, graines de lin, miel, etc. Carrefour met également un accent particulier sur l’origine régionale des produits, avec un assortiment bio local disponible en Belgique, avec plus de 90 produits d’origine Belge référencés en épicerie bio, ou encore en Pologne, avec un assortiment de plus de 60 références Bio d’origine polonaise.

Promotion de l’agroécologie au travers des Filières Qualité Carrefour

Carrefour s’engage activement à promouvoir l’agroécologie en transformant la production conventionnelle, en s’inspirant du modèle de l’agroécologie. Le Groupe participe au développement des pratiques agroécologiques via son offre FQC, créée en 1992, en collaborant avec ses partenaires pour encourager des pratiques agricoles innovantes. Le plan d’action déployé est le suivant :

Initiatives clés définies pour promouvoir l’agroécologie
Collaboration avec les producteurs

Le Groupe a mis en place des contrats sur 3 à 5 ans le liant aux producteurs partenaires qui mettent en œuvre ces plans de progrès. Carrefour fixe avec chacun un cahier des charges exigeant, incluant les modes de production mais aussi les critères de goût et des obligations en matière de protection de l’environnement. 

Accompagnement et Suivi des Fournisseurs

Pour continuer à développer ces pratiques vertueuses, Carrefour accompagne ses fournisseurs FQC à travers le développement de cultures pilotes et la mise en place de plans de progrès afin d’étendre l’agroécologie au sein de différentes filières. Le Groupe favorise également l’échange de bonnes pratiques sur tout le territoire via des clubs et rencontres de producteurs.

Développement des filières textiles plus responsables

L'industrie textile présente un risque de pollution des eaux et des sols, principalement en raison de l'utilisation intensive de produits chimiques pour cultiver les matières premières comme le coton, traiter les tissus ou encore tanner le cuir. Pour réduire ces impacts, Carrefour promeut des pratiques durables au sein de ses chaînes d’approvisionnement au travers de collaborations avec ses fournisseurs de marques propres, des plans de contrôle rigoureux, et de l’adoption de standards certifiés. 

Carrefour a mis en place des plans d’action spécifiques pour trois matières premières textiles identifiées comme à risque en raison de leur impact environnemental : le coton, la laine et le cuir.

Réduction des émissions de microplastiques

Le plan d’action pour lutter contre les microplastiques repose intégralement sur le plan de réduction des emballages plastiques, car la diminution de l’utilisation et de la production de plastiques est le principal levier de la politique du Groupe pour limiter les microplastiques dans l’environnement. Ce plan d’action est à retrouver dans la section 2.1.2.5.2.3 Actions et ressources lieés à l’utilisation des ressources et à l’économie circulaire.  

Contrôle des substances préoccupantes et extrêmement préoccupantes présentes dans les produits
Amélioration de la composition des produits

Carrefour demande à ses fournisseurs de remplacer les substances extrêmement préoccupantes (SVHC) ainsi que certaines substances préoccupantes (CMR1A et 1B) dans les produits non-alimentaires (droguerie, parfumerie, hygiène) et les emballages, dès que cela est techniquement possible. Des consignes claires sont transmises aux fournisseurs pour guider ces substitutions en conformité avec les exigences réglementaires et les objectifs environnementaux du Groupe.

Mise en place d’un plan de contrôle

Les entités Groupe en charge du développement des produits à marque Carrefour effectuent des contrôles pour identifier la présence ou l’absence de substances préoccupantes, telles que les phtalates. Les efforts se concentrent sur les substances les plus susceptibles de se trouver dans les produits ou les emballages, en priorisant les analyses sur les catégories à plus fort risque.

Gestion des obstacles techniques et conformité réglementaire

Lorsque des obstacles techniques empêchent la suppression immédiate de certaines substances, Carrefour applique les dispositions de la réglementation européenne en vigueur. Les substances concernées sont déclarées dans la base de données SCIP (Substances of Concern In articles as such or in complex objects), conformément aux obligations légales.

Information et transparence pour les consommateurs

Carrefour informe les consommateurs sur la présence éventuelle de substances préoccupantes via son site Internet Carrefour.fr assurant ainsi un accès transparent aux données liées aux produits.

2.1.2.2.3Réduire les pollutions liées à la vente de carburant
2.1.2.2.3.1Politiques et cibles
Politique en matière de pollution [E2-1] 

Carrefour assure un strict respect de la réglementation applicable pour ses stations services dans les différents pays où le Groupe opère, à la fois pour la conception et la maintenance des installations.

En France, les stations-service sont classées en tant qu’ICPE. À ce titre, elles sont soumises à une réglementation stricte visant à protéger l'Environnement. Carrefour a une politique de conception et de maintenance de son réseau de stations-service qui permet au Groupe de respecter ces exigences et, par conséquent, de garantir la durabilité et la sécurité environnementale de ses opérations. La réglementation dédiée aux ICPE et l’inspection de ces installations visent notamment à protéger les différentes composantes de l’environnement (l’eau, l’air, les sols, les paysages…) et préserver la biodiversité. 

Cette politique concerne les sites intégrés de Carrefour France, la France représentant 83 % des émissions de GES liées à la vente de carburant du groupe Carrefour. 

 

Cibles en matière de pollution [E2-3] 

Carrefour France s'engage à réaliser 100 % des contrôles dans les délais requis par la réglementation ICPE et à traiter 100 % des non-conformités majeures dans les délais impartis. Ces objectifs reflètent l'engagement de Carrefour à respecter les normes environnementales et à garantir la sécurité et la durabilité de ses installations.

Tableau 4 : objectifs pour la réduction des pollutions liées à la vente de carburant

Cible

Valeur
 cible

Année
 cible

Périmètre

Valeur de référence

Année de référence

% de contrôles réalisés en France selon la fréquence demandée par ICPE

100 %

Permanent

stations-service exploitées par les
 magasins Carrefour intégrés en France.

100 %

2024

% de non-conformités majeures au sens ICPE traitées en France dans les délais impartis

100 %

Permanent

stations-service exploitées par les
 magasins Carrefour intégrés en France.

100 %

2024

2.1.2.2.3.2Indicateurs et performances

Pollution de l’air, de l’eau et des sols [E2-4]

 

Tableau 5 : suivi des indicateurs clés de performance pour la réduction des pollutions liées à la vente de carburant 

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Émissions de polluants

Émissions atmosphériques par polluant

T

0

Nouveau

-

-

80 %

IT, ES, BR, BE, AR, PO, PL

Émissions dans l’eau par polluant

T

0

Nouveau

-

-

80 %

IT, ES, BR, BE, AR, PO, PL

Émissions dans le sol par polluant

T

0

Nouveau

-

-

80 %

IT, ES, BR, BE, AR, PO, PL

Conformité environnementale et réglementaire

% de contrôles réalisés en France selon la fréquence demandée par ICPE

%

100

Nouveau

 

100 %

100 % en France

-

% de non-conformités majeures au sens ICPE traitées en France dans les délais impartis

%

100

Nouveau

 

100 %

100 % en France

-

 

commentaire de performances

Conformément à la directive CSRD (ESRS E2, exigence E2-4), Carrefour déclare les émissions de polluants émis dans l’air, l’eau et le sol par ses stations-service, en s’appuyant sur l’Annexe II du Règlement E-PRTR (CE n°166/2006). Les stations-service exploitées par Carrefour doivent respecter les réglementations locales et surveiller les émissions de polluants. La déclaration repose sur les principes suivants :

Les pays doivent également remonter le nombre total d’incidents de pollution. Toute donnée sur d’autres polluants listés par le Règlement E-PRTR, ou sur des polluants non listés par ce règlement, doit également être reportée par les pays si elle est jugée significative. Les stations situées hors de l’Union européenne doivent suivre la même méthodologie si des incidents de pollution surviennent.

2.1.2.2.3.3Actions re ressources relatives à la pollution [E2-2]
Mesures clés d’atténuation du risque adoptées par le Groupe

Les mesures d’atténuation des risques permettant de maintenir la qualité des actifs du Groupe sont présentées au chapitre 4 (Mesures d’atténuation des risques pour maintenir la qualité des actifs).

La conformité réglementaire des installations de distribution de carburant est assurée par au sein de chaque pays.

En France, la gestion de la conformité des stations-service Carrefour à la réglementation ICPE est assurée par chaque magasin. Les résultats des contrôles réalisés sont remontés à la Direction technique via un outil d’échange interne appelé « Mondays ». En tant que Direction support, la Direction technique suit ces contrôles et assiste les magasins dans le traitement des éventuelles non-conformités. De plus, la Direction technique a élaboré deux cahiers des charges distincts : l’un pour la construction, et l’autre pour la maintenance et le dépannage des stations-service. Ces documents sont intégrés aux contrats signés avec les entreprises responsables de la conception et de l’entretien du réseau de stations Carrefour. Ils définissent notamment des exigences précises en matière de qualité, de sécurité et de performance.

2.1.2.3Ressources et écosystèmes aquatiques [ESRS E3]

2.1.2.3.1Introduction des enjeux du groupe Carrefour
2.1.2.3.1.1Contexte et enjeux

L’impact de la grande distribution sur la qualité et la consommation d’eau, ainsi que les ressources marines, se situe non seulement au niveau des magasins, mais également tout au long de la chaîne de valeur et plus particulièrement en amont de celle-ci, sur le lieu de production de la marchandise, de plus en plus souvent importée. Les plans d’actions du Groupe couvrent sa stratégie d’approvisionnement afin de prendre en compte les enjeux liés à l’eau et aux ressources marines dans leur intégralité.

L’impact des chaînes d’approvisionnement sur la qualité et la consommation d’eau constitue un enjeu dans le cadre de la responsabilité sociétale du Groupe et un risque à prendre en compte, en particulier dans les pays sujets au stress hydrique ou les pays ayant des normes faibles sur la qualité de l’eau.

Par ailleurs, selon le WWF, 31 % des stocks halieutiques sont surexploités dans le monde. En Méditerranée, ce chiffre grimpe à 93 %. Les activités de pêche illégale et non réglementée contribuent pleinement à ce phénomène : elles pourraient à court terme représenter 26 millions de tonnes de poissons par an, soit plus de 30 % de la pêche mondiale. Développer et agir pour une pêche plus responsable est donc un des enjeux majeurs pour la conservation des milieux aquatiques et marins. C’est pour cela que Carrefour a développé une politique de pêche durable pour ses approvisionnements.

 

2.1.2.3.1.2Impacts, risques et opportunités

L’ensemble des IROs sont présentés dans le tableau ci-dessous. L’identification de ces IROs est décrite dans la section 2.1.1 Informations Générales. 

Tableau 1 : liste des impacts, risques et opportunités matériels liés aux ressources et écosystèmes aquatiques

Section du rapport

politique

Nom de l’IRO

Définition de l’IRO

Type

Zone chaîne de valeur

Horizon de temps

Limiter la consommation d'eau liée aux produits vendus

Promouvoir et développer une agriculture durable

Lutter contre la déforestation

Consommation d'eau au niveau des zones de production en situation de stress hydrique

La production et la transformation des produits vendus en magasin consomment de l'eau dans des zones en déficit, aggravant l'épuisement des nappes phréatiques, ce qui peut entraîner des ruptures de disponibilité en période de sécheresse, impactant l'environnement et les populations.

Impact

Amont

Long terme

Promouvoir une pêche et une aquaculture responsable

Promouvoir une pêche et une aquaculture responsable

Pratiques de pêches destructrices des habitats, de la faune et de la flore

Les approvisionnements en produits de la mer comportent des risques de pratique de pêche pouvant affecter les éco-systèmes, de nature à dégrader la faune, la flore et les habitats naturels (ex : pêche électrique, capture accessoires, etc.)

Impact

Amont

Long terme

Promouvoir une pêche et une aquaculture responsable

Promouvoir une pêche et une aquaculture responsable

Ruptures d'approvision-nement ou baisse de disponibilité de certains produits en lien avec la raréfaction des ressources marines

Le Groupe peut faire face à des ruptures d'approvisionnement en raison de la raréfaction et du non-renouvellement des ressources marines, entraînant une diminution de la disponibilité des produits en magasin et une augmentation des prix d'achat pour le Groupe.

Risque

Amont

Long terme

Promouvoir une pêche et une aquaculture responsable

Promouvoir une pêche et une aquaculture responsable

Mise en cause de Carrefour pour la vente de produits de la mer issus de pratiques de pêche non durables

Le Groupe peut être mis en cause pour la vente de produits de la mer et de l'aquaculture ayant un impact négatif sur l'environnement et la biodiversité (ex : pêche sur des stocks en mauvais état). Cela peut avoir des retombées négatives sur l'image de marque et la réputation du Groupe.

Risque

Amont

Court terme

 

Carrefour a étudié ses impacts sur l’eau en appliquant la méthodologie SBTN, en croisant plusieurs types de données pour établir une priorisation des zones à risque. L’analyse a intégré la localisation des pressions exercées par l’activité du Groupe, notamment à travers les données de consommation d’eau liées aux matières premières, avec le niveau de vulnérabilité écologique, évalué par des indicateurs de stress hydrique. Ce croisement a permis d’identifier les régions où le risque d’épuisement des ressources en eau est le plus élevé et d’y attribuer un niveau de priorité pour l’action. Ce travail a été mené sur les 15 matières premières prioritaires définies par Carrefour lors de son premier exercice d’empreinte biodiversité, réalisé sur l’ensemble de ses activités et de sa chaîne de valeur. Plus de détails sur le travail effectué via SBTN sur la biodiversité, comprenant la pression sur l’eau, est à retrouver dans la section 2.1.2.4 Biodiversité et écosystèmes (ESRS E4)

2.1.2.3.1.3Parties prenantes, standards et réglementations

Type de parties prenantes

Rôle

Type 
de dialogue

Exemple de parties prenantes

politiquesconcernées

Certificateurs

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Dialogue one to one régulier

MSC, ASC, Bureau Veritas

Promouvoir une pêche et une aquaculture responsable

Associations et ONG

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Dialogue one to one régulier

WWF, Ethic Ocean

Promouvoir une pêche et une aquaculture responsable

Associations et ONG

Définition de méthodologies et de cadres de référence

Concertations et consultations ponctuelles

ISSF (International Seafood Sustainability Foundation)

Promouvoir une pêche et une aquaculture responsable

Coalitions d’entreprises

Définition de stratégies sectorielles/nationales

Dialogue one to one régulier

GTA (Global Tuna Alliance)

Promouvoir une pêche et une aquaculture responsable

Experts scientifiques et consultants

Définition de méthodologies et de cadres de référence

Groupe de travail

CIRAD

Limiter la consommation d’eau liée aux produits vendus

Fournisseurs

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Concertations et consultations ponctuelles

CIRAD + fournisseurs FQC

Limiter la consommation d’eau liée aux produits vendus

Experts scientifiques et consultants

Définition de méthodologies et de cadres de référence

Groupe de travail

Université de Valence

Limiter la consommation d’eau liée aux produits vendus

 

Standards et réglementations
2.1.2.3.1.4Gouvernance

La mise en œuvre des politiques décrites dans ce chapitre est supervisée au plus haut niveau par le Directeur marchandises du Groupe, en collaboration avec les Directions concernées au sein du Groupe. Les informations relatives à la gouvernance générale de la RSE sont détaillées en section 2.1.1 Informations générales. 

2.1.2.3.2Limiter la consommation d’eau liée aux produits vendus
2.1.2.3.2.1Politiques et cibles
Politique en matière de ressources hydriques [E3-1] 

Afin de prévenir les impacts et risques liés à l’usage de l’eau pour la production des produits vendus, Carrefour a choisi de développer différentes solutions qui améliorent la résilience des systèmes de production pour toutes les géographies. Cette approche permet de traiter toutes les zones, y compris celles en situation de stress hydrique. Cette politique est axée sur la promotion d’un usage de l’eau responsable avec l’ambition de réduire la consommation et les impacts sur l’eau en amont de ses opérations. La politique du Groupe s’articule autour des ambitions suivantes :

 

Cibles en matière de ressources hydriques  [E3-3] 

Tableau 2 : cibles pour limiter la consommation d’eau liée aux produits

Cible

Valeur
 cible

Année
 cible

Valeur
 de référence

Année
 de référence

Promouvoir une consommation et une agriculture durables

Les cibles concernant la promotion d’une consommation et d’une agriculture durables sont détaillées dans la section 2.1.2.2.2.1 Politiques et cibles de l’ESRS E2 Pollution. 

Matières premières avec un risque de déforestation

Les cibles concernant les matières premières avec un risque de déforestation sont détaillées dans la section 2.1.2.4.3.1 Politiques et cibles de l’ESRS E4 Biodiversité et écosystèmes. 

 

2.1.2.3.2.2Indicateurs et performance

Consommation d’eau [E3-4] 

Tableau 3 : suivi des indicateurs clés de performances pour limiter la consommation d’eau liée aux produits

Indicateur

N

N-1

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Promouvoir une consommation et une agriculture durables

Les indicateurs concernant la promotion d’une consommation et d’une agriculture durables sont détaillés dans la section 2.1.2.2.2.2 Indicateurs et performances de l’ESRS E2 Pollution. 

Matières premières avec un risque de déforestation

Les indicateurs concernant les matières premières avec un risque de déforestation sont détaillés dans la section 2.1.2.4.3.2 Indicateurs et performances de l’ESRS E4 Biodiversité et écosystèmes. 

 

2.1.2.3.2.3Actions et ressources relatives aux ressources hydriques [E3-2]
Accompagnement des fournisseurs FQC dans la gestion de l’eau

Carrefour travaille en étroite collaboration avec ses fournisseurs FQC pour améliorer leur gestion de l’eau. L’accompagnement des FQC par le Groupe est détaillé dans la section 2.1.2.2.2.3 Actions et ressources relatives à la pollution (ESRS E2, Pollution). 

Dans ses FQC végétales, des exigences spécifiques ont été établies par Carrefour pour favoriser un usage responsable de l’eau. Les fournisseurs FQC doivent procéder à des analyses des risques des eaux d’irrigation et doivent être en mesure d’identifier et de prévenir les risques de pollution environnementale, les risques de perte de la ressource en eau, les risques de contamination divers (chimiques, organiques, etc.). Les fournisseurs FQC procèdent aussi à des analyses physico-chimiques et microbiologiques des eaux d’irrigation et de traitement avec des critères qui dépendent des risques.

Afin d’optimiser les quantités d’eau utilisées par l’irrigation, les cahiers des charges FQC incluent des critères supplémentaires comme le suivi de la consommation d’eau d’irrigation, la mise en place d’un plan d’irrigation, l’utilisation d’outils d’aide à la décision afin d’adapter les quantités d’eau apportées (sondes, capteurs d’humidité, stations météo…), l’utilisation de matériels optimisant l’eau (micro-irrigation, goutte à goutte…), la formation des employés aux outils et aux enjeux, promouvoir l’utilisation de ressources alternatives (eau de pluie, réutilisation d’eau usée traitée…). Par ailleurs, l’irrigation gravitaire est interdite. Si l’un des fournisseurs utilise de ce type d’irrigation, un plan de progrès est mis en place pour changer de pratique.

De manière générale, pour la production agricole, l’accent est mis sur l’évaluation des conditions locales et des ressources disponibles. En complément des autres actions pour une agriculture plus raisonnée, un focus est notamment mis sur les consommations et la qualité de l’eau :

Projet pilote en Espagne

En Espagne, un des pays du Groupe identifié comme étant le plus sensible aux enjeux de l’eau, un plan d’action pilote est en cours de déploiement. Ce pilote permettra d’accompagner le Groupe dans une méthodologie plus globale sur les enjeux de l’eau. Ce plan d’action inclut la réalisation d’une cartographie des risques des fournisseurs FQC, la formation de l’ensemble des fournisseurs de marques Carrefour, et la rédaction d’un recueil de bonnes pratiques permettant des économies d’eau.

Engagement international et collaboration

Dans le cadre de la COP21, Carrefour s’est engagé dans une alliance commerciale pour l’eau et le changement climatique visant à assurer une gestion durable des ressources en eau. 32 entreprises engagées dans l’Alliance ont veillé à ce que cette question soit reflétée dans un accord mondial sur le climat. L’Alliance est soutenue par les pouvoirs publics et co-dirigée par le CDP, le Pacte mondial des Nations Unies (UNGC) et le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (WBCSD). L’Alliance a trois niveaux d’ambition :

Investissement responsable via Carrefour Banque

Carrefour Banque a lancé en juin 2017 une nouvelle unité de compte dans le contrat d’assurance vie Carrefour Horizons. Celui-ci permet aux clients d’épargner dans l’unité de compte BNPP Aqua et d’investir dans des entreprises actives sur toute la chaîne de valeur de l’eau (technologies de traitement et d’assainissement de l’eau, installation, entretien et rénovation des réseaux d’adduction d’eau).

2.1.2.3.3Promouvoir une pêche et une aquaculture responsable
2.1.2.3.3.1Politiques et cibles
Politique en matière de ressources marines [E3-1] 

La démarche de Carrefour vise à réduire l’impact de la pêche et de l’aquaculture sur les ressources halieutiques. La politique du Groupe est définie par les axes suivants : 

La politique « Pêche Durable » et les règles d’achat s’appliquent à tous les achats de produits bruts ou peu transformés contenant au moins 50 % de produits aquatiques (sauvage ou d’élevage), à marque de Carrefour (rayons frais, surgelé et conserve) ou de marques nationales. 

 

Cibles en matière de ressources marines [E3-3] 

Tableau 4 : cibles pour la pêche et l’aquaculture responsables

Cible

Unité

Valeur Cible

Année cible

Valeur de référence

Année de référence

Part des ventes de produits de la pêche et de l’aquaculture, produits contrôlés et marques nationales, issues d’une démarche responsable (1) (en %)

% (en CA)

50 %

2025

35 %

2021

  • Pêche responsable : pêche qui privilégie les espèces abondantes en utilisant des techniques de pêche les moins impactantes sur les écosystèmes tout en soutenant la pêche locale.

Méthodologie :

La cible est volontaire et fixée de façon à : 

 

2.1.2.3.3.2Indicateurs et performances

Tableau 5 : suivi des indicateurs clés de performance pour la pêche et l’aquaculture responsables

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Chiffre d’affaires issu de produits conformes à notre politique pêche durable – hors produits bio et Filières Qualité Carrefour (en milliard d’euros)

Mds€

775

707

9,6 %

-

100 %

-

Part des ventes de produits de la pêche et de l’aquaculture, produits contrôlés et marques nationales, issues d’une démarche responsable (en %)

%

35,2

57,1

(21,8) pts

50 % en 2025

98 %

AR national brand

dont part des ventes de produits de la pêche et de l’aquaculture, produits contrôlés uniquement, issues d’une démarche responsable (en %)

%

49,7

60,9

(11,3) pts

50 % en 2025

100 %

 

 

Commentaires de performances

Les ventes des produits issus de la pêche et de l’aquaculture sont en progression au niveau du Groupe. Leur pourcentage dans le total des ventes de produits de la mer est cependant en recul. En effet, Carrefour élargi son périmètre de reporting en 2024 à l’Espagne ainsi qu’aux entités Atacadao et Sams au Brésil où la part de produits de la mer issus d’une démarche responsable sont en deçà des attentes (10 % en Espagne, 18 % au Brésil) dans un contexte de marché moins mature.

2.1.2.3.3.3Actions et ressources relatives aux ressources marines [E3-2]

Les plans d’action ci-après sont mis en œuvre en continu par le groupe Carrefour pour assurer le maintien et la progression des indicateurs de performance du groupe en matière de pêche durable.

Déploiement de Filières Qualité Carrefour

Afin de garantir une offre de produits issus d’une pêche et d’une aquaculture toujours plus responsable, Carrefour s’appuie sur le développement de ses FQC, sélectionnées et tracées jusqu’au bateau et/ou bassin d’élevage. Ces filières permettent de développer des cahiers des charges plus exigeants en partenariat avec les fournisseurs. L’application des cahiers des charges est contrôlée par des organismes de contrôle tiers.

Prise en compte de la durabilité des espèces dans les décisions commerciales
Exclusion des espèces les plus menacées dans l’ensemble du Groupe

Au sein des règles d’achat appliquées par l’ensemble des acheteurs du Groupe, Carrefour exclut les espèces des annexes I et II de la Convention CITES. Ces listes intègrent par exemple certains requins, l’anguille d’Europe ou l’esturgeon d’Europe occidentale (sauvage).

Analyse de la durabilité des espèces commercialisées

En complément de ce travail au niveau du Groupe, Carrefour analyse la durabilité des espèces commercialisées en pays pour orienter ses achats. Une liste classant les principaux approvisionnements non certifiés en fonction de leur niveau de durabilité (état du stock, impact des engins de pêche) via un système de couleur est ainsi élaborée et mise à disposition des différents pays du Groupe. Sur cette base, ceux-ci peuvent orienter leurs achats vers des espèces abondantes, et au contraire, suspendre d’autres approvisionnements. Ainsi, Carrefour France, a suspendu progressivement plusieurs espèces sensibles comme par exemple : empereur, lingue bleue, requin (sauf petites roussettes), esturgeon sauvage, mostelle, grenadier, sabre, brosme, anguille, dorade rose, pocheteau et thon rouge (le thon rouge pêché par petit bateau (< 16 m) avec ligne à main, canne, palangre (ou madrague en Méditerranée) est autorisé au rayon marée).

Utilisation du label MSC

Carrefour reconnaît le label MSC pour garantir que les produits de la mer soient issus d’une pêche plus durable. En effet, en complément des autres axes de sa politique (ex. : suspension d’espèces ou choix de certaines techniques de pêche), ce label permet de garantir l’état des stocks dont sont issus les produits de la mer, un impact maîtrisé de la pêcherie sur l’environnement et la bonne gestion des pêcheries (documentation des captures, traçabilité notamment). Il est utilisé dans tous les pays du Groupe. 

Politique dédiée pour certaines espèces

En fonction de cette analyse des différentes espèces, des risques associés et des volumes concernés Carrefour construit une politique d’approvisionnement spécifique pour certaines espèces, appliquée à tous les pays du Groupe. C’est notamment le cas sur le thon en conserve.

Pratiques de pêche moins impactantes

Carrefour construit sa politique d’achat au regard de la durabilité des pratiques de pêche. Ainsi, le Groupe exclut certaines techniques de pêche pour certains de ses approvisionnements. Le Groupe interdit notamment pour les produits à sa marque : la pêche électrique, la pêche de grand fond via l’exclusion de certaines espèces dites de grand fond, ainsi que la pêche à la palangre et au filet maillant pour le thon en conserve.

Certaines techniques de pêche font également l’objet de limitations alors que d’autres sont encouragées, car plus sélectives. Ainsi, au rayon conserve, le Groupe limite la pêche sur DCP (Dispositif de Concentration de Poisson) pour le thon en conserve et développe la pêche sans DCP et la pêche à la canne. De plus, au rayon marée en France, la mise en place d’une démarche « Produits d’exceptions » (qui s’accompagne d’une démarche de pêche locale) a permis de promouvoir la pêche artisanale, en identifiant sur le rayon des produits issus de petite pêche côtière, respectant une fiche technique spécifique (type de bateau, durée de pêche et fraîcheur du produit). Pour les produits « Produits d’exceptions », le chiffre d’affaires de 2024 s’élève à 2,7 millions d’euros. Les magasins Carrefour proposent environ une trentaine de références disponibles sur leur cadencier de commande, avec Monaco, Antibes, Montesson et Nice TNL en tant que principaux magasins leaders.

Pratiques d’aquaculture plus responsables

Carrefour travaille étroitement avec ses producteurs et les acteurs de la filière afin de développer une aquaculture plus responsable en sélectionnant les élevages aux bonnes pratiques. C’est à ce titre que Carrefour :

Des actions sont mises en place pour diminuer la part des aliments de poissons d’élevage issue de la pêche minotière, celle-ci constituant près de 20 % de la capture marine sauvage dans le monde.

Carrefour est membre de l’initiative pour la durabilité de l’alimentation aquacole, animée par Earthworm Foundation. Ce groupe de travail pre-concurrentiel définit des objectifs collectifs sur la durabilité de l’alimentation aquacole en rassemblant plusieurs entreprises liées au secteur aquacole (distributeurs, grossistes, industriels, éleveurs, fournisseurs d’alimentation animale, etc.). Ces objectifs visent à limiter l’impact écologique et social des ingrédients aquacoles, notamment en réduisant l’utilisation de farines et huiles de poissons issues de la pêche minotière (grâce à l’intégration de coproduits de mareyage, d’huiles d’algues ou de farines d’insectes), en améliorant la responsabilité des pêcheries, en s’assurant que le soja ne soit pas issu de la déforestation ni de la conversion.

Vigilance sur les pratiques tout au long de notre chaîne d’approvisionnement
Étapes sensibles de la chaîne d’approvisionnement

Carrefour identifie progressivement des filières sensibles par pays ou région au regard des Droits de l’Homme, nécessitant des mesures de réduction des risques. Dans ce cadre, Carrefour a identifié certaines étapes de la production des produits de la mer, en amont de ses fournisseurs comme plus sensible du point de vue des Droits de l’Homme. Dans ce cas, Carrefour met en place des audits dédiés ou des mesures permettant de réduire ces risques, notamment :

 

2.1.2.4Biodiversité et écosystèmes [ESRS E4]

2.1.2.4.1Introduction des enjeux du groupe Carrefour
2.1.2.4.1.1Contexte et enjeux

La biodiversité, dont la préservation est essentielle pour le secteur agricole et alimentaire, connaît un déclin global qassocié à cinq principales causes, auxquelles les filières alimentaires contribuent :

La grande distribution contribue à la perte de biodiversité via la fabrication, l’usage et la fin de vie des produits qu’elle commercialise.

 Carrefour agit ainsi pour la préservation de la biodiversité à la fois au niveau de ses activités et opérations (voir section 2.1.2.4.2 Réduire l’impact des opérations sur la biodiversité) mais aussi en amont, tout au long des chaînes d’approvisionnement, en partenariat avec ses fournisseurs (voir section 2.1.2.4.3 Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité). Pour cela, le Groupe cherche à promouvoir des pratiques agricoles plus durables, biologiques ou agroécologiques, à soutenir des pratiques de pêche durable, et à adopter des politiques de lutte contre la déforestation pour ses chaînes d’approvisionnement.

2.1.2.4.1.2Impacts, risques et opportunités

L’ensemble des IROs sont présentés dans le tableau ci-dessous. L’identification de ces IROs est décrite dans la section 2.1.1 Informations générales. 

Tableau 1 : liste des impacts, risques et opportunités matériels liés à la biodiversité

Section du rapport

politiques

Nom de l’IRO

Définition de l’IRO

Type

Zone chaîne 
de valeur

Horizon 
de temps

Réduire l'impact des opérations sur la biodiversité

Gérer de manière durable l’implantation des sites

Artificialisation des sols pour le développement immobilier (magasins, stations services)

La construction de magasins, parkings et stations services peut générer la destruction d'habitats naturels, ou de surfaces agricoles et impacter la biodiversité locale (faune et flore).

Impact

Opérations

Franchises

Moyen terme

Réduire l'impact des opérations sur la biodiversité

Gérer de manière durable l’implantation des sites

Réglementations limitant l'artificialisation des sols pour les sites

Le Groupe peut être limité dans sa capacité à modifier ou créer de nouveaux sites en raison de la non-obtention des autorisations nécessaires, liée aux réglementations visant à limiter l'artificialisation des sols.

Risque

Opérations

Moyen terme

Réduire l'impact de la chaine de valeur sur la biodiversité

Lutter contre la déforestation

Promouvoir une pêche et une aquaculture responsable

Développer des filières textiles durables

Déforestation et conversion d'écosystèmes liées à l'approvision-nement en matières premières

La production de matières premières, utilisées dans les produits vendus, comme le cacao et l’huile de palme peut entraîner de la déforestation, de la perte de biodiversité, des émissions de CO2 et peut impacter les populations autochtones.

Impact

Amont

Long terme

Réduire l'impact de la chaine de valeur sur la biodiversité

Lutter contre la déforestation

Risques liés à la déforestation dans la chaîne d'approvision-nement

Les fournisseurs peuvent faire face à des surcoûts pour se conformer aux exigences environnementales liées à la lutte contre la déforestation (traçabilité, audits, surveillance). Par ailleurs, Carrefour risque d’être mis en cause pour l’utilisation de matières premières issues de la déforestation, ce qui pourrait entraîner une non-conformité réglementaire et nuire à l’image et à la réputation du Groupe.

Risque

Amont

Long terme

Réduire l'impact de la chaine de valeur sur la biodiversité

Lutter contre la déforestation

Promouvoir une pêche et une aquaculture responsable

Développer des filières textiles durables

Impacts liés à la perte de biodiversité et la dépendance aux écosystèmes

Consolidation d’autres enjeux : E1 – Changement climatique (tous les enjeux) / E2 – Pollutions / E3 – Eau et ressources marines / E4 – biodiversité (Déforestation et changement d’affectation des sols et exploitation & état des espèces) / E5 – Eco-conception et circularité des ressources

Impact

Risque

Toutes

Court et long terme

 

L’enjeu « perte de biodiversité et dépendance aux écosystèmes » étant une consolidation des enjeux déjà présentés dans les autres ESRS environnementaux, les impacts et risques matériels relatifs à cet enjeu sont traités directement dans les autres chapitres en lien avec le changement climatique (ESRS E1), la pollution (ESRS E2), l’eau et les ressources marines (ESRS E3) et l’économie circulaire (ESRS E5).

Analyse des impacts et dépendances potentiels du groupe Carrefour à la biodiversité

Le Groupe avait déjà réalisé en 2022 une cartographie des impacts et dépendances potentiels à la nature, de ses activités tout au long de sa chaîne de valeur et le niveau de priorisation associé (voir Figure 1 : cartographie et priorisation des impacts potentiels de l’activité de Carrefour sur la biodiversité et Figure 2 : cartographie et priorisation des dépendances potentielles de l’activité de Carrefour en lien avec la biodiversité). La première cartographie illustre le lien entre les activités du Groupe et chacun des cinq principaux facteurs de perte de biodiversité recensés par l’IPBES (Intergovernmental Science‑Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) : l’essentiel des impacts potentiels a lieu en amont ou en aval des opérations directes de Carrefour. Ces cartographies présentent des impacts et dépendances “bruts”, qui sont basées sur des bibliographies et des données génériques et non des données d’activités. Elles permettent de faire une première analyse des impacts et dépendances potentiels du groupe, qui ont permis de confirmer l’orientation des politiques du Groupe vers l’amont de la chaîne de valeur. Les politiques et plans d’actions pour réduire ces impacts amont potentiels sont décrites dans la section 2.1.2.4.3 Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité. 

 

Figure 1 : cartographie et priorisation des impacts potentiels de l’activité de carrefour sur la biodiversité
CFR2024_URD_FR_I003_HD.jpg
Figure 2 : Cartographie et priorisation des dépendances potentielles de l’ativité de Carrefour en lien avec la biodiversité

La seconde cartographie fait le lien entre les activités du Groupe et leur dépendance potentielle à chacun des trois types de services écosystémiques : les services d’approvisionnement, les services de support et les services de régulation. Ce sont également la production agricole et la transformation des produits qui dépendent potentiellement le plus en amont des services écosystémiques, et sont donc traités prioritairement dans les politiques et plans d’actions cités.

CFR2024_URD_FR_I002_HD.jpg

 

Ces deux cartographies confirment les grands enjeux (impacts et dépendances) déjà identifiés par le Groupe en matière de biodiversité à travers le dialogue parties prenantes. Il confirme également la pertinence scientifique du plan d’action construit par le groupe en matière de biodiversité : les impacts et dépendances potentiels prépondérants identifiés par ces analyses sont tous couverts par le plan d’action structuré au sein du Groupe.

Calcul de l’empreinte biodiversité du Groupe

Pour mieux appréhender ses impacts sur la biodiversité, le Groupe a réalisé son empreinte biodiversité pour la première fois en 2022, en utilisant l’outil Corporate Biodiversity Footprint (CBF). Cet outil permet d’illustrer comment les activités du Groupe contribuent aux principaux facteurs(16) de perte de biodiversité recensés par l’IPBES. Le CBF fournit une valeur d’impact en km2.MSA.an (la métrique utilisée pour évaluer les impacts sur la biodiversité) pour chaque type de pression exercée par une entreprise, ce qui permet de caractériser les impacts et leur poids relatif dans la chaîne de valeur.

En 2024, le Groupe a actualisé son empreinte en s’appuyant sur les données de 2023, et en utilisant le même outil. Les grands enseignements sont présentés ci-dessous :

Figure 3 : représentation de l’empreinte biodiversité du Groupe par pays et par type de pression
CFR2024_URD_FR_I025_HD.jpg

 

Analyse approfondie des impacts des matières premières sur la biodiversité

La majorité des impacts potentiels et calculés provenant principalement de la production des produits alimentaires vendus, Carrefour a approfondi ses travaux en analysant les impacts d’une quinzaine de matières premières(17) sur l’ensemble de leur chaîne de valeur en France. Ces travaux s’inscrivent dans le cadre de l’engagement de Carrefour au programme Sciences Based Target for Nature (SBTn), ayant pour objectif d’accompagner les entreprises dans la définition d’objectifs ambitieux et basés sur la science en matière de climat et de protection de la nature. Certaines matières premières sont qualifiées de « sensibles » compte tenu de leurs impacts socio-environnementaux potentiels et du poids relatif dans l’activité.

Il est à noter que les modèles utilisés pour ce calcul d’empreinte se fondent sur des données génériques à ce stade et ne prennent pas en compte les plans d’action mis en œuvre par le Groupe pour réduire les risques de déforestation par exemple.

Les résultats de cette étude mettent notamment en exergue 5 matières à fort impact sur la déforestation et le changement d’affectation des sols.

Figure 4 : priorisation des impacts biodiversité des matières premières vendues par carrefour en france
CFR2024_URD_FR_I004_HD.jpg

 

Le niveau de priorisation obtenu a permis à Carrefour de travailler sur les matières premières les plus sensibles pour la biodiversité. Cette analyse confirme les choix faits par le Groupe dans la définition de ses plans d’action.

 

2.1.2.4.1.3Parties prenantes, standards et réglementations

Type de parties prenantes

Rôle

Type 
de dialogue

Exemple de parties prenantes

politiques concernées

Experts scientifiques et consultants

Définition de la politique du Groupe

Partenariats

ICare

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Réduire l’impact des opérations sur la biodiversité

Experts scientifiques et consultants

Définition de la politique du Groupe

Partenariats

Bureau Veritas

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Organisations scientifiques et standards de références

Définition de méthodologies et de cadres de référence

Concertations et consultations ponctuelles

Sciences Based Targets, Task Force for Nature

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Réduire l’impact des opérations sur la biodiversité

Experts scientifiques et consultants

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Groupe de travail

Comités d’experts sur la déforestation au Brésil

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Initiatives multi-acteurs

Évaluation des performances et benchmark

Partenariats

Consumer Goods Forum

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Associations et ONG

Définition des cibles du Groupe

Partenariats

WWF

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Réduire l’impact des opérations sur la biodiversité

Initiatives multi-acteurs

Définition de stratégies sectorielles/nationales

Rencontres mensuelles/bimensuelles, etc.

Consumer Goods Forum, Lab Capital Naturel, Act for Nature International, Race to Zero

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Associations et ONG

Déploiement de projets terrain

Concertations et consultations ponctuelles

IDH au Brésil

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Fournisseurs

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Rencontres mensuelles/bimensuelles, etc.

Producteurs partenaires

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Pouvoirs publics

Définition de stratégies sectorielles/nationales

Concertations et consultations ponctuelles

Manifeste Soja (France), SNDI (France), Manifeste Cacao (France)

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Certificateurs

Définition de méthodologies et de cadres de référence

Dialogue one to one régulier

RTRS, RSPO, PEFC, FSC, MSC, Max Havelaar

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Initiatives multi-acteurs

Définition de la politique du Groupe

Groupe de travail

Réunions multi-acteurs (consommateurs, fournisseurs, gouvernements, investisseurs, experts, etc.)

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Syndicats

Évaluation des performances et benchmark

Concertations et consultations ponctuelles

CSE, Comité d’information et de Concertation Européen

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Associations et ONG

Évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions

Dialogue one to one régulier

Mighty Earth, Canopée

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Fournisseurs

Évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions

Concertations et consultations ponctuelles

Worker Voice, Elevate

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Associations et ONG

Évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions

Dialogue one to one régulier

Réseau Action Climat, Greenpeace

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Organisations scientifiques et standards de références

Évaluation des performances et benchmark

Concertations et consultations ponctuelles

Carbone Disclosure Project

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Investisseurs individuels et coalitions

Évaluation des performances et benchmark

Concertations et consultations ponctuelles

Forum pour l’investissement responsable (FIR), FAIRR

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Certificateurs

Évaluation des performances et benchmark

Concertations et consultations ponctuelles

AMF, Organisme Tiers Indépendant de vérification

Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité

Réduire l’impact des opérations sur la biodiversité

 

Standards et réglementations

Si la cartographie des impacts biodiversité sur les différentes matières premières prioritaires a été réalisée selon les critères et recommandations du SBTN, le Groupe s’engage auprès de différentes initiatives, coalitions, certifications et partenariats au travers de ses plans d’action spécifiques pour chacune des matières premières prioritaires pour la déforestation et le changement d’affectation des sols, voir Tableau 2 : Initiatives, coalitions, certifications et partenariats auprès desquels est engagé Carrefour par matière première prioritaire.

Tableau 2 : initiatives, coalitions(18), certifications et partenariats auprès desquels est engagé Carrefour par matière première prioritaire

Huile de palme

  • Palm oil Coalition of Action Consumer Goods Forum (CGF)
  • Round Table on Sustainable Palm Oil (RSPO)
  • Palm Oil Transparency Coalition (POTC)

Soja

  • Coalition Soja du Consumer Goods Forum (CGF)
  • Stratégie Nationale de lutte contre la Déforestation Importée (SNDI)
  • Table ronde sur le soja responsable (RTRS)
  • Moratoire amazonien sur le soja soutenu depuis sa création en 2006 Grupo de Trabalho da Soja (GTS) 
    et Grupo de Trabalho do Cerrado (GTC)
  • Groupe de soutien au Manifeste du Cerrado (SoS Cerrado Manifesto) Soy Transparency Coalition (STC)

Bois/papier (produits, emballages, fibres)

  • Coalition Bois, Papier et Emballages du Consumer Goods Forum (CGF)
  • Forest Stewardship Council (FSC)

Bœuf brésilien

  • Coalition Bœuf du Consumer Goods Forum (CGF)
  • Stratégie Nationale de lutte contre la Déforestation Importée (SNDI)
  • Collaboration for Forests and Agriculture (CFA) : initiative issue d’une collaboration entre le World Wildlife Fund (WWF®), The Nature Conservancy (TNC) et la National Wildlife Federation (NWF) et financée par le Gordon & Fondation Betty Moore. Au sein du CFA, Carrefour Brésil participe à l’application du CFA Operational Guidance, qui permet d’aider les entreprises à mettre en œuvre les engagements de déforestation et de libre conversion (DCF) pour le bœuf et le soja dans les biomes de l’Amazonie, du Cerrado et du Chaco
  • Groupe de travail sur le bétail durable (GTPS) depuis sa création en 2007
  • Grupo de Travail des Fournisseurs Indirects (GTFI) depuis 2017
  • Brazil Climate, Forests, and Agriculture Coalition
  • Cerrado Protocol Coalition 
  • Beef on track Protocol 
  • Brazilian Business Council for Sustainable Development (CEBDS)

Cacao

  • Retailer Cocoa Collaboration (RCC)
  • Initiative Française pour un Cacao Durable (IFCD)

 

2.1.2.4.1.4Gouvernance

La mise en œuvre des politiques décrites dans ce chapitre est supervisée au plus haut niveau par la Directrice de l’engagement, le Directeur marchandises, le Secrétaire Général du Groupe et le Directeur Expansion Groupe et France, en collaboration avec les Directions concernées au sein du Groupe. Les informations relatives à la gouvernance générale de la RSE sont détaillées en section 2.1.1 Informations générales. 

2.1.2.4.2Réduire l’impact des opérations sur la biodiversité
2.1.2.4.2.1Politiques et cibles
Politique relatives à la biodiversité et aux écosystèmes  [E4-2] 

Carrefour a pour ambition de minimiser l’impact de ses sites sur la biodiversité en intégrant des pratiques durables dans l’aménagement et la gestion de ses sites.

Pour limiter l’impact sur la biodiversité, il est nécessaire de réduire les pressions exercées sur celle-ci, à savoir le changement d’usage des sols, l’occupation des sols, la pollution, l’utilisation de l’eau et le changement climatique. La politique de Carrefour repose ainsi sur quatre leviers visant à répondre à ces différentes pressions.

 

Cibles liées  à la biodiversité et aux écosystèmes [E4-4] 

Tableau 3 : Cibles pour la réduction de l’impact des opérations sur la biodiversité

Cible

Valeur
 cible

Année 
cible

Valeur de référence

Année de référence

Périmètre

Améliorer l’efficacité énergétique des sites

Les cibles concernant l’efficacité énergétique des sites sont détaillées dans la section 2.1.2.1.2.2 Plan de transition pour l’atténuation du changement climatique (ESRS E1 Changement climatique). 

Optimiser la gestion de ses déchets

Les cibles concernant la gestion des déchets sont détaillées dans la section 2.1.2.5.2.1 Politiques et cibles (ESRS E5 Economie circulaire). 

Diminuer le gaspillage alimentaire

Les cibles concernant le gaspillage alimentaire sont détaillées dans la section 2.1.2.5.3.1 Politiques et cibles (ESRS E5 Economie circulaire). 

 

2.1.2.4.2.2Indicateurs et performances

Indicateurs d’impact concernant l’altération de la biodiversité et des écosystèmes  [E4-5] 

Tableau 4 : suivi des indicateurs clés de performance pour la réduction de l’impact des opérations sur la biodiversité 

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Taux de couverture

Exclusions

Gérer de manière durable l’implantation des sites

Nombre de sites possédés, loués ou gérés dans ou à proximité d’aires protégées ou de zones clés pour la biodiversité qui ont une incidence négative sur l’entreprise.

Nbr

3 041

Nouveau

100 %

-

Superficie des sites possédés, loués ou gérés dans ou à proximité d’aires protégées ou de zones clés de biodiversité que l’entreprise affecte négativement

ha

1 764

Nouveau

-

100 %

-

Améliorer l’efficacité énergétique des sites

Voir détail des indicateurs liés à l’efficacité énergétique des sites en section 2.1.2.1.2.3 Indicateurs et performances (ESRS E1 Changement climatique). 

Optimiser la gestion de ses déchets

Voir détail des indicateurs liés aux déchets en section 2.1.2.5.2.2 Indicateurs et performances et 2.1.2.5.3.2 Indicateurs et performances (ESRS E5 Economie circulaire) 

Diminuer le gaspillage alimentaire

Voir détail des indicateurs liés au gaspillage alimentaire en section 2.1.2.5.3.2 Indicateurs et performances (ESRS E5 Economie circulaire).  

Réduire la consommation d’eau des sites

Quantité d’eau prélevée par m de surface de ventes 

m3/m2

0,99

1,27

(21) %

93 %

AR hors C&C, BR

Quantité d’eau prélevée 

millions en m3

10,9

8,2

43 %

93 %

AR hors C&C, BR

Gérer de manièr durable l’implantation des sites

La quantité d’eau prélevée par le Groupe en 2024 augmente en 2024 (vs 2023) en raison de l’intégration du périmètre Brésil dans cet indicateur.

Selon l’étude produite réalisée en 2024, 3 041 sur plus de 10 000 sites possédés, loués ou gérés par le Groupe se trouvent dans ou à proximité d’aires protégées (dont les zones Natura 2000 ne sont qu’un exemple parmi tant d’autres) ou de zones clés pour la biodiversité. Afin d’identifier les sites concernés, selon un principe de précaution, le Groupe a établi une zone tampon d’un rayon d’un kilomètre autour de chaque site pour représenter sa zone d’influence potentielle sur la biodiversité. S’il existe ne serait-ce qu’une intersection entre la zone d’influence potentielle de la biodiversité du site avec au moins une aire protégée ou une zone clé pour la biodiversité, alors le site Carrefour en question est considéré comme étant dans ou à proximité d’une aire protégée ou d’une zone clé pour la biodiversité. Cette étude a donc permis d’obtenir une vision élargie des sites qui pourraient potentiellement impacter directement ou indirectement la biodiversité. Cette analyse correspond à une estimation des zones potentiellement affectées sans rendre en compte des plans d’action de Carrefour et des impacts réels.

2.1.2.4.2.3Actions et ressources liées à la biodiversité et aux écosystèmes [E4-3]

Améliorer l’efficacité énergétique des sites : le plan d’action est détaillé en section 2.1.2.1.2.2 Plan de transition pour l’atténuation du changement climatique (ESRS E1 Changement climatique). 

Optimiser la gestion de ses déchets : le plan d’action est détaillé en 2.1.2.5.3.3 Actions et ressources liées à l’utilisation des ressources et à l’économie circulaire (ESRS E5 Economie circulaire). 

Diminuer le gaspillage alimentaire : le plan d’action est détaillé en section 2.1.2.5.3.3 Actions et ressources liées à l’utilisation des ressources et à l’économie circulaire (ESRS E5 Economie circulaire). 

Réduire la consommation d’eau des sites : les magasins Carrefour en France consomment un peu plus de 1 million de mètres cubes d’eau : 739 000 m3 d’eau par an pour les hypermarchés et 421 000 m3 pour les supermarchés. C’est pour cela que Carrefour France rehausse son objectif d’économies d’eau et renforce ses actions en mettant en place des initiatives qui permettront de réduire son gaspillage :

Ce plan d’action s’ajoute à la campagne de communication interne lancée en magasin en juillet 2023 pour sensibiliser aux éco-gestes en matière de consommation d’eau.

Gérer de manièr durable l’implantation des sites

En France une Charte d’entretien raisonnée des espaces verts a été mise en place et recense des bonnes pratiques en faveur de la biodiversité (ex. : non-recours au phytosanitaire, préservation de la biodiversité avec de la tonte raisonnée, etc.). Cette charte est présentée aux fournisseurs et est contractualisée lors de l’appel d’offres espaces verts avec le fournisseur sélectionné. 

Sur le volet de la construction (19), en France chaque nouveau projet d’extension géré directement par Carrefour Property respecte les nouvelles contraintes réglementaires en vigueur (loi Climat et Résilience, loi Zéro Artificialisation Nette) avec le respect d’un coefficient espaces verts, de zones pleine terre (sans artificialisation des sols) sur les sites et de perméabilisation ou végétalisation d’une partie des surfaces de stationnement (parking) pour les surfaces de vente supérieure à 500 m². La gestion des eaux pluviales in situ est désormais privilégiée sur tout nouveau site construit, en assurant notamment l’infiltration des eaux pluviales via des pavés drainants et des bassins extérieurs.

Depuis mi-2024, Carrefour et Nexity se sont associés pour créer la société Villes et Commerces avec l’objectif de développer des projets de mixité urbaine sur 76 sites Carrefour en France. Dans le cadre de ces projets, Carrefour et Nexity se sont engagés à labelliser tous les projets avec BiodiverCity et à intégrer dans les programmes les sujets de biodiversité et climat.

Réaliser une étude pour renforcer sa compréhension des impacts et dépendances à la nature

En 2024, Carrefour a procédé à une étude approfondie de l’impact et de la dépendance à la nature de ses sites, éclairée par une analyse de l’état de la nature sur et à proximité de ses sites, pour le périmètre de ses opérations directes. Ces travaux constituent un état des lieux solide, grâce à l’utilisation de l’outil Integrated Biodiversity Assessment Tool (IBAT), pour enrichir la stratégie de Carrefour en matière de réduction des pressions des sites sur la nature.

L’ensemble des sites (magasins, sièges, entrepôts) des huit pays intégrés (Argentine, Belgique, Brésil, Espagne, France, Italie, Pologne, Roumanie) dont Carrefour Property est propriétaire (opérés, gérés ou non), copropriétaire ou locataire ont été inclus dans l’analyse. Cela représente un total de 10 613 sites. Cette étude couvre à la fois les thématiques de consommation d’eau, d’état de la nature sur les sites et à proximité (aires sensibles, espèces menacées, changement d’usage des sols…), des impacts des sites et activités (biodiversité et écosystèmes impactés, communautés affectées, mesures d’atténuation…), des dépendances des sites à la nature et les risques physiques associés. La méthodologie de l’étude est détaillée ci-dessous :

Les grands enseignements de l’étude sont les suivants :

Le Groupe s’appuie sur ces enseignements pour affiner sa stratégie globale sur la biodiversité des sites, en mettant l'accent sur les sites proches de zones sensibles et sur les sites de grande taille.

2.1.2.4.3Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité
2.1.2.4.3.1Politiques et cibles
Politiques relatives à la biodiversité et aux écosystèmes [E4-2] 

Carrefour a pour ambition de lutter contre le déclin de la biodiversité. Pour rappel, les impacts de du Groupe sur la biodiversité sont majoritairement indirects et concentrés en amont de sa chaîne de valeur, principalement liés à la production des produits alimentaires. De plus, l’occupation et le changement d’usage des sols, principalement liés à la déforestation, sont responsables de 84 % de l’impact global. Ainsi pour réduire ses impacts sur la biodiversité de sa chaîne de valeur, Carrefour a défini des politiques et des plans d’actions sur chacune des matières premières identifiées comme prioritaires pour la lutte contre la déforestation et la conversion d’écosystèmes remarquables au regard des analyses de risques (voir Figure 4 : priorisation des impacts biodiversité des matières premières vendues par Carrefour France, dans la section 2.1.2.4.1.2 Impacts, risques et opportunités de cette présente section).

Carrefour a pour ambition de limiter l’impact de ses produits sur la biodiversité, à travers trois principaux axes :

Cibles liées à la biodiversité et aux écosystèmes [E4-4]  

Tableau 5 : cibles pour réduire l’impact de sa chaîne de valeur sur la biodiversité

Cible

Périmètre

Valeur
 cible

Année
 cible

Valeur de référence

Année de référence

Matières premières avec un risque de déforestation

Huile de palme : 100 % de l’huile de palme et de palmiste utilisée dans les produits à marque Carrefour est certifiée RSPO Ségrégé depuis 2022

Produits alimentaires PGC et PFT (ex. : biscuits, viennoiseries) et non-alimentaires (ex. : bougies, savon) à marque Carrefour contenant de l’huile de palme.

100 %

Permanent

54,6 %

2020

Bois et papier – Produits : 100 % des ventes des produits durables aux marques Carrefour, dans les 10 familles prioritaires, issus de forêts durables

10 familles prioritaires représentant plus de 80 % des volumes de bois et papier entrant dans les produits Carrefour (ex. : papier toilette, papeterie, mobilier de jardin, etc.).

100 %

Permanent

48,8 %

2019

Bois et papier – Emballages : 100 % des emballages papier et carton des produits contrôlés sont conformes à la politique forêts durables

Trois périmètres d’application :

1. Produits contrôlés ;

2. Emballages de ventes/économat (ex. : sacs fruits et légumes, barquettes traiteur). Achats non marchands ;

3. Emballages e-commerce de vente et livraison.

100 %

2025

-

-

Bois et papier – Fibres de bois : % des produits TEX en viscose élaborés à partir de fibres de bois issu de forêts gérées durablement et certifiées FSC (Forest Stewardship Council)

Produits de la marque Carrefour TEX.

100 %

Permanent

40 %

2021

Soja : 100 % des Filières Qualité Carrefour et produits à marque de Carrefour clés utilisent du soja non issu de la déforestation pour l’alimentation animale

Produits Filières Qualité Carrefour et produits clés à marque Carrefour : produits bruts surgelés et frais (hors charcuterie) suivants : poulet, dinde, porc, bœuf, veau, agneau, saumon, œufs, lait, viandes hachées.

100 %

2025

2,9 %

2021

Cacao : 100 % des tablettes aux marques Carrefour sont conformes à notre Charte cacao durable

France, Belgique, Espagne et Italie. Tablettes de chocolat à marque Carrefour.

100 %

Permanent

-

2020

Bœuf brésilien : 100 % de viande bovine (1) brésilienne est non issue de la déforestation pour les marques Carrefour d’ici 2026 et les autres marques d’ici 2030.

Carrefour Brésil, Sams Club et Atacadão.

100 %

2030

-

-

Bœuf brésilien : 100 % des fournisseurs de rang 2 brésiliens de viande bovine géo-monitorés et conformes à la politique forêt ou engagés dans des politiques ambitieuses de lutte contre la déforestation

Fournisseurs de bœuf, incluant les fournisseurs de rang 1 (abattoirs) et les fermes des fournisseurs de rang 2 de viande fraîche, surgelée et transformée.

Carrefour Brésil et Atacadão.

100 %

2025

72 %

2020

La préservation des ressources halieutiques

Les cibles concernant la préservation des ressources halieutiques sont détaillées dans la section 2.1.2.3.3.1 Politiques et cibles de l’ESRS E3 Ressources et écosystèmes aquatiques. 

Le développement de filières textiles plus durables

Les cibles concernant le développement de filières textiles plus durables sont détaillées dans la section 2.1.2.2.2.1 Politiques et cibles de l’ESRS E2 Pollution. 

  • La cible concerne la viande bovine uniquement, l’alimentation du bœuf est exclue.

Méthodologie : 

 Les étapes suivante ont été mises en oeuvre pour définir les cibles qui précèdent : 

  1. Sélection des matières premières les plus à risques du point de vue de la déforestation à travers le dialogue parties prenantes et une analyse de risque bibliographique ; 
  2. Sélection des standards et outils reconnus par le Groupe en fonction de leur robustesse et de leur méthode d’audit et de leur reconnaissance par le marché ; 
  3. Définition d’un périmètre pertinent pour assurer la fiabilité de la mise en oeuvre et une réduction significative du risque ; 
  4. Définition des “cut-off dates” en accord avec les standards du marché et d’une échéance de mise en oeuvre permettant d’assurer la préservation des éco systèmes tout en permettant la mise en oeuvre par les fournisseurs du Groupe ; 
  5. Concernant les objectifs relatifs aux acteurs amonts (traders), la cible est définie sur la base de l’analyse des acteurs disposant des leviers pertinents et pour lesquels les risques et impacts associés aux matières premières sont les plus matériels. 

Par ailleurs, pour chacune des cibles fixées, le Groupe a assuré un dialogue parties prenantes nourri. Celui-ci a notamment associé les concurrents du Groupe, les ONG pertinentes, les fournisseurs du Groupe et des experts scientifiques.

L’indicateur relatif à la part de matières premières sensibles couvertes par un plan de réduction des risques est construit par l'agrégation de 5 critères : la mise en place d’une gouvernance, la formation des employées aux règles d’achats Carrefour, la communication des engagements du Groupe auprès de ses fournisseurs, la performance  des matières premières et l’exhaustivité du reporting. 

Enfin, concernant la viande de boeuf au brésil, Carrefour a validé les solutions suivantes pour garantir l’absence de déforestation :

2.1.2.4.3.2Indicateurs et performances

Indicateurs d’impact concernant l’altération de la biodiversité et des écosystèmes [E4.5] 

Tableau 6 : suivi des indicateurs clés de performance pour l’axe “Réduire l’impact de la chaîne de valeur sur la biodiversité”

Thématique

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Matières premières sensibles

Part des matières premières sensibles couvertes par un plan de réduction des risques (matières premières sensibles concernant la déforestation, la pêche, l’aquaculture et le textile)

%

87,5

70,5

17 pts

100 % en 2026

100 %

-

Matières premières avec un risque de déforestation

Politique forêts durables

Chiffre d’affaires issu de produits conformes à notre politique forêts durables* 

Millions d’euros

1 596

871

83 %

-

100 %

-

Huile de palme

Part d’huile de palme utilisée dans les produits de marque Carrefour certifiée RSPO ou équivalent

%

100

100

0

100 %

98 %

MDC Light BR

Huile de palme

Part d’huile de palme utilisée dans les produits de marque Carrefour certifiée durable et entièrement tracée (RSPO ségrégé)

%

95,1

95,3

(0,2) pts

-

98 %

MDC Light BR

Bois et papier

Part des ventes de produits aux marques de Carrefour, dans les 10 familles prioritaires, issues de forêts durables

%

98

96,3

1,8 pts

100 %

100 %

-

Bois et papier

Part des emballages en papier et en carton conformes à la politique forêts durables 

%

56,8

53,8

3,1 pts

-

99 %

AR non food CRF brand

Bois et papier

Part de produits TEX en viscose élaborés à partir de fibres de bois de forêts gérées durablement et certifiées FSC (en unité)

%

97

96,3

0,7 pt

-

100 %

-

Soja

Part des Filières Qualité Carrefour et autres produits clés à marque Carrefour utilisant du soja non issu de la déforestation pour l’alimentation animale

%

27,9

21,7

6,1 pts 

100 % en 2025

93 %

BR C, Sams Club

Cacao

Part des tablettes à marque Carrefour conformes à notre Charte cacao durable

%

33,2

31,6

1,6 pts

100 % en 2023

100 %

xx

Bœuf brésilien

Part de la viande bovine brésilienne non issue de la déforestation pour les marques Carrefour(20)

%

91

29

62 pts

100 %

100 %

-

Bœuf brésilien

Part de la viande bovine brésilienne non issue de la déforestation (marques nationales)

%

3

0

3 pts

-

100 %

-

Bœuf brésilien

Part des fournisseurs de rang 2 de bœuf brésilien géo-monitorés et conformes à notre politique forêt ou engagés dans une politique ambitieuse de lutte contre la déforestation

%

100

100

0

100 % en 2025

100 %

-

La préservation des ressources halieutiques

Les indicateurs concernant la préservation des ressources halieutiques sont détaillés dans la section 2.1.2.3.3.2 Indicateurs et performances de l’ESRS E3 Ressources et écosystèmes marins. 

Le développement de filières textiles plus durables

Les indicateurs concernant le développement de filières textiles plus durables sont détaillés dans la section 2.1.2.2.2.2 Indicateurs et performances de l’ESRS E2 Pollution.  

 

commentaires de performances

Carrefour améliore sa performance sur la part de ses matières premières sensibles couvertes par un plan de réduction des risques en 2024. La gouvernance en place pour le suivi de ces matières premières et l’engagement des fournisseurs du Groupe restent à des niveaux élevés. On observe par ailleurs une nette amélioration de la formation de ses collaborateurs concernés aux règles d’achat. 

Le Groupe enregistre des performances élevées (entre 95 et 100 %) et stables sur le taux de bois-papier et d’huile de palme non issus de la déforestation. Carrefour Brésil enregistre une forte progression de la part de bœuf à marque Carrefour non issue de la déforestation (croissance de 29 à 91 %) grâce à la mise en place progressive d’une traçabilité à toutes les étapes de la production préparant ainsi l’atteinte de l’objectif en 2026. Le Groupe rencontre néanmoins une difficulté dans la mise en œuvre de ses trajectoires sur le cacao (stable à 33 %) et le soja (en croissance de 6 points à 28 %).

Carrefour entend poursuivre ses plans d’action en 2025 pour atteindre ses objectifs , en parallèle de la mise en oeuvre du règlement EUDR en Europe. 

2.1.2.4.3.3Actions et ressources liées à la biodiversité et aux écosystèmes [E4-3]

En lien avec sa politique de lutte contre la déforestation pour les différentes matières prioritaires désignées par le Groupe, Carrefour a mis en place des plans d’action dédiés sur chacune de ces matières. 

Huile de Palme

Carrefour a mis en place depuis 2010 une politique de substitution de l’huile de palme dans ses produits à marques propres lorsque cela permet d’améliorer le profil nutritionnel des produits ou de répondre à une attente consommateur. Pour les produits de marque Carrefour contenant de l’huile de palme, le Groupe garantit que l’huile utilisée soit produite durablement.

Dans ses chaînes d’approvisionnement

Carrefour utilise la certification RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil(21)) comme standard minimum pour l’huile de palme contenue dans les produits à marque Carrefour. Le Groupe privilégie l’huile de palme certifiée RSPO ségrégée : ceci permet d’assurer une traçabilité physique de l’huile de palme et donc de garantir que l’huile de palme contenue dans les produits finis n’a pas contribué à la déforestation.

Engagement des acteurs amont

Afin de faire évoluer les pratiques en amont de sa chaîne d’approvisionnement, Carrefour entretient un dialogue avec les principaux importateurs d’huile de palme à différents niveaux, par son implication dans des initiatives collectives et au travers d’échanges bilatéraux pour partager son ambition de zéro déforestation sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Dans le cadre de la coalition forêt du Consumer Goods Forum, Carrefour soutient la mise en place d’exigences plus élevées auprès des traders. Un système d’évaluation partagé de la performance des traders, via la Palm Oil Transparency Coalition, a ainsi été construit pour engager un dialogue avec eux et permettre à chaque entreprise d’orienter ses approvisionnements vers les négociants les plus vertueux. En 2021, 100 % des importateurs d’huile de palme clés liés aux approvisionnements de Carrefour ont été évalués et engagés au travers du POTC.

Soja

Afin de réduire l’impact du soja sur les forêts et les écosystèmes Carrefour agit à plusieurs niveaux : sur ses propres approvisionnements, en collaboration avec les acteurs de la chaîne d’approvisionnement ainsi que les parties prenantes clés pour développer des standards de marché.

Dans ses chaînes d’approvisionnement

Le Groupe engage ses FQC afin de développer des filières animales « Zéro Déforestation »(22) dans chaque pays où il opère. Carrefour développe également des gammes végétariennes et végétaliennes pour proposer une alternative aux protéines animales dans tous les pays.

Pour répondre à son engagement, 100 % produits clés utilisent du soja non issu de la déforestation pour l’alimentation animale d’ici 2025, les actions suivantes sont déployées :

Engagement des acteurs amont

Comme pour l’huile de palme, Carrefour contribue au dialogue de la filière pour faire évoluer les pratiques de traders. En 2023, afin d’avoir une meilleure visibilité de l’origine du soja au sein de sa chaîne d’approvisionnement, Carrefour a mené des enquêtes auprès de ses fournisseurs directs afin d’avoir des des informations plus précises sur les sources de soja intégré et d’établir la proportion de soja traçable non lié à la déforestation. 

Carrefour a également diffusé à ses fournisseurs une liste d’importateurs de soja hiérarchisé en fonction d’une évaluation de leur politique de lutte contre la déforestation. 

Pour conduire son évaluation, Carrefour a développé sa propre évaluation des traders clés selon la méthodologie suivante en se basant sur différents critères : 

En 2024, 100 % des importateurs de soja clés liés aux approvisionnements de Carrefour ont été évalués et engagés au travers du STC, de webinaires et échanges bilatéraux.

Bois/papier
Dans ses chaînes d’approvisionnement

 Pour déterminer son plan d’action, le Groupe a analysé les risques liés à ses approvisionnements en bois pour ses produits à marque Carrefour selon : 

En conséquence, Carrefour a choisi de recourir à la certification pour certains approvisionnements jugés plus sensibles compte tenu de leur origine (bois tropical pour le mobilier de jardin, charbon) et pour les principaux volumes de bois et papier à travers les 10 familles de produits prioritaires. Carrefour utilise plusieurs certifications pour s’assurer de la conformité de ses approvisionnements à sa politique et promouvoir une gestion durable des forêts : la certification FSC® « 100 % », « Mixte » ou « Recyclé » pour les zones les plus à risque, et la certification PEFC® pour celles à moindre risque. Carrefour utilise également l’écolabel européen pour garantir les meilleures pratiques lors de la fabrication du produit.

Concrètement : 

Bœuf brésilien

Le Brésil étant la géographie la plus à risque pour la déforestation, la politique de Carrefour sur le bœuf se concentre donc sur le bœuf brésilien.

Mise en place d’une gouvernance interne dédiée

Carrefour a mis en place une gouvernance interne dédiée avec un suivi hebdomadaire du tableau de bord de conformité par les fournisseurs, impliquant les achats des différentes enseignes au Brésil et la Direction RSE du Groupe.

Approbation préalable des fournisseurs

Carrefour Brésil a mis en place un processus d’approbation préalable de ses fournisseurs de bœuf. Le Groupe exige ainsi que tous les fournisseurs de viande remplissent les conditions suivantes :

Le non-respect de ces règles peut générer des pénalités ou des suspensions d’approvisionnement selon la gravité des non-conformités rencontrées.

Géomonitoring des fermes approvisionnant les abattoirs fournisseurs de Carrefour au Brésil

Les fournisseurs du Groupe sont soumis à un processus d'approbation rigoureux qui comprend un engagement à surveiller et à ne pas tolérer des pratiques telles que la déforestation, le travail des esclaves ou des enfants, les embargos environnementaux et les invasions des terres indigènes et quilombolas, ainsi que des zones de conservation protégées. Pour lutter contre la déforestation associée à la production de viande, Carrefour a mis en place un processus d’évaluation des fermes basé sur des critères sociaux et environnementaux approuvés par le ministère public brésilien au sein du protocole Boi na Linha ainsi que des critères supplémentaires définis par Carrefour. Pour être commercialisée dans les magasins du Groupe au Brésil, la viande de bœuf ne doit pas être issue de fermes :

Pour assurer le respect de ces différentes exclusions, Carrefour a mis en place un contrôle de ses approvisionnements, fournisseurs de rang 1 (abattoirs) et de rang 2 (dernière ferme avant l’abattoir), via un système de geomonitoring. Concrètement, les fermes approvisionnant les abattoirs fournissant le Groupe sont réanalysées chaque semaine par le Groupe au moyen d’une analyse géospatiale réalisée par un tiers spécialisé, avec vérification de la conformité aux critères du protocole. À ce jour, l’ensemble des fermes approvisionnant les abattoirs fournissant Carrefour sont monitorées par les outils de Carrefour Brésil soit près de 30 000 fermes par an. Les fournisseurs étant eux-mêmes tenus de disposer d’un système de geomonitoring, la viande de bœuf commercialisée par Carrefour au brésil est donc vérifiée à deux étapes de la chaîne d’approvisionnement.

Vérification des approvisionnements des abattoirs sur des périodes tests 

Carrefour entreprend de vérifier les approvisionnements passés des abattoirs le fournissant, sur des périodes de temps antérieures au renforcement des outils de surveillance du Groupe. Ce niveau de vérification supplémentaire est inspiré de l’expérience du groupe dans l’État de Rondonia. Il permet de vérifier l’ensemble des fermes ayant fourni un abattoir, que la marchandise soit destinée à Carrefour ou non. Il étend donc la surveillance au-delà des fermes approvisionnant actuellement Carrefour, et permet de renforcer la conformité des fournisseurs au-delà de ce qu’ils fournissent au Groupe. En 2024, 100 % des 18 fournisseurs de conditionnement de viande sont restés conformes aux politiques de l'entreprise, effectuant un contrôle de la viande et une double vérification pour chaque lot expédié. En 2024, le Groupe a analysé un total de 24 631 945 hectares provenant de 31 802 fermes, contre 28 983 fermes analysées en 2023. Onze fournisseurs de viande restent bloqués car ils ne répondent pas aux critères d'achat du Groupe.

Gestion des fermes indirectes et zones à risques : afin de parvenir à atteindre les engagements de 100 % de viande de bœuf sans risque de déforestation pour les produits à marque Carrefour d'ici 2026 et pour les marques nationales d'ici 2030, Carrefour a défini plusieurs solutions pour valider l’absence de déforestation, en accord avec le Comité forêt. 

Cacao
Dans ses chaînes d’approvisionnement

Carrefour accompagne ses fournisseurs de tablettes de chocolat à marque propre dans l’atteinte de ses objectifs en définissant une Charte d’engagement Cacao. Celle-ci décrit des exigences autour de :

Pour correspondre aux attentes de sa charte, le Groupe s’appuie sur divers leviers tels que : les certifications (Fairtrade, Max Havelaar, UTZ/RFA, Agriculture Biologique), les programmes volontaires robustes (Transparence Cacao, Cocoa Horizons, etc.) ainsi que les résultats des évaluations des traders, conduites au sein du Retailer Cocoa Collaboration (RCC).

De plus, Carrefour est partenaire du programme Transparence Cacao de CÉMOI depuis sa création. Il est aujourd’hui déployé sur 33 tablettes de marque Carrefour, dont 14 références en Bio. Ce programme contribue à la lutte contre la déforestation ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie et de travail des planteurs autour de la culture du cacao. La pâte de cacao obtenue à partir de fèves issues de cette culture, assure une traçabilité complète du planteur jusqu’au consommateur.

Engagement des acteurs amont

Carrefour mobilise également les acteurs plus en amont au sein des chaînes d’approvisionnement via le Retailer Cocoa Collaboration. Depuis 2019, cette plateforme de distributeurs a pour objectif d’engager un dialogue entre distributeurs et négociants de cacao afin de promouvoir transparence et progrès vers une production durable de cacao. La mise en œuvre de ce programme annuel d’évaluation permet de :

Collaboration avec les parties prenantes pour la mise en place de règles communes

En 2021, Carrefour a rejoint l’Initiative Française pour un Cacao Durable (IFCD) qui concerne le chocolat produit, consommé ou commercialisé en France. L’Initiative Française pour un Cacao Durable couvre le cacao issu des principaux pays d’approvisionnement de l’industrie française de cacao et de chocolat à savoir en premier lieu la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigéria et le Cameroun mais également les pays d’Amérique latine et d’Asie. Ce partenariat comprend des acteurs internationaux du secteur privé comme public, à commencer par les États et les organismes gouvernementaux, ainsi que les organisations de cacaoculteurs, les commerçants locaux et d’autres partenaires de la filière dans les pays producteurs de cacao, qui doivent donc collaborer efficacement. Cette plateforme a fixé des objectifs collectifs alignés avec ceux du groupe. Elle permet donc au groupe d’accélérer la mise en œuvre de son plan d’action en mobilisant l’ensemble de la filière. Par ailleurs, en participant à ce groupe de travail, Carrefour a pu soutenir un projet de terrain destiné à accompagner la production durable de cacao dans les zones riveraines de la Réserve Naturelle de Mabi-Yaya, à promouvoir le développement local et améliorer le revenu des cacaoculteurs et de leurs familles, par la diversification et l’émancipation des femmes.

2.1.2.5L’économie circulaire [ESRS E5]

2.1.2.5.1Introduction des enjeux Carrefour
2.1.2.5.1.1Contexte et enjeux

En raison de son activité, Carrefour produit des déchets que ce soit dans ses magasins, ses centres logistiques et tout au long de sa chaîne d’approvisionnement. La prise en charge de ces déchets varie en fonction des réglementations et habitudes d’achat dans les pays d’implantation. Ces déchets, en fonction de leur gestion, peuvent générer des pollutions et une raréfaction des ressources. Ils peuvent également constituer un risque d’image pour l’entreprise et générer des surcoûts. Les déchets issus d’emballages plastiques à usage unique constituent un enjeux prioritaire pour le Groupe. Le secteur de la grande distribution a un rôle à jouer, pour innover, faire évoluer les pratiques et satisfaire les exigences des consommateurs. En effet, si la pollution plastique est un enjeu de préoccupation pour de nombreux consommateurs, les changements de pratiques doivent encore être accompagnés et facilités. Les politique, objectifs et plan d’action relatifs aux emballages sont à retrouver en section 2.1.2.5.2 Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services. 

De même, le gaspillage alimentaire est un sujet qui concerne toute la chaîne depuis les étapes de production, les entrepôts, les magasins et jusqu’au consommateur. Il contribue à la raréfaction des ressources. Ce gaspillage a des causes multiples : surproduction, critères de calibrage, rupture de la chaîne du froid, mauvaise gestion des stocks, inadéquation entre l’ordre et la demande, habitudes de consommation, etc.). Des solutions existent à toutes les étapes de la chaîne de valeur. Les politique, objectifs et plan d’action relatifs à la gestion des déchets et du gaspillage alimentaire sont à retrouver en section 2.1.2.5.3 Développer l’économie circulaire au sein des opérations. 

 

2.1.2.5.1.2Impacts, risques et opportunités

Tableau 1 : liste des impacts, risques et opportunités matériels liés à l’économie circulaire

Section du rapport

politiques

Nom de l’IRO

Définition de l’IRO

Type

Zone chaîne 
de valeur

Horizon 
de temps

Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

Optimiser la gestion de ses déchets

Pollutions induites par la mauvaise gestion des déchets dans les opérations, en amont et en aval

La gestion inadéquate des déchets, que ce soit dans les opérations (tri dans les magasins), en amont (lors de la production, de la transformation ou du transport), ou en aval (lors de leur élimination par les consommateurs et les collectivités), peut entraîner des effets négatifs sur l'environnement (contamination des sols et de l'eau) et la santé.

Impact

Amont

Aval

Opérations

Long terme

Développer l'économie circulaire au sein des opérations

Diminuer le gaspillage alimentaire

Gaspillage alimentaire au niveau des sites et au sein de la chaîne de valeur(23)

Des pertes de matières premières et un gaspillage alimentaire peuvent être engendrés lors des opérations de production, de transformation, de transport ou en raison d'une mauvaise gestion des stocks et des promotions dans les magasins. Ces pertes inutiles ont un impact environnemental et un impact sur le pouvoir d'achat des consommateurs.

Impact

Amont

Opérations

Franchises

Aval

Long terme

Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

Développer l'économie circulaire au sein des opérations

Optimiser la gestion de ses déchets

Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

Mise en cause de Carrefour pour la présence de déchets dans la nature

Une gestion inadéquate des déchets, qu'elle provienne des usines produisant les produits, des consommateurs utilisant les produits Carrefour, ou des partenaires franchisés, peut entraîner des pollutions locales. Ces situations exposent le Groupe à des risques réputationnels susceptibles de nuire à son image de marque.

Risque

Amont

Aval

Franchises

Court terme

Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

Développer l'économie circulaire au sein des opérations

Optimiser la gestion de ses déchets

Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

Augmentation des coûts liés à la gestion des déchets et à la raréfaction des ressources

Une mauvaise gestion des déchets en magasin et en entrepôt peut engendrer des coûts opérationnels plus élevés (ex : frais de traitement) et une augmentation des éco-contributions, notamment en cas de non-conformité aux régulations (ex. : REP). Par ailleurs, l'épuisement des ressources naturelles et les exigences croissantes en matière d'écoconception peuvent entraîner une hausse des coûts d'approvisionnement et de production pour les fournisseurs, avec des répercussions directes sur les coûts du Groupe.

Risque

Amont

Opérations

Court et Long terme

Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

Epuisement des ressources lié à la fabrication des produits et emballages vendus

La production et transformation des produits et emballages vendus nécessitent la consommation de matières premières agricoles et de ressources naturelles (ex : eau, bois, silice). La gestion de la production de ces matières premières peut contribuer à l'épuisement des ressources naturelles.

Impact

Amont

Long terme

Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

Intégration de l'économie circulaire dans les services et offres.

Les activités d'assurance et le développement de nouvelles offres liées à l'économie circulaire favorisent des pratiques plus durables en réduisant l'impact environnemental. Ces initiatives contribuent à optimiser les coûts et à préserver les ressources naturelles.

Oppor-
tunité

Impact positif

Aval

Court terme

Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

Développer l'économie circulaire au sein de l'offre de produits et services

Défis économiques et réputationnels liés à l'intégration de l'économie circulaire

Le développement d’offres servicielles autour de la circularité et de la réparabilité nécessite des investissements significatifs pour en démontrer la rentabilité à long terme, ce qui peut représenter un coût important pour le Groupe. Par ailleurs, une perception négative des consommateurs concernant un manque d'engagement envers l'économie circulaire (ex. : usage excessif de packaging) pourrait nuire à l’attractivité du Groupe et affaiblir son image de marque.

Risque

Amont & Aval

Court et moyen terme

 

Du fait de leur usage unique et de leur nombre, les emballages primaires constituent la priorité de Carrefour en matière d'économie circulaire. L’analyse des emballages à marque Carrefour commercialisés en France en 2024 (sur un périmètre représentant 56 % des volumes de ventes de produits à marque Carrefour) montre que ceux ci sont composés de 40 % de plastique, 27 % de verre, 26 % par des matériaux fibreux, 8 % de métal et 32 % d’autres matériaux. Compte tenu de l’utilisation de ressources fossiles pour leur production, de leur plus faible taux de recyclabilité au regard des autres matériaux et de leur impact sur l’environnement (pollution systémique), les emballages plastiques en particulier sont traités prioritairement par le Groupe dans ses politiques et ses plans d’action. 

En 2022, Carrefour a réalisé une macro-analyse des impacts relatifs aux plastiques, issus de son activité et l’activité de ses partenaires aux étapes clés de la chaîne d’approvisionnement, en prenant en compte les capacités de traitement des pays intégrés du Groupe. Les risques plastiques principaux sont identifiés sur les différentes étapes du cycle de vie des produits présentés dans la première partie de l’étude. C’est sur la base de cette macro-analyse que le Groupe a choisi de prioriser la réduction des emballages plastiques comme axe prioritaire de sa politique économie circulaire.

Figure 1 : Macro-analyse des impacts relatifs aux plastiques
CFR2024_URD_FR_I005_HD.jpg
2.1.2.5.1.3Parties prenantes, standards et réglementation

Type de parties prenantes

Rôle

Type de dialogue

Exemple de parties prenantes

politiques concernées

Fournisseurs

Déploiement de projets terrain

Groupe de travail

Pacte Transition Alimentaire

Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Développer l’économie circulaire au sein des opérations

Fournisseurs

Déploiement de projets terrain

Dialogue one to one régulier

Fournisseurs de produits alimentaires (R&D pour l’allongement des DLC)

Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Développer l’économie circulaire au sein des opérations

Fournisseurs

Déploiement de projets terrain

Dialogue one to one régulier

Fournisseurs d’emballages

Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Fournisseurs

Déploiement de projets terrain

Partenariats

Apporteurs de solutions : Too Good To Go, Terracycle, Loop, Nous anti gaspi, Phenix, Hop Hop food

Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Associations et ONG

Déploiement de projets terrain

Partenariats

Restos du Cœur

Développer l’économie circulaire au sein des opérations

Associations et ONG

Définition des cibles du Groupe

Panels parties prenantes

Surfrider Foundation Europe, Zero Waste France, Tara Oceans, WWF, No plastic in my sea

Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Développer l’économie circulaire au sein des opérations

Organisations sectorielles

Définition de stratégies sectorielles/nationales

Concertations et consultations ponctuelles

Fédération du Commerce et de la Distribution

Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Développer l’économie circulaire au sein des opérations

Clients

Déploiement de projets terrain

Information mutuelle

Consommateurs incités à ramener leur contenant réutilisable en magasin, Cliub Consommateurs Engagés

Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Développer l’économie circulaire au sein des opérations

Initiatives multi-acteurs

Définition des cibles du Groupe

Concertations et consultations ponctuelles

Fondation Ellen McArthur (Global Commitment, New Plastics Economy)

Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Initiatives multi-acteurs

Déploiement de projets terrain

Groupe de travail

En avant Vrac

Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Coalitions d’entreprises

Définition des cibles du Groupe

Groupe de travail

Pacte National sur les Emballages Plastiques

Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Coalitions d’entreprises

Définition de stratégies sectorielles/nationales

Concertations et consultations ponctuelles

Réseau Vrac et réemploi

Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Développer l’économie circulaire au sein des opérations

Initiatives multi-acteurs

Déploiement de projets terrain

Groupe de travail

Collège d’Entreprises BeMed

Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Développer l’économie circulaire au sein des opérations

Organisations sectorielles

Définition de méthodologies et de cadres de référence

Groupe de travail

Coalition of Action on Plastic Waste (Consumer Goods Forum)

Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Experts scientifiques et consultants

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Concertations et consultations ponctuelles

(RE)SET, ICare, ConsultantSeas, InOff, Arnaud Le Berrigaud, etc.

Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Standards et réglementation

Carrefour suit différents standards, coalitions et partenariats relatifs à la lutte contre le gaspillage alimentaire comme détaillés ci-dessous :

Concernant les déchets et les plastiques : 

2.1.2.5.1.4Gouvernance

La mise en œuvre des politiques concernant l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services est supervisée au plus haut niveau par la Direction de l’Engagement, la Direction Marchandises et la Direction des services marchands.

Le Comité Emballages Groupe supervise spécifiquement la mise en œuvre des objectifs deCarrefour en matière d’emballages. Il permet une prise de décision concertée sur les objectifs et stratégies du Groupe sur ce sujet et assure le suivi des projets. Il est co-dirigé par la Direction Marchandises Groupe, et la Direction de l'Engagement et réunit toutes les directions concernées par les emballages (Supply Chain, IT, Achats non marchands, Direction de la marque propre, Direction RSE, Direction Qualité notamment).

La mise en œuvre des politiques concernant l’économie circulaire au sein des opérations est supervisée au plus haut niveau par la Directrice de l’Engagement et la Directrice de la Stratégie et de la Transformation du Groupe, en collaboration avec les directions concernées au sein du Groupe. Les informations relatives à la gouvernance générale de la RSE sont détaillées en section 2.1.1 Informations générales.

2.1.2.5.2Développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services
2.1.2.5.2.1Politique et cibles
Politique en matière d’utilisation des ressources et d’économie circulaire [E5-1] 

Économie circulaire au sein de l’offre de produits : la réduction des emballages, notamment plastiques, est perçue par le Groupe comme un enjeu mondial à traiter de manière collaborative avec ses fournisseurs, partenaires et clients. La transition en faveur d’une réduction du plastique se traduit par une transformation du groupe Carrefour et principalement de ses systèmes alimentaires et de son modèle de distribution. Les ambitions RSE du Groupe impliquent de revoir l’usage des emballages dans le fonctionnement de ses opérations, réinventant l’expérience client des consommateurs à la hauteur de ces enjeux.

La politique de Carrefour sur les emballages repose sur les quatre principes Refuse, Reduce, Reuse, Recycle.  Pour mettre en oeuvre ces principes, Carrefour s’est fixé des objectifs volontaires pour :

Économie circulaire au sein de l’offre de service : la stratégie de Carma, entité assurance de Carrefour, repose sur le principe de Reparation First, qui favorise la réparation des appareils faisant l’objet d’un contrat d’assurance ou d’une extension de garantie avant son renouvellement. Ces produits d’assurance couvrent les programmes des appareils d’équipement de la maison, notamment électroménager, image et son.

Réduction des risques et impacts associés aux non conformités environnementales des sites des fournisseurs : voir section dédiée au sein de la section 2.1.2.2.2 Réduire les pollutions liées aux produits vendus, concernant la gestion des déchets en amont de l’activité du Groupe.

 

Cibles relatives à l’utilisation des ressources et à l’économie circulaire [E5-3] 

Tableau 2 : Cibles pour développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Cible

Unité

Valeur cible

Année cible

Périmètre

Valeur de référence

Année de référence

Quantité d’emballages économisés (cumulée) (1) (2)

T

20 000 dont 15 000 plastiques

2025

Groupe

-

2017

Emballages de marque propre réutilisables, recyclables ou compostables

%

100 %

2025

Groupe

-

-

Intégration de plastique recyclé dans les emballages

%

30 %

2025

Groupe

-

-

Vente en vrac et consigne (3)

M€

300

2026

Groupe

-

2022

  • Cet engagement a été atteint en 2023 avec deux ans d’avance. Suite à l’atteinte de cet engagement, de nouveaux engagements concernant l’utilisation d’emballages plastiques à usage unique sont en cours de définition au sein du groupe Carrefour.
  • Les poids d’emballages économisés sont calculés sur la base du poids de plastique supprimé dans le nouvel emballage par rapport à l’ancien emballage, ou au différentiel de poids de l’emballage avant/après pour les autres matériaux.
  • L’objectif a été réévalué à 300 M€ de ventes contre 150 M€ initialement pour prendre en compte les ventes de réemploi en plus des ventes en vrac.
2.1.2.5.2.2Indicateurs et Performance

Tableau 3 : Suivi des indicateurs clés de performance pour développer l’économie circulaire au sein de l’offre de produits et services

Indicateur 

Unité

2024

2023

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Quantité totale de matériaux d'emballage biologiques (t)

T

47 507

Nouveau

 

-

100 %

 

Quantité de matériaux d'emballage biologiques - provenant de sources durables certifiées (t)

T

16 246

 

Nouveau

  •  

-

95 %

AR

Part de plastique certifié biosourcé dans l'ensemble des emballages en plastique biosourcé (%)

%

0

Nouveau

  •  

-

91 %

IT & PL

Part de plastique certifié biosourcé dans l'ensemble des emballages plastiques (%)

%

0

Nouveau

  •  

-

91 %

IT & PL

Part des matériaux d'emballage biologiques d'origine durable dans l'ensemble des emballages (%)

%

4,6

Nouveau

  •  

-

95 %

AR

Part des emballages en plastique recyclé dans les emballages en plastique (%)

%

23,6

Nouveau

  •  

-

100 %

  •  

Part des matériaux d'emballage fibreux provenant de sources durables certifiées (%)

%

4,6

Nouveau

  •  

-

95 %

2024 : AR

Part des matériaux d'emballage fibreux provenant de matières recyclées (%)

%

18,8

Nouveau

  •  

-

81 %

2024 : ES & AR

Part des matériaux d'emballage recyclés dans l'emballage total (%)

%

15,3

Nouveau

  •  

-

100 %

-

Part de plastique recyclé dans les emballages plastiques 

%

16,4

8,6 %

7,6 %

-

95 %

2024 : AR

Le poids absolu des composants secondaires réutilisés ou recyclés, des produits intermédiaires secondaires et des matériaux secondaires utilisés pour la fabrication des produits et services de l'entreprise (y compris les emballages)

 

53 674

Nouveau

-

-

 

 

Part des emballages compostables (%)

%

2

Nouveau

-

-

100 %

  •  

Total des emballages réutilisables, recyclables et compostables (t)

T

199 890

162 940

23 %

-

100 %

  •  

 

 

 

 

-

-

 

 

Part des emballages recyclables (%)

%

55

Nouveau

-

-

100 %

  •  

Part des emballages en plastique recyclables (%)

%

53,1

Nouveau

-

-

100 %

-

Matériau en verre recyclé (t)

T

21 6089

Nouveau

-

-

81 %

ES & AR

Matériau métallique recyclé (t)

T

4 530

Nouveau

-

-

81 %

ES & AR

Autres matériaux d'emballage à base de matières recyclées (t)

T

153

 

Nouveau

-

-

81 %

ES 1 AAR

Vente en vrac et consigne

M€

256

195

31 %

300M€ en 2026

91 %

2024 : ES consigne

Périmètre : les indicateurs présentés ci-dessus concernent les emballages à marque Carrefour et excluent donc les emballages de marques nationales.  

commentaire de performance

Carrefour a atteint dès 2023 son objectif de réduction de 20 000 tonnes d’emballages cumulées prévu en 2025. Le Groupe a désormais construit une mesure de son empreinte en emballage en différents matériaux, initiative novatrice dans le secteur, et poursuit sa politique de réduction des emballages. 

Le Groupe atteint une pourcentage de 56 % d’emballages recyclables et compostables, en dessous de la trajectoire prévue. Ce chiffre traduit la difficulté technique à recycler certains emballages comme les flexibles, la difficulté à collecter la donnée auprès de fournisseurs de plus petite taille, et la disparité de la performance des systèmes de tri et de recyclage dans les pays où le Groupe opère.

Le total des ventes issues du vrac et du rémploi s’établit à 256M€ de vrac et de réemploi en 2024 soit une augmentation de +31 % vs 2023 traduisant les efforts mis en place par le Groupe pour développer ces modèles ainsi que la prise en compte de nouvelles catégories de produits.

2.1.2.5.2.3Actions et ressources liées à l’utilisation des ressources et à l’économie circulaire [E5-2] 

Un  groupe de travail international sur les emballages a été constitué pour mettre en œuvre les engagements du groupe dans tous les pays. Il réunit la direction marchandises internationale, la direction qualité, la direction RSE et les correspondants emballages de chaque pays. 

Plusieurs ressources sont mises à disposition des pays pour les accompagner dans l'opérationnalisation des trajectoires emballages : 

Cette gouvernance et ces outils permettent la mise en oeuvre des actions suivantes dans chaque pays : 

L’élimination des emballages problématiques ou inutiles

Carrefour développe des parcours sans plastique dans ses magasins.

En 2023, dans l’ensemble des pays intégrés, 20 738 tonnes d’emballages primaires ont été économisées depuis 2017. Carrefour atteint donc son objectif avec deux ans d’avance. Les principales réductions en 2023 portent sur des projets concrets. Depuis 2017 dans chaque pays, la suppression du plastique est réalisée produit par produit. Les plus gros projets d’élimination du plastique à usage unique ont notamment concernés :

En juin 2023, Carrefour a participé à l’élaboration de la feuille de route sur les emballages plastiques industriels et commerciaux avec (RE)SET, Perifem et la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD). Le Groupe choisit de mettre en place des actions concrètes, comme l’optimisation des épaisseurs de films de palettisation en fonction des contraintes produits/palettes, la réduction du nombre de références, la généralisation de l’utilisation du film pré-étiré, la substitution des films et housses. 

La promotion de l’éco-conception, de la recyclabilité et du recyclage

Quand réduire la quantité d’emballages et le nombre de produits contenant du plastique devient difficile, Carrefour optimise l’usage et la fin de vie de ceux qui restent nécessaires, en garantissant leur réutilisation et leur recyclabilité. L’éco-conception est un moyen d’augmenter la recyclabilité des emballages. La démarche est valorisée auprès des consommateurs via un logo apposé sur tous les produits recyclés, recyclables, réutilisables ou compostables de marque Carrefour.

Pour favoriser le recyclage, Carrefour s’oriente vers l’amélioration de la collecte et du tri. En 2024, Carrefour France comptait 223  RVM installées.

Le Groupe envisage aussi de nouvelles pratiques plus responsables pour les achats non marchands. Dans la continuité de la feuille de route EIC développée avec (RE)SET, Carrefour va tester de nouvelles solutions comme les films de palettisation et des housses en résines recyclables (PEBD). Un groupe de travail réunissant d’autres enseignes s’organise pour établir la liste des produits nécessitant des films et housses opaques et pour partager les bonnes pratiques en la matière. Si les tests sont positifs, le secteur pourrait tendre vers 100 % de housses et films de palettisation en résine recyclable à horizon 2025.

Le développement du vrac et du réemploi

Partageant les objectifs communs du Pacte National sur les Emballages Plastiques, Carrefour entend tester et développer des modèles commerciaux de réutilisation, de réemploi et de vente en vrac pour des familles de produits non concernées par ces modèles jusqu’à présent d’ici 2025. Carrefour souhaite offrir à tous les consommateurs la possibilité du zéro déchet, que ce soit à travers une offre de produits dont l’emballage est consigné ou en proposant des produits en vrac. L’offre vrac est d’ailleurs développée dans tous ses formats :  685 magasins en France disposent d’une offre d’épicerie vrac pouvant proposer 85 références différentes. 

En 2023, dans l’ensemble des pays intégrés, Carrefour a réalisé un chiffre d’affaires de 256 millions d’euros de produits en vrac et consigne, en avance par rapport à son objectif. L’objectif est réévalué à 300 millions d’euros de ventes en vrac et réemploi d'ici 2026 pour prendre en compte le développement du réemploi. Le Groupe encourage l’utilisation d’emballages réutilisables avec différentes initiatives dans l’ensemble de ses géographies. Il est notamment avancé ou innove particulièrement en termes de réemploi d’emballages en France, Belgique et Pologne.

Depuis fin 2023, dans tous les hypermarchés et supermarchés du Groupe, l’opération “Apporte ton contenant” sensibilise les consommateurs à réduire l’utilisation d'emballages pour les produits achetés aux rayons frais (poissonnerie, boucherie, traiteur, etc). Pour aller plus loin, Carrefour France permet une réduction de 10 centimes à chaque produit acheté dans un contenant client, s’il détient une carte de fidélité. Carrefour Espagne a aussi lancé l’emballage hermétique en inox dans le cadre de sa gamme de produits ménagers Carrefour Home.

En France, en partenariat avec TerraCycle, Carrefour se positionne en précurseur du réemploi avec le développement de Loop by Carrefour. Ce système permet aux consommateurs de rendre les contenants consignés, qui, une fois lavés, sont renvoyés aux fournisseurs pour être réemployés. L’initiative engagée en octobre 2020, est effective dans 204 magasins avec 33 références à la fin 2024 et a été inaugurée cette année dans la région de Toulouse. Afin d’accélérer le développement du réemploi en France, Carrefour a également initié fin 2023 le projet La Consigne par Carrefour qui est effective dans 150 magasins de proximité à Paris et se développera dans le Sud-Est de la France en 2025. Enfin, Carrefour s’est associé à CITEO depuis 2023 afin de construire ReUse, une initiative de réemploi multi distributeurs et multi fournisseurs, afin de structurer un système de consigne interopérable constitué d’emballages standards et iconiques dont l’inauguration aura lieu en mai 2025 à l’échelle des régions Ouest et Nord. Carrefour a aussi instauré au Drive, depuis 2023, les sacs Drive consignés. Lors du passage du client au Drive, il lui est proposé un sac consigné à 35 centimes. Pour récupérer ces 35 centimes il lui suffit de rapporter les sacs lors de la prochaine commande Drive.

En France, le Groupe mène des réflexions avec (RE)SET dans l’objectif de créer de nouvelles solutions de réemploi sur des formats d’emballages complexes : biscuits, salades, etc. Dans le cadre de la feuille de route 3R (Réduction, Réemploi, Recyclage), les entreprises membres de (RE)SET se sont engagées collectivement à substituer les barquettes en PSE et Plastarch Material (PSM), utilisées en boucherie et poissonnerie, par des matériaux en PP, PE et PET recyclables. Enfin, le Groupe a initié une opération de réemploi des sacs utilisés pour les livraisons e-commerce.

En Belgique, en plus du réemploi historiquement proposé sur des références de bière, Carrefour continue d’innover au sein de la coalition pour l’emballage réemployable Reusable Packaging Coalition

En Pologne, Carrefour propose de la consigne sur des références de bière et l’encourage également sur les bouteilles en verre d’eau gazeuse et est devenue la première enseigne du marché à proposer de l’eau gazeuse dans des bouteilles en verre d’1 litre.

Contribuer à l’économie circulaire via les produits d’assurance

Dans les produits d’assurance proposés aux clients, Carma prend en compte 3 axes principaux de l’économie circulaire : 

Les actions clés déployées sont les suivantes : 

2.1.2.5.3Développer l’économie circulaire au sein des opérations
2.1.2.5.3.1Politique et cibles
Politiques en matière d’utilisation des ressources et d’économie circulaire [E5-1]

En tant qu’acteur majeur du secteur de la grande distribution, le Groupe reconnaît que la gestion responsable des déchets et du gaspillage alimentaire est non seulement essentielle pour réduire l’impact écologique, mais aussi pour répondre aux attentes des consommateurs et des parties prenantes en matière de développement durable. Dans cette optique, la politique du Groupe est de prévenir la production de déchets, en luttant contre le gaspillage alimentaire, et de valoriser les déchets issus de ses magasins.

Pour Carrefour, le gaspillage alimentaire est un enjeu, étroitement lié à l’efficacité opérationnelle de ses activités. Le management de la démarque (invendus générés en magasins liés à la gestion des stocks, à la conservation des produits, etc.) permet de limiter la perte de chiffre d’affaires afférente à la casse tandis que la valorisation des invendus alimentaires et des produits écartés de la vente constitue une opportunité de réductions des pertes associées.

Pour la gestion des déchets alimentaires et non-alimentaires, Carrefour participe au développement des filières de tri et de valorisation dans les pays où elles relèvent de la réglementation. Afin d’optimiser la gestion de ses déchets, Carrefour agit de concert avec des acteurs de valorisation des déchets tels le carton, plastique, ou les déchets organiques, et selon les géographies et les partenariats, met en œuvre certains principes parmi les suivants :

Concernant les enjeux magasins de gestion des déchets et de lutte contre le gaspillage alimentaire, les performances sont suivies au niveau du Groupe. Dans les pays, des Comités nationaux se réunissent tous les mois pour suivre l’évolution de la démarque en magasins. Ces Comités réunissent la Supply Chain et les Directions exécutives, Directions financières, Directions organisationnelles des différents formats. Au niveau des magasins, le Groupe a instauré le rôle de « Référent anti-gaspi » avec pour objectif d’affecter une personne dédiée à cette cause dans chaque magasin en France. Cette démarche, intégrée dans la mission du référent anti-gaspi, est désormais intégrée à l’outil Cap Formation, utilisé pour former ces référents. Non seulement cette mission est étendue aux magasins du Groupe, mais elle est également proposée aux partenaires franchisés en France, soulignant ainsi un engagement collectif en faveur de la réduction du gaspillage alimentaire à tous les niveaux de l’entreprise.

 

De façon générale, la gestion des déchets et la réduction du gaspillage alimentaire font partie de la feuille de route que le Groupe prévoit de traiter avec ses partenaires dans les prochains mois.

Cibles relatives à l’utilisation des ressources et à l’économie circulaire [E5-3] 

L’objectif de valoriser 100 % des déchets des magasins d'ici 2025 reflète l’engagement de Carrefour à optimiser la gestion des déchets en accord avec les réglementations locales. En contribuant activement au développement des filières de valorisation, Carrefour cherche à réduire l'impact environnemental de ses activités et à promouvoir une économie circulaire. 

Tableau 4 : Cibles pour développer l’économie circulaire au sein des opérations

Cible

Unité

Valeur cible

Année cible

Périmètre

Valeur de référence

Année de référence

Réduction du gaspillage alimentaire

%

50 %

2025

Groupe magasins intégrés

-

2016

Valorisation des déchets des magasins

%

100 %

2025

Magasins hors franchises

67 %

2020

 

Méthodologie : la cible est fixée en application de la hiérarchie des normes de traitement des déchets. Cet ordre de priorité défini au niveau européen pour la gestion des déchets stipule que l’élimination est la solution à éviter dans la mesure du possible. Ainsi la réutilisation, le recyclage et tout autre valorisation doivent être mis en place de façon prioritaire. La cible du groupe correspond à cette priorité d’action. La cible relative au gaspillage alimentaire a été fixée pour permettre une transformation ambitieuse des pratiques tout en étant atteignable par les magasins du groupe.

2.1.2.5.3.2Indicateurs et Performance

Tableau 5 : Suivi des indicateurs clés de performance pour développer l’économie circulaire au sein des opérations

Indicateur 

Unité

2024

2023

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

% de réduction du gaspillage alimentaire

%

(49,7)

(33,8)

(15,9)pts

-50 % en 2025

100 %

-

Part de déchets des magasins valorisés (% en poids)

%

73

70

3 pts

100 % en 2025

100 %

-

Poids total de déchets produits

T

681 043

671 100

6 %

-

93 %

2024 : RO

Déchets dangereux détournés de l'élimination

T

1839

Nouveau

-

-

93 %

2024 RO

Déchets dangereux détournés de l'élimination en raison de la préparation en vue du réemploi

T

0

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Déchets dangereux détournés de l'élimination en raison du recyclage

T

727

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Déchets dangereux détournés de l'élimination en raison d'autres opérations de récupération

T

1 112

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Déchets non dangereux détournés de l'élimination

T

544705

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Déchets non dangereux détournés de l'élimination en raison de la préparation en vue du réemploi

T

12 5870

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Déchets non dangereux détournés de l'élimination en raison du recyclage

T

450 311

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Déchets non dangereux détournés de l'élimination en raison d'autres opérations de récupération

T

81 807

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Déchets dangereux destinés à l'élimination

T

530

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Déchets dangereux destinés à l'élimination par incinération

T

35

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Déchets dangereux destinés à l'élimination par mise en décharge

T

301

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Déchets dangereux destinés à l'élimination par d'autres opérations d'élimination

T

194

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Déchets non dangereux destinés à l'élimination

T

133969

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Déchets non dangereux destinés à l'élimination par incinération

T

1 833

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Déchets non dangereux destinés à l'élimination par mise en décharge

T

127 269 

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Déchets non dangereux destinés à l'élimination par d'autres opérations d'élimination

T

48672

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Pourcentage de déchets non recyclés

%

34 %

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

Quantité totale de déchets dangereux

T

2 369

Nouveau

-

-

93 %

2024 : RO

commentaire de performance 

La méthodologie de calcul de gaspillage alimentaire a été refondée en 2023 et l’ensemble des entités du groupe Carrefour sont désormais intégrées. L’indicateur et progressent dans la quasi totalité des pays grace à la mise en place des plans d’action prévus. Ces bons résultats permettent à Carrefour de se rapprocher de son objectif de -50 %.

Le taux de valorisation progresse mais plus lentement que prévu.

L’Espagne ainsi que la Roumanie ne disposent pas à ce jour de recul nécessaire pour ventiler tout ou partie de leurs déchets suivant les nouvelles catégories de la CSRD. La quantité totale de déchets non incluse pour ces deux pays est de 68 134 tonnes (100 % pour la Roumanie, soit 56 525 T, 11 % pour l’Espagne soit 11 609 T) cela représente 9,1 % des déchets totaux du Groupe.

2.1.2.5.3.3Actions et ressources liées à l’utilisation des ressources et à l’économie circulaire [E5-2] 
Réduire la quantité de démarque en magasin

Afin de réduire la démarque en magasin, correspondant aux produits retirés de la vente, des solutions sont mises en œuvre pour améliorer la gestion des stocks et des commandes, pour promouvoir les dates courtes et vendre des produits au-delà de leur date de durabilité minimale et pour promouvoir les produits abîmés :

Trouver des solutions innovantes pour réduire les invendus alimentaires avec nos fournisseurs

 

Valoriser les déchets alimentaires

La priorité du Groupe est de réduire les invendus afin de minimiser la production de déchets. Lorsque des invendus ne peuvent être évités, le Groupe déploie des solutions afin de valoriser les aliments écartés de la vente :

Valoriser les déchets non-alimentaires

Au niveau de chaque magasin opéré par le Groupe, Carrefour prévient la production de déchets liée aux emballages et aux publicités sur le lieu de vente en lien avec ses fournisseurs. Il favorise le tri et la valorisation par des solutions innovantes telles que :

2.1.2.6La taxonomie verte

2.1.2.6.1Contexte
2.1.2.6.1.1Rappel du contexte réglementaire

Le Règlement européen 2020/852 du 18 juin 2020, appelé communément «Taxonomie européenne », établit un cadre de référence visant à favoriser les investissements durables en imposant aux entreprises de publier les parts de leurs ventes, de leurs dépenses d’investissement et de leurs dépenses d’exploitation qui contribuent de façon substantielle à un des six objectifs environnementaux suivants :

Depuis 2021, les entreprises doivent déclarer leurs activités éligibles pour les deux premiers objectifs climatiques, et, depuis 2022, leurs activités alignées sur ces mêmes deux objectifs, c’est-à-dire respectant les critères techniques de durabilité. En 2023, le reporting s’est étendu aux quatre autres objectifs environnementaux pour les activités éligibles, et en 2024, à l’alignement au titre de ces autres objectifs.

Pour répondre à ces obligations de reporting, une analyse détaillée de l’ensemble des activités du Groupe au sein des différentes entités consolidées a été menée conjointement par les Directions financières Groupe et pays, RSE, de l’immobilier et fiscale, ainsi qu’avec les équipes opérationnelles. L’identification des activités éligibles et la qualification de leur niveau d’alignement à la Taxonomie ont été réalisées conformément aux instructions et critères des actes délégués ; une vérification a notamment été effectuée dans le but d’éviter tout double comptage en ce qui concerne le chiffre d’affaires (CA) et les dépenses d’investissement (CapEx) éligibles.

Une activité est ainsi dite « alignée » dès lors qu’elle respecte l’ensemble des critères d’examen technique (contribution substantielle et DNSH) qui lui sont associés et que le Groupe remplit les exigences liées à l’analyse des garanties minimales.

2.1.2.6.1.2Lien avec la stratégie RSE du groupe Carrefour

L’activité de distribution de Carrefour, qui est l’activité principale du Groupe, n’est pas incluse dans le périmètre d’activités défini à date par la Taxonomie européenne. Seules les activités du Groupe liées à la collecte et vente de déchets, à la construction de bâtiments, aux activités immobilières, à la location de véhicules et à la vente de produits d’occasion sont incluses dans ce périmètre. En effet, sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, la Commission européenne a priorisé les activités les plus émettrices sur les scopes 1 et 2 avec un fort potentiel de transformation et de contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sur les quatre autres objectifs environnementaux, la Commission a retenu dans un premier temps des secteurs avec des impacts environnementaux – positifs ou négatifs – significatifs pour chaque objectif.  A ce stade, de nombreux secteurs de l’économie restent ainsi non couverts par les règlements délégués sur les six objectifs environnementaux. 

En conséquence, la part de chiffre d’affaires et de dépenses d’exploitation (OpEx) éligibles est très marginale pour le Groupe. Toutefois, la part de CapEx éligibles s’avère matérielle en raison notamment des investissements immobiliers du Groupe. Par construction de la réglementation à ce stade, ce faible niveau d’éligibilité global à la Taxonomie concerne l’ensemble des acteurs de la grande distribution.

Le réglement Taxonomie ne permet donc pas à ce jour de rendre pleinement compte des actions mises en place par le Groupe concernant l’offre de produits (critères et exigences d’achats responsables, économie circulaire des emballages), l’implication des partenaires (fournisseurs, prestataires), et les thématiques liées à la transition alimentaire en général. A ce jour, les activités externalisées entrant dans le cadre d’éligibilité de la Taxonomie concernent uniquement le transport (flotte de véhicules, installation de bornes de recharge pour véhicules électriques) ou l’énergie (installation de capacité solaire photovoltaïque sur les sites commerciaux). 

2.1.2.6.2Résultats
2.1.2.6.2.1Activités éligibles et non éligibles à la Taxonomie

Le périmètre des activités éligibles à date est relativement restreint et peu matériel. Dans le cadre de l’actualisation du référentiel d’éligibilité en 2024, il est à noter les éléments suivants :

Le périmètre d’éligibilité en 2024 est resté sensiblement le même que pour l’exercice 2023, avec une nouvelle activité prise en compte dans le périmètre :

CFR2024_URD_FR_I027_HD.jpg

Reporting Taxonomie de Carrefour Banque

En support de son activité de distributeur, le Groupe a développé une activité de banque et d’assurance à destination de ses clients, principalement en France, en Espagne et au Brésil. Les sociétés financières du Groupe mettent notamment à disposition de leurs clients des cartes bancaires siglées "Carrefour", utilisables dans les magasins du Groupe et ailleurs, des prêts à la consommation (crédit renouvelable et prêt amortissable) et de produits d'épargne (assurance-vie, comptes sur livrets...).

Ainsi, outre le périmètre éligible des activités de distribution du Groupe, Carrefour détient des actifs financiers susceptibles de financer des activités éligibles à la Taxonomie européenne. Cependant, la qualification précise de la durabilité des financements reste un enjeu complexe, et des travaux sont en cours pour affiner l’évaluation de ces actifs. Le manque de transparence actuelle et l’évolution des méthodologies d’analyse rendent cette qualification encore incertaine. En conséquence, le ratio d’alignement des activités financières du Groupe apparaît faible à ce stade.  Néanmoins, des informations seront publiées sur le périmètre de Carrefour Banque France dans leur rapport, offrant ainsi une première visibilité sur l’application de la Taxonomie au sein des activités bancaires du Groupe.

2.1.2.6.2.2Résultats d’éligibilité et d’alignement pour l’exercice 2024

Les résultats d’éligibilité et d’alignement de Carrefour sur l’exercice 2024 sont présentés ci‑dessous. Pour rappel, les OpEx au sens Taxonomie étant non matériels pour le Groupe, Carrefour a utilisé l’exemption permettant de ne pas publier l’indicateur sur les OpEx.

Synthèse de la répartition des activités éligibles et alignées

Activités économiques

Montant de chiffre d’affaires
 (en millions d’euros)

Part de chiffre d’affaires

Montant de CapEx
 (en millions d’euros)

Part de CapEx

2024

 

 

 

 

Activités alignées

32

0,04 %

57

1,2 %

Activités éligibles

145

0,17 %

1 702

36,6 %

Total

85 445

100 %

4 651

100 %

2023

 

 

 

 

Activités alignées

23

0,03 %

179

5,4 %

Activités éligibles

148

0,2 %

1 886

57,1 %

Total

83 270

100 %

3 305

100 %

2022

 

 

 

 

Activités alignées

43

0,1 %

51

1,0 %

Activités éligibles

211

0,3 %

1 689

31,6 %

Total

81 385

100 %

5 345

100 %

 

Les taux d’alignement pour le Groupe en 2024 restent en ligne avec les résultats des années précédentes, le chiffre d’affaires aligné en euros en 2024 étant légèrement supérieur à 2023 et les CapEx alignés en euros en 2024 étant similaires à 2022. Ces taux d’alignement ne concernent que l’objectif d’atténuation du changement climatique. L’alignement identifié se concentre toujours principalement sur l’activité de collecte de déchets (activité 5.5) pour le CA. Les CapEx alignés concernent cette même activité 5.5 ainsi que des équipements d’efficacité énergétique (activité 7.3), des bornes de rechargement pour véhicules électriques (activité 7.4) des dispositifs de mesure de la performance énergétique des bâtiments (activité 7.5), des installations d’énergie renouvelable (activité 7.6) ainsi que des locations de bâtiments (activité 7.7).

Dans ce contexte, le faible taux d’alignement global est principalement lié aux activités de construction, de rénovation et de location de bâtiments (activités 7.1, 7.2 et 7.7), ces activités représentant la majeure partie des CapEx en 2024 mais avec de l’alignement nul ou très faible. Ceci s’explique à date par plusieurs raisons :

Un travail a été engagé depuis 2022 pour améliorer le détourage des critères techniques nécessaires à l’alignement et se poursuivra sur les prochains exercices. Dans les années à venir, certains leviers d’action devraient également permettre de consolider voire améliorer ces chiffres Taxonomie, notamment sur l’alignement :

2.1.2.6.2.3Évolution par rapport à l’exercice précédent

Le chiffre d’affaires éligible est stable en 2024 par rapport à 2023 et le chiffre d’affaires aligné en 2024 est en hausse par rapport à 2023, car l’exercice précédent a été marqué par des cours des matières premières défavorable sur le carton et le plastique qui ont tiré à la baisse en valeur la vente de ces matières. Les CapEx éligibles en 2024 sont en baisse par rapport à 2023, du fait d’investissements engagés en 2024 qui ont été moindres qu’en 2023 en matière de construction et de rénovation de bâtiments, de dispositifs d’efficacité énergétique sur les bâtiments et d’installations photovoltaïques, le Groupe poursuivant pour autant de nombreux projets sur ces thématiques. L’alignement en montant sur les CapEx est en baisse également, pour les raisons exposées précédemment. 

2.1.2.6.3Évaluation et méthodologie
2.1.2.6.3.1Rappel des indicateurs et réconciliation avec les états financiers
2.1.2.6.3.1.1 Chiffre d’affaires

Carrefour est engagé dans une transition alimentaire et écologique. Les actions menées au sein de la filière agricole, pour la promotion d’une consommation responsable, l’économie circulaire des emballages, l’approvisionnement responsable en matières premières ou encore la lutte contre le gaspillage alimentaire, ne sont pas présentes dans l’acte délégué sur le climat.

Ainsi, la part du chiffre d’affaires éligible du Groupe pour l’année 2024 s’élève à 0,17 % sur un total de chiffre d’affaires consolidé de 85,4 milliards d’euros (voir Compte de résultat consolidé), et couvre principalement les activités de promotion et de location immobilière, de collecte de déchets et de location de véhicules. La part alignée du chiffre d’affaires s’élève à 0,04 % et concerne l’activité de collecte de déchets en vue du réemploi et du recyclage ainsi que du chiffre d’affaires provenant d’installations de bornes de rechargement électrique.

Définition

La part du chiffre d’affaires visée à l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 est obtenue en divisant la partie du chiffre d’affaires net tirée de produits ou de services associés à des activités économiques éligibles et alignées sur la Taxonomie (numérateur) par le chiffre d’affaires net (dénominateur) tel que défini à l’article 2, point 5), de la directive 2013/34/UE. Le chiffre d’affaires inclut les produits comptabilisés selon la norme comptable internationale 1, paragraphe 82, point a), telle qu’adoptée par le règlement (CE) n° 1126/2008 de la Commission.

Réconciliation

Le chiffre d’affaires consolidé est présenté en lecture directe dans le compte de résultat consolidé, ligne Chiffre d’affaires (voir chapitre 6 du présent Document d’Enregistrement Universel).

2.1.2.6.3.1.2 Dépenses d’investissement et d’exploitation considérées comme éligibles individuellement
CapEx

Le Groupe reporte les dépenses d’investissement qui peuvent être associées avec le chiffre d’affaires éligible d’une activité ou représentant des dépenses d’investissement individuelles. Ces dernières ne sont pas associées à une activité destinée à être commercialisée en vertu de l’annexe 1 du règlement délégué article 8, paragraphes respectivement 1.1.2.2 (a) et (c). La plupart des dépenses d’investissement sont des mesures individuelles au titre de l’alinéa (c). En outre, le Groupe ne présente pas de plan de CapEx au sens du paragraphe 1.1.2.2 (b) de la même annexe.

Les dépenses d’investissement éligibles du groupe Carrefour concernent principalement des activités immobilières telles que la construction, la rénovation et l’achat de bâtiments, ainsi que des dépenses liées à l’efficacité énergétique et à des projets d’énergie renouvelables (panneaux solaires photovoltaïques, toits avec peinture réfléchissante, re‑lamping, etc.). Les dépenses d’investissement incluent également l’augmentation des droits d’utilisation liés à la location immobilière et de véhicules (issue des renouvellements et des nouveaux contrats IFRS 16).

Ainsi, la part des dépenses d’investissement éligibles du Groupe pour l’année 2024 s’élève à 36,6 % sur un total de 4 650,7 millions d’euros (voir réconciliation présentée ci‑dessous). Ces dépenses se réfèrent essentiellement aux acquisitions et aux hausses de droits d’utilisation IFRS 16 de bâtiments et de véhicules, ainsi qu’aux dépenses de construction de bâtiments neufs et de rénovation de bâtiments existants. La part alignée des dépenses d’investissement s’élève à 1,22 % et concerne principalement la collecte de déchets en vue du réemploi et du recyclage, des équipements d’efficacité énergétique, des dispositifs de mesure de la performance énergétique des bâtiments, des installations d’énergie renouvelable ainsi que de la location de bâtiments.

Définition

Les numérateurs éligible et aligné sont égaux aux dépenses d’investissement incluses dans le dénominateur qui remplissent l’une des conditions suivantes :

Le dénominateur comprend les entrées d’actifs corporels et incorporels de l’exercice considéré, avant amortissement et avant toute remesure, y compris les remesures résultant de réévaluations et de dépréciations, pour l’exercice concerné, à l’exclusion des variations de la juste valeur. Il comprend aussi les entrées d’actifs corporels et incorporels résultant de regroupements d’entreprises.

Réconciliation

Le dénominateur CapEx est réconciliable avec les états financiers consolidés en suivant les indications présentées ci-dessous :

(en millions d’euros)

2023

2024

Réconciliation aux états financiers

Immobilisations corporelles, incorporelles et immeubles de placement

1 864

3 170

Tableaux de variation des immobilisations incorporelles (note 6.1), corporelles (note 6.2) et immeubles de placement (note 6.4)

Acquisitions

1 850

1 772

Ligne « Acquisitions et investissements »

Regroupements d’entreprises

14

1 399

Inclus dans la ligne « Variations de périmètre »

Droits d’utilisation (IFRS 16)

1 440

1 480

Tableau de variation des droits d’utilisation de l’actif (note 7.1)

Nouveaux contrats et renouvellements

1 336

1 233

Ligne « Augmentations »

Regroupements d’entreprises

104

248

Inclus dans la ligne « Variations de périmètre »

Total

3 305

4 651

 

 

OpEx

Le ratio d’exemption des dépenses d’exploitation, qui correspond au ratio entre les comptes d’OpEx retenus par la Taxonomie au numérateur et les OpEx consolidés Groupe au dénominateur, est égal à 6,8 % sur l’exercice fiscal 2024.

La part des OpEx au sens Taxonomie est donc non‑significative comparée aux OpEx totaux du Groupe qui s’élèvent à 14,8 milliards d’euros (voir annexes aux comptes consolidés). Dans ces conditions, la dérogation relative à l’exemption de publication du ratio des OpEx est applicable en 2024.

Définition

Les dépenses d’exploitation retenues par la Taxonomie sont définies comme les coûts directs non capitalisables et comprennent les frais de recherche et développement, les coûts de rénovation des bâtiments, les frais de maintenance et réparation, les loyers présentés au compte de résultat et toute autre dépense liée à l’entretien quotidien des actifs. La définition des dépenses d’exploitation retenue pour le dénominateur et le numérateur n’intègre pas de charges liées à la recherche et au développement, le Groupe ne mettant pas en œuvre de politique de recherche et développement. Les charges de personnel liées à la maintenance et à la réparation des actifs sont quant à elles incluses au dénominateur mais exclues du numérateur. En effet, ces natures spécifiques de charges de personnel ne sont pas suivies de façon distincte dans le reporting du Groupe.

Les OpEx consolidés Groupe sont quant à eux définis comme l’ensemble des dépenses incluses dans le résultat d’exploitation et qui ne sont pas des charges d’exploitation non courantes ou financières.

 

Réconciliation

Le calcul du ratio d’exemption des OpEx est présenté ci-dessous :

(en millions d’euros)

2024

Dénominateur Opex Taxonomie (1)

1 001

Total Opex Groupe (2)

14 722

KPI OPEX

6,8 %

  • Comprend les charges d’entretien et de maintenance et les charges de location hors IFRS16. Ne pouvant pas détourer les frais de personnel correspondant aux coûts des employés effectuant de la maintenance, il n’en a pas été tenu compte pour déterminer le montant des OpEx Taxonomie.
  • Comprend l’ensemble des charges d’exploitation hors charges non courantes.

 

2.1.2.6.3.2Méthodologie d’évaluation des activités au regard des critères d’examen technique
Méthodologie d’analyse de l’éligibilité

En 2024, la mise à jour du référentiel d’activités éligibles a été faite au moyen d’entretiens avec les différents pays et de l’analyse des éventuelles entrées et sorties de périmètre de certaines activités, du développement de nouvelles opérations ou de l’abandon d’autres activités.

Méthodologie d’analyse de l’alignement : contribution substantielle, critères DNSH et garanties minimales
Méthodologie de vérification de la contribution substantielle et des DNSH spécifiques

Pour l’alignement, les critères d’examen technique ont été présentés à chaque pays au cours d’un atelier. Chaque pays a ensuite rempli une matrice de collecte personnalisée permettant le reporting des données d’éligibilité et l’analyse des différents critères identifiés pour l’alignement – projet par projet ou ligne de CapEx par ligne de CapEx. Ces matrices ont ensuite fait l’objet d’une revue critique. Enfin, le Groupe a conduit deux points d’étapes avec les Commissaires aux comptes afin de valider cette démarche ainsi que les résultats obtenus.

Pour l’activité 5.5 Collecte et transport de déchets non dangereux triés à la source qui concerne du chiffre d’affaires et des CapEx alignés, le Groupe a vérifié le respect des critères de contribution substantielle et DNSH propres à cette activité, c’est-à-dire :

Les CapEx liés à l’activité 7.3 ont été considérés comme alignés dès lors que le CapEx est lié à un équipement avec une étiquette énergétique de classe A. Le critère spécifique sur la pollution concernant les matériaux de construction a été jugé non pertinent pour ces natures de CapEx.  

Quant aux CapEx liés aux activités 7.4 Installation, maintenance et réparation de stations de recharge pour véhicules électriques à l’intérieur de bâtiments (et dans des parcs de stationnement annexés à des bâtiments)7.5 Installation, maintenance et réparation d’instruments et de dispositifs de mesure, de régulation et de contrôle de la performance énergétique des bâtiments et 7.6 Installation, maintenance et réparation de technologies liées aux énergies renouvelables, ceux‑ci ont été considérés comme alignés de façon automatique car le critère de contribution substantielle fait référence à la description de chaque activité en elle‑même ; Carrefour s’est donc uniquement attelé à vérifier le respect du critère DNSH adaptation (détaillé ci‑dessous). 

Les CapEx liés à l’activité 7.7 ont été considérés comme alignés lorsque :

En 2024, seules des locations de bâtiments construits avant le 31 décembre 2020 sont concernées par de l’alignement. Ces bâtiments doivent donc être analysés uniquement au titre des critères ci-dessus, sans analyse des critères de tests d'étanchéité à l'air et d'intégrité thermique, et d'analyse du cycle de vie. 

Méthodologie de vérification des DNSH génériques et des garanties minimales

L’alignement des activités éligibles de Carrefour nécessite également des analyses au niveau du Groupe. D’une part, au vu de ses activités éligibles et alignées, le Groupe se doit de respecter le DNSH générique d’adaptation au changement climatique présenté au sein des appendices de l’annexe 1 de l’acte délégué Taxonomie relatif à l’objectif d’atténuation du changement climatique. D’autre part, le Groupe se doit de respecter les garanties minimales (dites « MS » pour Minimum Safeguards) détaillées par le rapport de la plateforme sur la Finance Durable (PSF) d’octobre 2022. Le Groupe a ainsi étudié la conformité de son modèle économique à ces deux exigences.

DNSH génériques

Les DNSH génériques sont les critères mentionnés aux appendices A, B, C et D des annexes du règlement Taxonomie. Ceux-ci nécessitent une analyse holistique au niveau du Groupe plutôt que par activité économique.

Le Groupe répond à l’ensemble des critères génériques visés par la Taxonomie pour l’appendice A, qui est le seul DNSH générique applicable aux activités alignées du Groupe pour l’exercice 2024.

Appendice A : Critères génériques du principe consistant à « ne pas causer de préjudice important » en vue de l’adaptation au changement climatique

Pour répondre au critère DNSH relatif à l’objectif d’adaptation au changement climatique, le Groupe a réalisé une étude portant sur les risques climatiques physiques. Il s’agit d’un diagnostic climatique consistant à évaluer l’exposition du portefeuille d’actifs immobiliers du Groupe aux impacts futurs du changement climatique (à horizon 2030, 2050, 2100) et selon différents scénarios climatiques de pointe (scénarios RCP2.6, 4.5 et 8.5 du GIEC). Cette étude est détaillée dans la section 2.1.2.1 Changement climatique (ESRS E1). 

Dans ce cadre, un examen des risques climatiques physiques significatifs au regard des actifs du groupe Carrefour a été réalisé. Certains risques ont été écartés de l’analyse car jugés non pertinents, soit en raison du secteur d’activité de Carrefour, soit en raison de la zone géographique d’implantation des sites analysés. Les risques pris en compte dans le modèle climatique sont les suivants : sécheresse, incendie (conditions météorologiques particulièrement propices aux incendies), stress thermique (vague de chaleur), précipitations, inondations fluviales (avec systèmes de défense), inondations fluviales (sans systèmes de défense), montée du niveau de la mer, cyclone tropical.

Avec l’appui de cette étude, des plans d’adaptation sont en cours de déploiement pour les actifs identifiés comme les plus à risque dans chaque pays et pour les risques jugés comme étant les plus significatifs.

En conclusion, Carrefour satisfait l’ensemble des critères de l’appendice A pour les activités éligibles soumises au respect de ces critères.

Méthodologie de vérification des garanties minimales 

Le périmètre des garanties minimales (Minimum Safeguards ou MS) a été précisé par la publication en octobre 2022 d’un rapport de la plateforme européenne sur la finance durable : Final Report on Minimum Safeguards, qui se réfère à un ensemble de réglementations internationales en matière de droits humains. Des critères de non‑alignement doivent être validés et des étapes de diligence raisonnable à respecter ont été introduites par ce rapport, et ce en matière de droits humains, de corruption, de fiscalité et de droit de la concurrence.

L’examen des garanties minimales a donc suivi un processus en deux étapes en 2024, comme en 2023 et 2022. Dans un premier temps, le Groupe a vérifié le respect des critères de non‑alignement sur les quatre thématiques des garanties minimales, analyse incluant l’étude des controverses. Dans un second temps, le Groupe a vérifié que ses procédures mises en place sur les droits humains suivaient les six étapes clefs d’un processus de diligence raisonnable en matière de Droits de l’Homme, conformément aux principes opérationnels de l’ONU et aux principes directeurs de l’OCDE pour les Entreprises Multinationales. Il ressort de ces analyses que le groupe Carrefour est aligné avec ces exigences en 2024.

Critères de non-alignement

D’une part, l’étude des controverses a permis de conclure quant à l’alignement de Carrefour. Aucune condamnation n’a été relevée en matière de droits humains, de corruption et de fiscalité. En particulier, dans le cas des droits humains, aucune saisie n’a été acceptée par un point de contact national (PCN) de l’OCDE ; le Groupe a également répondu aux allégations retenues à son égard et publiées sur le site du Centre de ressources sur les entreprises et les Droits de l’Homme (BHRRC). Dans le cadre de ses activités, le Groupe a pu faire l'objet de condamnations pour des pratiques restrictives de concurrence. Toutefois, Carrefour s’étant déjà acquitté des sanctions qui ont été prononcées, le Groupe a considéré que cela ne disqualifie pas l’alignement de ses activités sur les garanties minimales.

Procédures et diligence raisonnable

D’autre part, le Groupe met en œuvre les processus nécessaires pour valider le reste des critères de non‑alignement, ces procédures étant résumées ci‑après :

Principaux arbitrages et proxys utilisés

L’ampleur de l’analyse de l’éligibilité et de l’alignement pour le Groupe et ses entités a requis plusieurs arbitrages et l’utilisation de certains proxys. Toutefois, Carrefour s’est attaché à appliquer un principe de prudence concernant les choix et alternatives retenus.

Concernant l’éligibilité des activités :

Concernant l’analyse de l’alignement, pour les bâtiments loués sous IFRS 16 sans certificat de performance énergétique ou labels immobiliers, des calculs de reconstitution de la demande d’énergie primaire (DEP) à partir des consommations d’énergie finale de 2024 et de facteurs de conversion ont été lancés. Ces calculs ont permis de qualifier l’alignement sur certains bâtiments.

2.1.2.6.4Perspectives
2.1.2.6.4.1Amélioration des KPIs

Dans les années à venir, des CapEx seront engagés dans le cadre des feuilles de route de la stratégie climat : neutralité carbone des magasins en 2040, neutralité carbone du e‑commerce en 2030, trajectoire 1,5 °C pour les émissions directes du Groupe, réduction de la consommation énergétique du Groupe, et lancement d'un ou plusieurs partenariat(s) ambitieux sur la production d’énergie photovoltaïque. Ces CapEx climat devraient concourir aux indicateurs d’éligibilité et d’alignement dans les années à venir, après analyse détaillée de ces CapEx au regard des critères de la Taxonomie.

2.1.2.6.4.2Intégration de la Taxonomie dans la stratégie et la performance du groupe Carrefour

Bien que la Taxonomie exclut pour le moment les activités de distribution du périmètre des activités éligibles, l’ambition du texte s’inscrit dans la philosophie du nouveau plan stratégique Carrefour 2026, notamment au travers des initiatives suivantes du plan :

ANNEXE : Tableaux réglementaires

Modèle 1 – Activités liées à l’énergie nucléaire et au gaz fossile

Ligne

Activités liées à l’énergie nucléaire

1.

L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de recherche, de développement, de démonstration et de déploiement d’installations innovantes de production d’électricité à partir de processus nucléaires avec un minimum de déchets issus du cycle du combustible.

NON

2.

L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction et d’exploitation sûre de nouvelles installations nucléaires de production d’électricité ou de chaleur industrielle, notamment à des fins de chauffage urbain ou aux fins de procédés industriels tels que la production d’hydrogène, y compris leurs mises à niveau de sûreté, utilisant les meilleures technologies disponibles.

NON

3.

L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités d’exploitation sûre d’installations nucléaires existantes de production d’électricité ou de chaleur industrielle, notamment à des fins de chauffage urbain ou aux fins de procédés industriels tels que la production d’hydrogène, à partir d’énergie nucléaire, y compris leurs mises à niveau de sûreté.

NON

 

Activités liées au gaz fossile

4.

L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction ou d’exploitation d’installations de production d’électricité à partir de combustibles fossiles gazeux.

NON

5.

L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction, de remise en état et d’exploitation d’installations de production combinée de chaleur/froid et d’électricité à partir de combustibles fossiles gazeux.

NON

6.

L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction, de remise en état ou d’exploitation d’installations de production de chaleur qui produisent de la chaleur/du froid à partir de combustibles fossiles gazeux.

NON

Part du chiffre d’affaires issue de produits ou de services associés à des activités économiques alignées sur la taxonomie — Informations pour l’année 2024

(en millions d’euros)

Exercice 2024

Critères de contribution substantielle

Critères d’absence de préjudice important (« critères DNSH »)

 

 

 

 

Activités économiques (1)

Code 
(2)

Chiffre d’affaires
 (3)

Part du
 chiffre d’affaires, année N 
(4)

Atténu-
ation au change-
ment
 clima-
tique 
(5)

Adap-
tation au change-
ment
 climat-
ique 
(6)

Eau 
(7)

Pollution 
(8)

Économie circulaire 
(9)

Bio-
diversité
 (10)

Atténu-
ation au change-
ment
 clima-
tique
 (11)

Adap-
tation au change-
ment
 clima-
tique
 (12)

Eau
 (13)

Pollution
 (14)

Économie circulaire
 (15)

Bio-
diversité
 (16)

Garanties minimales
 (17)

Part du chiffre d’affaires alignée sur la taxonomie (A.1.) ou éligible à la taxonomie (A.2.), année N-1 (18)

Catégorie activité habilitante
 (19)

Catégorie activité transitoire
 (20)

A. Activités éligibles à la taxonomie

A.1. Activités durables sur le plan environnemental (alignées sur la taxonomie)

Collecte et transport de déchets non dangereux triés à la source

CCM 5.5

29,62

0,03 %

OUI

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

0,03 %

 

 

Installation, maintenance et réparation de stations de recharge pour véhicules électriques à l’intérieur de bâtiments (et dans des parcs de stationnement annexés à des bâtiments)

CCM 7.4

1,74

0,00 %

OUI

NON

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

0,00 %

H

 

Installation, maintenance et réparation de technologies liées aux énergies renouvelables

CCM 7.6

0,62

0,00 %

OUI

NON

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

0,00 %

H

 

Chiffre d’affaires des activités durables sur le plan environnemental (alignées sur la taxonomie) (A.1.)

31,98

0,04 %

0,04 %

0,0 %

0,0 %

0,0 %

0,0 %

0,0 %

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

0,03 %

 

 

Dont habilitantes

 

2,36

0,00 %

0,0 %

0,0 %

0,0 %

0,0 %

0,0 %

0,0 %

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

0,00 %

H

 

Dont transitoires

 

0,00

0,00 %

0,0 %

 

 

 

 

 

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

0,00 %

 

T

A.2. Activités éligibles à la taxonomie mais non durables sur le plan environnemental (non alignées sur la taxonomie)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Collecte et transport de déchets non dangereux triés à la source

CCM 5.5

1,11

0,00 %

EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0,00 %

 

 

Transport par motos, voitures particulières et véhicules utilitaires légers

CCM 6.5

45,83

0,05 %

EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0,05 %

 

 

Construction de bâtiments neufs

CCM 7.1

0,96

0,00 %

EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0,00 %

 

 

Installation, maintenance et réparation de stations de recharge pour véhicules électriques à l’intérieur de bâtiments (et dans des parcs de stationnement annexés à des bâtiments)

CCM 7.4 et CCA 7.4

0,00

0,00 %

EL

EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0,00 %

 

 

Installation, maintenance et réparation de technologies liées aux énergies renouvelables

CCM 7.6 et CCA 7.6

0,00

0,00 %

EL

EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0,00 %

 

 

Acquisition et propriété de bâtiments

CCM 7.7

50,16

0,06 %

EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0,07 %

 

 

Tri et valorisation des matériaux des déchets non dangereux

CE 2.7

11,81

0,01 %

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0,00 %

 

 

Vente de biens d’occasion

CE 5.4

2,90

0,00 %

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0,00 %

 

 

Chiffre d’affaires des activités éligibles à la taxonomie mais non durables sur le plan environnemental (non alignées sur la taxonomie) (A.2.)

112,78

0,13 %

0,11 %

0,0 %

0,0 %

0,0 %

0,0 %

0,0 %

 

 

 

 

 

 

 

0,13 %

 

 

A. Chiffre d’affaires des activités éligibles à la taxonomie (A.1. + A.2.)

144,76

0,17 %

0,15 %

0,0 %

0,0 %

0,0 %

0,0 %

0,0 %

 

 

 

 

 

 

 

0,16 %

 

 

B. Activités non éligibles a la taxonomie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chiffre d’affaires des activités non éligibles à la taxonomie

85 299.78

99,83 %

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TOTAL (A. + B.)

85 444.53

100,00 %

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Part du chiffre d’affaires issue d’activités économiques éligibles et/ou alignées sur la taxonomie par objectif environnemental — Informations pour l’année 2024

 

Part du Chiffre d’affaires/chiffre d’affaires total

Alignée sur la taxonomie par objectif

Éligible à la taxonomie par objectif

CCM

0,04 %

0,15 %

CCA

0,00 %

0,00 %

WTR

0,00 %

0,00 %

CE

0,00 %

0,02 %

PPC

0,00 %

0,00 %

BIO

0,00 %

0,00 %

Part des dépenses CapEx issue des produits ou services associés à des activités économiques alignées sur la taxonomie — Informations pour l’année 2024

Exercice N

2024

Critères de contribution substantielle

Critères d’absence de préjudice important (« critères DNSH »)

 

 

 

 

Activités économiques (1)

Code 
(2)

CapEx 
(3)

Part des CapEx,
 année N 
(4)

Atténu-
ation au change-
ment
 clima-
tique
(5)

Adap-
tation au change-
ment
 clima-
tique
(6)

Eau
(7)

Pollution
(8)

Économie circulaire
(9)

Bio-
diversité
 (10)

Atténu-
ation au
 change-
ment
 clima-
tique 
(11)

Adap-
tation au change-
ment
 clima-
tique
 (12)

Eau
 (13)

Pollution
 (14)

Économie circulaire
 (15)

Bio-
diversité
 et éco-
systèmes
 (16)

Garanties minimales
 (17)

Part des CapEx alignées sur la taxonomie (A.1.) ou éligibles (A.2.) à la taxonomie, année N-1
 (18)

Catégorie activité habilitante
 (19)

Catégorie activité transitoire
 (20)

A. Activités éligibles a la taxonomie

A.1. Activités durables sur le plan environnemental (alignées sur la taxonomie)

Collecte et transport de déchets non dangereux triés à la source

CCM 5.5

0,36

0,01 %

OUI

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

0,0 %

 

 

Installation, maintenance et réparation d’équipements favorisant l’efficacité énergétique

CCM 7.3

2,18

0,05 %

OUI

NON

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

1,1 %

H

 

Installation, maintenance et réparation de stations de recharge pour véhicules électriques à l’intérieur de bâtiments (et dans des parcs de stationnement annexés à des bâtiments)

CCM 7.4

2,38

0,05 %

OUI

NON

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

0,0 %

H

 

Installation, maintenance et réparation d’instruments et de dispositifs de mesure, de régulation et de contrôle de la performance énergétique des bâtiments

CCM 7.5

5,89

0,13 %

OUI

NON

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

1,0 %

H

 

Installation, maintenance et réparation de technologies liées aux énergies renouvelables

CCM 7.6

12,84

0,28 %

OUI

NON

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

1,5 %

H

 

Acquisition et propriété de bâtiments

CCM 7.7

33,31

0,72 %

OUI

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

1,8 %

 

 

CapEx des activités durables sur le plan environnemental (alignées sur la taxonomie) (A.1.)

56,95

1,22 %

1,2 %

0 %

0 %

0 %

0 %

0 %

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

5,4 %

 

 

Dont habilitantes

 

23,29

0,50 %

0,5 %

0 %

0 %

0 %

0 %

0 %

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

3,6 %

H

 

Dont transitoires

 

0,00

0,00 %

0,0 %

 

 

 

 

 

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

OUI

0,0 %

 

T

A.2. Activités éligibles à la taxonomie mais non durables sur le plan environnemental (non alignées sur la taxonomie)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Collecte et transport de déchets non dangereux triés à la source

CCM 5.5

0,27

0,01 %

EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0,0 %

 

 

Transport par motos, voitures particulières et véhicules utilitaires légers

CCM 6.5

47,51

1,02 %

EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

1,4 %

 

 

Construction de bâtiments neufs

CCM 7.1

82,92

1,78 %

EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

4,0 %

 

 

Rénovation de bâtiments existants

CCM 7.2

46,80

1,01 %

EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

3,7 %

 

 

Installation, maintenance et réparation d’équipements favorisant l’efficacité énergétique

CCM 7.3 et CCA 7.3

15,97

0,34 %

EL

EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0,3 %

 

 

Acquisition et propriété de bâtiments

CCM 7.7

1 444,45

31,06 %

EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

41,8 %

 

 

Fabrication, installation et services associés pour les technologies de contrôle des fuites permettant de réduire et de prévenir les fuites dans les systèmes d’approvisionnement en eau

WTR 1.1

0,16

0,00 %

N/EL

N/EL

EL

N/EL

N/EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0,0 %

 

 

Fabrication d’équipements électriques et électroniques

CE 1.2

5,41

0,12 %

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0,4 %

 

 

Tri et valorisation des matériaux des déchets non dangereux

CE 2.7

0,48

0,01 %

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0,0 %

 

 

Fourniture de solutions informatiques/opérationnelles fondées sur les données

CE 4.1

1,12

0,02 %

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0,0 %

 

 

Vente de biens d’occasion

CE 5.4

0,12

0,00 %

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0,0 %

 

 

CapEx des activités éligibles à la taxonomie mais non durables sur le plan environnemental (non alignées sur la taxonomie) (A.2.)

1 645,22

35,38 %

35,2 %

0 %

0 %

0 %

0 %

0 %

 

 

 

 

 

 

 

51,7 %

 

 

A. CapEx des activités éligibles à la taxonomie (A.1 + A.2)

1 702,18

36,60 %

36,4 %

0 %

0 %

0 %

0 %

0 %

 

 

 

 

 

 

 

57,1 %

 

 

B. Activités non éligibles à la taxonomie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CapEx des activités non éligibles à la taxonomie

2 948,56

63,40 %

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

Total (A. + B.)

4 650,73

100,00 %

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

Part des CapEx issue d’activités économiques éligibles et/ou alignées sur la taxonomie par objectif environnemental — Informations pour l’année 2024

 

Part des CapEx/Total des CapEx

Alignée sur la taxonomie par objectif

Éligible à la taxonomie par objectif

CCM

1,2 %

36,4 %

CCA

0,0 %

0,8 %

WTR

0,0 %

0,0 %

CE

0,0 %

0,2 %

PPC

0,0 %

0,0 %

BIO

0,0 %

0,0 %

Part des OpEx concernant des produits ou services associés à des activités économiques alignées sur la taxonomie — Informations pour l’année 2024

 

 

Exercice

2024

Critères de contribution substantielle

Critères d’absence de préjudice important (« critères DNSH »)

 

 

 

 

Activités économiques (1)

Code
 (2)

OpEx
 (3)

Part des OpEx, année N
 (4)

Atténu-
ation du change-
ment
 clima-
tique
 (5)

Adap-
tation au change-
ment
 clima-
tique
 (6)

Eau
 (7)

Pollution
 (8)

Économie circulaire
 (9)

Bio-
diversité
 (10)

Atténu-
ation au change-
ment
 clima-
tique
 (11)

Adap-
tation au change-
ment
 clima-
tique
 (12)

Eau
 (13)

Pollution
 (14)

Économie circulaire
 (15)

Bio-
diversité
 (16)

Garanties minimales
 (17)

Part des OpEx alignée sur la taxonomie (A.1.) ou éligibles à la taxonomie (A.2.), année N-1 (18)

Catégorie activité habilitante (19)

Catégorie activité transitoire (20)

A. Activités éligibles a la taxonomie

A.1. Activités durables sur le plan environnemental (alignées sur la taxonomie)

OpEx des activités durables sur le plan environnemental (alignées sur la taxonomie) (A.1.)

0

0 %

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

0 %

 

 

Dont habilitantes

 

0

0 %

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

0 %

H

 

Dont transitoires

 

0

0 %

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

0 %

 

T

A.2. Activités éligibles à la taxonomie mais non durables sur le plan environnemental (non alignées sur la taxonomie)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

OpEx des activités éligibles à la taxonomie mais non durables sur le plan environnemental (non alignées sur la taxonomie) (A.2.)

0

0 %

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0 %

 

 

A. OpEx des activités éligibles à la taxonomie (A.1 + A.2)

0

0 %

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

N/EL

 

 

 

 

 

 

 

0 %

 

 

B. Activités non éligibles à la taxonomie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

OpEx des activités non éligibles à la taxonomie

1 000,7

100 %

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Total (A. + B.)

1 000,7

100 %

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Part des OpEx issue d’activités économiques éligibles et/ou alignées sur la taxonomie par objectif environnemental — Informations pour l’année 2024

 

Part des OpEx/Total des OpEx

Alignée sur la taxonomie par objectif

Éligible à la taxonomie par objectif

CCM

0 %

0 %

CCA

0 %

0 %

WTR

0 %

0 %

CE

0 %

0 %

PPC

0 %

0 %

BIO

0 %

0 %

 

Légende

 

(a)

Le code est composé de l’abréviation correspondant à l’objectif auquel l’activité peut contribuer de manière substantielle, ainsi que du numéro de section attribué à l’activité dans l’annexe relative à cet objectif, à savoir :

- CCM pour Atténuation du changement climatique ;

- CCA pour Adaptation au changement climatique ;

- WTR pour Ressources aquatiques et marines ;

- CE pour Économie circulaire ;

- PPC pour Prévention et réduction de la pollution ;

- BIO pour Biodiversité et Écosystèmes.

Par exemple, le code correspondant à l’activité « Boisement » sera le suivant : CCM 1.1.

(b)

OUI – Activité éligible à la taxinomie et alignée sur la taxinomie en ce qui concerne l’objectif environnemental visé ;

NON – Activité éligible à la taxinomie mais non alignée sur la taxinomie en ce qui concerne l’objectif environnemental visé ;

N/EL – Non éligible : activité non éligible à la taxinomie en ce qui concerne l’objectif environnemental visé.

(c)

Lorsqu’une activité économique contribue de manière substantielle à plusieurs objectifs environnementaux, les entreprises non financières indiquent, en caractères gras, l’objectif environnemental le plus pertinent aux fins du calcul des ICP des entreprises financières, en évitant le double comptage. Dans le calcul de leurs ICP respectifs, lorsque l’utilisation du financement n’est pas connue, les entreprises financières calculent le financement des activités économiques contribuant à plusieurs objectifs environnementaux au titre de l’objectif environnemental le plus pertinent déclaré en caractères gras dans le présent modèle par les entreprises non financières. Un objectif environnemental ne peut être déclaré qu’une fois en gras sur une ligne afin d’éviter le double comptage des activités économiques dans les ICP des entreprises financières. Cette disposition ne s’applique pas au calcul de l’alignement des activités économiques sur la taxinomie pour les produits financiers définis à l’article 2, point 12, du Règlement (UE) 2019/2088.

Les entreprises non financières déclarent également le degré d’éligibilité et d’alignement par objectif environnemental, y compris l’alignement sur chacun des objectifs environnementaux pour les activités contribuant de manière substantielle à plusieurs objectifs, en utilisant les modèles des onglets CA (2), CapEx (2) et OpEx (2).

(d)

Une même activité peut être conforme à un ou plusieurs objectifs environnementaux pour lequel/lesquels elle est éligible.

(e)

Une même activité peut être éligible à la taxinomie mais non conforme aux objectifs environnementaux visés.

(f)

EL – Activité éligible à la taxinomie pour l’objectif visé ;

N/EL – Activité non-éligible à la taxonomie pour l’objectif visé.

(g)

Les activités ne doivent être déclarées dans la section A.2 du présent modèle que si elles ne sont conformes à aucun des objectifs environnementaux pour lesquels elles sont éligibles. Les activités qui sont conformes à au moins un objectif environnemental doivent être déclarées dans la section A.1 du présent modèle.

(h)

Pour une activité à déclarer dans la section A.1, tous les critères DNSH et toutes les garanties minimales doivent être respectés. Pour les activités reprises dans la section A.2, les entreprises non financières peuvent choisir de remplir ou non les colonnes 5 à 17. Les entreprises non financières peuvent indiquer, dans la section A.2, la contribution substantielle et les critères DNSH qu’elles remplissent ou ne remplissent pas en utilisant :

a) pour la contribution substantielle — les codes OUI/NON et N/EL au lieu de EL et N/EL ; et

b) pour les critères DNSH — les codes OUI/NON.

2.1.3Informations sociales

2.1.3.1Effectifs propres [ESRS S1]

2.1.3.1.1Introduction des enjeux pour Carrefour
2.1.3.1.1.1Contexte et enjeux

Carrefour s’appuie sur les compétences de ses 320 750 collaborateurs pour offrir des services, des produits et une alimentation de qualité accessibles à tous. Le Groupe compte plus de 300 métiers et de nombreux postes sont accessibles, avec ou sans diplôme, à tous les travailleurs des territoires où sont implantés ses établissements, quels que soient leur expérience, leur âge, leur origine, leurs opinions politiques ou leur état de santé.

Le Groupe cultive un modèle social visant à permettre à chacun d’exprimer son potentiel et offre des perspectives d’évolutions professionnelles à tous.

La présentation des effectifs propres est réalisée dans la section Informations Générales (voir section 2.1.1). Les indicateurs chiffrés à fin 2024 incluent les salariés de Cora et Match.

 

Travailleurs salariés

Caractéristiques des salariés de l’entreprise [S1-6]

Tableau 1 : caractéristiques des effectifs de l’entreprise - répartition par genre

Sexe

Nombre de salariés
(effectif ou effectif moyen)

Masculin

180 580

Féminin

144 210

Autres

-

Non déclaré

-

Total salariés

324 750

 

Tableau 2 : caractéristique des effectifs de l’enreprise - répartition géographique 

Pays dans lesquels l’entreprise compte 50 salariés ou plus, soit au moins 10 % de son effectif total

Pays

Nombre de salariés
 (effectif ou effectif moyen)

France

92 898

Brésil

126 606

Espagne

45 605

Roumanie

17 143

Italie

9 769

Pologne

8 616

Argentine

16 251

Belgique

7 490

Autres

372

 

Tableau 3 : caractéristique des effectifs de l’entreprise - répartition par type de contrat et par genre 

Les embauches sont réalisées à la fois en contrats permanents (CDI) et contrats temporaires (CDD) ; les CDD permettant notamment de faire face aux accroissements temporaires d’activités dans les magasins sur les périodes de forte activité commerciale.

 

 

Période de reporting

Femmes

Hommes

Autres

Non déclaré

Total

Nombre de salariés (effectif)

166 246

133 513

-

-

299 759

Nombre de salariés temporaires (effectif)

14 294

10 697

-

-

24 991

 

 

Période de reporting

 

Total

Nombre de départs

191 878

Effectif moyen

319 205

Taux de turnover

60 %

 

Spécificités méthodologiques : précisions et limites

Effectifs fin de période : sont pris en compte les collaborateurs liés à l’entreprise par un contrat de travail (hors stagiaires, VIE, travailleurs externes et contrats suspendus) présents à l’effectif au 31 décembre.

Le taux de turnover annuel correspond au rapport entre les départs de contrats permanents et de contrats temporaires (exigence relative à la CSRD) et l’effectif moyen des pays (méthodologie choisie par le Groupe). 

Les années précédentes, le calcul portait uniquement sur les départs de contrats permanents. Ce changement de méthodologie explique l’évolution entre 2023 et 2024. 

 

2.1.3.1.1.2Impacts, risques et opportunités

Tableau 4 : liste des impacts, risques et opportunités matériels 

Section du rapport

politique

Nom de l’IRO

Définition de l’IRO

Type

Zone chaîne 
de valeur

Horizon 
de temps

Garantir des conditions de travail adéquates et un dialogue social de qualité

Garantir des conditions de travail adéquates et un dialogue social de qualité

Dégradation du climat social interne

L’insatisfaction des collaborateurs au sein du groupe peut générer une dégradation de la qualité du travail des salariés, un turnover important et contribuer aux mouvements sociaux de nature à dégrader l'efficacité opérationnelle du groupe.

Risque

Opérations

Long terme

Garantir des conditions de travail adéquates et un dialogue social de qualité

Garantir des conditions de travail adéquates et un dialogue social de qualité

Augmentation du turnover

Des conditions de travail et de management insatisfaisantes pour les salariés, un défaut de formation, d'évolution ou de bien-être au travail peuvent favoriser un turnover important, accompagné d'une perte de savoir-faire et d'une désorganisation de nature à dégrader l'efficacité opérationnelle du groupe.

Risque

Opérations

Long terme

Garantir des conditions de travail adéquates et un dialogue social de qualité

Garantir des conditions de travail adéquates et un dialogue social de qualité

Pénibilité du travail et précarité des travailleurs

De mauvaises conditions de travail (tâches pénibles, horaires décalés ou de nuit, stress, burn-out) accentuent la précarité financière et sociale des travailleurs.

Impact

Opérations

Long terme

Garantir l'égalité des chances et la diversité

Garantir l'égalité des chances et la diversité

Inégalité de traitement et discrimination au travail

Les discriminations entraînent un manque de diversité qui peut déboucher sur une baisse du sentiment d'appartenance à l'entreprise, une démotivation et une baisse de productivité, une hausse de la tension sociale, des mouvements sociaux et de l'insécurité. Les inégalités sociales et la précarité des populations discriminées sont accentuées.

Impact

Opérations

Long terme

Former les collaborateurs et développer leur compétences

Former les collaborateurs et développer leur compétences

Défaut d’attraction et de rétention des talents

Des difficultés de recrutement et de rétention des talents entraînent des coûts de personnel élevés, une fuite des connaissances et compétences, une instabilité dans les projets et l'activité du Groupe. Certains métiers comme les métiers de bouche (boulangers, bouchers, poissonniers) ou ceux en lien avec le digital et la data sont plus particulièrement exposés. Des difficultés de recrutement au sein de ces métiers peuvent impacter directement la qualité de nos opérations et constituer un frein à la mise en œuvre de la stratégie du Groupe.

Risque

Opérations

Long terme

Former les collaborateurs et développer leur compétences

Former les collaborateurs et développer leur compétences

Défaut de formation des employés

Le manque de formation et de développement des compétences chez les employés peut entraîner une dégradation de la marque employeur. En raison d'un service client insatisfaisant ou d'erreurs par manque de qualification du personnel, elle peut aussi nuire à la qualité de service.

Risque

Opérations

Long terme

Former les collaborateurs et développer leur compétences

Former les collaborateurs et développer leur compétences

Défaut de formation des employés entrainant des risques physiques

Un défaut de formation des équipes du groupe peut générer des risques pour la santé et la sécurité des collaborateurs (ex : défaut d'utilisation des équipements de protection individuels, mauvaise utilisation des machines de manutention ou de découpe pouvant générer des accidents et blessures). Un défaut de formation peut aussi générer des risques pour la santé, par exemple à travers un surcroît de travail lié à un défaut d'utilisation efficace des outils, la difficulté à exécuter les tâches demandées, etc.

Impact

Opérations

Long terme

Former les collaborateurs et développer leur compétences

Former les collaborateurs et développer leur compétences

Baisse de l’employabilité des travailleurs

Un défaut de formation et de développement des compétences des collaborateurs du groupe peut diminuer leurs chances de trouver un emploi en dehors du groupe, notamment au regard de l'évolution rapide de l'environnement professionnel (nouvelles technologies etc.).

Impact

Opérations

Long terme

Garantir des salaires décents pour les employés

Garantir des salaires décents pour les employés

Mise en cause de Carrefour sur le paiement de salaires décents aux employés

Un niveau de rémunération des salariés jugé trop bas ou indécent, ou un écart de rémunération jugé trop important entre les salariés peut engendrer différents risques réputationnels. Carrefour peut être mis en cause directement pour ses pratiques de rémunération avec une dégradation de l'image de marque du groupe. Une baisse de la satisfaction des employés peut entraîner une baisse de leur engagement, entraînant perte d'efficacité, hausse du turnover et dégradation du climat social.

Risque

Opérations

Long terme

Garantir des salaires décents pour les employés

Garantir des salaires décents pour les employés

Hausse de la précarité et la pauvreté chez les travailleurs et dégradation de leurs conditions de vie pour non-paiement d'un salaire décent

Le non-paiement d'un salaire décent se traduit par une hausse de la précarité et de la pauvreté des travailleurs, une dégradation des conditions de vie, des problèmes de santé mentale, et des impacts négatifs sur la famille et la communauté. Cela les maintient dans un état de précarité et de pauvreté.

Impact

Opérations

Long terme

Garantir la santé et la sécurité des travailleurs

Garantir la santé et la sécurité des travailleurs

Accidents du travail et maladies professionnelles touchant les travailleurs

Un manque de sécurité au travail entraîne des accidents et maladies professionnelles, des absences et une hausse du turnover mettent en péril la continuité des activités de l'entreprise, sa réputation, la connaissance et l'expertise en interne, le recrutement et la rétention des talents.

Risque

Opérations

Long terme

Garantir la santé et la sécurité des travailleurs

Garantir la santé et la sécurité des travailleurs

Atteintes à l’intégrité physique des travailleurs

La gestion de charges lourdes et la répétition de tâches similaires, pénibles et douloureuses pour le corps en magasins et en entrepôt peuvent conduire à fragiliser la santé physique des travailleurs. Le manque de prévention et de vigilance peut entraîner des troubles musculosquelettiques et des accidents du travail.

Impact

Opérations

Long terme

Garantir le respect des droits humains et des droits du travail

Garantir le respect des droits humains et des droits du travail

Atteintes aux droits humains fondamentaux en raison du travail des enfants

Le travail des enfants a des impacts négatifs sur la société. Il perpétue la pauvreté, entrave l'éducation et le développement des enfants, augmente les risques pour la santé, exacerbe les inégalités sociales et compromet les progrès économiques et sociaux.

Impact

Opérations

Long terme

Garantir le respect des droits humains et des droits du travail

Garantir le respect des droits humains et des droits du travail

Dégradation de la santé et du bien-être des enfants-travailleurs

L'exposition des enfants à des environnements de travail dangereux, des tâches inappropriées à leur âge ou des horaires excessifs peut porter atteinte à leur santé et mettre en danger leur sécurité. Les enfants sont de plus privés de leur droit fondamental à l'éducation compromettant ainsi leur développement et leur futur.

Impact

Opérations

Long terme

Garantir le respect des droits humains et des droits du travail

Garantir le respect des droits humains et des droits du travail

Travail forcé soutenu par des discriminations ethniques et culturelles

Des pratiques de recrutement forcé ou obligatoire, de retenue et non-paiement des salaires, de rétention des papiers d'identité, ou encore de servitude pour dette peuvent violer les droits de l'Homme et alimenter les discriminations ethniques et culturelles au sein de magasins, entrepôts et dans l’entreprise.

Impact

Opérations

Long terme

Garantir le respect des droits humains et des droits du travail

Garantir le respect des droits humains et des droits du travail

Dégradation de la santé des travailleurs forcés

Le travail forcé dégrade la santé des travailleurs en les exposant à des conditions de travail dangereuses, en provoquant du surmenage et de la fatigue, en limitant leur accès à une alimentation et à une hydratation adéquates, en générant un stress psychologique intense, en les soumettant à des abus physiques et psychologiques, et en restreignant leur accès aux soins de santé.

Impact

Opérations

Long terme

Garantir le respect des droits humains et des droits du travail

Garantir le respect des droits humains et des droits du travail

Violation des droits du travail et travail illégal

Le travail illégal (heures de travail non payées, l'absence de contrat de travail, des contrats dans une langue non comprise) a des répercussions négatives sur les travailleurs et la société. Il expose les travailleurs à des conditions précaires, dangereuses et exploitantes, tout en privant la société de prélèvements et en affaiblissant les normes de travail.

Impact

Opérations

Long terme

 

2.1.3.1.1.3Parties prenantes, standards et réglementations
Parties prenantes

Type de parties prenantes

Rôle

Type de dialogue

Exemple de parties prenantes

Salariés

Propositions de plans d’actions

« Tables rondes » d’écoute des salariés

Enquêtes d’engagement

Directeurs, Managers, Employés

Les organisations syndicales 
et la représentation 
du personnel

Revue des politiques et de la stratégie du Groupe, négociation d’accord collectifs

Concertation annuelle et groupes de travail ponctuels

Échange au sein du CICE

Dialogue social régi par des accords collectifs locaux

Délégués syndicaux

Représentants du personnel

Membre du CICE

Uni Global Union

ONG, fondations

Identifient les bonnes pratiques, comparent les politiques et résultats des entreprises

Instance de dialogue « parties prenantes »

FIDH, l’Autre Cercle, Comité ONU France

Investisseurs

Allouent leurs investissements aux sociétés répondant à leurs critères

Interviews, questions écrites et orales lors de l’Assemblée Générale

Fonds d’investissement responsable, actionnaires

Le groupe Carrefour et la fédération syndicale mondiale UNI Global Union ont depuis 2001 un accord-cadre mondial portant sur le respect des droits fondamentaux au travail; il a été reconduit en 2021. Celui-ci vise à promouvoir et encourager :

Mécanismes d’alerte

Les différents mécanismes d’alertes du Groupe sont décrits en section 2.1.1 Informations générales et en section 2.1.4.1 Conduite des affaires (ESRS G1). 

Standards et réglementations

Les différentes politiques mises en œuvre par le Groupe sont alignées avec des standards internationaux :

Ces engagements sont intégrés Code éthique que chaque collaborateur se doit de connaître et de respecter.

Par ailleurs, le Groupe a noué des partenariats avec : 

2.1.3.1.1.4Gouvernance
Direction exécutive ressources humaines du Groupe

Au niveau de Carrefour, les politiques RH relèvent de chaque DRH pays. Ces derniers sont membres du comité de direction du pays et rattachés au CEO du pays sous la Direction fonctionnelle du Directeur Exécutif Ressources Humaines du Groupe, membre du Comité Exécutif Groupe. 

Gouvernance RH transverse

La Direction Ressources Humaines du groupe impulse des politiques et des initiatives RH communes à tous les pays du groupe.  

Ces orientations communes ont notamment été rassemblées dans le programme “Act for Change” lancé en 2019 pour assurer la cohérence entre la stratégie de l’entreprise, sa culture interne et ses politiques RH. Le programme porte quatre engagements transverses à travers tout le Groupe : celui d’avancer et de grandir ensemble, de servir toujours mieux nos clients, d’agir plus efficacement et plus simplement et, enfin, de transformer notre métier en innovant et en expérimentant. L’avancée de ces quatre engagements est suivie par le baromètre eNPS mentionné en 2.1.3.1.2.2. 

Depuis, d’autres initiatives RH transverses ont été engagées : les Smart Ways of Working et le déploiement dans tout le groupe de l’Ecole des Leaders à la fin de la pandémie, la Digital Retail Academy depuis 2021, un modèle de leadership interne (les 4C) qui est déployé pour l’ensemble des salariés lors de la campagne d’entretiens professionnels en 2025, etc. 

Les ambitions de transformation RH sont portées par l’ensemble des comités de direction pays du Groupe : les plans d’actions sont présentés par chaque COMEX Pays au DRH du Groupe. Leur mise en œuvre fait l’objet d’une revue mensuelle entre les DRH des différents pays et le DRH du Groupe et est coordonnée par la direction de la transformation RH Groupe.

Direction Engagement, diversité et inclusion

La Direction de l’engagement, représentée au sein du Comité Exécutif Groupe, a été créée en février 2022 pour accélérer la mise en œuvre des ambitions sociétales du Groupe ; elle comporte un pôle Diversité et Inclusion qui s’attache à traiter les sujets de la diversité et de l’inclusion, de l’égalité des chances, de la promotion de l’emploi des personnes en situation de handicap.

Gouvernance en matière de rémunération adéquate

Sous la supervision fonctionnelle du Directeur Exécutif des ressources humaines Groupe, les Directions des ressources humaines de chaque pays ont la responsabilité de définir, négocier et mettre en œuvre la politique de rémunération et la gestion de la paie sur leurs périmètres. La Direction de la rémunération et des avantages sociaux Groupe donne des orientations ou cadres sur certains éléments de rémunération (politique relative aux éléments variables de rémunération par ex) et pilote directement la rémunération du top management. La Direction effectifs et rémunération consolide les éléments de l’ensemble des périmètres du Groupe pour en permettre le suivi et le reporting au niveau du Groupe.

Gouvernance en matière de santé des collaborateurs

Les directions de l'organisation contribuent à la santé des collaborateurs. Par ailleurs, certaines d'entre elles jouent un rôle clé dans la maîtrise des risques en participant à la définition des nouveaux métiers, concepts, mobiliers, outils et technologies. Dans cette dynamique, une coordination internationale a été mise en place, avec des échanges bimensuels, pour encourager le partage de bonnes pratiques et assurer une cohérence dans les orientations stratégiques.

Selon les pays, la Direction de la sécurité ou la Direction des ressources humaines sont responsables de la définition de la stratégie de prévention en matière de Santé et de Sécurité au Travail dont la mise en œuvre relève du management des sites. Les Directions de l’organisation contribuent à la qualité de l’environnement de travail. Par ailleurs, certaines d’entre elles jouent un rôle clé dans la maîtrise des risques en participant à la définition des nouveaux métiers, concepts, mobiliers, outils et technologies.

Les orientations sont adaptées et gérées localement, en fonction des spécificités et besoins propres à chaque pays.

Gouvernance en matière de respect des droits humains

Les équipes ressources humaines locales sont chargées de décliner les ambitions du Groupe en matière de droits fondamentaux au travail et d’engagement, notamment les droits humains. Elles complètent les actions transverses par des politiques et plans d’actions propres, adaptés à leur contexte et spécificités locales. La Direction des relations sociales du Groupe est l’interlocuteur de l’UNI et des organisations syndicales du Groupe en cas d’alerte sur ce sujet.

2.1.3.1.2Garantir des conditions de travail adéquates et un dialogue social de qualité
2.1.3.1.2.1Politiques et cibles
Politiques
Politiques concernant le personnel de l’entreprise [S1.1] 

Carrefour s’engage à prévenir la dégradation du climat social et à maintenir l’engagement des collaborateurs, afin de préserver la qualité du travail et limiter le turnover. La qualité du dialogue social vise également à réduire la pénibilité et la précarité des travailleurs en consolidant un modèle social parmi les mieux disant du secteur. La mise en œuvre de cette politique est placée sous la responsabilité du Directeur Exécutif Ressources Humaines du groupe. Elle permet à Carrefour de conjuguer performance sociale et engagement durable, en réponse aux attentes des collaborateurs et aux exigences de la CSRD.

Carrefour reconnaît l’importance du rôle des organisations syndicales et de la représentation du personnel pour définir des standards sociaux de qualité pour son personnel. Le rôle des organisations syndicales dans les structures de Carrefour est une réalité historique et le Groupe a fait très tôt le choix de faire vivre de façon positive et proactive un dialogue social renforcé, tant au niveau national qu’international. Élément essentiel de la culture du Groupe, il contribue à la performance de l’entreprise et participe au maintien d’un climat social de qualité sur l’ensemble de ses formats. Signataire d’un accord-cadre avec la fédération syndicale internationale UNI Global Union, le groupe veille à garantir la liberté syndicale pour ses salariés et le respect des principes de négociations collectives dans tous ses pays. Son Comité d’entreprise européen, le CICE (Comité d’Information et de Concertation Européen), est reconnu pour la qualité de son contenu et des échanges entre partenaires sociaux. Le dialogue social s’organise autour d’échanges réguliers avec les organisations syndicales et les représentants du personnel, de réunions des instances représentatives (mensuelles ou bimestrielles selon l’instance) et de négociations périodiques en fonction des accords (annuels, trisannuels, etc.). Ces interactions jouent un rôle clé dans la définition de la stratégie sociale du Groupe et dans le suivi des engagements pris, tout en assurant un équilibre entre réactivité et stabilité des relations sociales. La Direction des Ressources Humaines Groupe assume la responsabilité opérationnelle de ce dialogue, garantissant sa cohérence et son efficacité à tous les niveaux de l’organisation.

Dans chaque pays du Groupe, le dialogue social est régi par des accords collectifs locaux, qui contribuent à la performance économique de l’entreprise, la qualité des conditions de travail et plus largement de vie au travail des collaborateurs. La qualité de ce dialogue permet de prévenir les mouvements sociaux en rapprochant les points de vue des parties prenantes.

La qualité du climat social est aussi le résultat d’une politique visant à offrir aux équipes un environnement de travail sécurisé et engageant. Le Groupe s’attache aussi à favoriser l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Les politiques de télétravail ou les horaires flexibles pour les fonctions le permettant contribuent à cet équilibre. Signataire de la Charte de la parentalité en entreprise et des 15 Engagements pour l’Équilibre des Temps de Vie de l’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail en France, Carrefour a inscrit cet objectif dans l’accord international signé avec UNI Global Union. Cela se matérialise par des actions concrètes, un « Guide parentalité » a été diffusé à l’ensemble des salariés en France. L’ensemble des pays du Groupe Carrefour ont fait labelliser  leur politique mixité, incluant les actions en faveur d’un meilleur équilibre de vie, avec la certification GEEIS.

Enfin, pour s’assurer de l’effectivité de ses politiques sur les conditions de travail auprès des salariés et de leur impact sur l’engagement, le groupe mène une stratégie d’écoute qui se traduit chaque année par des enquêtes d’engagement auprès de l’ensemble du corps social ou ciblées sur le management ou des dispositifs ciblant les RPS. Un baromètre a été créé lors du lancement d’Act for Change et son score eNPS est intégré au sein de l’indice RSE et transition alimentaire. En complément, le groupe réalise un suivi mensuel des indicateurs RH qui peuvent en partie refléter une dégradation des conditions de travail des salariés - notamment le nombre de départs et le suivi des absences.

Le Groupe s'engage à réduire les risques associés à des conditions de travail pénibles, comme les horaires décalés, le travail de nuit, le stress ou l'exposition au froid. Pour cela, des mesures strictes encadrent les horaires atypiques et le travail nocturne. Ces mesures incluent des majorations de salaire extra légales pour les employés concernés par le travail de nuit, ainsi que des ajustements d'horaires ou des aménagements spécifiques pour les collaborateurs les plus vulnérables.

Attirer, retenir et développer les collaborateurs 

Carrefour adapte sa stratégie RH pour limiter le turnover en renforçant l’attractivité, le développement et la rétention des talents. À travers des efforts en matière de formation, de mobilité et de recrutement ciblé, le Groupe accompagne sa transformation, tout en favorisant l’engagement et la diversité au sein de ses équipes. Ce pilier porte les ambitions suivantes :

Evolutions récentes de certaines politiques en pays

Le 20 septembre 2024, Carrefour Pologne a signé un accord sur le dialogue social avec Solidarność, offrant aux organisations syndicales un cadre juridique et des moyens pour renforcer leur rôle dans l’animation du dialogue social.

En Roumanie, des organisations syndicales se sont vues reconnaître comme représentatives pour le périmètre issu de l’acquisition de Cora dans le pays et ont signé un premier accord en octobre 2024 pour cette entité.

En 2024, le groupe Carrefour, partenaire premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, a capitalisé sur cet événement pour accélérer ses politiques en faveur de la santé et du bien-être de ses salariés, particulièrement en France, pays organisateur de l’événement.

Périmètre

Les politiques recouvrent l’ensemble des salariés du groupe dans ses huit pays intégrés, à l’exclusion des petites entités et start-up représentant moins de 1 % des effectifs salariés du groupe au total, et des sociétés Cora, Match et Provera, intégrées au cours de l’année en France - qui ont leurs propres politiques de dialogue social.

 

Cibles

Tableau 1 : cibles relative à la prévention du climat social 

Thème

Cible (+ unité)

Année de référence

Année cible

Périmètre

Valeur de référence

Climat social

Note de recommandation employeur attribuée tous les ans à Carrefour par ses collaborateurs de 7,5/10 au moins

2019

Note minimum à atteindre tous les ans jusqu’en 2025

Groupe/pays intégrés (1)

7,5/10 (note moyenne du secteur lors de l’année de référence)

  • Les salariés de Cora, Match et Provera ne faisaient pas partie du Groupe lors de l’enquête en juillet 2024. Les non-salariés ne sont pas couverts par le baromètre.

 

Méthodologie

Pour suivre le climat social et mieux comprendre la perception des conditions de travail par les salariés, Carrefour a mis en place en 2019 l’indicateur eNPS (Employee Net Promoter Score®), qui évalue l’engagement des collaborateurs. Cet engagement, mesuré via la question « Recommanderiez-vous Carrefour comme employeur à vos proches ? », est un levier clé pour analyser les facteurs influençant le turnover.

Un score d’engagement élevé reflète un environnement de travail positif et une satisfaction globale des collaborateurs, réduisant ainsi les risques de départs volontaires. À l’inverse, un score faible peut signaler des problématiques qui augmentent le turnover. Carrefour vise chaque année un score supérieur à 7,5/10, en se basant sur la moyenne de recommandation des salariés de la distribution dans les pays où il est présent, laquelle était de 7,6/10 lors de la création du baromètre.

Le score est mesuré chaque année sur un échantillon représentatif de plus de 20 000 salariés issus de toutes les entités et pays du Groupe. Les résultats bruts sont ajustés par l’institut IPSOS pour garantir leur représentativité. Depuis 2019, la méthodologie reste inchangée, permettant une continuité dans le suivi et l’analyse des données.

En intégrant l’eNPS à l’Indice RSE et Transition Alimentaire du Groupe, Carrefour cible des actions pour améliorer les conditions de travail, renforcer l’engagement des collaborateurs et réduire le turnover. Ces efforts contribuent à limiter les impacts négatifs liés aux départs, tels que les coûts de recrutement et de formation, tout en favorisant la fidélisation des talents.

En 2024, plus de 20 000 collaborateurs salariés du Groupe des huit pays intégrés ont participé à l’enquête.

2.1.3.1.2.2Indicateurs et performances
Indicateurs et performances

Tableau 2 : indicateurs et performances relatifs à la préservation du climat social 

Indicateur

N

N-1

Variation

Cible (+ unité)

Taux de couverture

Exclusions

Part d’employés couverts par un accord collectif

100 %

100 %

0

100 %

100 % du Groupe/pays intégrés

-

Note de recommandation employeurs (eNPS)

8,1

8,3

(2,4)

7,5

100 % du Groupe/pays intégrés

-

 

Tableau 3 : déclaration concernant la couverture des négociations collectives et le dialogue social 

 

Couverture des négociations collectives

Dialogue social

Taux de couverture

Salariés – EEE (pour les pays > 50 salariés représentant
 + 10 % du total des salariés)

Représentation sur le lieu de travail (EEE uniquement) (pour les pays >50 salariés représentant + 10 % du total des salariés)

100 %

France, Espagne, Pologne, Belgique, Roumanie, Italie

100 %

 

Commentaire de performance

Le score obtenu au eNPS était de 8,1/10 en 2024 contre 8,3 en 2023. Bien qu’en très légère baisse sur un an, la note permet à Carrefour de surperformer son secteur : la note moyenne fournie par Ipsos sur les géographies de Carrefour dans le secteur de la distribution était en 2024 de 7,1/10. Elle dépasse également la valeur de référence de 7,5/10.

Ressources

Les charges et investissements sous-jacents aux initiatives et actions de dialogue social et d’engagement des salariés sont financées sur les budgets des départements Ressources humaines, sans enveloppes budgétaires préalablement allouées.

2.1.3.1.2.3Plans d’actions et ressources
Couverture des négociations collectives et dialogue social [S1.8] 
La culture du dialogue social

Carrefour a fait très tôt le choix de la concertation par un dialogue social renforcé sous la supervision fonctionnelle du Directeur Exécutif des Ressources Humaines groupe, tant au niveau national qu’international.

Un dialogue social à l’échelle internationale

En 2021, le groupe Carrefour et la fédération syndicale mondiale UNI Global Union ont reconduit leur accord-cadre mondial pour 4 ans. Depuis 2017, Carrefour participe au Global Deal auprès du Ministère du Travail pour participer à la diffusion de valeurs liées à la protection des droits fondamentaux des salariés partout dans le monde. Par ailleurs, UNI Global Union est également associé à l’ensemble des Comités d’information et de concertation européen (CICE), contribuant à renforcer le dialogue social au sein du Groupe.

Un dialogue social à l’échelle européenne

Dès 1996, Carrefour a signé avec la Fédération Internationale des Employés, Techniciens et cadres (intégrée depuis dans UNI) l’accord de constitution de son Comité d’entreprise européen, le comité d’information et de concertation européen (CICE). Cet accord a été renouvelé et complété en 2011 avec la fédération syndicale internationale UNI Global Union. Depuis, son fonctionnement n’a cessé de progresser, faisant de ce Comité l’un des tout premiers reconnus en Europe pour la qualité de son contenu et des échanges entre partenaires sociaux. Après une année 2020 marquée par la gestion de la crise, le nombre de rencontres du CICE a repris son rythme habituel en 2021 et 2022.

La communication et la concertation au sein du Comité d’entreprise européen prennent des formes innovantes, variées et complémentaires :

Par ailleurs, Carrefour participe activement aux réunions du dialogue social sectoriel européen au sein de la structure européenne du commerce, Eurocommerce, en association avec la délégation syndicale d’UNI Europa.

Le dialogue social des pays du Groupe : principaux accords collectifs

Au niveau de chaque pays du Groupe, le dialogue social est régi par des accords collectifs locaux. Le dialogue social est constructif au sein de Carrefour : en 2024, 97 accords collectifs ont été signés par les sociétés du groupe Carrefour.

Depuis 2018, le Groupe a réduit ses effectifs, notamment au sein de ses sièges, et a cédé ou confié en location-gérance certains magasins en France, en Pologne et en Italie. Les plans de réduction d’effectifs ont tous été accompagnés par un dialogue social soutenu ainsi que par un ensemble de mesures favorisant le reclassement ou l’accompagnement des collaborateurs vers une mobilité interne ou externe. 

L’impact pour les salariés concernés des transferts de magasins en franchise ou location-gérance a été atténué par des accords prévoyant des garanties supra légales ; en France, l’ensemble des salariés sont transférés, leurs contrats repris avec la “garantie de rémunération annuelle” et une “clause sociale” négociée par Carrefour avec ses organisations syndicales et imposée au repreneur prévoit le maintien sans limitation de durée de droits tels que le niveau de garantie de la complémentaire santé, un régime de prévoyance, l’attribution de tickets restaurant, le versement d’une remise sur les achats faits dans le magasin ou le principe du volontariat du travail du dimanche.

Mesures en faveur de la qualité de vie au travail

Afin d’offrir à ses équipes un environnement sécurisé et engageant, le Groupe est attaché à proposer plusieurs actions pour améliorer la qualité de vie de ses collaborateurs :

Chaque pays intégré au groupe Carrefour définit un plan d’action local visant à promouvoir la santé, la prévention et l’amélioration de la qualité de vie au travail, adapté aux spécificités nationales. En France, un accord collectif de groupe relatif à la santé, la prévention et la qualité de vie et des conditions de travail au sein de Carrefour a été signé en novembre 2022. En Espagne, chaque société du Groupe dispose d’un plan de prévention qui encadre les actions visant à garantir la sécurité et la santé des travailleurs tout en respectant la réglementation en vigueur. En Pologne, des campagnes thématiques, des actions d’information, et des contrôles réguliers, réalisés deux fois par an, renforcent la sécurité et réduisent le nombre d’accidents et d’incidents dangereux. En Argentine, 21 procédures de travail sécurisées couvrent les activités au sein des magasins.

Vers une organisation du travail plus flexible

À l’issue de la crise sanitaire, Carrefour a engagé une démarche Groupe en faveur de Smart Ways of Working visant plus d’autonomie, de flexibilité, facilitant le recours au télétravail dans les sièges et encourageant l’utilisation des moyens technologiques pour gagner en agilité dans les modes de travail (suite collaborative Google, réseau social d’entreprise, etc.). Sur la base des bonnes pratiques et retours d’expérience, des ressources ont été créées pour supporter ces pratiques.

En 2023, Carrefour Belgique a réalisé une étude empirique sur le bien-être des employés du siège social et recueilli leurs impressions suite au déménagement et à la mise en place de nouvelles méthodes de travail. Avec un taux de participation de 57 %, cette étude a permis au Groupe d’avoir une vision plus claire des points forts et axes d’amélioration mis en place en 2024.

Afin de faciliter le maintien dans l’emploi des personnes fragilisées, la France, l’Argentine, la Belgique, l’Espagne, l’Italie et la Roumanie ont ajouté des journées de télétravail supplémentaires pour certaines populations ou prévu des absences rémunérées pour soins et examens médicaux ou le recours au temps partiel aidé pour les plus de 60 ans.

Une volonté de préserver l’équilibre des temps de vie pour les collaborateurs et défendre la santé des femes

Les collaborateurs peuvent bénéficier de mesures facilitant la garde de leurs enfants. Par exemple en France une crèche est ouverte au sein du siège de Massy depuis 2015 et les collaborateurs peuvent bénéficier d’une aide financière au moyen de chèques CESU auxquels Carrefour participe à hauteur de 50 %.

Le système d’organisation des « horaires en îlots » permet à tous les collaborateurs des magasins en Italie et aux assistant(e)s de caisse en France d’organiser leur temps de travail en conciliant leurs souhaits personnels et les impératifs liés aux variations d’activité du magasin. Ce souci d'équilibre entre vie professionnelle et personnelle se traduit également par des initiatives adaptées aux besoins spécifiques des collaborateurs. Par exemple, en France, Carrefour accompagne les parents dans la garde d’enfants en instaurant un montant minimum commun attribué selon les conditions définies par l’accord.

Signé le 7 juillet 2017 et relancé en 2021, un accord permet de réaffirmer le droit des salariés à la déconnexion en dehors des temps de travail et lutter contre la sursollicitation.

Carrefour Italie a mis en place en 2024 une nouvelle stratégie de bien-être en entreprise, basée sur quatre piliers : bien-être physique, mental, social et financier. Plusieurs mesures en découlent :

En avril 2023, le groupe Carrefour a également renforcé son engagement pour promouvoir la santé des femmes en France en prévoyant un dispositif de protection sociale renforcée, accompagné d’une campagne de sensibilisation à destination des managers a été mis en place :

Dans les autres pays du groupe, des mesures sont également mises en place pour répondre aux enjeux de santé des femmes : 

La promotion du bien-être et de la qualité de vie des collaborateurs

Carrefour propose des programmes dédiés au bien-être des collaborateurs, adaptés et déployés au sein de chaque pays, visant en particulier l’amélioration des modes de vie et d’alimentation (prévention contre le tabac, le surpoids ou l’exposition au soleil par exemple).

Partenaire premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le Groupe a déployé en France, à partir de 2022 un projet d’entreprise qui a mobilisé toutes les équipes et les franchisés autour des thèmes nutrition et santé. Carrefour offre depuis janvier 2023 à l’ensemble de ses salariés français l’accès gratuit à plus de 4 000 infrastructures sportives en France avec la solution Gymlib. Carrefour France offre par ailleurs depuis 2022 la licence handisport pour ses collaborateurs en situation de handicap. En 2024, un grand tournoi d’entreprise a réuni près de 10 000 participants salariés de Carrefour et de ses partenaires franchisés en France, dont 4 000 sportifs. Ce « Grand Tournoi » visait à agir pour la santé de tous, tout en promouvant la mixité et l’inclusion. Il a opposé des délégations dans cinq disciplines : le foot en salle, le tennis, la course à pied, la pétanque et la boccia lors de phases départementales, des finales régionales et une grande finale nationale. 2 500 places pour Paris 2024 et 80 dossards pour le Marathon pour Tous ont été attribués aux gagnants des différentes phases de ce tournoi.

Enfin, en marge des Jeux Olympiques, Carrefour France a organisé des actions de sensibilisation à l’activité physique et sportive (challenge Go for 30, émissions internes sur le sport et les Jeux, mobilisation de la team d’athlètes olympiques lors de la semaine de la santé et la qualité de vie au travail, etc.).

Promouvoir les bienfaits d’une alimentation équilibrée au sein des équipes

En résonance avec la raison d’être du Groupe, Carrefour promeut une alimentation équilibrée auprès de ses collaborateurs. En 2023, plus de 4 500 collaborateurs ont bénéficié de formations dédiées à l’alimentation équilibrée (plus de 1 900 en présentiel et plus de 2 500 en e-learning), sur des sujets tels que le marché des produits bio ou les produits frais. Depuis 2018, le Groupe a mis en place le programme « Act for Food Super Heroes » pour mettre en valeur les projets de ses collaborateurs impliqués dans la transition alimentaire et encourager le partage des meilleures pratiques.

Exemples d’actions en faveur des seniors en France :

Le dispositif prévoit un aménagement de la fin de carrière et permet une transition entre activité et retraite. Elle permet notamment de réduire le temps de travail des salariés de plus de 54 ans ; l’organisation du travail permet de concentrer sur 3 ou 4 jours le temps de travail et indemnise par une prime de 500 à 1000 € bruts par an la réduction du temps de travail.

Amélioration de la protection sociale des collaborateurs

Depuis 2014, Carrefour France a harmonisé l’ensemble de ses régimes de prévoyance et de remboursement de frais de santé par un accord signé avec ses partenaires sociaux. En tant qu’entreprise responsable, Carrefour France a fait le choix de faire bénéficier tous ses collaborateurs d’une couverture sociale de bon niveau, quel que soit leur contrat : CDI, CDD, apprentis, contrats de professionnalisation et dès trois mois d’ancienneté pour les employés. Cette démarche s’inscrit dans la politique RH de Carrefour et permet à chaque famille de salarié de bénéficier d’une protection sociale de bon niveau permise par une mutualisation sur une population importante. Cela contribue à renforcer la cohésion sociale. Par un accord majoritaire signé le 7 juin 2018 avec ses organisations syndicales représentatives, Carrefour a garanti aux salariés transférés dans les opérations de mise en location-gérance le maintien définitif d’un niveau de garantie de la mutuelle santé et de la prévoyance équivalent à celui accordé par Carrefour à ses salariés, avec une prise en charge à 50 % par le locataire gérant employeur.

Remédiation

La stratégie d’écoute permet d’orienter nos plans d’actions et prendre des mesures correctives en cas d’alerte : l’enquête mondiale eNPS permet de cerner les populations ou les périmètres où l’engagement baisse et décider avec les directions RH d’affiner le diagnostic ou engager des actions. Les enquêtes managers, plus approfondies, sont restituées au niveau de chaque équipe : les principales opportunités identifiées dans l’enquête sont mises en évidence pour chaque équipe. 

Les données relatives aux ressources sont détaillées dans la section « Eléments généraux de méthode RSE » (voir section 2.1.1.1.2.).

2.1.3.1.3Garantir l’égalité des chances et la diversité
2.1.3.1.3.1Politiques et cibles
Politiques
Politiques concernant le personnel de l’entreprise [S1.1]

En ouvrant des carrières fondées sur le mérite, Carrefour fait vivre une promesse employeur qui se traduit à deux niveaux : un collectif de travail réellement ouvert à tous et un ascenseur professionnel qui offre à chacun des opportunités de promotion jusqu’aux plus hauts niveaux de l’entreprise. 

Carrefour dispose de plus de 300 métiers ; parmi ceux-ci, de nombreux postes sont accessibles à tous, avec ou sans diplôme, tournés vers les travailleurs de tous les territoires où sont implantés ses établissements quels que soient leur âge, leurs caractéristiques socioprofessionnelles ou leur origine. Cette ouverture à tous et la capacité à former en interne entretiennent la diversité du collectif de travail et jouent un rôle de justice sociale en accueillant des individus parfois exclus du marché du travail, en offrant une première expérience professionnelle ou en aidant à financer des études. Accueillir tous les talents permet à Carrefour d’être chaque jour plus performant en prenant en compte toutes les individualités qui peuvent contribuer à réaliser sa raison d’être, sans restriction.

Carrefour a aussi pour objectif de veiller à ce que ses cadres, cadres dirigeants, membres du Conseil d’administration et de ses comités exécutifs soient représentatifs de la société, notamment en raison de la diversité des origines, des compétences, de l’expérience professionnelle, de l’âge et du genre. 

Carrefour reconnaît que les discriminations sous toutes ses formes peuvent avoir des répercussions graves sur le climat social. Les pratiques discriminatoires, qu’elles soient fondées sur les origines, le genre, l’âge, l’orientation sexuelle, la situation de handicap ou tout autre différence, peuvent non seulement compromettre la diversité mais également entraîner une dégradation du niveau de vie des personnes concernées. Aussi, pour prévenir ces risques, le Groupe s’engage à promouvoir activement l’égalité des chances et à garantir un environnement de travail inclusif. 

Des actions sont mises en place pour détecter puis éliminer tout comportement discriminatoire, incluant la mise en oeuvre d’une formation à destination de l’ensemble des collaborateurs, afin de sensibiliser aux enjeux de diversité et prévenir toute forme de discrimination ou de biais.

Les discriminations peuvent aussi conduire à un affaiblissement du sentiment d’appartenance à l’entreprise chez les personnes concernées, entraînant une démotivation, une baisse de productivité et un risque de départ non souhaité. Pour y répondre, le Groupe renforce ses efforts en matière d’inclusion, veillant à ce que chaque collaborateur se sente respecté, valorisé pour ses compétences, indépendamment de ses différences.

La direction du Groupe s’engage à garantir l’égalité des chances et la diversité via des indicateurs clés, tels que les appréciations des collaborateurs dans les écoutes d’engagement, les taux de turnover et via le dialogue social. En cas de détection d’un incident discriminatoire, des actions correctives immédiates sont appliquées.

De nombreux dispositifs ont été mis en place afin de favoriser et promouvoir l’égalité femmes-hommes, de lutter contre les violences faites aux femmes, les discriminations et le harcèlement ou encore promouvoir l’évolution des personnes en situation de handicap.

La promotion de la diversité fait partie de la stratégie Carrefour 2026 et la politique Diversité et Inclusion du groupe est signée par son Président‑Directeur Général.

Égalité femme-homme

Carrefour œuvre depuis de nombreuses années en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. L’égalité des chances dans l’évolution professionnelle de chaque collaborateur, l’équité en matière de rémunération et l’accès des femmes aux postes d’encadrement font partie des engagements historiques du Groupe. Carrefour est aussi engagé pour mettre fin aux violences faites aux femmes en tant que membre de l’initiative européenne CEASE et du réseau 1in3Women. En 2023, Carrefour a rejoint le Comité Exécutif de cette initiative.

Les objectifs du Groupe en matière d’égalité entre les femmes et les hommes ont vocation à bénéficier à ses collaborateurs ainsi qu’aux différents acteurs de son écosystème et s’articulent autour des axes suivants :

Salariés en situation de handicap

Depuis plus de 20 ans, Carrefour est impliqué en faveur des personnes en situation de handicap et l’accueil de ces travailleurs au sein de ses effectifs, le maintien dans l’emploi des personnes développant un handicap au cours de leur carrière et l’aménagement de leur poste de travail. Carrefour mène également une politique ambitieuse de sensibilisation et de formation sur le sujet auprès de l’ensemble de ses salariés. Enfin, le Groupe se mobilise pour faire changer le regard sur le handicap en participant aux initiatives européennes autour de l’emploi. Le handicap a été érigé en Grande Cause du plan stratégique « Carrefour 2026 ».

Inclusion et égalité des chances

Tout comme la diversité, l’inclusion fait partie des engagements majeurs de Carrefour. Notre ambition est aussi de développer chaque jour une culture autour de l’inclusion allant de pair avec une culture de l’acceptation de la différence. Dans tous les pays du Groupe, l’égalité des chances et la culture du respect sont promues et traduites en actions concrètes.

Lutter contre les discriminations et le harcèlement

Carrefour a pour objectif de renforcer chaque jour sa culture inclusive et considère la diversité comme une richesse pour l’entreprise, un levier de performance incontournable qui s’appuie sur les bénéfices d’une société multiculturelle. À ce titre le Groupe est fortement engagé contre toutes formes de discriminations ou de harcèlements.

Égalité salariale

Dans tous les pays du Groupe, les salaires, catégorisés pour une très large majorité dans des grilles préétablies, sont attribués en fonction de critères objectifs tels que les missions, le niveau de responsabilité ou d’expérience du collaborateur ; ils ne tiennent aucunement compte de son genre. En outre, chaque entité du Groupe veille à ce que ses pratiques salariales effectives soient le reflet de cette politique. Conformément à l’engagement de Carrefour pour l’égalité de rémunération, 90 % des collaborateurs du Groupe sont intégrés à des grilles salariales garantissant une parfaite équité entre femmes et hommes à compétences et postes équivalents. Alignée avec les exigences de la CSRD, cette approche assure la transparence et réduit les risques de disparités genrées.

Périmètre

Les ambitions s'inscrivent dans le périmètre des entités intégrées du Groupe, tout en tenant compte des spécificités de certaines entités pour l'application de certains engagements ou politiques : 

Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et la gestion des risques et opportunités matériels [S1-5]

Depuis 2021, l’indice RSE et transition alimentaire suit la progression de la féminisation du top management du Groupe avec l’objectif de porter à 35 % la part des femmes parmi les directeurs exécutifs du groupe d’ici fin 2025 (C200). Cette population correspond au top 200 du Groupe et porte sur les niveaux de management les plus visibles de l’entreprise, notamment les Comex des pays.

Carrefour fait du handicap la grande cause de son plan stratégique 2026 et s’est fixé l’objectif d’employer au moins 15 000 collaborateurs en situation de handicap d’ici 2026. 

 

Cibles

Tableau 1 : cibles relatives à la diversité et l’inclusion

Thème

Cible

Année cible

Périmètre

Valeur de référence

Année de référence

Egalité entre les femmes et les hommes

35 % de part des femmes dirigeantes (top 200)

2025

100 % du périmètre intégré

22 %

2020

Salariés en situation de handicap

15 000 salariés en situation de handicap dans le Groupe

2026

100 % du périmètre intégré

10 902

2021

 

 Ces cibles ont donné lieu à la définition d’une trajectoire par année suivie au niveau du Groupe pour le C200 et de chaque pays pour le handicap.

Méthodologie

Créé en janvier 2021, le C200 regroupe les postes ayant un impact majeur sur la détermination de la stratégie du groupe - cette communauté rassemble un peu moins de 200 personnes ayant le statut de Directeur Exécutif ; elle a été définie au terme d’une évaluation tenant compte du périmètre à gérer (CA, effectifs, géographie…) et de 7 critères principaux (connaissance de l’activité, leadership, nature et étendue de l’impact, aptitudes relationnelles…). La féminisation du C200 est mesurée en fin de période. 

L’objectif de salariés en situation de handicap retient le nombre de collaborateurs reconnus comme handicapés, présents à la fin de la période de référence. Le handicap d’un collaborateur est déterminé par la législation en vigueur dans chacun des pays. Si aucune définition n’est retenue dans le pays, sera considéré comme travailleur handicapé toute personne « dont les perspectives de trouver et de conserver un emploi convenable sont sensiblement réduites à la suite d'un handicap physique, sensoriel, intellectuel ou mental dûment reconnu ». (Cf. article 159 de la convention de l'Organisation Internationale du Travail). Chaque personne handicapée compte pour « un », peu importe le taux de handicap, l’âge ou la durée hebdomadaire contractuelle prévue dans son contrat de travail. L’objectif retient également les travailleurs reconnus comme handicapés mis à disposition par un tiers sous-traitant spécialisé dans l’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap et travaillant dans les établissements du groupe. 

2.1.3.1.3.2Indicateurs et performance

Actions concernant les impacts matériels sur le personnel de l’entreprise, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant le personnel de l’entreprise, et efficacité de ces actions [S1-4] 

Indicateurs de diversité [S1-9]

Tableau 2 : indicateurs de diversité

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Cible  unité

Taux de couverture

Exclusions

Part des femmes dirigeantes (C200*)

%

28

28,8

(0,8) pts

35 % d’ici fin 2025

100 % du périmètre intégré

-

Nombre de femme dirigeantes

(C200*)

Nbr

45

46

(2,17) %

-

100 % du périmètre intégré

-

Nombre d’hommes dirigeants

(C200*)

Nbr

116

114

1,75 %

-

100 % du périmètre intégré

-

Part des femmes dans les nominations à des postes clés

%

31,2

28 

3,2 pts

-

100 % du périmètre intégré

-

Part des femmes au conseil d’administration

%

46

46

0 pts

-

100 % du périmètre intégré

-

Part des femmes au Comité Exécutif Groupe

%

29

30,8

(1,8) pts

-

100 % du périmètre intégré

-

Part des effectifs ayant moins de 30 ans

%

30,5

32,9

(2,9) pts

-

100 % du périmètre intégré

-

Part des effectifs ayant entre 30 et 50 ans

%

47,1

46,4

0,7 pts

-

100 % du périmètre intégré

-

Part des effectifs ayant plus de 50 ans

%

22,3

20,7

1,5 pts

-

100 % du périmètre intégré

-

Pourcentage de salariés déclarés en situation de handicap

%

4,4

4,3

0,1 pts

-

100 % du périmètre intégré

-

Nombre de salariés en situation de handicap dans le Groupe

Nbr

14 201

13 358

6.31 %

15 000 en 2026

100 % du périmètre intégré

-

* Le C200 du Groupe est composé des directeurs exécutifs. 

 

Commentaire de performance

En 2024, Carrefour compte 14 201 personnes en situation de handicap dans ses effectifs, en avance sur la trajectoire définie lors de l’élaboration du plan stratégique. Elle tient compte de l’effet des cessions et des acquisitions, notamment la session de Taiwan en 2023 et l’acquisition de Cora et Match en 2024. 

La politique diversité et inclusion mise en œuvre a permis à Carrefour la féminisation du management en 2024. A la fin de l’année 2024, le Comité Exécutif Groupe se composait de 14 membres dont 4 femmes (soit un pourcentage de 29 % en 2024 par rapport à 7 % en 2017). Le Conseil d’Administration comporte 46 % de femmes. La part des femmes dans le C200 a légèrement baissé en 2024, à rebours des objectifs du groupe et malgré les actions mises en oeuvre ; des actions de développement des hauts potentiels féminins sont en place pour favoriser l’émergence de profils de dirigeantes en interne - avec notamment une Talent Factory paritaire - et une attention forte est prêtée à la question de l’équilibre femmes - hommes lors de recrutements externes mais les derniers mouvements au sein du C200 n’ont pas permis de poursuivre l’amélioration réalisée depuis quatre ans (22,2 % de femmes dans le C200 en 2020). 

Les données relatives aux incidents de discrimination, y compris le harcèlement, aux plaintes déposées, ainsi qu’aux montants des amendes, pénalités et indemnités associées, sont détaillées dans la section « Garantir le respect des droits humains et des droits du travail » (voir section 2.1.3.1.7.).

2.1.3.1.3.3Plans d’actions

Carrefour s’est engagé très tôt dans la promotion de la diversité en signant, dès 2004, la Charte de la diversité pour donner à tous et dans tous les pays les mêmes chances pour intégrer et évoluer au sein de son organisation. 

Afin de porter ces engagements au plus haut niveau de l’entreprise, une Direction de l’engagement a été établie et intégrée au niveau du Comité Exécutif du groupe depuis 2022. Elle pilote et suit l’ensemble des politiques d’égalité des chances et diversité pour le Groupe Carrefour. 

Gender Equality European & International Standard (GEEIS)

Depuis plusieurs années, Carrefour s’est engagé dans une démarche volontaire d’amélioration continue en matière d’égalité professionnelle. C’est pourquoi, en 2014 le groupe s’est appuyé sur un référentiel reconnu pour avoir une assurance externe sur la mise en œuvre effective des politiques d’égalité et une visibilité à ses actions. 

Le choix du GEEIS répondait au souhait d’avoir un unique référentiel, externe à Carrefour, auditable, et adapté à notre présence mondiale et à la diversité de nos législations sociales. Les évaluations du GEEIS, qualitatives et quantitatives, permettent de rendre des comptes de façon très lisible aux instances de directions sur les progrès accomplis. En 2020, conformément à l’engagement pris en 2017, Carrefour a atteint son objectif d’avoir « 100 % des pays labellisés GEEIS ». Depuis 2021, la campagne d’audits de nos entités par rapport au référentiel GEEIS a continué avec un maintien et /ou une progression du niveau de maturité dans tous nos pays. En 2023 et pour la première fois, Carrefour a étendu son label au GEEIS diversité en Italie et au Brésil. La dernière évaluation réalisée par Bureau Véritas marque une nette progression depuis 2014 pour le Groupe, qui atteint désormais le niveau maximum de l’échelle de maturité du référentiel GEEIS de 5 sur 5. 

En 2024 Carrefour Belgique a renouvelé sa certification GEEIS pour avec une amélioration de 4 axes du 9 critères. Carrefour Belgique a été reconnu pour la promotion de politiques et la mise en œuvre de bonnes pratiques qui garantissent l’égalité, l’égalité des chances, le respect et la valorisation de la Diversité au sein de son environnement de travail.

Egalité femme-homme

A fin 2024, le Groupe emploie 180 540 femmes, soit 55,6 % de ses effectifs. Carrefour met un point d’honneur à permettre à l’ensemble des femmes, employées ou managers, d’évoluer et prendre des responsabilités au sein de l’entreprise. Depuis plus d’une décennie, la représentation des femmes au sein du management de l’entreprise n’a cessé de progresser, montrant l’impact de ces politiques. 

Une attention particulière est portée à la mixité des promotions des programmes de formation et de promotion interne qui existent à travers le groupe comme l'École des Leaders.

Pour permettre à des femmes d'accéder aux plus hautes responsabilités de l’entreprise, le Groupe développe des programmes de coaching individuel et de mentorat afin d’augmenter le nombre de femmes parmi les hauts potentiels. La talent factory, qui réunit et développe les talents du Groupe ayant le potentiel de devenir directeurs exécutifs, est paritaire fin 2024 (91 femmes sur 180 hauts potentiels). Carrefour a lancé en 2024 le programme Women Up pour développer un management plus inclusif au sein de sa Direction. Il s’agit d’un dispositif concernant les talents et hauts potentiels, à parité entre les hommes et les femmes, dans les huit pays où le Groupe est présent. Ce programme vise à renforcer l'inclusion comme un pilier central des pratiques managériales quotidiennes, grâce aux techniques de sciences cognitives. En Espagne, Carrefour s’est associé à un programme de coaching innovant destiné aux collaboratrices à haut potentiel. L’objectif est de leur apprendre à mieux se connaître et de les encourager à relever de nouveaux défis. Des comités carrières spécifiques se tiennent notamment en Belgique pour accélérer la promotion et la visibilité des femmes. Le programme Carrefour Ellas en Argentine vise à promouvoir l’égalité des chances en accompagnant des femmes occupant des postes de direction. La première édition du programme était composée de 19 femmes managers, une seconde édition est en préparation. 

Le Groupe offre également la possibilité à ses collaborateurs de nombreuses occasions de networking et d’échange de bonnes pratiques autour de ce sujet, notamment dans le cadre de son partenariat LEAD Network, un réseau professionnel européen dédié à l’égalité entre les hommes et les femmes spécifique au secteur de la grande distribution et l’industrie des biens de consommation. De nombreuses actions ont été menées autour de ce dispositif dans les pays, tels que l’accueil d’un événement du chapitre France au siège de Carrefour pour promouvoir la mixité des métiers ainsi que le lancement d’un “chapitre” LEAD en Roumanie autour du dépassement des préjugés. De plus, une sélection de collaborateurs, dont des graduates et graduates alumnis ont également eu l’occasion de participer à des programmes de formations dédiés au leadership inclusif, du mentorat inter-entreprises et de rendre à l’évènement annuel du LEAD Network.

A l’occasion de la Journée Internationale des droits des femmes en mars 2023, la France a lancé le réseau interne #UnEgalUne. Cette communauté, 100 % digitale et accessible à tous les collaborateurs de Carrefour France, est dédiée à l’égalité entre les femmes et les hommes. Elle offre un espace aux membres pour s’informer, s’inspirer de rôles modèles, participer à des évènements et prendre la parole sur les sujets qui les intéressent.

Pour aller plus loin sur la voie vers l’égalité femmes-hommes, la Direction de Carrefour a signé en 2020, avec les Organisations Syndicales, un nouvel accord sur l’égalité professionnelle portant sur tout le périmètre France, dont l’objectif est de faciliter l’évolution professionnelle des femmes, qui conservent un rôle central au sein de la cellule familiale, et de permettre aux hommes de mieux s’impliquer dans leur rôle familial, sans préjugé ni crainte pour leur évolution professionnelle. Cet accord prévoit des actions concrètes pour garantir à tous les mêmes chances d’évoluer au sein du Groupe. Il s’organise autour des thèmes principaux du recrutement, de la formation, de la promotion professionnelle, des rémunérations effectives, des conditions de travail et de l’articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle, pour lesquels le Groupe et les organisations syndicales souhaitent définir des objectifs et engager des actions concrètes. Sur le thème de l’équilibre des temps de vie des collaborateurs, cet accord prévoit notamment l’accompagnement des femmes souhaitant allaiter avec la possibilité de bénéficier des plages horaires dédiées, 

Sur les écarts de rémunération, la part des salaires déterminés par des grilles permettant d’assurer que les différences de rémunération sont uniquement basées sur des éléments objectifs, limite le risque d’inégalité. Pour le reste des effectifs, des indicateurs font l’objet de suivis et d’analyses de manière régulière dans les pays du Groupe afin de garantir l’équité de salaires entre les femmes et les hommes occupant des postes similaires. L’accord contient un dispositif de contrôle à deux niveaux :

collectif : lors des Négociations annuelles obligatoires (NAO), une enveloppe spécifique, dite enveloppe « booster Égalité », est déterminée au niveau de chaque direction pour corriger les différences de rémunérations entre les femmes et les hommes par des régularisations individuelles  

individuel : en dehors des NAO, l’entité juridique à laquelle appartient le salarié ou la salariée demeure responsable du respect du principe d’égalité femmes-hommes en matière de salaire et les demandes de régularisation doivent être instruites et traitées au sein de l’entité. À défaut, la commission paritaire nationale de suivi de l’accord peut être saisie. 

Démarches de recrutement, d’intégration et de maintien dans l’emploi en faveur des personnes en situation de handicap

Personnes en situation de handicap  [S1-12] 

Le Handicap a été retenu comme la “Grande Cause” du plan Carrefour 2026. Cette grande cause érige l’inclusion des personnes en situation de handicap en priorité stratégique du Groupe, tant pour les salariés que pour les clients. 

Le premier accord portant sur l’emploi de personnel en situation de handicap a été signé en 1999 au sein des hypermarchés français et a depuis été renouvelé à huit reprises et étendu. Il a pour objectif de sécuriser les parcours professionnels et de maintenir dans l’emploi les personnes en difficulté de santé au travail. Des Référents Handicap sont nommés au sein de chaque format pour permettre un accompagnement au plus près de ces collaborateurs. Un Manifeste Inclusion porté par le Ministère des solidarités et de la santé français a été signé en 2019 et comprend dix engagements concrets en vue de faciliter l’employabilité des personnes en situation de handicap.

En France, l’IncluLine, un service proposé aux collaborateurs pour répondre à toutes les questions autour du Handicap et de la Reconnaissance en Qualité de Travailleurs en situation de Handicap, a été lancé au dernier trimestre 2023. Des dispositifs spécifiques à nos collaborateurs sourds et malentendants sont également mis en œuvre.

En Espagne, en octobre 2023, un forum de l’emploi a été organisé en collaboration avec l’Agence pour l’emploi de la mairie de Madrid et 10 organisations travaillant avec des groupes vulnérables, notamment des personnes en situation de handicap.

l’action de carrefour pour changer le regard sur le handicap

En 2024, Carrefour a développé ses actions de sensibilisation en participant activement, une fois de plus, à la Semaine européenne pour l’emploi des personnes en situation de handicap, organisée depuis 25 ans par l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (ADAPT), sur les périmètres de la France, de l’Espagne et de la Belgique. Pour sensibiliser toutes ses équipes au handicap, Carrefour a participé à l’initiative Duo day, un dispositif qui permet à un demandeur d’emploi en situation de handicap de passer une journée aux côtés d’un salarié Carrefour et de découvrir son métier.

En Espagne, le programme INCLUYE a pour objectif de promouvoir l’inclusion et la visibilité des collaborateurs en situation de handicap par le biais de réunions, de tuteurs et d’actions par les services de ressources humaines ainsi que les collaborateurs eux-mêmes. Un dispositif permet également à des volontaires de Carrefour de dispenser des formations à destination des personnes vivant avec un handicap intellectuel.

Carrefour Argentine, en collaboration avec la Croix Rouge, a diffusé une vidéo de formation à la langue des signes à destination des collaborateurs des lignes de caisses dans ses magasins.

Inclusion pour tous

Actions en faveur des jeunes : Carrefour est engagé depuis des années dans une démarche active de recrutement et de formation des jeunes. A la fin de l’année 2020, l’engagement avait été pris lors de la crise sanitaire de recruter 15 000 jeunes, dont 50 % issus des Quartiers Prioritaires de la politiques de la Ville (QPV) et d’accueillir 3 000 stagiaires de 3e issus d’établissements en zone d’éducation prioritaire. Plus de 18 000 jeunes issus des QPV ont signé un contrat dans le Groupe en 2023. Les partenariats conclus avec des associations spécialisées du secteur, comme “Sport dans la Ville”, permettent à Carrefour de soutenir l’emploi des jeunes issus des quartiers populaires au moyen de dons financiers ou de séances de présentation des métiers du Groupe et de coaching. En 2024, le Groupe s’est associé au Ministère de l'Éducation nationale pour proposer des stages de 3e, initiative élargie depuis cette année aux élèves de 2de, bénéficiant ainsi à 1 000 élèves.

Actions pour soutenir la diversité chez Carrefour : dans le cadre de son plan stratégique 2026, le Groupe a réaffirmé l’importance de l’égalité des chances, de la diversité et de l’ascension sociale.

Pour favoriser l’accès à nos opportunités à tous les talents, Carrefour a noué de nombreux partenariats nationaux et territoriaux avec les acteurs associatifs et institutionnels de l’emploi et de l’insertion. Depuis 2022, Carrefour est signataire de la Charte de l’Autre Cercle et s’engage à renforcer l’inclusion et la visibilité des personnes LGBT+ de Carrefour à travers quatre axes d’actions :

la création d’un environnement de travail bienveillant et inclusif pour les collaborateurs LGBT+ de Carrefour ;

le respect de l’égalité de droit et de traitement pour tous les collaborateurs, quelles que soient leur orientation sexuelle ou leur identité de genre ;

l’accompagnement des collaborateurs victimes de propos ou actes discriminatoires ; 

l’évaluation des avancées et le partage de bonnes pratiques avec les autres signataires de la Charte.

Les initiatives en faveur de la diversité et de l’inclusion s’illustrent également par des actions locales, par pays.

les actions de carrefour pour favoriser la “diversité d’origine” au sein de ses équipes

Les magasins et entités Carrefour agissent au quotidien pour favoriser la diversité au sein de leurs équipes, et représentent ainsi la diversité de la société, de leur environnement, de leurs clients, pour mieux les comprendre et anticiper leurs besoins. Soucieux de développer une culture de confiance et d’intégrité à tous les niveaux de l’entreprise et avec l’ensemble de ses partenaires, le Groupe a intégré cette ouverture à la diversité dans son Code Éthique.

En 2023, Carrefour a mené en France à titre de pilote une vaste étude auprès de l’ensemble de ses collaborateurs. Cette enquête, totalement anonyme et fondée sur le volontariat, a permis de mieux connaître la diversité d’origine des équipes. Cette étude a recueilli près de 20 000 réponses et révèle une perception très largement positive de la diversité d’origine au sein du Groupe:

14 % des collaborateurs Carrefour sont nés à l’étranger : ce chiffre est supérieur à celui de la moyenne française (12,8 % selon l’INSEE).

78 % des collaborateurs Carrefour considèrent que les opportunités d’évolution et de progression au sein du Groupe sont équivalentes, quelle que soit l’origine des salariés.

Cette étude a également permis d’identifier deux axes d’amélioration : 

renforcer la diversité d’origine pour les postes de managers : alors que 12 % de l’ensemble des collaborateurs Carrefour sont managers, seuls 9 % des collaborateurs issus de la diversité d’origine sont managers ;

prendre en compte la situation spécifique des femmes issues de la diversité d’origine, qui sont confrontées à un double plafond de verre, lié à leur sexe et à la diversité d’origine.

Pour répondre à ces enjeux, Carrefour a lancé un Plan d’action articulé autour de quatre piliers :

former les collaborateurs en France à la non-discrimination et à la lutte contre les biais inconscients : en 2024, plus de 50 000 collaborateurs ont été formés;

constituer une communauté de rôles modèles, qui témoigneront de leur parcours en interne comme en externe et permettront de faire émerger des discours qui donnent confiance en soi ;

recruter davantage de candidats issus de la diversité d’origine, d’une part en allant à la rencontre de candidats dans des universités auprès desquelles le Groupe n’était pas présent jusqu’ici, d’autre part, en lançant un partenariat inédit dans le secteur de la distribution avec l’association Les Déterminés, afin d’identifier des profils issus de la diversité d’origine sur des postes en magasin ; 

promouvoir davantage de collaborateurs issus de la diversité, grâce notamment à un partenariat avec Le Club du 21ème Siècle pour mentorer des collaboratrices Carrefour. Chaque membre du Comité Exécutif de Carrefour a accompagné en 2024 un collaborateur du Groupe pour l’aider à “briser le plafond de verre”.

L’étude IPSOS réalisée auprès de l’ensemble des collaborateurs Carrefour en France sera renouvelée en 2026, afin de mesurer les progrès accomplis.

Au Brésil, Carrefour a rejoint le mouvement Zéro racisme de l’université Zumbi dos Palmares et a annoncé la création d’un comité exécutif antiraciste.

les actions de carrefour pour lutter contre le harcèlement et les violences

Les différents pays du Groupe s’engagent également à lutter contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes au quotidien. A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, des actions de sensibilisation sont mises en œuvre pour les salariés.

Au Brésil, des communications internes visant à promouvoir la réflexion sur les comportements sexistes et à changer les mentalités ont été déployées. Le Groupe a notamment participé à l’action en faveur de l’employabilité pendant la Journée de la Femme organisée par le Secrétariat de la Femme du Syndicat de São Paulo.

En France, des référents harcèlement sexuel et agissements sexistes (300 référents membres du CSE et 300 référents salariés) ont été nommés depuis 2019. Une procédure interne permettant de traiter les signalements de faits susceptibles d’être constitutifs de harcèlement sexuel ou d’agissement sexiste a également été mise en place. En 2020, les référents harcèlement sexuel et agissements sexistes ont été formés pour s’approprier les définitions des textes réglementaires (sexisme, harcèlement), détecter les situations à risque et identifier les moyens de prévention. Un kit d’aide aux actions de sensibilisation leur a été remis. Des modules e-learning managers et collaborateurs de sensibilisation au sexisme et au harcèlement ont également été mis en place. 

2.1.3.1.4Garantir des salaires décents pour les employés

Salaires décents [S1-10]

2.1.3.1.4.1Politiques et cibles
Politiques concernant le personnel de l’entreprise [S1-1]

L'ambition du Groupe est de fournir à ses employés une rémunération équitable et adéquate, afin de permettre aux salariés de satisfaire à leurs besoins fondamentaux. Cette ambition est notamment présente dans le programme international « Act For Change » et son engagement « Grandir et avancer ensemble ». 

Carrefour s’engage à garantir que tous ses salariés reçoivent un salaire adéquat, conforme aux normes internationales telles que celles définies par l'ONU et la directive (UE) 2022/2464. En garantissant des salaires adéquats à tous ses employés, Carrefour contribue à la satisfaction des attentes des parties prenantes.

La réduction des écarts de rémunération entre les hommes et les femmes constitue aussi un enjeu central en matière d’équité et de durabilité sociale. En identifiant les écarts de rémunération sur l’ensemble de ses salariés, Carrefour peut mettre en œuvre les actions concrètes détaillées dans le chapitre précédent sur l’égalité femmes-hommes, notamment en matière de rémunération. 

Périmètre

Les ambitions en matière de rémunération du Groupe Carrefour sont applicables à l’ensemble de ses pays d’implantation et à l’ensemble de ses salariés et intérimaires. 

Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels  [S1-5] 

A ce jour, Carrefour n’a pas formalisé de cible chiffrée publique sur cette thématique. Le Groupe a choisi de conduire une étude pour évaluer la situation dans chacun des pays où le groupe opère.

Méthodologie

Une étude a été menée pour vérifier si les pays d’implantation du groupe se conforment à une norme comme la directive 2022/2041, qui garantit que les salaires minimum légaux nationaux ou de branche sont d’un niveau considéré comme adéquat au sens de la directive. Dans ces pays, Carrefour s’est assuré que le salaire le plus bas de ses grilles salariales respecte ces minima interprofessionnels ou de branche “adéquats”.  

Dans les pays non couverts par une norme relative au salaire adéquat, un audit interne a été mené afin d’évaluer les écarts entre les salaires pratiqués et les seuils définis par les standards internationaux. 

Détermination des salaires les plus bas

Carrefour a mis en place une méthodologie pour déterminer les salaires les plus bas parmi ses employés dans chaque pays à l'échelle mondiale. Cette approche inclut la collecte des données salariales de base ainsi que des éléments de rémunération fixes supplémentaires garantis, tels que les indemnités de transport. Les données ont été collectées entre le mois de septembre 2024 et le mois de novembre 2024 , et l’ensemble des rémunérations annuelles garanties ont été prises en compte pour assurer une comparaison précise. Carrefour a inclus dans son périmètre tous les employés à temps plein et à temps partiel, en effectuant les ajustements nécessaires pour les nouveaux arrivants en annualisant les rémunérations exprimées en équivalent temps plein. Les stagiaires, les apprentis et les travailleurs sous-traitants ont été exclus de cette analyse, permettant ainsi de se concentrer sur les effectifs bénéficiant de contrats standards.

Fiabilité des données 

Afin d'assurer la qualité et la précision des données et assurer une approche cohérente entre pays et région, Carrefour a vérifié la localisation des employés, l'utilisation d'une devise cohérente et la présentation des salaires en montants bruts. En cas d'incertitudes, des questions spécifiques ont été posées aux pays concernés pour vérifier l'exactitude des données. En parallèle, les résultats de l'analyse comparative ont été discutés lors de réunions entre Carrefour et un tiers, WTW. L’équipe centrale Carrefour a également fait le lien avec les représentants RH locaux qui ont pu valider les données et aborder les points nécessitant un examen plus approfondi. Cette collaboration a permis de garantir que les données utilisées pour effectuer les comparaisons de salaires étaient non seulement exactes mais aussi représentatives des pratiques du marché dans chaque région.

Choix du salaire de référence et comparaison avec les standards 

Pour comparer les salaires les plus bas aux normes de salaires adéquats, Carrefour s'appuie sur plusieurs sources, y compris les salaires minimums légaux, les salaires prévus par les conventions collectives, et les statistiques publiques. 

Dans l’Espace Économique Européen (EEE), cinq pays dans lesquels Carrefour opère ont transposé la directive 2022/2041 qui garantit un salaire minimum national adéquat au regard des normes internationales. Les salaires ont été comparés au salaire minimum national pour s’assurer que les rémunérations de Carrefour y répondent systématiquement. En Pologne, où la directive 2022/2041 n’a pas encore été transposée, le salaire minimum légal a été retenu comme référence puisqu’il y est supérieur à 60 % du salaire médian national et 50 % du salaire moyen national.

Pour les pays hors EEE, les comparaisons ont été menées  au niveau national pour l’Argentine et jusqu’au niveau régional pour le Brésill. Les salaires minimums légaux nationaux, régionaux ou conventionnels applicables aux salaires de l’entreprise ont été évalués par rapport aux normes de rémunération adéquate (60 % du salaire médian et 50 % du salaire moyen du pays) pour en retenir le caractère décent. 

Carrefour Argentine applique un salaire minimum lié à une convention collective. L’analyse a montré que les salariés de Carrefour en Argentine perçoivent un salaire égal ou supérieur à la convention collective qui leur est applicable (secteurs bancaire et distribution).

Carrefour Brésil applique un salaire minimum lié à une convention collective propre à Carrefour, laquelle prend en compte un salaire minimum national. L’analyse a montré que les salariés de Carrefour au Brésil perçoivent un salaire égal ou supérieur à la convention collective qui leur est applicable. 

 

2.1.3.1.4.2Indicateurs et performances

Indicateurs

Tableau 1 : indicateurs relatifs aux salaires décents

Indicateur

2024

2023

Variation

Cible (+unité)

Taux de couverture

Exclusions

Part des salariés couverts par la directive 2022/2041 [EEA]

5

0

5

NA

100 %

-

Part des salariés hors EEE couverts par une convention collective

2

2

-

NA

100 %

Global sourcing exclu de l’étude (0,1 % des salariés du groupe)

Part des salariés couverts par une norme internationale (60 % médiane - 50 % moyenne)

1

1

-

NA

100 %

-

Ecart de rémunération femmes-hommes

16,8 %

-

-

-

100 % du périmètre intégré

-

Ratio rémunération moyenne des salariés

50

51

-

-

Voir précisions méthodologiques ci-dessous

Ratio rémunération médianne des salariés

78

89

-

-

 

Spécificités méthodologiques : précisions et limites

Afin de mesurer les écarts de rémunération femmes-hommes :  afin de mesurer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes, la rémunération brute annuelle a été divisée par le cumul des heures payées afin d’obtenir un taux horaire comparable exprimé en “équivalent temps plein”. Le calcul a été effectué pour chaque pays, puis cnosolidé au niveau du Groupe en tenant compte de la pondération des effectifs moyens de chaque pays. 

L'écart de rémunération mesure la différence moyenne entre les salaires des femmes et des hommes de façon globale, la comparaison à structure de postes équivalentes pourrait contribuer à une mesure plus précise des écarts.

Ration rémunération : le tableau ci‑dessus présente les informations sur les ratios d’équité basés sur la rémunération moyenne et la rémunération médiane des salariés. Les modalités du calcul ont été définies en prenant en compte les Lignes directrices sur les multiples de rémunération de l’AFEP‑MEDEF. Le périmètre pris en considération pour l’analyse a été étendu aux salariés de Carrefour Management travaillant au siège du Groupe en France.

commentaire de performance

L’analyse confirme que l’ensemble des employés Carrefour a bénéficié d’un salaire adéquat en 2024. L’essentiel des postes étant payés sur la base d’une grille déterministe, qui n’autorise aucun écart entre les hommes et les femmes à poste et temps de travail équivalents, l’écart de rémunération reflète surtout les différences de postes occupés. Les actions correctrices visent néanmoins à résorber les écarts restant à poste équivalent (enveloppes booster…) 

2.1.3.1.4.3Plans d’actions et ressources

Tout au long de la période d'inflation, Carrefour a réussi à maintenir un dialogue social constructif sur la question des rémunérations. Ce dialogue a permis de maintenir, voire d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés tout en préservant l’équilibre entre exigences de compétitivité dans un secteur en pleine mutation et marque concrète de reconnaissance pour l’engagement des équipes au quotidien. Ces accords ont permis de revaloriser les rémunérations minimales de l’entreprise pour les maintenir à un niveau supérieur ou égal à des salaires minimum très dynamiques - souvent indexés sur les niveaux des prix. 

2.1.3.1.5Garantir la santé et la sécurité des travailleurs
2.1.3.1.5.1Politiques et cibles
Politiques concernant le personnel de l’entreprise [S1-1] 

Le Groupe veille à offrir à ses équipes un environnement sécurisé, à favoriser la santé de ses équipes, tant physique que mentale, et prévenir les risques d’accidents et de maladies professionnelles. Depuis 2020, les équipes locales de tous les pays intégrés du groupe Carrefour ont défini leur plan d’action sur la santé, la sécurité et la qualité de vie au travail et leurs objectifs. 

Selon les pays, la stratégie de prévention en matière de santé et de sécurité au travail est définie par la Direction de la Sécurité ou des Ressources Humaines, en collaboration avec les représentants locaux et le management des sites. D’autres directions contribuent également à la qualité de l’environnement de travail et à la maîtrise des risques, notamment en participant à la définition de nouveaux métiers, concepts, mobiliers, outils et technologies.
Les grandes orientations, bien que globalement uniformes, sont ajustées et mises en œuvre localement pour répondre aux spécificités et besoins de chaque pays.

Evaluer les risques, au cœur de la démarche de prévention

Afin de réduire le nombre et la gravité des accidents du travail, Carrefour place l’évaluation et la prévention des risques au cœur du système de gestion de la santé et de la sécurité. L’analyse des risques a permis d’identifier plusieurs objectifs : le premier objectif consiste à maintenir un haut degré de bien-être physique, mental et social des salariés, le deuxième de pouvoir prévenir les risques auxquels sont exposés les employés sur leur lieu de travail et ainsi les protéger de tous dommages et enfin, de maintenir les salariés dans un emploi adapté à leurs capacités physiologiques et psychologiques.

Enrayer les troubles musculosquelettiques

Les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent une problématique majeure dans le cadre de la santé au travail. Bien qu’ils ne soient pas directement à l’origine des accidents du travail (AT), ils peuvent résulter de ces derniers ou des postures de travail inadaptées. Par ailleurs, il est important de noter que la manutention manuelle constitue la principale cause des accidents du travail en France. En revanche, plus de 86 % des TMS sont bien à l’origine des maladies professionnelles (MP).

Pour limiter les contraintes physiques et prévenir ces troubles, Carrefour investit dans des équipements et des outils d’aide à la manutention tels que des transpalettes électriques, des tables de mise en rayon et des dépileurs à palettes.

Prévenir le stress et les risques psychosociaux

La démarche de prévention déployée par le groupe Carrefour vise à évaluer les principaux facteurs de risques psychosociaux et à favoriser l’élaboration de plans d’action adaptés. L’accueil du public présentant des risques psycho-sociaux particuliers concentrés sur certains employés au contact avec la clientèle (hôtes et hôtesses de caisse notamment), des mesures spécifiques les ciblant sont prévues (formations par exemple). 

Limiter les risques liés à la pénibilité de nos métiers

L’identification et la réduction des risques liés à la pénibilité sont essentielles pour assurer la santé et la sécurité des travailleurs, particulièrement dans un contexte où les carrières s’allongent. Parmi les mesures clés figurent les ajustements ergonomiques des postes de travail, la réduction de la charge physique et l’amélioration des outils utilisés. Ces actions visent à limiter les efforts répétitifs, les postures contraignantes et les risques liés à la manutention.

Dans ce cadre, le groupe Carrefour accorde une attention particulière à l’évolution des conditionnements fournis par ses partenaires, certains fournisseurs ayant tendance à augmenter le poids des emballages. Pour limiter au maximum le port de charges, Carrefour veille à mettre à disposition des salariés des équipements de manutention adaptés, tels que des transpalettes électriques, des tables de mise en rayon ou des dépileurs à palettes. Ces initiatives permettent de réduire les contraintes physiques et de préserver durablement la santé des collaborateurs.

Evolutions récentes

En 2024, Carrefour a mené un diagnostic dans ses huit pays intégrés pour recenser les bonnes pratiques et comparer les politiques locales et leurs résultats. Suite à cette étude, une “file santé et sécurité au travail” a été constituée au niveau du groupe pour réunir périodiquement les responsables des huit pays : la première réunion a eu lieu en novembre 2024. L’objectif de cette file sera de définir des cibles pour l’exercice 2025.

En Italie, Carrefour a renouvelé l’organisation et le système de gestion de la santé et de la sécurité pour renforcer sa stratégie d’évaluation des risques et améliorer la formation (contenu et fréquence) et la gestion de la santé au travail (cohérence dans l’évaluation médicale, compte tenu également du vieillissement de la population).

Périmètre

L’ensemble des entités intégrées du Groupe sont concernées par la mise en place de ces politiques sur la santé, la sécurité et la qualité de vie au travail. Ces politiques s’appliquent à l’ensemble des travailleurs salariés ou non salariés de nos établissements. 

Cibles

Tableau 1 : cibles relatifs à la santé et à la sécurité des travailleurs 

Thème

Cible (+unité)

Année de référence

Année cible

Périmètre

Valeur de référence

Evolution des accidents du travail 

-10 % par rapport à l’année N-1 (en nb d’accidents avec et sans arrêts)

2022

2026

France hors Cora et Match

-8 %

 

Méthodologie

En considérant les taux de fréquence, une cible a été arrêtée pour la France, qui montre des marges d’amélioration plus importantes qu’ailleurs, pour engager résolument le pays dans la réduction du nombre d’accidents. La cible recouvre le nombre total d’accidents, avec ou sans arrêt de travail. Il est calculé à périmètre constant (comparaison du nombre d’accidents du périmètre N avec les accidents du même périmètre en N-1). 

2.1.3.1.5.2Indicateurs et performances

Indicateurs de santé et sécurité [S1-14]

Tableau 2 : indicateurs relatifs à la santé et à la sécurité des travailleurs

Indicateur

N

N-1

Variation

Cible (+unité)

Taux de couverture

Exclusions

Taux de fréquence des accidents du travail (Nombre d’accidents/millions d’heures travaillées)

16,5

31,4

(14.9) pts

-

100 %

-

Evolution des accidents du travail avec ou sans arrêt de travail

-9,98 %

-

-

-10 %

France

Reste du groupe

Pourcentage des pays ayant mis en œuvre un plan d’action sur la santé, la sécurité et la qualité de vie au travail

100

100

0 pts

-

100 %

-

Pourcentage des effectifs couverts par un système de gestion de la santé et de la sécurité fondé sur des exigences légales et/ou des normes ou lignes directrices reconnues

100 %

-

-

-

Brésil et Roumanie

France, Belgique, Espagne, Italie, Pologne, Argentine

Nombre de décès dus à des accidents et maladies professionnelles

5

1

400 %

-

100 %

-

 

Commentaire de performance 

La France, pays qui a arrêté une cible d’amélioration, a tenu son objectif de faire baisser de 10 % les accidents avec ou sans arrêt grâce à la poursuite des actions mises en place par sa direction de la santé - sécurité au travail (sensibilisation, formation, sécurisation des process de remontée des cas et analyse des accidents). Dans l’ensemble du groupe, malgré une baisse significative du taux de fréquence, le nombre de décès sur le lieu de travail a augmenté : dans chacun de ces cas, des enquêtes approfondies sont menées pour identifier les causes et responsabilités et élaborer le cas échéant des mesures correctrices.

2.1.3.1.5.3Plans d’actions et ressources

L’ensemble des entités du Groupe sont concernées par la mise en place d’un plan d’actions sur la santé et sécurité au travail. Compte tenu des exigences réglementaires locales fortes, ces actions sont essentiellement gérées au niveau de chaque pays et mises en place localement. 

Les différents sites adaptent les politiques de santé et sécurité au travail à leurs spécificités, analysent les accidents et apportent des actions correctrices. Ces actions clés sont conçues pour assurer un impact durable.

Evaluer les risques, au cœur de la démarche de prévention

L’évaluation démontre que les principaux risques se trouvent en magasin et en entrepôt. En magasins, les principales causes d’accident sont liées à l’utilisation d’outils tranchants (trancheuses à jambon, scies à os, pétrins …). Pour la partie opérations logistiques, les risques majeurs sont liés à l’accès aux quais de transbordement, la manutention d’engins électriques ou encore les opérations de chargement et de déchargement des camions. Enfin une attention particulière est apportée aux troubles musculosquelettiques (TMS) qui représentent une part importante des maladies professionnelles.

En France, l’évaluation est nourrie des analyses réalisées par les équipes de prévention : celles-ci ont identifié, pour une soixantaine de postes de travail, les situations dangereuses et les mesures de prévention à associer. Les établissements peuvent ainsi piloter, suivre et actualiser leurs plans d’actions associés aux risques identifiés.

Les évaluations initiales des risques sont complétées par des audits et des évaluations périodiques, voire des contrôles quotidiens. A titre d’illustration, la Roumanie impose sur chaque site un contrôle quotidien matérialisé sous forme de check-list, ainsi que des audits par an. L’italie mène trois audits par an; la Pologne mène en moyenne quatre visites par magasin chaque année, le Brésil, conformément à sa réglementation, une visite par mois de chaque magasin.

Formation 

La formation de l’ensemble des parties prenantes de la sécurité au travail contribue à la prévention des risques. La formation vise à la fois les préventeurs et les responsables de la sécurité (formation des conseillers en prévention sur les différents sites en Belgique, formation obligatoire de représentants santé sécurité au travail en France) comme les salariés (formation initiale avant prise de poste en Pologne, en Argentine, en Roumanie, en France, courte formation obligatoire avant toute prise de poste au Brésil, en cas de changement de poste en Espagne, de retour d’accident du travail en France…) 

Tout au long de la vie professionnelle du collaborateur, la santé et la sécurité au travail restent au cœur des priorités de formation. Au-delà des exigences réglementaires qui permettent aux salariés de connaître et de maîtriser les règles de sécurité pour la conduite des engins de manutention mécanique, l’utilisation en toute sécurité des machines ou encore les moyens de lutte contre les incendies, les collaborateurs participent périodiquement à des sessions de formation leur permettant de mettre la prévention au cœur de leur activité professionnelle. Ils bénéficient ainsi de formations aux gestes de premiers secours, à la prévention des risques liés aux manutentions manuelles et à la prévention des accidents du travail. Des formations de sensibilisation aux risques psychosociaux à destination des managers ont également été proposées.  

Sensibilisation des collaborateurs et culture de la sécurité 

La culture de la sécurité au travail permet d’impliquer l’ensemble des salariés dans la prévention de ces risques. La Pologne a développé un jeu en ligne et diffuse deux webinars par an sur ce sujet. La France communique sur les 10 règles d’or de la sécurité par des affichages sur site. En Argentine, la médecine du travail est fortement impliquée dans la démarche. En 2024, la France a animé des défis « Santé et Sécurité » dans le cadre de la semaine de Santé au travail et une semaine a été dédiée à la Sécurité Routière au cours de l’été. La France a également déployé une campagne de communication autour des règles d’or de la prévention, une règle par mois.

Prévention des troubles musculosquelettiques

Carrefour propose des solutions techniques adaptées à l’environnement de travail des collaborateurs et aux particularités de leur métier (profondeur de mise en rayon réduite pour limiter les contraintes posturales, échauffement avant la prise de poste, mise en place de dispositifs de préhension mécanique pour le levage de certaines références, etc.). Des études ergonomiques des postes de travail sont réalisées afin d’adapter les mobiliers. Des séances d’éveil musculaire pour préparer les collaborateurs avant leur prise de poste sont encouragées. Le choix des mobiliers intègre des études ergonomiques pour prévenir et limiter les postures contraignantes.

Prévention du stress et des risques psychosociaux

De nombreuses actions sont menées localement, à l’initiative des différents pays ou entités : formation à la gestion du stress, dispositifs d’écoute et d’accompagnement psychologique gratuit à distance, etc. 

Les risques psychosociaux font l’objet d’approches d’évaluation ad hoc : l’Espagne suit une méthode d’évaluation des RPS développée par l’Institut National de Sécurité et de la Santé au Travail. La France utilise une plateforme digitale, Wittyfit, élaborée en partenariat avec les experts en santé au travail du CHU de Clermont-Ferrand et des chercheurs en sciences humaines du CNRS, qui ont suivi un protocole de recherche validé auprès du « Comité de Protection des Personnes ». Cet outil est utilisé sur chaque format depuis 2022 afin d’identifier les facteurs de risques psychosociaux et permettre aux collaborateurs d’être force de propositions quant aux plans d’actions à mettre en place. L’évaluation des risques a couvert plus de 15 000 salariés en 2024 et plus de 45 000 depuis la mise en place de l’outil. Depuis 2015, Carrefour France est doté d’un service d’accompagnement social associé à un numéro vert. Il vise à apporter des réponses adaptées à la situation des collaborateurs. Une équipe d’assistants sociaux les accompagne dans leurs situations personnelles ou professionnelles : difficultés financières, changement de situation tel que séparation, divorce, mutation, etc. Ce dispositif complète le service d’accompagnement psychologique en exercice depuis 2012.

Préserver la santé et sécurité des salariés temporaires sur les sites Carrefour

Afin de limiter au maximum le risque d’accidents chez des intérimaires, des investissements importants ont été réalisés en France, comme par exemple :

Audits santé sécurité

Des audits portant sur la santé et la sécurité des employés en magasin et en entrepôt sont menés par le contrôle interne. Ils ont pour objectif de contrôler l’application des procédures concernant la santé et la sécurité au travail et l’application des bonnes pratiques et respect des obligations réglementaires afin de s’assurer de l’amélioration des conditions de travail.

Illustration pour la France 

En 2023, les engagements pris dans l’Accord Santé ont été déployés sur les risques prioritaires (troubles musculosquelettiques), sur les risques routiers et sur les risques psychosociaux.

L’utilisation d’Es@nté a été étendue à tous les formats et entités juridiques de Carrefour France en 2022. Cet outil informatique permet la gestion et la corrélation de deux démarches :

Es@nté facilite la gestion administrative des accidents du travail des établissements par le responsable hiérarchique ou responsable des Ressources humaines. À la suite de chaque accident du travail, les responsables en analysent les circonstances à l’aide de la méthodologie d’analyse 5M (Milieu, Méthode, Matériel. Main d’œuvre, Matières). Ils élaborent ensuite un plan d’action ciblé pour limiter, voire en supprimer les causes.

A la suite de la mise en place de la Loi Santé en 2022, un travail de refonte du Document Unique d’évaluation des Risques Professionnels a été mené sur l’ensemble des entités.

Pour prévenir les troubles musculosquelettiques (TMS), à l’origine de 85 % des maladies professionnelles, des formations à la manutention manuelle sont proposées aux collaborateurs identifiés en France, en hypermarchés et supermarchés et en logistique. L’entreprise s’inscrit aussi dans une démarche approfondie d’étude ergonomique des postes de travail. L’analyse de ces études de poste permet d’adapter les nouvelles conceptions des mobiliers magasins et ainsi d’agir à la source pour réduire durablement l’exposition des collaborateurs aux troubles musculosquelettiques.

Dans plusieurs établissements de Carrefour France, des séances d’éveil musculaire aident les collaborateurs à préparer et prendre conscience de leur corps avant leur prise de poste. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de prévention des situations accidentelles dans les deux heures suivant la prise de poste. Elle est au service du collectif, car, au-delà des vertus de préparation physique, les séances d’éveil musculaire sont des instants privilégiés de cohésion d’équipe et d’écoute de soi.

2.1.3.1.6Former les collaborateurs et développer leurs compétences
2.1.3.1.6.1Politiques et cibles
Politiques concernant le personnel de l’entreprise [S1-1]

Carrefour s’appuie sur les compétences de ses 324 750 collaborateurs pour offrir les meilleurs services à ses clients : le Groupe compte plus de 300 métiers qu’il rend accessibles avec ou sans diplôme ou expérience grâce à une capacité reconnue de professionnalisation et de formation interne. Le développement des compétences et la mobilité professionnelle constituent un pilier du modèle social du groupe : c’est un facteur d’attractivité pour lequel Carrefour est reconnu et les opportunités d’apprentissage et de carrière participent de l’engagement des salariés. 

L’accompagnement des collaborateurs est de la responsabilité des directions RH qui sont auprès des managers pour gérer les carrières et le développement professionnel de leurs équipes. En 2023, une Direction Learning & Development a par ailleurs été créée au niveau du groupe pour piloter la politique de formation à l’échelle de toute l’entreprise et catalyser nos politiques en créant des modules et parcours de formation pour l’ensemble des pays. 

Cette direction a également la responsabilité de fixer les thèmes prioritaires de formation et de porter les initiatives de formation transverses, comme la formation de l’ensemble des salariés au digital avec la Digital Retail Academy, ou le déploiement de programmes « talent » (Ecole des Leaders pour l’ensemble des salariés, Carrefour Université pour les cadres dirigeants et à potentiel). Ces initiatives reflètent l'engagement de Carrefour à maintenir l’employabilité de l’ensemble de ses salariés en adaptant leurs compétences aux nouveaux enjeux du secteur et accompagner les salariés qui démontrent une capacité à prendre plus de responsabilités dans leur développement.

Pour apprécier ce potentiel et faire vivre le modèle social de promotion interne, très fort dans le secteur et au sein de l’entreprise, le Groupe a introduit en 2024 la 5-box, un outil simplifié et commun qui vise à identifier lors des comités carrière les collaborateurs prêts à évoluer afin de répondre aux besoins de l’organisation et mettre en place des actions de formation et de développement pour les aider à concrétiser leur potentiel.

L’évaluation des compétences de savoir-être se fait elle aussi sur un référentiel commun : les 4 C (client, coopération, changement, courage), modèle de compétences interne, définissent les compétences fondamentales attendues chez Carrefour quel que soit le niveau ou le métier du salarié. 

Définition des plans de formation

En plus des formations règlementaires et obligatoires, la stratégie de formation reprend les thématiques majeures du plan de transformation de Carrefour : le digital, la transition alimentaire (notamment sur les produits frais) et plus largement la durabilité et la culture client. Une grande partie de la formation est dédiée aux managers, afin de développer les compétences requises par leur rôle, promouvoir la diffusion des bonnes pratiques de leadership et faciliter le passage de témoin aux nouvelles générations. Enfin, des actions de formation ou de sensibilisation soutiennent la diffusion d’une culture inclusive en lien avec les engagements Diversité du groupe.  

Des campagnes annuelles permettent d’identifier les besoins individuels des employés et du management : les besoins de formation sont collectés lors des entretiens annuels et remontés par le management lors des Comités carrière. Leur consolidation permet d’établir les plans de formation déployés au cours de l’année suivante dans la limite des budgets de formation. Ces plans sont ajustés et complétés au cours de l’année en fonction de souhaits remontés par les lignes managériales ou les employés.

La culture de transmission des savoirs de l’entreprise favorise également, en plus des processus formels et structurés de formation, l’échange et le partage. Une partie de la montée en compétence des collaborateurs est réalisée par l’accompagnement managérial ou le développement entre pairs.

La formation interne au service de la promotion interne et l’Ecole des Leaders

L’ascension sociale par le travail est une valeur qui a porté le développement de Carrefour et assuré sa cohésion depuis sa création. En 2024, un nouveau manager sur deux du Groupe a commencé sa carrière en tant qu’employé avant de bénéficier de la promotion interne. 

L’Ecole des Leaders a été créée pour soutenir cette politique. Accélérant la promotion interne et l’accès à des fonctions d’encadrement, l’Ecole des Leaders offre à ses bénéficiaires, collaborateurs détectés à potentiel, l’opportunité d’évoluer vers des postes d’animateur d’équipe ou d’encadrement à l’issue d’un parcours de formation exigeant, souvent mené en partenariat avec une structure d’enseignement supérieur (Université Paris Dauphine en France). L’Ecole des Leaders existe désormais dans les 8 pays du Groupe et a permis de former 8 374 salariés entre 2019 et 2024. Le plan stratégique a prévu d’en former 5 000 supplémentaires d’ici à 2026 - 2 800 l’ont été en 2024. Ce programme constitue un des principaux leviers de promotion de la diversité et de l’égalité professionnelle chez Carrefour. 

La formation relative à la transformation digitale

La formation doit également contribuer à la transformation de Carrefour en une Digital Retail Company, une entreprise qui place le digital et la data au cœur de ses opérations et de son modèle de création de valeur. Afin de préparer les équipes aux métiers de demain et à ces nouveaux modes de travail, Carrefour s’est engagé dans le plan stratégique Carrefour 2026 à former 100% de ses collaborateurs au digital d’ici 2026. C’est le rôle de la Digital Retail Academy, qui accélère la montée en compétences des collaborateurs de Carrefour sur le digital. Depuis le début du programme 315 820 collaborateurs ont bénéficié de formations au digital.

Tous les pays développent des programmes ou des outils pour permettre aux collaborateurs de mieux appréhender l’environnement et la culture numérique. 

La formation relative à la transition alimentaire pour tous et les produits frais

Dans chaque pays des dispositifs de formations spécifiques aux produits frais ont été mis en place. Les modules de formation liés à la transition alimentaire sont en constante évolution pour être le plus en adéquation possible avec les enjeux de la société et l’ambition du Groupe Carrefour.

Un accent fort est également placé sur le renforcement des compétences autour de la transition alimentaire.

Pour la relance d'Act for Food, une initiative de formation sera déployée en France puis dans tous les pays européens à partir de fin 2024. Elle porte notamment sur la connaissance des cinq engagements contenus dans la démarche Act for Food et doit permettre aux collaborateurs d’expliquer les bénéfices de cette démarche aux clients. 

Les formations relatives à la culture client 

L’écoute du client et l’anticipation de ses besoins et de son parcours sont prioritaires pour tous les collaborateurs du Groupe Carrefour, quels que soient leurs métiers. Dans l’univers multicanal et dans le secteur de la grande distribution en profonde transformation, ces sujets nécessitent un effort continu de formation et d’information.

L’approche client de Carrefour s’articule autour de trois grands piliers (confiance, service, proximité) et 15 règles (le “555”) et repose sur le suivi scrupuleux des KPIs (Key Performance Indicators), notamment le Net Promoter Score® (NPS®), outil d’analyse de la satisfaction client, généralisé en 2019.

Les programmes de développement des cadres dirigeants du groupe  

Les cadres dirigeants du Groupe bénéficient d’un suivi individuel par la Direction Talents groupe. Les besoins en formation et actions de développement professionnel sont déterminés lors des évaluations individuelles de développement (tests psychométriques, etc.), puis discutés avec chaque cadre exécutif. Ils s’appuient sur des programmes de développement mis en place afin d’accélérer la transformation du Groupe.

Périmètre

L’ensemble des entités intégrées du Groupe sont concernées par la mise en place de ces politiques. Ces politiques s’appliquent à l’ensemble des travailleurs salariés. Certaines formations obligatoires sont également dispensées aux travailleurs non salariés. 

 

Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels [S1-5]  

Tableau 1 : cibles relatives au développement des compétences des collaborateurs 

Thème

Cible (+unité)

Année cible

Périmètre

Valeur de référence

Année de référence

Développer les talents

50 % des salariés ayant accès à une formation dans l’année (disposant d’à minima 4 heures de formation)

2026

8 pays dans lesquels le Groupe opère pour les magasins intégrés

-

-

Faire bénéficier l’ensemble des collaborateurs du Groupe de formations dédiées au digital

2026

8 pays dans lesquels le Groupe opère pour les magasins intégrés

-

-

 

+5 000 collaborateurs diplômés de l’Ecole des Leaders

2026

ensemble des pays intégrés du groupe 

 

2022

 

Méthodologie

Les outils de gestion de la formation (Training Management Systems, Learning Management Systems) permettent le suivi des indicateurs de formation. Un système de mesure de la satisfaction (NPS) est en place pour recueillir les retours des participants sur la méthodologie et l’efficacité des ressources de formation. 

Les cibles ont été définies en utilisant une approche basée sur les besoins actuels du secteur de la grande distribution et les prévisions futures des métiers. Carrefour a utilisé des données internes provenant de notre analyse des compétences et des tendances du marché de l’emploi. Les objectifs sont alignés avec les politiques nationales et internationales. 

 

2.1.3.1.6.2Indicateurs et performances
Indicateurs de formation et de développement des compétences [S1-13] 

Tableau 2 : indicateurs et performances relatifs à la formation et au développement des compétences

Indicateur

N

N-1

Variation

Cible (+unité)

Taux de couverture

Exclusions

Part des salariés ayant accès à une formation dans l’année (disposant d’à minima 4 heures de formation)

66,7 %

68,9 %

(2,2) pts

50 % - 2026

100 %

-

Diplômés de l’Ecole des Leaders (cumul)

6 340 

3 527

2 813

+5000 en 2026

100 %

-

Commentaire des performances

L’année 2024 a permis un large accès à la formation - les deux tiers des effectifs ont bénéficié de plus de 4 heures d’actions de formation au cours de l’année, sous toutes leurs formes (e learning, présentiel, interne ou externe), réalisant la promesse de “Grandir et avancer ensemble” en apportant des compétences nouvelles à une très large population. 

Avec sa généralisation dans l’ensemble des pays intégrés de Carrefour, notamment au Brésil en 2023, l’Ecole des Leaders soutient les promotions internes partout dans le groupe ; l’objectif de 5 000 alumni sur la durée du plan Carrefour 2026 est déjà largement dépassé. Le rythme de diplômés a baissé en 2024, alors qu’il avait été particulièrement élevé au Brésil en 2023 à l’occasion du lancement du dispositif ; l’objectif du groupe est de garder un dimensionnement cohérent avec le nombre annuel d’opportunités de promotions internes. 

2.1.3.1.6.3Plans d’actions et ressources
Définition des plans de formation

Des campagnes annuelles permettent d’identifier les besoins individuels des employés et du management : les besoins de formation sont collectés lors des entretiens annuels et remontés par le management lors des Comités carrière. Leur consolidation permet d’établir les plans de formation déployés au cours de l’année suivante dans la limite des budgets de formation. Ces plans sont ajustés et complétés au cours de l’année en fonction de souhaits remontés par les lignes managériales ou les employés.

La culture de transmission des savoirs de l’entreprise favorise également, en plus des processus formels et structurés de formation, l’échange et le partage. Une partie de la montée en compétence des collaborateurs est réalisée par l’accompagnement managérial ou le développement entre pairs.

La formation interne au service de la promotion interne

Afin d’accélérer l’accès à des fonctions d’encadrement, Carrefour double les promotions de l’École des Leaders et veille à son déploiement progressif dans l’ensemble du Groupe. Après l’Argentine, l’Espagne, la France, la Pologne, l’Italie, la Belgique, la Roumanie et le Brésil comptent aujourd’hui une école des Leaders. 5 000 nouveaux collaborateurs seront diplômés d’ici 2026. En 2024, 2 800 ont été diplômés. Ouvert à tous les volontaires, ce programme multiformat permet d’accéder à des responsabilités plus importantes, à l’issue d’un cursus souvent mené en partenariat avec une structure d’enseignement supérieur (Université Paris Dauphine en France) : il a pour objectif de faire évoluer des employés vers un poste de management, des managers vers le poste de responsable de pôle et les responsables de pôle vers le poste de directeur.

La formation relative à la transformation digitale

Tous les pays développent des programmes ou des outils pour permettre aux collaborateurs de mieux appréhender l’environnement et la culture numérique. À titre d’exemple, le Groupe a engagé en 2018 un partenariat avec Google et d’autres grandes entreprises, qui contribue à l’accélération de la culture digitale du Groupe.

Dans tous les pays où le Groupe est présent, des initiatives sont mises en place pour sensibiliser les collaborateurs à la culture numérique. Afin de préparer les équipes aux métiers de demain et aux nouveaux modes de travail, Carrefour s’était engagé à former 100 % de ses collaborateurs via la Digital Retail Academy. Depuis le début du programme 315 820 collaborateurs ont bénéficié de formations, incluant les collaborateurs de sièges, magasins et entrepôts en France, Italie et Espagne grâce au serious game “Tous Digital”.

La formation spécifique au management

Les cadres dirigeants du Groupe bénéficient d’un suivi personnalisé. Les besoins en formation et compétences de chacun sont déterminés lors des évaluations individuelles de développement (tests psychométriques, etc.), puis discutés avec chaque cadre exécutif. D’autres vecteurs de remontées de ces besoins en formation existent : le vecteur collectif, et le vecteur individuel (lorsqu’un collaborateur se tourne directement vers l’Université de Carrefour par exemple).

Des nouveaux programmes de développement du management et plus spécifiquement des cadres dirigeants du Groupe ont été mis en place afin d’accélérer la transformation du Groupe tels que :

Des programmes de gestion des cadres dirigeants à destination des cadres à fort potentiel, L’Université Groupe propose notamment un programme de formation à destination des directeurs Haut Potentiel, intitulé “NEXTGEN 1”. Il vise à aider les Directeurs à Haut Potentiel à développer de fortes compétences de leadership basées sur le modèle des 4C de Carrefour. En développant un état d’esprit de croissance, les participants à ce programme deviendront les acteurs à part entière de leur propre développement, tout en renforçant leur compréhension de nos principaux défis commerciaux. Une attention particulière est portée sur la mixité des promotions des dispositifs de formation qui existent à travers le Groupe en faveur de la promotion interne tel que l’école des leaders ainsi que le programme NextGen1 dont 60 % des participants sont des femmes.

Les webinars des bonnes pratiques, une initiative internationale qui consiste à réunir une fois par mois, des cadres dirigeants des différents pays afin de partager une bonne pratique. 

Le programme Culture Manager a été retravaillé en 2023 et 5 000 cadres de l’entreprise parmi les opérationnels et le siège ont été formés. L’ambition de ce cursus est de former les équipes aux trois piliers de la stratégie Carrefour, le client la performance et le digital en s’adossant aux 4C définis par le Groupe : le Courage, la Coopération, le Changement et le Client.

Favoriser l’égalité des chances grâce à l’école des Leaders

L’ascension sociale par le travail est une des valeurs qui ont porté le développement de Carrefour et assuré sa cohésion depuis sa création. L’Ecole des Leaders a été créée pour soutenir cette politique. Accélérant la promotion interne et l’accès à des fonctions d’encadrement, l’école des Leaders offre à ses bénéficiaires, collaborateurs détectés à potentiel, l’opportunité d’évoluer vers des postes d’animateur d’équipe ou d’encadrement à l’issue d’un parcours de formation exigeant, souvent mené en partenariat avec une structure d’enseignement supérieur (Université Paris Dauphine en France). L’Ecole des Leaders existe désormais dans les 8 pays du Groupe et a permis de former 8 374 salariés entre 2019 et 2024. Le plan stratégique prévoit d’en former 5 000 supplémentaires d’ici à 2026. Ce programme constitue un des principaux leviers de promotion de la diversité et de l’égalité professionnelle chez Carrefour. 

La formation relative à la transition alimentaire pour tous et les produits frais

Dans chaque pays des dispositifs de formations spécifiques aux produits frais ont été mis en place. Au Brésil, une formation dédiée à la manipulation de produits frais est dispensée dans chaque magasin, par des employés expérimentés du magasin. Les modules de formation liés à la transition alimentaire sont en constante évolution pour être le plus en adéquation possible avec les enjeux de la société et l’ambition du Groupe Carrefour. Ainsi, plus de 90 nouveaux modules ont été créés depuis 2023.

Un accent fort est également placé sur le renforcement des compétences autour de la transition alimentaire. En Pologne, par exemple, des formations et des webinars sont diffusés autour du Bio. En Espagne, des modules de e-learning dédiés à la nutrition ont été intégrés au catalogue accessible à tous les collaborateurs pour apprendre les bases de l’alimentation équilibrée. En Italie, une Académie mise en place avec les fournisseurs permet aux apprenants de mieux connaître les produits et les process de production notamment en lien avec les produits de la marque Carrefour et de la gamme bio. En France, de nombreux modules e-learning sont proposés, notamment sur la Filière Qualité Carrefour, l’hygiène & la qualité ou encore la pêche durable. La Roumanie propose des formations qualité & sécurité alimentaire.

Les formations relatives à la culture client 

L’écoute du client et l’anticipation de ses besoins et de son parcours sont prioritaires pour tous les collaborateurs du Groupe Carrefour, quels que soient leurs métiers. Dans l’univers multicanal et dans le secteur de la grande distribution en profonde transformation, ces sujets nécessitent un effort continu de formation et d’information.

L’approche client de Carrefour s’articule autour de trois grands piliers (confiance, service, proximité) et repose sur le suivi scrupuleux des KPIs (Key Performance Indicators), notamment le Net Promoter Score® (NPS®), outil d’analyse de la satisfaction client, généralisé en 2019. Dans cette optique, Carrefour a mis en œuvre des plans d’actions afin de renforcer la polyvalence des équipes en magasin et de réduire le taux de rupture, ainsi que des protocoles de détection, de suivi et de résolution rapide des réclamations. Pour accompagner cette démarche d’amélioration de la qualité de service et de la satisfaction du client, Carrefour a mis en place une plateforme qui permet à tous les collaborateurs du Groupe (magasins intégrés ou sièges) de consulter leur NPS et les verbatims associés.

Les données relatives aux ressources sont détaillées dans la section « Eléments généraux de méthode RSE » (voir section 2.1.1.1.2.).

2.1.3.1.7Garantir le respect des droits humains et des droits du travail
2.1.3.1.7.1Politiques et cibles
Politiques concernant le personnel de l’entreprise [S1-1] 

Carrefour reconnaît que la promotion des Droits de l’Homme est fondamentale pour mener ses activités de manière responsable et dans la durée. Carrefour a pour objectif de les respecter pour l’ensemble de ses employés à travers le monde. Carrefour s’est fixé un certain nombre d’engagements concernant les Droits de l’Homme en lien avec les enjeux suivants :

respect des législations et des réglementations locales, nationales ou internationales ainsi que des accords de branche en matière de droit du travail et de Droits de l’Homme en général et ce, dans l’ensemble des pays d’implantation de Carrefour, pour les entités propres au Groupe tout comme pour les franchisés ;

travail des enfants : Carrefour s’engage à respecter la règle la plus exigeante en matière d’âge entre les législations et réglementations locales, nationales ou internationales, les accords de branches et les Conventions 138 et 182 de l’OIT :

le recrutement de personnes (salariés et intérimaires de Carrefour, salariés et intérimaires des franchises) de moins de 18 ans pour des postes comportant des travaux dangereux est strictement interdit ;

le recrutement de personnes (salariés et intérimaires de Carrefour, salariés et intérimaires des franchises) de moins de 15 ans est strictement interdit sauf dérogation prévue par la Convention n°182 de l’OIT ;

travail forcé, esclavage et trafic d’êtres humains : Carrefour s’engage à ne pas avoir recours au travail forcé ou obligatoire sous quelque forme que ce soit - conformément à la règle la plus exigeante entre les législations et réglementations locales ou régionales, les accords de branches et les Conventions 29 et 105 de l’OIT. Toutes les formes de traite des êtres humains, directement ou par le biais de prestataires, sont strictement interdites.

Le groupe Carrefour a mis en place un ensemble de mesures visant à prévenir et remédier aux éventuelles violations des Droits de l'Homme. Le Groupe a diffusé en décembre 2024 son nouveau Code Éthique qui a pour objectif de formaliser le cadre éthique dans lequel l’ensemble des collaborateurs du Groupe doivent exercer leur activité professionnelle au quotidien.

Pour identifier les incidents, Carrefour a mis en place une ligne d’alerte éthique permettant de signaler toute infraction. Ce dispositif est largement diffusé à travers plusieurs canaux, notamment le Code Ethique, des campagnes de sensibilisation locales et des formations dédiées, afin de garantir son accessibilité et son appropriation par l’ensemble des collaborateurs. Les Directions Ethique & Conformité ainsi que Sécurité Groupe sont chargées de mener les investigations découlant des signalements, ainsi que les comités éthiques locaux ou Groupe. Les comités éthiques locaux ou Groupe analysent les cas signalés, décident des mesures à prendre, de la classification des incidents à l’application de sanctions ou le dépôt de plaintes, garantissant une prise en charge rapide et efficace. Des enquêtes et arbitrages sont également menés en cas d’alerte provenant d’une autorité externe, d’une mise en demeure ou d’une assignation, afin de traiter toute violation potentielle de manière transparente et conforme à nos engagements. Pour protéger les personnes signalant un incident, Carrefour applique les lois en vigueur (Directive UE 2019/1937, Loi Waserman, loi 2/2023 en Espagne…). En complément, la Direction Ethique & Conformité a mis à jour en 2024 une procédure de recueil et de traitement des alertes qui décrit l'ensemble du dispositif de protection.

Ces dispositifs s’inscrivent dans une démarche globale visant à prévenir, identifier et traiter les cas de violations des Droits de l’Homme, en ligne avec les exigences réglementaires. L’accord-cadre mondial signé avec UNI Global Union recouvre la défense et le respect de ces droits fondamentaux.

Périmètre

Le respect des Droits de l’Homme vise l’ensemble des salariés de Carrefour à travers le monde : le Code Éthique est diffusé à l’ensemble des collaborateurs des pays intégrés et signé par tout nouvel arrivant. L’accord-cadre sur les droits fondamentaux au travail couvre l’ensemble des collaborateurs des pays intégrés et franchisés du Groupe.

 

Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels [S1-5] 

Tableau 1 : cibles relatives au respect des droits humains et des conditions de travail 

Indicateur

N

N-1

Variation

Cible (+unité)

Taux de couverture

Exclusions

Pourcentage de collaborateur ayant reçu un accusé de réception dans les 7 jours sur la plateforme éthique

100 %

-

-

100 %

100 % des collaborateurs

-

 

Méthodologie

Lancée en 2016, la remontée des alertes s’appuie sur la plateforme d’alerte éthique, accessible à l’ensemble des salariés ainsi qu’aux tiers, et permet de signaler des comportements préoccupants de manière sécurisée et confidentielle. Les alertes peuvent être transmises directement via la plateforme, par téléphone, ou par tout autre moyen (notamment auprès des RH), auquel cas le destinataire s’assure de les centraliser sur la plateforme éthique. L’option d’anonymat est disponible, offrant au déclarant un numéro de dossier et un mot de passe pour un suivi sécurisé.

La plateforme permet trois catégories de signalements : ceux d’un déclarant interne visant un autre interne, d’un interne visant un externe, et d’une externe visant un interne. À la réception de chaque alerte, le processus de traitement inclut un examen préliminaire, une enquête si nécessaire et un suivi jusqu’à la clôture, avec un retour d’information au déclarant lorsqu’il est possible. Ce dispositif centralisé permet de maintenir une traçabilité des alertes et de suivre les indicateurs clés contribuant ainsi à une détection proactive des risques et à la mise en place de mesures correctives.

Le dispositif d’alerte éthique de Carrefour s’intègre dans une démarche plus large de prévention, d’identification et de traitement des cas de violations des Droits de l’Homme. Il répond aux exigences réglementaires et aux meilleures pratiques en matière de gouvernance d’entreprise. L’ensemble des collaborateurs des entités intégrées et franchisées du Groupe est sensibilisé à cette démarche, notamment via la diffusion et la signature du Code Éthique lors de l’intégration de nouveaux arrivants. Ainsi, Carrefour réaffirme son engagement à promouvoir un environnement de travail éthique, sécurisé et conforme aux principes fondamentaux des Droits de l’Homme.

2.1.3.1.7.2Indicateurs et performances

Tableau 2 : indicateurs et performances relatifs au respect des droits humains et des conditions de travail 

Indicateur

2024

2023

Variation

Cible
(+unité)

Taux de couverture

Exclusions

Nombre d’alertes remontées par la ligne éthique

8591

5 361

60,2  %

-

100 %

-

Pourcentage d’alertes ayant reçu un accusé de réception dans les 7 jours sur la plateforme éthique

100 %

-

-

100 %

100 %

-

Nombre total d’incidents de discrimination, y compris le harcèlement

1 089

839

29,8 %

-

100 %

-

Nombre de plaintes déposées par l’intermédiaire de canaux permettant aux effectifs de l’entreprise de faire part

de leurs préoccupations 

328

-

-

-

100 %

-

Nombre de plaintes déposées auprès des points de contact nationaux pour les principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales

0

-

-

-

100 %

-

Montant total des amendes, des pénalités et de l’indemnisation des dommages résultant des incidents et plaintes concernant les facteurs sociaux et droits de l’homme

4 816€
 (28 000R$)

18 748€
 (109 000 R$)

(74,3) %

-

100 %

-

Nombre d’incidents graves en matière de droits de l’homme affectant les effectifs de l’entreprise en cas de non respect des principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme ou des principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales

0

-

-

-

100 %

-

Montant total des amendes, sanctions et indemnisations résultant d’incidents graves en matière de droits de l’homme affectant les effectifs de l’entreprise

0€

-

-

-

100 %

-

 

Commentaire de performance

Le Groupe a tenu son engagement de recueillir et accuser réception des alertes avec diligence : 100% des alertes recueillies ont reçu un accusé dans les délais impartis - leur délai de traitement total dépendant, lui, de la gravité des faits allégués.   

2.1.3.1.7.3Plans d’actions et ressources

En 2023, Carrefour a mis à jour sa cartographie des risques relatifs aux Droits de l’Homme sur ses opérations propres. Le travail a permis d’identifier les risques inhérents, soit toutes les situations constitutives d’atteinte aux droits humains et pouvant potentiellement survenir dans les opérations de Carrefour : l’identification de ces risques a été faite en tenant compte de ses grands métiers (distribution, logistique, e‑commerce et activités de siège) et des pays où le Groupe opère. L’évaluation des risques a permis de prioriser les risques et mis en exergue quatre risques saillants :

Carrefour met à disposition de ses employés en France et pour l’entité Corporate des formations en e-learning en lien avec les droits humains pour sensibiliser à ces enjeux (égalité femme-hommes, règlementation sociale au quotidien, etc.).

Garantir le respect des standards internationaux

Notre engagement repose sur une adhésion stricte aux lois locales, nationales et internationales, ainsi qu’aux standards fixés par les organisations internationales. Chaque implantation de Carrefour est tenue de respecter les règles les plus exigeantes des normes qui lui sont applicables.

Renforcer la protection des enfants

En matière de lutte contre le travail des enfants, Carrefour suit les principes des conventions 138 et 182 de l’Organisation internationale du travail. Concrètement, cela signifie que nous interdisons strictement l’emploi de personnes de moins de 15 ans, sauf exceptions prévues par les normes internationales, et de moins de 18 ans pour des postes jugés dangereux. 

Lutter contre le travail forcé

Nous prenons des mesures fortes pour prévenir toute forme de travail forcé, d’esclavage moderne et de traite des êtres humains. Nous avons intégré des chartes spécifiques dans les contrats avec nos partenaires commerciaux, établissant des obligations claires en matière de respect des droits humains. Des audits réalisés par des équipes spécialisées nous permettent de garantir la conformité de nos partenaires.

Agir grâce à une ligne d’alerte dédiée

Pour identifier les incidents et agir rapidement, Carrefour a instauré une ligne d’alerte éthique accessible à tous. Ce dispositif garantit l’anonymat des lanceurs d’alerte et les protège contre toute forme de représailles. Chaque signalement est analysé par les comités éthiques locaux ou globaux.

S’appuyer sur des partenariats globaux pour renforcer l’impact de carrefour

L’accord-cadre mondial signé avec UNI Global Union constitue un pilier essentiel pour garantir le respect des droits fondamentaux des employés au sein du Groupe. Il formalise notre engagement à offrir des conditions de travail décentes, à protéger les droits syndicaux et à instaurer un dialogue social constructif. Grâce à cette collaboration, nous avons renforcé notre capacité à identifier et à résoudre les problématiques locales tout en alignant nos actions avec les meilleures pratiques internationales. L’accord prévoit une procédure d’escalade en cas de suspicion d’infraction aux principes visés par l’accord dans une implantation de Carrefour pour permettre au groupe d’en avoir connaissance, investiguer et prendre les mesures appropriées. 

Les données relatives aux ressources sont détaillées dans la section « Eléments généraux de méthode RSE » (voir section 2.1.1.1.2.).

 

2.1.3.2Travailleurs de la chaîne de valeur [ESRS S2]

2.1.3.2.1Introduction des enjeux pour Carrefour
2.1.3.2.1.1Contexte et enjeux

Distributeur de dimension internationale, Carrefour s’approvisionne auprès de nombreux fournisseurs partout dans le monde et a mis en place un ensemble de textes applicables à ses partenaires. La Charte Ethique Fournisseurs repose notamment sur la continuité du respect et de la promotion par Carrefour : 

La charte pour la protection des droits humains engage à respecter les normes internationales en matière de droits du travail, la Déclaration Universelle des Droits Humains ainsi que plusieurs conventions de l’OIT, incluant les conventions sur le travail des enfants, le travail forcé, la liberté d’association. 

Par ailleurs, la Charte Éthique Franchisés (applicables aux franchisés internationaux) renvoie aux principes stipulés dans les textes de références susmentionnés à l’exception des conventions fondamentales de l’OIT et en ajoutant le Code de conduite de l’Initiative for Compliance and Sustainability (ICS). 

Ainsi, les travailleurs de la chaîne de valeur de Carrefour regroupent les fournisseurs directs et indirects du Groupe, ainsi que les franchisés internationaux. 

2.1.3.2.1.2Impacts, risques et opportunités

L’ensemble des IROs est présenté dans le tableau ci-dessous. L’identification de ces IROs est décrite dans la section 2.1.1. Informations générales.

Tableau 1 : liste des impacts, risques et opporunités matériels 

Section du rapport

Politiques

Nom de l’IRO

Définition de l’IRO

Type

Zone chaîne de valeur

Horizon 
de temps

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés

 

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d’approvision-
nement

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés

 

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d’approvision-
nement

Dégradation des conditions de travail lors du passage des magasins en franchise

Des conditions de travail inadéquates ou précaires chez les franchisés ou en amont de la chaîne de valeur, telles que des équipements défaillants ou des horaires décalés, peuvent entraîner des impacts physiques et mentaux.

Impact

Franchises

 

Amont

Court et moyen terme

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d’approvision-
nement

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Inégalités de traitement et discrimination des travailleurs en amont

Les discriminations entraînent un manque de socialisation diversifiée et une dégradation du niveau de vie des personnes discriminées.

Impact

Amont

Court terme

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés

Défaut de formation des travailleurs en amont

Les conditions de travail et de management n'offrent pas un cadre propice pour les salariés ni les conditions nécessaires pour développer leurs compétences et leur employabilité future. Un défaut de formation peut également engendrer des comportements dangereux (ex : manutention, manipulation de produits chimiques) et porter atteinte à la santé et la sécurité des travailleurs.

Impact

Franchises

Court terme

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Attentes des parties prenantes et réglementations sur les salaires décents en amont

L'augmentation des attentes sociétales pour une rémunération décente des travailleurs tout au long de la chaîne de valeur peut générer des coûts à l'achat plus importants pour le groupe, de nature à perturber la rentabilité et le développement commercial de certaines activités.

Risque

Amont

Court terme

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Accentuations des inégalités économiques et sociales par le non paiement de salaires décents par les franchisés ou en amont

L’absence de rémunération par un salaire décent des travailleurs au sein des franchisés ou en amont peut générer une dégradation de leurs conditions de vie, de leur santé, une exposition globale à la pauvreté et des impacts psycho-sociaux.

Impact

Franchises

 

Amont

Court terme

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Augmentation des coûts des produits pour la mise en conformité des fournisseurs sur la santé et la sécurité

Augmentation des coûts des produits pour la mise en conformité des fournisseurs sur la santé et la sécurité

Risque

Amont

Moyen terme

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvisionnement

Mise en cause de Carrefour pour le travail d'enfants en amont

Un manque de transparence, de connaissance amont et la mauvaise maîtrise de la chaîne d'approvisionnement pourraient nuire aux populations locales vulnérables et entraîner des préjudices moraux, économiques et réputationnels. La mise en place de systèmes de vérification et d’éradiction du travail des enfants peut avoir un coût pour l'entreprise et notamment engendrer une hausse du prix des matières premières concernées.

Risque

Amont

Court terme

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés

 

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humain

s chez les franchisés

 

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Atteintes aux droits et à la santé des enfants en cas de non-respect des normes chez les franchisés ou en amont

Le non-respect des droits fondamentaux des enfants chez les franchisés ou en amont de la chaîne de valeur, notamment par l'emploi d'enfants dans des conditions de travail dangereuses ou non conformes aux normes, peut entraîner de graves atteintes à leur santé physique et mentale. Cela inclut des horaires inadaptés, des travaux dangereux ou des conditions de travail mettant en péril leur sécurité et leur bien-être. De telles pratiques compromettent également leur droit à l’éducation et à une protection contre l’exploitation économique, en violation des normes internationales et des législations nationales sur l’abolition du travail des enfants.

Impact

Franchises

 

Amont

Court terme

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Mise en cause de Carrefour pour travail forcé en amont

En cas de mises en cause médiatiques, de poursuites judiciaires, de non conformités détectées concernant le travail forcé en amont de la chaîne de valeur, les risques sont à la fois d'image et juridique. Selon les règles d'achats et des mécanismes d'alertes mis en œuvre par l'entreprise, il est possible que des approvisionnements soient perturbés le temps de résoudre les irrégularités tout en augmentant le coût des produits en raison d'un surcoût pour remédier aux irrégularités.

Risque

Amont

Court terme

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Atteintes aux droits et à la santé des travailleurs soumis au travail forcé chez les franchisés ou en amont

Le recours au travail forcé chez les franchisés ou en amont de la chaîne de valeur, accompagné de pratiques telles que la rétention de salaires, de papiers d’identité, la servitude pour dette et d’autres violations des droits fondamentaux, entraîne de graves atteintes aux droits de l’Homme. Ces pratiques aggravent les discriminations ethniques et culturelles, tout en dégradant la santé physique et mentale des travailleurs, notamment par des conditions dangereuses, le surmenage, le stress, et un accès limité à une alimentation, une hydratation et des soins appropriés.

Impact

Franchises

 

Amont

Court terme

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Mise en cause de Carrefour pour travail illégal en amont

En cas de scandales, de poursuites judiciaires, de non conformités détectés concernant le travail illégal en amont de la chaîne de valeur de l'entreprise, les risques sont à la fois médiatiques et juridiques. Selon les règles d'achats et des mécanismes d'alertes mis en œuvre par l'entreprise, il est possible que des approvisionnements soient perturbés le temps de résoudre les irrégularités tout en augmentant le coût des produits en raison d'un surcoût pour remédier aux irrégularités.

Risque

Amont

Court terme

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d'approvision-
nement

Violation des droits et dégradation des conditions de travail des travailleurs illégaux chez les franchisés ou en amont

Le travail illégal pratiqué par certains franchisés ou en amont de la chaîne de valeur, caractérisé par des heures non payées, l'absence de contrat ou des contrats dans une langue incomprise, constitue une violation des droits du travail. Ces pratiques exposent les travailleurs à des conditions précaires, dangereuses et exploitantes, compromettant leur santé physique et mentale. En outre, le travail illégal nuit à la société en privant celle-ci de revenus fiscaux, tout en affaiblissant les normes de travail et les protections sociales.

Impact

Franchises

 

Amont

Court terme

 

Les impacts identifiés dans le tableau ci-dessous sont des impacts négatifs systémiques liés aux relations d’affaires du groupe Carrefour dû à l’approvisionnement de certaines matières premières (ex: textile, coton, etc.), (S2. SBM3, 11a)

2.1.3.2.1.3Parties prenantes, standards et réglementations

Processus d’engagement avec les travailleurs de la chaîne de valeur concernant les impacts [S2-2]

Carrefour entretient un dialogue régulier avec ses différentes parties prenantes, qui permet notamment de définir ses plans d’actions, de les évaluer et de prendre en compte les avis de ces parties prenantes dans sa stratégie. 

Type de parties prenantes

Rôle

Type 
de dialogue

Exemple 
de parties prenantes

politiques concernéEs

Associations et ONG

Définition de la politique du Groupe, Définition des cibles du Groupe, Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Concertations et consultations ponctuelles

FIDH

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d’approvisionnement

Syndicats

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Partenariats

UNI Global Union

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d’approvisionnement

Syndicats

Définition de stratégies sectorielles/nationales

Partenariats

Accord Bangladesh & Pakistan

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d’approvisionnement

Pouvoirs publics

Définition de stratégies sectorielles/nationales

Groupe de travail

Groupe Global Deal du Ministère du Travail

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d’approvisionnement

Auditeurs

Évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions

Audits

BSCI (Business Social Compliance Initiative)

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d’approvisionnement

Auditeurs

Évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions

Audits

ICS (Initiative for Compliance and Sustainability)

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d’approvisionnement

Associations et ONG

Déploiement de projets terrain

Partenariats

OIT (projet RIAT/Bangladesh)

Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d’approvisionnement

 

Standards et réglementations

Depuis 1995, la démarche du Groupe en matière de droits humains s’appuie sur les recommandations et normes internationales telles que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le Pacte mondial des Nations unies, la Déclaration sur les principes et droits fondamentaux au travail et les Conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail (OIT), les Lignes directrices de l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE) à l’intention des entreprises multinationales, ou encore les Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits humains.

 

2.1.3.2.1.4Gouvernance

Organe

Stratégie/
Implémentation

Périmètre

Missions

Comité des règles pour la Transition Alimentaire

Stratégie

Groupe

Définit les plans d’actions en matière de droits humains dans les approvisionnements.

Équipes marchandises et qualité

Implémentation

Groupe

Application des règles d’achat et de la mise en œuvre des politiques de Carrefour.

Les équipes RSE locales accompagnent leur mise en œuvre.

Équipes de Sourcing locales

Implémentation

Local

Réalisation des contrôles et de l’accompagnement des fournisseurs sur le terrain.

Équipe Ressources Humaines

Implémentation

Local

Mise en place des ambitions du Groupe en matière de droits humains au niveau local.

2.1.3.2.2Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains au sein des chaînes d’approvisionnement
2.1.3.2.2.1Politiques et cibles
Politiques relatives aux travailleurs dans la chaine de valeur [S2-1] 

Pour s’assurer du respect des droits humains chez ses fournisseurs et dans sa chaîne de valeur, Carrefour met en place des outils et procédures permettant d’accompagner ses fournisseurs. Mise à jour une première fois en 2018, la Charte d’engagement fournisseurs de produits contrôlés fait partie intégrante des contrats d’achat dans tous les pays. Elle stipule que les fournisseurs s’engagent à se conformer aux exigences du Groupe sur les droits humains et l’éthique et comprend neuf chapitres dont :

Une nouvelle Charte Ethique Fournisseurs a été réalisée en 2024, qui s’appliquera progressivement désormais de manière indifférenciée aux fournisseurs de produits contrôlés, ainsi qu’aux fournisseurs de marque nationale dès janvier 2025. Cette nouvelle charte est organisée autour de trois principaux axes : le respect des droits humains, la conduite éthique de ses activités, et le respect de l’environnement. En signant cette charte, le fournisseur s’engage à respecter ses principes énoncés, à veiller au respect des législations et conventions locales nationales et internationales et à s’assurer du respect de ces principes par leurs sociétés affiliées ou sous-traitants tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Cette nouvelle charte est désormais plus complète et plus contraignante (le Groupe se réserve le droit de mettre un terme au contrat si le fournisseur ne respecte pas les principes énoncés par la charte). Cette charte a été approuvée par le Directeur Juridique Groupe de Carrefour et sera présentée en 2025 au Comité Éthique Groupe, dont sont membres le Secrétaire Général Groupe et le Directeur des Ressources Humaines Groupe (tous deux membres du COMEX Groupe). MDR -P 65

Carrefour place l’évaluation et la prévention des risques au cœur de son système de gestion. En effet, Carrefour s’attache à évaluer la conformité sociale de ses fournisseurs selon une analyse des risques dédiée ainsi qu’à promouvoir des pratiques RSE tout au long de la chaîne de valeur.

À partir des principaux référentiels et normes mondialement reconnus en la matière, Carrefour s’est fixé des engagements en lien avec la lutte contre travail des enfants, la lutte contre le travail forcé, le travail illégal et la lutte contre l’esclavage et le trafic d’êtres humains (voir 2.2 Plan de vigilance).

Les règles d’achat sociales du Groupe détaillent les actions à mettre en place pour l’ensemble des achats de produits contrôlés du Groupe dans tous les pays. Chaque pays décline son propre plan en fonction du contexte local et en supervise la bonne réalisation. Ces règles stipulent notamment :

Périmètre

La Charte d’engagement fournisseurs de produits contrôlés fait partie intégrante des contrats d’achat jusqu’à décembre 2024, dans tous les pays et s’applique à tous les pays d’approvisionnement du Groupe. La nouvelle Charte Ethique Fournisseurs s’applique, quant à elle, aux fournisseurs ide produits contrôlés et de marque nationale. Cette charte s’applique depuis le 1er janvier 2025 à près de 10 000 fournisseurs. D’ici fin 2028, tous les fournisseurs du groupe Carrefour auront signé cette Charte.

Mécanismes d’alerte

Le mécanisme d’alerte du Groupe est décrit en section 2.1.4.1. Conduite des affaires (ESRS G1) de ce chapitre. 

 

Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels [S2-5] 

Le Groupe a établi que 100 % des usines produisant des produits sous ses marques doivent être couvertes par un audit social. Cela implique que toutes les usines situées dans des pays classés à risque ou à haut risque doivent être auditées. Les zones géographiques concernées sont déterminées chaque année par une cartographie des risques, et les pays d'implantation des usines peuvent varier d'une année à l'autre. MDR-T 80

Tableau 1 : cibles relatives à la protection des travailleurs de la chaîne de valeur 

Cible

Unité

Valeur cible

Année cible

Périmètre

Valeur de référence

Année de référence

Couverture par des audits sociaux de 100 % des usines fabriquant les produits à ses marques

%

100

Chaque année

Pays identifiés comme à risque

NA

00 %

2.1.3.2.2.2Indicateurs et performances

Actions concernant les impacts matériels sur les travailleurs de la chaîne de valeur, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant les travailleurs de la chaîne de valeur, et efficacité de ces actions [S2-4] 

Tableau 2 : indicateurs et performances relatifs aux travailleurs dans la chaîne de valeur

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Part des usines d’approvisionnement de produits contrôlé situées en pays à risque élevé ou à risque couvertes par un audit social

%

100

100

0 pt

100 %
 par année

100 %

-

Pourcentage d’audits sociaux avec alerte (sites de production potentiels)

%

16

19

(3) pts

 

100 %

-

* Dont alertes liées à la durée du travail

%

26

23

3 pts

 

100 %

-

* Dont alertes liées à la rémunération, conditions de travail et avantages

%

21

21

-

 

100 %

-

* Dont alertes liées à la santé sécurité

%

35

41

(6) pts

 

100 %

-

Nombre d’audits sociaux (sites de production potentiels)

Nb

1187

1161

2 %

 

100 %

-

* Dont Bangladesh

Nb

48

66

(27) %

 

100 %

-

* Dont Chine

Nb

784

754

4 %

 

100 %

-

* Dont Inde

Nb

60

75

(20) %

 

100 %

-

* Dont Turquie

Nb

39

64

(39) %

 

100 %

-

* Dont Autres pays

Nb

256

202

27,3 %

 

100 %

-

Nombre d’unités screenées via l’outil Sentinel

Nb

9000

4000

125%

 

100 %

-

Nombre de sites screenés via l’outil Sentinel avec alertes

Nb

51

78

(35) %

 

100 %

-

Nombre d’usines sous Worker Voice

Nb

38

18

111 %

 

 

 

 

Commentaires des performances  

Le nombre d’audits réalisé est relativement stable d’une année sur l’autre. Il est à noter l’augmentation du nombre d’usines sous Worker Voice qui s’explique par le déploiement de ce mécanisme d’alertes au Bangladesh. A fin 2024, des signalements relatifs au respect des normes internationales (Principes directeurs des Nations-Unies, de l’OCDE et des conventions fondamentales de l’OIT) ont été portés à la connaissance de Carrefour par Amnesty International concernant l’activité de MAF en Arabie Saoudite. S2-1, 19. 

2.1.3.2.2.3Plans d’actions

Processus pour remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux travailleurs de la chaîne de valeur de faire part de leurs préoccupations [S2-3]

Actions concernant les impacts matériels sur les travailleurs de la chaîne de valeur, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant les travailleurs de la chaîne de valeur, et efficacité de ces actions [S2-4]

Cartographier les fournisseurs et la chaîne de valeur
Cartographier les risques pays

Afin d’identifier les pays dans lesquels les risques de non-conformité sont les plus importants, Carrefour a établi une cartographie des risques par pays. La liste des pays à risque d’un point de vue social est basée sur l’analyse des risques par pays réalisée par l’organisation Amfori délivrant le certificat BSCI. Le classement des pays prend également en compte les recommandations de la FIDH et celles des équipes locales de Carrefour. Un travail complémentaire, non plus uniquement par pays, mais par filière et par territoire local a été initié. Ainsi, la zone du Tamil Nadu (Inde) présentant des risques sociaux a été reclassée à “haut risque”, ce qui entraîne des actions additionnelles de contrôle par les équipes locales de Carrefour.

Cartographier les fournisseurs de rang 2 (indirects) dans les pays à risque

Une cartographie des fournisseurs de rang 2 a été amorcée par l’entité Global Sourcing de Carrefour. L’objectif est d’identifier les parties prenantes impliquées dans la chaîne de production et d’approvisionnement pour mieux identifier les enjeux sociaux. Le Groupe a d’abord initié ce mapping pour le secteur textile. Par exemple, pour cette filière, il s’agit d’identifier les fournisseurs participants aux étapes suivantes : fabrication de la matière (filature, tricotage, teinture), assemblage du produits, etc. 

Démarches sectorielles et matières premières sensibles

Le Groupe a identifié les matières premières auxquelles sont associés des risques sociaux tout au long de la chaîne de valeur. Ces matières premières sont priorisées en fonction de leur niveau de risques et de leur matérialité pour Carrefour.

Développer des procédures de contrôle pour s’assurer de la conformité sociale des fournisseurs
Audits sociaux pour les fournisseurs de rang 1

Conformément aux règles d’achat de Carrefour, 100 % des usines d’approvisionnement situées en pays à risque élevé ou à risque doivent faire l’objet d’un audit social. Cet audit est conforme au standard Initiative for Compliance and Sustainability (ICS) ou au standard Business Social Compliance Initiative (BSCI). La note de A ou B est requise (C, D ou E non conformes).

Pour les filières identifiées comme à risque sur la base de l’analyse des matières premières et des étapes de production, des garanties supplémentaires sont demandées. Si le fournisseur est identifié comme à risque, des audits sociaux sont réalisés.

Pour les fournisseurs situés en pays à risque faible, le système de contrôle est adapté à l’activité, aux problématiques locales et aux pratiques de l’usine, l’audit externe n’étant pas systématique. Par exemple les usines de production localisées en France ou au Portugal (pays classifiés à faible risque) ne font pas l’objet d’audit social. 

Lorsque la filière n’est pas à risque, le fournisseur doit a minima signer la Charte d’engagement fournisseurs. Des audits sociaux peuvent être demandés par les équipes de Carrefour au cas par cas.

Dans le cas des audits sociaux, le processus de contrôle se déroule de la façon suivante :

Si les conclusions d’un audit réalisé chez un fournisseur de Carrefour comportent un point de non-conformité critique, Carrefour est informé dans les 48 heures. Ces non-conformités concernent généralement le travail d’enfants, le travail forcé, des mesures disciplinaires, les tentatives de corruption, de falsification de documents ou des conditions de sécurité mettant en danger la vie des travailleurs. Une action immédiate est alors diligentée par Carrefour et/ou le fournisseur. Des formations ou un accompagnement spécifique peuvent être réalisés par les équipes de Carrefour auprès des fournisseurs lorsque les non-conformités constatées le nécessitent.

En 2024, 1 187 audits sociaux ont été réalisés. 16 % de ces audits ont donné lieu à des alertes et ont entraîné des plans d’actions de remédiation. Les principales alertes portent sur la durée du travail (26 %), le niveau de rémunération (21 %) et la santé sécurité des travailleurs (35 %). Les alertes reçues portant sur les droits humains dans la chaîne d’approvisionnement sont décrites dans la section 2.2.8.3 Bilan des alertes reçues en 2024 (du 2.2 Plan de vigilance).

Évaluation pour les fournisseurs de la chaîne d’approvisionnement (rang 2, 3, etc.)

Afin de réaliser une cartographie cohérente et complète de la chaîne d’approvisionnement textile, les équipes Global Sourcing ont travaillé avec les bases de données informatiques ICS (Initiative for Compliance and Sustainability) et ITC (International Trade Center) pour obtenir les déclarations des fournisseurs de rang 2 et 3 (et plus le cas échéant). Un système d’alerte a ensuite été mis en place pour détecter les alertes sociales chez les fournisseurs de rang 2 et 3 du Groupe. Ce système est mis en place en 2023 avec l’aide d’une société tierce indépendante pour suivre les alertes sociales et environnementales.

C’est notamment le cas des outils suivants :

Les outils Sentinel et Worker Voice ont permis de remonter un nombre croissant d’alertes et d’anticiper de potentielles violations dans des zones particulièrement à risque de la chaîne d’approvisionnement du Groupe.

En cas d’alerte critique, un plan d’action correctif et une remédiation sont lancés par le fournisseur. Si ces plans d'actions correctifs et la remédiation ne permettent pas au fournisseur de se mettre en conformité, Carrefour peut mettre un terme à la relation d’affaires. Cela reste exceptionnel et le Groupe accorde une grande importance à la pérennité de ses relations commerciales notamment pour des raisons sociales. S2-4, 35. 

Gestion des alertes 

Conformément à la loi sur le devoir de vigilance, Carrefour a déployé un mécanisme d’alerte et de recueil des signalements relatifs à l’existence ou à la réalisation des risques, établi en concertation avec les organisations syndicales représentatives de Carrefour (voir section 2.1.4.1 Conduite des affaires, ESRS G1 et 2.2 Plan de vigilance). Par ailleurs, dans le cadre de l’accord cadre mondial conclu entre Carrefour et l’UNI Global Union, une procédure de gestion des litiges est intégrée à cet accord. Si des manquements sont confirmés, UNI Global Union et ses organisations syndicales affiliées veilleront à ce qu’il soit rapidement remédié à la situation et à ce que des mesures appropriées soient prises comme l’exige la situation. S2-3, 27c 

Formation, mobilisation et dialogue permanent avec les fournisseurs

Carrefour accompagne ses fournisseurs à travers un dialogue constant qui se matérialise de différentes façons :

 

ressources

La réalisation des plans d’actions susmentionnés est confiée à l’entité Carrefour Global Sourcing, qui dispose de 10 bureaux locaux et qui est présente dans plus de 30 pays d’approvisionnement. S2-4, 38

Commerce équitable

À travers ses achats, Carrefour contribue à développer et à encourager le commerce équitable depuis plus de 20 ans, participant ainsi à l’amélioration des conditions de vie des producteurs et au développement pérenne des communautés.

En 2024, 127 millions d’euros de ventes de produits équitables ont été réalisés dans les magasins Carrefour dans le monde (+3 % vs 2023). Cette offre a généré 1,9 millions d’euros en primes de développement pour les coopératives en complément du prix d’achat plus juste versé aux producteurs, qui ont financé des bourses d’études, des purificateurs d’eau, des écoles, des maternités, etc.

Tous les éléments précités contribuent notamment à la promotion des Objectifs de Développement Durable (ODD) et notamment aux ODD 8 « Travail décent et croissance économique » et 12 « Consommation et production responsables »,

2.1.3.2.3Garantir des conditions de travail adéquates et le respect des droits humains chez les franchisés
2.1.3.2.3.1Politiques et cibles
Politiques relatives aux travailleurs dans la chaine de valeur [S2-1]

Carrefour s’engage activement à promouvoir des conditions de travail adéquates et à respecter les Droits humains tout au long de sa chaîne de valeur, y compris avec ses franchisés.

Son ambition repose sur les piliers suivants :

Périmètre : Voir section 2.1.1. Informations générales. 

Mécanismes d’alerte : Voir le mécanisme décrit en section 2.2 Plan de vigilance de ce présent chapitre.

À côté de cette ligne d’alerte éthique Groupe, le franchisé doit mettre en place un mécanisme de réclamation et d’alerte pour permettre aux parties prenantes de faire part de leurs préoccupations concernant le non-respect des règles sociales, environnementales, de concurrence et d’éthique.

En cas d’alertes médias ou parties prenantes, le franchisé met en place un plan d’action approprié pour remédier à toute non-conformité et assure une communication transparente avec Carrefour. En fonction des cas, les franchisés et Carrefour travaillent ensemble pour élaborer un plan d’action.

 

Cibles liées à la gestion des impacts négatifs maériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels [S2-5]

Tableau 1 : cibles relatives à la protection des travailleurs franchisés

Thème

Cible

Unité

Année de référence

Année
 cible

Périmètre

Valeur de référence

 

100 % des contrats de franchise internationale dotés d’une clause relative au respect des Droits de l’Homme

%

2024

2028

Carrefour 
Partenariat
 International

83 %

 

2.1.3.2.3.2Indicateurs et performance

Actions concernant les impacts matériels sur les travailleurs de la chaîne de valeur, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant les travailleurs de la chaîne de valeur, et efficacité de ces actions [S2-4] 

Tableau 2 : indicateurs et performances relatifs aux travailleurs franchisés 

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Pourcentage de franchisés internationaux qui ont une clause relative au respect des Droits de l’Homme dans leurs contrats

%

83 %

Nouveau

-

100 % en 2028

100 %

-

 

Commentaire des performances

Les contrats anciens intègrent les clauses relatives aux droits de l’homme au fur et à mesure de leur renouvellement. Carrefour complète son dispositif par une annexe RSE pour assurer la mise en œuvre des exigences du Groupe indépendamment du calendrier de renouvellement des contrats. 

2.1.3.2.3.3Plans d’actions

Processus pour remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux travailleurs de la chaîne de valeur de faire part de leurs préoccupations [S2-3]

Prendre des mesures concernant les incidences matérielles sur les travailleurs de la chaîne de valeur, les approches de gestion des risques matériels et la recherche d'opportunités matérielles liées aux travailleurs de la chaîne de valeur, ainsi que l'efficacité des mesures [S2-4] 

Carrefour travaille à l’intégration de la stratégie RSE aux franchisés de différentes manières (voir section 2.1.1. Informations générales). Le plan d’action pour les franchisés repose notamment sur la signature de différents documents :

La Charte pour la protection des Droits de l’Homme pour les franchisés internationaux

Carrefour œuvre à ce que ses franchisés à l’international respectent les droits humains en annexant systématiquement à leurs contrats une Charte pour la protection des Droits de l’Homme. Cette charte engage les franchisés à respecter les normes internationales en matière de droits du travail, en particulier la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ainsi que plusieurs conventions de l’OIT, incluant les conventions sur le travail des enfants, le travail forcé, la liberté d’association. En effet, en ligne avec les engagements pris au niveau du Groupe, la charte engage les franchisés à :

En signant cette charte, les franchisés s’engagent à faire respecter ces engagements par l’ensemble de leurs salariés, fournisseurs, sous-traitants ou sous-franchisés, selon les cas. Carrefour encourage également ses franchisés à traduire la charte en langue locale, à l’afficher sur leurs sites et à la mettre à disposition de leurs employés.

Par ailleurs, la charte engage les franchisés à mettre en place des contrôles afin de s’assurer du bon respect des engagements qui y sont associés, tels que des visites d’observation des pratiques des fournisseurs en matière de conditions de travail qui font l’objet de rapports dédiés permettant d’évaluer la conformité avec la charte, la mise en place de plans d’action correctifs pour donner suite aux résultats de la visite, ainsi que des visites de suivi si cela est pertinent.

Les franchisés se doivent aussi d’autoriser le Groupe ou toute personne habilitée dans le cadre du dispositif de contrôle interne et externe mis en place par le Groupe, à effectuer des contrôles inopinés du respect des engagements de la charte.

L’annexe RSE

À côté de cette charte, le Groupe mobilise ses partenaires franchisés internationaux de différentes manières notamment via l’annexe RSE. Sa présentation est effectuée en section 2.1.1. Informations générales.

Fin 2024, afin d’uniformiser l’encadrement normati, une nouvelle Charte Ethique Franchisés a été élaborée pour remplacer la Charte pour la protection des droits de l’Homme pour les franchisés à l’international et l’annexe RSE. Cette charte sera intégrée à tout nouveau contrat qui sera renouvelé/conclu. L’objectif de ce document est d’avoir un socle commun en matière de Droits de l’Homme pour les différents franchisés internationaux du Groupe. Cette charte est articulée autour des trois axes mentionnés précédemment dans la charte fournisseurs et s’appuie sur les mêmes standards internationaux.

Dans le cadre de cette Charte Ethique Franchisés Carrefour transmet aux franchisés les risques et impacts identifiés pour son activité. Sur cette base, le franchisé s’engage à compléter ou adapter la cartographie en fonction de ses connaissances spécifiques. Par ailleurs, le franchisé s’engage à mettre en place un dispositif de réclamation et d’alerte pour permettre aux tiers d’émettre un signalement en cas de non-respect des règles sociales. En cas de violation avérée de la présente charte, le franchisé doit mettre en place un plan d’action permettant de remédier à toute non-conformité. Enfin, le franchisé doit informer le Groupe dans les plus brefs délais de toute alerte susceptible d’avoir un impact sur Carrefour. Cette Charte sera partagée aux partenaires de Carrefour au premier trimestre 2025, et tous les partenaires devront avoir signé en 2028.

Gestion des alertes

Carrefour a été alerté par Amnesty International en mai 2024 concernant le respect des droits des humains dans l’activité du partenaire franchisé de Carrefour Majid Al Futtaim (MAF) en Arabie Saoudite. Le Groupe a immédiatement lancé une investigation et demandé à son partenaire MAF de mener des enquêtes internes auprès de ses salariés et sous-traitants. En parallèle, le Groupe a répondu aux demandes d’information d’Amnesty International par courrier. Suite à la publication d’un rapport par Amnesty International en octobre 2024, Carrefour a mandaté un audit de conformité sociale sur l’ensemble des magasins du Groupe MAF en Arabie Saoudite par un expert indépendant. La réalisation de cet audit (conclusions attendues en 2025) fait l’objet de discussions avec Amnesty International permettra à Carrefour de réévaluer le cadre contractuel de vigilance dans sa relation avec les franchisés.

2.1.3.3Communautés affectées [ESRS S3]

2.1.3.3.1Introduction des enjeux du groupe Carrefour
2.1.3.3.1.1Contexte et enjeux

Les communautés affectées désignent les « personnes ou groupe(s) vivant ou travaillant dans la même zone qui a été ou peut être affectée par les opérations d’une entreprise ou par le biais de sa chaîne de valeur. Les communautés affectées peuvent aller de celles vivant à proximité des activités de l’entreprise (communautés locales) à celles vivant à distance. Les communautés affectées comprennent les peuples autochtones effectivement et potentiellement affectés »(26). Pour Carrefour, les communautés affectées sont les populations autochtones situées principalement au Brésil et potentiellement impactées par la déforestation, ainsi que les populations se situant à proximité des zones d’extraction de pétrole.

2.1.3.3.1.2Impacts, risques et opportunités

L’ensemble IROs est présenté dans le tableau ci-dessous.

Tableau 1 : liste des impacts, risques et opportunités matériels liés aux communautés affectées

Section du rapport

POLITIQUES

Nom de l’IRO

Définition de l’IRO

Type

Zone chaîne 
de valeur

Horizon 
de temps

Assurer le respect des droits des communautés autochtones au sein de la chaîne de valeur

Assurer le respect des droits des communautés autochtones au sein de la chaîne de valeur

Mise en cause de Carrefour pour non-respect des droits particuliers des autochtones en amont

En cas de mises en cause médiatiques, de poursuites judiciaires, de non-conformités détectées concernant le non-respect des droits particuliers des autochtones chez ses fournisseurs, les risques pour l’entreprise sont à la fois d’image et juridique.

Risque

Amont

Moyen terme

Assurer le respect des droits des communautés autochtones au sein de la chaîne de valeur

Assurer le respect des droits des communautés autochtones au sein de la chaîne de valeur

Non-respect des droits des communautés autochtones en amont

Si l’entreprise travaille avec des fournisseurs qui s’accaparent des terres ancestrales, elle impacte négativement les communautés autochtones. En effet, l’accaparement de terres ancestrales aux communautés autochtones (détérioration de l’habitat, déchets des pratiques industrielles, déplacement de population…) entraîne une détérioration des conditions de vie et de la santé des communautés autochtones locales.

Impact

Amont

Moyen terme

Assurer le respect des droits des communautés autochtones lors d’extraction de pétrole

Assurer le respect des droits des communautés autochtones lors d’extraction de pétrole

Non-respect des droits des communautés autochtones lié à l’extraction de pétrole

Si l’entreprise travaille avec des fournisseurs qui dégradent des terres des communautés autochtones dû à l’extraction de pétrole ou la production de biocarburants, elle impacte négativement les communautés autochtones. En effet, la dégradation des terres des communautés autochtones, due à l’extraction de pétrole ou la production de biocarburants, porte atteinte aux droits traditionnels de ces communautés, à leur mode de vie et à leur capacité à maintenir leurs pratiques culturelles

Impact

Amont

Moyen terme

 

2.1.3.3.1.3Parties prenantes, standards et réglementations

Processus d'engagement des communautés affectées concernant les impacts [S3-2] 

Pour s’assurer du respect des droits des communautés autochtones au sein de sa chaîne de valeur, Carrefour travaille avec ses parties prenantes, et s’appuie sur de grands standards internationaux et des réglementations en vigueur.

Les populations autochtones vivent souvent dans ou à proximité des forêts tropicales, qui constituent leurs terres ancestrales. La déforestation, qu’elle soit due à l’agriculture intensive, à l’exploitation forestière ou à l’extraction des ressources, peut entraîner l’accaparement ou la destruction des terres. C’est pourquoi Carrefour déploie sur ses matières premières à risque de déforestation, certaines normes de certification volontaires portant spécifiquement sur la lutte contre la déforestation ou la conversion. À titre d’exemples :

Autres cadres internationaux et réglementation mise en œuvre par Carrefour :

Concernant la protection des populations lors de l’extraction de pétrole, les fournisseurs de biocarburants du Groupe respectent la directive 2009/29/EC (articles 17 et 18 en particulier).

Carrefour entretient un dialogue privilégié avec les communautés affectées. Carrefour Brésil a déployé un plan d’actions reposant sur le soutien des initiatives des communautés autochtones. Dans le cadre de ce plan d’action, Carrefour a mis en place le dialogue détaillé ci-dessous : 

 

Type de parties prenantes

Rôle

Type de dialogue

Exemple de parties prenantes

politiques concernées

Certificateurs

Évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions

Concertations et consultations ponctuelles

RPSO, FSC, RainForest Alliance

Assurer le respect des droits des communautés autochtones au sein de la chaîne de valeur

Fournisseurs

Déploiement de projets terrain

Partenariats

Club des producteurs

Assurer le respect des droits des communautés autochtones au sein de la chaîne de valeur

Initiatives multi-acteurs

Définition de stratégies sectorielles/nationales

Groupe de travail

Global Compact

Assurer le respect des droits des communautés autochtones au sein de la chaîne de valeur

Associations et ONG

Déploiement de projets terrain

Partenariats

ImaFlora, Earthworm Foundation

Assurer le respect des droits des communautés autochtones au sein de la chaîne de valeur

Syndicats

Remontées d’alertes

Partenariats

UNI Global Union

Assurer le respect des droits des communautés autochtones au sein de la chaîne de valeur

Fournisseurs

Approvisionnement en carburant et biocarburant

Négociations commerciales

Esso, TMF

Assurer le respect des droits des communautés autochtones affectées par l’activité des stations-service

 

La lutte contre la déforestation jouant un rôle clé dans la protection des populations autochtones, les parties prenantes impliquées dans la protection des forêts sont identiques à celles assurant la protection des communautés affectées et sont détaillées en section 2.1.2.4. Biodiversité et écosystèmes (ESRS E4).

2.1.3.3.1.4Gouvernance

La gouvernance relative aux populations autochtones est identique à la gouvernance mise en place pour la préservation des forêts (voir section E4. Biodiversité). Elle inclut notamment le Comité forêt, auquel participent deux membres du Comité Exécutif du Groupe, le CEO de Carrefour Brésil et la Directrice de l’engagement. Par ailleurs, les projets relatifs au soutien des populations autochtones sont mis en œuvre directement au Brésil par les équipes de Carrefour Brésil.

Concernant les zones d’extraction de pétrole, les politiques et plans d’actions sont définis par Carfuel, filiale de Carrefour. 

2.1.3.3.2Assurer le respect des droits des communautés autochtones au sein de la chaîne de valeur
2.1.3.3.2.1Politiques et cibles
politiques relatives aux communautés affectées [S3-1]

Carrefour reconnaît que la promotion des Droits de l’Homme est fondamentale pour mener ses activités de manière responsable et dans la durée. Concernant spécifiquement les populations autochtones et natives, Carrefour vise les objectifs suivants :

Carrefour Brésil a formalisé une politique relative à la protection des communautés autochtones. En effet, les communautés traditionnelles sont protectrices de la forêt amazonienne et de sa biodiversité. En soutenant activement ces communautés, Carrefour contribue non seulement à la protection de l’environnement, mais s'aligne sur des objectifs mondiaux en matière de développement durable. La politique développée par Carrefour Brésil permet donc la protection de l’environnement mais participe aussi à l’autonomisation et au respect de ces communautés.

Périmètre : les engagements pris par Carrefour en matière de protection des forêts et des terres autochtones s’appliquent à l’ensemble des 8 pays intégrés et à tous les formats. Les projets de soutien aux populations autochtones et natives sont mis en œuvre au Brésil.

 

CIBLES liées à la gestio des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels [S3-5]

Méthodologie : 

La méthodologie relative aux cibles concernant le respect des droits des communautés autochtones est détaillée en section 2.1.2.4. Biodiversité et écosystèmes (ESRS E4) de ce présent chapitre.

Cible 

Les cibles concernant le respect des droits des communautés autochtones au sein de la chaîne de valeur de Carrefour concernent les matières premières suivantes : huile de palme, bois papier, cacao. Ces cibles sont détaillées en section 2.1.2.4. Biodiversité et écosystème (ESRS E4).

2.1.3.3.2.2Indicateurs et performances

Prendre des mesures concernant les incidences importantes sur les communautés touchées, les approches de la gestion des risques importants et de la recherche d'opportunités importantes liées aux communautés touchées, ainsi que l'efficacité de ces mesures [S3-4].

Les indicateurs liés au respect des communautés autochtones sont présentés en section 2.1.2.4. Biodiversité et écosystème (ESRS E4). Les commentaires associés y sont également détaillés.

2.1.3.3.2.3Plans d’actions

Processus pour remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux communautés affectées de faire part de leurs préoccupations [S3-3]

Actions concernant les impacts matériels sur le personnel de l’entreprise, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant le personnel de l’entreprise, et efficacité de ces actions [S3-4]

Le déploiement des certifications

Carrefour s’assure que ses pratiques d’approvisionnement respectent les droits des communautés affectées par le biais notamment des certifications. En fonction des matières premières sensibles du Groupe, des certifications sont déployées pour s’assurer du respect des droits humains, civils, politiques et économiques de ses communautés affectées.

Sur les matières premières portant atteinte à la déforestation
Sur les matières premières pouvant dégrader les ressources et écosystèmes marins

La certification ASC prévoit que les fermes aquacoles doivent respecter les droits des populations autochtones et locales, notamment leur droit d’accès à l’eau, aux terres côtières et aux ressources naturelles. L’ASC garantit que l’aquaculture n’affecte pas négativement les moyens de subsistance des populations autochtones qui dépendent de la pêche ou de la collecte des ressources marines. Cela inclut la protection des habitats marins et la qualité de l’eau, essentielles à la survie des écosystèmes locaux et sur lesquels comptent ces communautés.

Sur les matières premières textiles

La certification GOTS garantit que les produits sont fabriqués de manière écologiquement et socialement responsable tout au long de la chaîne d’approvisionnement. GOTS intègre des critères de protection des droits humains et veille à ce que les terres et les ressources utilisées pour la production textile respectent les droits des communautés locales, y compris les peuples autochtones.

Soutien aux communautés autochtones et natives via des partenariats commerciaux
Floresta Faz Bem

Conformément à son engagement à mener la transition des systèmes alimentaires au Brésil et à promouvoir les produits de la biodiversité sociale, Carrefour Brésil a lancé le programme Floresta Faz Bem, la première initiative exclusive à l’échelle nationale visant à encourager la vente de produits fabriqués par les populations indigènes et les communautés traditionnelles. Ce programme a été conçu en établissant des partenariats stratégiques avec divers partenaires intermédiaires, tels que l’Institut de gestion et de certification des forêts et de l’agriculture (Imaflora), une organisation brésilienne qui a 30 ans d’expérience dans la promotion et l’utilisation durable des ressources naturelles. Le deuxième partenaire clé est l’Institut pour la conservation et le développement durable de l’Amazonie (Idesam), une ONG qui travaille depuis 20 ans en Amazonie et qui est reconnue pour le soutien qu’elle apporte aux communautés locales et pour la promotion du développement durable par des solutions innovantes et à faible émission de carbone. Le troisième partenariat est avec le Sustainable Connections Institute (Conexsus), une organisation à but non lucratif fondée en 2018, qui cherche à renforcer les entreprises socio-environnementales communautaires grâce à des solutions financières innovantes, des connexions avec le marché et des stratégies visant à protéger les écosystèmes et à générer des revenus ruraux. Elle vise à développer et à inclure dans le réseau de fournisseurs ceux issus des populations indigènes et des communautés traditionnelles. À fin 2024, 11 fournisseurs faisaient partie du programme, apportant 25 produits au rayon Floresta Faz Bem. Ce programme est en test dans 3 magasins, et il est prévu de l’étendre à 10 magasins en 2025 et 50 magasins en 2027.

Selo Origens

Carrefour Brésil a adhéré en 2024 au Groupe Selo Origens dont les objectifs sont la protection des forêts et de la biodiversité, ainsi que l’autonomisation des communautés indigènes. Le Selo Origens, une initiative conjointe d’Imaflora et de l’ISA, promeut le commerce éthique et durable en Amazonie, en mettant en relation les entreprises, les producteurs et les communautés autochtones. Il garantit l’origine et la traçabilité des produits au moyen d’un QR code, soutenant ainsi la commercialisation des produits forestiers. Cette certification renforce l’engagement du Groupe en faveur de pratiques durables et d’un commerce direct et éthique avec les communautés.

Financements de projets de conservation en lien avec les populations autochtones et natives

Parallèlement à la création du Comité forêt, le Groupe a mis en place le Fonds Forêt, qui vise à allouer 50 millions de R$ d’ici 2027 dans des projets paysagers qui visent le renforcement et le développement durable des communautés qui protègent et vivent dans la forêt amazonienne. En 2024, un investissement de 5 millions de R$ a été réalisé pour l’ensemble des projets sélectionnés, qui devraient recevoir 28 millions de R$ en 3 ans. Ces initiatives favorisent l’utilisation durable des terres, la traçabilité et la restauration des zones déboisées, et soutiennent l’inclusion et le renforcement des communautés indigènes. Carrefour Brésil estime que d’ici 2027, ces projets auront un impact sur 1,2 million d’hectares bénéficiant à plus de 6 000 personnes et 230 000 propriétés en Amazonie. En 2024, les projets axés sur les communautés traditionnelles disposaient d’un financement de 3 millions de R$ et devraient avoir un impact sur plus de 600 000 hectares et bénéficier à plus de 6 500 personnes.

Projets favorisant l’inclusion, le développement des communautés et la lutte contre le racisme vis-à-vis des populations autochtones

Les communautés Quilombolas sont des communautés issues de la résistance sociale et culturelle par d’anciens esclaves noirs qui ont échappé au travail forcé pendant la période d’esclavage au Brésil. Ces communautés sont confrontées à de nombreux défis pour leur survie, notamment les conflits fonciers, un accès insuffisant aux soins de santé, à l’éducation et aux infrastructures. Le premier projet mis en place par Carrefour et l’organisation Koinonia vise à promouvoir l’autonomisation socio-économique des communautés Quilombolas en soutenant les productions agricoles, artisanales et leurs petites entreprises. Cette initiative permet de soutenir 20 communautés Quilombolas. Le second projet vise à renforcer la capacité institutionnelle des organisations sociales dirigées par des personnes noires. L’objectif est de soutenir financièrement des initiatives qui luttent contre le racisme et promeuvent la préservation de la mémoire, de la culture et de l’identité noires.

mécanismes d’alertes

Les mécanismes d’alerte du Groupe sont décrits en section 2.1.4.1 Conduite des affaires (ESRS G1) de ce présent chapitre. Pour un souci d’accessibilité, la ligne d’alerte est disponible en portugais et une ligne téléphonique est également disponible en langue portugaise. 

Par ailleurs, Carrefour Brésil dispose d’une ligne alerte spécifique pour traiter des alertes environnementales et sociales remontées par les communautés affectées locales. Ce mécanisme d'alerte spécifique est mentionné dans les clauses contractuelles des contrats conclus avec ces communautés.

A fin 2024, aucun problème ou incident grave en matière de droits de l’homme n’a été signalé. 

ressources

Les équipes RSE de Carrefour Brésil sont chargées du respect et du déploiement des plans d’actions susmentionnés. 

2.1.3.3.3Assurer le respect des droits des communautés autochtones lors d’extractions de pétrole
2.1.3.3.3.1Politiques et cibles
politiques relatives aux commmunautés affectéeS [S3-1] 

Carrefour, en tant que distributeur de carburants via sa filiale Carfuel, n’est pas directement impliqué dans l’extraction de pétrole. Par ailleurs, le Groupe s’assure que ses fournisseurs et partenaires respectent les droits des populations autochtones.

Carrefour impose à tous ses fournisseurs de biocarburants de s’inscrire dans un schéma de durabilité, soit français, soit volontaire européen ou local, et garantit ainsi que 100 % des biocarburants achetés par le Groupe soit certifiés durables.

Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels [S3-5] 

Cible

Valeur cible

Année cible

Périmètre

Valeur de référence

Année de référence

100 % des fournisseurs de biocarburants respectant la réglementation

100 %

Permanent

Contrats d’achat carburants France

100 %

2024

 

2.1.3.3.3.2Indicateurs et performances
Actions concernant les impacts matériels sur le personnel de l’entreprise, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant le personnel de l’entreprise, et efficacité de ces actions [S3-4] 

Le Groupe n’a pas défini d’indicateurs sur cette thématique. Un travail est en cours pour proposer aux fournisseurs une charte commune prévoyant une mention du respect des populations autochtones. L’indicateur mesurera le % de signature de cette charte par les fournisseurs de carburants et de biocarburants de Carrefour. 

2.1.3.3.3.3Plans d’actions

Processus pour remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux communautés affectées de faire part de leurs préoccupations [S3-3]

Actions concernant les impacts matériels sur le personnel de l’entreprise, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant le personnel de l’entreprise, et efficacité de ces actions [S3-4] 

Pour s’assurer du respect des communautés autochtones lors de l’extraction de pétrole, le Groupe demande à chacun de ses fournisseurs d’être doté d’une charte ou d’un Code éthique protégeant ces populations.

Par ailleurs, Carrefour impose dans ses contrats d’approvisionnement et ses processus d’achat que ses fournisseurs de biocarburants respectent les réglementations de durabilité en vigueur, en particulier : 

2.1.3.4Consommateurs et utilisateurs finaux [ESRS S4]

2.1.3.4.1Introduction des enjeux du groupe Carrefour
2.1.3.4.1.1Contexte et enjeux

Carrefour défend et promeut la transition alimentaire pour engager la transformation des modes de production, de distribution, et de consommation en faveur d’une alimentation saine et équilibrée pour tous. Le plan stratégique « Carrefour 2026 » porte l’ambition du Groupe de placer la santé et l’inclusion des consommateurs au cœur du modèle de transition alimentaire, et a annoncé des objectifs exigeants concernant la nutrition.

Fort de sa raison d’être qui est de proposer à ses clients des services, produits et une alimentation de qualité et accessibles à tous à travers l’ensemble des canaux de distribution, Carrefour se doit de promouvoir tous les modes d’inclusion et d’accessibilité. Le Groupe s’appuie donc sur quatre piliers :

2.1.3.4.1.2Impacts, risques et opportunités

L’ensemble des IROSs est présenté dans le tableau 1 ci-dessous.

Tableau 1 : liste des impacts, risques et opportunités matériels liés aux consommateurs et utilisateurs finaux

Section du rapport

POLITIQUEs

Nom de l’IRO

Définition de l’IRO

Type

Zone chaîne de valeur

Horizon 
de temps

Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

Baisse des ventes et parts de marché lié à la non-accessibilité des produits sains et durables

Les distributeurs qui ne s’adaptent pas à la demande des consommateurs en produits sains et durables risquent de perdre en compétitivité, de nuire à leur réputation, de manquer des opportunités de marché et de subir des pressions réglementaires.

Risque

Aval

Moyen terme

Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

Atteinte à la santé des consommateurs par la distribution de produits à faible qualité nutritionnelle

La distribution de produits à faible qualité nutritionnelle contribue à l’augmentation des maladies chroniques, des carences nutritionnelles, des troubles gastro-intestinaux, et des problèmes de développement chez les enfants. Elle peut également affecter la santé mentale, affaiblir le système immunitaire et avoir des impacts intergénérationnels.

Impact

Aval

Court terme

Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

Veiller à l'inclusion et assurer l'accessibilité des magasins et services aux personnes en situation de handicap

Mise en cause de Carrefour pour atteinte à l'intégrité morale des consommateurs et comportements discriminatoires

En ne diversifiant pas son offre de produits ou en fournissant des informations peu claires sur un produit, Carrefour pourrait avoir un impact négatif sur la santé des consommateurs ayant des régimes alimentaires spécifiques.

Impact

Aval

Court terme

Veiller à l’inclusion et assurer l’accessibilité des magasins et services aux personnes en situation de handicap

Veiller à l'inclusion et assurer l'accessibilité des magasins et services aux personnes en situation de handicap

Accès équitable à la consommation pour les personnes en situation de handicap

Un accès inéquitable à la consommation pour les personnes en situation de handicap pourrait avoir un impact négatif sur les consommateurs. Cela pourrait nuire à leur qualité de vie, leur santé et bien-être, et pourrait avoir des répercussions économiques négatives pour les entreprises.

Risque

Aval

Court terme

Veiller à l’inclusion et assurer l’accessibilité des magasins et services aux personnes en situation de handicap

Communiquer et orienter les choix des consommateurs de manière responsable

Loyauté des informations des produits vendus

La loyauté des produits vendus est cruciale pour maintenir la confiance des consommateurs, se conformer à la législation en vigueur, et protéger la réputation de l’entreprise. Les risques associés à un manque de loyauté incluent des sanctions financières, des coûts de mise en conformité, une détérioration de l’image de marque, une perte de confiance des consommateurs, des problèmes de traçabilité, et des perturbations dans les relations avec les partenaires.

Impact

Aval

Moyen terme

Assurer un accompagne-
ment des clients vers une offre de produits financiers et assurantiels adaptés à leurs besoins

Assurer un accompagne-ments des clients vers une offre de produits financiers et assurantiels adaptés à leurs besoins

Risque de crédit lié à une incapacité du client de pouvoir honorer sa dette

L’incapacité d’un client à honorer sa dette présente des risques financiers importants pour une banque, allant des pertes directes dues à des créances douteuses et des amortissements, à une diminution des revenus d’intérêts, et à des coûts accrus de recouvrement.

Risque

Aval

Moyen terme

Assurer un accompagne-
ment des clients vers une offre de produits financiers et assurantiels adaptés à leurs besoins

Assurer un accompagne-ments des clients vers une offre de produits financiers et assurantiels adaptés à leurs besoins

Perte de confort financier des ménages par la souscription à des assurances et produits financiers

La perte de confort financier des ménages qui ont souscrit à une assurance, due à la souscription à des produits financiers non pertinents, mal adaptés ou à un manque d’information, peut avoir des impacts significatifs. Ces impacts incluent des pertes financières directes, une augmentation des dépenses, des problèmes de planification financière, un stress financier accru, une perte de confiance, des difficultés de résolution de problèmes, et des risques réglementaires.

Impact

Aval

Moyen terme

Assurer un accompagne-
ment des clients vers une offre de produits financiers et assurantiels adaptés à leurs besoins

Assurer un accompagne-ments des clients vers une offre de produits financiers et assurantiels adaptés à leurs besoins

Insatisfaction des clients dans leur parcours d’assurance

Les risques d’insatisfaction des clients dans leur parcours d’assurance peuvent entraîner une baisse du chiffre d’affaires. En effet, un parcours client difficile et le manque d’accompagnement du client par l’entreprise entraînent le risque de la perte de client et de non-clients relatifs en raison de l’image associée au service.

Risque

Aval

Moyen terme

Assurer un accompagne-
ment des clients vers une offre de produits financiers et assurantiels adaptés à leurs besoins

Assurer un accompagne-ments des clients vers une offre de produits financiers et assurantiels adaptés à leurs besoins

Risque de non-conformité des communications sur les produits financiers et assurantiels

La non-conformité des communications sur les produits financiers et assurantiels présente plusieurs risques pour une entreprise. Ces risques incluent des amendes et sanctions réglementaires, des pertes financières dues à une baisse de revenus et des coûts de mise en conformité, une détérioration de la réputation, une perte de confiance des consommateurs, des perturbations opérationnelles, et des risques accrus de non-conformité future.

Risque

Aval

Moyen terme

Assurer un accompagne-
ment des clients vers une offre de produits financiers et assurantiels adaptés à leurs besoins

Assurer un accompagne-ments des clients vers une offre de produits financiers et assurantiels adaptés à leurs besoins

Fidélisation des clients à travers les facilités de paiement proposées

Faciliter les solutions de paiement pour les clients permet d’établir un avantage concurrentiel de l’entreprise tout en s’adaptant à la diversité des usages et ainsi augmenter les chances de fidélisation ou d’attraction.

Oppor-
tunité

Aval

Moyen terme

Communiquer et orienter les choix des consommateurs de manière responsable

Communiquer et orienter les choix des consommateurs de manière responsable

Atteintes à la santé des consommateurs et à l’environnement par la promotion de produits/substances controversés

La promotion de produits/substances controversées peut avoir des impacts tant sur la santé des consommateurs que sur l’environnement. Les risques pour la santé incluent l’exposition à des substances controversées, des problèmes de santé chroniques, et des effets néfastes sur les groupes vulnérables.

Impact

Aval

Moyen terme

Communiquer et orienter les choix des consommateurs de manière responsable

Communiquer et orienter les choix des consommateurs de manière responsable

Mise en avant de produits sains et durables

La non mise en avant de produits sains et durables, de publicités favorisant une consommation raisonnée ou réduisant l’impact sur l’environnement pourrait avoir des effets néfastes sur l’environnement et la société. Cela pourrait décourager les consommateurs à adopter des comportements d’achat responsable.

Impact

Aval

Moyen terme

Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

Assurer la santé, la sécurité et l'intégrité des consommateurs

Mise en cause de Carrefour pour atteintes à l’intégrité physique et morale des consommateurs en magasins

Les risques financiers pour un magasin liés à des atteintes à l’intégrité physique et morale des consommateurs comprennent des frais juridiques importants, des amendes et des sanctions réglementaires, une perte de réputation, une diminution des ventes et des parts de marché, ainsi que des coûts de mise en conformité et de réparation. Ces risques peuvent également entraîner des perturbations opérationnelles et affecter les relations avec les partenaires commerciaux.

Risque

Aval

Moyen terme

Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

Assurer la santé, la sécurité et l'intégrité des consommateurs

Atteintes à l’intégrité physique et morale des consommateurs en magasins

Un magasin peut contribuer au mal-être et à l’insécurité des consommateurs de diverses manières, notamment par des conditions physiques dangereuses, des pratiques de sécurité sanitaire inadéquates, des comportements du personnel inadaptés, et des réponses insuffisantes aux urgences. Dans les cas extrêmes, ces problèmes peuvent entraîner des accidents graves ou même des décès.

Impact

Aval

Moyen terme

Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

Assurer la santé, la sécurité et l'intégrité des consommateurs

Défaut de sécurité sanitaire et de conformité des produits

Un défaut de sécurité sanitaire ou de conformité des produits peut mener à la mise en danger de la sécurité des clients. Les risques pour une entreprise sont des coûts juridiques et de compensation, des amendes et sanctions réglementaires, des coûts de rappel et de remplacement de produits, ainsi que des impacts négatifs sur la réputation, les ventes, et les relations avec les partenaires.

Risque

Aval

Moyen terme

Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

Assurer la santé, la sécurité et l'intégrité des consommateurs

Atteintes à la santé des consommateurs à cause de produits de mauvaise qualité ou d’un défaut de sécurité sanitaire

La vente de produits de mauvaise qualité ou de produits atteints d’un défaut de sécurité sanitaire peut dégrader la santé des consommateurs par des contaminations alimentaires, des réactions allergiques, des carences nutritionnelles, et des expositions à des substances toxiques ou encore des blessures liées à l’utilisation d’un produit non-alimentaire défaillant. Les impacts peuvent être immédiats, comme les intoxications alimentaires et les réactions cutanées, ou à long terme, comme les maladies chroniques et les problèmes de développement.

Impact

Aval

Moyen terme

Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

Assurer la santé, la sécurité et l'intégrité des consommateurs

Atteintes à la santé des consommateurs à cause du manque d’hygiène en magasins

Le manque d’hygiène en magasin peut gravement dégrader la santé des consommateurs par différentes causes : la propagation de pathogènes sur les surfaces, les équipements et les mains des employés, les infestations de nuisibles qui contaminent les aliments avec des agents pathogènes, les problèmes respiratoires causés par la moisissure et les produits chimiques mal gérés, la transmission de maladies par des employés malades ou ne respectant pas les pratiques d’hygiène.

Impact

Aval

Moyen terme

2.1.3.4.1.3Parties prenantes, standards et réglementations

Processus d'engagement des consommateurs et utilisateurs finaux concernant les impacts [S4-2] 

Pour assurer la transition alimentaire pour tous, Carrefour suit un certain nombre de standards et de réglementations (27).

Carrefour s’appuie sur les standards suivants :

En matière de conformité sanitaire, Carrefour suit les principales réglementations et standards suivantes :

Carrefour engage ses parties prenantes dans la définition, le suivi et l’évaluation de ses politiques et plans d’actions de la façon décrite ci-dessous.

 

politiques concernées

Type de parties prenantes

Rôle

Type 
de dialogue

Exemple 
de parties prenantes

Veiller à l’inclusion et assurer l’accessibilité des magasins et services aux personnes en situation de handicap

Fournisseurs

Déploiement de projets terrain

Concertations et consultations ponctuelles

Pacte Transition Alimentaire

Fournisseurs de solutions : Handivisible, OOrion, Atypik’Baby

Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

Syndicats

Évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions

Concertations et consultations ponctuelles

CSE, CICE, UNI Global Union

Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

Initiatives multi-acteurs

Déploiement de projets terrain

Partenariats

Collaboration for Healthier Lives (CGF)

Communiquer et orienter les choix des consommateurs de manière responsable

Initiatives multi-acteurs

Déploiement de projets terrain

Partenariats

WWF

Veiller à l’inclusion et assurer l’accessibilité des magasins et services aux personnes en situation de handicap

Associations et ONG

Déploiement de projets terrain

Partenariats

Autisme France, UNADEV, Fédération Française Handisport

Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

Certificateurs

Évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions

Concertations et consultations ponctuelles

IFS, BRC, FSCC 22000

Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs

Auditeurs

Audits des sites

Concertations et consultations ponctuelles

Bureau Veritas

2.1.3.4.1.4Gouvernance

Carrefour s’est doté en 2022 d’une Direction de l’engagement, laquelle est présentée en section 2.1.1. Informations générales. La Direction de l’engagement et la Direction des actifs ont la responsabilité de développer l’accessibilité des magasins et sites Carrefour à tous les consommateurs.

Créé en 2023, le Comité alimentation santé définit de façon concertée les objectifs du Groupe en matière de santé, de nutrition et d’alimentation, ainsi que la politique qui y est associée. Il est composé la Direction de la marque, de la Direction qualité, de la Direction marketing, de la Direction des ventes ainsi que de la Direction RSE. Sa Direction est assurée par la Direction de la marque, et la Direction RSE en assure le secrétariat, ce Comité se réunit trois fois par an.

2.1.3.4.2Veiller à l’inclusion et assurer l’accessibilité des magasins et services aux personnes en situation de handicap
2.1.3.4.2.1Politiques et cibles

Politiques relatives aux consommateurs et utilisateurs finaux [S4-1]

Carrefour a fait du handicap la grande cause de son plan stratégique « Carrefour 2026 » et a la volonté de résoudre les problématiques rencontrées par ses clients en situation de handicap lors de leur parcours d’achat en magasins et en digital (sites internet et applications).

Carrefour a pour ambition d’offrir une expérience plus inclusive à sa clientèle. Le Groupe s’engage à travailler sur l’amélioration du parcours d’achat des personnes en situation de handicap en magasin. Dans le cadre de sa transformation digitale, Carrefour a également pour objectif d’améliorer l’accessibilité numérique des sites Internet et applications. Le Groupe a identifié cinq principaux irritants des clients en situation de handicap sur lesquels baser ses plans d’actions : le passage en caisse, l’orientation dans le magasin, la praticité du parcours d’achat, l’accessibilité numérique et l’offre de produits adaptés à leurs besoins.

Afin de favoriser l’innovation, de mieux comprendre et d’apporter une réponse pertinente aux attentes de ses clients, Carrefour consulte régulièrement ses clients, au moyen de tables rondes ou d’enquêtes écrites.

La politique Diversité et Inclusion du Groupe fait l’objet d’un reporting régulier et approfondi sur des indicateurs clés mesurant l’impact des actions mises en œuvre par Carrefour. La consolidation des indicateurs remontés par les pays est réalisée au sein de la Direction des ressources humaines Groupe. Par ailleurs, plusieurs indicateurs relatifs à la diversité et l’inclusion ont été intégrés à l’indice RSE et de transition alimentaire du Groupe.

De manière générale, les politiques de Carrefour relatives aux consommateurs et utilisateurs finaux s’inspirent des grands standards internationaux précédemment définis (Principes directeurs de l’ONU, de l’OCDE, et conventions fondamentales de l’OIT). S4-1, 17

Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels [S4-5] 

 

Pour s’assurer du suivi de son ambition, Carrefour s’est fixé les cibles suivantes à atteindre :

Tableau 1 : cibles relatives à l’accessibilité des magasins 

Cible

Année de référence

Périmètre

Année cible

Valeur de référence

100 % d’hypermarchés équipés des chariots PMR en France

2024

France (hypermarchés intégrés)

2026

1,8 %

2.1.3.4.2.2Indicateurs et performances

Prendre des mesures concernant les incidences importantes sur les consommateurs et utilisateurs finaux, les approches de gestion des risques importants et la recherche d'opportunités importantes liées aux consommateurs et utilisateurs finaux, ainsi que l'efficacité de ces mesures [S4-4] 

Tableau 2 : indicateurs et performances relatifs à l’accessibilité des magasins

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Part d’hypermarchés disposant de chariots PMR

%

100 %

Nouveau

-

100 %

France

 

 

commentaire des performances

Carrefour a pris en 2024 l’engagement d'équiper l’ensemble de ses hypermarchés en France de chariots PMR. A fin 2024, tous les hypermarchés intégrés sont équipés de deux chariots PMR. L’objectif défini et déployé en février 2024 par le Groupe est atteint avec deux ans d’avance. 

2.1.3.4.2.3Plans d’actions

Processus visant à remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux consommateurs et utilisateurs finaux de faire part de leurs préoccupations [S4-3]

Faciliter l’accès des magasins physiques
Renforcer l’accessibilité numérique

Afin de permettre à tous ses clients en situation de handicap de réaliser leurs courses (en magasin ou en digital), Carrefour renforce également l’accessibilité numérique de ses sites Internet et applications. Carrefour s’est fixé l’objectif d’un taux de conformité de 70 % à l’horizon des Jeux de Paris 2024 sur son site marchand Carrefour.fr. Le taux global de conformité était de 51,43 % en juin 2023. Il a été optimisé en juin 2024 à 71,21 % sur l’ensemble critères du référentiel général d’amélioration de l’accessibilité (RGAA). Un travail d’optimisation du taux de conformité a également été mené sur les applications commerciales de Carrefour qui a permis d’atteindre 56,67 % de conformité sur Android et 53,33 % sur IOS.

La solution d’inclusion numérique « Facil’iti » permettant de personnaliser l’affichage d’un site web en fonction de ses besoins spécifiques (dyslexie, tremblements, épilepsie, fatigue visuelle, daltonisme, etc.) a été déployée en août 2024 sur le site marchand Carrefour.fr. Cette solution est désormais présente sur 4 sites Internet de Carrefour (envie de bouger, carrefour recrute, carrefour.fr et carrefour.com).

Développement d’innovations avec des partenaires

Pour améliorer l’inclusion des personnes en situation de handicap, Carrefour se mobilise pour innover aux côtés de starts-up et d’entreprises spécialisées.

2.1.3.4.3Assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs
2.1.3.4.3.1Politique et cibles
politiques relatives aux consommateurs et utilisateurs finaux [S4-1] 

Pour assurer la santé, la sécurité et l’intégrité des consommateurs, Carrefour dispose de différents leviers. Le Groupe s’appuie notamment sur une politique déclinée en trois axes :

Les politiques qualité, conformité et sécurité de Carrefour détaillées ci-dessous sont appliquées dans l’ensemble des pays dans lesquels le Groupe opère :

Par ailleurs, les politiques du Groupe prévoient que 100 % des fournisseurs de produits à marque Carrefour fassent l’objet d’un audit de conformité sanitaire, que 100 % des produits à marque Carrefour disposent d’un plan de surveillance validé par le Groupe et que 100% des produits à marque Carrefour disposent d’un cahier des charges ou d’une fiche technique vérifiés par le Groupe. 

 

cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels  [S4-5] 

Tableau 1 : cibles liées à la santé des consommateurs et à la qualité des produits

Cible

Année de référence

Année
 cible

Périmètre

Valeur de référence

Proposer des produits de qualité et accessibles à tous

Réduction de 2 600 tonnes de sucres

2022

2026

Europe : 6 pays dans lesquels le Groupe opère pour les magasins intégrés

347 T

Réduction de 250 tonnes de sel

2022

2026

Europe : 6 pays dans lesquels le Groupe opère pour les magasins intégrés.

108 T

Supprimer les substances controversées : suppression de 20 nouvelles substances controversées (120 depuis 2018) pour les produits de la marque Carrefour d’ici 2026.

2018

2026

Europe : 6 pays dans lesquels le Groupe opère pour les magasins intégrés.

-

10 % pénétration des Filières Qualité Carrefour au sein des produits frais

2021

2025

8 pays dans lesquels le Groupe
 opère pour les magasins intégrés.

7,2 %

15 % des ventes de produits frais alimentaires relèvent de l’agriculture biologique ou de l’agro-écologie.

2021

2026

8 pays dans lesquels le Groupe
 opère pour les magasins intégrés.

4,6 %

100 % de ventes de produits frais Filières Qualité Carrefour engagés dans une démarche d’agro-écologie

2022

2026

8 pays dans lesquels le Groupe
 opère pour les magasins intégrés.

-

650 M€ de ventes de produits d’origine végétale

2022

2026

8 pays dans lesquels le Groupe
 opère pour les magasins intégrés.

-

2.1.3.4.3.2Indicateurs et performances

Prendre des mesures concernant les incidences importantes sur les consommateurs et utilisateurs finaux, les approches de gestion des risques importants et la recherche d'opportunités importantes liées aux consommateurs et utilisateurs finaux, ainsi que l'efficacité de ces mesures [S4-4]

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Proposer des produits de qualité et accessibles à tous

Nombre de produits avec un Nutri-Score A et B

(Nb)

2 395

Nouveau

-

-

93 %

Excl : BE

Chiffre d’affaires issu de produits alternatives végétales ou légumineuses

M€

621

514

21 %

650  M€

100 %

-

Tonnes cumulées de réduction de sel depuis 2022

T

252

108

133 %

250 T d’ici 2026

100 %

-

Tonnes cumulées de réduction de sucre depuis 2022

T

1 336

347

285 %

2 600 T d’ici 2026

100 %

-

Assurer la qualité et la sécurité des produits

Nombre de fournisseurs – site

Nbr

2 965

2 593

14 %

-

81 % du CA à l’achat MDD

-

Nombre de contrôles réalisés – analyses

Nbr

48 927

49 397

(1) %

-

81 % du CA à l’achat MDD

-

Nombre de contrôles réalisés – panels externes

Nbr

4 136

3 764

10 %

-

81 % du CA à l’achat MDD

-

Pourcentage de sites certifiés IFS ou BRC

%

76 %

79,5 %

(2,5) pts

-

81 % du CA à l’achat MDD

-

Pourcentage de sites audités par Carrefour dont :

%

8 %

6,5 %

1,5 pt

-

81 % du CA à l’achat MDD

-

-Pourcentage de notes obtenues aux audits entre A et B

%

3 %

4 %

(1) pt

-

81 % du CA à l’achat MDD

-

-Pourcentage de notes obtenus aux audits entre C et D

%

97 %

 96 %

1 pt

-

81 % du CA à l’achat MDD

-

Nombre de retraits

Nbr

521

587

(11) %

-

Alimentaire et Non alimentaire

France
 tous formats
 (HM, SM, Proxi, Cash&Carry,
 e-commece, Carautoroute

AR, BR, ES, IT, RO, PO, BE

Pourcentage de retraits effectués pour des produits de marque Carrefour

%

56 %

58 %

(2) pts

-

Nombre de rappels

Nbr

346

328

5 %

-

Pourcentage de rappels effectués sur les produits de marque Carrefour

%

24%

21 %

(3) pts

-

 

commentaire des performances

En 2024, le Groupe a nettement accéléré sur les reformulations puisque 143 tonnes de sel et 989 tonnes de sucre ont été retirées des produits de marque Carrefour pour un total cumulé à fin 2024 de 252 tonnes de sel pour 1 336 tonnes de sucre. L’objectif sur le sel est atteint avec 2 ans d’avance. 

2.1.3.4.3.3Plans d’actions

Processus pour remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux consommateurs et utilisateurs finaux de faire part de leurs préoccupation [S4.3] 

Assurer la qualité et la sécurité des produits

La politique garantissant la qualité et la sécurité des produits de marque Carrefour repose sur les piliers suivants : les certifications, labels et allégations, les cahiers des charges, les plans de contrôle des produits contrôlés, le dispositif d’alerte qualité, la traçabilité.

Les plans de surveillance de Carrefour incluent également des panels de consommateurs et des analyses microbiologiques, physico-chimiques, de la fraîcheur et de l’origine des produits en entrepôt et en magasin.

Proposer des produits de qualité et accessibles à tous
Prendre en compte les retours consommateurs pour améliorer les produits

Afin de prendre en compte les retours des consommateurs et d’impliquer les clients, des outils d’échanges, d’écoute et de sensibilisation ont été mis en place :

Les réclamations clients sont traitées par le service consommateurs. Ces réclamations sont intégrées à l’outil de gestion de la qualité (TBQ) et traitées par les Responsables Qualité. Lorsqu’un retour est demandé, le service consommateurs analyse le retour du Responsable Qualité et rédige une réponse au client. Le service consommateurs à des échanges hebdomadaires sur les réclamations en cours avec les équipes Qualité ainsi qu’un point mensuel pour travailler sur l’amélioration des processus.

Les remontées clients sont toutes prises en compte et participent à l’amélioration continue de nos produits. Certaines remontées clients peuvent aussi nécessiter des actions urgentes telles que le retrait d’un produit.

LIMITER LES ATTEINTES à la santé des consoMmateurs

Carrefour assure une veille réglementaire et scientifique afin d’identifier les nouveaux risques sanitaires. Chaque risque est identifié et évalué par une comité interne qui pour proposer de renforcer les engagements du Groupe pour préserver la santé des consommateurs. Par exemple, le comité peut : 

2.1.3.4.4Communiquer et orienter les choix des consommateurs de manière responsable
2.1.3.4.4.1Politique et cibles
politiques relatives aux consommateurs et utilisteurs finaux [S4-1]

Le Groupe souhaite mobiliser chacun de ses leviers commerciaux pour orienter les consommateurs vers une alimentation plus équilibrée : à travers son marketing et sa campagne Act for Food, ses mises en avant magasin, ses promotions ou les avantages de sa carte fidélité, le Groupe oriente progressivement ses clients vers le Groupe mobilise ses clients vers une consommation plus équilibrée et plus responsable.

 

Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels [S4-5] 

Cible

Année cible

Périmètre

Valeur de référence

Année de référence

Score minimum de 75/100 à la question “Carrefour vous aide-t-il à mieux manger”

2026

Groupe

75/100

2023

 

2.1.3.4.4.2Indicateurs et performances

Actions concernant les impacts matériels sur les consommateurs et utilisateurs finaux, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant les consommateurs et utilisateurs finaux, et efficacité de ces actions [S4-4] 

Indicateur

Unité

N

N-1

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Act for Food – Total des répondants

Nbr

1 659 896

470 183

253 %

-

100 %

-

Act for Food – total des répondants 
(ventes moyennes pondérées)

%

64,1 %

63,5 %

0,6 pt

75 % en 2026

100 %

-

Act for Food – Nombre de répondants positifs

Nbr

1 195 238

327 345

265 %

-

100 %

-

 

commentaire des performances

64,1 % des clients interrogés considèrent que Carrefour les aide à avoir une alimentation saine et  responsable. La perception de la transition alimentaire en magasin par nos clients est en ligne avec les attentes du groupe en 2024 bien qu’en dessous de l’objectif final de 75 %. Seules les enquêtes menées sur le dernier trimestre 2023 ont été comptabilisées pour 2023. Cela correspond à la mise en place de la nouvelle méthodologie d’interrogation. Cette dernière a été reconduite en 2024. Le nombre de répondant en 2023 La nouvelle campagne de communication Act For Food a été lancée fin 2024 afin de garantir une progression en 2025 et 2026.

2.1.3.4.4.3Plans d’actions

Processus pour remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux consommateurs et utilisateurs finaux de faire part de leurs préoccupations  [S4-3]

Carrefour a mis en place différentes actions pour communiquer et orienter les choix des consommateurs de manière responsable :

Informer les consommateurs

Carrefour propose des étiquettes claires et transparentes sur ses produits pour aider les consommateurs à faire des choix éclairés. Cela inclut des informations sur l’origine des produits, la traçabilité, la composition ainsi que les certifications écologiques et sociales (comme le bio et le commerce équitable).

Carrefour applique le Nutri-Score sur les produits de ses principales marques Carrefour à chaque fois que la réglementation locale le permet. Ainsi, plus de 3 000 produits à marque Carrefour portent un nutri-score A et B sur leurs emballages. Suite aux modifications de l’algorithme du Nutri-Score en 2024, Carrefour a revu l’ensemble de ses produits pour assurer leur conformité avec la nouvelle version du Nutri-Score et modifier l’étiquetage le cas échéant. Le Groupe considère que ces améliorations permettent de mieux informer les consommateurs.

En novembre 2024, Carrefour a annoncé vouloir rendre systématique la mention de la valeur nutritionnelle des produits commercialisés sur son site carrefour.fr et sur l’application mobile : cela correspond à 5,6 % du chiffre d’affaires du Groupe. En cas d’opposition d’un fournisseur d’apposition du Nutri-Score, Carrefour calculera le Nutri-Score à sa place et son refus sera notifié aux consommateurs du Groupe. Ainsi, plus de 550 fournisseurs sont concernés.

Communiquer et impliquer les clients autour du Mieux-manger

Depuis 6 ans, Act for Food incarne la raison d’être du groupe Carrefour, « la transition alimentaire pour tous ». Le premier chapitre d’Act for Food a permis à Carrefour de mobiliser ses clients autour de ses priorités :

En octobre 2024, Carrefour a ouvert le deuxième chapitre d’Act for Food articulé autour de 6 nouvelles priorités. Il sera décliné dans chacun des pays du Groupe en fonction des spécificités locales.

Utiliser les mécanismes de promotion et de fidélité pour orienter les choix des consommateurs

Carrefour utilise ses mécanismes de promotion et de fidélité pour permettre à chacun d’avoir une meilleure alimentation et d’économiser au quotidien. En France par exemple, Carrefour propose 2 primes fidélités (Carte Carrefour et Carte Pass) : 10 % de réduction avec la Carte Carrefour et 15 % avec la Carte Pass sont proposés aux clients du Groupe pour les produits de l’agriculture biologique. Par ailleurs, Carrefour a mis en place une Prime Bio qui permet d’encourager la consommation de produits bio et de soutenir les producteurs agricoles qui adoptent des pratiques respectueuses de l’environnement. Cette prime est un moyen de rendre les produits plus accessibles financièrement et d’inciter les consommateurs à faire des choix alimentaires plus durables. En 2024, 5,8 millions de consommateurs sont adhérents à la Prime Bio. 

Mise en avant des produits en magasins et à travers différents formats : Carrefour s’appuie sur tous ses formats pour atteindre son ambition sur le marché de l’agriculture biologique, à travers le développement de ses magasins spécialisés (130 magasins spécialisés Bio dont 70 So.Bio et 60 Bio c’bon), la mise en avant des produits bio dans les magasins généralistes (Bio Expérience en hypermarchés, shop in shop en supermarché, corners bio en proximité) et la création d’un modèle bio omnicanal de référence (Carrefour.fr, Greenweez, Planeta Huerto, etc.).

Former les collaborateurs du Groupe : Carrefour mobilise ses collaborateurs dans cette recherche d’une alimentation équilibrée. Promouvoir la transition alimentaire pour tous est l’une des thématiques majeures du plan stratégique « Carrefour 2026 » qui fait l’objet de formations spécifiques. En 2024, 3624 collaborateurs ont bénéficié d’une formation en présentiel et 2699 en e‑learning, sur des sujets structurants tels que le marché des produits bio ou les produits frais. Le Groupe a mis en place le programme « Act for Food Super Heroes » pour mettre en valeur les projets de ses collaborateurs les plus impliqués dans la transition alimentaire et encourager le partage des meilleures pratiques.

2.1.3.4.5Assurer un accompagnement des clients vers une offre de produits financiers et assurantiels adaptés à leurs besoins
2.1.3.4.5.1Politique et cibles
Politiques relatives aux consommateurs et utilisateurs finaux [S4-1]

Carrefour Banque et Assurances propose depuis plus de 40 ans une large gamme de produits accessibles et performants, adaptés aux attentes des clients et consommateurs. Les produits incluent des comptes bancaires, des cartes bancaires, des crédits à la consommation, des épargnes et placements et diverses assurances.

Carrefour Banque intervient sur un secteur d’activité très réglementé. Pour répondre à l’ensemble de ces exigences réglementaires et pour mitiger les risques de non-conformité et le risque opérationnel, Carrefour dispose d’une Politique de Conformité et d’une Politique de Protection des Intérêts Clients (PIC).

Cette politique permet à Carrefour Banque d’adresser notamment :

Ce corps procédural est accessible à tous les salariés de Carrefour Banque ou intermédiaires agissant au nom de Carrefour Banque. Il est remis à jour régulièrement (36 mois maximum) sauf modifications du ou des processus et/ou du produit, ou évolutions réglementaires.

Cibles liées à  la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels  [S4-5]

A ce jour, Carrefour n’a pas formalisé de cible publique sur cette thématique. 

2.1.3.4.5.2Indicateurs et performances

Prendre des mesures concernant les incidences importantes sur les consommateurs et utilisateurs finaux, les approches de gestion des risques importants et la recherche d’opportunités importantes liées aux consommateurs et utilisateurs finaux, ainsi que l’efficacité de ces mesures. [S4-4]

A ce jour, Carrefour n’a pas formalisé d’indicateurs de performance publics sur cette thématique. 

2.1.3.4.5.3Plans d’actions

Processus pour remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux consommateurs et utilisateurs finaux de faire part de leurs préoccupations [S4-3] 

Prendre des mesures concernant les incidences importantes sur les consommateurs et utilisateurs finaux, les approches de gestion des risques importants et la recherche d’opportunités importantes liées aux consommateurs et utilisateurs finaux, ainsi que l’efficacité de ces mesures [S4-4] 

Carrefour veille à rendre ses services financiers et assurantiels accessibles et faciles à utiliser pour ses clients notamment par :

Carrefour met également l’accent sur la responsabilité financière, en particulier dans le cadre des crédits à la consommation. Cela comprend :

Par ailleurs, Carrefour s’assure que ses produits financiers et assurantiels sont expliqués de manière claire et transparente. Les clients sont donc informés sur les modalités de services, les conditions de contrats et les tarifs. Carrefour veille à ce que les informations soient compréhensibles pour tous les clients, en particulier ceux qui ne sont pas familiers avec les produits bancaires et assurantiels. La Direction juridique contrôle et valide les affichages publicitaires, les courriers et e-mails à destination des clients afin de s’assurer du caractère non trompeur des publicités et le bon respect des mentions légales obligatoires.

Enfin, pour s’assurer de la bonne application des règles en matière de Protection des Intérêts Clients (PIC), la thématique fait l’objet de présentations dans la formation initiale des conseillers lors de leur embauche et d’un ou plusieurs modules annuels d’e-learning obligatoire en formation continue depuis 2024. Au travers des réclamations clients, des mises en conformité et des plans d’actions peuvent être demandés par les équipes du contrôle interne.

2.1.4Informations relatives à la gouvernance

2.1.4.1Conduite des affaires [ESRS G1]

2.1.4.1.1Introduction des enjeux du groupe Carrefour
2.1.4.1.1.1Contexte et enjeux

La loyauté et l’intégrité des pratiques commerciales permettent à Carrefour d’asseoir et de pérenniser ses relations avec ses parties prenantes. Le Groupe s’engage promouvoir ces valeurs dans le cadre de ses relations avec ses partenaires à tous les niveaux, en particulier dans le cadre de ses relations commerciales, et à veiller au strict respect des réglementations en vigueur.

Le bien-être animal fait également partie intégrante de la bonne conduite des affaires au sein du Groupe. En effet, le respect de l’animal et de sa sensibilité est une préoccupation croissante au sein de la société civile. Dans plusieurs pays, et particulièrement en Europe, de nouveaux modes de consommation apparaissent, comme la baisse de la consommation de viande, la substitution des apports en viandes par des protéines végétales ou le choix de produits issus de modes d’élevages plus respectueux des animaux et plus durables. Ces changements sont rapides et nécessitent des évolutions dans les pratiques d’élevage. C’est pour cela que Carrefour déploie une politique bien-être animal dans ses chaînes d’approvisionnements.

La gouvernance sur les sujets de conduite des affaires est décrite dans la section Informations Générales, Gouvernance et Matérialité RSE (voir section 2.1.1 Informations générales).

 

2.1.4.1.1.2Impacts, risques et opportunités

Tableau 1 : liste des impacts, risques et opportunités matériels liés à la conduite des affaires

Section du rapport

politiques

Nom de l’IRO

Définition de l’IRO

Type

Zone chaîne de valeur

Horizon 
de temps

Garantir le bien-être animal

Bien-être animal

Maltraitance et négligence animales au sein des élevages

La maltraitance et la négligence animale dans les élevages peuvent causer des souffrances physiques et psychologiques aux animaux, augmentent les risques de maladies zoonotiques, et contribuent à la pollution environnementale, tout en entraînant des pertes économiques et des sanctions pour les éleveurs​.

Impact

Amont

Court terme

Assurer l’éthique des affaires

Lutte contre la corruption, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme

Non-conformité à la loi Sapin II et autres réglementations liées à la corruption et à l’éthique des affaires

Des actes de corruption ou contraires à l’éthique au sein du groupe Carrefour pourraient conduire à des risques juridiques et réputationnels importants. Tout manquement à la réglementation peut notamment aboutir à de fortes sanctions financières pouvant mettre en jeu la pérennité du Groupe et/ou à des peines d’emprisonnement.

Risque

Opérations

Court terme

Assurer l’éthique des affaires

Lutte contre la corruption, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme

Fraudes aux ressources humaines

Les fraudes aux ressources humaines ont des répercussions complexes qui vont au-delà des simples pertes financières pour les entreprises. Elles affectent l’environnement de travail, la confiance publique et la stabilité économique générale.

Impact

Opérations & Franchises

Moyen terme

Assurer l’éthique des affaires

Lutte contre la corruption, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme

Financement du terrorisme ou blanchiment d’argent

Le blanchiment d’argent ou le financement du terrorisme représentent une atteinte critique à la légalité. Ces infractions attentent gravement à la sécurité et au bien-être des populations, à la paix sociale, menacent la sécurité et la stabilité des sociétés, conduisent à la perturbation des économies, au détournement des ressources, faussent les relations d’affaires, conduisent à l’affaiblissement des institutions, aggravent les inégalités et affectent les relations internationales.

Impact

Opérations & Franchises

Moyen terme

Exercer un lobbying responsable

Lobbying responsable

Mauvaises pratiques de lobbying

Les mauvaises pratiques en matière de lobbying peuvent éroder la transparence démocratique, créer des inégalités de pouvoir, et influencer les politiques publiques au détriment de l’intérêt général. Elles peuvent aussi nuire à l’économie, à l’environnement, et diminuer la confiance publique. Tout manquement à la réglementation existante peut aboutir à des sanctions pénales financières pouvant mettre en jeu la pérennité du Groupe et à sa réputation

Impact.

Opérations

Moyen terme

Respecter la vie privée et protéger les données personnelles

Cybersécurité

Vol de données stratégiques

En cas de cyberattaque générant un vol de données, Carrefour pourrait être soumis à des sanctions judiciaires (RGPD, NIS 2, DORA) et devrait répondre à des réclamations de ses clients, partenaires et fournisseurs. La protection contre les cyberattaques entraîne également des coûts pour le Groupe.

Risque

Opérations

Court terme

Respecter la vie privée et protéger les données personnelles

Données personelles

Mauvais traitement des données personnelles bancaires

Le non-respect de la réglementation relative à la protection des données personnelles peut entraîner un risque réputationnel et juridique pour Carrefour ainsi qu’une perte de confiance et de clients. Carrefour peut également être condamné à des sanctions civiles et/ou pénales pour non conformité.

Risque

Opérations

Court terme

Respecter la vie privée et protéger les données personnelles

Données personelles

Atteinte à la vie privée des clients

Carrefour peut être mis en cause pour la fuite d’informations personnelles, notamment des données bancaires, de ses clients. Cela entraîne une perte de confiance des clients ainsi qu’un impact négatif sur l’image du Groupe ainsi qu’un risque juridique important.

Risque

Opérations

Court terme

Respecter la vie privée et protéger les données personnelles

Données personelles

Atteinte à la vie privée des salariés et clients

En cas d’utilisation de données personnelles obtenues lors de l’achat de marchandises ou des données liées à la carte fidélité, il existe un risque d’atteinte à la vie privée des clients, notamment en cas de fuite de données personnelles. La fuite de ces données peut notamment entraîner des usurpations d’identité, des fraudes et le vol des données bancaires, et des poursuites judiciaires à l’encontre du Groupe.

Impact

Opérations

Court terme

Respecter la vie privée et protéger les données personnelles

Données personelles

Atteinte à la vie privée des salariés et clients par l’utilisation des données personnelles détenues par Carrefour Banque

En cas d’utilisation de données personnelles et bancaires, il existe un risque d’atteinte à la vie privée des clients, notamment en cas de fuite de données considérées comme sensibles. La fuite de ces données peut notamment entraîner des usurpations d’identité, des fraudes et le vol des données bancaires.

Impact

Opérations

 

Développer une stratégie achats responsables au sein de la chaîne de valeur

Développer une stratégie d’achats responsables

Mise en cause de Carrefour pour les mauvaises pratiques environnemen-
tales, sociales et éthiques des fournisseurs (achats marchands)

Carrefour pourrait être mis en cause pour les pratiques sociales, environnementales et éthiques des fournisseurs directs et indirects de produits et matières premières. Ces pratiques peuvent avoir un impact sur l’image de marque et la réputation du Groupe, entraîner un boycott des clients, ou encore une mise en demeure au titre du devoir de vigilance. Elles peuvent également entraîner un surcoût pour l’entreprise via la mise en œuvre de mécanismes de vigilance (ex. : systèmes de surveillance, d’audit, de formation des équipes) pour prévenir les risques.

Risque

Amont

Moyen terme

Développer une stratégie achats responsables au sein de la chaîne de valeur

Développer une stratégie d’achats responsables

Mise en cause de Carrefour pour les mauvaises pratiques environnemen-
tales, sociales et éthiques des fournisseurs et prestataires au sein des opérations (achats non marchands)

Carrefour pourrait être mis en cause pour les pratiques sociales, environnementales et éthiques des fournisseurs et prestataires d’achats et services non marchands (ex. : les fournisseurs d’équipements en magasins, d’énergie, les prestataires en charge de la sécurité ou de la maintenance, les prestataires pour la livraison à domicile), ou de tout autre tiers avec lequel le Groupe est en relation d’affaires. Ces pratiques peuvent avoir un impact sur l’image de marque et la réputation du Groupe, entraînant un boycott des clients, des controverses importantes auprès des investisseurs, une mise en demeure au titre du devoir de vigilance, ou des sanctions au titre du non-respect de la loi Sapin 2. Elles entraînent également un surcoût pour l’entreprise relativement à la mise en œuvre de mécanismes de vigilance (ex : chartes éthiques, systèmes de surveillance, d’audit, de formation des équipes) permettant la prévention des risques.

Risque

Opérations

Moyen terme

Développer une stratégie achats responsables au sein de la chaîne de valeur

Développer une stratégie d’achats responsables

Atteintes aux droits humains, à la santé ou la sécurité des personnes ou à l’environnement dans la chaîne d’approvision-
nement (achats marchands)

Un défaut de procédure sur la sélection et les relations avec les fournisseurs directs, mais aussi de vérification et d’engagement des fournisseurs au sein de la chaîne de valeur peut entraîner des pratiques non conformes aux standards de Carrefour concernant les droits humains, la santé et la sécurité des personnes. Ces pratiques peuvent avoir un impact négatif sur les personnes et l’environnement.

Impact

Amont

Moyen terme

Développer une stratégie achats responsables au sein de la chaîne de valeur

Développer une stratégie d’achats responsables

Atteintes aux droits humains, à la santé ou la sécurité des personnes ou à l’environnement par les franchisés

Un défaut de procédure sur le recrutement des partenaires, la sélection et les relations avec les franchisés peut entraîner des pratiques non conformes aux standards de Carrefour concernant les droits humains, la santé et la sécurité des personnes. Ces pratiques peuvent avoir un impact négatif sur les personnes et l’environnement.

Impact

Franchises

Moyen terme

Développer une stratégie achats responsables au sein de la chaîne de valeur

Développer une stratégie d’achats responsables

Atteintes aux droits humains, à la santé ou la sécurité des personnes ou à l’environnement par les fournisseurs et prestataires au sein des opérations (achats non marchands)

Un défaut de procédure sur la sélection et les relations avec les fournisseurs peut entraîner des pratiques non conformes aux standards de Carrefour concernant les droits humains, la santé et la sécurité des personnes. Ces pratiques peuvent avoir un impact négatif sur les personnes et l’environnement.

Impact

Opérations

Moyen terme

 

2.1.4.1.1.3Parties prenantes, standards et réglementations

Type de parties prenantes

Rôle

Type de dialogue

Exemple de parties prenantes

politiques  concernéEs

Associations et ONG

Définition de méthodologies et de cadres de référence

Concertations et consultations ponctuelles

OABA

Garantir le bien-être animal

Associations et ONG

Définition de méthodologies et de cadres de référence

Rencontres mensuelles/bimensuelles, etc.

AEBEA

Garantir le bien-être animal

Associations et ONG

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Concertations et consultations ponctuelles

CIWF, Welfarm

Garantir le bien-être animal

Organisations sectorielles

Déploiement de projets terrain

Rencontres mensuelles/bimensuelles, etc.

LIT Ouesterel

Garantir le bien-être animal

Associations et ONG

Définition de la politique du Groupe

Concertations et consultations ponctuelles

World Animal Protection

Garantir le bien-être animal

Associations et ONG

Évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions

Dialogue one to one régulier

L214, Equitas, Peta

Garantir le bien-être animal

Investisseurs individuels et coalitions

Évaluation des performances et benchmark

Concertations et consultations ponctuelles

BBFAW

Garantir le bien-être animal

Syndicats

Définition de stratégies sectorielles/nationales

Groupe de travail

INAPORC, ANVOL, CNIEL, INTERBEV

Garantir le bien-être animal

Certificateurs

Évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions

Concertations et consultations ponctuelles

Bureau Veritas, SDBF

Garantir le bien-être animal

Fournisseurs

Définition des cibles du Groupe

Concertations et consultations ponctuelles

Fournisseurs MDD

Garantir le bien-être animal

Pouvoirs publics

Évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions

Concertations et consultations ponctuelles

Agence française anticorruption

Assurer l’éthique des affaires

Organisations sectorielles

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Rencontres mensuelles/bimensuelles, etc.

Eurocommerce, FCD (Fédération du commerce et de la distribution), Perifem

Exercer un lobbying responsable

Organisations sectorielles

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Rencontres mensuelles/bimensuelles, etc.

UDM (Union des marques)

Exercer un lobbying responsable

Organisations sectorielles

Collaboration et engagement dans la transition du Groupe

Rencontres mensuelles/bimensuelles, etc.

AFEP, FEVAD, ARPP, France Logistique, FACT

Exercer un lobbying responsable

Standards et réglementations
Bien-être animal

À l’international, Carrefour respecte :

Aussi, l’OIE (Organisation mondiale pour la santé animale) fournit des lignes directrices pour les normes de bien-être animal dans les États membres.

En France, le Code rural et de pêche maritime définit les normes pour le bien-être animal, notamment les conditions d’élevage, de transport et d’abattage. Des réglementations spécifiques existent aussi, notamment concernant l’étiquetage sur le bien-être animal (volontaire, comme le label Rouge ou à l’échelle du bien-être de certaines filières).

Éthique des affaires
2.1.4.1.1.4Gouvernance

La gouvernance de la politique du Groupe en matière d’éthique des affaires s’organise autour de plusieurs axes.

Achats responsables

La gouvernance des achats responsables chez Carrefour se décline comme suit :

Bien-être animal
Éthique des affaires

La Direction Éthique et Conformité du groupe Carrefour dispose d’un réseau constitué de divers acteurs aux différents niveaux de l’entreprise. Ce réseau comprend notamment :

Lobbying responsable

Au sein du groupe Carrefour, les activités de lobbying sont placées sous la responsabilité du Secrétaire Général du Groupe (membre COMEX).

Vie privée et données personnelles

La Direction de la Protection des Données Personnelles pilote et manage la cellule d’exercice des droits dans le cadre du RGPD. Elle coordonne également le dialogue entre les différents DPO du Groupe pour harmoniser les pratiques mais aussi respecter les législations et spécificités locales. La Direction des Systèmes d’Information (DSI) a pour vocation d’assurer le développement et la mise à disposition à l’ensemble de l’entreprise d’outils informatiques performants et adaptés à notre activité. Composante clé de l’entreprise, elle permet des activités aussi fondamentales que la livraison des marchandises dans les magasins, l’encaissement, le calcul des prix ou encore l’exécution des programmes de fidélisation. La Direction Sécurité des Systèmes d’Information (SSI) Groupe dirigée par le responsable de la Cybersécurité et des Systèmes d’Information (CISO), assure la mise en place et le suivi de la stratégie cybersécurité du groupe Carrefour. Cette stratégie est supervisée par le Secrétaire Général du groupe Carrefour membre du Comité Exécutif et par le responsable de la transformation digitale du Groupe, membre du Comité sécurité.

2.1.4.1.2Développer une stratégie achats responsables au sein de la chaîne de valeur
2.1.4.1.2.1Politiques et cibles
politiques en matière de conduite des affaires et culture d’entreprise [G1.1] 

Les achats réalisés par Carrefour peuvent être regroupés en 2 catégories :

Les achats responsables font partie intégrante de la stratégie du Groupe. La stratégie du groupe pour assurer des achats responsables est déclinée selon les axes suivants :

 

Cibles

Tableau 1 : cibles relatives à la stratégie d’achats responsable du Groupe

Cible

Unité

Valeur cible

Année cible

Périmètre

Année de référence

Valeur de référence

8 Mds de CA issu des ventes de produits durables

Euros

8 Mds

2026

Groupe

2022

2,6

Déploiement de plans d’action pour la forêt, le bien-être animal, les sols, les ressources marines et les Droits de l’Homme

%

100 %

2026

Groupe

-

-

50 000 producteurs partenaires

Nbr

50 000

2026

Groupe

2022

37 758

Nombre de fournisseurs engagés au sein du

Pacte pour la transition alimentaire

Nbr

500

2026

Groupe

2020

26

2.1.4.1.2.2Indicateurs et performances

Tableau 2 : indicateurs et performances relatifs à la stratégie d’achats responsable du Groupe

Indicateurs

Unité

2024

2023

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Chiffres d’affaires issus des ventes de produits durables

Mds d’€

6,2

5,3

-

8 Mds d’ici 2026

100 %

-

Nombre de producteurs partenaires

Nbr

52 024

46 013

13 %

50 000 en 2026

100 %

-

Nombre de fournisseurs au sein du Pacte Transition Alimentaire

Nbr

393

306

28 %

500 en 2026

100 %

 

Nombre de procédures judiciaires en cours pour retard de paiement

(Nb)

95

Nouveau

-

-

100 %

-

 

commentaire des performances

Le nombre de procédures judiciaires en cours traduit à la fois le nombre de contentieux et le nombre d’enquêtes (pré-contentieux) menées par l’administration. Il traduit le niveau de surveillance dont le Groupe fait l’objet et reste peu matériel au regard du volume de factures réglées annuellement par le Groupe, environ 30 millions par an, et du nombre de fournisseurs concernés.

2.1.4.1.2.3Plans d’actions

Management de la relation avec les fournisseurs [G1-2] 

Pratiques de paiement [G1-6]

Développer un cadre général et des procédures d’achat responsables

Pour retranscrire au mieux sa politique RSE et sa raison d’être au sein de ses achats, Carrefour a écrit et déployé dans tous les pays des règles d’achat pour la transition alimentaire. Ces règles ont été décrites en section 2.1.1. Informations générales. 

Afin de s’assurer de l’engagement des fournisseurs et prestataires de service vers la mise en conformité avec les politiques du Groupe, la Charte d’engagement fournisseurs de produits contrôlés fait partie intégrante des contrats d’achat dans tous les pays. Son contenu, et ses éventuelles mises à jour et évolutions sont décrits en section 2.1.3.2. Travailleurs dans la chaîne de valeur (ESRS S2).

Se fournir en matières premières responsables

Carrefour suit de près les matières premières sujettes à controverses et à risque au niveau social et environnemental. Ainsi, le Groupe a identifié les principales matières premières à risques, parmi lesquelles figurent notamment le soja, le coton, ou encore certains produits issus de la pêche. Une analyse a été conduite en 2022 afin de déterminer le niveau de risque exact en considérant 6 critères : la contribution et la sensibilité au réchauffement climatique, l’impact sur la biodiversité des sols, la consommation d’eau et pollutions locales, la déforestation, les Droits de l’Homme et conditions de travail, le salaire décent et la santé et sécurité du consommateur. En combinant ce niveau de risque au montant d’achat des différentes matières premières, un plan d’action est mis en place. Il peut notamment s’agir de :

Une nouvelle analyse a été lancée fin 2024 pour mettre à jour la liste des matières premières.

Établir une relation de confiance avec ses fournisseurs

Loyauté des pratiques

Afin d’aligner ses principes éthiques avec ses pratiques d’achat, Carrefour s’est doté en 2016 d’un Code de Conduite professionnel, révisé et renommé en 2024  Code Éthique que chaque collaborateur du Groupe doit respecter. Ce Code Éthique rappelle les principes éthiques de Carrefour comprenant : la sélection et le traitement de manière objective et loyale des fournisseurs, la transparence au sein des relations commerciales, le respect des engagements auprès des partenaires et l’interdiction de toute entente ou pratique déloyale. En cas de non-respect des principes éthiques, le Code précise les coordonnées et le fonctionnement de la ligne d’alerte éthique. Ces principes sont relayés auprès des partenaires commerciaux du Groupe notamment dans la Charte Éthique Fournisseurs qu’ils sont tenus de signer. 

Délai de paiement

Carrefour met tout en œuvre afin de respecter la réglementation applicable dans chacun des pays où il opère.

Ces trois pays constituent 81 % des ventes du Groupe.

Défaut d’approvisionnement et rupture de contrat. Par souci de loyauté et de responsabilité, Carrefour évite d’appliquer des pénalités systématiques en cas de défaut d’approvisionnement ou de rupture de contrat. Lorsque le fournisseur ne remplit pas son contrat, un dialogue se met en place afin d’étudier les faits et de trouver une réponse adaptée qui convienne aux deux parties. Dans le contexte actuel de pénurie des matières premières due aux conflits armés en Ukraine ou aux crises sanitaires, Carrefour s’est engagé à ne pas appliquer de pénalités aux fournisseurs qui seraient impactés par ces situations.

Malgré les actions mises en place par Carrefour et par ses fournisseurs, il arrive qu’un contrat soit tout de même rompu. Dans ce cas, en France, les délais légaux s’appliquent, sous le contrôle de la Direction juridique. Ils peuvent aller de quelques mois à quelques années, et dépendent de l’ancienneté de la relation commerciale et de la dépendance économique. Carrefour s’attache à ce que la rupture ne mette pas le fournisseur en trop grande difficulté et qu’il ait le temps de trouver des alternatives. De plus, dans cette logique et afin d’éviter la dépendance économique de ses fournisseurs, Carrefour fait en sorte de ne pas représenter plus de 20 % des débouchés commerciaux d’un fournisseur. Pour s’en assurer, le Groupe demande à chaque fournisseur de déclarer, en annexe du contrat, la part de son chiffre d’affaires correspondant à ses activités avec Carrefour.

Le développement des partenariats au sein de filières

Le Groupe engage également ses fournisseurs avec le réseau du Pacte Transition Alimentaire, qui propose une plateforme d’échange de bonnes pratiques et de nouvelles opportunités de collaboration. En 2024, 393 fournisseurs sont membres du Pacte, pour un objectif de 500 fournisseurs en 2030. Les fournisseurs s’engagent, à travers ce Pacte, à participer à 4 webinaires dans l’année, mais aussi à participer à des groupes de travail (coalitions) créés pour accélérer la transformation de l’entreprise. Ces coalitions, au nombre de quatre, visent à proposer des actions concrètes à déployer en magasin et à destination des clients.

Par ailleurs, Carrefour accompagne ses filières afin de faciliter la mise en œuvre de pratiques agricoles pérennes, respectueuses de l’environnement. Le Groupe promeut la transition agricole durable à travers 3 leviers : des conditions contractuelles plus justes avec les fournisseurs, le développement et la valorisation d’une offre de produits responsables, et la mise en place de solutions de financement.

Le Groupe propose à ses fournisseurs de l’agriculture biologique des contrats pluriannuels, avec un engagement sur les volumes ou les prix d’achat afin de prendre en compte les contraintes de production. Carrefour accompagne également les producteurs en cours de conversion au bio par une contractualisation à long terme, de 3 à 5 ans, qui sécurise leurs investissements via des tarifications intermédiaires entre le conventionnel et le bio et compense l’impact de la baisse de productivité sur leurs revenus. Ces contrats sont notamment proposés en France et en Roumanie.

Enfin, Carrefour s’engage à travers ses FQC sur un nouveau partenariat de 3 ans visant à garantir davantage de visibilité et de perspectives aux producteurs. Carrefour donne ainsi :

Dans le cadre de sa stratégie « Carrefour 2026 », le Groupe s’est engagé à augmenter le nombre de ses producteurs partenaires à 50 000 d’ici 2026 en agriculture biologique, FQC, producteurs régionaux et locaux. En 2024, Carrefour comptabilise 52 024 producteurs partenaires dans le monde et a donc atteint son objectif avec deux ans d’avance. 

2.1.4.1.3Garantir le bien-être animal
2.1.4.1.3.1Politiques et cibles
politiques en matière de conduite des affaires et culture d’entreprise [G1.1]

Afin de mobiliser le Groupe et ses fournisseurs de produits de marques propres autour de lignes directrices et d’objectifs ciblés, Carrefour a défini une politique bien-être animal. Carrefour considère que l’élevage d’animaux doit faire l’objet d’une attention particulière. Les animaux sont reconnus comme des êtres sensibles, qui ressentent des émotions telles que la peur et la douleur. La démarche d’amélioration du bien-être animal dans laquelle Carrefour s’appuie notamment sur les « cinq libertés fondamentales » des animaux, adaptées aux différents modes d’élevage :

Carrefour a ainsi défini une politique de bien-être animal autour de dix priorités partagées avec les acteurs des filières concernées et confirmés encore en 2024 :

Avec cette politique bien-être animal, le groupe Carrefour entend répondre au mieux aux attentes sociétales concernant les filières animales. Cette démarche de progression est conduite grâce à une amélioration continue en partenariat avec toutes les parties prenantes liées à ces problématiques, dont la liste est disponible à la section 2.1.4.1.1.3 Parties prenantes, standards et réglementations. Sur tous les socles de la politique bien-être animal, Carrefour organise régulièrement des groupes de travail avec les parties prenantes, ONG, clients et fournisseurs, afin de partager sa vision et ses plans d’action sur le bien-être animal.

Périmètre : 

Les axes de travail de la politique de bien-être animal concernent l’ensemble des huit pays intégrés du Groupe (Argentine, Belgique, Brésil, Espagne, France, Italie, Pologne, Roumanie).

Méthodologie : 

L’évaluation de la performance de la politique bien-être animal du groupe est aussi réalisée par le BBFAW (Business Benchmark on Farm Animal Welfare), un outil de mesure des standards de bien-être animal des leaders mondiaux de l’agroalimentaire. Chaque année, le BBFAW publie un rapport (28) classant les entreprises selon 6 niveaux. Publié en 2024 sur les résultats de l’année 2023, le benchmark a octroyé au Groupe le niveau 4, ce qui fait de Carrefour l’un des deux distributeurs français les mieux notés.

 

Cibles

Tableau 1 : cibles relatives au bien-être animal 

Cible

Valeur cible

Année cible

Périmètre

Année de référence

Valeur de référence

Œufs coquilles – Part du chiffre d’affaires de produits contrôlés et de marques nationales issus d’élevages hors cages

100 %

2025 (2028 pour l’Argentine et le Brésil)

Groupe

-

-

Œufs ingrédients – Part des produits contrôlés contenant des œufs hors cages en tant qu’ingrédients

100 %

2025

FR, ES, BE, IT,
 PL, RO (G6)

-

-

Élevages hors cages – Part du chiffre d’affaires d’animaux (lapins et cailles) en produits contrôlés élevés hors cages

100 %

2025

FR, ES, BE, PL

-

-

Poulets bruts – Part du chiffre d’affaires de produits contrôlés garantissant des critères d’élevage de bien-être animal

50 %

2026

G6

-

-

Porcs – Part du chiffre d’affaires des porcs bruts Carrefour Bio et FQC garantissant des critères de bien-être animal

100 %

2025

AR, BR, FR, ES,
 BE, IT, PL

-

-

Viande de cheval – Part du chiffre d’affaires de la viande de cheval dans les produits contrôlés et de marques nationales faisant l’objet d’audit indépendant ou provenant de l’UE

100 %

2025

FR, BE, IT

-

-

Abattage – Part d’abattoirs fournisseurs de Carrefour audités selon un référentiel sur le bien-être animal

100 %

2025

Groupe

-

-

Transparence – Part des espèces pour lesquelles le mode d’élevage est transparent, pour les produits à marque Carrefour

100 %

2025

Groupe

-

-

Laine : % des produits TEX en laine issus d’une filière qualité tracée, garantissant le bien-être animal et prévenant la désertification des sols

100 %

2025

 

-

-

2.1.4.1.3.2Indicateurs et performances
Indicateurs

Tableau 2 : indicateurs et performances relatifs au bien-être animal 

Thème

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Œufs en coquille

Part des ventes d’œufs de poules élevées en plein air

%

41,4

38,8

2,6 pts

100 % d’ici 2025 et 2028 selon les pays

100 %

2023 : AT

Part des ventes de produits contrôlés et de marques nationales issus de l'élevage en cage

%

64,8

62,8

2 pts

-

100 %

-

Œufs ingrédients

Part des références de produits contrôlés contenant des ingrédients à base d'œufs de poules élevées en liberté 

%

82,2

77,2

5 %

100 % d’ici 2025

100 %

G6

Abattoirs

Part des abattoirs fournisseurs audités

%

78,6

69,3

9,3 pts

100 % d’ici 2025

100 %

-

Porc

Part du CA des porcs bruts Carrefour Bio et FQC garantissant des critères de bien-être animal

%

24,4

26,1

(1,7) pts

100 % d’ici 2025

100 %

-

Poulet

Part du CA de produits contrôlés garantissant des critères de bien-être animal

%

31,9

30,2

1,7 pts

50 % d’ici 2026

100 %

G6

Viande de cheval

Part du CA de la viande de cheval dans les produits contrôlés et de marques nationales faisant l’objet d’audit indépendant ou provenant de l’UE

%

53,7

41,3

12,3 pts

100 % d’ici 2025

100 %

-

Lapins et cailles

Part des ventes d'animaux en produits contrôlés élevés hors cage

%

17,9

19,8

(1,8) pts

100 % d’ici 2025

100 %

-

Laine

Part des produits TEX en laine issus d’une filière qualité tracée, garantissant le bien-être animal et prévenant la désertification des sols

%

61,8

58,7

3,1 pts

100 % d’ici 2027

100 %

_

Transparence

Part des espèces dont la méthode d’élevage est transparente

%

16,7

16,7

-

100 % d’ici 2025100 % d’ici 2025

75 %

AR, ES, BR C, BR S

Politique bien-être animal

Déploiement des principaux objectifs de la politique de bien-être animal

%

49

47

2 pts

-

100 %

-

Déploiement de 4 objectifs clés de la politique de bien-être animal

%

71

67

4 pts

-

100 %

-

 

commentaire de performances

Plusieurs indicateurs relatifs au bien être animal ont rencontré une contreperformance en 2023, notamment en raison d’un contexte de tension sur le pouvoir d’achat. En 2024, on observe un arrêt de ce recul voire une inflexion positive sur plusieurs indicateurs (part des oeufs hors cage et plein air commercialisés, part des produits contrôlés contenant des oeufs issus d’élevages hors cage, part des ventes de poulet respectant des critères de bien-être animal, part de la viande de cheval faisant l’objet d’un audit ou d’origine européenne, déploiement de la politique bien être animal). Des plans d’action sont en cours pour accélérer ces tendances en 2025 et rapprocher le Groupe des objectifs fixés, dans un contexte de difficulté exprimée par le monde agricole dans plusieurs pays du Groupe.

2.1.4.1.3.3Plans d’actions
Combattre l’antibiorésistance et interdire les antibiotiques facteurs de croissance et les hormones de croissance

Depuis 30 ans, le Groupe travaille en partenariat avec ses fournisseurs à la création de filières « d’animaux élevés sans traitement antibiotique » dans l’ensemble des huit pays intégrés. Le Groupe encourage ses filières à utiliser de manière responsable les antibiotiques à usage thérapeutique afin de limiter l’antibiorésistance, notamment en :

Carrefour accompagne ses partenaires commerciaux de l’ensemble des pays intégrés dans la mise en place de pilotes afin de proposer une offre toujours plus complète de produits issus « d’animaux élevés sans antibiotiques » à horizon 2025.

Interdire le clonage et les animaux génétiquement modifiés et recherche de la diversité biologique

Carrefour soutient la réglementation européenne actuelle qui exclut de facto les clones et les animaux génétiquement modifiés de ses approvisionnements. Le Groupe porte une attention particulière au choix de races/souches appropriées en termes de rythmes de croissance, de résistances et d’origine et incite les autres pays intégrés à s’aligner sur cette réglementation.

Transformer l’élevage en cage et restreindre le confinement des animaux

Carrefour a lancé un projet mondial de transformation, en collaboration avec ses fournisseurs, garantissant que tous les œufs commercialisés sous la marque Carrefour soient issus d’élevages alternatifs à la cage. Cet engagement est d’ores et déjà effectif en Italie, Belgique et France. Il est en cours de déploiement avec 2025 comme échéance pour le Brésil, l’Argentine, la Pologne, l’Espagne et la Roumanie. Il sera ensuite étendu à l’ensemble des œufs commercialisés dans les magasins – toutes marques propres et marques nationales, et aux produits transformés du G6.

Carrefour participe également à ce projet de transformation auprès de ses partenaires franchisés internationaux, signataires d’une charte RSE. L’enjeu du bien-être animal est intégré à la feuille de route RSE de la direction en charge de la gestion des partenaires franchisés internationaux (CPI). Ainsi, 4 des partenaires franchisés internationaux se sont déjà engagés à s’approvisionner en œuf hors-cage :

Ces engagements représentent environ 74 % du parc magasin franchisé international.

Par ailleurs, au sein de ses filières FQC et produits à marque propre, Carrefour développe différentes pratiques pour limiter le confinement et la claustration des animaux. À titre d’exemple :

Minimiser le stress pendant le transport et l’abattage

La politique bien-être animal de Carrefour stipule que les animaux doivent être abattus après une durée de transport réduite à son minimum et dans des conditions satisfaisantes (densité, température, méthodes de transfert). Les meilleures techniques et technologies disponibles doivent être mises en œuvre pour limiter le stress et éviter la douleur durant le transport et l’abattage.

Audits

La mise en place d’audits représente un objectif majeur pour les années à venir dans les abattoirs partenaires du Groupe. En cas de non-conformité constatée, un plan d’action correctif est mis en place. Le Groupe peut décider de mettre un terme à ses relations commerciales avec un fournisseur refusant de mettre en place les actions nécessaires.

En France : des audits sont réalisés périodiquement pour toutes les espèces animales (d’une fois à trois fois par an selon les cas) par des auditeurs qualifiés indépendants, pour s’assurer de la protection animale à l’abattoir et des conditions de transport. Carrefour s’appuie soit sur une méthodologie co-construite avec l’OABA, soit sur des démarches équivalentes telles que l’AEBEA (Association Étiquette Bien-Être Animal) pour les poulets ou le diagnostic INTERBEV et INAPORC pour les bovins et les porcs.

En Argentine : 100 % des abattoirs produisant du bœuf à marque Carrefour sont audités sur les critères du bien-être animal, par des auditeurs indépendants.

En Espagne : tous les fournisseurs de viandes fraîches vendues sous les marques de Carrefour Espagne sont ainsi audités, tous les trois ans, à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement (élevage, transport, abattage) par des auditeurs qualifiés indépendants.

Vidéo-contrôle

La vidéo-contrôle dans les abattoirs constitue également un outil encouragé par le Groupe pour assurer les bonnes pratiques.

En France : tous les abattoirs ont été sollicités par Carrefour pour intégrer la vidéo-contrôle aux étapes sensibles. La présence de ce dispositif est désormais indispensable au référencement d’un nouvel abattoir.

En Espagne : Carrefour est le premier distributeur en Espagne à demander à l’ensemble de ses fournisseurs d’équiper leurs abattoirs de caméras. À fin 2024, Carrefour travaille avec 23 abattoirs, tous équipés de vidéosurveillance.

Étourdissement avant abattage

L’étourdissement et son contrôle avant abattage permettent de garantir une mort sans douleur et doivent être appliqués à la majorité de nos approvisionnements à marques propres. Les viandes vendues en France sous les marques Filière Qualité Carrefour, Reflets de France et Carrefour Bio sont issues d’animaux abattus après un étourdissement systématique. Fin 2022, l’étourdissement obligatoire a été imposé pour tous les produits bruts piécés, toutes espèces animales, à marque Carrefour, en France. Pour la marque Carrefour Halal en France, un étourdissement réversible ou un soulagement des souffrances est pratiqué pour le poulet, le lapin, la dinde et le bœuf. Les saumons de Norvège commercialisés sous la marque Filière Qualité Carrefour dans tous les pays européens sont abattus après un étourdissement systématique.

Transport vers les sites d’abattage

En France, les cahiers des charges FQC incluent également des obligations garantissant le respect de l’animal lors de son transport vers les sites d’abattages. 100 % de ces viandes étant « origine France », la majorité des animaux ont des durées de transport vers l’abattoir inférieures à huit heures.

En Belgique : les poulets et les porcs FQC ont des durées de transport vers l’abattoir inférieures à deux heures.

Limiter les pratiques controversées et optimiser la prise en charge systématique de la douleur

Carrefour s’engage à rechercher systématiquement avec ses partenaires une alternative techniquement et économiquement acceptable à la pratique des mutilations, en particulier : castration, écornage, caudectomie, épointage. En cas de maintien de ces pratiques, la prise en charge de la douleur doit être complète (anesthésie ou analgésie). Pour l’élevage de porcs, Carrefour encourage ses fournisseurs à tester différentes alternatives à la castration chirurgicale, telles que l’élevage de mâles entiers et l’immuno-castration.

En mai 2020, pour la première fois en France, une technique de sexage par spectrophotomètrie (par l’analyse des couleurs) est utilisée pour sélectionner in ovo les futures poules pondeuses de la Filière Qualité Carrefour, en partenariat avec Loué. L’élimination des poussins mâles est devenue interdite en France depuis le 1er janvier 2023. Désormais, en 2024, tous les œufs à marque Carrefour sont issus de poules « ovo-sexées ».

En ce qui concerne la castration des porcelets, le ratio de porcs non castrés est de 32,6 % en 2024, (vs 32 % en 2023), au niveau du groupe Carrefour. 

Demander une alimentation adéquate

Les animaux doivent avoir accès à de l’eau fraîche et propre. Ils doivent bénéficier sans compétition d’une nourriture saine, adaptée à leur espèce, leur âge et leurs besoins nutritionnels. L’alimentation doit assurer leur bonne santé et leur vigueur. Ces sujets font d’ailleurs partie des exigences minimales des produits vendus sous la marque FQC, et sont ainsi audités dans tous les pays du Groupe chaque année.

Exiger un suivi sanitaire

Les élevages doivent faire l’objet d’un suivi sanitaire régulier par un vétérinaire et/ou par des inspections. Tout animal qui paraît malade ou blessé doit être soigné sans délai dans le respect de la réglementation de l’utilisation des médicaments. L’euthanasie d’animaux doit être pratiquée selon des protocoles précis pour abréger une souffrance irréversible. L’euthanasie d’animaux en bonne santé est interdite. Ces exigences figureront progressivement dans les cahiers des charges des produits FQC et seront ainsi auditées dans tous les pays du groupe.

Bannir les tests sur des animaux (cosmétiques, droguerie et produits d’entretien)

En Europe, comme la réglementation l’impose, Carrefour n’accepte aucun produit fini cosmétique ayant été testé sur des animaux. Le Groupe souhaite étendre cette pratique à l’ensemble de ses pays intégrés sur les produits cosmétiques, d’entretien et de droguerie, autant que faire se peut.

Au Brésil, les produits cosmétiques et d’entretien vendus sous la marque Carrefour ne sont pas testés sur les animaux. En Argentine, les pratiques des fournisseurs en terme de bien-être animal sont analysées afin qu’elles répondent à cet objectif. Aussi, plusieurs produits vegan vendus sous la marque Carrefour seront développés en 2025 tels que des shampoings et après-shampoings solides, du savon noir ou encore du dentifrice.

Bannir les matériaux d’origine animale non issus d’élevage dont l’objectif premier est de produire des denrées alimentaires

Pour tous les produits à marque propre commercialisés dans les pays du Groupe, Carrefour achète exclusivement des produits dont le cuir, les plumes, et la laine sont un co-produit de l’industrie alimentaire. Ainsi, les textiles aux marques de Carrefour n’utilisent pas de fourrures animales (dérogation possible par le service qualité si la fourrure des animaux provient d’animaux d’élevage consommés dans le pays de commercialisation) ou de laine issue de lapins Angora. Le Groupe interdit que les plumes et duvets aient été prélevés sur des animaux vivants. Le cachemire dans les produits de marque TEX est issu d’une filière qualité tracée garantissant le bien-être animal.

Aussi, dans l’ensemble des pays intégrés du Groupe, Carrefour ne commercialise pas de viande de zèbre, kangourou ou crocodile, toutes marques confondues (marques de Carrefour et marques nationales).

Améliorer le confort via l’habitat

Carrefour encourage ses filières à développer des habitats permettant un accès extérieur ou plein air. Le Groupe incite également ses partenaires à installer des éléments permettant aux animaux d’exprimer leur comportement naturel dans le cadre d’habitats enrichis (comme les sources de lumière naturelle, les perchoirs pour les poulets, les matériaux manipulables pour les porcs, les cours d’accès à l’extérieur ou jardins d’hiver, les objets à ronger pour les lapins, etc.).

Better Chicken Commitment (BCC) :

Engagements à l’AEBEA :

Transparence

Chaque pays met en place un dispositif d’information aux consommateurs du mode d’élevage, marques de Carrefour d’ici 2025.

En France :

 

CFR2024_URD_FR_Unnamed_CH02_p01_HD.jpg
2.1.4.1.4Assurer l’éthique des affaires
2.1.4.1.4.1Politiques et cibles
politiques en matière de conduite des affaires et culture d’entreprise  [G1.1]

En tant que distributeur, Carrefour est en contact direct avec de nombreuses parties prenantes et se doit d’entretenir des relations de qualité avec ses fournisseurs, producteurs, représentants syndicaux, pouvoirs publics, ONG, investisseurs, associations et clients. Plus largement, dans le cadre de son devoir de vigilance, le Groupe a une responsabilité envers ses parties prenantes directes et indirectes. Carrefour souhaite ainsi être irréprochable dans ses relations avec ses partenaires à tous les niveaux.

Afin d’assurer l’éthique des affaires, Carrefour a défini des politiques en termes de :

Les engagements du groupe Carrefour sont couverts par le Code Éthique, ainsi que par la Charte Éthique Fournisseurs. A travers ces documents, Carrefour encadre les activités des employés, fournisseurs et filiales sur le sujet de la corruption. Le Code Éthique a été révisé en 2024. Ce dernier s’articule autour de trois chapitres et aborde notamment les sujets de travail illégal, de pratiques déloyales ou anti-concurrentielles ou encore de protection de l’environnement et du respect des droits humains. Ce nouveau Code Ethique définit les standards et attentes de Carrefour en matière de comportement éthique et de pratiques commerciales responsables. Il vise à aider les collaborateurs du groupe Carrefour et toutes autres personnes auxquelles il s’applique, à prendre la bonne décision en toute circonstance. Il permet également de répondre aux questionnements des collaborateurs grâce à des fiches pratiques, des illustrations concrètes et des préconisations. Ce code a été soumis à une procédure d’information-consultation auprès des différentes instances représentatives des salariés, et sera annexé à l’ensemble des règlements intérieurs du Groupe. 

Périmètre : 

Le périmètre général des engagements pris par Carrefour est décrit en section 2.1.1 Informations générales.

Cibles

A ce jour, le Groupe n’a pas formalisé de cibles publiques sur cette thématique. 

 

2.1.4.1.4.2Indicateurs et performances
cas de corruption ou de versement de pots-de-viN [G1-4] 

Tableau 2 : indicateurs et performances relatifs aux cas de corruption 

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Nombre de condamnations pour violation des lois anti-corruption et anti-subornation

(Nb)

0

Nouveau

-

0

100 %

-

Montant des amendes pour violation de la loi anti-corruption et anti-subornation

(€)

0

Nouveau

-

-

100 %

-

Pourcentage de fonctions à risque couvertes par des programmes de formation

(%)

58

69,6

(11,6) pts

-

100 %

-

Nombre de collaborateurs les moins à risque formés via des e-learning

Nbr

102 642

73 617

39 %

-

100 %

-

Nombre d’incidents confirmés concernant des contrats avec des partenaires commerciaux qui ont été résiliés ou non renouvelés en raison d’infractions liées à la corruption.

(Nb)

0

Nouveau

-

-

100 %

-

 

Commentaire des performances

L’étude des controverses a permis de conclure qu’aucune condamnation de corruption n’a été relevée envers Carrefour.

2.1.4.1.4.3Plans d’actions

Incidents liés à la corruption ou au versement de pots-de-vin [G1-4] 

Afin d’assurer les politiques et les règles précédentes en matière d’éthique des affaires, Carrefour a défini des plans d’actions relatifs aux sujets suivants :

Lutte contre la corruption, le blanchiment et le financement du terrorisme

Afin de concrétiser sa démarche, tout en répondant aux exigences des différentes législations applicables, Carrefour a construit son programme éthique et conformité autour des piliers suivants :

La cartographie des risques de corruption

La cartographie des risques de corruption du groupe Carrefour pour chacun de ses grands secteurs d’activité (retail, property, banque et assurance) a été entièrement refondue en 2020 et fait l’objet d’une revue annuelle, dans tous les pays intégrés du Groupe (30)

Politique et procédures

Carrefour dispose d’un Code éthique illustré de situations concrètes. Ce code établit le cadre de référence dans lequel chaque collaborateur doit exercer sa fonction au quotidien, dans l’ensemble des filiales et des pays intégrés de Carrefour. Par ailleurs, d’autres politiques et procédures viennent compléter cette politique générale, afin d’apporter aux collaborateurs des outils pratiques d’accompagnement dans leurs opérations et projets, notamment : la politique cadeaux et invitations, la Charte de Lobbying Responsable, les principes et règles applicables aux opérations de mécénat et d’aide d’urgence de la Fondation Carrefour. Aussi, tous les collaborateurs participant à un processus d’achat ou de sélection sont tenus de signer chaque année une déclaration de conflits d’intérêts, dont l’objectif est de porter à la connaissance de Carrefour les éventuels conflits d’intérêts pour mieux les encadrer.

Formation et sensibilisation

Un plan global de formation et de sensibilisation a été élaboré et déployé en 2021 pour une durée de 4 ans au sein du groupe Carrefour. Pour les fonctions les plus exposées (31), une formation spécifique et obligatoire est dispensée aux collaborateurs. Elle est divisée en trois modules : un module en webinaire ou présentiel, un e-learning et un quiz noté, nécessitant l’obtention d’une note minimale pour valider la formation. Les collaborateurs occupant des fonctions moins exposées doivent suivre une formation en deux niveaux sous forme de e-learning. Le premier niveau est identique pour tous et porte sur la corruption, le trafic d’influence, les conflits d’intérêts, les cadeaux et invitations ainsi que le cadre réglementaire de la loi Sapin II. Le second niveau est adapté aux risques identifiés pour chaque département, et présente des cas pratiques concrets. Par ailleurs, le Comité Exécutif de Carrefour est aussi formé aux enjeux de lutte contre la corruption. En 2024, tous les nouveaux arrivants ont été formés à la lutte contre la corruption.

Procédure d’évaluation des tiers

Le Groupe a élaboré une solution d’évaluation des tiers globale, dont le déploiement a été réalisé en 2022 concernant toutes les activités de la France, puis achevé son déploiement dans les pays intégrés du Groupe en 2024. Ces vérifications préalables concernent tous les tiers avec lesquels le Groupe envisage de nouer ou renouveler une relation commerciale (fournisseurs, consultants, franchisés, cibles d’acquisition, etc.). Plus le niveau de risque du tiers est élevé (que ce soit le risque inhérent à la typologie du tiers ou un risque spécifique identifié lors des investigations), plus le niveau de diligence sera élevé. Les diligences sont menées sur quatre plans : les bases de données publiques, la chaîne actionnariale, l’identification d’éventuelles sanctions nationales ou internationales et des enquêtes terrain si nécessaire. La Direction Éthique et Conformité peut éventuellement recourir à des prestataires externes spécialisés. Par ailleurs, une Charte Ethique Fournisseurs est communiquée aux fournisseurs et annexée aux contrats commerciaux. 

Contrôles

Un ensemble de procédures et contrôles, notamment comptables, participent à la prévention des actes de corruption. Elles permettent entre autres, de vérifier l’absence de versement de pots-de-vin, de paiements de facilitation ou du blanchiment d’argent au sein du Groupe. Par ailleurs, les équipes du Contrôle Interne et de l’Audit interne mènent des missions annuelles de contrôle et d’audit des différents piliers du programme de conformité du Groupe dans tous les pays. Ces équipes formulent des recommandations et plans d’actions portant sur des améliorations du programme éthique et conformité du groupe Carrefour dans une optique d’amélioration continue du dispositif. Si un cas de de corruption survenait, en plus d’une enquête interne menée conjointement par les Directions Éthique & Conformité et Sécurité, un audit interne serait systématiquement lancé et le Contrôle Interne procéderait à des contrôles pour s’assurer que le Groupe n’a pas failli à des procédures existantes. S’il est démontré que le Groupe n’a pas appliqué correctement les procédures, des mesures de renforcement du dispositif et de remédiation seront mises en place. 

Ce dispositif concerne tous les collaborateurs dans tous les pays intégrés du Groupe (France, Espagne, Italie, Belgique, Pologne, Roumanie, Argentine et Brésil), ainsi qu’à leurs franchisés, et ceci dans une démarche de cohérence.

Les actions de remédiation mises en place sont des actions à long terme. En effet, tout cas de  de corruption avéré  entraînerait pour le Groupe une mise à jour de sa cartographie des risques de corruption et un renforcement de son dispositif de contrôle. 

Système et gestion d’alertes

En cas de manquement au Code éthique, une ligne d’alerte éthique est accessible à tous les collaborateurs, fournisseurs et prestataires du groupe Carrefour. Conformément à la loi Sapin 2 et à la loi sur le devoir de vigilance, Carrefour a déployé un mécanisme d’alerte et de recueil des signalements relatifs à l’existence ou à la réalisation des risques, établi en concertation avec les organisations syndicales représentatives de Carrefour. Ainsi, tout collaborateur, fournisseur, prestataire du Groupe ou tout autre tiers externe, peut alerter en toute confidentialité sur des situations ou des comportements en contradiction avec le Code éthique de Carrefour. Ce système d’alerte fait donc partie des outils promus par les deux parties dans le cadre de l’accord signé par Carrefour avec UNI Global Union.

La confidentialité des informations et l’anonymat de l’auteur du signalement sont garantis à toutes les étapes du processus d’alerte et Carrefour s’engage à ce qu’aucune mesure de sanction ne soit prise à l’encontre d’un collaborateur ayant signalé de bonne foi un manquement au Code éthique. L’existence de ce dispositif d’alerte a pour ambition de permettre à Carrefour tant de prévenir les atteintes graves à au Code éthique, que de prendre les mesures nécessaires en cas de manquement avéré.

Toutes les alertes identifiées par les Directions Éthique et Conformité sont traitées et donnent lieu à une investigation si le niveau et la qualité des informations présents dans l’alerte sont suffisants. Les Directeurs Éthique et Conformité des pays ont pour mission de réorienter les alertes reçues vers les départements compétents en fonction de la nature des alertes. À titre d’exemple, les alertes en lien avec la corruption sont traitées par les Directions Éthique et Conformité. Pour les alertes graves, le traitement de l’alerte est supervisé par les Comités éthiques des pays. Lien :
http://ethics.carrefour.com/ 

L’enquête est menée conjointement par la Direction Ethique et Conformité ainsi que par la Direction Sécurité du périmètre concerné. Elle ne peut pas être menée par la Direction impliquée. Si un collaborateur des Directions Éthique et Conformité ou Direction Sécurité a des liens avec une personne impliquée dans l’enquête, ce collaborateur ne participera pas et ne sera pas tenue informée des évolutions de l’enquête. L’appui d’un prestataire externe référencé peut être requis pour les investigations complexes.

Différentes parties prenantes ont été prises en compte lors de la définition des politiques du Groupe en matière d’éthique des affaires : le  du Code Éthique Carrefour, notamment,  intègre des règles claires en cohérence avec les recommandations de l’Agence Française Anticorruption (AFA) et de Transparency International. De plus, les échanges entre pairs permettent de s’aligner avec les politiques du marchés en matière d’éthique des affaires (ex: MEDEF). 

En 2024, 8 594 alertes ont été reçues par le Groupe dont la majorité concernait des problématiques Ressources Humaines (hors discrimination et harcèlement). À fin 2024, 58 % des collaborateurs les plus à risque de corruption identifiés. Par ailleurs, les e-learnings disponibles pour les collaborateurs moins à risque de corruption ont été suivis par 102 642 collaborateurs en 2024 (32 % des collaborateurs du Groupe).

Cadeaux et invitations

Carrefour adopte une politique stricte en matière de cadeaux et d’invitations, visant à respecter les principes de transparence, de modération et de conformité légale (notamment Sapin 2). Cette politique s’appuie notamment sur les plans d’actions suivants : 

Des cadeaux réguliers et de faible valeur au cours d’une période déterminée peuvent avoir le même effet qu’un cadeau unique de plus grande valeur. Compte tenu du risque que présente cette situation, tout collaborateur du Groupe Carrefour bénéficiant d’un deuxième cadeau ou invitation provenant d’un même tiers au cours des douze derniers mois doit impérativement obtenir l’accord de sa hiérarchie, peu importe la valeur. 

Conflits d’intérêts

Une situation de conflit d’intérêts n’est pas une infraction, mais peut dans certains cas conduire à en commettre. Le Groupe Carrefour a mis en place un dispositif visant à identifier les situations de conflit d’intérêts et à les traiter si la situation le nécessite. Le Code Éthique indique que chaque collaborateur doit « déclarer à [sa] hiérarchie toute relation personnelle ou professionnelle qui pourrait affecter l’exercice impartial de [ses] fonctions dans l’intérêt de Carrefour » et ne pas «[s’]immiscer dans les relations que Carrefour entretient avec le tiers concerné, si un conflit d’intérêts a été déclaré et/ou identifié et qu’un plan d’actions prévoyant [son] déport du dossier concerné a été acté».

S’agissant d’un collaborateur de l’entreprise, la situation devra être étudiée par son responsable hiérarchique avec le responsable des ressources humaines. Lorsqu’il s’agit d’un collaborateur de statut SD ou expatrié, la situation devra être étudiée par le Comité éthique de référence. 

Les mesures devront être prises en concertation en fonction du profil de la personne concernée, avec bon sens, pragmatisme, indépendance de jugement et proportionnalité. Parmi les mesures possibles, il est notamment possible de mentionner : 

Chacun est responsable de la gestion des situations de conflit d’intérêts en vue de garantir que le comportement en milieu professionnel et la prise de décisions dans l’ensemble du groupe Carrefour ne soient pas soumis à l’influence d’intérêts divergents.

L’application de ces règles respecte les principes du Code éthique :

Chacun est tenu d’apprécier par lui-même si sa situation est susceptible de le mettre en position de conflit d’intérêts, d’autant plus que cette notion est évolutive. Il doit à ce titre :

Ce plan d’actions est valable et appliqué à tous les collaborateurs dans tous les pays intégrés du Groupe (France, Espagne, Italie, Belgique, Pologne, Roumanie, Argentine et Brésil), ainsi qu’à leurs franchisés, et ceci dans une démarche de cohérence.

2.1.4.1.5Exercer un lobbying responsable
2.1.4.1.5.1Politiques et cibles
politiques en matière de conduite des affaires et culture d’entreprises [G1-1] 

L’engagement du groupe Carrefour et de ses instances dirigeantes en faveur du lobbying responsable repose sur quatre piliers : l’intégrité et la transparence, des principes éthiques, une totale neutralité politique et le dialogue permanent avec les parties prenantes.

Intégrité et transparence

Les collaborateurs du groupe Carrefour et les membres des instances dirigeantes agissant en qualité de représentants d’intérêts auprès des pouvoirs publics sont identifiés dans un registre interne dédié régulièrement mis à jour et indiquent expressément qu’ils s’expriment au nom de l’entreprise lors de leurs contacts institutionnels.

Les représentants d’intérêts du groupe Carrefour déclarent annuellement leurs actions de communication d’influence à l’égard des responsables publics au niveau national à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP). Le groupe Carrefour tient un registre de rendez-vous des représentants d’intérêts avec les responsables publics.

Le groupe Carrefour est également signataire du Code de conduite du registre de transparence des institutions européennes. Deux entités sont enregistrées au sein du registre de la HATVP : Carrefour SA et Carrefour Management. Ces deux entités agissent en tant que mandataire de Carrefour France. Le groupe Carrefour est inscrit au registre des transparence des institutions européennes : le numéro d’enregistrement de Carrefour est le 118080510828-42.

Les collaborateurs exerçant des activités de représentation d’intérêts au niveau national et local doivent informer leur hiérarchie en cas de conflit d’intérêts réel ou potentiel qui pourrait influer sur la relation entre le groupe Carrefour et les décideurs publics ayant vocation à intervenir dans une prise de décision de politique publique.

Le groupe Carrefour respecte les obligations issues des codes de conduite des organisations professionnelles et commerciales dont il est membre. Le groupe Carrefour fait la promotion de l’adoption des meilleures pratiques en matière de lobbying au sein des associations professionnelles auxquelles il participe.

Toute personne ayant connaissance de situations ou de comportements en contradiction avec le Code  Éthique du Groupe Carrefour peut effectuer un signalement en toute confidentialité 24h/24 et 7j/7 par le canal d’alerte http://ethique.carrefour.com. Le Groupe Carrefour s’engage à traiter l’ensemble des signalements qu’il reçoit dans le respect de la loi.

Principes éthiques et lutte contre la corruption

Le groupe Carrefour a défini dans son Code éthique un cadre dans lequel les collaborateurs du Groupe doivent exercer leurs activités professionnelles au quotidien.

Relation avec les pouvoirs publics

Le groupe Carrefour échange avec les pouvoirs publics dans les pays où il est présent dans le respect des législations locales. Le groupe Carrefour ne verse aucune contribution aux partis politiques, hommes politiques et institutions connexes récoltant des fonds politiques.

Dialogue

Le groupe Carrefour encourage le dialogue avec les pouvoirs publics nationaux et locaux, ainsi qu’avec les parties prenantes de la société civile (syndicats, ONG, associations de citoyens, etc.). Ce dialogue est ouvert et ne fait l’objet d’aucune contrepartie quant aux interventions qui peuvent s’y déployer. Par ailleurs, le Groupe a établi pour les personnes concernées une Charte lobbying responsable élaborée conjointement par la Direction Éthique et Conformité et la Direction Affaires publiques. Cette charte est publiquement accessible par toutes les parties prenantes. Il est à noter que Carrefour n’est pas légalement tenu d’être membre d’une chambre de commerce ou d’une autre organisation représentant ses intérêts.

Le groupe Carrefour a mis en place une Charte de Lobbying Responsable pour :

Par ailleurs, le groupe Carrefour ne dispense pas de formation relative au lobby responsable.

Périmètre

Ces engagements s’appliquent à l’ensemble des collaborateurs du groupe Carrefour et plus particulièrement à ceux qui sont conduits à exercer des activités de représentant d’intérêts auprès des pouvoirs publics. Ceux-ci s’engagent formellement à exercer leur activité avec probité et intégrité et à respecter les principes suivants de transparence et de déontologie.

Cibles

Carrefour n’a pas formalisé de ces cibles publiques sur cette thématique.

2.1.4.1.5.2Indicateurs et performances
Indicateurs

Tableau 1 : dépenses internes de Carrefour associées aux activités de lobbying en 2024

Noms des organisations d’appartenance

Unité

Montant total de la cotisation

% de la somme dédiée à la représentation d’intérêt

Par en euros de la
 cotisation dédiée à la RI

FCD

(€)

2 000 000

11 %

220 000

UDM

(€)

58 000 (HT)

4,35 %

2 523

AFEP

(€)

77 000

22 %

16 940

FEVAD

(€)

27 000

14,35 %

3 874,5

ARPP

(€)

18 000

3,25 %

585

Perifem

(€)

34 000

10 %

3 400

France Logistique

(€)

10 000

27 %

2 700

FACT (ex-CNCC)

(€)

2 000

10 %

200

Total

 

 

 

250 222,5

 

Ces données sont des estimations basées sur N-1. Les données 2024 sont en cours de consolidation. 

Tableau 2 : contributions politiques de Carrefour 

Indicateur

Unité

N

N-1

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Contributions politiques financières

(€)

0

0

0

-

100 % du CA TTC

-

Contributions politiques en nature

(€)

0

0

0

-

100 % du CA TTC

-

 

Carrefour n’a pas de contributions politiques directes ou indirectes, à des campagnes/organisations/candidats politiques locaux, régionaux ou nationaux.

2.1.4.1.5.3Plans d’actions

Influence politique et activités de lobby [G1.5]

Éviter les risques et impacts relatifs au lobbying

Afin de garantir des activités de lobbying responsables, Carrefour a mis en place les actions suivantes :

Dialoguer en transparence et collectivement pour mettre en œuvre la transition alimentaire pour tous

L’action coordonnée des États et des entreprises est nécessaire pour accélérer la transition alimentaire et la transition vers une économie bas carbone. En matière de lobbying, Carrefour contribue à transformer les standards de marché à travers :

Parmi les différentes transformations soutenues par Carrefour figurent par exemple :

Au sein des fédérations et organisations sectorielles dont le Groupe est membre, Carrefour impulse et soutient des actions collectives facilitant la transformation de la distribution. C’est le cas notamment en matière de réemploi des emballages (Pacte national sur les emballages plastiques en France, initiatives collectives sur la consigne), sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (soutenir la stratégie 1,5°C avec le secteur de la vente au détail et les fournisseurs au sein de Perifem).

Enfin, de façon générale, Carrefour échange avec ses pairs pour partager sa vision et les évolutions nécessaires du secteur.

2.1.4.1.6Respecter la vie privée et protéger les données personnelles
2.1.4.1.6.2Politiques et cibles
politiques de conduite des affaires et culture d’entreprise [G1.1] 

Les données personnelles sont constituées de toutes les informations qui se rapportent aux personnes physiques avec lesquelles le groupe Carrefour interagit. Il s’agit des futurs ou actuels clients des magasins ou des sites Internet, comme des futurs ou actuels collaborateurs des filiales du groupe Carrefour ou, dans une moindre mesure, de ses partenaires. Ces informations sont collectées puis utilisées aux diverses étapes de la relation que le Groupe entretient avec ces personnes physiques : création de comptes client, souscription d’une carte de fidélité, recrutement, formation, rémunération, achats de produits ou fournitures de services, livraisons, gestion des réclamations etc.

Les données personnelles sont collectées en toute transparence puis utilisées de manière loyale et licite pendant le temps nécessaire. Naturellement, le groupe Carrefour met en œuvre les mesures de sécurité adéquates afin de préserver l’intégrité des données personnelles et prévenir les risques d’atteinte aux droits et libertés des personnes concernées.

Les personnes physiques peuvent solliciter le Groupe pour exercer leurs droits sur leurs données personnelles en application de la loi à travers les divers canaux de communication spécifiquement dédiés. Des échanges réguliers ont lieu entre les différents Data Protection Officer (DPO) sous l’égide du Groupe pour harmoniser les pratiques, mais aussi respecter les législations et spécificités locales.

Périmètre : 

Les engagements de Carrefour concernent toutes les parties prenantes concernées du Groupe, les « personnes concernées » au sens du RGPD, soit les consommateurs, les collaborateurs, les candidats aux recrutements et les prospects. Au-delà des consommateurs du Groupe, les personnes concernées par les traitements réalisés par Carrefour sont les utilisateurs du site et les adhérents au programme de fidélité « Ma carte Carrefour ». Ce plan est commun aux différents pays intégrés du Groupe, à l’ensemble des lignes de service et activités, et s’étend aux franchisés.

 

Cibles

Tableau 1 : cibles relatives à la protection des données 

Thème

Cible

Unité

Valeur cible

Année cible

Périmètre

Année de référence

Valeur de référence

Groupe

Nombre de pays/entités ayant un DPO (Data Protection Officer)

Nombre

8/8

Permanent

Groupe

-

-

Banque et assurance

Délai de traitement de chaque demande d’exercice de droit de désabonnement ou d’effacement

Jours

30 jours max.

2025

Demande unitaire de désabonnement ou d’effacement

N.C

N.C

Banque et assurance

Délai de traitement de chaque demande d’exercice de droit d’accès

Jours

30 jours max.

2025

Demande unitaire de droit d’accès

N.C

N.C

 

2.1.4.1.6.3Indicateurs et performances

Tableau 2 : indicateurs et performances relatifs à la protection des données

Indicateur

Unité

2024

2023

Variation

Cible

Taux de couverture

Exclusions

Traitement des demandes de droit d’opposition

Nombre de demandes reçues

99

147

- 48

100 %

100 %

N.C

Traitement des demandes de droit d’accès

Nombre de demandes reçues

228

189

+ 39

100 %

100 %

N.C

Traitement des demandes de droit d’effacement

Nombre de demandes reçues

242

238

+ 4

100 %

100 %

N.C

Délai moyen de traitement des demandes d’exercice de droit (opposition, accès et effacement)

Jours

2,6

2,5

0,1

30 J max

N.C

N.C

 

commentaire des performances

En 2024, il y a eu 99 demandes de droits d’opposition chez Carrefour Banque en France, soit 48 de moins qu’en 2023. Cela signifique donc que les clients de Carrefour Banque sont informés et ont une visibilité claire sur le traitement et l’utilisation de leurs données personnelles.

2.1.4.1.6.4Plans d’actions
Règlement général sur la Protection des Données personnelles (RGPD)
Description

Carrefour a développé un plan de monitoring continu visant tous les points d’attention du RGPD pour s’assurer d’un niveau de suivi et, le cas échéant, de remédiation continue.

Le programme de conformité comporte notamment :

Des audits sont réalisés par des tiers externes tous les 2 ans pour vérifier la conformité des sites et applications carrefour au RGPD. Des audits sont également réalisés auprès des prestataires du Groupe pour s’assurer du respect de la conformité réglementaire ainsi que des exigences de Carrefour en termes de sécurité de l’information.

Dans le cadre de la collecte et du traitement des données personnelles des consommateurs, Carrefour France attache une importance au respect des principes suivants :

Confidentialité des informations au sein du Groupe

Carrefour a mis en place les actions suivantes pour renforcer la confidentialité des informations :

2.1.5Rapport de certification des informations en matière de durabilité et de contrôle des exigences de publication des informations prévues à l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 de Carrefour SA

Exercice clos le 31 décembre 2024

 

À l'Assemblée générale de Carrefour,

 

Le présent rapport est émis en notre qualité de commissaires aux comptes de Carrefour. Il porte sur les informations en matière de durabilité et les informations prévues à l'article 8 du règlement (UE) 2020/852, relatives à l’exercice clos le 31 décembre 2024 et incluses au sein de la section « État de durabilité » du rapport sur la gestion du Groupe (« État de durabilité »). 

En application de l’article L. 233-28-4 du code de commerce, Carrefour est tenu d’inclure les informations précitées au sein d’une section distincte de son rapport sur la gestion du groupe. Ces informations ont été établies dans un contexte de première application des articles précités caractérisé par des incertitudes sur l’interprétation des textes, le recours à des estimations significatives, l’absence de pratiques et de cadre établis notamment pour l’analyse de double matérialité ainsi que par un dispositif de contrôle interne évolutif. Elles permettent de comprendre les impacts de l'activité de Carrefour sur les enjeux de durabilité, ainsi que la manière dont ces enjeux influent sur l'évolution de ses affaires, de ses résultats et de sa situation. Les enjeux de durabilité comprennent les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernement d'entreprise.

En application du II de l’article L. 821-54 du code précité notre mission consiste à mettre en œuvre les travaux nécessaires à l’émission d’un avis, exprimant une assurance limitée, portant sur :

L’exercice de cette mission est réalisé en conformité avec les règles déontologiques, y compris d’indépendance, et les règles de qualité prescrites par le code de commerce. 

Il est également régi par les lignes directrices de la Haute Autorité de l’Audit « Mission de certification des informations en matière de durabilité et de contrôle des exigences de publication des informations prévues à l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 »

Dans les trois parties distinctes du rapport qui suivent, nous présentons, pour chacun des axes de notre mission, la nature des vérifications que nous avons opérées, les conclusions que nous en avons tirées, et, à l’appui de ces conclusions, les éléments qui ont fait l’objet, de notre part, d’une attention particulière et les diligences que nous avons mises en œuvre au titre de ces éléments. Nous attirons votre attention sur le fait que nous n’exprimons pas de conclusion sur ces éléments pris isolément et qu’il convient de considérer que les diligences explicitées s’inscrivent dans le contexte global de la formation des conclusions émises sur chacun des trois axes de notre mission. 

Enfin, lorsqu’il nous semble nécessaire d’attirer votre attention sur une ou plusieurs informations en matière de durabilité fournies par Carrefour au sein de son Etat de durabilité, nous formulons un paragraphe d’observations.

Limites de notre mission 

Notre mission ayant pour objectif d’exprimer une assurance limitée, la nature (choix des techniques de contrôle) des travaux, leur étendue (amplitude), et leur durée, sont moindres que ceux nécessaires à l’obtention d’une assurance raisonnable.

En outre, cette mission ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de Carrefour, notamment à porter une appréciation, qui dépasserait la conformité aux prescriptions d’information des ESRS sur la pertinence des choix opérés par Carrefour en termes de plans d’action, de cibles, de politiques, d’analyses de scénarios et de plans de transition.

Elle permet cependant d’exprimer des conclusions concernant le processus de détermination des informations en matière de durabilité publiées, les informations elles-mêmes, et les informations publiées en application de l'article 8 du règlement (UE) 2020/852, quant à l’absence d’identification ou, au contraire, l’identification, d’erreurs, omissions ou incohérences d’une importance telle qu’elles seraient susceptibles d’influencer les décisions que pourraient prendre les lecteurs des informations objet de nos vérifications.

Notre mission ne porte pas sur les éventuelles données comparatives.

Conformité aux ESRS du processus mis en œuvre par Carrefour pour déterminer les informations publiées, et respect de l'obligation de consultation du comité social et économique prévue au sixième alinéa de l'article L. 2312-17 du code du travail

Nature des vérifications opérées 

Nos travaux ont consisté à vérifier que : 

En outre, nous avons contrôlé le respect de l’obligation de consultation du comité social et économique.

Conclusion des vérifications opérées 

Sur la base des vérifications que nous avons opérées, nous n’avons pas relevé d’erreurs, omissions ou incohérences importantes concernant la conformité du processus mis en œuvre par Carrefour avec les ESRS. 

Concernant la consultation du comité social et économique prévue au sixième alinéa de l'article L. 2312-17 du code du travail, nous vous informons qu’à la date du présent rapport, celle-ci n’a pas encore eu lieu.

Éléments qui ont fait l’objet d’une attention particulière 

Nous vous présentons ci-après les éléments ayant fait l’objet d’une attention particulière de notre part concernant la conformité aux ESRS du processus mis en œuvre par Carrefour pour déterminer les informations publiées.

Concernant l’identification des parties prenantes 

Les informations relatives à l’identification des parties prenantes sont mentionnées dans le paragraphe 2.1.1.2 « Outils spécifiques développés par le groupe pour collaborer avec ses parties prenantes » de l’Etat de durabilité inclus dans le rapport sur la gestion du groupe Carrefour.

Nous avons pris connaissance de l’analyse réalisée par Carrefour pour identifier :

Nous nous sommes entretenus avec les personnes que nous avons jugées appropriées, et avons inspecté la documentation disponible. Nos diligences ont notamment consisté à :

Concernant l’identification des impacts, risques et opportunités 

Les informations relatives à l’identification des impacts, risques et opportunités sont mentionnées dans la section 2.1.1.4.1 « Description des processus d’identification et d’évaluation des impacts, risques et opportunités matériels » de l’état de durabilité.

Nous avons pris connaissance du processus mis en œuvre par Carrefour concernant l’identification des impacts (négatifs ou positifs), risques et opportunités (« IRO »), réels ou potentiels, en lien avec les enjeux de durabilité mentionnés dans le paragraphe AR 16 des « Exigences d’application » de la norme ESRS 1, tel que ces enjeux sont présentés dans le tableau de synthèse figurant au paragraphe 2.1.1.4.2 « Résultats de l’analyse de double matérialité » de l’état de durabilité.

En particulier, nous avons apprécié la démarche mise en place par l’entité pour déterminer ses impacts et ses dépendances, qui peuvent être source de risques ou d’opportunités.

Nous avons également exercé notre jugement professionnel pour apprécier le caractère acceptable des exclusions relatives à l’acquisition récente du périmètre Cora /Match, telles que présentées dans la note 2.1.1.1.2 « Éléments généraux de méthode RSE ». 

Nous avons également apprécié l’exhaustivité des activités comprises dans le périmètre retenu pour l’identification des IRO.

Nous avons pris connaissance de la cartographie réalisée par Carrefour des IRO identifiés, incluant notamment la description de leur répartition dans les activités propres et la chaîne de valeur, ainsi que de leur horizon temporel (court, moyen ou long terme), et apprécié la cohérence de cette cartographie avec notre connaissance de Carrefour et, avec les analyses de risques menées par les entités du groupe.

Nous avons en particulier :

Concernant l’évaluation de la matérialité d’impact et de la matérialité financière 

Les informations relatives à l’évaluation de la matérialité d’impact et de la matérialité financière sont mentionnées dans les sections 2.1.1.4.1 « Description des processus d’identification et d’évaluation des impacts, risques et opportunités matériels » et 2.1.1.4.2 « Résultats de l’analyse de double matérialité » de l’état de durabilité.

Nous avons pris connaissance, par entretien avec la direction et inspection de la documentation disponible, du processus d’évaluation de la matérialité d’impact et de la matérialité financière mis en œuvre par l’entité, et apprécié sa conformité au regard des critères définis par ESRS 1.

Nous avons notamment apprécié la façon dont l’entité a établi et appliqué les critères de matérialité de l’information définis par la norme ESRS 1, y compris relatifs à la fixation de seuils, pour déterminer les informations matérielles publiées au titre des indicateurs relatifs aux IRO matériels identifiés conformément aux normes ESRS thématiques concernées.

Conformité des informations en matière de durabilité incluses au sein de la section « État de durabilité » du rapport sur la gestion du groupe avec les exigences de l’article L. 233-28-4 du code de commerce, y compris avec les ESRS.

Nature des vérifications opérées 

Nos travaux ont consisté à vérifier que, conformément aux prescriptions légales et règlementaires, y compris aux ESRS : 

Conclusion des vérifications opérées 

Sur la base des vérifications que nous avons opérées, nous n’avons pas relevé d’erreurs, omissions, incohérences importantes concernant la conformité des informations en matière de durabilité incluses au sein de la section « État de durabilité » du rapport sur la gestion du groupe, avec les exigences de l’article L. 233-28-4 du code de commerce, y compris avec les ESRS. 

Observations

Sans remettre en cause la conclusion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur les informations figurant au paragraphe.1.1.1.2 « Éléments généraux de méthode RSE » de l’état de durabilité qui soulignent les limites inhérentes à la première année d’application de l’article L. 233-28-4 et les choix méthodologiques effectués par le Groupe Carrefour en conséquence et en particulier :

Eléments qui ont fait l’objet d’une attention particulière 

Les informations publiées au titre du changement climatique (ESRS E1) sont mentionnées dans le paragraphe 2.1.2.1 « Changement climatique » de l’État de durabilité. 

Nous vous présentons ci-après les éléments ayant fait l’objet d’une attention particulière de notre part concernant la conformité aux ESRS de ces informations.

Nos diligences ont notamment consisté à : 

En ce qui concerne les informations publiées au titre du bilan d’émission gaz à effet de serre, nos travaux ont notamment consisté à :

Respect des exigences de publication des informations prévues à l’article 8 du règlement (UE) 2020/852

Nature des vérifications opérées 

Nos travaux ont consisté à vérifier le processus mis en œuvre par Carrefour pour déterminer le caractère éligible et aligné des activités des entités comprises dans la consolidation. 

Ils ont également consisté à vérifier les informations publiées en application de l’article 8 du règlement (UE) 2020/852, ce qui implique la vérification : 

Conclusion des vérifications opérées 

Sur la base des vérifications que nous avons opérées, nous n’avons pas relevé d’erreurs, omissions, incohérences importantes concernant le respect des exigences de l’article 8 du règlement (UE) 2020/852.

Eléments qui ont fait l’objet d’une attention particulière

Nous avons déterminé qu’il n’y avait pas de tels éléments à communiquer dans notre rapport.

 

 

Courbevoie et Paris-La Défense, le 5 mars 2025

Les commissaires aux comptes

 

 Forvis Mazars 

Jérôme de PASTORS

Deloitte & Associés

Olivier BROISSAND
Julie MARY

2.2Plan de vigilance du groupe Carrefour

2.2.1Gouvernance du Plan de vigilance

Au sein du groupe Carrefour, une gouvernance commune est mise en place pour le Plan de vigilance et la RSE. Cette gouvernance commune s’explique par la volonté du Groupe d’assurer une cohérence dans l’identification des risques et dans les moyens mis en oeuvre pour assurer leur prévention et leur atténuation. 

Le pilotage du Plan de vigilance est assuré par le Comité Exécutif Groupe, sous la supervision du Conseil d’administration (voir Figure 1), notamment via le Comité RSE du Conseil d’administration. Le Comité RSE revoit annuellement les performances du Groupe dans le cadre de l’état de durabilité et du Plan de vigilance. En 2024, un comité de pilotage CSRD et Plan de vigilance a été créé. Il comprend une sélection de membres du COMEX Groupe et valide la cartographie des risques et se tient informé des alertes impactant le Groupe.

Les directions de l’engagement, finance, stratégie, le secrétariat général (notamment la direction de l’audit interne et des Risques, la direction Juridique et la direction Éthique et Conformité) ainsi que la direction ressources humaines sont chargées de la définition du plan de vigilance et du suivi de sa mise en œuvre avec le soutien de certains comités internes dédiés. 

Les objectifs relatifs au devoir de vigilance et à la RSE sont mis en œuvre par les différents métiers et magasins (voir Figure 3).


 

Figure 1 : Instances dirigeantes et comités de gouvernance du Plan de vigilance
CFR2024_URD_FR_I008_HD.jpg
Figure 2 : Définition du Plan de vigilance et de la stratégie RSE par les métiers, les pays et les collaborateurs
CFR2024_URD_FR_I009_HD.jpg
Figure 3 : Déploiement du Plan de vigilance au niveau du Groupe
CFR2024_URD_FR_I007_HD.jpg

2.2.2Méthodologie d’élaboration de la cartographie des risques

2.2.2.1Dialogue avec les parties prenantes

Carrefour travaille en relation étroite avec les parties prenantes pour élaborer son devoir de vigilance à toutes les étapes, de la cartographie des risques jusqu’à l’évaluation de l’efficacité des mesures (voir Figure 4). Les processus de dialogue alimentent le Plan de vigilance du Groupe dans une logique d’amélioration continue.

Carrefour met en place différents mécanismes de dialogue pour permettre l’élaboration de son Plan de vigilance :

Le Groupe constitue également des comités d’experts sur des thématiques dédiées quand cela est nécessaire. C’est notamment le cas en matière de lutte contre la déforestation : Carrefour a créé un groupe d’experts dédié pour accompagner la construction de ses plans d’action.

Figure 4 : cartographie des parties prenantes
CFR2024_URD_FR_I001_HD.jpg

2.2.2.2Processus d’élaboration de la cartographie des risques

L’alignement de la cartographie des risques liés au devoir de vigilance avec les autres cartographies du Groupe

Pour répondre aux réglementations du devoir de vigilance et bâtir son univers de risques, le Groupe s’appuie au préalable sur l’univers des risques du Groupe et sur la cartographie de double matérialité relative à la réglementation CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive). Cette articulation des différentes cartographies du Groupe est essentielle pour assurer la cohérence méthodologique et l’alignement des différentes analyses.

L’univers des risques du Groupe présente de façon synthétique les risques pesant sur l’activité de Carrefour, comprenant notamment des enjeux ESG qui servent de base à l’analyse de double matérialité (à la fois sur Carrefour et sur l’externe).  

L’univers des risques du devoir de vigilance est, quant à lui, constitué d’une sélection de risques, identfiés comme prioritaires en matière d’atteintes graves à l’environnement, à la santé et sécurité des travailleurs et aux droits humains. Cette cartographie des risques liés au devoir de vigilance prend uniquement en compte la matérialité sur l’externe.

Plus précisément, l’univers des risques Groupe contient 59 risques dont 19 ESG. Ces 19 risques ESG sont détaillés en 42 enjeux ESG pour former l’univers des enjeux de la double matérialité, dont 22 enjeux prioritaires qui relèvent du devoir de vigilance. Ces 22 risques sont ainsi analysés dans le cadre du devoir de vigilance à la fois pour l’amont et les opérations propres du Groupe.

 

Figure 5 : Articulation entre les différentes cartographies d’analyse des risques du Groupe
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Détails de la méthodologie d’élaboration de la cartographie des risques vigilance

Conformément à la loi sur le devoir de vigilance, l’analyse des risques couvre à la fois l’amont et les opérations propres (32). Une cotation spécifique à ces deux périmètres est réalisée pour chaque risque afin de prioriser au mieux les impacts identifiés et plans d’actions associés.

Les risques sont évalués au regard de leur fréquence et de leur impact pour les parties prenantes et l’environnement suivant une échelle allant de 1 (risque faible) à 4 (risque très élevé).

 

Figure 6 : Méthodologie d’évaluation des risques liés au devoir de vigilance
CFR2024_URD_FR_I011_HD.jpg

L’impact sur l’externe est évalué par la moyenne des 3 critères suivants :

La fréquence est évaluée selon une échelle de 1 (fréquence moyenne) à 4 (fréquence permanente). L’échelle d’évaluation de la fréquence dans le cadre de l’analyse de double matérialité est identique à celle du Plan de vigilance. Toutefois, le Plan de vigilance n’a pris en compte que les fréquences moyennes à élevée voire permanente de l’analyse de double matérialité pour donner plus de dispersion à l’évaluation des risques du Plan de vigilance.

 

Figure 7 : Échelle d’évaluation de la fréquence des risques du Plan de vigilance

 

1

2

3

4

Échelle d'évaluation 
de la fréquence

Fréquence moyenne

Fréquence élevée

Fréquence très élevée

Permanente

Fréquence

Tous les ans

Tous les trimestres

Tous les mois

Toutes les semaines

 

La fréquence et l’impact sur l’externe sont évaluées indépendamment des plans d’actions mis en place par le Groupe (évaluation brute). Les risques analysés sont ainsi les risques bruts.

Par ailleurs, le périmètre d’observation suit différents horizons temporels, un horizon temporel étant attribué à chaque risque permettant d’évaluer l’échelle de temps la plus pertinente :

Processus de mise à jour de la cartographie des risques du devoir de vigilance et gouvernance

La cartographie des risques du plan de vigilance est mise à jour annuellement et prend en compte les éventuelles controverses et alertes identifiées dans les médias et le dialogue avec les parties prenantes. La méthodologie a été revue en profondeur en 2023 et améliorée de nouveau en 2024. Elle suit le principe d’une amélioration continue en fonction des évolutions réglementaires et des meilleures pratiques.

Pour mettre à jour la cartographie des risques du Plan de vigilance, le Groupe s’appuie sur des standards et des référentiels, par exemple :

Carrefour assure une veille sur la base des standards et référentiels cités plus haut mais également sur la base des éventuelles controverses et alertes identifiées dans les médias, au travers du dialogue avec les parties prenantes ou via les lignes d’alertes du Groupe. Cette veille permet l’identification d’éventuels nouveaux risques au sein de l’univers des risques du devoir de vigilance. L’univers des risques ESG est mis à jour tous les ans pour intégrer ces éventuels nouveaux risques mais aussi pour mieux prendre en compte les actualités et priorités stratégiques pouvant évoluer dans le temps.

Gouvernance de la cartographie des risques

La cartographie des enjeux ESG (ou double matérialité) et la cartographie des risques liés au devoir de vigilance sont réalisées par l’équipe RSE en collaboration étroite avec la direction risques Groupe, la direction financière, la direction juridique  et les directions métiers, avec l’aide d’experts externes. 

La cartographie des risques est revue et validée annuellement par le Comité Risques Groupe, composé de membres exécutifs, par le Comité CSRD et Devoir de Vigilance et par le comité RSE du conseil d’administration. Le Comité Risques Groupe s’est notamment prononcé sur l’évaluation des différents risques. Début 2024, la cartographie des risques liés au devoir de vigilance a été restituée au Comité des Règles pour la Transition Alimentaire, regroupant notamment les équipes marchandises et qualité chargées du suivi et du déploiement du plan de vigilance concernant les produits et les matières premières, et au Comité d’Information et de Consultation Européen (CICE), regroupant les représentants des salariés au niveau européen. 

Analyses de risques ad hoc complémentaires

En complément de la cartographie des risques du devoir de vigilance, Carrefour s’appuie sur des analyses de risques détaillées apportant une compréhension plus fine des risques selon des paramètres plus précis comme les géographies, les secteurs d’activités etc. Ces analyses s’appuient sur les standards de référence spécifiques à chacun des risques (par exemple : Science Based Targets for Nature, Task Force For Nature Disclosure, Task Force For Climate Disclosure pour le climat et la biodiversité ; les principes de l’Accountability Framework Initiative (AFI) sur la lutte contre la déforestation et la conversion d’écosystèmes). Des bases de données et d’analyse de risques de référence ont également été utilisées comme par exemple la liste des pays à risque d’AMFORI-BSCI ou le Global Right Index d’ITUC pour évaluer les risques liés aux Droits de l’Homme. Les évaluations sont réalisées en adéquation avec les autres cartographies disponibles (voir Tableau 1). Ces analyses de risques plus précises sont nécessaires pour la construction des mesures de prévention et d’atténuation.

Tableau 1 : exemple d’analyses de risques, opportunités et impacts disponibles permettant de documenter l’évaluation des risques à dire d’experts

Catégorie de risques concernée

Chaîne de valeur

Exemple d’analyses d’impact, de risques et d’opportunités permettant d’évaluer les risques liés au devoir de vigilance

Droits de l’Homme, 
Santé et sécurité

Amont

Cartographie des zones géographiques à risque en lien avec les Droits de l’Homme (basé sur la liste AMFORI-BSCI et le Global Right Index d’ITUC).

Droits de l’Homme, Environnement

Amont

Cartographie des secteurs et des étapes de production à risque. Exemple de risque identifié : non-respect d’une rémunération juste dans les usines de filature textile, pollution de l’eau dans les usines de teinture textile.

Droits de l’Homme

Environnement

Santé et à la sécurité 
des personnes

Amont

Cartographie des matières premières à risque. Les facteurs suivants sont pris en compte : le respect de l’environnement, l’impact sur la biodiversité, la résilience au changement climatique, le respect des Droits de l’Homme, de la santé et de la sécurité des travailleurs. Exemple de risque identifié : contribution à la déforestation pour le bœuf au Brésil.

Environnement

Amont, Opérations 
et Aval

Développement de la méthodologie Science Based Targets for Nature permettant d’identifier les impacts et dépendances du Groupe concernant la biodiversité. Exemple d’outils de mesure d’empreinte utilisés : Corporate Biodiversity Footprint, ENCORE.

Risques relatifs aux 
Droits de l’Homme

Opérations

Cartographie des risques bruts liés aux Droits de l’Homme sur les opérations propres du Groupe. Exemple de risque identifié : harcèlement, discrimination et non-respect des principes de diversité au Brésil.

2.2.3Résultats de la cartographie des risques du devoir de vigilance

Les résultats de la cartographie des risques bruts* du devoir de vigilance sont présentés sur la figure 8 ci-dessous.

Figure 8 : Résultats des risques bruts du devoir de vigilance
CFR2024_URD_FR_I012_HD.jpg

 

* La fréquence d’évaluation aux risques et la criticité sont évaluées indépendamment des plans d’actions mis en place par Carrefour (risques bruts).

Tableau 2 : présentation détaillée des risques bruts identifiés pour la cartographie des risques par ordre de priorité (résultat de l’évaluation – impact pour les parties prenantes et l’environnement x fréquence)

 

Risques liés au devoir de vigilance

Chaîne de valeur

Horizon 
de temps

Catégorie de risques

1

Contribution au changement climatique

Amont

Moyen terme

Environnement, Santé et sécurité des personnes

2

Gaspillage et défaut de gestion des déchets

Amont

Court terme

Environnement

3

Contribution au changement climatique

Opérations propres

Moyen terme

Environnement

Santé et sécurité des personnes

4

Gaspillage et défaut de gestion des déchets

Opérations propres

Court terme

Environnement

5

Consommation d’énergie

Amont

Opérations propres

Court terme

Environnement

6

Émissions de microplastiques

Amont

Moyen terme

Environnement

Santé

7

Déforestation et conversion d’écosystèmes

Amont

Court terme

Environnement

Droits particuliers des communautés autochtones

8

Travail forcé

Amont

Court terme

Droits de l’Homme

Santé et Sécurité

9

Émissions de polluants impactant les organismes vivants et les ressources alimentaires

Amont

Long terme

Environnement

Santé et sécurité des personnes

-

Conditions de travail inadéquates

Amont

Court terme

Droits de l’Homme

Santé et sécurité des personnes

10

Atteinte à la santé et à la sécurité des travailleurs

Amont

Court terme

Santé et sécurité

11

Consommation et dégradation des ressources marines

Amont

Moyen terme

Environnement

Droits de l’Homme

-

Non-paiement des salaires décents

Amont

Court terme

Droits de l’Homme

-

Atteinte à la santé et à la sécurité des collaborateurs

Opérations propres

Court terme

Santé et sécurité

-

Droits particuliers des communautés autochtones

Amont

Court terme

Droits de l’Homme

Environnement

-

Atteinte à la santé des consommateurs

Consommateurs

Court terme

Santé et sécurité des personnes

12

Consommation d’eau

Opérations propres

Long terme

Environnement

13

Inégalité de traitement et discrimination

Amont

Court terme

Droits de l’Homme

-

Travail illégal

Amont

Court terme

Droits de l’Homme

14

Consommation d’eau

Amont

Long terme

Environnement

-

Inégalité de traitement et discrimination

Opérations propres

Court terme

Droits de l’Homme

 

Les risques identifiés sont catégorisés selon leur impact principal sur la santé, la sécurité, les Droits de l’Homme ou l’environnement mais peuvent avoir d’autres impacts ou impacter plusieurs catégories à la fois.

Les risques et sous-risques pris en compte sont documentés au regard des analyses de risques, d’impacts, d’opportunités existantes et des éventuelles alertes identifiées dans les trois dernières années.

2.2.3.1Analyse des risques environnementaux identifiés

Émissions de gaz à effet de serre

Définition : L’entreprise émet au travers de ses activités des gaz à effet de serre (GES), les principaux gaz à effet de serre étant le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’oxyde nitreux ou protoxyde d’azote (N2O) et des gaz fluorés utilisés notamment pour les systèmes de réfrigération.

Risques en AMONT

Risques au sein des OPÉRATIONS PROPRES

Émissions de GES liées à la production de biens et services (production agricole, changement d’usage des sols, transformation des produits)

Émissions de GES via le transport des marchandises (rail, routier, aérien)

Utilisation d’énergie excessive et fuites de fluides réfrigérants sur la chaîne de froid et de production des produits

Fuites de gaz réfrigérants utilisés dans les systèmes froid des magasins (climatisation, meubles réfrigérés et chambres froides)

Consommations excessives d’énergie carbonée pour le fonctionnement des magasins et entrepôts

 

Consommation des ressources marines et dégradation des écosystèmes marins

Définition : La surexploitation de la ressource marine, la dégradation des fonds marins ou la pollution des mers et océans peuvent avoir un impact considérable sur les habitats marins en réduisant les ressources et en dégradant les écosystèmes. Les entreprises alimentaires dépendent des écosystèmes marins et de leurs services écosystémiques tels que la régulation du climat, la production de nourriture et de matières premières.

Risques en AMONT

Extraction, utilisation et surexploitation des ressources marines pour la pêche

Destruction des habitats via les techniques de pêche utilisées (ex. : chalutage)

 

Gaspillage et défaut de gestion des déchets

Définition : Un déchet est défini comme toute substance ou objet que l’entreprise détentrice rejette ou a l’intention ou l’obligation de rejeter (y compris les déchets alimentaires). Le rejet de déchets peut engendrer des effets négatifs sur l’environnement et la santé par l’exploitation excessive des ressources naturelles, la pollution causée par les déchets non recyclables ou le mauvais traitement des déchets, le gaspillage alimentaire et l’émission de gaz à effet de serre.

Risques en AMONT

Risques au sein des OPÉRATIONS PROPRES

Production excessive et défaut de tri des déchets sur l’amont agricole et au sein des processus de transformation des matières premières, des produits et emballages

Gaspillage alimentaire et non-alimentaire sur la chaîne de production (gaspillage des ressources, produits jetés sur l’exploitation agricole et dans les usines de transformation)

Production de déchets et gaspillage sur la chaîne logistique pour non-respect de la chaîne du froid, mauvaise gestion des stocks et des livraisons, retrait/rappel de produits

Production excessive et défaut de tri de déchets par les entrepôts, magasins et pour l’immobilier (construction et rénovation)

Gaspillage alimentaire et non-alimentaire sur sites liés à une mauvaise gestion des stocks, des promotions et des invendus

 

Déforestation et contribution au changement d’affectation des sols

Définition : La déforestation est le phénomène de réduction des surfaces de forêt pour libérer des terres pour d’autres activités ou directement utiliser la ressource forestière. Le changement d’affectation des sols est plus largement le processus de remplacement d’un type de sol ou de végétation pour répondre à des besoins humains tels que l’agriculture ou l’urbanisation. Les deux processus contribuent particulièrement au changement climatique, à la perte de biodiversité de par la perte d’habitat naturel.

Enjeux en AMONT

Déforestation liée à l’approvisionnement en matières premières sensibles (cacao, huile de palme, bois et papier, bœuf au Brésil, etc.)

Déforestation indirecte liée à la production de certains produits, notamment les produits animaux utilisant du soja pour l’alimentation animale

Conversion d’écosystèmes liés à la production agricole de certaines matières premières sensibles, notamment le soja utilisé pour l’alimentation animale

Émission de microplastiques

Définition : Les microplastiques désignent des particules de plastique générées ou utilisées au cours des processus de production, qui peuvent quitter les installations de l’entreprise sous forme d’émissions, de produits ou de parties de produits ou de services. Ces microplastiques peuvent être produits involontairement lorsque de plus gros morceaux de plastique, tels que les déchets plastiques ou les textiles synthétiques, s’usent, ou être délibérément fabriqués et ajoutés à des produits à des fins spécifiques.

Risques en AMONT

Émission de microplastiques lors de la production agricole ou la transformation des produits (bâches en plastiques, etc.)

Émission de microplastiques par les pneus lors du transport de marchandises

Utilisation excessive de plastiques dans la composition des produits et emballages (textile, etc.) générant des microplastiques.

Rejets dans les océans de matériaux et substances polluants, notamment de plastiques, utilisés pour la transformation des produits et emballages

 

Consommation des ressources d’énergie

Définition : L’énergie couvre tous les types de production et de consommation d’énergie, qu’elle soit renouvelable, y compris le biogaz et la biomasse, ou non renouvelable. L’utilisation excessive d’énergie, ou encore la promotion des énergies fortement carbonées a un impact important sur les émissions de gaz à effet de serre. L’achat d’énergie verte – énergie provenant uniquement de sources renouvelables (hydraulique, éolien, solaire, géothermie, etc.) – est un enjeu majeur de la transition énergétique.

Risques en AMONT

Risques au sein des OPÉRATIONS PROPRES

Consommation d’énergie carbonée excessive pour la production agricole, pour la transformation des produits, pour le transport des produits

Défaut de développement de filières pour l’approvisionnement en énergies renouvelables

Consommation excessive d’énergie des magasins et dépendance aux énergies carbonées

Promotion des carburants fossiles et manque de contribution à la transition vers une mobilité bas carbone (véhicules électriques, mobilité douce, etc.)

 

Émissions de polluants impactant les organismes vivants et les ressources alimentaires

Définition : La pollution détruit les habitats naturels et la biodiversité qui y réside, en dégradant les ressources alimentaires.

Risques en AMONT

Usage de pesticides et engrais, gestion des effluents d’élevage, utilisation d’antibiotiques dans l’élevage

Diffusion des OGMs dans la nature, fuite d’espèces d’élevage et leurs maladies vers la nature

Procédés de traitement des matières premières, de transformation des produits et emballages utilisant des substances polluantes (ex. : usines textiles, tanneries, procédés industriels polluants)

Pollution liée au transport des marchandises (routier, aérien)

 

Consommation d’eau

Définition : L’usage de l’eau dans l’entreprise et au sein de la chaîne de valeur inclut la somme de (1) toutes les eaux puisées dans le périmètre de l’entreprise ou des exploitations agricoles pour un usage quelconque, (2) la quantité d’eau prélevée qui n’a pas été rejetée dans le milieu aquatique ou à un tiers au cours de l’exercice, (3) ainsi que la quantité totale d’eau prélevée à sa source.

Enjeux en AMONT

Enjeux au sein des OPÉRATIONS PROPRES

Consommation d’eau pour le traitement des matières premières, la transformation des produits et emballages

Consommation d’eau pour la production agricole

Consommation d’eau excessive pour les magasins et entrepôts

2.2.3.2Analyse des risques Droits de l’Homme identifiés

Conditions de travail inadéquates

Définition : Les conditions de travail désignent l’ensemble des éléments qui contribuent à garantir un environnement de travail juste et équitable pour chaque travailleur, en favorisant la sécurité, l’intégrité physique et mentale et le bien-être au travail. Des conditions de travail inadéquates comprennent différents aspects tels que les horaires de travail trop importants ou non respectés, un environnement de travail inadapté mettant en danger la santé et la sécurité des travailleurs, un contrat de travail précaire et le non-respect d’un équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Risques en AMONT

Non-respect du bien-être au travail, des conditions de vie au travail (locaux et sanitaires salubres, accès à l’eau potable), de l’organisation du travail (temps de travail, travail de nuit, impact des restructurations), de l’équilibre vie privée/vie professionnelle et risque de stress.

Contrat de travail précaire et insuffisance des prestations sociales (rupture de contrat en cas de congés maladie, invalidité, retraite ou contrainte familiale).

Environnement de travail détérioré : insalubrité, pénibilité du travail, températures extrêmes, manque d’ergonomie

 

Travail forcé

Définition : Le travail forcé est assimilable à un travail effectué sous contrainte. Il s’agit de situations où des individus sont forcés de travailler, que ce soit par l’utilisation de la violence, l’intimidation, la manipulation de personnes endettées, la confiscation de documents d’identité ou des menaces de signalement aux autorités de l’immigration ou par des moyens plus subtils.

Risques en AMONT

Recrutement forcé ou obligatoire

Rétention des papiers d’identité, menaces sur personne en situation irrégulière

Retenue ou non-paiement des salaires, servitude pour dettes

 

Non paiement de salaires décents

Définition : Le non-paiement d’un salaire décent implique : (1) le non-respect du salaire minimum fixé par la réglementation locale, (2) la dégradation des conditions de vie du travailleur et de sa famille, notamment en termes de nourriture, d’eau, de logement, d’éducation, de soins de santé, de transport, d’habillement et d’autres besoins essentiels, y compris la préparation aux évènements imprévus.

Risques en AMONT

Conditions de vie dégradées pour le travailleur et sa famille

Rémunération en dessous du seuil de pauvreté et/ou du salaire minimum, absence d’avantages et de primes pour les travailleurs

Mauvaise répartition de la valeur entre les différents acteurs de la chaîne d’approvisionnement, notamment pour les agriculteurs et travailleurs agricoles

 

Travail illégal

Définition : Le travail illégal est une activité effectuée en dehors du cadre de la loi, caractérisée par exemple par des heures de travail non payées, l’absence de contrats de travail, des salariés non déclarés, des contrats écrits dans une langue non comprise, ainsi que le travail de ressortissants étrangers sans papiers.

Risques en AMONT

Heures de travail non payées

Absence de contrats de travail, contrat dans une langue non comprise

Salariés non déclarés, travail des ressortissants étrangers sans papiers

Inégalité de traitement et discriminations

Définition : Les inégalités de traitement désignent des situations au cours desquelles des personnes sont traitées sans dignité et avec irrespect, en raison d’une distinction de race, de couleur de peau, de religion, de sexe, d’orientation sexuelle, d’âge, de handicap, d’opinions politiques, d’origine nationale ou sociale, ou de toute autre caractéristique personnelle. Cela implique que tous les individus ne bénéficient pas des mêmes droits, des mêmes opportunités, et ne sont pas soumis aux mêmes règles et conditions, source de discrimination.

Risques en AMONT

Risques au sein des OPÉRATIONS PROPRES

Inégalité femmes/hommes, inégalité de rémunération

Refus d’employer et/ou non-intégration des personnes en situation de handicap chez les fournisseurs

Violence, harcèlement sexuel et moral et les discriminations sur le lieu de travail

Mauvaises inclusion et diversité culturelle, sociale, économique, générationnelle, respect des opinions politiques, des religions, des orientations sexuelles pour les employés et les clients

Inégalité femmes hommes, notamment concernant la rémunération et parité dans le management et les postes de direction

Refus d’employer et/ou non-intégration de personnes en situation de handicap au sein des employés, accessibilité des magasins aux clients en situation de handicap

Mauvaises inclusion et représentation de la diversité culturelle, sociale, économique, générationnelle, respect des opinions politiques, des religions, des orientations sexuelles pour les employés et les clients

Racisme au sein des effectifs et envers les clients (notamment au Brésil), harcèlement et discriminations

 

2.2.3.3Analyse des risques santé et sécurité identifiés

Atteinte à la santé et à la sécurité des employés

Définition : la santé et la sécurité au travail visent différents objectifs précis, destinés à protéger les salariés. Le premier objectif consiste à maintenir un haut degré de bien-être physique, mental et social des salariés. Le deuxième enjeu de la santé au travail a pour but de prévenir les risques auxquels sont exposés les employés sur leur lieu de travail et ainsi les protéger de tous dommages. Le dernier objectif est de maintenir les salariés dans un emploi adapté à leurs capacités physiologiques et psychologiques.

Risques en AMONT

Risques au sein des OPÉRATIONS PROPRES

Mauvais entretien des bâtiments entraînant des risques d’accidents (dispositifs de secours défaillants, risque d’effondrement…)

Mauvaises gestions des tâches des salariés dans les industries à risques (textiles, construction, aciéries) et autres fournisseurs dans la grande distribution (manipulations répétitives, horaires décalés, exposition à la pollution) exposant à des TMS et RPS

Blessures intentionnelles causées par un tiers (agressions, vols, braquages…)

Mauvaise gestion des épidémies et pandémies

Mauvaise gestion des tâches des salariés (manipulations répétitives, horaires décalés, exposition à la pollution, au froid) exposant à des TMS et RPS, ou facteurs de pénibilité.

Blessures intentionnelles causées par un tiers (agressions, vols, braquages…).

Mauvaise gestion des épidémies et pandémies.

Accidents du travail dans les magasins liés à des opérations risquées : manutention d’engins électriques, opérations de chargement et déchargement des camions, manipulation d’outils tranchants, brûlures et projections d’huile lors de la cuisson.

Accidents du travail dans les entrepôts : entreposage des palettes en hauteur et croisements entre les engins en circulation et les piétons, manutention d’engins électriques.

 

Atteinte à la santé des consommateurs par un défaut de qualité, conformité ou sécurité des produits

Définition : le risque d’atteinte à la santé des consommateurs par un défaut de qualité, conformité ou sécurité des produits se réfère à la possibilité que des produits ne répondent pas aux normes requises, entraînant ainsi des conséquences néfastes pour la santé. Cela peut inclure des produits contaminés ou des articles de consommation présentant des dangers physiques.

Risques pour les CONSOMMATEURS

Inefficacité des plans de contrôle pour garantir la qualité et la conformité des produits

Mauvaise gestion des épidémies et des pandémies.

Défaillance dans le dispositif de retrait-rappel entraînant une mauvaise gestion des alertes.

Défaut de qualité et d’hygiène en magasins (mauvaise gestion de la chaîne du froid et des dates de péremption notamment).

2.2.4Présentation des mesures d’évaluation des risques

Après avoir identifié les risques d’atteinte à la santé et à la sécurité, aux Droits de l’Homme et à l’environnement, Carrefour procède à l’évaluation régulière de la maîtrise de la situation des filiales, des sous-traitants ou fournisseurs avec lesquels est entretenue une relation commerciale établie.

Mesures d’évaluation des risques

Actions menées

Fréquence

Mesures d’évaluation des risques d’atteinte à la santé et à la sécurité

Chez Carrefour

Audit pour la santé et la sécurité des travailleurs

Les audits portant sur la santé et la sécurité des employés en magasin et en entrepôt sont menés par la Direction de l’Audit interne. Ces audits ont pour objectif de contrôler l’application des procédures concernant la santé et la sécurité au travail et l’application des bonnes pratiques et respect de nos obligations réglementaires.

Audits magasins : 2 fois par an

Évaluation des risques d’atteinte à la santé et la sécurité par unité de travail via notamment des analyses réalisées avec les équipes de prévention depuis plusieurs années. Celles-ci ont identifié les situations dangereuses et les mesures de prévention à associer. Ces études démontrent que les risques de Carrefour en termes d’accidents du travail se trouvent principalement en magasin et en entrepôt.

Annuelle

Chez les consommateurs

Certifications, labels et allégations

Carrefour a recours à des certifications de tierces parties, qui apportent une garantie sur des chaînes d’approvisionnement complexes, pour lesquelles la traçabilité complète des matières premières n’est pas toujours disponible. Pour apposer le label sur ses produits, le fournisseur doit remplir un cahier des charges spécifique qui sera vérifié et validé par un organisme tiers avant obtention de la certification. Les produits certifiés attestent alors de leur qualité supérieure et informent les consommateurs sur leurs caractéristiques certifiées.

La certification peut également être un moyen de réduire les impacts environnementaux et sociaux liés à l’approvisionnement des matières premières à risque. Elle rencontre cependant des limites, la transformation du marché n’étant pas toujours rapide. C’est pourquoi Carrefour cherche à diversifier les solutions pour améliorer la traçabilité des matières premières. Afin d’assurer que la provenance de la viande bovine distribuée au Brésil ne contribue pas à la déforestation, Carrefour a recours à un outil de géo-monitoring qui surveille par satellite des parcelles d’élevage. Le géo-monitoring contrôle en temps réel le respect du cahier des charges défini par Carrefour.

La certification, les labels et allégations sont aussi un moyen efficace de lutter contre la contrefaçon alimentaire. Le Groupe s’est donc appuyé sur ces différents moyens de preuve pour déployer des mesures préventives de lutte contre la contrefaçon alimentaire. En effet, dans le cadre des référentiels de certification reconnus par Carrefour, les fournisseurs sont audités sur l’existence et la mise en œuvre d’un plan de réduction de la fraude alimentaire. Le processus doit définir les exigences sur quand, où et comment réduire les activités frauduleuses identifiées par une évaluation de la vulnérabilité à la fraude alimentaire. Le plan qui en résulte définit les mesures et les contrôles requis pour pouvoir réduire efficacement les risques identifiés. Les mesures de maîtrise à mettre en place peuvent varier en fonction de la nature de :

  • la fraude alimentaire (substitution, étiquetage erroné, adultération ou contrefaçon) ;
  • la méthode de détection ;
  • le type de surveillance (inspection, audit, analytique, certification de produit) ;
  • la source des matières premières et des matériaux d’emballage.

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Mesures d’évaluation des risques d’atteinte aux Droits de l’Homme

Chez Carrefour

Certifications sociales

Labellisation GEEIS pour évaluer et valoriser les entreprises ayant une démarche volontariste en matière d’égalité professionnelle à travers le monde. Les pays intégrés du groupe Carrefour sont audités par Bureau Veritas au regard du référentiel GEEIS. Depuis 2022, tous les pays du groupe Carrefour sont labellisés GEEIS.

Audit de suivi : tous les deux ans

Audit de renouvellement : tous les quatre ans.

Au sein de la chaîne de valeur

Audits sociaux pour les fournisseurs de produits contrôlés

Des audits sociaux externes sont réalisés pour les fournisseurs de produits contrôlés en fonction du niveau de risque identifié pour le fournisseur en question. Des audits peuvent également être exigés pour les fournisseurs indirects selon les cas. Plusieurs niveaux d’analyse interviennent dans l’identification du niveau de risque des fournisseurs, le premier niveau d’analyse se référant à la cartographie des géographies à risque :

  • dans les pays identifiés comme à risque, Carrefour met en place des contrôles systématiques avec un objectif de couverture par des audits sociaux de 100 % des usines fabriquant les produits à ses marques ;
  • pour les fournisseurs situés en pays à risque faible, le système de contrôle est adapté à l’activité, aux problématiques locales et aux pratiques des usines, l’audit externe n’étant pas systématique ;
  • pour les filières identifiées comme à risque sur la base de l’analyse des matières premières et des étapes de production, des garanties supplémentaires sont demandées. Si le fournisseur est identifié comme à risque, des audits sociaux sont réalisés ;
  • lorsque la filière n’est pas à risque, le fournisseur doit a minima signer la Charte d’engagement fournisseurs (voir section 2.1.5.3). Des audits sociaux peuvent être demandés par les équipes de Carrefour au cas par cas.

Ces audits sont réalisés par une tierce partie selon les standards ICS ou BSCI. Le processus intègre plusieurs étapes :

  • une revue préalable de la conformité de l’usine aux exigences sociales, environnementales et de qualité de base par les équipes de Carrefour ;
  • un audit initial, non annoncé de préférence, réalisé par une société d’audit indépendante sélectionnée par Carrefour, selon un standard partagé avec d’autres marques qui détermine si l’usine peut être référencée ;
  • des audits de suivi non annoncés périodiques réalisés par une société d’audit indépendante afin de valider les actions mises en place ;
  • des audits spécifiques réalisés par une société extérieure ou des partenaires permettent de vérifier des éléments ponctuels ou précis concernant l’usine ou le fonctionnement des cabinets d’audit.

Les principales non-conformités rencontrées dans le parc de fournisseurs de Carrefour sont la durée du temps de travail, le niveau de rémunération, la santé et la sécurité des travailleurs.

Les audits tierce partie ainsi que les visites fournisseurs donnent lieu à des plans d’action visant à remédier aux atteintes constatées, quelle que soit leur gravité. Ce plan d’action doit être mis en place par le fournisseur dans un délai défini, sa mise en œuvre est contrôlée par des audits de suivi.

Si les conclusions d’un audit réalisé chez un fournisseur de Carrefour comportent un point de non-conformité critique, Carrefour est informé dans les 48 heures. Ces alertes concernent notamment le travail d’enfants, le travail forcé, des mesures disciplinaires, les tentatives de corruption, de falsification de documents ou des conditions de sécurité mettant en danger la vie des travailleurs. Une action immédiate est alors diligentée par Carrefour et/ou le fournisseur.

Des formations ou un accompagnement spécifique peuvent être réalisés par les équipes de Carrefour auprès des fournisseurs lorsque les non-conformités constatées le nécessitent. Les éléments de santé et sécurité ainsi que le traitement de l’eau sont intégrés dans les processus de contrôle de la conformité sociale de Carrefour.

Annuelle

Mesures d’évaluations de risques d’atteinte à l’environnement

Chez Carrefour

Reporting

Un reporting trimestriel est réalisé pour évaluer les impacts de sites en matière de climat (émissions liées aux fluides réfrigérants, consommations d’énergie), de déchets (suivi de la démarque pouvant générer du gaspillage alimentaire, le taux de valorisation des déchets, etc.). Des audits sont réalisés par un organisme tiers indépendant annuellement pour attester de la fiabilité des données consolidées pour le Groupe.

Trimestrielle

Évaluation régulière des impacts et dépendances

Le Groupe a lancé en 2022 le programme d’engagement SBTN, qui a permis à Carrefour de réaliser une première cartographie de ses impacts et dépendances à la biodiversité en fonction de ses activités. Cette cartographie a permis de réaliser des zooms sur certaines commodités qui impactent plus la biodiversité que d’autres, et devrait, à terme, nous servir de base pour déterminer un plan d’action basé sur des objectifs scientifiques. Une évaluation régulière des impacts et dépendances à la biodiversité sera mise en place.

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Certifications

 

En Europe, la France, l’Italie et la Belgique sont certifiés ISO 50001 pour leurs magasins intégrés (hypermarchés et supermarchés) ainsi que pour leurs sièges et entrepôts. Cela représente 35 % de la surface de vente des magasins hypermarchés et supermarchés intégrés du Groupe.

Renouvellement tous les 3 ans via un audit

Toutes les constructions de nouveaux centres commerciaux et des expansions du groupe Carrefour sont certifiés BREEAM et les certifications BREEAM In-Use seront déployées en France sur 100 % des sites à fin 2025.

Renouvellement tous les 3 ans via un audit

Au sein de la chaîne de valeur

Evaluation environnementale

Depuis 2023, Carrefour Global Sourcing a adhéré à la Sustainable Apparel Coalition afin de déployer une évaluation environnementale enregistrée sur la plateforme Higg. Cette évaluation intègre la gestion des produits chimiques, de l’eau et des émissions de CO2. En 2024, 60 % des fournisseurs textiles ont déjà été contrôlés sur la base de cette évaluation. 

Par ailleurs, afin d’accompagner les fournisseurs textiles évalués, Carrefour Global Soucing a organisé en 2023 des formations sur l’enregistrement des produits chimiques, de la pollution de l’eau et des émissions de CO2 sur la plateforme Higg. 

Enfin depuis 2015, Carrefour collabore avec l’IPE pour collecter les données environnementales de ses fournisseurs et identifier les non-conformités avec les exigences légales locales. En 2024, toutes les unités de production (610) de niveau 1 (usines directes d’assemblage) ont été vérifiées sur la basee IPE sur les secteurs textile et hardline, et 33 unités de niveau 2 (teintureries textiles) ont été examinées et répertoriées dans la base de données de l’IPE. Au totel, 6 alertes ont été détextées, soit environ 1 % des sites vérifiés. 

Annuelle

Carrefour chemical guidebook : au Bangladesh et en Inde, Carrefour Global Sourcing a émis des lignes directrices sur la gestion des produits chimiques en usine : achat, stock, utilisation et rejet. Appelés Carrefour chemical guidebook, ces guides font l’objet de formation et de contrôles annuels non annoncés, de la qualité de l’eau à la station d’épuration, de la gestion des produits chimiques et de la bonne application du standard promu par Business for social responsibility (BSR). Les fournisseurs sont contrôlés sur la base d’un audit chimique effectué par une société tierce et visant à contrôler cinq chapitres : la gestion des produits chimiques, la manipulation des produits chimiques, le traitement des eaux usées, la gestion des sédiments et la gestion efficiente de la consommation d’eau. Les fournisseurs contrôlés sont les fournisseurs intégrés en teinture et pour les opérations de lavage.

Annuelle

Notation RSE des fournisseurs dans les filières textiles

L’évaluation des fournisseurs textiles a intégré une notation RSE, en plus de l’évaluation habituelle incluant les notations commerciales, qualité et livraisons (supply-chain). Cette notation RSE comprend les résultats d’audits sociaux, d’évaluations et alertes sur l’environnement, la gestion des fournisseurs de fournisseurs, la traçabilité des composants, les certifications des fournisseurs et les bonnes pratiques sociales (au-delà de la conformité réglementaire). Les équipes locales de Carrefour rencontrent les fournisseurs évalués afin d’échanger sur les bonnes pratiques, les axes d’amélioration et tiennent compte de cette notation dans la sélection des fournisseurs.

Annuelle

Audits environ-nementaux et certifications

 

 

 

Des audits réguliers environnementaux sont commandités chez les fournisseurs fabriquant des produits de marques Carrefour labellisés ou certifiés et pour certains sites ou processus prioritaires présentant des risques pour l’environnement (Certifications matières premières type RSPO, FSC, MSC, PEFC, ASC, Bio, etc., audit des cahiers des charges des produits Filières Qualité Carrefour)

Annuelle

Une comptabilité climat a été instaurée sur les chaînes d’approvisionnement afin de déterminer les postes et les sources les plus émissives. Le Groupe travaille à affiner cette comptabilité en collaboration avec ses fournisseurs dans le cadre du pacte pour la transition alimentaire.

Annuelle

Retailer Cocoa Collaboration : la mise en œuvre de ce programme annuel d’évaluation permet de :

  • mesurer les progrès des négociants de cacao vis-à-vis des huit principes fondamentaux de l’Initiative Cacao et Forêts (CFI) ;
  • s’aligner collectivement sur une méthode d’évaluation entre distributeurs ;
  • prendre des décisions plus éclairées en matière d’approvisionnement en cacao.

Annuelle

Le Groupe commercialise de plus en plus de produits durables nécessitant des certifications environnementales et sociales.

Exemples : le coton biologique dont la chaîne d’approvisionnement doit être certifiée par le Global Organic Textile Standard (GOTS – le renouvellement s’effectue via un rapport d’audit) et par le label OEKO TEX Standard 100, ou encore des tanneries devant être certifiées LWG (Leather Working Group).

Certification GOTS :

Annuelle

Label OEKO TEX : Annuelle

2.2.5Présentation des mesures de prévention et d’atténuation des risques identifiés

2.2.5.1Cadres de références généraux

Le groupe Carrefour, qui travaille avec des milliers de fournisseurs et de prestataires dans le monde, s’attache à évaluer les risques présents sur ses chaînes d’approvisionnement, à évaluer la conformité sociale et environnementale de ses fournisseurs et prestataires, ainsi qu’à promouvoir de meilleures pratiques RSE tout au long de sa chaîne de valeur. Pour cela, le Groupe a mis en place des règles d’achat, des outils et des procédures permettant de contrôler et d’accompagner ses fournisseurs dans leur mise en conformité.

Chacun des outils mis en place entend respecter les références internationales en matière de RSE.

 

Tableau 4 – Concordances des cadres de références généraux avec les références internationales

 

Principes directeurs des Nations Unies

Principes directeurs 
de l’OCDE

Conventions fondamentales de l’OIT

Le Pacte Mondial

Accord International UNI Global Union

DUDH (1)

Code éthique de Carrefour

X

X

X

X

X

x

Règles d’achat de Carrefour

X

X

X

X

X

x

Charte d’engagement fournisseurs et prestataires de Carrefour

X

X

X

X

X

x

  • Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

 

Le Code éthique de Carrefour

Le Code éthique est diffusé à l’ensemble des collaborateurs de Carrefour et remis à tout nouvel arrivant. Il a pour objectif de formaliser le cadre éthique dans lequel l’ensemble des collaborateurs du Groupe doivent exercer leur activité professionnelle au quotidien.

Le Code éthique repose sur trois piliers fondamentaux : Carrefour employeur responsable, Carrefour partenaire d’affaires responsable et Carrefour entreprise environnementalement et socialement responsable.

Source : https://secure.ethicspoint.eu/domain/media/fr/gui/102586/code.pdf

Les règles d’achat

Pour retranscrire au mieux sa politique RSE et sa raison d’être au sein de ses achats, Carrefour a écrit et déployé dans tous ses pays des règles d’achat en matière de transition alimentaire. Ces règles constituent un ensemble de mesures de prévention sur certaines matières premières pour limiter les risques sociaux et environnementaux par le biais de certifications ou d’accompagnement de sa chaîne de valeur.

Les règles d’achat encadrent la conformité sociale et environnementale des achats des produits contrôlés. Il existe 11 règles d’achats pour la RSE et la transition alimentaire au niveau du Groupe qui intègrent des exigences sociales, environnementales et éthiques et des objectifs RSE. Elles sont venues compléter les différentes initiatives déjà présentes au sein des pays et stipulent notamment :

Les règles d’achat font l’objet d’un système de contrôle interne. L’Audit interne vérifie la qualité du dispositif global mis en place par Carrefour pour atteindre ses objectifs, notamment par l’existence de règles dédiées, la bonne connaissance et le pilotage par les équipes marchandises ou l’existence de procédures de contrôle par les équipes qualité.

La Charte éthique fournisseurs

La démarche sociétale de Carrefour y est déclinée autour de trois axes principaux :

Les fournisseurs du groupe Carrefour doivent s’inscrire dans cette démarche en adhérant à la Charte Ethique et en acceptant de se conformer aux principes stipulés dans les textes de référence suivants :

La charte interdit notamment aux fournisseurs le recours à la sous-traitance dissimulée ou non déclarée, et impose, par un effet de cascade, que les fournisseurs de Carrefour aient les mêmes exigences de conformité vis-à-vis de leurs propres fournisseurs. Cette Charte éthique est applicable à tout fournisseur de produits ou services du groupe Carrefour.

2.2.5.2Mesures de prévention et d’atténuation mises en place

Le tableau ci-dessous présente les plans d’actions et indicateurs de performance pour les risques prioritaires relativement à la cartographie des risques (voir section 2.2.3 Résultat de la cartographie des risques).

 

 

Risques

Mesures de prévention et d’atténuation mises en place

 

 

Environnement

 

Émissions amont de gaz à effet de serre

Chez Carrefour :

Réduction des émissions liées aux fluides réfrigérants et à la consommation d’énergie en magasins : Carrefour a mobilisé les 8 pays intégrés sur une liste de 5 actions et technologies prioritaires recommandées dans leurs magasins :

  • substitution des fluides hydrofluorocarbures (HFC) à fort pouvoir réchauffant pour la production de froid commercial ;
  • installation de portes fermées sur les meubles de froid positif pour limiter les fuites de fluides frigorigènes ;
  • usage de variateurs électroniques de vitesse ;
  • utilisation de compteurs divisionnaires et éclairage LED basse consommation ;
  •  

Au sein de la chaîne de valeur :

Engagement des fournisseurs de marques propres et de marques nationales par le Groupe à réduire leurs émissions de GES : Le projet 20 Mégatonnes, lancé en 2020, encourage les fournisseurs à prendre des engagements de réduction de leurs propres émissions, à mesurer leurs progrès, à impliquer les consommateurs en leur proposant des alternatives plus faiblement émettrices de CO2. Le Groupe a enjoint le TOP 100 de ses fournisseurs à se doter d’une trajectoire 1,5°C d’ici 2026. En 2024, une convention Road to 1,5°C a été organisée pour inspirer et créer une dynamique autour de l’objectif du TOP 100 fournisseurs. L’objectif de cette convention était de permettre à chaque fournisseur de connaître des étapes clés pour se doter d’une trajectoire 1,5°C et d’identifier les bonnes pratiques du secteur. La direction Marchandises du Groupe a aussi bénéficié d’une formation sur le changement climatique et l’engagement des fournisseurs. La formation a permis de fournir des connaissances à tous les directeurs de marchandises afin qu’ils puissent gérer au mieux leurs futures discussions avec les principaux partenaires du Groupe. Le Groupe développe également des partenariats pour accompagner les PME à la décarbonation, en particulier en France.

Agriculture bas carbone : Carrefour développe l’approvisionnement responsable pour réduire l’impact climatique des produits de ses marques propres. Le Groupe s’engage à lutter contre la déforestation, à développer les pratiques agro-écologiques au sein de ses Filières Qualité Carrefour. Ces pratiques – réduction des pesticides et des engrais azotés, techniques de conservation des sols, etc. – permettent très souvent de baisser les émissions CO2 liées à la production agricole. Carrefour travaille à la mise en place d’une stratégie « Agriculture et climat ». Enfin, le Groupe développe des initiatives permettant de promouvoir la consommation de produits locaux.

Alimentation végétale : Fort de sa raison d’être en faveur de la transition alimentaire pour tous, Carrefour a accéléré le développement de l’alimentation végétale.

Carrefour déploie une stratégie basée sur :

  • une offre de produits complète et innovante : à travers sa marque Carrefour Veggie, 100 % végétarienne, certifiée v-label et accessible à tous, Carrefour a initié le développement de son offre d’alternatives végétales et de légumineuses. Carrefour développe également une offre de protéines et alternatives végétales au travers de ses autres marques ;
  • la collaboration avec les fournisseurs : Carrefour a lancé une coalition internationale pour accélérer les ventes d’alternatives végétales avec 7 industriels (Danone, Unilever, Bel, Andros, Bonduelle, Nutrition & Santé, Savencia). Cette coalition s’engage à réaliser 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur les alternatives végétales d’ici 2026, à travers un ensemble d’actions communes.

 

Consommation des ressources marines

Dans le cadre de sa politique pêche durable, Carrefour a développé une politique fondée sur les priorités suivantes :

  • privilégier les espèces abondantes en fonction des géographies et de l’état des stocks : Carrefour peut ainsi suspendre la commercialisation d’espèces sensibles, et privilégier la vente d’espèces dont les stocks ont été évalués comme en bon état ;
  • privilégier les techniques de pêche moins impactantes : Carrefour peut ainsi exclure la commercialisation des produits de la mer issus de certaines techniques de pêche ;
  • développer une aquaculture responsable en sélectionnant les élevages aux bonnes pratiques et en privilégiant les produits dotés du label d’aquaculture responsable ASC ou la certification Bio ;
  • Soutenir une pêche locale durable à travers des partenariats avec les acteurs locaux ;
  • Valoriser en magasin les produits issus de la pêche responsable et la diversité des produits de la mer ;
  • Promouvoir la lutte contre la pêche illégale.

En application de cette politique, Carrefour cherche à augmenter la part de ses approvisionnements issus d’une pêche ou d’une aquaculture plus responsables. Parmi les différentes solutions disponibles sur la marché, Carrefour reconnaît les outils suivants pour garantir une pêche et une aquaculture plus responsables : 

  • les Filières Qualité Carrefour (FQC) qui assurent des filières sélectionnées et tracées jusqu’au bateau et/ou bassin d’élevage ;
  • le label Aquaculture Stewardship Council (ASC) pour l’aquaculture responsable qui assure le respect de bonnes pratiques environnementales, et le contrôle des conditions de travail des éleveurs, 
  • le label Marine Stewardship Council (MSC) pour la pêche durable, qui garantit des stocks de poissons en bonne santé, des impacts sur l’environnement marin minimisés et un système de gestion efficace ; 
  • le label d’élevage bio qui distingue des produits issus d’élevages plus respectueux de l’environnement ; 
  • des techniques de pêche limitant la prise accessoire d’autres espèces (tels que les dauphins ou tortues), comme la pêche à la canne et la pêche sans Dispositifs de Concentration des Poissons (DCP).

 

 

Gaspillage et défaut de gestion des déchets

Carrefour a mis en place un plan d’action permettant de lutter contre le gaspillage et le défaut de gestion des déchets : 

  • la réduction de la démarque en magasin : des solutions sont mises en oeuvre pour améliroer la gestion des stocks et des commandes, pour promouvoir les dates courtes et vendre des produits au-delà de leur date de durabilité minimale et promouvoir les produits abîmés.
  • l’innovation avec les fournisseurs du roupe pour réduire les invendus alimentaires : notamment grâce au travail conjoint de Carrefour et de ses fornisseurs pour allonger ou supprimer les dates limites de consommation. 
  • la valorisation de déchets alimentaires : lorsque les invendus ne peuvent être évités, le Groupe déploie des solutions afin de valoriser les aliments écartés de la vente comme l’optimisatino du don aux associations ou la valorisation en biodéchets. 
  • la valorisation des déchets non-alimentaires : Carrefour prévient la production de déchets liée aux emballages et aux publiciéts sur le lieu de vente en lien avec ses fournisseurs. Le Groupe favorise le tri et la valorisation par des solutions innovantes telles que la mutualisation des collectes des différentes filières de tri, la réduction des suremballages par la réutilisation, la massification de nouvelles filières de recyclage et de réemplois des produits ou encore la digilitalisation de la communication client. 

 

 

Déforestation et contribution au changement d’affectation des sols

Carrefour a identifié plusieurs matières premières clés utilisées dans ses approvisionnements, et dont la production peut avoir des conséquences importantes pour la biodiversité. Elles ont ainsi été qualifiées de sensibles par le Groupe et font l’objet d’une attention particulière : bois papier, soja, bœuf, huile de palme, cacao. Pour réduire les risques et les impacts pour les forêts associés à ces productions, le Groupe mène les actions suivantes :

  • s’assurer que chaque matière première et ingrédients sensibles utilisés dans les produits Carrefour ne soit pas issus de la déforestation via la traçabilité et des critères de production stricts ;
  • Assurer un leadership au sein du secteur pour transformer les pratiques collectivement et faire émerger de nouveaux standards ;
  • Financer des projets de terrains pour accompagner directement le changement de pratique agricole.
  • Évaluer la politique des fournisseurs et des traders clés au sein des chaînes d’approvisionnement de Carrefour ;
  • Assurer la transparence sur les progrès et challenges du Groupe ;
  • Traiter les alertes issues des parties prenantes du Groupe pour sécuriser ses processus.

Concernant les matières premières sensibles identifiées, Carrefour a déployé les actions suivantes :

  • Huile de palme : Carrefour a mis en place, de façon graduelle, une politique de substitution de l’huile de palme dans ses produits à marques propres. Carrefour utilise la certification RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil) comme standard minimum pour l’huile de palme contenue dans les produits à marque Carrefour. Dans le même temps, Carrefour œuvre à s’approvisionner auprès de fournisseurs assurant une traçabilité physique de l’huile de palme durable.
  • Bois papier : Le Groupe met en œuvre des outils d’analyse des risques pour évaluer les approvisionnements en bois de ses fournisseurs selon :
    • le volume : nombre de catégories de produits qui consomment le plus de tonnes en équivalent bois,
    • les essences : type de bois utilisé pour garantir l’absence d’essence considérée à haut risque ou interdite par notre charte,
    • l’origine : le niveau de risque associé au pays ou à la région de production du bois.
  • En fonction des résultats, Carrefour guide ses fournisseurs pour qu’ils mettent en place des audits, une certification ou choisissent un approvisionnement issu d’une autre région. Carrefour utilise plusieurs certifications pour s’assurer de la conformité de ses approvisionnements à sa politique et promouvoir une gestion durable des forêts : la certification FSC 100 %, Mixte ou Recyclé pour les zones les plus à risque, et la certification PEFC pour celles à moindre risque. Carrefour utilise également l’écolabel européen pour garantir les meilleures pratiques lors de la fabrication du produit.

 

 

Déforestation et contribution au changement d’affectation des sols

  • Soja : Afin d’avoir une meilleure visibilité de l’origine du soja au sein de sa chaîne d’approvisionnement, Carrefour a mené des enquêtes auprès de ses fournisseurs directs afin d’avoir des informations plus précises sur les sources de soja intégré et d’établir la proportion de soja traçable non lié à la déforestation. Carrefour a également diffusé à ses fournisseurs une liste d’importateurs de soja hiérarchisé en fonction d’une évaluation de leur politique de lutte contre la déforestation. Pour conduire son évaluation, Carrefour a développé sa propre évaluation des traders clés selon la méthodologie suivante en se basant sur différents critères :
    • l’évaluation Manifeste « Pour une mobilisation des acteurs français pour lutter contre la déforestation importée liée au soja »,
    • l’évaluation de la SNDI (Stratégie Nationale de lutte contre la Déforestation Importée),
    • Une consultation du Comité d’expert contre la déforestation au Brésil,
    • la Soy Transparency Coalition,
    • le Global Canope Forest 500.
  • Enfin, Carrefour a recours à la certification (RTRS, Proterra) et la traçabilité (garantie d’une origine non à risque) pour garantir l’absence de déforestation liée à production de soja utilisé pour ses produits à marque propre.
  • Bœuf au Brésil : Carrefour a mis en place une gouvernance spécifique sur le sujet du bœuf brésilien. Un Comité forêt de haut niveau comprenant des experts indépendants a été créé en 2022. En 2024, ce comité s’est réuni deux fois pour traiter des questions de géomonitoring, pour définir une méthodologie afin d’atteindre son ambition sur la viande bovine issue de zone à risque zéro déforestation, et sur les différents projets territoriaux permettant de lutter contre la déforestation. Par ailleurs, un plan d’action ambitieux a été déployé, reposant sur :
    • approbation préalable des fournisseurs : Carrefour Brésil a mis en place un processus d’approbation préalable de ses fournisseurs de bœuf reposant sur un certain nombre de règles. Le non-respect de ces règles peut générer des pénalités ou des suspensions d’approvisionnement selon la gravité des non-conformités rencontrées,
    • géomonitoring des fermes approvisionnant les abattoirs fournisseurs de Carrefour au Brésil : Carrefour a mis en place un processus d’évaluation des fermes basé sur des critères sociaux et environnementaux approuvés par le Ministère public brésilien. Les fermes approvisionnant les abattoirs fournissant le Groupe sont réanalysées chaque semaine au moyen d’une analyse géospatiale réalisée par un tiers spécialisé, avec vérification de la conformité aux critères du protocole. Ce système permet d’évaluer les risques de non-conformité en croisant les données d’implantation des fermes et de l’analyse des données publiques. En cas de suspicion de non-conformité, l’exploitation est temporairement suspendue en tant que fournisseur du groupe jusqu’à ce que la documentation prouvant la conformité soit soumise. Si la documentation n’est pas acceptée ou n’est pas soumise, les exploitations sont bloquées de manière permanente. Les exploitations dont les documents de conformité ont été acceptés sont réintégrées,
    • Vérification des approvisionnements des abattoirs sur des périodes tests : Carrefour a entrepris de vérifier les approvisionnements passés, sur des périodes de temps données, avant que les outils de surveillance du Groupe ne se renforcent.
  • Cacao : Carrefour a défini une Charte d’engagement cacao pour accompagner ses fournisseurs à s’approvisionner en cacao durable. Cette charte contient les exigences suivantes :
    • la lutte contre la déforestation,
    • la lutte contre le travail des enfants,
    • la rémunération plus juste des planteurs,
    • la traçabilité et la transparence.

Pour s’assurer de la mise en œuvre de sa charte, le Groupe s’appuie sur divers outils tels que les certifications, les programmes volontaires robustes des fournisseurs, ainsi que les résultats des évaluations des traders, conduites au sein du Retailer Cocoa Collaboration. À titre d’illustration, le groupe Carrefour est partenaire du programme Transparence Cacao de CEMOI depuis sa création. Il est aujourd’hui déployé sur 27 tablettes de marque Carrefour, dont 8 références en Bio. Ce programme contribue à la lutte contre la déforestation ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie et de travail des planteurs autour de la culture du cacao. La pâte de cacao obtenue à partir de fèves issues de cette culture, assure une traçabilité complète du planteur jusqu’au consommateur.

Pour contribuer à créer des standards internationaux en matière de lutte contre la déforestation et à généraliser les bonnes pratiques, Carrefour a pris la co‑direction de la Coalition Forêt du Consumer Goods Forum et est membre des groupes de travail spécifiques à l’huile de palme, le bœuf et le soja. Cette plateforme a pour objectif de mobiliser collectivement les fournisseurs afin d’impulser des changements systémiques sur l’ensemble des chaînes d’approvisionnement.

 

 

Émissions de microplastiques

Carrefour a réalisé une analyse des impacts relatifs aux plastiques, présentant un lien direct avec l’activité de Carrefour aux étapes clés de la chaîne d’approvisionnement, en prenant en compte les capacités de traitement des pays d’implantation du Groupe. Il ressort de cette analyse que 90 % du plastique fabriqué puis utilisé pour l’activité du Groupe est lié aux produits vendus, et que 80 % de ce plastique provient des emballages.

C’est pourquoi Carrefour a construit un plan d’action spécifique concernant les emballages plastiques qui suit les axes suivants :

  • réduire les emballages plastiques : le Groupe réduit les emballages plastiques dans l’ensemble des rayons. Différentes priorités ont été établies pour supprimer l’usage des plastiques comme par exemple, les emballages de produits bio, les emballages plastiques des fruits et légumes, les emballages des produits boulangerie viennoiserie pâtisserie, et les emballages individuels ;
  • favoriser le réemploi : le Groupe est pionnier dans le déploiement de solutions d’emballages réutilisables, avec plusieurs dizaines de magasins équipés dans l’ensemble des formats du Groupe ;
  • faciliter la collecte et le recyclage : des actions d’éco‑conception sont mises en œuvre dans tous les pays pour améliorer la recyclabilité des emballages ;
  • incorporer davantage de matière recyclée et améliorer la collecte d’informations en matière d’emballages en collaboration avec ses fournisseurs : Carrefour développe les outils permettant de rendre compte de la recyclabilité des emballages.

 

 

Consommation des ressources d’énergie

Efficacité énergétique : les pays sont mobilisés sur une liste de 5 actions et technologies prioritaires recommandées dans leurs magasins : substitution des fluides hydrocarbures (HFC) à fort pouvoir réchauffant pour la production de froid commercial, installation de portes fermées sur les meubles de froid positif, usage des variateurs électroniques de vitesse, utilisation de compteurs divisionnaires et éclairage LED basse consommation. En France, Carrefour a rejoint les signataires de la Charte ÉcoWatt pour adopter les gestes permettant de limiter la consommation d’électricité lors des périodes de tension.

Utilisation d’électricité renouvelable : Carrefour continue son accélération sur la mise en place de contrats d’énergie verte dans l’ensemble de ses géographies. Carrefour a signé en septembre 2024, 2 contrats long terme de fourniture d’électricité renouvelable avec VSB en France. Cet accord porte sur 5 parcs éoliens et photovoltaïques qui permettront de produire 44 GWh par an dès 2025. Cette signature vient compléter les précédentes : 4 Physical Power Purchase Agreements déjà signés en France sur des parcs éoliens et photovoltaïques qui produiront 100 GWh par an dès 2024, un contrat en Espagne qui produira 187 GWh par an dès 2026 et un contrat photovoltaïque en Italie qui produira 76 GWh par an dès 2026.

Par ailleurs, le Groupe a conclu un accord avec Green Yellow visant à solariser les parkings de 350 hypermarchés et supermarchés de Carrefour France d’ici 2027. Ce programme produit près de 450 GWh d’énergie propre et locale par an.

 

 

Émissions de polluants impactant les organismes vivants et les ressources alimentaires

La production de certaines matières premières peut avoir des conséquences pour la biodiversité et la mondialisation des chaînes d’approvisionnement rend difficiles leur contrôle et leur traçabilité. Carrefour propose donc des matières premières plus durables via notamment le développement de l’agriculture biologique et ses Filières Qualité Carrefour.

Développer l’offre bio : Le Groupe propose à ses fournisseurs de l’agriculture biologique des contrats pluriannuels, avec un engagement sur les volumes ou les prix d’achat afin de prendre en compte les contraintes de production. Carrefour accompagne également les producteurs en cours de conversion au bio par une contractualisation à long terme, de 3 à 5 ans, qui sécurise leurs investissements via des tarifications intermédiaires entre le conventionnel et le bio et aident à compenser l’impact de la baisse de productivité sur leurs revenus. Ces contrats sont notamment proposés en France et en Roumanie. En 2024, 6 947 producteurs bio sont partenaires de Carrefour (+39 % vs 2023).

Développer l’agroécologie au travers des Filières Qualité Carrefour : Carrefour dispose d’un outil unique pour développer l’agroécologie : les Filières Qualité Carrefour. Chaque Filière Qualité Carrefour est un partenariat entre le Groupe et des producteurs partenaires. En collaboration avec ces producteurs, Carrefour a établi une charte rigoureuse, propre à chaque filière de production. Ces filières garantissent un produit « nourri sans OGM », ou « nourri sans traitement antibiotique » ou « cultivé sans traitement chimique », etc. En 2024, 34,4 % des Filières Qualité Carrefour sont agroécologiques (+ 6 pts vs 2023). Carrefour s’engage à travers ses Filières Qualité dans des partenariats pluriannuels visant à garantir davantage de visibilité et de perspectives aux producteurs. Carrefour donne ainsi des garanties de volumes permettant de prendre en compte les exigences et contraintes de la production et/ou de prix garantissant une juste rémunération du producteur et le financement des contraintes du cahier des charges Carrefour. En 2024, 16 608  producteurs sont partenaires des Filières Qualité Carrefour dans le monde.

Impacts des sites Carrefour sur la biodiversité : La politique de construction durable est mise en œuvre via la démarche de certification « BREEAM Construction ». Elle vise à concevoir et à réaliser les bâtiments dans le respect de l’environnement, de la santé et la sécurité des occupants. La rénovation des centres commerciaux, engagée par le groupe Carrefour et les sociétés immobilières Carmila et Carrefour Property, intègre aux nouveaux aménagements des solutions respectueuses de l’environnement. Par ailleurs, les sites rénovés font l’objet de réaménagements paysagers extérieurs, avec l’intégration d’essences locales.

Aussi, les stations-service gérées par Carrefour sont équipées d’installations visant à prévenir les risques environnementaux et les nuisances olfactives. Le Groupe veille en permanence à la conformité réglementaire de ses installations. Cette conformité inclut l’opération de systèmes de récupération de vapeurs, de détection de fuites de parois de cuves, et des bilans d’entrées et sorties de carburants ; ces systèmes permettent de maîtriser les risques de fuites et les risques opératoires olfactifs. En 2020, une charte biodiversité pour les sites en exploitation a été réalisée. Elle propose des solutions pour développer la biodiversité sur les centres commerciaux en exploitation, en s’appuyant sur les quatre axes suivants :

  • améliorer la connaissance de la biodiversité de son site et la gestion des espaces végétalisés ;
  • développer la biodiversité du site ;
  • gérer écologiquement les espaces verts et limiter l’impact de l’exploitation sur la biodiversité ;
  • sensibiliser, communiquer et valoriser.

Par ailleurs, Carrefour a choisi d’appliquer la méthodologie SBTn pour mesurer et localiser les impacts des sites (sièges magasins et entrepôts) sur la biodiversité. Cette analyse de ses sites en France qui a permis d’établir une liste de magasins prioritaires qui exercent des pressions plus importantes sur les écosystèmes terrestres et d’eau douce. Cette analyse est en cours de déploiement à l’échelle du Groupe.

 

 

Consommation d’eau

En magasin, les consommations d’eau sont suivies et optimisées afin de limiter l’impact des activités sur les ressources en eau.

Dans le cadre de l’activité immobilière de Carrefour Property et Carmila, le Groupe a instauré, en France, en Italie et en Espagne une politique de construction durable, encadrée par la démarche de certification « BREEAM Construction », qui vise à réaliser des bâtiments dans le respect de l’environnement, de la santé et la sécurité des occupants et la préservation de la biodiversité.

 

 

Droits de l’Homme

 

 

Conditions de travail inadéquates

Carrefour reconnaît que la promotion des Droits de l’Homme est fondamentale pour mener ses activités de manière responsable et dans la durée. Les règles d’achat encadrent la conformité sociale et environnementale des achats de produits contrôlés. Elles stipulent :

  • la signature par les fournisseurs d’une Charte éthique (décrite ci-après) ;
  • le processus et les règles de conformité des audits sociaux (voir section Mesures d’évaluation – audits sociaux) ;
  • la nomination, par les entités d’achat du Groupe, d’une personne en charge de la conformité sociale et environnementale ;
  • un plan d’action visant la conformité aux règles d’achat spécifiques sur les étapes de production et les matières premières sensibles.

L’engagement des fournisseurs de produits de marque Carrefour se matérialise en premier lieu par la signature d’une Charte éthique fournisseurs, intégrée dans les contrats d’achats dans tous les pays. Cette charte intègre la mise à disposition d’une ligne éthique, disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, dans toutes les langues du Groupe via Internet ou téléphone. Elle repose notamment sur la continuité du respect et de la promotion par Carrefour des Droits de l’Homme. Elle réaffirme le Code éthique de Carrefour, qui établit le cadre de référence de pratiques commerciales loyales et transparentes, et partage ainsi ces principes d’actions avec les fournisseurs. Enfin, elle stipule que les fournisseurs s’engagent à se conformer aux exigences du Groupe sur les Droits de l’Homme, l’éthique et l’environnement, rassemblées en cinq chapitres (le respect des droits humains et des conditions de travail ; la conduite éthique et responsable des activités ; le respect de l’environnement ; le dispositif d’alerte et la protection du recueil des signalements ; l’accès à l’information et les contrôles). 

La charte interdit notamment aux fournisseurs le recours à la sous-traitance dissimulée ou non déclarée et demande, par un effet de cascade, que ses fournisseurs aient les mêmes exigences de conformité sociale vis-à-vis de leurs propres fournisseurs. Carrefour s’engage également, dans la mesure du possible, à accompagner ses fournisseurs dans la mise en œuvre de ces principes sociaux, plus particulièrement par le déploiement d’actions correctives en cas de non-conformité.

 

 

Conditions de travail inadéquates

 

Travail forcé

 

Travail illégal

Cas particuliers :

Atteintes à l’environnement et aux Droits de l’Homme liées à la production de coton : l’approvisionnement en coton provenant d’Ouzbékistan et Turkménistan est interdit par les procédures du Groupe. Carrefour a monté une filière de coton bio dans le Madhya Pradesh associant qualité du coton, juste rémunération des producteurs et traçabilité depuis la graine. Le Groupe vise à augmenter la part du coton bio dans ses approvisionnements tout en élevant les exigences du coton conventionnel, de plus Carrefour applique la technologie blockchain à ses gammes textiles sur certains produits TEX BIO permettant aux consommateurs d’avoir accès, via un QR Code, à toutes les informations sur le parcours du produit, de la production de coton bio à la distribution.

Atteintes aux Droits de l’Homme liées à la production textile : dans le cadre du développement de projets locaux dans les zones à risque (fournisseurs de marques propres) :

  • intégration d’exigences environnementales dans le Good Factory Standard ;
  • projet avec l’Institut of Public and Environmental Affairs (IPE) pour évaluer la performance environnementale des usines en Chine ;
  • Clean Water Project en Asie afin de prévenir ou de remédier aux risques de pollution industrielle.

Un screening mensuel de la supply-chain est effectué via l’outil Sentinel à travers les réseaux sociaux/web, etc.

Plans d’actions relatifs à la région du Xinjiang : Le groupe Carrefour n’a pas d’approvisionnement direct dans la région du Xinjiang. Carrefour surveille néanmoins ses approvisionnements pour s’assurer du respect des conditions sociales pour toutes les matières susceptibles d’être produites dans cette région. Compte tenu du risque de travail forcé dans la chaîne d’approvisionnement du coton, Carrefour demande à chacun de ses fournisseurs d’être transparent sur leur chaîne d’approvisionnement et de pouvoir remonter jusqu’à l’origine du coton. Toute déclaration suspecte fait l’objet d’une enquête qui consiste à demander au fournisseur :

  • les preuves de la transaction ;
  • les contrats ;
  • les certificats d’origine pour prouver que le coton ne provient pas d’une origine interdite.

Grâce à la cartographie de la chaîne d’approvisionnement du Groupe et aux alertes reçues de différents canaux, 8 unités supplémentaires ayant des liens suspects avec la province du Xinjiang ont été identifiées. Des alternatives ont été mises en place pour remplacer ces unités. En 2022, un tiers a été engagé pour effectuer un contrôle dans les entrepôts et filatures des fournisseurs. Ces contrôles ont permis de vérifier les déclarations des fournisseurs et d’assurer un suivi. Carrefour a lancé avec ses équipes locales des visites de filatures, en commençant par les fournisseurs clés intégrés.

Plan d’actions relatifs aux alertes dans la région du Tamil Nadu : un travail collectif a été engagé en 2021 pour cette zone de sourcing en :

  • classant la région du Tamil Nadu en zone à « haut risque » en matière de règles de conformité sociale et de management des usines et des importateurs par les équipes de Global Sourcing en local ;
  • cartographiant sur cette zone les filatures dans le système Sustainability map de l’Initiative Clause Sociale (ICS) et en les évaluant via un audit et un questionnaire spécifique, en priorisant les fournisseurs clés ;
  • mettant en place une ligne éthique worker voice pour assurer un système d’alerte local. En 2022, le Groupe a travaillé sur le déploiement d’un canal d’alerte supplémentaire pour aider les travailleurs à témoigner anonymement. Cette nouvelle ligne d’alerte a d’abord été déployée dans les filatures de nos principaux fournisseurs, et pourra être étendue aux fournisseurs de rang 1 si nécessaire. Cette pratique, qui va au-delà de l’audit social, permet d’identifier les risques en amont et de mettre en œuvre des mesures correctives systématiques.

Pour toute unité de production sur le périmètre du Tamil Nadu, le management social et environnemental doit donc être géré par les équipes de Carrefour du Global Sourcing implanté sur place. De plus, Les filatures étant particulièrement concernées par la problématique, un fournisseur indien ayant son usine de confection située hors du Tamil Nadu mais sourçant son fil ou sa matière au Tamil Nadu doit être suivi également par les équipes locales du Global Sourcing de Carrefour.

 

 

Conditions de travail inadéquates

Atteintes aux Droits de l’Homme liées à la production de bananes

La banane est le fruit le plus vendu en magasin. Elle est sensible aux aléas du changement climatique et fait l’objet d’alertes sur le respect des Droits de l’Homme dans les plantations. Carrefour accompagne ses fournisseurs dans une production de bananes biologiques et fairtrade afin de faire face à ces enjeux ; il est le premier acteur de la banane bio fairtrade en France. Par ailleurs, le Groupe a lancé deux nouvelles filières de bananes françaises, une biologique et une agro-écologique assurant la création d’emplois directs et indirects dans les Antilles et permettant d’expliquer les étapes de production aux consommateurs en toute transparence.

Atteintes aux Droits de l’Homme dans l’approvisionnement en produit de la mer : Carrefour effectue des audits de conformité chez ses fournisseurs directs implantés dans des zones à risques et exige le même niveau de vigilance de leur part avec leurs propres fournisseurs. Ces audits sont menés selon des normes strictes (ICS, BSCI e SA8000) et assurent la mise en œuvre des principales normes en matière de Droits de l’Homme et droits des travailleurs. Sont contrôlés, entre autres, l’absence de travail forcé, l’absence de travail des enfants, l’absence de toute forme de harcèlement ou de discriminations et la décence des horaires de travail.

Carrefour identifie progressivement des filières sensibles par pays ou région au regard des Droits de l’Homme, nécessitant des mesures de réduction des risques. Dans ce cadre, Carrefour a identifié certaines étapes de la production des produits de la mer, en amont de ses fournisseurs comme plus sensible du point de vue des Droits de l’Homme. Dans ce cas, Carrefour met en place des audits dédiés ou des mesures permettant de réduire ces risques, notamment :

  • audits pour la transformation des crevettes dans certains pays ;
  • interdiction de la pré-transformation du thon sous forme de longe avant la mise en conserve et interdiction des transbordements en mer (centrale d’achat européenne) ;
  • interdiction des approvisionnements en thon en conserve issus de bateaux battant pavillon d’un pays ayant reçu un carton jaune de l’Union européenne.

Afin de lutter contre les pratiques illégales et assurer une meilleure traçabilité contribue à prévenir les risques d’atteinte aux Droits de l’Homme, Carrefour déploie progressivement les mesures suivantes pour les conserves de thon à sa marque : 

  • interdire le recours aux bateaux inscrits sur les listes noires de la pêche INN (Illégale, Non déclarée, Non régulée), suspectés d’activités illégales, ou dont le pavillon est celui d’un pays soumis à un carton jaune de l’Union européenne ;
  • exiger le recours à des bateaux enregistrés et autorisés par les organismes de gestion des pêches (ORGP) ; 
  • exiger que les bateaux senneurs aient un numéro d’immatriculation IMO ou UVI auprès des autorités compétentes ; 
  • exiger l’adhésion au programme PVR de l’ISSF, quand cela est possible ; interdire le transbordement, sauf s’il est encadré selon les critères de l’ISSF ; 
  • exiger une traçabilité poussée jusqu’au bateau de pêche ; Carrefour assure une traçabilité poussée jusqu’au bateau de pêche dans les cahiers des charges de sa centrale d’achat européenne. Le listing complet des bateaux autorisés pour les approvisionnements du Groupe est inscrit dans les cahiers des charges de chaque fournisseur. Ainsi le Groupe vérifie que les bateaux soient inscrits au programme PVR de l’ISSF (ProActive Vessel Register de l’International Seafood Sustainability Foundation) et qu’ils ne sont pas sur les listes noires de la pêche INN (Illégale, Non déclarée, Non régulée), suspectés d’activités illégales ou dont le pavillon est celui d’un pays soumis à un carton jaune de l’UE. 

Pour lutter contre l’esclavage, le Groupe interdit le transbordement en mer. Ces critères imposent aux bateaux un débarquement régulier au port pour enregistrement/contrôle portuaire.

 

 

 

Non paiement des salaires décents

En matière de mise en œuvre d’un salaire décent, les règles d’achats de Carrefour prévoient des audits sur le respect du salaire minimum, le paiement des heures supplémentaires comme prévu par la loi, et la liberté d’association. Les performances sociales des fournisseurs sont suivies et contrôlées de manière régulière au travers des audits sociaux. Des plans d’actions correctives sont mis en place de manière systématique et sont suivis dans le temps. En complément des audits sociaux, Carrefour développe localement des projets, pour répondre aux enjeux spécifiques de ses fournisseurs. Plus de 80 % des non-conformités observées dans les usines des pays à risque chaque année concernent les trois sujets suivants : « rémunération, avantages et conditions », « santé et sécurité » et « durée de travail ».

En 2023, le Groupe a lancé une étude sur les salaires décents payés à ses collaborateurs au sein de 3 pays intégrés du Groupe.

 

 

Droits particuliers des communautés autochtones

Le Groupe Carrefour a déployé différentes mesures de prévention et d’atténuation des risques pour prévenir l’atteinte aux droits particuliers des communautés autochtones. Cela repose notamment sur : 

  • le déploiement des certifications : en fonction des matières premières sensibles du Groupe, des certifications sont déployées pour s’assurer du respect des droits humains, civils, politiques et économiques de ses communautés affectées (FSC, RainForest Alliance, RSPO, ASC, GOTS). 
  • le soutien aux communautés autochtones et natives via des partenariats commerciaux : dans le cadre du fonds d’inverstissement dédié à la lutte contre la déforestation au Brésil, un certain nombre de projets ont été soutenus, permettant le protection des populations autochtones : 
    • Floresta Faz Bem : initiative exclusive à l’échelle nationale visant à encourager la vente de produits fabriqués par les populations indigènes et les communautés traditionnelles. 
    • Selo Origens : initiative conjointe d’Imaflora et de l’ISA qui promeut le commerce éhtique et durable en Amazonie, en mettant en relation les entreprises, les producteurs et les communautés autochtones. 
  • le financement de projets de conservation en lien avec les populations autochtones et natives : en 2024, un investissement de 3 millions de R$ a été réalisé pour les projets axés sur les communautés traditionnelles. Cet investissement aura un impact sur plus de 600 000 hectares et devrait bénéficier à plus de 6 500 personnes. 
  • les projets favorisant l’inclusion, le développement des communautés et la lutte contre le racisme vis-à-vis des populations autochtones : Carrefour et l’association Koinonia ont mis en place un projet visant à promouvoir l’autonomisation socio-économique des communautés Quilomba en soutenant les productions agricoles, artisanales et leurs petites entreprises. Cette initiative permet de soutenir 20 communautés quilombas. 

 

 

Inégalité de traitement et discriminations

Carrefour a pour objectif de renforcer chaque jour sa culture inclusive et considère la diversité un levier de performance. A ce titre, le Groupe est fortement engagé contre toutes les formes de discriminations ou de harcèlements. En 2023, Carrefour a mené en France à titre pilote, une vaste étude auprès de l’ensemble de ses collaborateurs. Cette enquête, totalement anonyme et fondée sur le volontariat, a permis de mieux connaître la diversité d'origine des équipes. Cette étude a recueilli près de 20 000 réponses et a révélé une perception très largement positive de la diversité d’origine au sein du Groupe. Suite à cette étude, Carrefour a lancé un plan d’action articulé autour de 4 piliers : 

  • former les collaborateurs en France à la non-discrimination et à la lutte contre les biais inconscients, 
  • constituer une communauté de rôles modèles, 
  • recruter davantage de candidats issus de la diversité d’origine, 
  • promouvoir davantage de collaborateurs issus de la diversité. 

Inclusion et diversité au Brésil : le Groupe a travaillé intensément en 2024 pour s’assurer que toutes les interactions se déroulent dans un environnement sûr, exempt de préjugé et de racisme. Il s’agit d’un processus continu qui implique de profonds changements dans l’écosystème de l’entreprise. Ce parcours de transformation culturelle et institutionnelle en cours repose sur 4 piliers : 

  • l’éducation inclusive : grâce à des programmes de formation avec des investissements dans le renforcement des capacités et la création d’une culture inclusive et anti-discriminatoire. Ces formations sont obligatoires pour 100 % des employés. 
  • des politiques et conséquences en matière de sécurité humanisée : en agissant avec le rigueur nécessaire pour qu’aucune faute ne reste impunie. Le Code Ethique et de Conduite, les politiques Diversité et Droits de l’homme et les politiques Zéro Tolérance à l’égard du racisme et de la discrimination ont éé mise en place pour renforcer la position de Carrefour Brésil à l’égard du racisme, des mauvais traitements ou de toute forme de violence physique ou morale. 
  • la transparence : en assumant ses responsabilités et en maintenant un dialogue avec la société. Un mécanisme soécifique de signalements de cas de préjugés et de discrimination a été mis en place, avec notamment la possibilité de recourir à des audits et à des contrôles internes. 
  • et les actions positives : en assurant le promotion de l’équité raciale à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise, afin de créer un environnement sans racisme et plus égalitaire. Un Comité pour l’équité raciale a été créé pour orienter les stratégies de lutte contre les discriminations et le racisme et pour soutenir les causes en faveur de l’égalité raciale et sociale. 

 

 

Santé et sécurité des personnes

 

 

Atteinte à la santé et à la sécurité des employés

Tous les pays du groupe Carrefour se sont dotés d’un plan d’actions sur la santé, la sécurité et qualité de vie au travail. Ainsi, chaque pays s’engage à mettre en œuvre et à piloter un plan d’actions santé, sécurité au travail visant notamment à prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles.

Chez Carrefour :

Accidents de travail ou des maladies professionnelles : respect de la réglementation en place, anticipation de l’évolution des exigences réglementaires, mise en place de procédures strictes, déploiement de formations de prévention (par exemple sur la sécurité en magasin ou sur les gestes et postures), campagnes de sensibilisation, etc. Un parcours de formation au management de la Santé et de la Sécurité au Travail pour les directeurs d’établissements est en place, l’outil Es@nté permet de diffuser la démarche de prévention des risques professionnels et de faciliter la gestion administrative des accidents du travail et des maladies professionnelles et l’outil Wittyfit ciblé sur la prévention des risques psychosociaux.

Prévention des troubles musculosquelettiques : investissements massifs sur du matériel d’aide à la manutention (filmeuses automatiques, tables de mise en rayon, etc.), étude ergonomique approfondie des postes de travail, adaptation des mobiliers, séances d’éveil musculaire pour préparer les collaborateurs avant leur prise de poste.

Prévention du stress et des risques psychosociaux : formation à la gestion du stress, dispositifs d’écoute et d’accompagnement psychologique gratuit à distance, etc. En France, un service d’accompagnement social associé à un numéro vert est à disposition des collaborateurs.

Au sein de la chaîne de valeur :

Audit social pour les usines situées dans un pays à risque élevé ou à risque : cet audit est conforme au standard ICS ou BSCI. L’audit est réalisé par un prestataire externe obligatoirement selon un des standards précités. La note de A ou B est requise (C, D ou E non conformes). Voir section 2.2.3 Présentation des mesures d’évaluation mises en œuvre.

Cas particulier du Bangladesh : le fournisseur doit être intégré au groupement Accord pour pouvoir être référencé. Ce groupement rassemble des marques et organise des inspections sécurité additionnelles obligatoires avant tout référencement.

 

 

Atteinte à la santé des consommateurs par un défaut de qualité, conformité ou sécurité des produits

Carrefour met en place un ensemble d’exigences et de procédures afin de garantir la qualité et la conformité des produits qu’il distribue. Les plans de contrôle de Carrefour incluent également des panels de consommateurs et des analyses de la fraîcheur et de l’origine des produits en entrepôt et en magasin.

Gestion de crises, alertes et retraits des produits : Afin de garantir qu’un produit non conforme n’est plus accessible au consommateur final, des plateformes Internet de transmission de l’information ont par exemple été développées pour faciliter d’une part le remplissage par l’industriel concerné des données nécessaires au retrait, et d’autre part le ciblage et l’avertissement des entrepôts et magasins susceptibles d’avoir réceptionné les lots de produits non conformes pour un retrait diligent. Le blocage en caisse de produits rappelés est par ailleurs renforcé par l’identification au code-barres EAN.

Carrefour dispose ainsi d’un système d’alerte « AlertNet » pour informer dans les meilleurs délais l’ensemble des magasins du retrait voire du rappel d’un produit. Le système est accessible 24h/24 via Internet, ouvert et gratuit pour les fournisseurs. En cas d’alerte, Carrefour retire immédiatement les produits, le contrôle de l’effectivité du retrait est fait sous 24 heures et les remontées de quantité de produits concernés sont effectuées sous trois jours ouvrés après la diffusion du retrait. 

 

Les plans de surveillance des produits contrôlés : Les produits contrôlés font l’objet d’une analyse de qualité, de performance et de conformité. Carrefour mandate des laboratoires indépendants pour procéder à des analyses et dans certains cas à des sur‑contrôles des produits pour s’assurer de leur conformité. Afin de s’assurer que les produits répondent aux attentes des consommateurs, des tests peuvent aussi être effectués auprès de panels de consommateurs ou par des experts. En complément du plan d’autocontrôle du fournisseur, le plan de surveillance mandaté par Carrefour a pour objectif premier de vérifier régulièrement la conformité des produits de marque Carrefour à la législation en vigueur et aux dispositions spécifiques intégrées aux contrats des produits contrôlés. L’analyse des risques prend en compte de multiples facteurs dont l’identification des dangers et leurs caractéristiques, l’évaluation de l’exposition, la caractérisation des risques, les moyens de maîtrise, le degré de certitude, la sensibilité de la population, la probabilité de la fréquence, etc.

Procédures et politiques qualité : Carrefour vise à assurer la qualité et la sécurité des produits à marque Carrefour, dans tous les pays du Groupe, grâce à une politique articulée autour de cinq axes : les standards qualité respectés par les fournisseurs, les cahiers des charges, les plans de contrôles et avis clients, la compétence interne et enfin la traçabilité et le suivi des données.

 

2.2.6Mécanismes d’alerte

2.2.6.1Description des mécanismes d’alerte

Au cours de l’année 2023, le groupe Carrefour a renforcé ses politiques et priorisé les actions à mettre en place à partir des alertes identifiées. Les partenaires et salariés de Carrefour constituent dans l’organisation des points d’alerte permanents. Plusieurs canaux de remontée d’alertes ont été identifiés :

L’analyse des alertes est assurée par différentes instances en fonction de leur origine et traitées par les départements compétents. En fonction de plusieurs critères définis en interne, les alertes et risques incidents sont priorisés et hiérarchisés, et des investigations sont menées en fonction du niveau de risque identifié.

Les alertes ou incidents identifiés au travers du dialogue syndical. Une procédure de gestion des litiges est intégrée à l’accord signé avec UNI Global Union. En effet, si un litige ayant trait à l’interprétation ou à l’application de l’accord entre une entité de Carrefour et UNI Global Union ne peut être réglé par le dialogue, il convient alors de suivre la procédure définie par l’accord. Si des manquements sont confirmés, UNI Global Union et ses organisations syndicales affiliées veilleront à ce qu’il soit rapidement remédié à la situation et à ce que des mesures appropriées soient prises comme l’exige la situation.

La ligne d’alerte éthique, accessible à tous les collaborateurs, partenaires et clients.

Conformément à la loi sur le devoir de vigilance ; la loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, dite « Sapin 2 » ; la Directive UE 2019/1937 sur la protection des personnes qui signalent des violations du droit de l’Union européenne, et ses transpositions dans les droits nationaux, Carrefour a déployé un mécanisme d’alerte et de recueil des signalements relatifs à l’existence ou à la réalisation des risques éthiques. Ainsi, tout collaborateur, fournisseur, prestataire, client du Groupe ou tout autre tiers, peut alerter en toute confidentialité sur des situations ou des comportements en contradiction avec les lois et réglementations ou le Code éthique de Carrefour. Ce système d’alerte fait donc partie des outils promus par les deux parties dans le cadre de l’accord signé par Carrefour avec UNI Global Union.

La confidentialité des informations et l’anonymat du lanceur d’alerte sont garantis à toutes les étapes du processus d’alerte. Carrefour s’engage à ce qu’aucune mesure de sanction ne soit prise à l’encontre d’un collaborateur ayant signalé de bonne foi un manquement aux Principes Éthiques. L’existence de ce dispositif d’alerte a pour ambition de permettre à Carrefour tant de prévenir les atteintes graves à son Code éthique, que de prendre les mesures de remédiation nécessaires en cas de manquement avéré.

Toutes les alertes identifiées par les Directions éthique et conformité sont traitées et donnent lieu à une investigation si le niveau d’information présent dans l’alerte est suffisant. Les Directeurs Éthique et Conformité des pays/activités ont pour mission de réorienter les alertes reçues vers les départements compétents en fonction de la nature des alertes. À titre d’exemple, les alertes en lien avec la fraude ou le vol sont gérées par les Directions sécurité, les alertes en lien avec la corruption sont traitées par les Directions éthique et conformité, les alertes en lien avec la santé et sécurité des employés ou la discrimination sont gérées par les Directions ressources humaines. Le traitement des alertes graves est supervisé par les Comités éthiques des pays ou du Groupe.

http://ethics.carrefour.com/

Pays

Ligne n° 1

Ligne n° 2

Argentine

0 800 444 4744

 

Belgique

0 800 100 10

0 800 127 21

855 409 0182

Brésil

0 800 892 0708

 

Chine

400 601 365 2

 

France

0 800 90 85 62

 

Italie

800 78 32 10

 

Pays-Bas

0800 022 27 09

 

Pologne

00 800 151 0163

 

Roumanie

800 400 836

 

Espagne

900 814 793

 

Cambodge

1 800 209 354

 

Hong Kong

800 96 1764

 

Inde

000 117

855 409 0182

Turquie

0 811 288 0001

855 409 0182

Vietnam

1 228 0288 ou 1 201 0288

855 409 0182

 

Gouvernance de la ligne d’alerte éthique :

La ligne d’alerte est gérée par la Direction Éthique et Conformité du groupe Carrefour, qui assure, directement, ou par l’intermédiaire des Directions Éthique & Conformité Pays/Activité, le recueil et le traitement des alertes. Toutes les alertes sont notifiées à la Direction Éthique & Conformité Groupe et la Direction Sécurité Groupe.

Le Comité éthique & Conformité Pays/Activité ou Groupe : lorsqu’il est compétent, ce comité supervise le traitement des signalements relevant de son périmètre de responsabilité. Il veille au bon déroulement, à l’intégralité du traitement de ces signalements et à la mise en œuvre de mesures correctives si nécessaire.

Chaque signalement se voit attribuer un référent. Le référent a pour mission de :

  • de traiter les signalements recueillis par le biais de la Ligne Éthique Carrefour ;
  • de coordonner l’action des personnes susceptibles d’intervenir à l’occasion du traitement du Signalement le cas échéant en s’assurant de l’absence de conflit d’intérêts ;
  • de veiller à la confidentialité des informations recueillies dans le cadre du traitement du signalement ;
  • d’assurer et garantir l’anonymat de l’auteur du signalement si celui-ci souhaite le conserver ;
  • d’assurer, le cas échéant, l’interface avec le Comité éthique & Conformité compétent ou, lorsqu’il s’agit de problématiques de ressources humaines (harcèlement, discrimination, santé & sécurité, etc.), les instances internes compétentes ;
  • d’être l’interlocuteur de l’auteur du signalement.

Les personnes chargées de traiter les signalements sont en nombre restreint et soumises à une obligation de confidentialité renforcée. Elles ont été formées au traitement de signalements et à la conduite d’enquêtes internes et sensibilisées aux exigences relatives à la protection des données personnelles.

 

Le dialogue avec les parties prenantes, les publications citant le groupe Carrefour et les alertes traitées dans le cadre du Comité de la transition alimentaire. Le Groupe a créé une task force ayant pour mission d’identifier et de traiter les différentes alertes liées à la RSE et au devoir de vigilance. La task force est chargée d’investiguer sur les alertes émises et de s’assurer de la mise en œuvre de plans d’actions correctives adaptés dans le cas où les faits sont avérés.

Les alertes sont identifiées par la task force au travers soit du dialogue parties prenantes, soit d’une veille des publications citant le groupe Carrefour (ranking thématiques, rapports, articles de presse) et les alertes sectorielles. Les membres de la task force réalisent un suivi de l’évolution de ces alertes. Suite à l’identification d’une alerte, les fonctions pertinentes sont désignées pour investiguer, définir la réaction adéquate et les éventuels plans d’action ou processus à mettre en place pour atténuer le risque. Un suivi est réalisé régulièrement au sein des différentes instances de gouvernance du devoir de vigilance (voir section 2.2.1 Gouvernance du Plan de vigilance).

2.2.6.2Typologie des alertes

Alertes remontées par la ligne d’alerte éthique. En 2024, 8 594 alertes ont été reçues et la majorité de ces alertes ont été signalées au travers des lignes d’alerte éthique locales, les autres pouvant être remontées par voie hiérarchique, par mail ou voie postale.

Catégorie d’alertes reçues en 2023

Pourcentage des alertes reçues

Ressources humaines (autre que discrimination et harcèlement)

59,16 % (1)

Autres

7,57 % (2)

Vol, fraude et détournement de fonds

17,33 %

Discrimination ou harcèlement

11,98 %

Corruption et conflit d’intérêts

1,25 %

Santé et sécurité des personnes

2,23 %

Antitrust et pratiques commerciales déloyales

0,19 %

Problématiques environnementales

0,29 %

Total

100 %

  • Ces alertes ne correspondent pas à des manquements au Code éthique du Groupe.
  • Alertes qui n’entrent pas dans les catégories mentionnées dans le tableau, et qui ne concernent ni les Droits de l’Homme, ni les questions de responsabilité, qui sont à 0 %. Ne concernent pas le périmètre intégré ni le renvoi vers les services clients.

 

Alertes remontées par le dialogue avec les parties prenantes, les publications citant le groupe Carrefour et alertes traitées dans le cadre du Comité de la transition alimentaire. Dans le cadre du Comité des règles pour la transition alimentaire, plus d’une trentaine d’alertes ont été traitées en 2024 sur les thématiques variées en lien avec les produits vendus et les chaînes d’approvisionnement.

 

Figure 9 : répartition thématique des alertes traitées dans le cadre du Comité des règles pour la transition alimentaire
CFR2024_URD_FR_I013_HD.jpg

 

En 2024, les principales thématiques des alertes traitées par le Comité des règles pour la transition alimentaire étaient liées à la déforestation, aux conditions de travail inadéquates, au bien-être animal et à la consommation des ressources marines.

2.2.7Le dispositif de suivi des mesures mises en œuvre

La loi sur le devoir de vigilance prévoit notamment que les entreprises mettent en place un dispositif de suivi des mesures mises en œuvre et d’évaluation de leur efficacité.

 

 

Suivi qualitatif

Le suivi qualitatif des mesures est effectué régulièrement lors d’entretiens avec les équipes métiers opérationnels, avec la remontée des alertes via les différents canaux, ainsi qu’avec l’envoi d’un questionnaire annuel aux huit pays intégrés du Groupe.

Suivi quantitatif

Carrefour dispose d’indicateurs liés à la santé et à la sécurité des personnes, aux Droits de l’Homme et à l’environnement. Ces indicateurs sont recueillis grâce aux outils de reporting, d’audits et d’autres mécanismes du Groupe. Ces indicateurs permettent de mesurer la pertinence et l’efficacité de ces mesures.

Voir 2.2.4.2 Mesures de prévention et d’atténuation mises en place.

2.2.8Compte rendu du Plan de vigilance 2024

2.2.8.1Bilan d’effectivité des mesures mises en place

Risques

Indicateurs associés

Risques d’atteinte à l’environnement

Contribution au changement climatique (amont)

Nombre de fournisseurs au sein du Pacte Transition Alimentaire : 

2024 : 393

2023 : 306

Evolution : 28%

Périmètre : Groupe

Nombre de fournisseurs du TOP 100 certifiés 1,5°C par SBTi : 

2024 : 53%

2023 : 44%

Evolution : 9 pts

Périmètre : Groupe

Nombre de fournisseurs engagés dans le projet 20 Mégatonnes : 

2024 : 93

2023 : 78

Evolution : 19%

Périmètre : Groupe

Nombre de producteurs partenaires : 

2024 : 52 024

2023 : 46 013

Evolution : 13%

Périmètre : Groupe

Consommation et dégradation des ressources marines (amont)

Part de produits contrôlés et de marque nationale issus d’une démarche responsable : 

2024 : 35,2%

2023 : 57,1%

Evolution : (21),8 pts

Périmètre : Hors AR. national brand.

Part des ventes de produits contrôlés de la pêche et aquaculture issues d’une démarche responsable(33) :

2024 : 49,7%

2023 : 60,9%

Evolution : (11,3) pts

Périmètre : Groupe

Gaspillage et défaut de gestion des déchets (amont)

Pourcentage de réduction du gaspillage alimentaire issus des magasins (par rapport à 2016) : 

2024: (49,7)%

2023 : (33,8)%

Evolution : (15,9) pts

Périmètre : Groupe

Nombre d’équivalents repas distribués sous formes d’invendus alimentaires à des associations (en millions de repas) : 

2024 : 61

2023 : 48,7

Evolution : 25%

Nombre de paniers vendus avec Too Good To Go (en millions) : 

2024 : 3 558

2023 : 3 904

Evolution : (9)%

Périmètre : France, Belgique, Espagne, Italie, Pologne

Part de déchets des magasins valorisés : 

2024 : 73%

2023 : 70%

Evolution : 3 pts

Périmètre : Groupe

Nombre de magasins équipés de Loop : 

2024 : 204

2023 : 130

Evolution : 57%

Périmètre : France

Pourcentage d’emballages réutilisables, recyclables ou compostables pour les produits de marque Carrefour : 

2024 : 56%

2023 : 69%

Evolution : (13) points

Périmètre : Groupe

Pourcentage de réduction du gaspillage alimentaire issus des magasins (par rapport à 2016) : 

2024: (49,7)%

2023 : (33,8)%

Evolution : (15,9) pts

Périmètre : Groupe

Déforestation

Huile de palme : 

Part d’huile de palme utilisée dans les produits de marque Carrefour certifiée durable et entièrement tracée (RSPO ségrégée) : 

2024 : 95,1%

2023 : 95,3%

Evolution : (0,2) pts

Périmètre : 98% hors MDC Light BR


 

Part d’huile de palme utilisée dans les produits de marque Carrefour certifiée RSPO ou équivalent : 

2024 : 100%

2023 : 100%

Evolution : -

Périmètre : 98% hors MDC Light BR

Bois papier : 

Part des ventes des produits aux marques Carrefour dans les 10 familles prioritaires, issus de forêts durables : 

2024 : 98%

2023 : 96,3%

Evolution : 1,7 pts

Périmètre : 100%

Soja : 

Part des Filières Qualité Carrefour et autres produits clés à marque Carrefour utilisant un soja zéro déforestation pour l’alimentation animale : 

2024 : 27,9%

2023 : 21,7%

Evolution : 6,1 pts

Périmètre : 93% Hors BR C, Sams

Boeuf brésilien : 

Part de fournisseurs de boeuf brésilien géomonitorés et conformes à  la politique Forêt du Groupe ou engagés dans une politique ambitieuse de lutte contre la déforestation : 

2024 : 100%

2023 : 100%

Evolution : -

Périmètre : Brésil 

Cacao : 

Part de tablette à marque Carrefour conformes à la politique Cacao durable du Groupe : 

2024 : 33,2%

2023 : 31,6%

Evolution : 1,6 pts

Périmètre : Groupe

Textile : 

Part des matières premières textiles naturelles conformes à notre politique TEX responsable : 

2024 : 75,5%

2023 : 52,3 %

Evolution : 23,3 pts

Périmètre: Groupe


Part des produits TEX en coton biologique : 

2024 : 36,2%

2023 : 20,6%

Evolution : 16%

Périmètre : Groupe


Part des fibres issues de bois produites dans déforestation dans les produits TEX du Groupe : 

2024 : 97%

2023 : 96,3%

Evolution : 0,7 pts

Périmètre : Groupe

 

Pourcentage de laine dans nos produits TEX garantissant le bien-être animal des moutons et assurant la protection des sols et écosystèmes : 

2024 : 61,8%

2023 : 58,7%

Evolution : 3,1 pts

Périmètre : Groupe

Émissions de microplastiques (amont)

Part de plastique recyclé dans les emballages plastiques pour les produits de marque Carrefour : 

2024 : 16,4%

2023 : 8,6%

Evolution : 7,6%

Périmètre : Groupe hors AR

Consommation des ressources d’énergie

Nombre d’hypermarchés équipés de centrales photovoltaïques :

2024 : 211

2023 : 137

Evolution : 54% 

Périmètre : FR, ES, BR, IT, PL, BE

 

Nombre de PPA signés :

2024 : 9

2023 : 4

Evolution : 125%

Périmètre : Groupe

Émissions de polluants impactant les organismes vivants et les ressources alimentaires

Nombre de fournisseurs au sein du Pacte Transition Alimentaire :

2024 : 393

2023 : 306

Evolution : 28%

Périmètre : Groupe

Nombre de producteurs partenaires en agriculture biologique (accompagnés par le biais d’une contractualisation en filière) :

2024 : 6 947

2023 : 4 997

Evolution : 39%

Périmète : Groupe

Consommation d’eau

Quantité d’eau consommée (en millions en m3) :

2024 : 10,9

2023 : 8,2

Evolution : 43%

Périmètre : 93% AR hors C&C, BR

Risques d’atteinte aux Droits de l’Homme

Travail forcé

Travail illégal

Conditions de travail inadéquates

Pourcentage d’audits avec alertes (sites de production potentiels) :

2024 :16%

2023 : 19 %

Evolution (3) pts 

Périmètre : Global Sourcing

  • Dont alertes liées à la durée de travail :

2024 : 26%

2023 : 23 %

Evolution :3%

Périmètre : Global Soucring

Nombre d’audits sociaux (sites de production actifs et potentiels) :

2024 : 1 187

2023 : 1 161

Evolution : 2%

Périmètre : Global Sourcing

Nombre d’usines screenées via Sentinel :

2024 : 9 000

2023 : 4 000

Evolution : 125%

Périmètre : Inde, Bangladesh

 

Nombre de sites screenés via l’outil Sentinel avec alertes :

2024 : 51

2023 : 78

Evolution : (35)%

Périmètre : Global Sourcing

Non-paiement des salaires décents

Pourcentage d’audits avec alertes (sites de production potentiels) :

2024 : 16%

2023 : 19 %

Evolution : (3) pts

Périmètre : Global Sourcing

  • Dont alertes liées à la rémunération, condition de travail et avantages :

2024 :21%

2023 : 21 %

Evolutinon : -

Périmètre: Global Sourcing

Inégalité de traitement et discriminations

Part des femmes parmi les Directeurs Exécutifs (top 200) :

2024 : 28%

2023 : 28,8 %

Evolution : (0,8) pts

Périmètre : Groupe

Part de femmes du sein du Conseil d’administration

2024 : 46%

2023 : 46 %

Evolution : -

Périmètre : Groupe

Part de salariés déclarés en situation de handicap :

2024 : 4,4%

2023 : 4,3 %

Evolution : 0,1 pt

Périmètre : Groupe

Droits particuliers des communautés autochtones

Ventes générées par le commerce équitable :

Nombre de produits issus du commerce équitable :

2024 : 127

2023 : 123

Evolution : 3%

Périmètre : Groupe

Risques d’atteinte à la santé et à la sécurité des personnes

Atteinte à la santé et sécurité des employés

Taux de fréquence des accidents du travail (nombre d’accidents par million d’heures travaillées) :

2024 : 16,5%

2023 : 31,4 %

Evolution : (14,9) pts

Périmètre : Groupe

Nombre de décès dus à des accidents et maladies professionelles :

2024 : 5

2023 : 1

Evolution : 400%

Périmètre : Groupe

Pourcentage d’audits avec alertes (sites de production potentiels) :

2024 :16%

2023 : 19 %

Evolution : (3) pts

Périmètre : Global Sourcing

  • Dont alertes liées à la santé et à la sécurité :

2024 : 35%

2023 : 41 %

Evolution : (6) pts

Périmètre : Global Sourcing

Nombre d’audits sociaux (sites de production actifs et potentiels) :

2024 : 1 187

2023 : 1 161

Evolution : 2%

Périmètre : Global Sourcing

2.2.8.2Principales actions mises en place en 2024

Types de risques concernés

Actions mises en place en 2024

Risques d’atteinte à l’environnement

Émissions amont des gaz à effet de serre

Carrefour a signé, en 2024, un partenariat avec l’association Pour une Agriculture Du Vivant (PADV) afin de comprendre les mécanismes financiers pour décarboner la production agricole de cinq matières premières en France. Ce projet doit conduire au développement d’un nouveau modèle de relation commerciale entre les différents acteurs de la chaîne pour intégrer les impacts économiques de la mise en place de pratiques agricoles régénératrices. Le projet comprend l’accompagnement technique, la contractualisation et le soutien financier des agriculteurs.

Pour intensifier ses efforts de décarbonation de sa chaîne de valeur, Carrefour s’est associé à l’Ademe pour engager ses fournisseurs de plus petite taille en France dans leur politique climat via la démarche Act. 150 PME fournisseurs pourront ainsi bénéficier d’un accompagnement financier de l’Ademe sur leur stratégie climat.

Consommation des ressources marines

En juillet 2024, Carrefour a rejoint la Global Tuna Alliance (GTA – Alliance mondiale pour le thon) pour mener des chaînes d’approvisionnement en thon. Ce partenariat est destiné à mettre en œuvre une double approche, en se concentrant sur l’amélioration de la réglementation et de la gestion de la pêche au thon, tout en garantissant les meilleures pratiques sur tous les navires approvisionnant Carrefour.

Gaspillage et défaut de gestion des déchets

Dans le cadre de son partenariat avec les Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024, Carrefour soutient Procter & Gamble ainsi que Paris 2024 dans la fabrication des podiums en organisant une collecte à Montesson avec ses clients pour ramasser des déchets abandonnés dans la nature.

Déforestation et changement d’affectation des sols

Carrefour a déployé en 2023 et 2024 l’outil Visipec pour assurer la traçabilité des fournisseurs indirects des conditionneurs de viande au Brésil. Cet outil permet de cartographier les chaînes d’approvisionnement et d’évaluer la déforestation, le travail forcé, les zones protégées et l’implication des petits exploitants. Le projet a conduit à l’analyse de 2 701 fermes directes et 14 036 fermes indirectes, couvrant 117 municipalités dans l’état du Paré et impliquant 5 abattoirs.

Aussi, une méthodologie a été déployée en 2024 pour identifier des zones à risque de déforestation pour toutes les marques (marques propres et nationales).

  • Étape 1 : établissement d’une classification des municipalités du Brésil considérées comme étant à plus grand risque de déforestation.
  • Étape 2 : prise en compte de l’analyse des abattoirs qui fournissent du bœuf au groupe Carrefour. Ces emplacements, ainsi que ceux des fermes des fournisseurs, ont été géolocalisés.
  • Étape 3 : ces zones d’influence ont ensuite été croisées avec la cartographie des municipalités à risque de déforestation, l’emplacement des terres indigènes et des zones protégées.
  • Étape 4 : des zones prioritaires ont été identifiées en croisant l’importance des volumes d’approvisionnement de chaque abattoir, le nombre de fermes les approvisionnant et le pourcentage de fermes situées dans ces zones à risque. Ces zones prioritaires sont celles pour lesquelles le groupe Carrefour priorise une traçabilité complète, à la fois sur ses marques propres et sur ses marques nationales.

Émissions de microplastiques

Dans le cadre de la redéfinition des objectifs de Carrefour relatifs au plastique, une réunion de concertation a été organisée le 18 décembre 2023, en présence de la Directrice de l’Engagement du groupe Carrefour. Cet évènement a réuni des équipes internes du Groupe, ainsi que des ONG, experts, fournisseurs, clients et investisseurs pour définir une ambition pertinente pour le Groupe.

Consommation des ressources d’énergie

Le Groupe a conclu le 15 juillet dernier un partenariat avec GreenYellow pour l’installation et l’exploitation d’ombrières équipées de panneaux photovoltaïques sur près de 350 de ses parkings en France, avec une production annuelle d’environ 450 GWh à horizon 3 ans, soit près de la moitié de l’objectif d’1 TWh du plan « Carrefour 2026 ». Par ailleurs, le Groupe a signé un nouvel Accord d’Achat d’Électricité majeur en Espagne, débutant en 2026, qui couvrira près de 30 % de la consommation de Carrefour dans le pays grâce à des actifs solaires et éoliens.

Émissions de polluants impactant des organismes vivants et les ressources alimentaires

Pour la première année, Carrefour Global Sourcing a évalué ses fournisseurs via la plateforme Higg, qui intègre la gestion des produits chimiques, de l’eau et des émissions de CO2

Consommation d’eau

Carrefour Espagne, un des pays du Groupe identifié comme étant le plus sensible aux enjeux de l’eau, a mis en place un plan d’action pilote permettant d’accompagner Carrefour dans une méthodologie plus globale sur les enjeux de l’eau. Ce plan d’action inclut la réalisation d’une cartographie des risques fournisseurs FQC, la formation de l’ensemble des fournisseurs de marque Carrefour et la rédaction d’un recueil de bonnes pratiques permettant des économies d’eau. 

Risques d’atteinte aux droits humains

Conditions de travail inadéquates

 

Travail forcé

 

Travail illégal 

 

Non paiement des salaires décents

Le Groupe a mis à jour en 2024 sa Charte Ethique Fournisseurs, qui s’applique désormais de manière indifférenciée aux fournisseurs de marques Carrefour et de marques nationales. Cette Charte s’appuie sur les textes de référence suivants :

  • la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ;
  • les Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux Droits de l’Homme de l’ONU ;
  • les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail (OIT) ;
  • les principes directeurs de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à l’attention des entreprises multinationales.

La Charte prévoit en son chapitre premier le respect des droits humains et des conditions de travail et aborde donc les sujets de travail forcé, de traite des êtres humains, et de rémunération décente

Droits particuliers des populations autochtones

Au Brésil, Carrefour a soutenu un projet porté par Imaflora, visant à soutenir les peuples autochtones d’Amazonie par la mise en place d’instruments destinée à valoriser et à commercialiser leurs produits. Les actions comprennent la structuration des règles de ces mécanismes, la rémunération directe des organisations communautaires, la collecte de fonds auprès d’aurtes bailleurs de fonds et l’établissement de rapports sur les progrès et les effets obtenus.

Par ailleurs, un autre projet mettant en avant les communautés autochtones a été déployé au Brésil : le projet Floresta faz Bem. Ce projet permet de vendre dans les magasins Carrefour Brésil des produits fabriqués par les populations indigènes, soutenu par une communication dédiée et une promotion en magasins.

Inégalité de traitement et discrimination

Comme mentionné précédemment, la Charte éthique mentionne les enjeux de discrimination, de harcèlement et de maltraitance.

Risques d’atteinte à la santé et à la sécurité des personnes

Atteinte à la santé et à la sécurité des employés

La Charte Ethique Fournisseurs susmentionnée prévoit aussi le respect de la santé et sécurité des travailleurs par les fournisseurs.

 

2.2.8.3Bilan des alertes reçues en 2024

Risques concernés

Manifestation 
du risque 
ou alertes identifiées 
en 2024

Date

Mesures additionnelles 2024 et renforcement 
des plans d’action existants

Émissions de gaz à effet de serre

Réchauffement climatique

Septembre 2024

Carrefour a été interpellé en septembre 2024 par Notre Affaire à Tous concernant « nos obligations légales en matière climatique ». Carrefour a répondu à cette interpellation en réaffirmant son importance accordée à la lutte conter le réchauffement climatique et à la réduction de ses émissions de GES. Par ailleurs, le Groupe déploie depuis plusieurs années une série d’actions pour prévenir ou atténuer les émissions de GES :

  • la réduction des fluides réfrigérants et à la consommation d’énergie en magasin ;
  • l’engagement de ses fournisseurs de marques propres et de marques nationales à réduire leurs émissions de GES ;
  • le développement d’un approvisionnement responsable pour réduire l’impact climatique des produits de ses marques propres ;
  • l’accélération du développement de l’alimentation végétale.

Carrefour considère les mesures précitées comme des mesures de vigilance raisonnable permettant de répondre à nos obligations, telles que prévues par la loi sur le devoir de vigilance.

Déforestation

Droits particuliers 
des communautés autochtones

Octobre 2024

Carrefour a été sollicité en octobre 2024 concernant les procédures de diligence raisonnable menée dans l’État du Mato Grosso (Brésil) concernant notamment les populations autochtones. Le Groupe a rappelé que tous ses fournisseurs font l’objet d’une vérification vis-à-vis de la liste noire du ministère du travail du gouvernement fédéral sur le travail forcé et leurs historiques de sanctions potentielles. Les fermes productrices de viande chevauchant des terres autochtones, des zones de conservation ou qui sont impliquées dans la déforestation, n’ont pas la possibilité d’intégrer la chaîne d’approvisionnement de Carrefour. Le Groupe participe à des coalitions et des groupes de travail pour engager l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement ainsi que des parties prenantes externes dans la transformation des paysages et la protection des peuples autochtones (Sustainable Beef Roundtable, Protocole Beef on Track, Inpacto, etc.)

Déforestation

Déforestation liée 
au soja au Brésil

Septembre 2024

Carrefour a été interpellé par l’ONG Earthsight concernant la déforestation liée à l’approvisionnement du Groupe en soja brésilien. Carrefour a immédiatement diligenté une enquête, comme prévu dans le processus de diligence raisonnable du Groupe. Les mesures à prendre dépendront des résultats de l’enquête, qui est toujours en cours. Toutefois, Carrefour a rappelé :

  • son engagement à lutter conter la déforestation dans sa chaîne d’approvisionnement, en se concentrant sur les principales matières premières sensibles, dont le soja. Dans le cadre de cet engagement, 21 % du soja utilisé comme alimentation animale pour les produits de marque propre du Groupe en 2024 porte une garantie d’absence de déforestation ;
  • l’évaluation de la politique des principaux négociants de sa chaîne d’approvisionnement, afin d’encourager ses fournisseurs à privilégier ceux qui sont les plus conformes à la politique et aux objectifs du Groupe.

Consommation des ressources marines

Mise en demeure de Carrefour par Bloom et Foodwatch sur son approvisionnement 
en thon

Avril 2024

Carrefour a été mis en demeure à deux reprises par l’ONG Bloom puis par Bloom et Foodwatch sur les risques liés à ses approvisionnements en thon. Carrefour a

répondu à ses deux mises en demeure et a mis en place un plan d’action permettant d’adresser les principaux points soulevés par ces mises en demeure. À ce titre, le groupe Carrefour a :

  • mis à jour sa cartographie des risques du plan vigilance ;
  • mené une consultation parties prenantes, dans un souci d’amélioration continue de son Plan de vigilance ;
  • accru sa transparence sur sa politique d’approvisionnements en thon en conserve, en publiant spécifiquement les politiques mises en place pour cette espèce et les résultats obtenus ;
  • amélioré la durabilité des stocks de l’offre MDD en fonction de l’état des espèces et des zones et techniques de pêche employées ;
  • fait évoluer sa Charte éthique pour qu’elle s’applique de manière indifférenciée aux fournisseurs de marque nationale et de marque de distributeur ;
  • publié un rapport spécifique dédié à la pêche durable, pour intégrer le plus d’éléments possible sur l’approvisionnement en thon en conserve du Groupe.
(1)
GIEC, Changement climatique généralisé et rapide, d’intensité croissante, CP, 09/08/2021 : https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2021/08/IPCC_WGI-AR6-Press-Release_fr.pdf
(2)
Cet objectif couvre les périmètres suivants : achats de biens et services, utilisation des produits vendus, franchises et transport aval. Ces catégories couvrent plus de 90% du scope 3 du Groupe Carrefour.
(3)
Les magasins franchisés dans les huit pays dans lesquels le Groupe opère sont intégrés à cet objectif.
(4)
Les magasins franchisés dans les huit pays dans lesquels le Groupe opère sont intégrés à cet objectif.
(5)
Les magasins franchisés dans les huit pays dans lesquels le Groupe opère sont intégrés à cet objectif.
(6)
Les magasins franchisés dans les huit pays dans lesquels le Groupe opère ainsi que les franchisés des partenaires internationaux sont intégrés à cet objectif.
(7)
Les magasins franchisés dans les huit pays dans lesquels le Groupe opère sont intégrés à cet objectif.
(8)
L’agriculture régénératrice est une approche agricole visant à améliorer la santé des sols, la biodiversité et les écosystèmes tout en capturant le carbone et en renforçant la résilience des systèmes agricoles face au changement climatique.
(9)
 Ce plan d’actions couvre les émissions FLAG liées à l’agriculture, notamment les émissions liées au changement d’usage des sols.
(10)
Cette estimation prend en compte une substitution de 30% des protéines animales par des protéines végétales à horizon 2030.
(11)
 Le tableau présente uniquement la contribution des leviers les plus significatifs, les leviers moins significatifs sont regroupés dans la catégorie “Autres actions”.
(12)
Données avec estimations FLAG sur le changement d'utilisation des sols. 
(13)
Rapport de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture).
(14)
Les substances extrêmement préoccupantes (SVHC) incluent les CMR (cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques), les PBT (persistantes, bioaccumulables, toxiques), les vPvB (très persistantes et très bioaccumulables) et les perturbateurs endocriniens affectant le système hormonal.
(15)
L’agriculture durable inclut des pratiques comme l’agroécologie, l’agriculture biologique, la permaculture et l’agroforesterie pour garantir une agriculture résiliente face aux défis climatiques et sociaux.
 
(16)
Les facteurs étudiés par le CBF sont l’occupation des terres, le changement d’usage des sols, le changement climatique, la pollution et le stress hydrique.
(17)
Les quinze matières premières étudiées dans les travaux SBTn sont l'huile de palme, le soja, le boeuf, le cacao, les produits de la pêche, l'aquaculture, le coton, le café, la noix, le porc, le lait, les produits laitiers, les oeufs, le riz et la volaille.
(18)
Les coalitions mentionnées dans ce tableau incluent des groupes d'acteurs divers tels que des entreprises, des ONG et des gouvernements, qui travaillent ensemble pour atteindre des objectifs communs en matière de développement durable et de responsabilité environnementale. Ces coalitions diffèrent des initiatives et des certifications en ce qu'elles représentent une collaboration collective plutôt que des actions ou des standards spécifiques.
(19)
En matière de construction, Carrefour Property se concentre uniquement sur de petites extensions de magasins. La construction des bâtiments est réalisée dans le cadre de baux, ce qui signifie que Carrefour n’en est pas directement responsable.
(20)
Le périmètre de cet indicateur et de cet objectif est le Brésil uniquement. Les solutions retenues par le groupe pour valider l’absence de déforestation sont les cycles de production fermés, ou la tracabilité totale, en cas d’approvisionnement dans une zone à risque (voir section méthodologie).
(21)
https://rspo.org/
(22)
 Une filière animale “zéro déforestation” est une filière dans laquelle les animaux sont nourries avec du soja non issu de la déforestation
(23)
Cet impact est spécifique aux activités de Carrefour.
(24)
Outil de planification qui permet de prévoir et de suivre l’évolution des ventes sur une période donnée.
(25)
Exemple au Brésil : https://www.clicdata.com/fr/blog/carrefour-bresil-optimise-la-gestion-de-stocks-grace-la-data/
(26)
Définition donnée par la norme S3 de la CSRD.
(27)
La liste détaillée ci-après n’est pas exhaustive.
(28)
bbfaw-report-2021.pdf (agrociwf.fr).
(29)
https://betterchickencommitment.com/en/policy/
(30)
France, Espagne, Italie, Belgique, Pologne, Roumanie, Argentine et Brésil.
(31)
Les collaborateurs les plus exposés aux risques de corruption et de versement de pots-de-vin sont les membres COMEX, les métiers en contact avec des agents publics, élus locaux, administration, organe de certification et les achats. Par ailleurs, d’autres métiers peuvent être considérés comme à risque : les affaires publiques et territoriales, CPI (Carrefour Partenariat International), digital Factory/IT, la Fondation Carrefour, les Ressources Humaines (pôle recrutement).
(32)
L’amont de la chaîne de valeur de Carrefour correspond aux activités résultant des filiales de Carrefour et des fournisseurs et sous-traitants avec lesquels Carrefour entretient une relation commerciale établie. Les opérations propres correspondent aux activités de Carrefour.
(33)
Le pourcentage de vente des produits issus de la mer est en recul. En effet, Carrefour a élargi son périmètre de reporting en 2024 à l’Espagne ainsi qu’aux entités Atacadao et Sam’s au Brésil, où la part de produits de la mer issus d’une démarche responsable dsont en deçà des attntes, dans un contexte de marché moins mature.

GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Le Conseil d’administration de la Société met en place une structure de gouvernance équilibrée et adaptée, en ligne avec les meilleures pratiques de place.

Dans le cadre de ces travaux, le Conseil d’administration s’appuie sur les travaux de son Comité de gouvernance. Il se réfère au Code AFEP-MEDEF de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées (Code AFEP-MEDEF), révisé en décembre 2022, consultable au siège social de la Société, ainsi que sur les sites Internet de l’AFEP (www.afep.com) et du MEDEF (www.medef.com) et prend en compte les recommandations du guide d’application du Code AFEP-MEDEF, du Haut Comité de Gouvernement d’entreprise, de l’Autorité des marchés financiers, le dialogue actionnarial et le résultat des votes en Assemblée Générale des actionnaires, ainsi que les recommandations d’agences de conseil en vote et d’agences de notation extra-financière.

Synthèse de la gouvernance

Acteurs de la gouvernance

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Évolutions récentes en matière de gouvernance d’entreprise

Tenant compte notamment du dialogue actionnarial, des résultats des votes en Assemblée Générale des actionnaires et des meilleures pratiques de place, le Conseil d’administration mène une réflexion sur les évolutions qui pourraient être apportées à la gouvernance de l’entreprise.

À la suite de ces travaux, le Conseil d’administration, sur recommandation du Comité de gouvernance, a décidé de proposer à l’Assemblée Générale du 24 mai 2024, qui l’a accepté :

Enfin, le mandat de Madame Mathilde Lemoine, arrivé à échéance, n’a pas fait l’objet d’un renouvellement.

Au cours de l’exercice 2024, la composition des comités a évolué comme suit :

Enfin, Monsieur Stéphane Israël a démissionné de ses fonctions d’Administrateur à compter du 6 janvier 2025.

Sur proposition de son Comité de gouvernance, le Conseil d'administration de Carrefour a désigné, lors de sa réunion du 19 février 2025, Madame Marie-Laure Sauty de Chalon, Administratrice indépendante, en qualité de Présidente du Comité d’audit et Administratrice référente indépendante.

Par ailleurs, sur proposition de son Comité de gouvernance, le Conseil d’administration a décidé, lors de sa réunion du 13 mars 2025, de faire évoluer la composition de ses comités comme suit : 

 

Lors de cette même réunion, le Conseil d’administration a également décidé de proposer à l’Assemblée Générale du 28 mai 2025 les renouvellements de mandats de Madame Flavia Buarque de Almeida, Messieurs Eduardo Rossi et Charles Edelstenne pour une durée de trois ans. Eu égard à l’ancienneté du mandat d’Administrateur de Monsieur Charles Edelstenne, et pour ce seul motif, le Conseil d’administration a estimé que ce dernier ne pourrait plus, à compter de la prochaine Assemblée Générale, être qualifié d’administrateur indépendant au sens des règles de gouvernance énoncées notamment par le code AFEP/MEDEF et l’Autorité des marchés financiers.

À la date du présent Document d’Enregistrement Universel, le Conseil d’administration est composé de 14 membres dont 2 Administrateurs représentant les salariés.

La gouvernance Carrefour en chiffres (31 décembre 2024)

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3.1Une gouvernance équilibrée(1)

3.1.1Équilibre des pouvoirs

Le Conseil d’administration s’interroge régulièrement sur l’équilibre souhaitable dans la structure de gouvernance de la Société.

3.1.1.1Mode d’exercice de la Direction Générale

La réglementation française en vigueur ne privilégie aucun mode d’exercice de la Direction Générale.

Il appartient, dès lors, au Conseil d’administration de la Société, ainsi que le souligne l’article 3.2 du Code AFEP-MEDEF, de choisir entre les deux modalités possibles d’exercice de la Direction Générale (unifiée ou dissociée), selon les impératifs particuliers de la Société.

Lors de la nomination de Monsieur Alexandre Bompard en qualité de Président-Directeur Général, le 18 juillet 2017, le Conseil d’administration a décidé de maintenir l’unicité des fonctions de Président du Conseil d’administration et de Directeur Général, dans l’objectif de simplifier le processus décisionnel et d’accroître l’efficacité et la réactivité de la gouvernance de la Société. La ratification et le renouvellement de son mandat d’Administrateur ont été approuvés par l’Assemblée Générale du 15 juin 2018.

L’Assemblée Générale du 26 mai 2023 a renouvelé le mandat d’Administrateur de Monsieur Alexandre Bompard. À la suite de ce renouvellement, le Conseil d’administration a réitéré sa confiance envers Monsieur Alexandre Bompard en le renouvelant dans ses fonctions de Président-Directeur Général.

Le Conseil d’administration de la Société s’interroge régulièrement sur sa composition et sur son mode de fonctionnement, et s’attache à mettre en place une structure de gouvernance équilibrée, adaptée et capable de faire face aux circonstances et aux enjeux propres au groupe Carrefour. Le Conseil d’administration considère que les mesures de gouvernance mises en place au sein de la Société permettent d’assurer un équilibre des pouvoirs satisfaisant, en ligne avec les bonnes pratiques de place, et offrent les garanties nécessaires à l’exercice d’un tel mode de direction unifié, compte tenu notamment de :

Le Conseil d’administration a pu constater l’efficacité de l’unification des fonctions de Président et de Directeur Général et s’est montré satisfait de l’équilibre des pouvoirs existant entre le Président-Directeur Général et les Administrateurs. En effet, il résulte de l’autoévaluation des travaux du Conseil d’administration, conduite fin 2024, que l’ensemble des Administrateurs de la Société apprécie la qualité de la gouvernance mise en place et confirme la pertinence de ce mode d’exercice de la Direction Générale, qui favorise une relation étroite et de confiance entre le Président-Directeur Général et les Administrateurs. Le Conseil d’administration a notamment estimé que le regroupement des fonctions de Président du Conseil d’administration et de Directeur Général permettait, notamment en période de profonde transformation du Groupe, une plus grande efficacité et réactivité dans la gestion du Groupe tout en permettant aux Administrateurs de remplir leurs missions. Le Conseil d’administration a relevé que cette organisation favorisait un dialogue transparent et dynamique entre la Direction Générale et le Conseil d’administration, en vue notamment d’une mise en œuvre efficace, agile et rapide du plan stratégique « Carrefour 2026 ». 

3.1.1.2Limites des pouvoirs du Président-Directeur Général

Compte tenu notamment du choix d’unifier les fonctions de Président et de Directeur Général, le Règlement intérieur du Conseil d’administration contient un certain nombre de restrictions venant encadrer les pouvoirs du Président-Directeur Général. Ainsi, le Président-Directeur Général ne peut accomplir, au nom et pour le compte de la Société, les opérations ou actes suivants sans avoir au préalable recueilli l’accord du Conseil d’administration :

3.1.1.3Vice-Président du Conseil d’administration

Le Conseil d’administration a décidé, le 20 avril 2020, consécutivement à la nomination de Monsieur Stéphane Israël en qualité d’Administrateur référent, de nommer Monsieur Philippe Houzé, acteur reconnu du secteur de la grande distribution, engagé dans le développement du commerce omnicanal, éthique et innovant, et représentant d’un actionnaire de référence du Groupe, en qualité de Vice-Président du Conseil d’administration.

Conformément au Règlement intérieur du Conseil d’administration, le Vice-Président du Conseil d’administration a pour mission de présider les séances du Conseil d’administration en l’absence du Président et d’assister le Président du Conseil dans ses attributions en matière de bon fonctionnement des organes de gouvernance de la Société.

3.1.1.4Administrateur référent indépendant

Le Conseil d’administration a décidé, le 21 juin 2011, consécutivement à la réunification des fonctions de Président du Conseil d’administration et de Directeur Général, de créer la fonction d’Administrateur référent. Cette fonction est occupée par un Administrateur indépendant.

Attributions

Conformément au Règlement intérieur du Conseil d’administration, l’Administrateur référent a pour mission d’assister le Président du Conseil d’administration dans ses attributions en matière de bon fonctionnement des organes de gouvernance de la Société. Dans ce domaine, il examine tout particulièrement les situations de conflit d’intérêts, même potentiel, qui pourraient, le cas échéant, concerner les Administrateurs ou le Président du Conseil d’administration au regard de l’intérêt social de la Société, que ce soit dans le cadre de projets opérationnels, d’orientations stratégiques ou de conventions spécifiques. Il rend compte de ses travaux au Conseil d’administration.

Dans la continuité des travaux et des réflexions sur les améliorations qui pourraient être apportées à la gouvernance de la Société, le Conseil d’administration a décidé les 17 février 2021 et 22 mars 2023, sur recommandation du Comité de gouvernance, d’adapter son Règlement intérieur, afin d’étendre les attributions de l’Administrateur référent et de préciser les moyens dont il dispose dans l’exercice de ses missions.

Interlocuteur privilégié des Administrateurs, l’Administrateur référent valide l’ordre du jour des réunions du Conseil d’administration, auquel il peut proposer l’inscription de points spécifiques, et peut-être consulté sur le calendrier des réunions du Conseil d’administration.

Par ailleurs, il est chargé d’organiser deux réunions par an hors la présence des dirigeants mandataires sociaux exécutifs (executive sessions).

Dans le cadre de ses attributions, l’Administrateur référent a accès à tous documents ou informations qu’il juge nécessaires à l’accomplissement de sa mission. Il peut solliciter la réalisation d’études externes aux frais de la Société ou requérir l’assistance du Secrétariat général du Groupe dans l’exercice de ses fonctions.

Principales activités en 2024

Au cours de l’exercice 2024, l’Administrateur référent :

3.1.2Équilibre de la composition du Conseil d’administration

3.1.2.1Politique de diversité

Dans le cadre de la promotion de la diversité des profils des Administrateurs et conformément à l’article L. 22-10-10 2° du Code de commerce et à la recommandation 6.2 du Code AFEP-MEDEF, le Conseil d’administration s’interroge régulièrement sur l’équilibre souhaitable de sa composition et de celle de ses comités spécialisés.

Objectifs

Le Conseil d’administration, assisté du Comité de gouvernance, veille à réunir les compétences nécessaires à la mise en œuvre du plan stratégique de la Société. Il est attentif à l’équilibre, à la complémentarité et à la pertinence des compétences des Administrateurs au regard de la stratégie du groupe Carrefour, afin notamment que les domaines d’expertise de ceux-ci couvrent, de manière équilibrée, la connaissance du secteur de la distribution, l’expérience de la Direction Générale, la gouvernance, la finance, l’expérience internationale, la transformation digitale et l’innovation, ainsi que la responsabilité sociétale des entreprises.

Le Conseil d’administration vise en outre à maintenir un taux d’indépendance global pertinent au regard de la structure de gouvernance de la Société et de son actionnariat, une représentation équilibrée des femmes et des hommes, et s’attache à promouvoir une représentation adaptée et variée d’Administrateurs, tant en termes d’expérience, que d’âge, de nationalité et de culture.

Mise en œuvre et suivi

Le Comité de gouvernance examine de manière régulière l’adéquation de la composition du Conseil d’administration, de celle de ses comités spécialisés et rend compte de ses travaux au Conseil d’administration.

Il identifie, conformément aux principaux objectifs présentés ci-dessus et, plus généralement, aux bonnes pratiques de gouvernance, les orientations à donner afin d’assurer le meilleur équilibre possible au regard de sa politique de diversité. Il s’attache également, dans ce cadre, à prendre en compte les recommandations issues du dialogue actionnarial.

L’examen de la mise en œuvre et le suivi de la politique de diversité du Conseil d’administration interviennent annuellement, dans le cadre du processus d’évaluation du Conseil d’administration supervisée par l’Administrateur référent. Les conclusions de cette évaluation font l’objet chaque année d’un point à l’ordre du jour du Conseil d’administration.

Depuis l’exercice 2019, le Conseil d’administration a notamment établi, afin de faciliter le suivi de sa politique de diversité, une matrice des compétences des Administrateurs. Cette matrice, présentée ci-après, est mise à jour annuellement et permet de cartographier précisément les domaines d’expertise de chacun des Administrateurs.

En 2024, le Conseil d’administration a considéré que sa composition était satisfaisante au regard des critères de diversité examinés. Il reste néanmoins attentif à l’examen de toute évolution potentielle qui pourrait être en cohérence avec le développement et le dynamisme du Groupe.

Résultats

La mise en œuvre de la politique entreprise par le Conseil d’administration a conduit, depuis 2017, à un profond renouvellement de sa composition en vue d’atteindre une représentation équilibrée, notamment en matière d’indépendance, de genre, d’expertise, d’âge et d’ancienneté de ses membres.

Au 31 décembre 2024, le Conseil d’administration comprenait 6 femmes sur 13 membres (hors Administrateurs représentant les salariés), soit un taux de 46 %, 62 % d’indépendants (pour l’appréciation de ces proportions, ne sont pas pris en compte les deux Administrateurs représentant les salariés) et comptait trois Administrateurs de nationalité étrangère. Par ailleurs, quatre comités sont présidés par des Administrateurs indépendants.

Le Conseil d’administration bénéficie ainsi de la présence d’Administrateurs d’origines diverses aux expériences complémentaires (expertises dans le secteur de la distribution, expertises financières, industrielles, économiques, commerciales, digital et innovation, etc.) avec pour certains une expérience et une connaissance approfondie du monde de l’entreprise, du secteur d’activité du Groupe et de son environnement, aussi bien en France qu’à l’étranger.

Critères

Objectifs

Mise en œuvre et résultats obtenus au cours de l’exercice 2024

Composition du Conseil d’administration

Représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein du Conseil d’administration

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Veiller à réunir les compétences nécessaires à la mise en œuvre du plan stratégique de la Société

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Nomination de deux Administrateurs représentant les salariés

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Indépendance des Administrateurs

50 % d’Administrateurs indépendants, en conformité avec le Code AFEP-MEDEF pour les sociétés au capital dispersé et non-contrôlées

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Pourcentage ne tenant pas compte des Administrateurs représentant les salariés, conformément aux recommandations du Code AFEP-MEDEF.

Âge des Administrateurs

Pas plus d’un tiers d’Administrateurs de plus de 75 ans

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Ancienneté moyenne au sein du Conseil d’administration

 

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Les Administrateurs sont actifs et engagés, ce qui assure une qualité des délibérations du Conseil d’administration dans le cadre des décisions qu’il est amené à prendre. Les profils et le niveau d’expérience et d’expertise des Administrateurs sont détaillés dans les biographies figurant en section 3.2.1.3 du présent Document d’Enregistrement Universel.

3.1.2.2Administrateurs représentant les salariés

L’article 11 des Statuts de la Société précise que « Dès lors que la Société entre dans le champ d’application des dispositions de l’article L. 225-27-1 du Code de commerce, le Conseil d’administration comprend en outre, un ou plusieurs Administrateurs représentant les salariés dont le nombre et les modalités de nomination sont fixés par les dispositions légales en vigueur ainsi que par les présents Statuts. Lorsqu’un seul Administrateur représentant les salariés doit être nommé, celui-ci est désigné par le Comité de Groupe (Comité de Groupe français Carrefour). Lorsque deux Administrateurs représentant les salariés doivent être nommés, le second est désigné par le comité d’entreprise européen (comité d’information et de concertation européen Carrefour) ».

Madame Sylvie Dubois, Administratrice représentant les salariés, a été désignée par le comité d’information et de concertation européen Carrefour lors de sa réunion du 18 octobre 2023 et a intégré le Conseil d’administration le 25 octobre 2023.

Monsieur Frédéric Barrault, Administrateur représentant les salariés, a été désigné par le Comité de Groupe français Carrefour lors de sa réunion du 7 décembre 2023 et a intégré le Conseil d’administration le 15 décembre 2023.

Leurs biographies figurent en section 3.2.1.3 du présent Document d’Enregistrement Universel. Conformément à la loi, ils ont tous deux démissionné de leurs mandats de représentants du personnel.

Les Administrateurs représentant les salariés ont le même statut, les mêmes droits et les mêmes responsabilités que les autres Administrateurs.

Les Administrateurs représentant les salariés ont perçu une rémunération en 2024 selon les mêmes règles d’attribution que celles applicables aux autres Administrateurs.

Le Conseil d’administration a décidé de l’octroi aux Administrateurs représentant les salariés d’un nombre d’heures de formation de 20 heures par an et d’un temps de préparation de 15 heures par réunion. Ils ont bénéficié d’une formation interne afin de leur présenter le rôle et les règles de fonctionnement du Conseil d’administration ainsi que leurs droits, obligations et responsabilités en qualité d’Administrateur. Les Administrateurs représentant les salariés ont bénéficié, début 2024, de formations délivrées par l’Institut français des Administrateurs (IFA) et prises en charge par le Groupe.

Par ailleurs, il leur a été proposé de suivre un parcours d’intégration destiné à parfaire leurs connaissances de l’activité et de l’organisation du Groupe. À cet effet, des entretiens avec des dirigeants du Groupe ont eu lieu.

3.1.2.3Indépendance des Administrateurs

Conformément au Code AFEP-MEDEF, appliqué par la Société, « la part des administrateurs indépendants doit être de la moitié des membres du conseil dans les sociétés au capital dispersé et dépourvues d’actionnaires de contrôle ».

Critères d’indépendance

Selon le Code AFEP-MEDEF, un administrateur est indépendant lorsqu’il n’entretient aucune relation de quelque nature que ce soit avec la Société, son Groupe ou sa Direction, qui puisse compromettre l’exercice de sa liberté de jugement. Ainsi, par Administrateur indépendant, il faut entendre, non pas seulement Administrateur non-exécutif c’est-à-dire n’exerçant pas de fonctions de Direction de la Société ou de son Groupe, mais encore dépourvu de liens d’intérêt particulier (actionnaire significatif, salarié, autre) avec ceux-ci.

Pour qualifier un Administrateur d’indépendant, le Conseil d’administration s’est référé aux critères du Code AFEP-MEDEF :

Un dirigeant mandataire social non exécutif percevant une rémunération variable en numéraire ou des titres ou toute rémunération liée à la performance de la Société ou du Groupe ne peut être considéré comme indépendant.

Des Administrateurs représentant des actionnaires importants de la Société peuvent être considérés comme indépendants dès lors que ces actionnaires ne participent pas au contrôle de la Société. Toutefois, au-delà d’un seuil de 10 % en capital ou en droits de vote, le Conseil d’administration, sur rapport du Comité de gouvernance, s’interroge sur la qualification d’indépendant en tenant compte de la composition du capital de la Société et de l’existence d’un conflit d’intérêts potentiel.

Examen de l’indépendance des Administrateurs

Le Règlement intérieur du Conseil d’administration prévoit qu’il lui appartient, chaque année, sur recommandations du Comité de gouvernance, d’examiner la situation de chacun de ses Administrateurs au regard de son indépendance.

Conformément au Code AFEP-MEDEF, et sur recommandations du Comité de gouvernance, le Conseil d’administration a procédé le 13 mars 2025, à l’évaluation au titre de l’exercice 2024, du caractère indépendant des Administrateurs. Parmi ses membres, 8 sont considérés comme des Administrateurs indépendants, soit une proportion de 62 %, conformément à la recommandation du Code AFEP-MEDEF (pour l’appréciation de cette proportion, ne sont pas pris en compte les Administrateurs représentant les salariés).

Ainsi, Mesdames Cláudia Almeida e Silva, Aurore Domont, Marie-Laure Sauty de Chalon et Marguerite Bérard ainsi que Messieurs Stéphane Courbit, Charles Edelstenne, Stéphane Israël et Arthur Sadoun sont qualifiés d’Administrateurs indépendants.

Sur recommandations du Comité de gouvernance, le Conseil d’administration a retenu qu’aucun des Administrateurs indépendants n’entretient directement ou indirectement de relations d’affaires significatives avec le Groupe pouvant créer un conflit d’intérêts tant du point de vue du Groupe que de l’Administrateur concerné. L’analyse du caractère significatif de la relation d’affaires a porté sur plusieurs critères : l’antériorité et l’historique de la relation contractuelle entre le Groupe et le groupe au sein duquel un Administrateur de la Société exerce un mandat social ou une fonction exécutive, l’application à la relation contractuelle de conditions normales de marché, l’absence de dépendance économique ou d’exclusivité, la proportion non significative de chiffre d’affaires résultant des relations d’affaires entre le groupe concerné et le groupe Carrefour.

Sur recommandations du Comité de gouvernance, le Conseil d’administration a réexaminé la situation de Monsieur Charles Edelstenne.

Eu égard à l’ancienneté de son mandat d’Administrateur, et pour ce seul motif, le Conseil d’administration a estimé que ce dernier ne pourrait plus, à compter de l’Assemblée Générale du 28 mai 2025, être qualifié d’administrateur indépendant au sens des règles de gouvernance énoncées notamment par le code AFEP/MEDEF et l’Autorité des marchés financiers.

 

Le tableau ci-après présente la situation, au 31 décembre 2024, de chaque Administrateur (à l’exception des Administrateurs représentant les salariés) au regard des critères d’indépendance visés par le Code AFEP-MEDEF :

 

Administrateur (1)

Critère 1

Salarié mandataire social au cours des 5 années précédentes

Critère 2

Mandats croisés

Critère 3

Relations d’affaires significatives

Critère 4

Lien familial

Critère 5

Commissaire aux comptes

Critère 6

Durée de mandat supérieure à 12 ans

Critère 7

Statut du dirigeant mandataire social non-exécutif

Critère 8

Statut de l’actionnaire important

Alexandre Bompard

Président-Directeur Général

X

Philippe Houzé

Vice-Président

X

X

Stéphane Israël (*)

Administrateur référent

Cláudia Almeida e Silva (*)

Flavia Buarque de Almeida

X

Stéphane Courbit (*)

Eduardo Rossi

X

Aurore Domont (*)

Charles Edelstenne (*)

Marguerite Bérard (*)

Patricia Moulin Lemoine

X

X

Arthur Sadoun (*)

Marie-Laure Sauty de Chalon (*)

  • Dans ce tableau :

✓ représente un critère d’indépendance satisfait ;

X représente un critère d’indépendance non satisfait.

(*)Administrateurs indépendants.

3.2Le Conseil d’administration(2)

3.2.1La composition du Conseil d’administration

3.2.1.1Composition du Conseil d’administration au 31 décembre 2024

Au 31 décembre 2024, le Conseil d’administration est composé de quinze membres, dont deux Administrateurs représentant les salariés. La composition du Conseil d’administration et de ses comités spécialisés est décrite dans le tableau ci-dessous :

 

Administrateur

Nationalité

Âge

Sexe

Indépendance

Durée du mandat

 

 

Autres mandats (2)

Comités spécialisés du Conseil d’administration

Nomination

Dernier renouvellement

 

 

Fin de mandat (1)

Comité d’audit

Comité des rémunérations

Comité de gouvernance

Comité RSE

Comité
 stratégique

Alexandre Bompard

Président-Directeur Général

Français

52

M

 

18/07/2017

26/05/2023

 

 

AG 2026

1

 

 

 

 

Philippe Houzé

Vice-Président

Français

77

M

 

11/06/2015

24/05/2024

 

 

AG 2024

-

 

 

Stéphane Israël

Administrateur référent

Français

53

M

X

15/06/2018

24/05/2024

 

 

AG 2024

-

 

 

Cláudia Almeida e Silva

Portugaise

51

F

X

22/01/2019 (3)

24/05/2024

 

 

AG 2024

-

 

 

 

Flavia Buarque de Almeida

Brésilienne

57

F

 

12/04/2017

03/06/2022

 

 

AG 2025

1

 

 

 

 

Stéphane Courbit

Français

59

M

X

15/06/2018

24/05/2024

 

 

AG 2024

-

 

 

 

Eduardo Rossi

Brésilien

53

M

 

13/03/2024 (6)

-

 

 

AG 2025

1

 

 

 

 

 

Aurore Domont

Française

56

F

X

15/06/2018

24/05/2024

 

 

AG 2024

-

 

 

 

Charles Edelstenne

Français

86

M

X

28/07/2008

03/06/2022

 

 

AG 2025

3

 

 

 

Frédéric Barrault (4)

Français

59

M

 

07/12/2023

-

 

 

07/12/2026

-

 

 

 

 

 

Marguerite Bérard

Française

47

F

 

24/05/2024

-

 

 

AG 2027

-

 

 

 

 

Patricia Moulin-Lemoine

Française

75

F

 

11/06/2015

24/05/2024

 

 

AG 2024

-

 

 

 

 

Arthur Sadoun

Française

53

H

X

07/09/2021 (5)

24/05/2024

 

 

AG 2024

1

 

 

 

 

Sylvie Dubois (4)

Française

59

F

 

18/10/2023

-

 

 

18/10/2026

-

 

 

 

 

 

Marie-Laure Sauty de Chalon

Française

62

F

X

15/06/2017

26/05/2023

 

 

AG 2026

2

 

 

 

 

  • Date de l’Assemblée Générale Annuelle statuant sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre de l’année précédente.
  • Autres mandats exercés au sein de sociétés cotées (hors groupe Carrefour). Plusieurs mandats exercés dans des sociétés cotées appartenant à un même groupe sont décomptés comme un seul et unique mandat.
  • Date de cooptation ; ratifiée par l’Assemblée Générale Annuelle 2019.
  • Administrateur représentant les salariés.
  • Date de cooptation : ratifiée par l’Assemblée Générale Annuelle 2022.
  • Date de cooptation : ratifiée par l’Assemblée Générale Annuelle 2024.

 

 Président.

 Vice-Président.

 Membre.

 

 

 

 

 

 

Les Administrateurs sont nommés par l’Assemblée Générale Ordinaire sur proposition du Conseil d’administration, sur recommandations du Comité de gouvernance, à l’exception des Administrateurs représentant les salariés. La durée de leur mandat est de trois ans.

3.2.1.2Évolution de la composition du Conseil d’administration

Le tableau présenté ci-dessous synthétise les évolutions de la composition du Conseil d’administration en 2024 :

 

 

Départs

Nominations

Renouvellements

Conseil d’administration

Abilio Diniz

Mathilde Lemoine

Eduardo Rossi

Marguerite Bérard

Cláudia Almeida e Silva

Aurore Domont

Patricia Moulin-Lemoine

Philippe Houzé

Stéphane Israël

Stéphane Courbit

Arthur Sadoun

 

L’Assemblée Générale du 24 mai 2024 a :

Les évolutions récentes apportées à la composition du Conseil d’administration sont décrites dans la section « Évolutions récentes en matière de gouvernement d’entreprise » figurant en début de chapitre 3 du présent Document d’Enregistrement Universel.

3.2.1.3Biographie des Administrateurs au 31 décembre 2024

Alexandre Bompard

PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL / Président du Comité stratégique

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NÉ LE : 4 octobre 1972

NATIONALITÉ : Française

NOMBRE D’ACTIONS DÉTENUES DANS LA SOCIÉTÉ : 1 282 219(1)

DATE DE COOPTATION AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : 18 juillet 2017

DATE DE RATIFICATION DE LA COOPTATION : 15 juin 2018

DATE DU DERNIER RENOUVELLEMENT : 26 mai 2023

DATE DE FIN DE MANDAT : Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2025

 

ANNÉES DE PRÉSENCE : 7 ans

taux de présence : 100 %

Monsieur Alexandre Bompard est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, titulaire d’une maîtrise de Droit Public et d’un DEA de Sciences économiques, diplômé de l’École nationale de l’administration (promotion Cyrano de Bergerac). À sa sortie de l’ENA, Monsieur Alexandre Bompard est entré à l’Inspection générale des finances (1999-2002). Il devient par la suite conseiller technique de François Fillon, alors ministre des Affaires Sociales, du Travail et de la Solidarité (avril-décembre 2003). Entre 2004 et 2008, Monsieur Alexandre Bompard exerce plusieurs responsabilités au sein du groupe Canal+ : directeur de cabinet du Président Bertrand Méheut (2004-2005), puis directeur des sports et des affaires publiques (juin 2005-juin 2008). En juin 2008, il a été nommé Président-Directeur Général d’Europe 1 et d’Europe 1 Sport. En janvier 2011, il a rejoint le groupe Fnac, dont il a été nommé Président-Directeur Général. Le 20 juin 2013, Monsieur Alexandre Bompard a conduit l’introduction en Bourse de la Fnac. À l’automne 2015, la Fnac lance une offre de rachat sur le groupe Darty et Monsieur Alexandre Bompard devient, le 20 juillet 2016, Président-Directeur Général du nouvel ensemble regroupant les enseignes Fnac et Darty. Monsieur Alexandre Bompard est Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Depuis le 18 juillet 2017, Monsieur Alexandre Bompard est Président-Directeur Général de la Société. En outre, depuis le 8 septembre 2017, il assure la Présidence de la Fondation d’entreprise Carrefour.

Autres mandats en cours au 31 décembre 2024

 

Mandats échus au cours des cinq derniers exercices

En France

 

En France

  • Président du Conseil d’administration de la Fondation d’entreprise Carrefour (groupe Carrefour) ;
  • Administrateur de Orange (*) ;
  • Membre de la Fondation Nationale des Sciences Politiques ;
  • Président de la Fédération Française du Commerce et de la Distribution ;
  • Administrateur de la l’Association française des entreprises privées.

 

Membre du Conseil d’administration de Le Siècle (Association loi 1901).

 

À l’étranger

 

Néant.

(*)Société cotée.

(1)  à la date du présent Document d’Enregistrement Universel.

Philippe Houzé

Vice-Président / Membre du Comité d’audit, du Comité de gouvernance et du Comité stratégique

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NÉ LE : 27 novembre 1947

NATIONALITÉ : Française

NOMBRE D’ACTIONS DÉTENUES DANS LA SOCIÉTÉ : 3 250

DATE DE NOMINATION AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : 11 juin 2015

DATE DU DERNIER RENOUVELLEMENT :

24 mai 2024

DATE DE FIN DE MANDAT : Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2026

ANNÉES DE PRÉSENCE : 9 ANS

TAUX DE PRÉSENCE : 100 %

Philippe Houzé est Président de Motier, holding animatrice de la famille Moulin et Vice-Président du Conseil de surveillance du groupe Galeries Lafayette, un groupe familial héritier de 130 ans d’expérience dans la mode, le commerce et la distribution et qui détient les marques Galeries Lafayette, La Redoute, Louis Pion, Galeries Lafayette – Royal Quartz Paris, Mauboussin et Président de la Redoute.

Diplômé de l’INSEAD, Philippe Houzé a commencé sa carrière chez Monoprix en 1969. Nommé Directeur Général de Monoprix en 1982, puis Président-Directeur Général en 1994, il occupe cette fonction jusqu’en novembre 2012. Co-Président du groupe Galeries Lafayette de 1998 à 2004, il prend la présidence du Directoire du groupe en 2005 jusqu’en 2024.

Homme de commerce, de mode et de marketing, Philippe Houzé a réussi, grâce à des concepts innovants, à transformer Monoprix pour en faire une référence du commerce de proximité en centre-ville. En tant que Président du Directoire du groupe Galeries Lafayette, il a contribué à faire des Galeries Lafayette le leader européen des grands magasins avec la vocation d’agir comme une référence d’un commerce omnicanal, éthique et innovant, qui participe au rayonnement d’un certain « art de vivre à la française ».

En 2014, Philippe Houzé conduit une prise de participation significative dans le groupe Carrefour au nom de la holding familiale, Motier. En 2017, il réalise pour le groupe l’acquisition de 51 % du capital de La Redoute, et en prend le contrôle à 100 % en 2022. Philippe Houzé a reçu en 2015 le prix de l’international retailer of the year de la part de la National Retail Federation (NRF), prestigieuse association américaine du commerce de détail et de la distribution réunissant les principaux acteurs mondiaux du secteur.

Acteur engagé de la vie économique nationale, Philippe Houzé a fait du développement durable un engagement personnel : il s’est fortement impliqué dans la revitalisation des centres-villes tout en tenant compte des responsabilités environnementales et sociales du groupe Galeries Lafayette. Auteur de la « La vie s’invente en ville », il entend poursuivre son investissement au cœur des villes et s’impliquer dans la construction d’un futur souhaitable pour les générations futures. S’inscrivant dans la lignée des fondateurs, Philippe Houzé poursuit l’engagement du groupe Galeries Lafayette dans la création et l’art contemporain.

Il accompagne le lancement de la Fondation d’entreprise Galeries Lafayette, dont il est administrateur, qui a ouvert ses portes en mars 2018 au cœur du Marais à Paris dans un bâtiment réhabilité par l’architecte Pritzker Prize Rem Koolhaas.

Il est Administrateur référent du groupe Carrefour jusqu’au 20 avril 2020 puis, à compter de cette date, Vice-Président du Conseil d’administration. Il est également membre du Comité d’audit, du Comité de gouvernance et du Comité stratégique du groupe Carrefour.

Très investi vis-à-vis de la communauté étudiante, il est aussi Président du Conseil d’administration de ESCP Business School. Il a été, jusqu’en 2024, membre du Conseil d’administration de l’INSEAD et administrateur de l’Alliance Française. Il est membre élu de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (CCIP).

Philippe Houzé est Commandeur de la Légion d’Honneur, Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres, des Palmes Académiques et du Mérite Agricole.

Autres mandats en cours au 31 décembre 2024

 

Mandats échus au cours des cinq derniers exercices

En France

 

En France

  • Président de la société Motier (SAS) ;
  • Président du Conseil de surveillance de la société Motier (SAS) ;
  • Président du Comité Stratégique et d’Investissements de la société Motier (SAS) ;
  • Vice-Président du Conseil de Surveillance de la société Galeries Lafayette (SA) ;
  • Président de la Redoute (SAS) ;
  • Administrateur de Lafayette Anticipations-Fondation d’entreprise Galeries Lafayette (collège des fondateurs) ;
  • Membre de l’association Alliance France Tourisme ;
  • Administrateur et Président du Conseil d’administration EESC ESCP Europe ;
  • Membre élu de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris et de Paris Île-de-France (CCIP) ;
  • Membre du Comité Directeur de l’Union du Grand Commerce de Centre-Ville (UCV) ;
  • Membre du Conseil d’administration de l’Alliance du Commerce ;
  • Membre de l’IADS (International Association of Department Stores) ;
  • Membre du Conseil d’administration de la Maison de la Culture du Japon à Paris ;
  • Membre du Grand Conseil du Cercle de l’Union Interalliée.

 

  • Administrateur de l’IFM (Institut français de la Mode) (fin de mandat : 2019) ;
  • Président de Guérin Joaillerie SAS (fin de mandat : 2019) ;
  • Vice-Président de l’Association Alliance 46.2 Entreprendre en France pour le Tourisme (fin de mandat : 2020) ;
  • Président de Motier Domaines SAS (fin de mandat : 2020) ;
  • Administrateur, Président du Comité des nominations et Président du Comité des rémunérations de HSBC France (*) (fin de mandat : 2022) ;
  • Président du Conseil de surveillance de La Redoute SAS (fin de mandat : 2022) ;
  • Membre du Comité de surveillance de BHV Exploitation (fin de mandat : 2021) ;
  • Président du Directoire du groupe Galeries Lafayette (fin de mandat : 2024) ;
  • Vice-Président et Directeur Général de la société Motier (SAS) (fin de mandat : 2024) ;
  • Membre du Conseil d’administration de l’INSEAD (fin de mandat : 2024) ;
  • Membre du Conseil de l’Alliance Française Paris Île-de-France (fin de mandat : 2024).

 

À l’étranger

 

Néant.

(*)Société cotée.

Stéphane Israël

Administrateur indépendant ET Administrateur référent / Président du Comité d’audit et membre du Comité des rémunérations et du Comité stratégique

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NÉ LE : 3 janvier 1971

NATIONALITÉ : Française

NOMBRE D’ACTIONS DÉTENUES DANS LA SOCIÉTÉ : 1 500

DATE DE NOMINATION AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : 15 juin 2018

DATE DU DERNIER RENOUVELLEMENT :

24 mai 2024

DATE DE FIN DE MANDAT : Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2026

ANNÉES DE PRÉSENCE : 6 ANS

TAUX DE PRÉSENCE : 100 %

Après des classes préparatoires littéraires au lycée Henri IV, Monsieur Stéphane Israël intègre en 1991 l’École normale supérieure puis obtient de 1993 à 1995 une Maîtrise d’histoire, un DEA d’histoire et une Agrégation d’histoire avant d’intégrer la Promotion Nelson Mandela de l’ENA en 1999.

Il débute sa carrière d’enseignant à l’Université de Harvard (1994-1995) puis de Valenciennes (1997-1998). De 1997 à 1998, il est Chargé de mission auprès du Président de l’Assemblée Nationale.

En 2001, il intègre la deuxième chambre de la Cour des comptes en tant qu’Auditeur, puis devient Conseiller référendaire. En 2004, il contribue au rapport sur la concurrence fiscale et l’entreprise en tant que Rapporteur au Conseil des prélèvements obligatoires. De 2005 à 2007, Monsieur Stéphane Israël est également Professeur Associé à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm et directeur-fondateur de Prép-ENA Paris-ENS.

En 2007, Monsieur Stéphane Israël rejoint le groupe Airbus en occupant successivement les fonctions de Conseiller de Louis Gallois (Président exécutif d’EADS à cette époque), directeur du contrôle de gestion et du contrôle de programme de l’entité maître d’œuvre des missiles balistiques et directeur du volet services du programme satellitaire européen de Surveillance globale pour l’environnement et la sécurité – Copernicus.

De 2012 à 2013, il est nommé directeur de Cabinet du ministre du Redressement Productif (ministère en charge de l’industrie).

En avril 2013, il intègre Arianespace SA en tant que Président-Directeur Général. En 2017, il devient Président Exécutif d’Arianespace SAS et rejoint le Comité Exécutif d’ArianeGroup, filiale des groupes Airbus et Safran, fonctions qu’il a occupées jusqu’au 31 décembre 2024. Il est par ailleurs Président du Club d’affaires de haut niveau France-Corée (MEDEF International), et Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur. Monsieur Stéphane Israël a une expérience reconnue en tant que dirigeant de groupe à dimension internationale, de stratégie d’entreprise et d’innovation, ainsi que dans les domaines comptables et financiers. Autant de compétences et d’expériences qu’il apporte au Conseil d’administration et à son Comité d’audit.

Par ailleurs, Monsieur Stéphane Israël est nommé Administrateur référent du groupe Carrefour le 20 avril 2020.

Autres mandats en cours au 31 décembre 2024

 

Mandats échus au cours des cinq derniers exercices

En France

 

En France

  • Président Exécutif de Arianespace SAS (démission au 31/12/2024) ;
  • Directeur Général de Arianespace Participation (démission au 31/12/2024) ;
  • Membre du Comité Exécutif d’ArianeGroup (départ au 31/12/2024) ;
  • Président-Directeur Général de Starsem SA (démission au 17/12/2024) ;
  • Président de S3R (démission au 17/12/2024).

 

Néant.

(*)Société cotée.

Cláudia Almeida e Silva

ADMINISTRATRICE INDÉPENDANTE / Membre du Comité d’audit et du Comité RSE

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NÉE LE : 24 septembre 1973

NATIONALITÉ : Portugaise

NOMBRE D’ACTIONS DÉTENUES DANS LA SOCIÉTÉ : 1 100

DATE DE COOPTATION AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : 22 janvier 2019

DATE DE RATIFICATION DE LA COOPTATION : 14 juin 2019

DATE DU DERNIER RENOUVELLEMENT :

24 mai 2024

DATE DE FIN DE MANDAT : Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2026

ANNÉES DE PRÉSENCE : 6 ANS

TAUX DE PRÉSENCE : 100 %

Cláudia Almeida e Silva est Managing Partner de Singularity Capital, fonds d’investissement dédié aux early stages start-up, et conseillère au sein de l’incubateur Startup Lisboa.

Elle a démarré sa carrière en 1997 en tant que consultante au sein de Coopers & Lybrand au Portugal, puis de PricewaterhouseCooper où elle a été nommée directrice du secteur de la gestion de la relation client (CRM) en 1999.

En 2002, Cláudia Almeida e Silva a rejoint le groupe de distribution Conforama au Portugal où elle a exercé la fonction de directrice commerciale en charge du marketing, de la supply-chain et de la gestion des produits.

En 2005, elle a rejoint La Fnac où elle est devenue directrice générale de la filiale portugaise en 2008 et, à compter de 2013, membre du Comité Exécutif groupe en charge de la supervision de l’Espagne puis du Brésil.

Elle est diplômée de la Catholic School of Business and Economics de Lisbonne dont elle est aujourd’hui Executive in Residence.

Sa parfaite connaissance du milieu des start-up et son expérience du secteur de la grande distribution en Europe du Sud et au Brésil sont des atouts précieux pour accompagner le plan de transformation du Groupe, « Carrefour 2026 ».

Autres mandats en cours au 31 décembre 2024

 

Mandats échus au cours des cinq derniers exercices

À l’étranger

 

À l’étranger

  • Managing Director de Singularity Capital SA (Portugal) ;
  • Managing Director de Praça Hub Lda (Portugal) ;
  • Membre indépendant du Conseil d'administration de Galp Energia SA.

 

  • Gérante de Fnac Portugal (Portugal).

Flavia Buarque de Almeida

ADMINISTRATRICE / Membre du Comité de gouvernance et du Comité stratégique

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NÉE LE : 4 août 1967

NATIONALITÉ : Brésilienne

NOMBRE D’ACTIONS DÉTENUES DANS LA SOCIÉTÉ : 1 069

DATE DE COOPTATION AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : 12 avril 2017

DATE DU DERNIER RENOUVELLEMENT :

3 juin 2022

DATE DE FIN DE MANDAT : Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2024

ANNÉES DE PRÉSENCE : 7 ANS

TAUX DE PRÉSENCE : 100 %

Madame Flavia Buarque de Almeida est diplômée de la Fundaçao Getulio Vargas (1989) et titulaire d’un MBA de l’université d’Harvard (1994).

De 1989 à 2003, Madame Flavia Buarque de Almeida a été consultante et associée chez McKinsey & Company. Elle a également été administratrice indépendante de Lojas Renner et administratrice du Grupo Camargo, qui comprend les sociétés Camargo Corrêa, Camargo Corrêa Cimentos (aujourd’hui Intercement), Construções e Comércio Camargo Corrêa, Alpargatas et Santista Têxtil. Elle a également été administratrice au conseil d’Overseers de l’université d’Harvard.

De novembre 2009 à avril 2013, elle a été associée de Monitor Group, en charge des opérations en Amérique du Sud, après avoir occupé le poste de Managing Director de Participações Morro Vermelho de mai 2003 à septembre 2009. Elle a été administratrice de BRF SA de 2018 à 2022.

En juillet 2013, Madame de Almeida rejoint le groupe Península comme responsable de l’activité de Private Equity.

En janvier 2016, elle devient Managing Director. La même année, elle devient Associée de Península Capital. En juin 2019, elle devient Directrice Générale de Península Capital. En juin 2019, elle devient Directrice Générale de Península Capital, poste qu’elle occupe jusqu’en décembre 2024. Elle est actuellement membre du Conseil d’administration de Peninsula. 

Par ailleurs, elle est administratrice de W2W E-Commerce de Vinhos SA depuis août 2016 et de Ultrapar Participações SA depuis mai 2019.

Madame Flavia de Buarque de Almeida fait bénéficier le Conseil d’administration de son expérience et de ses connaissances des marchés financiers et bancaires et de sa vision financière actionnariale, de ses connaissances du secteur de la grande distribution, en stratégie et en gouvernance ainsi que de son expérience internationale. Elle fait par ailleurs bénéficier le Conseil d’administration de son expérience dans des sociétés cotées et de son expérience d’administratrice de sociétés cotées nationales et internationales.

Autres mandats en cours au 31 décembre 2024

 

Mandats échus au cours des cinq derniers exercices

Au Brésil

 

Au Brésil

  • Administratice de Peninsula Capital Participações SA ;
  • Administratrice de W2W E-Commerce de Vinhos SA ;
  • Administratrice de Ultrapar Participações SA (*) ;
  • Membre du Conseil délibératif de l’Instituto Peninsula.

 

  • Managing Director de O3 Gestão de Recursos Ltda (fin mandat : 2021) ;
  • Administratrice de BRF SA (*) (fin de mandat : 2022).
  • Administratrice de Vitamina Chile SPA (fin de mandat : 2022) ; 
  • Managing Director et associée de Peninsula Capital Participações SA (fin de mandat : 2024) ;
  • Directrice Générale du groupe Peninsula (fin de mandat : 2024).

(*)Société cotée.

Stéphane Courbit

Administrateur indépendant / Président du Comité des rémunérations et membre du Comité stratégique

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NÉ LE : 28 avril 1965

NATIONALITÉ : Française

NOMBRE D’ACTIONS DÉTENUES DANS LA SOCIÉTÉ : 1 000

DATE DE NOMINATION AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : 15 juin 2018

DATE DU DERNIER RENOUVELLEMENT : 24 mai 2024

DATE DE FIN DE MANDAT : Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2026

ANNÉES DE PRÉSENCE : 6 ANS

TAUX DE PRÉSENCE : 100 %

Monsieur Stéphane Courbit est Président de LOV Group dont les activités principales sont la production audiovisuelle (Banijay), les jeux sur Internet (Betclic), l’hôtellerie de luxe (Airelles) et la pâtisserie (Ladurée).

Monsieur Stéphane Courbit a une expérience reconnue en tant qu’entrepreneur du secteur des médias et d’Internet et de dirigeant de groupe à dimension internationale.

Ses compétences et son expertise en matière de production de contenus et de digital sont autant d’atouts qu’il apporte au Conseil d’administration.

Autres mandats en cours au 31 décembre 2024

 

En France

 

  • Président de Lov Group Invest (et membre du Conseil de surveillance) ;
  • Gérant de SCI Parking La Garonne ;
  • Gérant de SCI James & Co ;
  • Gérant de SCI Gordita ;
  • Gérant de SCI Blancs Mills ;
  • Gérant de SCI Neva Thézillat ;
  • Gérant de SARL 5 Thézillat ;
  • Gérant de SCI Zust ;
  • Gérant de SCI Les Zudistes ;
  • Gérant de SCI 607 ;
  • Gérant de SCI 611 ;
  • Gérant de SCI Jaysal II ;
  • Gérant de SCI Minos ;
  • Gérant de SCI Roux Milly ;
  • Gérant de SCI Courvalios ;
  • Gérant de SCI ClemSC.

En tant que représentant de Lov Group Invest :

  • Président de Financière Lov (et membre du comité de surveillance) ;
  • Président de Banijay Group ;
  • Président de Banijay Group Holding (et membre du comité de surveillance) ;
  • Président de Betclic Everest Group (et membre du comité d’administration) ;
  • Président de Airelles ;
  • Président de Melezin ;
  • Président de Bastide de Gordes & Spa ;
  • Président de Hôtel Château de la Messardière ;
  • Gérant de Solières ;
  • Président de Lov Sapineaux ;
  • Président de Lov Immo ;
  • Président de Estoublon Holding ;
  • Président-Directeur Général de Lovestate ;
  • Gérant d’Ormello ;
  • Président de Choucalov ;
  • Président de Fold Holding ;
  • Président de Lov Hotel Collection Holding (et membre du comité de surveillance) ;
  • Président de Lov Hotel Collection ;
  • Président de Clos Bellevarde ;
  • Président de la Genevoise ;
  • Président de LHC Immo ;
  • Président de Chalet Val d’Isère ;
  • Président de Estoublon PGA ;
  • Président de FL Lifestyle ;
  • Président de Fontaine Basse ;
  • Président de Fouquet ;
  • Président de Le Quesnay ;
  • Président de Le Quesnay Immo ;
  • Président de LHCH Venise ;
  • Président de FLC Group ;
  • Président de Lov & Co ;
  • Président de Lov & Food ;
  • Président de Lov & Lices ;
  • Président de Lov & SPB ;
  • Président de Lov & Z ;
  • Président de Lov Eggo ;
  • Président de Lov Habitat ;
  • Président de Résidence du Roy ;
  • Président de Schuss ;
  • Président de Taillat Holding ;
  • Président de Taillat Immo ;
  • Président de Tropezina Beach Development ;
  • Président de Tropezina Holding ;
  • Président de Cap Taillat ;
  • Président de Cédric Grollet & Airelles ;
  • Président de Le Quesnay Hospitality ;
  • Président de Samovar Immo ;
  • Gérant de SCI 2CJA.

Mandats échus au cours des cinq derniers exercices

 

En France

 

  • Président de Betclic Everest Group (fin de mandat : 2020) (et membre du Comité d’administration) ;
  • Gérant de EURL Zust (fin de mandat : 2021) ;
  • Gérant de EURL Les Zudistes (fin de mandat : 2021) ;
  • Gérant de SCI ST Le Phare (fin de mandat : 2021).

En tant que représentant de Lov Group Invest :

  • Président de Betclic Group (fin de mandat : 2021) ;
  • Président de Mangas Lov (fin de mandat : 2022) ;
  • Président de LDH (fin de mandat : 2022) et membre du Comité de Surveillance ;
  • Président de Lov Banijay (fin de mandat : 2022).

(*)Société cotée.

 

Eduardo Rossi

ADMINISTRATEUR

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NÉ LE : 8 décembre 1971

NATIONALITÉ : Brésilienne

NOMBRE D’ACTIONS DÉTENUES DANS LA SOCIÉTÉ : 1 000

DATE DE COOPTATION AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : 13 mars 2024

DATE DE RATIFICATION DE LA COOPTATION : Assemblée Générale du 24 mai 2024

DATE DE FIN DE MANDAT : Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2024

ANNÉES DE PRÉSENCE : 9 mois

TAUX DE PRÉSENCE : 100 %

Monsieur Eduardo Rossi est Président du Conseil d’administration de Península, société d’investissement appartenant à la famille de Monsieur Abilio Diniz. Il préside également le Conseil d’administration de l’Instituto Península, branche sociale de la société, consacrée à la promotion de l’éducation et du sport au Brésil.

En 2014, alors qu’il est Président‑Directeur Général de Península, il co‑dirige l’entrée de la société au capital du groupe Carrefour. L’année suivante, il devient membre du Conseil d’administration de Carrefour Brésil, fonction qu’il occupe encore aujourd’hui.

Fort de plus de 20 années d’expérience dans la gestion d’entreprises familiales, la gestion d’actifs ainsi que les fusions et acquisitions, Monsieur Eduardo Rossi a été Vice‑Président chez JP Morgan à New York, et a occupé plusieurs postes dans d’autres grandes institutions financières internationales.

Il est titulaire d’une licence en administration des affaires et marketing de la Fundação Getulio Vargas (FGV) ainsi que d’un MBA de l’université Columbia. Il a également été membre du conseil consultatif du Global Family Enterprise Program de Columbia de 2018 à 2023.

Monsieur Eduardo Rossi met au service du Conseil d’administration son sens des affaires, sa longue expérience dans les domaines bancaires, la gestion d’actifs et dans le domaine de la RSE, ainsi que sa connaissance approfondie du secteur de la grande distribution au Brésil.

Autres mandats en cours au 31 décembre 2024

 

Mandats échus au cours des cinq derniers exercices

Au Brésil

 

Au Brésil

  • Président du Conseil d’administration de Península Participações ;
  • Président du Conseil d’administration de l’Instituto Península ;
  • Administrateur au sein du Conseil d’administration d’Atacadão SA (*) ;
  • Administrateur au sein du Conseil d’administration de Criança Segura ;
  • Administrateur au sein du Conseil d’administration d’o3 Capital ;
  • Administrateur d’Aria Consultoria Ltda.

 

  • Membre du conseil consultatif du Global Family Enterprise Program de l’université Columbia (fin du mandat : 2023).

(*)Société cotée.

Aurore Domont

ADMINISTRATRICE INDÉPENDANTE / Présidente du Comité RSE et membre du Comité de gouvernance

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NÉE LE : 20 décembre 1968

NATIONALITÉ : Française

NOMBRE D’ACTIONS DÉTENUES DANS LA SOCIÉTÉ : 1 000

DATE DE NOMINATION AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : 15 juin 2018

DATE DU DERNIER RENOUVELLEMENT : 24 mai 2024

DATE DE FIN DE MANDAT : Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2026

ANNÉES DE PRÉSENCE : 6 ANS

TAUX DE PRÉSENCE : 100 %

Madame Aurore Domont est titulaire d’un master en droit des affaires de l’Université Paris I – Panthéon Sorbonne. Elle a démarré sa carrière chez CEP Communication, avant de rejoindre en 1996 le groupe Lagardère Publicité. Elle fut notamment directrice générale adjointe du groupe, en charge de la radio et de la presse.

En janvier 2011, Madame Aurore Domont rejoint le groupe Prisma Media en tant que directrice exécutive de Prisma Pub. En août 2013, elle est nommée Présidente de FigaroMedias et membre du Comité Exécutif du groupe Figaro.

Madame Aurore Domont a une expérience dans les stratégies de communication globales et omnicanales ainsi que dans le domaine de la transformation digitale de l’entreprise. Par ailleurs, elle a une compréhension et est intervenue sur différents sujets digitaux (data, social, programmatique, mobile et vidéo). Autant de compétences et d’expertises qu’elle apporte au Conseil d’administration.

Autres mandats en cours au 31 décembre 2024

 

Mandats échus au cours des cinq derniers exercices

En France

 

En France

  • Présidente de FigaroMedias ;
  • Administratrice de Figaro Classified ;
  • Membre du Conseil d’administration du SRI ;
  • Présidente et membre du Conseil de surveillance de Mediasquare ;
  • Membre du Conseil de surveillance de société du Figaro ;
  • Membre du Conseil de surveillance de Zebestof ;
  • Membre du Conseil d’administration de l’ACPM ;
  • Membre du Conseil d’administration du Syndicat des Régies Publishers.

 

  • Membre du conseil de direction de Social & Stories (fin de mandat : 2020) ;
  • Membre du conseil de direction de Touchvibes (fin de mandat : 2020) ;
  • Présidente de Social & Stories (fin de mandat : 2022).

(*)Société cotée.

Charles Edelstenne

Administrateur indépendant / Président du Comité de gouvernance et membre du Comité des rémunérations

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NÉ LE : 9 janvier 1938

NATIONALITÉ : Française

NOMBRE D’ACTIONS DÉTENUES DANS LA SOCIÉTÉ : 1 000

DATE DE NOMINATION AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : 28 juillet 2008

DATE DU DERNIER RENOUVELLEMENT : 3 juin 2022

DATE DE FIN DE MANDAT : Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2024

ANNÉES DE PRÉSENCE : 16 ANS

TAUX DE PRÉSENCE : 100 %

Expert-comptable diplômé (Lauréat de l’IFEC), Monsieur Charles Edelstenne a intégré Dassault Aviation en 1960, en qualité de Chef du Service des Études Financières.

Nommé successivement Secrétaire Général Adjoint, Secrétaire Général, Vice-Président Chargé des Affaires Économiques et Financières, il a été nommé en qualité d’administrateur en 1989, puis a été élu Président-Directeur Général en 2000, fonction qu’il a occupée jusqu’au 8 janvier 2013.

Fondateur Gérant, Directeur Général et actuellement Président d’honneur du Conseil d’administration de Dassault Systèmes SA.

Monsieur Charles Edelstenne fait bénéficier le Conseil d’administration de son expérience de dirigeant et d’administrateur de groupes à dimension internationale et de sociétés cotées ainsi que de son expertise en matière financière et dans le domaine de la transformation digitale et de l’innovation.

Autres mandats en cours au 31 décembre 2024

 

Mandats échus au cours des cinq derniers exercices

En France

 

En France

  • Administrateur et Président d’Honneur de Dassault Aviation SA (*) ;
  • Président d’honneur du Conseil d’administration et administrateur de Dassault Systèmes SE (*) ;
  • Président d’Honneur du GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) ;
  • Président de Groupe Industriel Marcel Dassault SAS ;
  • Administrateur, membre du Comité stratégique et membre du Comité RSE de Thales SA (*) ;
  • Président et Président du Conseil d’administration de Dassault Médias SAS ;
  • Président et Président du Conseil d’administration de Groupe Figaro SASU ;
  • Directeur Général de Dassault Wine Estates SASU ;
  • Président de Rond-Point Immobilier SAS ;
  • Gérant de Rond-Point Investissement EURL ;
  • Président de Société du Figaro SAS ;
  • Gérant de Société Civile ARIE ;
  • Gérant de Société Civile ARIE 2 ;
  • Gérant de Société Civile NILI ;
  • Gérant de Société Civile NILI 2 ;
  • Gérant de la Société Civile Immobilière de Maison Rouge ;
  • Administrateur de Monceau DUMAS SICAV.

 

  • Président du Conseil d’administration de Dassault Systèmes SE (fin de mandat : 2023) ;
  • Président de Rond-Point Holding SAS (fin de mandat : 2020) ;
  • Gérant de la société civile immobilière de Maison Rouge (fin de mandat : 2022).

À l’étranger

 

À l’étranger

  • Administrateur de Dassault Falcon Jet Corporation (États-Unis) ;
  • Président du Conseil d’administration de SITAM Belgique SA (Belgique).

 

  • Administrateur de SABCA (*) (Société Anonyme Belge de Constructions Aéronautiques) (Belgique) (fin de mandat : 2020).

(*)Société cotée.

Frédéric Barrault

ADMINISTRATEUR REPRÉSENTANT LES SALARIÉS / Membre du Comité des rémunérations

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NÉ LE : 25 juillet 1965

NATIONALITÉ : Française

DATE DE DÉSIGNATION PAR LE COMITÉ DE GROUPE FRANÇAIS CARREFOUR : 7 décembre 2023

DATE D’INTÉGRATION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : 15 décembre 2023

DATE DE FIN DE MANDAT : 7 décembre 2026

ANNÉES DE PRÉSENCE : 1 AN

TAUX DE PRÉSENCE : 100 %

En 1987, Monsieur Frédéric Barrault rejoint le domaine de la grande distribution au sein du groupe Montlaur, en qualité de manager, au magasin de Lattes, près de Montpellier. À la suite du rachat de Montlaur par Carrefour, Monsieur Frédéric Barrault intègre le Groupe en 1992, dans l’hypermarché de Saint-Jean-de-Vedas, en qualité de manager.

Élu délégué syndical dans le magasin de Toulouse Purpan en 2006, il a par la suite été membre du CSE central chez Sogara puis chez Carrefour Hypermarchés. Il a été également membre du Comité Groupe de Carrefour pendant 8 ans.

De 2012 à 2019, il a exercé la fonction de secrétaire fédéral en charge des branches distribution chez la fédération CFE-CGC agroalimentaire. Puis, de 2020 à novembre 2023, il a été responsable de la communication de cette même fédération.

Monsieur Frédéric Barrault fait bénéficier le Conseil d’administration de sa compréhension du secteur de la grande distribution. Son expérience syndicale l’a également amené à construire sa réflexion en mariant les nécessités économiques et sociales.

Autres mandats en cours au 31 décembre 2024

 

Mandats échus au cours des cinq derniers exercices

Néant.

 

En France

 

 

  • Responsable de la communication de la fédération CFE-CGC agroalimentaire (fin de mandat : 2023).

Marguerite Bérard

ADMINISTRATRICE / Membre du Comité d’audit

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NÉE LE : 31 décembre 1977

NATIONALITÉ : Française

NOMBRE D’ACTIONS DÉTENUES DANS LA SOCIÉTÉ : 1 000

DATE DE NOMINATION AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : 24 mai 2024

DATE DE FIN DE MANDAT : Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2026

ANNÉES DE PRÉSENCE : 7 MOIS

TAUX DE PRÉSENCE : 100 %

Madame Marguerite Bérard a été Directrice de la Banque Commerciale en France et membre du Comité Exécutif de BNP Paribas de janvier 2019 à mars 2024. Ces activités rassemblent la banque d’entreprise, la banque privée et la banque de détail.

Chez BPCE (Banques Populaires, Caisses d’Epargne, Natixis), qu’elle avait rejoint en 2012, Madame Marguerite Bérard était depuis 2016 en charge des finances, de la stratégie, des affaires juridiques, de la conformité et du Secrétariat général du conseil.

Diplômée de l’École Nationale d’Administration en 2004, Madame Marguerite Bérard a été inspectrice des finances puis conseillère pour les affaires sociales au sein du cabinet du Président de la République de 2007 à 2010, avant de diriger le cabinet de Xavier Bertrand, ministre des affaires sociales et de la santé (2011‑2012).

Madame Marguerite Bérard a été administratrice indépendante des conseils d’administration de Scor et d’Havas et administratrice non indépendante des conseils de Natixis, Nexity et Coface.

Elle est membre du Comité Directeur de l’Institut Montaigne et du conseil du Domaine de Chantilly.

Madame Marguerite Bérard mettrait au service du Conseil d’administration son expérience dans les domaines bancaires, du retail, de l’audit et des affaires juridiques et sociales.

Autres mandats en cours au 31 décembre 2024

 

Mandats échus au cours des cinq derniers exercices

En France

 

En France

  • Administratrice indépendante et Vice-Présidente du Conseil d’administration de Solocal (*).

 

  • Administratrice non indépendante de BNP Paribas Cardif (fin de mandat : mars 2024) ;
  • Administratrice indépendante de Scor (*) (fin de mandat : juin 2020).

(*)Société cotée.

Patricia Moulin Lemoine

ADMINISTRATRICE / Membre du Comité RSE

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NÉE LE : 20 février 1949

NATIONALITÉ : Française

NOMBRE D’ACTIONS DÉTENUES DANS LA SOCIÉTÉ : 1 167

DATE DE NOMINATION AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : 11 juin 2015

DATE DU DERNIER RENOUVELLEMENT : 24 mai 2024

DATE DE FIN DE MANDAT : Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2026

ANNÉES DE PRÉSENCE : 9 ANS

TAUX DE PRÉSENCE : 100 %

Diplômée de l’IEP Service Public en 1970. Titulaire du certificat d’aptitude à la profession d’avocat depuis 1971, Madame Patricia Moulin Lemoine a exercé entre 1972 et 2014 la profession d’avocate spécialisée en droit du travail, droit commercial, propriété industrielle, droit de la famille.

Elle a également dispensé des cours de droit civil et de droit des assurances, à destination des salariés aux Assurances Générales de France de 1977 à 1994 et des cours de droit social à l’UFR de sociologie Université Paris VIII Saint-Denis de 1985 à 1992.

Madame Patricia Moulin Lemoine fait bénéficier le Conseil d’administration de son expérience par sa connaissance du secteur retail ainsi que les domaines de la gouvernance et de la RSE.

Autres mandats en cours au 31 décembre 2024

 

Mandats échus au cours des cinq derniers exercices

En France

 

En France

  • Directrice générale de Motier SAS ;
  • Membre du Conseil de surveillance de Motier SAS ;
  • Présidente du Conseil de surveillance de Galeries Lafayette SA ;
  • Présidente de la société Grands Magasins Galeries Lafayette (SAS) ;
  • Membre du Conseil de surveillance de S2F Flexico ;
  • Vice-Présidente de la French-American Foundation France ;
  • Vice-Présidente du Conseil de surveillance de la Banque Transatlantique.

 

  • Vice-Présidente du comité de surveillance de la société BHV Exploitation (SAS) (fin de mandat 2022) ;
  • Présidente de la société Immobilière du Marais (SAS) (fin de mandat 2022).

Arthur Sadoun

Administrateur indépendant / Membre du Comité de gouvernance

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NÉ LE : 23 mai 1971

NATIONALITÉ : Française

NOMBRE D’ACTIONS DÉTENUES DANS LA SOCIÉTÉ : 1 000

DATE DE COOPTATION AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : 7 septembre 2021

DATE DE RATIFICATION DE LA COOPTATION : Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2021

DATE DU DERNIER RENOUVELLEMENT : 24 mai 2024

DATE DE FIN DE MANDAT : Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2026

ANNÉES DE PRÉSENCE : 3 ANS

TAUX DE PRÉSENCE : 100 %

Arthur Sadoun, 52 ans, est Président du Directoire de Publicis Groupe, 2e groupe mondial de communication.

Il a commencé sa carrière au Chili, où il a créé sa propre agence de publicité qu’il vendra plus tard à BBDO/Chili.

De retour en France en 1997, il rejoint le réseau TBWA (Omnicom) en tant que Directeur International du Planning Stratégique et devient le CEO de TBWA/Paris en 2003. Sous sa direction et pendant 4 années consécutives, TBWA/Paris est récompensée en tant qu’Agence de l’Année au Festival International de la Publicité à Cannes.

Fin 2006, Arthur Sadoun est nommé CEO de Publicis Conseil, vaisseau amiral du Groupe fondé par Marcel Bleustein-Blanchet et dirigé jusqu’alors par Maurice Lévy.

En avril 2011, Arthur Sadoun est nommé Managing Director de Publicis Worldwide, le réseau mondial des agences créatives du Groupe, avant d’en être nommé CEO en octobre 2013.

En décembre 2015, il est nommé CEO de Publicis Communications, le pôle de solutions créatives de Publicis Groupe composé des réseaux de Leo Burnett, Saatchi & Saatchi, Publicis Worldwide, BBH, MSLGROUP et Prodigious.

Arthur Sadoun prend ses fonctions de Président du Directoire du Groupe le 1er juin 2017 et devient le 3e dirigeant de Publicis Groupe en 91 ans d’histoire suivant les traces de Maurice Lévy et du fondateur Marcel Bleustein-Blanchet.

Depuis, Arthur Sadoun a accéléré la transformation digitale initiée par Maurice Lévy, notamment en réalisant la plus grande acquisition du secteur avec Epsilon, un leader de la data et de la technologie. Le groupe a ainsi remporté une série de nouveaux grands contrats, plaçant Publicis en tête des classements de l’industrie au cours des 3 dernières années. Arthur Sadoun est diplômé de l’European Business School et d’un MBA de l’INSEAD.

Autres mandats en cours au 31 décembre 2024

 

Mandats échus au cours des cinq derniers exercices

En France

 

En France

  • Président du Directoire de Publicis Groupe SA (*) (France).

 

Néant.

À l’étranger

 

 

  • Administrateur de MMS USA Holdings, Inc (États-Unis).

 

 

(*)Société cotée.

Sylvie Dubois

ADMINISTRATRICE REPRÉSENTANT LES SALARIÉS

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NÉE LE : 4 juillet 1965

NATIONALITÉ : Française

DATE DE DÉSIGNATION PAR LE COMITÉ D’INFORMATION ET DE CONCERTATION EUROPÉEN CARREFOUR : 18 octobre 2023

DATE D’INTÉGRATION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : 25 octobre 2023

DATE DE FIN DE MANDAT : 18 octobre 2026

ANNÉES DE PRÉSENCE : 1 an

TAUX DE PRÉSENCE : 100 %

Madame Sylvie Dubois a rejoint le domaine de la grande distribution en 1984, dans un supermarché du groupe Catteau à Aire-sur-la Lys, en qualité d’hôtesse de caisse. À la suite du rachat par le groupe Promodès du groupe Catteau et de la fusion entre le groupe Promodès et le groupe Carrefour en 2000, l’enseigne passe de Continent à Carrefour.

Madame Sylvie Dubois a exercé différents mandats de représentation au sein du Groupe. Elle a tout d’abord été déléguée du personnel et du comité d’établissement de Carrefour Aire-sur-la Lys de 2002 à 2010. En juillet 2010, elle intègre l’hypermarché de Carrefour La Chapelle-Saint-Luc en tant qu’employé libre-service, et est élue aux élections professionnelles de ce magasin en juillet 2011. En parallèle, Madame Sylvie Dubois a été élue au sein du CCE et du CSEC de Carrefour SAS.

En 2012, elle devient membre de la Commission Fonds de Solidarité Carrefour puis, en 2017, membre du Fonds Social Apgis.

En 2018, elle est devenue Secrétaire adjointe de l’Union Départementale Force Ouvrière de l’Aube et Conseiller prud’homal au CPH de Troyes.

En 2019, elle intègre le Comité de groupe Carrefour.

De 2018 à 2021, elle a été membre titulaire, puis suppléante au Conseil d’administration de la Caisse d’allocations familiales de l’Aube, au sein la commission Sociale et la commission des recours amiables.

Madame Sylvie Dubois fait bénéficier le Conseil d’administration de son expérience vécue au contact de la clientèle et de sa connaissance des formats et marchés du Groupe.

Autres mandats en cours au 31 décembre 2024

 

Mandats échus au cours des cinq derniers exercices

En France

 

En France

  • Membre de la Commission Exécutive de l’Union Départementale Force Ouvrière de l’Aube (Fin de mandat : octobre 2027) ;
  • Conseiller prud’homal au CPH de Troyes (fin de mandat : décembre 2025) ;
  • Membre suppléante au Conseil d’administration de la Caisse d’allocations familiales de l’Aube (fin de mandat : décembre 2025).

 

  • Déléguée du personnel et du comité d’établissement de Carrefour La Chapelle-Saint-Luc (fin du mandat : 2023) ;
  • Membre du Comité Social et Économique Central de Carrefour SAS (fin du mandat : mai 2023) ;
  • Membre de la Commission Fonds de Solidarité Carrefour (fin de mandat : mai 2023) ;
  • Membre du Fonds Social Apgis (fin de mandat : mai 2023) ;
  • Membre du Comité de groupe Carrefour (fin de mandat : mai 2023) ;
  • Membre titulaire au Conseil d’administration de la Caisse d’allocations familiales de l’Aube (fin de mandat : 2021).

Marie-Laure Sauty de Chalon

ADMINISTRATRICE INDÉPENDANTE / Membre du Comité d’audit

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NÉE LE : 17 septembre 1962

NATIONALITÉ : Française

NOMBRE D’ACTIONS DÉTENUES DANS LA SOCIÉTÉ : 2 000

DATE DE NOMINATION AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : 15 juin 2017

DATE DU DERNIER RENOUVELLEMENT : 29 mai 2020

DATE DE FIN DE MANDAT : Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2025

ANNÉES DE PRÉSENCE : 7 ANS

TAUX DE PRÉSENCE : 100 %

Madame Marie-Laure Sauty de Chalon est titulaire d’une maîtrise de droit et diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris. Après une carrière au sein de la presse et de la télévision, Madame Marie-Laure Sauty de Chalon a fondé Carat Interactive en 1997.

En 2001, elle a été Président-Directeur Général de Consodata North America. Elle a ensuite pris en 2004 la tête du groupe Aegis Media en France et en Europe du Sud.

Entre 2010 et 2018, elle était Présidente-Directeur Général du groupe Aufeminin. Elle a fondé Factor K en juillet 2018 dans laquelle le groupe NRJ a pris une participation minoritaire. Elle est Présidente du Conseil d’administration de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC) depuis 2023.

Madame Marie-Laure Sauty de Chalon a également é(é membre de l’Autorité de la concurrence et professeur à l’Institut d’études politiques de Paris.

Madame Marie-Laure Sauty de Chalon fait bénéficier le Conseil d’administration de son expérience digitale et internationale au sein d’entreprises qui mêlent e-commerce et contenus pour accompagner la transformation digitale du Groupe.

Autres mandats en cours au 31 décembre 2024

 

Mandats échus au cours des cinq derniers exercices

En France

 

En France

  • Membre du Conseil de surveillance de JCDecaux SA (*) ;
  • Administrateur, membres des comités d’éthique et du développement durable et Comité d’audit de LVMH Moët Hennessy-Louis Vuitton (SE) (*) ;
  • Président du Conseil d’administration de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC).

 

  • Membre du collège de l’Autorité de la concurrence (fin de mandat : 2023) ;
  • Administrateur de Coorpacademy (fin de mandat : 2023).

(*)Société cotée.

3.2.2Fonctionnement du Conseil d’administration

3.2.2.1Modalités de préparation et d’organisation des travaux du Conseil d’administration

Le Règlement intérieur du Conseil d’administration prévoit que le Conseil d’administration doit se réunir au moins 4 fois par an.

Il précise les modalités de préparation et d’organisation des travaux du Conseil d’administration en complément des règles légales, statutaires et des recommandations du Code AFEP-MEDEF auxquelles la Société se réfère.

Le Règlement intérieur du Conseil d’administration est divisé en 3 chapitres relatifs :

Le Règlement intérieur vise ainsi à organiser les travaux du Conseil d’administration et de ses comités spécialisés, à définir les pouvoirs du Conseil d’administration et à détailler les droits et devoirs des Administrateurs dans le cadre des bonnes pratiques de gouvernement d’entreprise que le Conseil d’administration s’impose. Il est mis à jour par le Conseil d’administration afin de prendre en considération les évolutions légales et réglementaires ainsi que les bonnes pratiques de gouvernement d’entreprise.

Au cours de l’exercice 2024, le Conseil d’administration a notamment délibéré hors la présence du Président-Directeur Général sur les sujets liés à sa rémunération, conformément à la recommandation 18.3 du Code AFEP-MEDEF.

Chaque nouvel Administrateur se voit remettre un guide de l’Administrateur qui présente les principes de conduite et les obligations devant être respectés par chacun d’eux, conformément aux dispositions légales et réglementaires, au Règlement intérieur du Conseil d’administration et aux recommandations du Code AFEP-MEDEF auquel la Société se réfère.

L’Administrateur doit notamment exercer ses fonctions avec indépendance, intégrité, loyauté et professionnalisme. Il doit agir en toutes circonstances dans l’intérêt social de la Société. Lorsqu’il participe aux délibérations du Conseil d’administration et exprime son vote, l’Administrateur représente l’ensemble des actionnaires de la Société.

Déontologie boursière

Le Groupe a pris en compte le Règlement européen n° 596/2014 relatif aux Abus de marché entré en vigueur le 3 juillet 2016 qui se substitue à la Directive européenne du 28 janvier 2003 et instaure de nouvelles règles et mesures s’appliquant aux sociétés cotées et à leurs dirigeants/mandataires sociaux en matière de détention d’information privilégiée.

L’Administrateur est particulièrement concerné par la réglementation relative à la prévention des manquements et délits d’initiés, tant à titre personnel qu’au titre de fonctions exercées au sein des sociétés actionnaires de la Société, et doit ainsi respecter la Charte de déontologie boursière mise en place par la Société. Il doit notamment conserver la confidentialité des informations jugées sensibles et confidentielles ainsi que des informations qualifiées de privilégiées au sens de la réglementation en vigueur. Le caractère confidentiel de ces informations est levé à compter du moment où elles font l’objet d’une publication externe par voie de communiqué de presse par la Société, et dans la limite des informations ainsi communiquées. Ils sont également tenus de s’abstenir d’effectuer ou de tenter d’effectuer toute transaction sur les titres de la Société pendant les périodes de « fenêtres négatives », notamment celles relatives à la publication des informations financières annuelles, semestrielles et trimestrielles.

Gestion des conflits d’intérêts

Conformément au Règlement intérieur du Conseil d’administration, les Administrateurs sont également sensibilisés aux règles ayant trait aux conflits d’intérêts. Il y a notamment conflit d’intérêts dans le cas où un Administrateur ou un membre de sa famille pourrait bénéficier à titre personnel de la conduite des affaires de la Société, ou pourrait entretenir une relation ou un lien de quelque nature que ce soit avec la Société, ses filiales ou sa Direction qui puisse compromettre l’exercice de sa liberté de jugement.

L’Administrateur s’efforce d’éviter tout conflit d’intérêts pouvant exister entre ses intérêts moraux et matériels et ceux de la Société.

L’Administrateur est tenu d’informer le Conseil d’administration, et en particulier l’Administrateur référent, dès qu’il a connaissance, de toute situation de conflit d’intérêts, même potentiel, avec la Société et ses filiales et s’abstient de participer aux débats et au vote de la délibération correspondante.

L’Administrateur doit ainsi communiquer sans délai au Président du Conseil d’administration et à l’Administrateur référent toute convention conclue entre lui-même ou une société dont il est dirigeant ou dans laquelle il détient directement ou indirectement une participation significative ou dans laquelle il est directement intéressé, et la Société ou l’une de ses filiales, ou qui a été conclue par personne interposée.

Le Président du Conseil d’administration peut à tout moment demander aux Administrateurs une déclaration attestant qu’ils ne se trouvent pas en situation de conflit d’intérêts. Par ailleurs, le Conseil d’administration n’a pas été saisi afin de donner d’avis quant à l’acceptation d’un nouveau mandat social dans une société cotée extérieure au Groupe par les dirigeants mandataires sociaux exécutifs.

Déclaration des mandataires sociaux

Il n’existe aucun lien familial entre les mandataires sociaux (Administrateurs, Président-Directeur Général) de la Société, à l’exception de Madame Patricia Moulin Lemoine et de Monsieur Philippe Houzé, parents par alliance (beau-frère et belle-sœur).

À la connaissance de la Société et au jour de l’établissement du présent Document d’Enregistrement Universel, aucun des mandataires sociaux n’a, au cours des cinq dernières années :

À la connaissance de la Société et au jour de l’établissement du présent Document d’Enregistrement Universel, aucun conflit d’intérêts même potentiel n’est identifié entre les devoirs de chacun des mandataires sociaux (Administrateurs, Président-Directeur Général) à l’égard de la Société et leurs intérêts privés et/ou autres devoirs, autre que les situations décrites dans la section ci-dessus « Gestion des conflits d’intérêts ».

À la connaissance de la Société et au jour de l’établissement du présent Document d’Enregistrement Universel, il n’existe aucun arrangement ou accord conclu avec les principaux actionnaires, des clients, des fournisseurs ou autres, en vertu duquel l’un des mandataires sociaux de la Société aurait été nommé en tant que membre d’un de leurs organes d’administration, de direction ou de surveillance ou en tant que membre de leur Direction Générale.

À la connaissance de la Société et au jour de l’établissement du présent Document d’Enregistrement Universel, aucun des mandataires sociaux n’est lié par un contrat de service avec la Société ou l’une de ses filiales.

3.2.2.2Missions du Conseil d’administration

Le Conseil d’administration approuve les orientations stratégiques de l’activité de la Société et veille à leurs mises en œuvre. Il examine et décide des opérations importantes. Les Administrateurs sont informés de l’évolution des marchés, de l’environnement concurrentiel et des principaux enjeux de la Société y compris dans le domaine de la responsabilité sociale et environnementale.

Conformément au Règlement intérieur du Conseil d’administration, dans le cadre de ses missions, et sans que cette énumération soit exhaustive, le Conseil d’administration :

 

3.2.2.3Travaux du Conseil d’administration en 2024

Après avoir pris connaissance des synthèses des travaux du Comité d’audit, du Comité de gouvernance, du Comité des rémunérations, du Comité RSE et du Comité stratégique, l’activité du Conseil d’administration s’est notamment portée sur les domaines suivants :

Thème

Travaux

Gestion financière

  • revue des travaux du Comité d’audit ;
  • arrêté des comptes sociaux et consolidés annuels et semestriels et des rapports et projets de communiqués de presse y afférents ;
  • examen des chiffres d’affaires trimestriels et des projets de communiqué de presse y afférents ;
  • autorisation de la mise en œuvre d’un programme de rachat d’actions de la Société pour un montant total global de 700 millions d’euros ;
  • décision d’annulation des actions rachetées par le biais de deux réductions de capital ;
  • a arrêté les documents de gestion prévisionnelle ;
  • a renouvelé les autorisations annuelles consenties au Président-Directeur Général en matière d’émissions obligataires et de cautions, avals et garanties ;
  • revues de la politique de financement et des engagements du Groupe ;
  • approbation du budget 2025.

Suivi des orientations stratégiques du Groupe, de ses activités et des opérations

  • information régulière sur l’avancement des différents chantiers relatifs à la transformation du Groupe ;
  • suivi de l’acquisition des enseignes Cora et Match en France ;
  • approbation du rachat par Carrefour à Galfa de 25 millions d’actions ;
  • suivi du partenariat premium avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ;
  • information sur l’état de la conjoncture et de la concurrence, de la performance boursière de l’action Carrefour et des enjeux de notation financière.

Gouvernance

  • suivi des travaux du Comité de gouvernance ;
  • approbation du rapport sur le gouvernement d’entreprise ;
  • réflexion sur les évolutions qui pourraient être apportées à la gouvernance de la Société et proposition de renouvellement des mandats de plusieurs Administrateurs : Mesdames Cláudia Almeida e Silva, Aurore Domont et Patricia Moulin-Lemoine et de Messieurs Philippe Houzé, Stéphane Israël, Stéphane Courbit et Arthur Sadoun ;
  • réflexion sur la ratification de la cooptation en qualité d’Administrateur de Monsieur Eduardo Rossi ;
  • réflexion sur la nomination de Madame Marguerite Bérard en qualité d’Administratrice et de membre du Comité d’audit en qualité d’Administratrice indépendante ;
  • évaluation annuelle du caractère indépendant des Administrateurs ;
  • évaluation annuelle du Conseil d’administration.

Rémunérations

  • suivi des travaux du Comité des rémunérations ;
  • décision des éléments de rémunération et de la politique de rémunération du Président-Directeur Général pour l’exercice 2024 ;
  • arrêté de la politique de rémunération des Administrateurs pour l’exercice 2024.

RSE

  • suivi des travaux du Comité RSE ;
  • information sur le bilan de l’année 2024, notamment en ce qui concerne les programmes de « transition alimentaire » des pays et les enjeux prioritaires pour Carrefour, regroupés au sein des thèmes suivants : manger sain, local, bio, enfants et bébé, végétalisation de la consommation, transparence et responsabilité tarifaire ;
  • examen de la politique du Groupe en matière d’égalité hommes-femmes ;
  • rehaussement des objectifs du Groupe en matière de RSE, notamment en matière de climat ;
  • présentation du nouveau Code de conduite du Groupe ;
  • relance du programme Act for Food ;
  • mise en œuvre de la directive CSRD ;
  • suivi de l’Indice RSE et Transition Alimentaire.

Assemblée Générale du 24 mai 2024

  • convocation, ordre du jour, texte des résolutions et rapport du Conseil d’administration à l’Assemblée ;
  • définition de la politique de distribution de dividendes ;
  • examen annuel des conventions réglementées poursuivies au cours de l’exercice ;
  • a soumis à l’approbation de l’Assemblée les informations relatives à la rémunération des mandataires sociaux mentionnées à l’article L. 22-10-9 I du Code de commerce, les éléments de rémunération dus ou attribués au titre de l’exercice 2022 à Monsieur Alexandre Bompard, Président-Directeur Général, la politique de rémunération 2024 du Président-Directeur Général et la politique de rémunération 2024 des Administrateurs.

 

3.2.2.4Évaluation du Conseil

Conformément à son Règlement intérieur, le Conseil d’administration procède régulièrement à l’évaluation de son fonctionnement et de l’exercice de ses missions. À ce titre, il examine les modalités de son fonctionnement, la qualité de l’information mise à disposition, celle de la préparation de ses décisions et de ses débats, ainsi que la contribution effective de chacun aux travaux du Conseil d’administration et de ses comités spécialisés.

À cette fin, une fois par an, le Conseil d’administration doit consacrer un point de son ordre du jour à un débat sur son fonctionnement.

Au titre de l’exercice 2024, le Conseil d’administration a procédé à l’autoévaluation annuelle de son fonctionnement. À cette fin, un questionnaire a été préparé et envoyé à chaque Administrateur. Une synthèse des résultats de cette autoévaluation a été préparée par le Président du Comité de Gouvernance et l’Administrateur référent qui a été présentée au Conseil d’administration du 13 mars 2025.

Il ressort de l’évaluation que les Administrateurs sont très satisfaits du fonctionnement d’ensemble du Conseil d’administration et de ses Comités, ainsi que de leur association à la stratégie du Groupe. Les principales observations des membres du Conseil d’administration portent sur la bonne exécution, par l’équipe dirigeante, des orientations stratégiques de la Société, la complémentarité des compétences des membres du Conseil d’administration, la qualité des échanges et du dialogue en son sein, ainsi que l’efficacité des séances du Conseil d’administration (liberté de parole, transparence, pertinence des sujets présentés). Les observations des membres du Conseil d’administration ont été prises en considération et se sont poursuivies en 2024, notamment concernant l’organisation de sessions stratégiques et de réunions ad hoc avec des dirigeants opérationnels du Groupe, en particulier dans le cadre du suivi du plan stratégique « Carrefour 2026 », avec l’organisation d’un séminaire stratégique au Brésil en 2023 et en Espagne en 2024 et la conduite d’échanges au sein du Conseil d’administration, menés par l’Administrateur référent indépendant, hors la présence du mandataire social exécutif.

3.2.2.5Fréquence et participation aux réunions du Conseil d’administration et de ses comités spécialisés en 2024

Le Conseil d’administration et ses comités spécialisés se sont réunis à vingt-deux reprises au cours de l’exercice 2024 avec un taux d’assiduité moyen de 100 %.

Le Conseil d’administration s’est réuni à sept reprises au cours de l’exercice 2024 avec un taux d’assiduité moyen de 100 %.

 

22 réunions

100 %

taux d’assiduité moyen

 

 

 

15 membres

7 réunions

100 %

taux d’assiduité

 

 

 

 

Administrateur

Conseil
 d’administration

Comité d’audit

Comité des
 rémunérations

Comité de
 gouvernance

Comité
 RSE

Comité
 stratégique

Alexandre Bompard

Président-Directeur Général

100 %

-

-

-

-

100 %

Stéphane Israël

Administrateur référent

100 %

100 %

100 %

-

-

100 %

Philippe Houzé

Vice-Président

100 %

100 %

-

100 %

-

100 %

Cláudia Almeida e Silva

100 %

100 %

-

-

100 %

-

Marguerite Bérard

100 %

100 %

-

-

-

-

Flavia Buarque de Almeida

100 %

-

-

100 %

-

-

Stéphane Courbit

100 %

-

100 %

-

-

100 %

Aurore Domont

100 %

-

-

100 %

100 %

-

Charles Edelstenne

100 %

-

100 %

100 %

-

-

Frédéric Barrault

-

-

-

-

-

-

Mathilde Lemoine

100 %

-

-

-

-

-

Patricia Moulin Lemoine

100 %

-

-

-

100 %

-

Arthur Sadoun

100 %

-

-

100 %

-

-

Sylvie Dubois

100 %

-

-

-

100 %

-

Marie-Laure Sauty de Chalon

100 %

100 %

-

-

-

-

 

3.2.3Comités spécialisés du Conseil d’administration

Le Conseil d’administration a décidé de la création de comités spécialisés chargés d’étudier les questions que lui-même ou son Président soumet pour avis à leur examen.

Afin de prendre en compte la nature et les spécificités des activités de la Société, les comités spécialisés du Conseil d’administration suivants ont été créés :

Ces comités spécialisés sont composés d’Administrateurs nommés par le Conseil d’administration pour la durée de leur mandat.

Ces comités spécialisés rendent compte régulièrement au Conseil d’administration de leurs travaux et lui soumettent leurs observations, avis, propositions ou recommandations. À cet effet, le Président de chaque comité spécialisé, ou, en cas d’empêchement, un autre membre de ce même comité spécialisé, présente oralement une synthèse de ses travaux à la plus prochaine séance du Conseil d’administration.

Les attributions de ces comités spécialisés ne peuvent avoir pour objet de leur déléguer les pouvoirs qui sont attribués au Conseil d’administration par la loi ou les Statuts. Les comités spécialisés ont un pouvoir consultatif et exercent leur activité sous la responsabilité du Conseil d’administration qui a le seul pouvoir légal de décision et demeure collectivement responsable de l’accomplissement de ses missions.

Le Président du Conseil d’administration s’assure que le nombre, les missions, la composition et le fonctionnement des comités spécialisés soient en permanence adaptés aux besoins du Conseil d’administration et aux meilleures pratiques de gouvernement d’entreprise.

La Présidence de chaque comité spécialisé est assurée par un de ses membres, Administrateur indépendant, à l’exception de la Présidence du Comité stratégique.

Le secrétariat de chaque comité spécialisé est assuré par une personne choisie par son Président.

Ces comités spécialisés se réunissent, en tant que de besoin, sur convocation de leur Président ou à la demande de la moitié de leurs membres. Ils peuvent recourir à des experts extérieurs en tant que de besoin.

Le Président d’un comité spécialisé peut demander au Président du Conseil d’administration l’audition de tout cadre dirigeant du Groupe sur des questions relevant de la compétence du comité spécialisé telle que définie par le Règlement intérieur du Conseil d’administration.

 

Le tableau présenté ci-dessous synthétise les évolutions de la composition des comités spécialisés du Conseil d’administration en 2024 :

 

Départs

Nominations

Comité d’audit

 

Marguerite Bérard

Comité des rémunérations

 

Frédéric Barrault

Comité de gouvernance

 

 

Comité RSE

 

Sylvie Dubois

Comité stratégique

Abilio Diniz

Flavia Buarque de Almeida

 

3.2.3.1Le Comité d’audit

Le Comité d’audit se réunit au moins 4 fois par an.

Composition

Au 31 décembre 2024, le Comité d’audit était composé de 80 % de membres répondant à la qualification d’Administrateur indépendant au sens du Code AFEP-MEDEF (lequel recommande les 2/3 au moins de membres indépendants). Par ailleurs, la Présidence de ce Comité est assurée par un Administrateur indépendant.

5 membres

6 réunions

100 %

taux d’assiduité

Au 31 décembre 2024, la composition du Comité d’audit est la suivante :

Président : Stéphane Israël (1) ;

Membres : Cláudia Almeida e Silva (1), Philippe Houzé, Marie-Laure Sauty de Chalon (1) et Marguerite Bérard (1).

  • Administrateur indépendant.

 

Conformément à l’article L. 823-19 du Code de commerce et au Code AFEP-MEDEF, les membres du Comité d’audit doivent présenter des compétences en matière financière et comptable. Le Président du Comité d’audit, Monsieur Stéphane Israël, Administrateur indépendant, dispose, outre son expérience à la Cour des comptes, d’une expérience professionnelle de la direction et l’administration de groupes à dimension internationale de nature à caractériser son expertise particulière en matière financière, décrite dans sa biographie en section 3.2.1.3 du présent Document d’Enregistrement Universel. Les autres membres du Comité d’audit présentent également de telles compétences au regard de leur expérience, de leur parcours professionnel et de leur formation décrite en section 3.2.1.3 du présent Document d’Enregistrement Universel.

A compter du 19 février 2025, la composition du Comité d’audit est la suivante : Madame Marie-Laure Sauty de Chalon (Présidente et Administratrice référente indépendante), Madame Cláudia Almeida e Silva (Administratrice indépendante), Monsieur Philippe Houzé et Madame Marguerite Bérard (Administratrice indépendante). 

Attributions

Le Comité d’audit assure le suivi des questions relatives à l’élaboration et au contrôle des informations comptables et financières. Il est notamment chargé des missions suivantes :

Les Commissaires aux comptes doivent présenter au Comité d’audit :

leur programme général de travail et les sondages auxquels ils ont procédé,

les modifications qui leur paraissent devoir être apportées aux comptes ou documents comptables et leurs observations sur les méthodes d’évaluation utilisées,

les irrégularités et inexactitudes qu’ils ont découvertes,

les conclusions auxquelles conduisent les observations et rectifications sur les résultats de la période comparés à ceux de la période précédente,

au plus tard à la date de présentation du rapport d’audit, un rapport d’audit complémentaire établi conformément à la réglementation et qui expose les résultats du contrôle légal des comptes,

il entend les Commissaires aux comptes notamment lors des réunions traitant de l’examen du processus d’élaboration de l’information financière et de l’examen des comptes, afin de rendre compte de l’exécution de leur mission et des conclusions de leurs travaux. Ainsi, le Comité d’audit sera informé des principales zones de risques ou d’incertitudes sur les comptes identifiées par les Commissaires aux comptes, de leur approche d’audit et des difficultés éventuellement rencontrées dans leur mission,

les Commissaires aux comptes portent aussi à la connaissance du Comité d’audit les faiblesses significatives du contrôle interne identifiées durant leurs travaux pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.

Principales activités en 2024

Les sujets principaux suivants ont été examinés au cours des séances du Comité d’audit :

  • quant à l’examen des comptes :
    • revue des projets de comptes sociaux et consolidés de l’exercice clos au 31 décembre 2023 ainsi que des rapports y afférents,
    • revue des comptes consolidés semestriels ainsi que du rapport y afférent,
    • revue des litiges et des risques dans le cadre de l’analyse des provisions,
    • résultats des tests d’impairment des goodwills,
    • activité et résultats du Groupe en 2023,
    • proposition de dividende 2023,
    • procédures de hard-close,
    • examen des sections du rapport de gestion relatives aux procédures de contrôle interne et de gestion des risques et au traitement de l’information comptable et financière au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2023.
  • quant au contrôle interne :
    • suivi des missions de l’Audit interne Groupe,
    • politique de financement Groupe 2024-2025 et notation du Groupe,
    • revue de la cartographie des risques (en ce compris les risques sociaux et environnementaux),
    • revue des risques cyber-sécurité.
  • quant à la conformité avec la réglementation :
    • suivi des programmes de conformité,
    • supervision, conjointement avec le Comité RSE, du processus de reporting des données quantitatives du rapport de durabilité, en application de la nouvelle directive CSRD,
    • suivi du projet de loi de finances 2025 en France.
  • quant aux relations avec les Commissaires aux comptes :
    • suivi de l’approche d’audit des Commissaires aux comptes,
    • revue des services non interdits autres que la certification des comptes tels qu’encadrés par la réglementation.

3.2.3.2Le Comité des rémunérations

Le Comité des rémunérations se réunit autant de fois que nécessaire.

Composition

Le Comité des rémunérations comprend une majorité de membres répondant à la qualification d’Administrateur indépendant, conformément aux dispositions du Code AFEP-MEDEF.

4 membres

2 réunions

100 %

taux d’assiduité

Au 31 décembre 2024, la composition du Comité des rémunérations était la suivante :

Président : Stéphane Courbit (1) ;

Membres : Charles Edelstenne (1), Stéphane Israël (1) et Frédéric Barrault (2).

  • Administrateur indépendant.
  • Administrateur représentant les salariés.

 

A compter du 6 janvier 2025, la composition du Comité des rémunérations est la suivante : Monsieur Stéphane Courbit (Président et Administrateur indépendant), Monsieur Charles Edelstenne (Administrateur indépendant) et Frédéric Barrault (Administrateur représentant les salariés).

Attributions

Le Comité des rémunérations est chargé de formuler des propositions quant aux différents éléments de rémunération des Administrateurs (notamment sur l’enveloppe et les modalités de répartition de la rémunération des Administrateurs) et des dirigeants mandataires sociaux exécutifs.

Il est chargé d’étudier toutes questions relatives au statut personnel des dirigeants mandataires sociaux exécutifs, notamment les rémunérations, les régimes de retraite et de prévoyance, les avantages en nature ainsi que les dispositions de cessation de leur mandat.

Il a notamment pour mission de formuler des propositions sur les décisions d’octroi d’options de souscription et/ou d’achat d’actions de la Société au bénéfice des dirigeants mandataires sociaux exécutifs et de tout ou partie du personnel salarié de la Société et de ses filiales en application des autorisations conférées par l’Assemblée Générale des actionnaires.

Il examine les conditions dans lesquelles seront consenties les options et propose la liste des bénéficiaires des options et le nombre d’options allouées à chacun d’eux. Il formule toute proposition sur la détermination des caractéristiques des options et notamment sur le prix de souscription et/ou d’achat des actions, sur leur durée, sur les conditions auxquelles leur levée pourrait être subordonnée et sur les modalités de leur exercice.

Il a également pour mission de formuler des propositions en matière d’attribution gratuite d’actions existantes ou à émettre en application des autorisations conférées par l’Assemblée Générale des actionnaires. Il propose le nom des bénéficiaires des attributions d’actions, les conditions tenant notamment à la durée des périodes d’acquisition et de conservation ainsi que les critères d’attribution des actions.

Il est informé de la politique des rémunérations des principaux dirigeants non-mandataires sociaux.

 

Principales activités en 2024

Les sujets principaux suivants ont été examinés au cours des séances du Comité des rémunérations :

  • rémunération des dirigeants mandataires sociaux exécutifs :
    • définition de la politique de rémunération 2024 de Monsieur Alexandre Bompard,
    • fixation de la rémunération variable 2023 de Monsieur Alexandre Bompard ; fixation de la rémunération long terme de Monsieur Alexandre Bompard,
    • détermination du montant du régime de retraite à prestations définies pour l’exercice 2023,
    • définition de la politique de rémunération des Administrateurs pour 2024,
    • attributions gratuites d’actions pour les managers clés.
  • plan d’actionnariat salarié
  • Assemblée Générale du 24 mai 2024 :
    • revue de la politique de rémunération de Monsieur Alexandre Bompard,
    • revue de la présentation des éléments de rémunération de Monsieur Alexandre Bompard figurant dans le Document d’Enregistrement Universel 2023 et des éléments devant être soumis au vote consultatif et à l’approbation de l’Assemblée, conformément aux recommandations du Code AFEP-MEDEF et du Code de commerce (Say on Pay).

 

3.2.3.3Le Comité de gouvernance

Le Comité de gouvernance se réunit autant de fois que nécessaire.

Composition

Au 31 décembre 2024, le Comité de gouvernance comprenait une majorité de membres répondant à la qualification d’Administrateur indépendant et ne comprend aucun dirigeant mandataire social exécutif, conformément aux dispositions du Code AFEP-MEDEF.

5 membres

1 réunion

100 %

taux d’assiduité

Au 31 décembre 2024, la composition du Comité de gouvernance était la suivante :

Président : Charles Edelstenne (1) ;

Membres : Flavia Buarque de Almeida, Philippe Houzé, Aurore Domont (1) et Arthur Sadoun(1).

  • Administrateur indépendant.

 

A compter du 13 mars 2025, la composition du Comité de gouvernance est la suivante : Madame Aurore Domont (Présidente et Administratrice indépendante), Madame Flavia Buarque de Almeida, Monsieur Philippe Houzé et Monsieur Arthur Sadoun (Administrateur indépendant).

Attributions

Le Comité de gouvernance examine et formule un avis sur toute candidature à la nomination à un poste d’Administrateur ou à une fonction de dirigeant mandataire social. Il doit faire des propositions au Conseil d’administration après avoir examiné de façon circonstanciée tous les éléments à prendre en compte dans sa délibération, notamment au vu de la composition et de l’évolution de l’actionnariat de la Société pour parvenir à une composition équilibrée du Conseil d’administration. Il apprécie l’opportunité des renouvellements de mandats.

Il organise la procédure de sélection des futurs Administrateurs.

La qualification d’Administrateur indépendant est débattue par le Comité de gouvernance et revue chaque année par le Conseil d’administration avant publication du rapport annuel.

Il est chargé d’évaluer l’indépendance des Administrateurs et en rend compte au Conseil d’administration. Le Comité de gouvernance examine, le cas échéant, les situations résultant d’absences répétées d’un Administrateur.

Il propose au Conseil d’administration, la nomination des membres des comités spécialisés lors de leur renouvellement.

Il a également pour mission d’assister le Conseil d’administration dans l’adaptation du gouvernement d’entreprise de la Société et dans l’évaluation de sa composition et de son fonctionnement.

Il examine les solutions permettant d’organiser la continuité de la bonne gouvernance de la Société et les plans de succession des dirigeants mandataires sociaux et de l’équipe de direction.

Il examine la politique de diversité des instances dirigeantes de la Société notamment en matière de représentation équilibrée des femmes et des hommes.

Il examine, le cas échéant, toute question relative à l’éthique des Administrateurs et, sur demande de l’Administrateur référent, toute éventuelle situation de conflit d’intérêts susceptible de concerner les Administrateurs.

Il examine le projet de rapport du Président sur le gouvernement d’entreprise et tout autre document requis par la loi et les règlements.

 

Principales activités en 2024

Les sujets principaux suivants ont été examinés au cours des séances du Comité de gouvernance :

  • gouvernance :
    • évolution de la composition des comités spécialisés du Conseil d’administration. À ce titre, il a proposé de modifier la composition des comités du Conseil d’administration afin notamment d’en améliorer les taux d’indépendance,
    • revue des plans de succession des dirigeants.
    • pilotage, avec l’Administrateur référent, de l’évaluation annuelle du Conseil d’administration.
  • Assemblée Générale du 24 mai 2024 :
    • examen annuel de la qualification d’Administrateur indépendant,
    • examen du rapport sur le gouvernement d’entreprise,
    • évolution de la composition du Conseil d’administration : renouvellements, ratification de cooptation et nomination des mandats en vue de l’Assemblée.
  • Comités spécialisés du Conseil d’administration :
    • revue de la composition des comités spécialisés du Conseil d’administration.

3.2.3.4Le Comité RSE

Le Comité RSE se réunit autant de fois que nécessaire.

Composition

Au 31 décembre 2024, le Comité RSE comprend une majorité de membres répondant à la qualification d’Administrateur indépendant au sens du Code AFEP-MEDEF.

4 membres

4 réunions

100 %

taux d’assiduité

Au 31 décembre 2024, la composition du Comité RSE était la suivante :

Présidente : Aurore Domont (1) ;

Membres : Cláudia Almeida e Silva (1), Patricia Moulin Lemoine et Sylvie Dubois (2).

  • Administrateur indépendant.
  • Administrateur représentant les salariés.

 

A compter du 13 mars 2025, la composition du Comité RSE est la suivante : Cláudia Almeida e Silva (Présidente et Administratrice indépendante), Madame Aurore Domont (Administratrice indépendante), Madame Patricia Moulin Lemoine et Madame Sylvie Dubois (Administratrice représentant les salariés).

Attributions

Le Comité RSE procède à :

 

Principales activités en 2024

Les sujets principaux suivants ont été examinés au cours des séances du Comité RSE :

  • revue de la déclaration de performance extra-financière et du rapport RSE inclus dans le Document d’Enregistrement Universel 2023 ;
  • réflexion sur les plans d’actions et actions prioritaires du Groupe en matière de transition alimentaire et RSE ;
  • rehaussement des objectifs du Groupe en matière de RSE et adoption du nouvel Indice RSE et Transition Alimentaire Carrefour ;
  • revue des résultats de l’Indice RSE pour 2023 ;
  • réflexions sur les évolutions règlementaires notamment de la directive CSRD et du règlement relatif à la déforestation importée ;
  • approfondissement de l’étude des leviers de réduction des émissions CO2 du Groupe ;
  • présentation du nouveau Code de conduite du Groupe ;
  • supervision, conjointement avec le Comité d’audit, du processus de reporting des données quantitatives du rapport de durabilité, en application de la nouvelle directive CSRD ;
  • relance du programme Act for Food ;
  • politique Diversité et Inclusion du Groupe.

3.2.3.5Le Comité stratégique

Le Comité stratégique se réunit autant de fois que nécessaire.

Composition

5 membres

2 réunions

100 %

taux d’assiduité

Au 31 décembre 2024, la composition du Comité stratégique était la suivante :

Présidente : Alexandre Bompard ;

Membres : Philippe Houzé, Stéphane Courbit (1), Stéphane Israël (1) et Flavia Buarque de Almeida.

  • Administrateur indépendant.

 

A compter du 6 janvier 2025, la composition du Comité stratégique est la suivante : Monsieur Alexandre Bompard (Président), Madame Flavia Buarque de Almeida, Monsieur Philippe Houzé et Monsieur Stéphane Courbit (Administrateur indépendant).

Attributions

Le Comité stratégique prépare les travaux du Conseil d’administration sur les orientations stratégiques du Groupe et les sujets d’intérêt majeurs, en particulier :

 

Principales activités en 2024

Les membres du Comité stratégique ont notamment été sollicités pour suivre la stratégie de développement du Groupe, notamment au Brésil et en Espagne.

3.3Comité Exécutif Groupe(3)

3.3.1Composition du Comité Exécutif Groupe

Le Comité Exécutif Groupe est composé de managers issus du Groupe et de personnalités venant d’autres horizons et apportant des expertises complémentaires.

Présidé par le Président-Directeur Général, le Comité Exécutif Groupe est composé de quatorze membres :

 

Principale fonction au sein du Groupe

Alexandre Bompard

Président-Directeur Général

Alexandre de Palmas

Directeur Exécutif France

Hervé Daudin

Directeur Exécutif Marchandises

Caroline Dassié

Directrice Exécutive Marketing et Clients

Emmanuel Grenier

Directeur Exécutif E-Commerce, Data et Transformation Digitale

Charles Hufnagel

Directeur Exécutif Communication pour le Groupe et la France

Carine Kraus

Directrice Exécutive de l’Engagement

Matthieu Malige

Directeur Exécutif Finances et Gestion

Stéphane Maquaire

Directeur Exécutif Amérique latine (Brésil et Argentine)

Jérôme Nanty

Directeur Exécutif Ressources Humaines et Patrimoine pour le Groupe et la France

Élodie Perthuisot

Directrice Exécutive Carrefour Espagne

Christophe Rabatel

Directeur Exécutif Italie

Alice Rault

Directrice Exécutive Stratégie et Transformation

Laurent Vallée

Secrétaire Général et Directeur Exécutif Europe du Nord

3.3.2Équilibre de la composition du Comité Exécutif Groupe

Le Conseil d’administration veille, conformément à l’article L. 22-10-10 4° du Code de commerce, au suivi de la politique du Groupe, qui œuvre depuis de nombreuses années en faveur d’une représentation équilibrée entre les femmes et les hommes au sein du Comité Exécutif Groupe, ainsi que dans les 10 % de postes à plus fortes responsabilités.

Le Comité Exécutif Groupe, constitué autour de Monsieur Alexandre Bompard, Président-Directeur Général, afin de renforcer le pilotage du Groupe et d’assurer un suivi étroit du plan de transformation du Groupe est composé de managers issus du Groupe et de personnalités venant d’horizons variés et apportant des expertises complémentaires.

Ce comité comprenait, lors de sa constitution, 14 membres dont 1 femme (soit un pourcentage de 7 %). À la date du présent Document d’Enregistrement Universel, il est composé de 14 membres dont 4 femmes (soit un pourcentage de 29 %). Ces évolutions s’inscrivent plus largement dans la politique favorisant l’accès des femmes aux postes à responsabilités. Alors que les effectifs tendent vers la parité au niveau du groupe, une légère baisse de la part des femmes chez Carrefour dans l’ensemble en 2024 a été observé. De plus, on constate une légère baisse de la part des femmes au sein du Comité Exécutif Groupe. Au sein de la population des directeurs seniors, une nouvelle catégorie de postes a été créée en 2021, les directeurs exécutifs (qui composent le top 200 du groupe). Parmi ces postes, le pourcentage occupé par des femmes est passé de 22,3 % à 28 % depuis la fin de l’année 2020. Cet indicateur fait l’objet d’un engagement de l’Indice RSE et de transition alimentaire de Carrefour, l’objectif étant d’atteindre un taux de féminisation du top de 200 de 35 % d’ici 2025. Ces résultats s’expliquent notamment par la politique du Groupe qui œuvre depuis de nombreuses années en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (détails en section 2.1.3.1.3 du présent Document d’Enregistrement Universel), notamment en matière de mixité dans les postes dirigeants. Pour renforcer la présence des femmes à ces postes, Carrefour développe notamment depuis 2011 un programme international nommé Women Leaders et a signé en 2013 les Women Empowerment Principles d’ONU Femmes. Par ailleurs des programmes de développement, de coaching individuel et de mentorat pour les femmes existent au sein du groupe à cet effet. Des partenariats dédiés à l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes ont également été mis en place, pour promouvoir la parité au sein de Carrefour et permettre aux femmes de développer leurs connaissances et leurs réseaux.

3.3.3Biographies des membres du Comité Exécutif Groupe

Alexandre Bompard

 

 

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Les éléments sur le parcours et l’expérience professionnelle de Monsieur Alexandre Bompard sont décrits en section 3.2.1.3 du présent Document d’Enregistrement Universel.

 

 

Alexandre de Palmas

 

 

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Alexandre de Palmas est diplômé de l’IEP de Paris et ancien élève de l’ENA.

Après une première expérience d’immobilier commercial au sein du groupe Casino, il exerce des fonctions de Direction Générale chez Clear Channel, Gallimard-Flammarion puis Elior. Il entre au groupe Carrefour en août 2018 comme Directeur Exécutif Proximité et cash & carry France. Il est nommé parallèlement Président-Directeur Général de Carmila en juillet 2019.

En juillet 2020, il est nommé Directeur Exécutif de Carrefour Espagne. En septembre 2023, il est nommé Directeur Exécutif France.

 

Hervé Daudin

 

 

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Ancien élève de l’École Normale Supérieure et ingénieur du Corps des Ponts et Chaussées, Hervé Daudin a débuté sa carrière au Ministère de l’Économie et des Finances, avant de rejoindre le groupe Casino en 2002.

Il a d’abord été directeur de la Stratégie et du Plan, avant de prendre des responsabilités dans les fonctions amont (logistique, supply, IT). Il était depuis 2009 directeur Marchandises, président d’AMC (la centrale d’achat du groupe Casino) et membre du Comité Exécutif.

Hervé Daudin a été nommé Directeur Exécutif Marchandises Groupe le 4 novembre 2024.

 

Caroline Dassié

 

 

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Caroline Dassié a débuté sa carrière en 1994 au sein du groupe Danone, d’abord chez Lu, puis chez Blédina, où elle a occupé différentes fonctions commerciales et marketing.

En 2004, elle rejoint Danone Eaux France dont elle deviendra Directrice Commerciale et E-Commerce en 2014.

En 2015, elle est nommée Directrice Générale Alimentaire Internationale chez Intermarché.

Caroline Dassié intègre Carrefour France en 2018 en tant que Directrice Exécutive Supermarchés puis Directrice Exécutive Marketing et Clients du groupe Carrefour à partir du 1er septembre 2021.

Emmanuel Grenier

 

 

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Emmanuel Grenier a effectué toute sa carrière au sein du Groupe Casino, occupant d’abord des fonctions en Supply Chain & IT en Pologne puis en France, avant de diriger Cdiscount de 2008 à début 2023.

Il devient Directeur E-commerce, Data et Transformation Digitale du groupe Carrefour à partir du 1er février 2024.

 

Charles Hufnagel

 

 

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Charles Hufnagel est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris.

Il débute sa carrière au service de presse d’EDF en 1998. Il rejoint le groupe Areva lors de sa création en 2001. Il y assume les fonctions de chef du service de presse puis de directeur-adjoint de la communication. De 2007 à 2010, il est directeur d’Areva Abu Dhabi puis d’Areva South-Korea.

De 2010 à 2012, il est conseiller en communication d’Alain Juppé, ministre de la Défense puis ministre des Affaires étrangères.

De 2012 à 2015, il est directeur de la communication d’Areva. En 2016, il est nommé directeur de la communication de la Compagnie de Saint-Gobain.

De 2017 à 2020, il est conseiller pour la communication du Premier ministre, Édouard Philippe.

Charles Hufnagel a rejoint le groupe Carrefour le 1er septembre 2020, et occupe la fonction de Directeur Exécutif Communication pour le Groupe et la France.

 

Carine Kraus

 

 

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Diplômée de l’Essec et de Sciences-Po Paris, ancienne élève de l’ENA, Carine Kraus a débuté sa carrière au ministère de l’Économie et des Finances avant de rejoindre Veolia en 2012, où elle a notamment été Directrice Générale de Veolia Énergie France. Depuis 2020, elle était en charge du développement durable. En janvier 2022, elle est nommée Directrice Exécutive de l’Engagement du groupe Carrefour.

 

Matthieu Malige

 

 

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Matthieu Malige est diplômé d’HEC et de l’École des Travaux Publics et titulaire d’un Master of Science (UCLA).

Il a commencé sa carrière chez Lazard Frères.

De 2003 à 2011, il a occupé différentes responsabilités au sein du groupe Carrefour : Directeur de la Stratégie et du Développement, Directeur Financier de Carrefour Belgique et Directeur Financier de Carrefour France. Il rejoint en 2011 le groupe Fnac en qualité de Directeur Financier et devient, le 20 juillet 2016, suite à l’acquisition de Darty, Directeur Financier groupe de Fnac Darty.

Depuis le 16 octobre 2017, Matthieu Malige occupe la fonction de Directeur Exécutif Finances Gestion.

Stéphane Maquaire

 

 

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Stéphane Maquaire est diplômé des Ponts et Chaussées. Il a débuté sa carrière en 1997 chez Arthur Andersen. En 2004, il rejoint Unibail-Rodamco comme Directeur Général Administratif et Financier d’Exposium puis Directeur des Opérations des centres commerciaux France. En 2008, il rejoint le groupe Monoprix en tant que Directeur Financier et Développement, et, en 2010, est nommé Président-Directeur Général. Par la suite, Stéphane a occupé les fonctions de PDG de Vivarte en France et de Manor en Suisse. Il a rejoint le groupe Carrefour en 2019, en tant que Directeur Exécutif Carrefour Argentine. Il devient, en septembre 2021, Directeur Exécutif de Carrefour Brésil. Il est actuellement Directeur Exécutif Amérique latine (Brésil et Argentine).

 

Jérôme Nanty

 

 

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Jérôme Nanty est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et titulaire d’une maîtrise de droit public.

Il débute sa carrière en 1986 à la Société Générale, avant de rejoindre en 1989 la direction des marchés financiers du Crédit Lyonnais, d’abord comme opérateur sur la dette publique, puis comme responsable d’un portefeuille d’émetteurs obligataire. En 1998, il rejoint la Direction des ressources humaines comme responsable de la politique de l’emploi, puis des relations du travail. De 2001 à 2004, il est directeur des relations sociales du groupe Crédit Lyonnais. Il occupe les mêmes fonctions en parallèle pour le groupe Crédit Agricole à partir de 2003. À ce titre, il pilote le volet social du rapprochement entre le Crédit Lyonnais et le Crédit Agricole. Il est nommé directeur des ressources humaines de LCL en 2005, puis du groupe Caisse des Dépôts en 2008. De 2013 à 2016, il a été Secrétaire Général du groupe Transdev. Depuis juillet 2016, il était Secrétaire Général et directeur des ressources humaines du groupe Air France KLM.

Le 2 octobre 2017, Jérôme Nanty rejoint le groupe Carrefour au poste de Directeur Exécutif Ressources Humaines pour le Groupe et la France. En juin 2019, il est nommé Directeur Exécutif Ressources Humaines et Patrimoine pour le Groupe et la France.

 

Élodie Perthuisot

 

 

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Élodie Perthuisot a rejoint Carrefour en tant que directrice du marketing en 2018.

Elle a ensuite occupé le poste de directrice exécutive du e-commerce et du marketing avant d’être nommée en 2020 directrice du e-commerce et de la logistique e-commerce pour la France.

En mars 2021, elle est nommée Directrice Exécutive E-Commerce, données et transformation numérique pour le groupe Carrefour.

En septembre 2023, elle est également nommée Directrice Exécutive de Carrefour Espagne.

 

Christophe Rabatel

 

 

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Christophe Rabatel est diplômé de l’Institut commercial de Nancy et titulaire d’un MBA de Indiana University of Pennsylvania.

Christophe Rabatel a rejoint le groupe Carrefour en 2004. Il a exercé des fonctions financières au niveau de la zone Europe, a été nommé CFO et Administrateur de Carrefour en Turquie, puis Directeur Finance, Expansion & Organisation de Carrefour Market en France.

Il a ensuite pris des responsabilités opérationnelles au sein de la Proximité en France, en tant que Directeur régional, avant de devenir en mars 2015 Directeur Exécutif de Carrefour Proximité.

Directeur Exécutif de Carrefour Pologne depuis juillet 2018, il est désormais Directeur Exécutif de Carrefour Italie.

Alice Rault

 

 

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Alice Rault a été nommée au 1er mars 2022 Directrice Exécutive Stratégie et Transformation. Diplômée d’HEC, Alice Rault a débuté sa carrière dans le conseil et l’investissement avant de rejoindre en 2014 le groupe Imerys, où elle a notamment exercé les fonctions de Directrice de la Stratégie et du développement avant de prendre des responsabilités opérationnelles. Depuis 2019, Alice Rault était Chief Transformation Officer du groupe Suez.

 

Laurent Vallée

 

 

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Laurent Vallée est diplômé de l’ESSEC, de l’IEP et ancien élève de l’ENA.

Il débute sa carrière au Conseil d’État où il exerce notamment les fonctions de Commissaire du Gouvernement et de Conseiller Constitutionnel du Secrétaire Général du Gouvernement. De 2008 à 2010, il est avocat au sein du cabinet Clifford Chance avant d’être nommé, en avril 2010, Directeur des Affaires civiles et du Sceau au ministère de la Justice. Secrétaire Général du groupe Canal+ entre 2013 et 2015, il était depuis mars 2015 Secrétaire Général du Conseil Constitutionnel.

Le 30 août 2017, il rejoint la Direction Générale du groupe Carrefour en tant que Secrétaire Général.

Il a aussi la responsabilité de Carrefour Partenariats International.

Le 4 juillet 2022, il est nommé Directeur Exécutif de la zone Europe du Nord.

 

3.4 Rémunérations et avantages accordés aux mandataires sociaux

3.4.1Processus de fixation et de mise en œuvre des politiques de rémunération des mandataires sociaux

Les politiques de rémunération des mandataires sociaux ont été modifiées en vue d’être mises en conformité avec les dispositions de l’ordonnance n° 2019-1234 du 27 novembre 2019 et de son décret d’application.

Politique de rémunération applicable aux Administrateurs

La politique de rémunération est déterminée par le Conseil d’administration après consultation du Comité des rémunérations.

Le Comité des rémunérations comprend une majorité de membres répondant à la qualification d’Administrateurs indépendants, conformément aux dispositions du Code AFEP-MEDEF. Il se réunit autant de fois que nécessaire.

Politique de rémunération applicable au Président-Directeur Général

Le Conseil d’administration, après consultation du Comité des rémunérations, approuve les principes et les règles applicables à la fixation de la rémunération du Président-Directeur Général, ainsi que les critères de détermination, de répartition et d’attribution des éléments de rémunération de toute nature.

Le Conseil d’administration examine périodiquement les critères et les conditions de performance auxquels sont soumis les éléments variables de rémunération afin de s’assurer que ceux-ci reflètent l’ambition du Groupe. La réalisation des conditions de performance est évaluée annuellement par le Conseil après avis du Comité des rémunérations.

3.4.2Rémunération des Administrateurs

3.4.2.1Politique de rémunération applicable aux Administrateurs, en raison de leur mandat, prévue par l’article L. 22-10-8 du Code de commerce

Le Conseil d’administration a décidé, lors de sa réunion du 11 avril 2018, de faire évoluer les modalités de répartition de la rémunération des Administrateurs concernant les réunions du Conseil d’administration. Cette répartition, inchangée depuis, est la suivante :

La part variable de la rémunération est proportionnelle au nombre de séances du Conseil d’administration et/ou du ou des comités spécialisés auxquelles les membres participent (100 % de la part variable étant attribuée pour une présence à la totalité des séances).

Le montant annuel maximum de la rémunération allouée aux Administrateurs à raison de leur mandat pour la période en cours et pour les périodes suivantes est de 1 280 000 euros.

Il peut être alloué par le Conseil d’administration des rémunérations exceptionnelles pour les missions ou mandats confiés à ses membres. Ces rémunérations sont alors soumises aux dispositions des articles L. 225-38 à L. 225-42 du Code de commerce.

Depuis 2020, la rémunération des Administrateurs est basée sur une année civile, soit pour la période courant du 1er janvier au 31 décembre. La rémunération due au titre de l’exercice 2023 a été payée en 2024 et la rémunération due au titre de l’exercice 2024 sera payée en 2025.

Il est précisé que les deux Administrateurs représentant les salariés sont titulaires d’un contrat de travail au sein du Groupe et perçoivent donc à ce titre une rémunération qui n’a pas de lien avec l’exercice de leur mandat. En conséquence, cette rémunération n’est pas communiquée.

3.4.2.2Rémunération attribuée ou versée aux Administrateurs

Au cours des exercices 2023 et 2024, les Administrateurs ont perçu les montants détaillés ci-après :

(en euros)

Montants des rémunérations perçues (1)

Exercice 2024

Exercice 2023

Montants attribués (2)

Montants versés (3)

Montants attribués (4)

Montants versés (5)

Alexandre Bompard

75 000

75 000

75 000

75 000

Philippe Houzé

115 000

115 000

115 000

115 000

Stéphane Israël

145 000

135 000

135 000

135 000

Claudia Almeida e Silva

65 000

65 000

65 000

65 000

Eduardo Rossi (11)

32 143

N/A

N/A

N/A

Marguerite Bérard (12)

22 857

N/A

N/A

N/A

Flavia Buarque de Almeida

65 000

55 000

55 000

55 000

Stéphane Courbit

75 000

64 444

64 444

62 500

Abilio Diniz

N/A

55 000

55 000

55 000

Aurore Domont

75 000

75 000

75 000

75 000

Sylvie Dubois (6)

55 000

10 000

10 000

N/A

Charles Edelstenne

75 000

72 222

72 222

75 000

Thierry Faraut (10)

N/A

60 992

60 992

65 000

Mathilde Lemoine

32 143

64 000

64 000

72 500

Patricia Moulin-Lemoine

55 000

55 000

55 000

52 500

Arthur Sadoun (7)

55 000

45 000

45 000

45 000

Martine Saint-Cricq (8)

N/A

46 709

46 709

55 000

Marie-Laure Sauty de Chalon

55 000

55 000

55 000

55 000

Frédéric Barrault (9)

45 000

5 000

5 000

N/A

Total

1 042 143

1 053 367

1 053 367

1 057 500

  • Montants bruts avant prélèvement à la source pour les résidents étrangers et avant prélèvements sociaux et fiscaux pour les résidents français.
  • Montants dus sur la base de la présence effective au titre de l’exercice 2024, soit du 1er janvier au 31 décembre 2024.
  • Montants payés durant l’exercice 2024 pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2023.
  • Montants dus sur la base de la présence effective au titre de l’exercice 2023, soit du 1er janvier au 31 décembre 2023.
  • Montants payés durant l’exercice 2023 pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2022.
  • Administratrice depuis le 18 octobre 2023.
  • Administrateur depuis le 7 septembre 2021.
  • Administratrice jusqu’au 18 octobre 2023.
  • Administrateur depuis le 7 décembre 2023.
  • Administrateur jusqu’au 7 décembre 2023.
  • Administrateur depuis le 13 mars 2024.
  • Administratrice nommée à l’Assemblée Générale du 24 mai 2024.

3.4.3Rémunération des dirigeants mandataires sociaux exécutifs

3.4.3.1Politique de rémunération applicable aux dirigeants mandataires sociaux exécutifs, en raison de leur mandat, prévue par l’article L. 22-10-8 du Code de commerce

I/ Principes de détermination de la rémunération du Président-Directeur Général

Les principes et règles applicables à la détermination de la rémunération et des autres avantages du Président-Directeur Général sont approuvés par le Conseil d’administration, sur proposition du Comité des rémunérations, le Conseil d’administration se référant notamment aux recommandations du Code AFEP-MEDEF.

Les principes régissant la détermination de la rémunération du Président-Directeur Général et permettant le respect de l’intérêt social, le développement de la stratégie commerciale et la pérennité de la Société sont :

L’équilibre et la mesure

Le Conseil d’administration veille à ce qu’aucun élément de rémunération ne soit disproportionné en tenant compte de différents facteurs, tant internes qu’externes, tels que les pratiques de marché, l’évolution du Groupe ou la performance du Président-Directeur Général. Il veille également à la pertinence de chaque élément de rémunération au regard de l’intérêt social de la Société.

La cohérence et l’exhaustivité

La politique de rémunération du Président-Directeur Général est déterminée de manière exhaustive et en tenant compte de la rémunération des autres dirigeants et salariés du Groupe.

La performance

La rémunération du Président-Directeur Général est étroitement liée aux performances opérationnelles du Groupe afin de rémunérer la performance et les progrès accomplis notamment au moyen d’une rémunération variable annuelle et d’un plan de rémunération à long terme.

La rémunération variable du Président-Directeur Général est soumise à la réalisation de conditions de performance, déterminées par le Conseil d’administration, sur recommandation du Comité des rémunérations, qui prennent la forme d’objectifs quantifiables financiers et extra-financiers, et qualitatifs précis, simples, mesurables et exigeants.

Le Conseil d’administration peut les réexaminer périodiquement et être amené à en réviser certains afin que ceux-ci reflètent mieux l’ambition stratégique du Groupe. Il s’assure également de leur pérennité.

Par ailleurs, dans l’objectif d’associer étroitement le Président-Directeur Général au développement du Groupe dans la durée et de renforcer le lien avec les intérêts des actionnaires, une partie de la rémunération peut être composée d’actions de performance de la Société.

La réalisation des conditions de performance est évaluée annuellement par le Conseil d’administration après avis du Comité des rémunérations en tenant compte de la performance financière et non-financière annuelle du Groupe et de la performance individuelle du Président-Directeur Général sur la base des objectifs fixés par le Conseil.

La comparabilité

La rémunération du Président-Directeur Général doit être compétitive afin d’attirer, de motiver et de retenir aux fonctions les plus élevées du Groupe.

II/ Critères de détermination, de répartition et d’attribution des éléments de rémunération du Président-Directeur Général

Monsieur Alexandre Bompard a été nommé Président-Directeur Général le 18 juillet 2017. Son mandat a été renouvelé le 15 juin 2018, puis le 21 mai 2021 pour une durée de trois ans. L’Assemblée Générale du 26 mai 2023, sur proposition du Conseil d’administration du 22 mars 2023, a décidé de renouveler par anticipation son mandat d’Administrateur, afin d’aligner celui-ci sur le plan stratégique « Carrefour 2026 ». Il a également été renouvelé dans ses fonctions de Président-Directeur Général.

Ce mandat est révocable à tout moment par le Conseil d’administration, conformément aux dispositions légales applicables.

Un dialogue avait été engagé en amont de l’Assemblée Générale 2024 avec les principaux actionnaires et les agences en conseil de vote à propos des évolutions possibles de la structure de rémunération du Président Directeur-Général. Ce travail avait abouti à des modifications importantes mises en œuvre à compter de 2024 :

Sur la base de ces commentaires et avec la contribution de l’Administrateur référent qui a participé activement au dialogue actionnarial, le Comité des rémunérations et le Conseil d’administration ont travaillé pour proposer à l’Assemblée Générale de 2024 une structure de rémunération qui réponde aux principales préoccupations des actionnaires.

Le Conseil d’administration du 13 mars 2025, sur proposition du Comité des rémunérations, a fixé les éléments de la politique de rémunération applicable au Président-Directeur Général au titre de l’exercice 2025 (ces éléments sont détaillés à la section 3.4.3.2 du présent Document d’Enregistrement Universel), en intégrant de nouvelles évolutions destinées à répondre encore mieux aux attentes exprimées par les actionnaires et les agences en conseil de vote. Ces évolutions portent sur 1) le niveau de performance globale nécessaire pour atteindre le plafond de la rémunération variable annuelle, 2) le niveau de performance maximale de chaque critère de la rémunération variable annuelle et 3) le plafond de la rémunération variable de long terme.

Cette politique de rémunération modifiée a fait l’objet d’un projet de résolution soumis à l’approbation de l’Assemblée Générale des actionnaires du 28 mai 2025.

Rémunération fixe et variable annuelle

La rémunération comporte une part fixe et une part variable annuelle. Cette rémunération est le reflet des responsabilités du Président-Directeur Général, de son expérience, de ses compétences et des pratiques de marché.

Rémunération fixe annuelle

Le Conseil d’administration a décidé de maintenir inchangée la rémunération fixe annuelle du Président-Directeur Général à 1 600 000 euros pour l’exercice 2025. Depuis sa nomination, ce montant n’a été relevé qu’une seule fois de 6,66% à l’occasion du renouvellement de son mandat en 2023.

Rémunération variable annuelle

Le montant de la rémunération variable annuelle ne peut excéder un maximum exprimé en pourcentage de la rémunération fixe annuelle de référence (telle que visée ci-dessus).

Le montant de la rémunération variable annuelle est subordonné à la réalisation de conditions de performance liées à l’atteinte d’objectifs quantifiables, financiers et extra-financiers, et d’objectifs qualitatifs individuels. Les conditions de performance sont basées, pour 80 % du montant sur l’atteinte d’objectifs quantifiables financiers et extra-financiers et, pour 20 %, sur l’atteinte d’objectifs qualitatifs individuels définis par le Conseil d’administration, sur proposition du Comité des rémunérations.

Ces critères permettent d’apprécier tant la performance individuelle du Président-Directeur Général que celle de la Société. La rémunération variable du Président-Directeur Général est liée aux résultats d’ensemble de la Société.

Le montant de la rémunération variable annuelle ne peut représenter plus de 200 % de la rémunération fixe annuelle.

Pour l’exercice 2025, le Conseil d’administration a maintenu le plafond de la rémunération variable annuelle à 190 %, inchangé par rapport à l’année précédente, et en deçà du maximum fixé par la politique de rémunération.

Afin de limiter la possibilité de compensation entre les différents critères, le Conseil d'administration du 13 mars 2025 a décidé d’abaisser de 200 à 190% le taux d’atteinte maximal pour chaque critère, et de relever de 140 à 145% le niveau de performance permettant de bénéficier de la rémunération variable annuelle maximale. 

Le niveau de réalisation attendu des objectifs utilisés pour la détermination de la rémunération variable annuelle est établi de manière précise, en cohérence avec le plan stratégique et les objectifs du Groupe, mais n’est pas rendu public ex ante pour des raisons de confidentialité.

La rémunération variable annuelle 2025 ne pourra, en application de l’article L. 22-10-34 II du Code de commerce, être versée qu’après approbation par l’Assemblée Générale Ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2025.

Rémunération à long terme

L’attribution d’une rémunération variable en actions permet d’associer le Président-Directeur Général aux résultats de la Société et à l’évolution de son cours de Bourse, et ainsi de renforcer les liens avec les actionnaires.

La rémunération à long terme peut prendre la forme de stock-options, d’attributions gratuites d’actions ou d’un versement en numéraire.

Le plafond de la rémunération à long terme du Président-Directeur Général ne pouvait jusqu’alors excéder 60 % de la rémunération globale maximum. Le Conseil d'administration, sur proposition du Comité des rémunérations, a décidé de réduire ce plafond à 55% de la rémunération globale maximum afin de l’aligner avec la pratique.

Le bénéfice de cette rémunération long terme est subordonné à la réalisation sur une période pluriannuelle de conditions de performance à prépondérance quantitative déterminées par le Conseil d’administration, sur proposition du Comité des rémunérations, ainsi qu’à une condition de présence (sauf dispositions contraires du règlement du plan applicable à l’ensemble des bénéficiaires).

En cas d’attribution de stock-options ou d’actions de performance, le Conseil d’administration fixe la quantité d’actions à conserver par le Président-Directeur Général jusqu’à la cessation de son mandat social, conformément aux dispositions du Code de commerce.

Le Président-Directeur Général qui bénéficie d’options d’actions et/ou d’actions de performance doit prendre l’engagement de ne pas recourir à des opérations de couverture du risque tant sur les options que sur les actions issues des levées d’options ou sur les actions de performance et ce, jusqu’à la fin de la période de conservation des actions fixée par le Conseil d’administration.

Avantages de toute nature

Le Président-Directeur Général peut bénéficier d’avantages de toute nature, sur décision du Conseil d’administration et sur proposition du Comité des rémunérations. Cette attribution peut être déterminée au regard des besoins qu’engendre l’exercice du mandat.

Le Président-Directeur Général bénéficie ainsi d’un véhicule de fonction et d’une assurance volontaire perte d’emploi.

D’autres avantages en nature peuvent être prévus en vertu d’une situation spécifique.

Rémunération allouée à raison du mandat d’Administrateur

Le Président-Directeur Général bénéficie d’une rémunération en sa qualité d’Administrateur, de Président du Conseil d’administration et de membre de comités spécialisés.

La rémunération allouée à raison du mandat d’Administrateur est versée selon la politique de rémunération des Administrateurs telle que décrite à la section 3.4.2.1 du présent Document d’Enregistrement Universel. Cette rémunération est notamment composée d’une part fixe et d’une part variable fonction de l’assiduité aux réunions du Conseil d’administration et de ses comités spécialisés.

Rémunération exceptionnelle

En cas de circonstances particulières le justifiant, le Conseil d’administration peut décider de l’attribution d’une rémunération exceptionnelle au Président-Directeur Général. Les circonstances particulières dans lesquelles cette rémunération exceptionnelle peut être attribuée par le Conseil d’administration s’entendent notamment comme la réalisation d’une opération fortement transformante de l’organisation.

Le versement de cette rémunération doit être motivé et la réalisation de l’événement ayant conduit à son versement explicitée.

Dans tous les cas, cette rémunération exceptionnelle ne peut dépasser 100 % de la rémunération fixe annuelle du Président-Directeur Général.

Cette rémunération peut prendre la forme d’un versement en numéraire ou de l’attribution d’actions ou de stock-options.

En cas de versement en numéraire, celui-ci ne pourrait intervenir, en application de l’article L. 22-10-34 II du Code de commerce, qu’après approbation par l’Assemblée Générale Ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice au cours duquel a été prise la décision d’attribution de la rémunération exceptionnelle.

Rémunérations, indemnités ou avantages dus ou susceptibles d’être dus à raison de la prise de fonction

En application du principe de comparabilité énoncé ci-dessus, le Conseil d’administration peut, sur proposition du Comité des rémunérations, attribuer une rémunération liée à la prise de fonction.

Cette rémunération peut prendre la forme d’un versement en numéraire ou de l’attribution d’actions ou de stock-options. Elle doit être explicitée et son montant publié au moment de sa fixation.

Régime de retraite supplémentaire à prestations définies

L’ordonnance n° 2019-697 du 3 juillet 2019 ayant modifié le régime juridique applicable aux dispositifs de retraite supplémentaire à prestations définies, tel que celui en vigueur au sein du groupe Carrefour, le Conseil d’administration, sur proposition du Président-Directeur Général, et après avis du Comité des rémunérations, a décidé de supprimer à compter du 1er janvier 2020 le dispositif dont bénéficiait le Président-Directeur Général, entraînant la perte de tous les droits acquis antérieurement au 1er janvier 2020.

Le Conseil d’administration a décidé de mettre en place, à compter du 1er janvier 2020, un nouveau régime à prestations définies conforme aux nouvelles dispositions de l’article L. 137-11-2 du Code de la sécurité sociale, de type « additif », dont les principales caractéristiques sont les suivantes :

Ces critères permettent de traduire les performances du Groupe et du Président-Directeur Général en restant proportionnés aux responsabilités de ce dernier et pertinents au regard de l’intérêt social et de la stratégie à long terme de la Société.

Le taux annuel d’acquisition des droits à rente sera progressif en fonction de l’atteinte des critères de performance. Il sera de :

Les droits à retraite supplémentaire ainsi obtenus sont acquis au bénéficiaire.

Le cumul des pourcentages appliqués pour un même bénéficiaire, tous employeurs confondus, sera plafonné à 30 %.

Indemnité de départ

Il est rappelé que le Président-Directeur Général, ainsi qu’il l’avait annoncé lors de l’Assemblée Générale des actionnaires du 15 juin 2018, a saisi le Conseil d’administration pour renoncer à l’indemnité de départ qui lui avait été attribuée par le Conseil d’administration dans sa séance du 18 juillet 2017. Ainsi, il n’est plus éligible à aucune indemnité de départ.

Engagement de non-concurrence

Le Conseil d’administration peut également décider de la conclusion d’un engagement de non-concurrence avec le Président-Directeur Général.

L’engagement de non-concurrence mis en place pour le Président-Directeur Général lors de sa prise de fonction a été modifié par le Conseil d’administration du 26 juillet 2018 afin de le mettre en conformité avec les nouvelles recommandations du Code AFEP-MEDEF, et a été approuvé par l’Assemblée Générale du 14 juin 2019 (13e résolution).

Cet engagement de non-concurrence a pour objet d’interdire au Président-Directeur Général, pendant une période de 24 mois à compter de la cessation du mandat social, l’exercice d’une activité professionnelle concurrente au sein d’un certain nombre de sociétés déterminées du secteur de la distribution alimentaire.

L’indemnité fixée en contrepartie de cet engagement doit être intégrée dans la politique de rémunération depuis l’ordonnance n° 2019-1234 du 27 novembre 2019. Conformément à ces dispositions, et dans la continuité de la convention approuvée le 26 juillet 2018, le Conseil d’administration a confirmé que cette indemnité serait fixée à 12 mois de rémunération fixe et variable annuelle maximale. Cette indemnité sera applicable pendant cette période de 24 mois et fera l’objet d’un paiement fractionné pendant sa durée.

Le Conseil d’administration peut renoncer à la mise en œuvre de cet engagement de non-concurrence lors du départ du mandataire social.

Le Conseil d’administration a prévu également que le versement de l’indemnité de non-concurrence serait exclu dès lors que le dirigeant ferait valoir ses droits à la retraite. Aucune indemnité ne peut être versée au-delà de 65 ans.

Politique de conservation d’actions applicable aux dirigeants mandataires sociaux

Outre l’obligation faite à chaque Administrateur (hors Administrateurs représentant les salariés) de détenir un minimum de 1 000 actions pendant la durée de son mandat, le Conseil d’administration a mis en place une politique exigeante imposant à son Président-Directeur Général la détention, au nominatif et pendant toute la durée de son mandat, d’au moins 200 000 actions, correspondant, à la dernière date de renouvellement de son mandat, à environ deux ans de rémunération fixe.

Le Président-Directeur Général disposait d’un délai de 5 ans à compter de la date de sa première nomination pour se mettre en conformité avec cette obligation de détention minimale.

À la date du présent document, Monsieur Alexandre Bompard détient 1 282 219 actions Carrefour.

Dérogations exceptionnelles à l’application de la politique de rémunération

Conformément à l’article L. 22-10-8 III alinéa 2 du Code de commerce, en cas de circonstances exceptionnelles, le Conseil d’administration pourra déroger à l’application de la politique de rémunération, dès lors qu’une telle dérogation est temporaire, conforme à l’intérêt social et nécessaire pour garantir la pérennité ou la viabilité de la Société. Les événements exceptionnels qui pourraient donner lieu à l’utilisation de cette possibilité de dérogation à la politique de rémunération sont par exemple une opération transformante de croissance externe ou la suppression d’une activité significative, un changement de méthode comptable ou un événement majeur affectant les marchés en général et/ou plus particulièrement le secteur d’activité du groupe Carrefour. Les éléments de rémunération concernés sont la rémunération variable annuelle et long terme et les dérogations porteraient sur la modification des conditions de performance conditionnant l’acquisition de tout ou partie de ces éléments de rémunération et notamment l’ajustement, tant à la hausse qu’à la baisse, d’un ou plusieurs des paramètres attachés aux critères de performance (poids, seuils de déclenchement et valeurs). Une telle dérogation serait strictement mise en œuvre et exercée sur proposition du Comité des rémunérations et, le cas échéant, d’autres comités spécialisés, étant précisé que toute modification d’un élément de la politique de rémunération sera rendue publique et motivée, en particulier au regard de son alignement avec l’intérêt social de la Société et les intérêts des actionnaires. Les éléments de rémunération variable resteront soumis au vote contraignant de l’Assemblée Générale et ne pourront être versés qu’en cas de vote positif de cette dernière conformément aux dispositions des articles L. 22-10-8 et L. 22-10-34 II du Code de commerce.

3.4.3.2Éléments de rémunération attribuables au titre de 2025 au Président-Directeur Général, Monsieur Alexandre Bompard

Le Conseil d’administration a arrêté la structure de rémunération applicable au Président-Directeur Général, Monsieur Alexandre Bompard, pour 2025 comme suit :

 

 

Présentation

Rémunération fixe

1 600 000 euros

Le Conseil d’administration du 13 mars 2025 a maintenu la rémunération fixe annuelle du Président-Directeur Général à 1 600 000 euros.

Rémunération variable annuelle

Jusqu’à 190 % de la rémunération fixe

Le Conseil d'administration du 13 mars 2025 a fait évoluer le niveau de performance à atteindre pour appliquer le plafond maximum de la rémunération variable annuelle. La rémunération variable annuelle pourra représenter 190% de la rémunération fixe annuelle de référence(1) en cas de performance globale supérieure ou égale à 145 %.

Nature des critères de performance

Poids

Commentaires

Critères quantitatifs (financiers et extra-financiers)

Chiffre d’affaires

Résultat opérationnel courant

Cash-flow libre net

RSE

15 %

25 %

20 %

20 %

Le montant de la rémunération variable annuelle est subordonné à l’atteinte d’objectifs quantifiables, financiers et extra-financiers, à hauteur de 80 %, et d’un objectif qualitatif à hauteur de 20 %. Ces objectifs ont été définis par le Conseil d’administration du 13 mars 2025. Les critères quantitatifs fixés par le Conseil d’administration sont le chiffre d’affaires, le résultat opérationnel courant, le cash‑flow libre net, et la RSE. Le critère RSE est fondé sur l’indice interne RSE et Transition Alimentaire Carrefour, qui fait l’objet d’un audit externe. Cet indice est complet et en ligne avec les priorités stratégiques du Groupe. Le détail de la composition et l’évolution de cet indice figurent en section 1.5.5 du présent Document d’Enregistrement Universel.
Le critère qualitatif porte sur la Performance opérationnelle et managériale et est constitué de quatre éléments, alignés sur les priorités stratégiques du Groupe fixées dans le plan Carrefour 2026 :  

  • Qualité de la gouvernance, au travers notamment de la relation avec le Conseil d’administration et les actionnaires ;
  • Incarnation du Groupe vis-à-vis de l’extérieur, au travers notamment de la gestion de l’image, de la communication externe, des relations publiques et des positions de place ;
  • Transformation opérationnelle, au travers notamment de l’équilibre des modes de gestion, du pilotage des opérations en magasins et en entrepôts et de la digitalisation ;
  • Politique de développement, au travers des opérations de croissance externe et de l’expansion.

Le niveau de réalisation attendu des objectifs utilisés pour la détermination de la rémunération variable annuelle est établi de manière précise par le Conseil d’administration, en cohérence avec le plan stratégique et les objectifs du Groupe, mais ne peut être rendu public ex ante pour des raisons de confidentialité.

Critère qualitatif

Performance opérationnelle et managériale

20 %

TOTAL

100 %

Plan long terme en actions

Valorisation représentant 55 % de la rémunération globale maximum (fixe, variable annuel maximum et variable long terme)

Le Conseil d’administration du 19 février 2025 a décidé d’allouer cette rémunération sous la forme d’une attribution d’actions de performance. Cette attribution a été maintenue à une valorisation représentant 55 % de la rémunération globale maximum.

Cette attribution s’inscrit dans le cadre de la 22e résolution approuvée par l’Assemblée Générale des actionnaires du 26 mai 2023.

Ces actions sont intégralement assujetties à des conditions de performance.

L’acquisition définitive de ces actions interviendra le 19 février 2028 sous réserve de l’atteinte des conditions de performance appréciées sur une période de trois ans et de la condition de présence.

Le Président-Directeur Général sera tenu de conserver au minimum 30 % des actions ainsi acquises, dans la limite d’un portefeuille d’actions représentant 150 % de la rémunération fixe annuelle.

Les critères de performance définis par le Conseil d’administration sont le résultat opérationnel courant, le cash-flow libre net, le Total Shareholder Return (sur un panel élargi constitué des sociétés suivantes : Ahold Delhaize, Colruyt, Dia, Dino, Jeronimo Martins, Kesko, Marks & Spencer, Metro, Tesco et Sainsbury’s) et la Responsabilité Sociétale des Entreprises, sur la base de trois indicateurs reflétant les engagements du groupe Carrefour à long terme pour lutter contre le réchauffement climatique, à savoir les matières sensibles, les émissions de gaz à effet de serre et les engagements fournisseurs.

Chaque critère a un poids de 25 %. Les objectifs à atteindre sont fixés par critère par le Conseil d’administration, en cohérence avec le plan stratégique et les objectifs publics du Groupe. La performance mesurée pour chaque critère permettra de déterminer le taux d’acquisition des actions au titre de ce critère. Les taux d’acquisition par critère sont compris entre 50 % et 100 %. La progression du taux d’acquisition est linéaire entre les bornes. En dessous d’un seuil d’acquisition de 50 %, aucune action ne sera acquise au titre de ce critère. Concernant le critère TSR, le seuil minimum correspond à la médiane du panel, sachant qu’en dessous de ce niveau aucune action ne sera acquise. Le taux d’acquisition des actions sera de 100 % de la première place à la quatrième place du panel, de 75 % à la cinquième place, et de 50 % à la médiane du panel. Le taux d’acquisition définitif des actions sera la moyenne des taux de ces quatre critères.

Avantages en nature

 

Le Président-Directeur Général bénéficie d’un véhicule de fonction et d’une assurance volontaire perte d’emploi.

Rémunération allouée à raison du mandat d’Administrateur

 

La rémunération allouée à raison du mandat d’Administrateur est versée selon la politique de rémunération des Administrateurs telle que décrite à la section 3.4.2.1 du présent Document d’Enregistrement Universel.

  • Telle que fixée par le Conseil d’administration du 13 mars 2025.
Structure de la rémunération 2025
CFR2024_URD_FR_I023_HD.jpg

 

Rémunération variable annuelle 2025
CFR2024_URD_FR_I024_HD.jpg

 

3.4.3.3Rémunération attribuée ou versée en 2024 au Président-Directeur Général, Monsieur Alexandre Bompard

Les principes et critères de détermination, de répartition et d’attribution des éléments fixes, variables et exceptionnels composant la rémunération totale et les avantages de toute nature attribuables, en raison de son mandat, au Président-Directeur Général, Monsieur Alexandre Bompard dans les conditions prévues à l’article L. 22-10-8 du Code de commerce ont été approuvés par l’Assemblée Générale du 24 mai 2024.

Le tableau ci-dessous présente une synthèse des éléments de rémunération attribués ou versés à Monsieur Alexandre Bompard au titre de l’exercice 2024 en raison de son mandat de Président-Directeur Général.

Le versement des éléments de rémunération variables et exceptionnels dus au titre de l’exercice 2024 est conditionné à leur approbation par l’Assemblée Générale du 28 mai 2025, dans les conditions prévues à l’article L. 22-10-34 II du Code de commerce.

 

(en euros)

Exercice 2023

Exercice 2024

Montants versés (3)

Montants attribués (4)

Montants versés (5)

Montants attribués (6)

Monsieur Alexandre Bompard

Président-Directeur Général

 

 

 

 

Rémunération fixe

1 600 000

1 600 000

1 600 000

1 600 000 

Rémunération variable

2 850 000

2 849 128

2 849 128

1 682 200

Rémunération à long terme

N/A

N/A

N/A

N/A

Indemnité de départ

N/A

N/A

N/A

N/A

Rémunération allouée à raison du mandat d’Administrateur (1)

75 000

75 000

75 000

75 000

Avantages en nature (2)

16 772

16 772

17 870

17 870

Total

4 541 772

4 540 900

4 541 998

3 375 070

  • Voir section 3.4.2.2 du présent Document d’Enregistrement Universel.
  • Véhicule de fonction et assurance volontaire perte d’emploi.
  • Rémunération variable : montant versé durant l’exercice 2023 pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2022.
  • Rémunération variable : montant attribué pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2023. 
  • Rémunération variable : montant versé durant l’exercice 2024 pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2023.
  • Rémunération variable : montant attribué pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2024 (conditionné à son approbation par l’Assemblée Générale du 28 mai 2025).

Les éléments de rémunération attribués ou versés au Président-Directeur Général, Monsieur Alexandre Bompard en 2024 sont les suivants :

Rémunération annuelle

Monsieur Alexandre Bompard a bénéficié d’une rémunération annuelle composée d’une partie fixe et d’une partie variable.

Rémunération fixe annuelle

Au titre de l’exercice 2024, il a été versé une rémunération fixe annuelle de 1 600 000 euros à Monsieur Alexandre Bompard.

Rémunération variable annuelle

La réalisation à 100 % des objectifs pouvait permettre à Monsieur Alexandre Bompard de bénéficier d’une rémunération variable annuelle égale à 100 % de sa rémunération fixe annuelle. La réalisation à 140 % des objectifs pouvait lui permettre de bénéficier d’une rémunération variable annuelle égale à 190 % de sa rémunération fixe annuelle. Entre ces deux bornes, la rémunération variable annuelle augmentait de façon linéaire.

Les objectifs de performance de la rémunération variable annuelle étaient basés pour 80 % sur l’atteinte d’objectifs quantitatifs (chiffre d’affaires, résultat opérationnel courant, cash-flow libre net, et Indice RSE et Transition Alimentaire Carrefour), et pour 20 % sur l’atteinte d’un objectif qualitatif Performance managériale et opérationnelle. Le poids de ces critères était fixé à 25% pour le résultat opérationnel courant, 15 % pour le chiffre d’affaires, 20% pour le cash-flow libre net, 20 % pour l’Indice RSE et Transition Alimentaire Carrefour et 20 % pour la Performance managériale et opérationnelle.

Le Conseil d’administration, lors de sa séance du 13 mars 2025 a examiné la performance atteinte sur chaque objectif.

La performance du critère de chiffre d’affaires (à périmètre constant) s’est établie à 84%, avec un résultat de +9,9%, pour une cible à 10,3%.

La performance du critère de cash-flow libre net en 2024, s’est établie à 79,7 %, avec un résultat de 1 439 millions d’euros(4), pour une cible à 1 500 millions d’euros.

La performance du critère de résultat opérationnel courant, à changes constants en 2024, s’est établie à 27 %, avec un résultat de 2 258 millions d’euros, pour une cible à 2 550 millions d’euros.

Le critère RSE est fondé sur l’indice interne RSE et Transition Alimentaire Carrefour qui fait l’objet d’un audit externe. Cet indice est complet et en ligne avec les priorités stratégiques du Groupe. L’Indice RSE et Transition Alimentaire Carrefour s’est établi à 111 % en 2024. Le détail de la composition et l’évolution de cet indice figurent en section 1.5.3 du présent Document d’Enregistrement Universel.

La performance sur le critère RSE s’établit à 155 %, pour une cible à 100 %.

En 2024, Carrefour a progressé de 2 points au questionnaire de l'agence de notation Moody's et a obtenu le score de 78/100. Par ailleurs, Carrefour se maintient pour la deuxième année consécutive au sein du DJSI World, indice regroupant en 2024 les 5 meilleures entreprises en termes de performance ESG. 

Le Conseil d’Administration a décidé de fixer à 180% le taux d’atteinte du critère qualitatif « Performance opérationnelle et managériale » afin de reconnaître les résultats obtenus sur les différentes dimensions qui en sont constitutives :

La performance globale sur l’ensemble des critères s’établit ainsi à 102,3 %. La rémunération variable annuelle du Président-Directeur Général, Monsieur Alexandre Bompard, est fixée à 105,1 % de sa rémunération fixe annuelle, soit 1 682 200 euros. Ce montant ne pourra être versé qu’après l’approbation de l’Assemblée Générale statuant sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2024.

Plan long terme en actions

Le Conseil d’administration du 20 février 2024 a décidé d’allouer une rémunération long terme au Président-Directeur Général sous la forme d’une attribution d’actions de performance, pour une valorisation représentant 55 % de la rémunération globale maximum (5 671 111 euros)(5). L’acquisition de ces actions interviendra le 20 février 2027 sous réserve que les conditions de performance aient été atteintes et que Monsieur Alexandre Bompard soit présent dans l’entreprise à cette date.

Ces actions sont intégralement assujetties à des conditions de performance appréciées au 20 février 2027.

Les critères de performance définis par le Conseil d’administration sont le résultat opérationnel courant, le cash-flow libre net, le Total Shareholder Return (sur un panel de sociétés dans le secteur de la distribution(6)) et un critère RSE (constitué de trois indicateurs représentatifs des engagements de long terme du Groupe pour lutter contre le réchauffement climatique, à savoir les matières sensibles, les émissions de gaz à effet de serre et les engagements fournisseurs). 

Chaque critère a un poids de 25 %. Les objectifs à atteindre sont fixés par critère par le Conseil d’administration, mais ne sont pas rendus publics ex ante pour des raisons de confidentialité. La performance mesurée pour chaque critère permettra de déterminer le taux d’acquisition des actions au titre de ce critère. Les taux d’acquisition par critère sont compris entre 50 % et 100 %. La progression du taux d’acquisition sera linéaire entre les bornes. En dessous d’un seuil d’acquisition de 50 %, aucune action ne sera acquise au titre de ce critère. Concernant le critère TSR, le seuil minimum correspond à la médiane du panel, sachant qu’en dessous de ce niveau aucune action ne sera acquise (le taux d’acquisition des actions sera de 100% de la première à la quatrième place, 75% à la cinquième place et 50% à la médiane du panel). Le taux d’acquisition définitif des actions sera la moyenne des taux de ces quatre critères, dans la limite du nombre d’actions attribué par le Conseil d’administration soit un taux d’acquisition global plafonné à 100 %.

Monsieur Alexandre Bompard s’est engagé à ne pas recourir à des instruments de couverture du risque.

Valorisation des avantages de toute nature

Monsieur Alexandre Bompard bénéficie d’un véhicule de fonction et d’une assurance volontaire perte d’emploi. La valorisation comptable de ces avantages en nature s’établit à 17 870 euros.

Rémunérations, indemnités ou avantages dus ou susceptibles d’être dus à raison de la prise de fonction

Néant.

Rémunération versée à raison du mandat d’Administrateur

Le montant de la rémunération versée durant l’exercice 2024 à Monsieur Alexandre Bompard en qualité de Président du Conseil d’administration, d’Administrateur, de membre et de Président du Comité stratégique, déterminée selon la politique détaillée en section 3.4.2.2 du présent Document d’Enregistrement Universel, s’est élevé à 75 000 euros pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2023.

Rémunération versée par une entreprise dans le périmètre de consolidation

Monsieur Alexandre Bompard n’a perçu aucune rémunération versée ou attribuée par une entreprise comprise dans le périmètre de consolidation de Carrefour.

Régime de retraite supplémentaire à prestations définies

L’ordonnance n° 2019-697 du 3 juillet 2019 ayant modifié le régime juridique applicable au dispositif de retraite supplémentaire à prestations définies à droits aléatoires, tel que celui en vigueur au sein du groupe Carrefour, le Conseil d’administration, sur proposition du Comité des rémunérations, a décidé de faire évoluer le dispositif dont bénéficiait le Président-Directeur Général.

Sur proposition du Président-Directeur Général, le Conseil d’administration, après avis du Comité des rémunérations, a décidé dans sa séance du 3 avril 2020 de supprimer le dispositif dont bénéficiait le Président-Directeur Général jusqu’au 31 décembre 2019, entraînant ainsi la perte pour ce dernier de tous les droits aléatoires à retraite supplémentaire validés depuis son arrivée au sein du groupe Carrefour, correspondant à une rente annuelle brute estimée à 200 594 euros.

Le Conseil d’administration du 3 avril 2020 a décidé de mettre en place, à compter du 1er janvier 2020, un nouveau régime à prestations définies conforme aux nouvelles dispositions de l’article L. 137-11-2 du Code de la sécurité sociale et dont les principales caractéristiques sont décrites en section 3.4.3.1 du présent Document d’Enregistrement Universel.

L’application du régime au Président-Directeur Général résulte d’une décision du Conseil d’administration, prise après avis du Comité des rémunérations. Ce nouveau régime permet l’attribution, sous conditions de performance, de droits à retraite supplémentaire, exprimés et garantis sous forme de rente annuelle. La liquidation des droits ne peut intervenir qu’à compter de 64 ans, à condition d’avoir fait liquider sa pension de retraite dans un régime obligatoire d’assurance vieillesse.

Les droits ont été calculés sur la rémunération de l’année 2024 (rémunération de référence), plafonnée à 60 fois le plafond annuel de la sécurité sociale. Pour la détermination de la rémunération de référence, ont uniquement été prises en compte la rémunération fixe annuelle et la rémunération variable versée, à l’exclusion de toute autre forme de rémunération directe ou indirecte.

L’acquisition des droits s’effectue sous réserve de l’atteinte de conditions de performance annuelles, basées sur quatre des critères servant à déterminer la part variable annuelle du Président-Directeur Général : les trois critères quantitatifs économiques – chiffre d’affaires, résultat opérationnel courant et cash-flow libre net – ainsi qu’un critère extra-financier de RSE (Indice RSE et Transition Alimentaire Carrefour).

Conformément aux taux annuels d’acquisition des droits à rente de ce régime, et sur la base de la performance atteinte sur chacun de ces critères(7), le Conseil d’administration du 13 mars 2025 a constaté une performance moyenne s’élevant à 86,4 %, soit une performance comprise entre 75% et 100%, ouvrant ainsi droit à un taux d’acquisition des droits de 1,75 % pour le Président-Directeur Général au titre de 2024.

La rente annuelle brute acquise par le Président-Directeur Général au titre de 2024 s’élève ainsi à 48 686 euros, soit une rente cumulée s’élevant à 324 895 euros depuis la création du régime.

Les contributions versées à l’organisme assureur sont exclues de l’assiette des cotisations de sécurité sociale, en contrepartie du paiement d’une contribution patronale de 29,7 %.

Indemnité de départ

Le Président-Directeur Général, Monsieur Alexandre Bompard, ne bénéficie d’aucune indemnité de départ.

Engagement de non-concurrence

L’engagement de non-concurrence mis en place pour le Président-Directeur Général, Monsieur Alexandre Bompard, lors de sa prise de fonction a été modifié par le Conseil d’administration du 26 juillet 2018 afin de le mettre en conformité avec les nouvelles recommandations du Code AFEP-MEDEF, et approuvé par l’Assemblée Générale du 14 juin 2019.

Les modalités et conditions de cet engagement sont décrites en section 3.4.3.1 du présent Document d’Enregistrement Universel.

Aucun montant n’est dû ou n’a été versé à ce titre en 2024.

Conformité de la rémunération totale à la politique de rémunération

Les éléments fixes, variables, exceptionnels et les avantages de toute nature versés ou attribués à Monsieur Alexandre Bompard en raison de son mandat de Président-Directeur Général au titre de l’exercice 2024 sont conformes à la politique de rémunération arrêtée par le Conseil d’administration sur proposition du Comité des rémunérations.

La rémunération totale de Monsieur Alexandre Bompard s’inscrit dans la stratégie à long terme de la Société et permet l’alignement des intérêts du Président-Directeur Général avec l’intérêt social de la Société et des actionnaires.

La Société n’a fait aucun écart ou dérogation par rapport à la politique de rémunération.

Prise en compte du dernier vote de l’Assemblée Générale

L’Assemblée Générale du 24 mai 2024 a approuvé les éléments fixes, variables et exceptionnels composant la rémunération totale et les avantages de toute nature versés ou attribués au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2023 à Monsieur Alexandre Bompard, Président-Directeur Général.

Ratio d’équité et évolution des rémunérations

Conformément à l’article L. 22-10-9 I 6° et 7° du Code de commerce, le tableau ci-après présente les informations sur l’évolution de la rémunération du Président-Directeur Général et des salariés, ainsi que celles sur les ratios d’équité basés sur la rémunération moyenne et la rémunération médiane des salariés sur les cinq exercices les plus récents.

Les modalités du calcul ont été définies en prenant en compte les Lignes directrices sur les multiples de rémunération de l’AFEP-MEDEF.

Le périmètre pris en considération pour l’analyse a été étendu aux salariés de Carrefour Management travaillant au siège du Groupe en France.

 

 

2020

2021

2022

2023

2024

Ratio rémunération moyenne des salariés

42

47

49

51

50

Ratio rémunération médiane des salariés

76

80

87

89

78

Évolution de la rémunération du Président-Directeur Général

4 %

6 %

7,7 %

6,6 %

(8,6) %

Évolution de la rémunération moyenne des salariés

4 %

(6) %

3 %

3 %

(5,1) %

Cash-flow libre net (en millions d’euros)

1 056

1 228

1 262

1 622

1 457

Indice RSE et Transition Alimentaire Carrefour

115 %

111 %

109 %

110 %

111 %

3.4.4Tableaux sur la rémunération des dirigeants mandataires sociaux exécutifs

Les tableaux récapitulatifs des rémunérations des mandataires sociaux exécutifs au cours de l’exercice sont produits en section 3.4.3 du présent Document d’Enregistrement Universel.

Rémunérations allouées à raison du mandat d’Administrateur

Tableau produit en section 3.4.2 du présent Document d’Enregistrement Universel.

Options de souscription ou d’achat d’actions attribuées durant l’exercice à chaque dirigeant mandataire social exécutif par l’émetteur et par toute société du Groupe

Néant.

Options de souscription ou d’achat d’actions levées durant l’exercice par chaque dirigeant mandataire social exécutif

Néant.

Actions de performance attribuées durant l’exercice à chaque dirigeant mandataire social exécutif par l’émetteur et par toute société du Groupe

Voir la section 8.2 du présent Document d’Enregistrement Universel.

Actions de performance devenues disponibles durant l’exercice pour chaque dirigeant mandataire social exécutif

Voir la section 8.2 du présent Document d’Enregistrement Universel.

Information historique sur les options de souscription ou d’achat

Néant.

Récapitulatif des rémunérations variables pluriannuelles de chaque dirigeant mandataire social exécutif

Nom et fonction du dirigeant mandataire social

Plan concerné

Exercice 2023

Exercice 2024

Monsieur Alexandre Bompard

Président-Directeur Général

Plan de rémunération en numéraire

N/A

N/A

 

 

Contrat de travail

Régime de retraite supplémentaire (1)

Indemnités ou avantages dus 
ou susceptibles d’être dus à 
raison de la cessation ou du 
changement de fonctions (1)

Indemnités relatives 
à une clause 
de non-concurrence (1) (2)

Oui

Non

Oui

Non

Oui

Non

Oui

Non

Monsieur Alexandre Bompard

Président-Directeur Général

 

X

X

 

 

X

X

 

  • Ces éléments de rémunération sont détaillés aux sections 3.4.3.1 et 3.4.3.3 du présent Document d’Enregistrement Universel.
  • Le Président-Directeur Général peut, en contrepartie de son engagement de non-concurrence, percevoir une indemnité de non-concurrence égale à 12 mois de rémunération fixe et variable annuelle maximale. Cet engagement de non-concurrence est décrit en section 3.4.3.1 du présent Document d’Enregistrement Universel.

3.5Règle « appliquer ou expliquer » du Code AFEP-MEDEF

Conformément à la règle « appliquer ou expliquer » du Code AFEP-MEDEF, la Société indique ci-après les dispositions de ce Code ayant été écartées au titre de l’exercice 2024 :

Recommandations du Code AFEP-MEDEF

Pratique et explications du Groupe

L’ancienneté du mandat d’un Administrateur est un critère à analyser par le Comité et le Conseil pour déterminer de l’indépendance d’un Administrateur (Article 9.5.6 du Code)

Sur recommandation du Comité de gouvernance, le Conseil d’administration a examiné avec une attention particulière la situation de Monsieur Charles Edelstenne.

En effet, Monsieur Charles Edelstenne, dont le mandat a été renouvelé lors de l’Assemblée Générale 2022, avait dépassé, en juillet 2020, l’ancienneté maximum de 12 ans recommandée par le Code AFEP-MEDEF.

À cet effet, le Conseil a notamment pris en compte la personnalité, l’expérience professionnelle et l’objectivité dont Monsieur Charles Edelstenne a toujours fait preuve lors des réunions du Conseil d’administration, son sens critique et sa capacité à formuler un jugement équilibré en toutes circonstances, notamment vis-à-vis de la Direction Générale.

Le Conseil d’administration a également tenu compte du changement d’équipe dirigeante intervenu en 2017. Des liens privilégiés avec l’équipe actuelle n’ont ainsi pas pu se construire en raison de la durée du mandat.

Monsieur Charles Edelstenne dispose de qualités et d’une connaissance du Groupe qui sont indispensables dans un contexte de renouvellement profond de la composition du Conseil depuis 2018 et de réduction de sa taille et qui constituent des atouts majeurs pour les décisions stratégiques du Conseil d’administration.

Compte tenu de ces éléments d’appréciation, le Conseil d’administration a ainsi estimé que le critère de la durée de mandat, défini par le Code AFEP-MEDEF parmi cinq autres critères, n’était pas en soi suffisant pour que Monsieur Charles Edelstenne perde automatiquement la qualité d’Administrateur indépendant et a considéré qu’aucun autre élément ne faisait obstacle à l’exercice de son mandat en toute indépendance.

Toutefois, eu égard à l’ancienneté de son mandat d’Administrateur, et pour ce seul motif, le Conseil d’administration a estimé que ce dernier ne pourrait plus, à compter de l’Assemblée Générale du 28 mai 2025, être qualifié d’administrateur indépendant au sens des règles de gouvernance énoncées notamment par le code AFEP/MEDEF et l’Autorité des marchés financiers.

3.6Opérations effectuées par les mandataires sociaux sur les actions de la Société

En application des dispositions de l’article 223-26 du règlement général de l’AMF, nous vous informons des opérations réalisées au cours de l’exercice 2024 par les personnes visées par l’article L. 621-18-2 du Code monétaire et financier :

 

Date de l’opération

Prénom/Nom 
ou raison sociale

Mandat au sein de la Société le jour de l’opération

Nature de l’opération

Nature de l’instrument financier

Prix unitaire (en euros)

Montant de l’opération (en euros)

19/02/2024

Alexandre Bompard

Administrateur et Président-Directeur Général

Livraison du plan d’attribution gratuite d’actions de performance 2021 (Plan LTI 2021)

Actions

N/A

N/A

19/02/2024

Matthieu Malige

Directeur Exécutif Finances et Gestion

Livraison du plan d’attribution gratuite d’actions de performance 2021 (Plan LTI 2021)

Actions

N/A

N/A

26/03/2024

Galfa SAS

Personne morale Administrateur

Cession

Actions

14,6035

365 087 500

06/09/2024

Eduardo Rossi

Administrateur

Acquisition

Actions

14,7850

14 785

3.7Conventions visées aux articles L. 225-38 et suivants du Code de commerce

Procédure d’évaluation des conventions courantes et réglementées

Le Conseil d’administration a adopté une charte interne au Groupe permettant de qualifier les conventions à soumettre à la procédure des conventions réglementées et ainsi de les distinguer des conventions portant sur des opérations courantes conclues à des conditions normales.

Cette charte prévoit, outre un rappel du cadre réglementaire applicable aux différentes conventions susceptibles d’être conclues, une procédure d’évaluation régulière par la Société des conditions de conclusion des conventions courantes conclues au sein du Groupe, les personnes directement ou indirectement intéressées à l’une de ces conventions ne participant pas à son évaluation.

Conventions visées aux articles L. 225-38 et suivants du Code de commerce

Le Conseil d’administration de la Société a autorisé, lors de sa réunion du 26 mars 2024, le rachat de 25 millions de ses propres actions auprès de Galfa, pour un montant total de 365 millions d’euros. Madame Patricia Moulin Lemoine et Monsieur Philippe Houzé n’ont pas pris part aux délibérations, ni au vote du Conseil d’administration, dans la mesure où ils sont considérés comme intéressés au sens de la réglementation applicable.

Par ailleurs, aucune convention conclue et autorisée au cours d’exercices antérieurs n’a vu son exécution poursuivie au cours de l’exercice 2024.

Rapport spécial des Commissaires aux comptes sur les conventions réglementées

Assemblée Générale d’approbation des comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2024

À l’Assemblée Générale de la société Carrefour,

En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société (la « Société »), nous vous présentons notre rapport sur les conventions réglementées.

Il nous appartient de vous communiquer, sur la base des informations qui nous ont été données, les caractéristiques, les modalités essentielles ainsi que les motifs justifiant de l’intérêt pour la Société, des conventions dont nous avons été avisés ou que nous aurions découvertes à l’occasion de notre mission, sans avoir à nous prononcer sur leur utilité et leur bien-fondé ni à rechercher l'existence d’autres conventions. Il vous appartient, selon les termes de l’article R.225-31 du code de commerce, d'apprécier l'intérêt qui s'attachait à la conclusion de ces conventions en vue de leur approbation.

Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous communiquer les informations prévues à l’article R.225-31 du code de commerce relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions déjà approuvées par l’Assemblée générale.

Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces diligences ont consisté à vérifier la concordance des informations qui nous ont été données avec les documents de base dont elles sont issues.
 

Conventions soumises à l’approbation de l’Assemblée Générale

Conventions autorisées et conclues au cours de l’exercice écoulé

En application de l'article L.225-40 du code de commerce, nous avons été avisés de la convention suivante conclue au cours de l’exercice écoulé qui a fait l'objet de l'autorisation préalable de votre conseil d’administration :

Accord avec le groupe Galeries Lafayette (« Galfa ») portant sur le rachat par la Société de 25 millions de ses propres actions

Personnes concernées :

- Galfa, actionnaire disposant d'une fraction des droits de vote supérieur à 10 % de la Société ;

- Madame Patricia Moulin-Lemoine et Monsieur Philippe Houzé, administrateurs de la Société, liés au groupe Galerie Lafayette.

Nature et objet :

Votre Conseil d’administration a autorisé, lors de sa réunion du 26 mars 2024, le rachat de 25 millions de ses propres actions auprès de la société Galfa, pour un montant total de 365 millions d’euros, soit 14,60 euros par action rachetée ; le contrat de rachat a été signé le 26 mars 2024.

Le prix de cession a été versé dans les jours suivants la conclusion du contrat et les actions rachetées ont été livrées après détachement du dividende annuel, dans les jours qui ont suivi l’Assemblée générale du 24 mai 2024.

Motifs justifiant de l’intérêt pour la Société :

Votre Conseil d’administration, connaissance prise notamment de l’avis du Cabinet Finexsi sur l’équité de l’opération, a considéré que la conclusion de cet accord était dans l’intérêt de la Société dans la mesure où cette opération, qui s'inscrit dans le cadre du programme de rachat d'actions de la Société pour 2024, a permis d’accélérer les rachats d’actions dans des conditions favorables pour toutes les parties prenantes, notamment à un prix par action inférieur au cours de clôture la veille de la conclusion de l’accord.

Conventions déjà approuvées par l’Assemblée Générale

Nous vous informons qu’il ne nous a été donné avis d’aucune convention déjà approuvée par l’assemblée générale dont l’exécution se serait poursuivie au cours de l’exercice écoulé.

 

Courbevoie et Paris-La Défense, le 26 mars 2025

Les commissaires aux comptes

 

Forvis Mazars

Jérôme de PASTORS

Deloitte & Associés

Bertrand BOISSELIER
Olivier BROISSAND

 

(1)
Cette section renvoie au GOV-1 : le rôle des organes d'administration, de direction et de surveillance.
(2)
Cette section renvoie au GOV-1 : le rôle des organes d'administration, de direction et de surveillance.
(3)
Cette section renvoie au GOV-1 : le rôle des organes d'administration, de direction et de surveillance.
(4)
Retraité des périmètres non intégrés au budget et de l'écart entre le taux budget et le taux courant.
(5)
Voir section 8.2 du présent Document d’Enregistrement Universel.
(6)
Ahold Delhaize, Colruyt, Dia, Dino, Jeronimo Martins, Kesko, Marks & Spencer, Metro, Tesco, et Sainsbury’s.
(7)
Les performances respectives de ces critères au titre de la rémunération variable annuelle 2024 sont reportées en section 3.4.3.3.

GESTION DES RISQUES 
ET CONTRÔLE INTERNE 2024

4.1Gestion des risques 2024(1)

Dans un environnement en évolution permanente, la gestion des risques constitue un élément essentiel pour assurer la pérennité des activités du Groupe. Un risque représente l’éventualité qu’un événement puisse survenir et affecter par ses conséquences la stratégie, les actifs, la réputation, ainsi que l’environnement et les parties prenantes de Carrefour (ex. : collaborateurs, clients, fournisseurs, collectivité).

La Direction risques Groupe est chargée de l’animation du dispositif de gestion des risques. Ce dispositif est basé sur l’identification, l’évaluation, l’analyse et le traitement des risques du Groupe. Il permet la mise en œuvre des actions préventives ou correctives nécessaires pour préserver la valeur et la réputation du Groupe (4.1.1).

Les principaux risques du Groupe en 2024, au sein d’un univers de 59 risques au niveau du Groupe, sont présentés au sein du présent Document d’Enregistrement Universel conformément aux exigences du Règlement (UE) 2017/1129 du Parlement européen (4.1.2).

Pour garantir une couverture optimale de ces risques, le Groupe met également en place des solutions de transfert des risques au marché de l’assurance (4.1.3).

4.1.1Le dispositif de prévention et de gestion des risques

Il vise principalement à protéger les actifs et la réputation de Carrefour, en fournissant à la Direction Générale du Groupe une vision objective des principales menaces et opportunités pour accompagner la prise de décision et le pilotage de l’activité.

Le dispositif de prévention et de gestion des risques de Carrefour a été établi notamment selon les standards internationaux de référence en la matière, tels que ceux du COSO (Committee Of Sponsoring Organizations), de l’Autorité des marchés financiers ainsi que selon la norme de gestion des risques ISO 31000.

Son objectif consiste également à fédérer les collaborateurs autour d’une culture de gestion des risques et d’une vision commune des risques majeurs.

Les Directions exécutives des principales entités opérationnelles (dont les pays) procèdent à :

Les Directions fonctionnelles Groupe sont responsables de la définition et de la communication des règles applicables à leur fonction en matière de gestion des risques. Elles accompagnent les entités opérationnelles dans la mise en œuvre de ces règles pour une gestion optimale de l’activité.

La Direction risques Groupe réalise une cartographie annuelle des risques en interrogeant les Directions des principales entités opérationnelles pour en évaluer la criticité nette et consolider les plans d’action associés. Par ailleurs, elle réalise des études centrées sur certains risques et accompagne les Directions fonctionnelles Groupe dans la réalisation de leur cartographie des risques.

CFR2024_URD_FR_I037_HD.jpg

4.1.2Les principaux risques

Méthodologie

La Direction risques Groupe a procédé, avec l’aide des Directions des principales entités opérationnelles et l’ensemble des Directions fonctionnelles Groupe, à l’enrichissement du référentiel des risques, puis à l’évaluation de 59 risques (intégrant les enjeux ESG) susceptibles d’affecter les activités ou la performance du Groupe. Cette évaluation est réalisée sur Argos, la plateforme digitale dédiée lancée en 2021.

Pour chaque risque, il est demandé :

Après revue des évaluations par les Directions des entités opérationnelles, la cartographie des principaux risques du Groupe est validée en Comité risques Groupe, puis présentée au Comité Exécutif Groupe et au Comité d’audit. Créé fin 2022, le Comité risques Groupe est l’organe exécutif transverse de gouvernance des risques interne à Carrefour. Placé sous l’égide du Secrétariat général Groupe, il réunit 7 membres du Comité Exécutif Groupe, ainsi que des Directeurs fonctionnels Groupe (Audit interne et Risques, Assurances, Conformité, Contrôle Interne, Cybersécurité, Juridique et Sécurité).

Il en ressort 13 principaux risques susceptibles, à la date du présent Document d’Enregistrement Universel, d’affecter l’activité, la situation financière, la réputation, les résultats ou les perspectives du Groupe. Conformément aux dispositions de l’article 16 du Règlement (UE) 2017/1129 du Parlement européen et du Conseil, ces 13 principaux risques sont présentés au sein de 3 catégories :

Dans le cadre de l’élaboration de la cartographie des risques décrite ci-dessus, ces risques sont hiérarchisés et présentés au sein du présent Document d’Enregistrement Universel par ordre décroissant d’importance au sein de chaque catégorie, en fonction de 3 indices nets (i.e., indice brut atténué par la prise en compte de l’efficacité du contrôle) :

Afin de garantir la comparabilité des résultats, la méthodologie de calcul de l’indice net demeure identique à celle employée précédemment.

Les impacts du changement climatique sur le Groupe et ses activités sont adressés au sein de différents risques de la cartographie, dont certains figurent dans ce chapitre : ils sont indiqués par le symbole «  » dans le tableau ci-dessous.

D’autres ne sont pas présentés (ex. : événements climatiques extrêmes, chaîne de valeur des matières premières) car ils ne font pas partie des risques majeurs du Groupe.

En effet, certains risques, analysés dans le cadre de l’élaboration de la cartographie des risques du Groupe mais ne répondant pas aux critères de matérialité et de spécificité retenus conformément à l’article 16 du Règlement (UE) 2017/1129 du Parlement européen et du Conseil, devant toutefois être présentés dans le cadre du rapport de durabilité ou du rapport de gestion, figurent respectivement aux chapitres 2 (2.1.1.2) et 6 (note 13.7 aux comptes consolidés pour l’exercice 2024) du présent Document d’Enregistrement Universel.

Le tableau et la cartographie ci‑dessous présentent les 13 principaux risques retenus, ainsi que leur évolution par rapport à la cartographie des risques 2023. Les risques détaillés dans le rapport durabilité (voir chapitre 2 du présent Document d’Enregistrement Universel) s’inscrivant dans cette matrice sont identifiés par le symbole « Δ ».

 

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Pression concurrentielle

Se différencier en proposant une alimentation de qualité à tous et au meilleur prix

Description du risque :

Les acteurs de la grande distribution sont soumis à une forte intensité concurrentielle, dans un contexte marqué par :

  • une inflation embarquée encore élevée malgré une décélération, avec un pouvoir d’achat toujours sous tension au niveau mondial ;
  • une saturation en Europe, et en particulier en France, qui se caractérise par des marges contraintes ;
  • une recomposition du paysage concurrentiel en France, avec en particulier la cession des hyper Casino ;
  • des mutations technologiques, telles que l’Intelligence Artificielle, qu’il s’agit d’exploiter à bon escient afin de mieux répondre aux attentes des consommateurs et de se différencier de ses concurrents.
  •  

L’intensité concurrentielle du marché de la grande distribution s’exprime par :

  • un marché historiquement très concurrentiel sur les prix, avec un regain de l’agressivité prix en 2024 ;
  • des acteurs traditionnels, venant du commerce physique (y compris les spécialistes en produits frais ou bio) qui élargissent leur empreinte au e-commerce (via le Drive, la livraison à domicile, le click & collect) ; certains acteurs comme Carrefour apportent désormais une réponse omnicanale comme élément de différenciation ;
  • des enseignes purement digitales, venant concurrencer les acteurs historiques, par une offre innovante de produits et de services, en établissant de plus en plus souvent une présence physique, en particulier via des partenariats ou des rachats.
  •  

Une mauvaise prise en compte de la pression concurrentielle pourrait être à l’origine d’une inadéquation du modèle commercial, en particulier dans les domaines suivants (pour plus de détails, voir ci-dessous « Adéquation du modèle commercial ») :

  • l’équation prix-promo-fidélité : le niveau de prix, la générosité des promotions et du programme de fidélité ;
  • la cohérence de l’offre commerciale en termes de produits et services proposés avec les attentes clients, notamment via l’e-commerce ;
  • l’équilibre et l’articulation entre les différents formats et canaux de distribution (digitaux et physiques) au regard des modes de consommation ;
  • l’arbitrage entre les modes de gestion franchisé et intégré, en prenant en compte la concurrence entre les différentes enseignes pour recruter les meilleurs candidats franchisés.
  •  

Face à cette pression concurrentielle, la réponse de Carrefour s’articule autour de son engagement à proposer des produits et une alimentation de qualité accessibles à tous à travers l’ensemble des canaux de distribution.

Impacts potentiels du risque pour le Groupe :

  • une baisse de la satisfaction clients ;
  • une baisse du taux de nourriture de l’enseigne chez les clients (part de marché de l’enseigne chez les clients) ;
  • une détérioration de l’image en termes d’adéquation de l’offre de produits et de services ;
  • une baisse de l’attractivité de l’enseigne auprès des franchisés (actuels ou potentiels) ;
  • une baisse des parts de marché ;
  • une baisse du chiffre d’affaires ;
  • une baisse de la rentabilité.

Mesures clés d’atténuation du risque adoptées par le Groupe :

  • des investissements sur le prix permanent et sur la générosité des promotions et du programme de fidélité pour recruter et fidéliser les clients en préservant leur pouvoir d’achat ;
  • des objectifs centrés sur la satisfaction clients, en particulier via le Net Promoter Score® ;
  • le renforcement des innovations, avec environ 500 nouveaux produits PGC à marque Carrefour lancés en France en 2024 ;
  • le lancement en 2024 du deuxième chapitre d’Act for Food qui incarne la raison d’être du groupe Carrefour, « la transition alimentaire pour tous » et accompagné par une campagne publicitaire mondiale ;
  • pour le reste des mesures clés, voir ci-dessous « Adéquation du modèle commercial ».
Situation économique, politique et sociale des pays ♣

Préserver un pouvoir d’achat toujours sous tension malgré une désinflation globale

Description du risque :

La situation économique dans les pays où opère le Groupe influe significativement sur sa base de coûts (achats marchands, achats non marchands et salaires des collaborateurs), mais aussi sur la demande des ménages (niveau des dépenses et habitudes d’achat). Une dégradation de l’environnement macroéconomique (récession, chômage, inflation, dévaluation monétaire, etc.) au sein duquel évolue le Groupe est susceptible d’impacter négativement ses activités et ses résultats.

 

L’inflation mondiale demeure élevée (5,8 % en 2024 vs 6,7 % en 2023)(2) malgré une décélération par rapport à 2023. On observe cependant une hétérogénéité dans les géographies du Groupe, notamment au Brésil où les taux d’intérêt ont été relevés par la Banque centrale à trois reprises en 2024, atteignant 12,25 % en décembre 2024, mettant un arrêt à un cycle de 7 baisses consécutives et où la monnaie (réal brésilien) s’est dépréciée de 16,9 % par rapport à l’euro en 2024. L’Argentine demeure en situation d’hyperinflation, en dépit des signaux de ralentissement de celle-ci. Ces situations pourraient perdurer dans les années à venir, en particulier selon l’évolution du contexte climatique, géopolitique et sanitaire mondial. La transition écologique et énergétique vers la neutralité carbone pourrait également alimenter la pression inflationniste.

 

L’inflation se traduit par une baisse du pouvoir d’achat des consommateurs à laquelle la grande distribution doit s’adapter. Afin de préserver le pouvoir d’achat de ses clients, l’un des objectifs pour le Groupe consiste à optimiser ses coûts et leur répercussion sur les prix de vente.

 

Les tensions inflationnistes pourraient également impacter l’activité des Services Financiers Carrefour, en raison de la hausse combinée de l’insolvabilité des clients (risques d’impayés) et du coût du financement (augmentation des taux directeurs non compensée par celle du taux d’usure).

 

L’inflation peut cependant représenter une opportunité pour le Groupe de s’adapter et d’apporter des solutions innovantes pour gagner en efficacité et encourager des comportements plus vertueux (ex. : transfert des catalogues papier vers le digital, plan de sobriété énergétique), avec un impact positif à long terme. Un savoir-faire acquis dans l’anticipation et la maîtrise de l’inflation (ex. : Argentine) peut également constituer un avantage compétitif.

 

Le climat politique et social des pays pourrait également se dégrader et entraîner l’émergence de mouvements politiques et sociaux pouvant peser sur le climat des affaires. Des tensions sociales pourraient notamment survenir en raison de la pression sur les salaires, liée à l’inflation et aux difficultés de recrutement dans un marché du travail tendu.

Impacts potentiels du risque pour le Groupe :

  • une sensibilité toujours exacerbée des consommateurs au prix, favorisant les produits d’entrée de gamme et les modèles discount ;
  • une baisse de la consommation, entraînant une dégradation du chiffre d’affaires ;
  • une détérioration de la profitabilité, en raison de la hausse des coûts d’achat et des salaires des collaborateurs ;
  • une dégradation de l’image prix, en cas de décalage des actions prix par rapport à la concurrence ;
  • un risque sur la traduction comptable des résultats de certains pays en euros, lié principalement à une dépréciation de la monnaie fonctionnelle dans ces pays (notamment en Argentine) ;
  • une dégradation du climat social et des affaires.

Mesures clés d’atténuation du risque adoptées par le Groupe :

  • une politique d’investissement prix dans les géographies où le Groupe doit améliorer son positionnement prix ;
  • le travail sur l’équation prix-promo-fidélité, en particulier avec l’optimisation de la promotion et des efforts sur les produits à marque Carrefour et les produits premier prix ;
  • un ensemble de mesures en faveur du pouvoir d’achat (ex. : baisse des prix de 10 % de 500 produits du quotidien en France) ;
  • la poursuite du déploiement du format Supeco, essentiellement en Espagne, et de l’expansion du format cash & carry Atacadão au Brésil, avec également le lancement d’un pilote en France en 2024 ;
  • le monitoring des politiques tarifaires de la concurrence ;
  • la massification des achats, notamment au niveau européen ;
  • la veille sur l’évolution des coûts des achats marchands et non marchands ;
  • la (re)négociation tarifaire avec les fournisseurs ;
  • la recherche d’approvisionnements alternatifs et d’achats d’opportunité ;
  • la prise en compte anticipée de l’inflation dans l’élaboration des budgets ;
  • les plans d’économie (incluant des économies d’énergie) ;
  • l’adaptation des conditions d’octroi des crédits à la consommation ;
  • un suivi de l’évolution de la conjoncture et des perspectives économiques dans les pays d’implantation, notamment dans le cadre des revues de performance et en vue de la définition et l’actualisation des plans stratégiques ;
  • un dispositif de veille globale ainsi qu’une cartographie des risques des pays les plus exposés prenant en compte de nombreux indicateurs, avec une mise à jour régulière et un suivi dans une logique prospective.

Ces différents outils permettent d’accompagner la prise de décision dans le cadre du développement international du Groupe.

Pression et instabilité de la réglementation fiscale et sociale

Anticiper et se conformer à la réglementation fiscale et sociale en préservant son équilibre économique

Description du risque :

Les activités du Groupe en font un contributeur important aux recettes fiscales et sociales des pays au sein desquels il opère.

 

Le Groupe est confronté à un nombre très élevé d’impôts et de taxes, notamment :

  • en France, dans le champ de près de 114 taxes dont 81 effectivement applicables et un poids élevé des impôts de production et des cotisations sociales ;
  • au Brésil, avec des régimes fiscaux complexes incluant la taxe sur la distribution des biens et la prestation de services (ICMS) et les contributions fédérales relatives au programme d’intégration sociale et au financement de la sécurité sociale (Pis-Cofins). Une réforme visant à simplifier le système d’impôts sur la consommation – avec deux nouvelles taxes locale et fédérale, remplaçant les cinq impôts précédents (IPI, ISS, ICMS, PIS, Cofins) – sera applicable dès 2026 avec une période de transition allant jusqu’en 2033.

L’instabilité des régimes fiscal et social dans certains pays fait peser des risques et des incertitudes sur les activités du Groupe dans certaines géographies. Le Groupe pourrait connaître des difficultés dans la gestion et l’anticipation de l’évolution des lois fiscales et sociales auxquelles il est soumis.

En pratique, la dégradation de la situation économique pourrait inciter les États à rechercher de nouvelles recettes fiscales et sociales pour combler les déficits publics.

 

Plus précisément, les risques liés à la réglementation fiscale pourraient notamment se matérialiser du fait de :

  • l’accroissement de la pression fiscale pesant sur les entreprises ;
  • l’accroissement des obligations déclaratives (ex. : e-invoicing en Roumanie en 2024) ;
  • la complexité et les évolutions des systèmes fiscaux, en particulier au Brésil.

 

Une pression accrue de la réglementation sociale sur Carrefour pourrait se matérialiser par une hausse :

  • du salaire minimum ;
  • des charges sociales.

Impacts potentiels du risque pour le Groupe :

Une mauvaise anticipation ou appréciation des évolutions de l’environnement fiscal et social pourrait peser sur la performance financière du Groupe, ainsi que sur ses activités. Elle pourrait également entraver la continuité des opérations dans certaines régions.

 

Les principaux impacts de la matérialisation de ce risque pourraient être :

  • une dégradation de l’attractivité et de la compétitivité, en particulier via l’image prix, dans le cas d’une répercussion proportionnelle à la hausse des charges sur le prix de vente ;
  • une baisse de la profitabilité, en lien avec l’augmentation des charges fiscales et sociales, dans le cas d’une répercussion insuffisante sur le prix de vente ;
  • une dégradation de l’image du Groupe ;
  • une possible remise en cause du maintien des activités du Groupe dans certains pays ;
  • des sanctions en cas d’une mauvaise application ou interprétation de la législation en vigueur.

Mesures clés d’atténuation du risque adoptées par le Groupe :

Afin d’atténuer ce risque, le suivi et la prise en compte des évolutions réglementaires sont assurés par les Directions fonctionnelles concernées, notamment par :

  • la Direction financière, en particulier la Direction fiscalité, s’agissant des évolutions réglementaires en matière fiscale ;
  • les Directions juridiques et les Directions des ressources humaines, s’agissant des évolutions réglementaires en matière sociale.

 

Les mesures suivantes ont également été implémentées :

  • une veille continue et une cartographie des changements fiscaux et sociaux dans chaque pays, en particulier concernant la réforme fiscale au Brésil ;
  • la formation des collaborateurs aux différentes réformes, avec la nomination d’experts dédiés si nécessaire ;
  • un plan de digitalisation des outils et de centralisation des données (ex. : processus, bases de données) ;
  • la défense des intérêts du Groupe auprès des autorités compétentes (ex. : parlementaires, chambre de commerce, gouvernement) ;
  • l’analyse des risques fiscaux et sociaux afin d’enregistrer des provisions adaptées ;
  • une discipline opérationnelle visant à maîtriser la structure des coûts afin de limiter la répercussion des nouvelles charges fiscales et sociales sur les prix de vente.
Intensification de la réglementation applicable à la grande distribution

S’adapter au renforcement des réglementations locales

Description du risque :

Les activités du Groupe s’inscrivent dans un cadre législatif et réglementaire visant à concilier les impératifs de la liberté du commerce avec des objectifs de protection du libre jeu de la concurrence (droit de la concurrence et droit des pratiques restrictives de concurrence) et de protection des consommateurs (droit de la consommation).

 

Ce cadre est particulièrement contraignant en Europe, où le Groupe opère en France, Belgique, Espagne, Italie, Pologne et Roumanie. Ce corpus législatif s’impose également aux différentes structures de négociations mutualisées (ex. : Eureca), dont l’encadrement est de plus en plus fort, en particulier par la directive européenne sur les pratiques commerciales déloyales entre les professionnels du secteur agro-alimentaire (Unfair Trading Practices – 2019). La transposition et la mise en œuvre de cette directive impliquent des adaptations du cadre réglementaire existant dans les différents pays (ex. : en Roumanie).

 

C’est le cas en particulier en France où les lois « EGalim » (2018) et « EGalim 2 » (2021) visent à promouvoir l’équilibre des relations commerciales avec le secteur agricole et une alimentation saine et durable. Renforçant le volet initial « EGalim », « EGalim 2 » porte principalement sur une meilleure prise en compte des coûts de production des agriculteurs. Entrée en vigueur en avril 2023, la loi dite « EGalim 3 » étend le périmètre des restrictions définies par « EGalim 2 » et en renforce certains mécanismes déjà en vigueur (ex. : loi Descrozailles imposant un plafonnement des promotions à 34 % de la valeur aux produits du rayon DPH). Ce dispositif devrait être complété par une loi « EGalim 4 » poussée par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Il a fait l’objet d’une mission parlementaire (Babault/Izard) lancée en février 2024 par le Premier ministre Gabriel Attal et dont le rapport a été remis à la ministre de l’Agriculture en octobre 2024.

 

Le risque de non-respect du corpus législatif et réglementaire est susceptible de se manifester, notamment au travers :

  • de pratiques anticoncurrentielles, telles que des ententes avec des concurrents ou avec des fournisseurs, qui fausseraient le libre jeu de la concurrence ;
  • de pratiques restrictives de concurrence, telles que des négociations de conditions commerciales avec des fournisseurs sans contrepartie, ou de manière disproportionnée (créant un déséquilibre significatif dans les droits ou obligations des parties), le non-respect des obligations de forme en matière de négociation des contrats annuels avec les fournisseurs, ou via la rupture brutale des relations commerciales ;
  • de pratiques commerciales déloyales ou trompeuses, telles que la publicité déloyale ou mensongère.

Impacts potentiels du risque pour le Groupe :

  • des sanctions financières, en cas de pratiques anticoncurrentielles ou de pratiques restrictives de la concurrence ;
  • des sanctions pénales et financières, en cas de pratiques commerciales déloyales ou trompeuses ;
  • une limitation de la marge de manœuvre du Groupe concernant les promotions ;
  • une réduction de la marge de négociation avec les fournisseurs ;
  • une dégradation de l’image du Groupe.

Mesures clés d’atténuation du risque adoptées par le Groupe :

  • l’adoption d’un cadre de procédures et de règles encadrant strictement chaque pratique (achats, ristournes, promotions, pricing, etc.) ;
  • des sessions régulières de formation et de sensibilisation des collaborateurs à la réglementation applicable au secteur de la grande distribution (avec un élargissement du périmètre des fonctions ciblées par ces formations) ;
  • une veille juridique et un suivi des obligations ;
  • la prise en compte des évolutions réglementaires dans la conduite des opérations, en particulier dans la gestion de l’équation prix-promotion-fidélité (ex. : politique de réduction des prix et animation du programme de fidélité).
Protection des données personnelles Δ

Pérenniser et renforcer le dispositif de contrôle

Description du risque :

La protection des données personnelles est régie par des législations telles que le « règlement général sur la Protection des Données » (RGPD), en vigueur depuis le 25 mai 2018 dans l’Union européenne en complément des législations nationales, parmi lesquelles la « Loi Générale sur la Protection des Données » (LGPD, entrée en vigueur au Brésil le 18 septembre 2020).

 

Ces règlements instaurent un cadre juridique pour la protection des données personnelles, avec un renforcement des droits des citoyens, de nouvelles obligations pour les entreprises et des sanctions pécuniaires accrues.

 

Le Groupe a adapté son organisation et ses processus, notamment par la création d’une Direction juridique dédiée à la protection des données personnelles (DPO) au siège et dans les opérations. Compte tenu du grand nombre de données collectées et gérées concernant ses clients, collaborateurs et fournisseurs, de l’évolution constante des réglementations applicables, de la multiplication et de la complexité des solutions et des systèmes d’information utilisés et de son engagement dans le digital, le Groupe pourrait ne pas être toujours parfaitement en conformité avec l’ensemble des textes applicables.

 

Les cas de non-conformité à cette réglementation pourraient être les suivants :

  • le détournement d’usage des données personnelles au regard des finalités exposées aux personnes concernées lors de leur collecte (i.e. usage illicite) ;
  • le recours à des solutions et des partenaires qui ne présentent pas toutes les garanties nécessaires de protection des données personnelles ;
  • un défaut dans la conception de projets impliquant des traitements de données personnelles (privacy by design) ou de mise en œuvre des recommandations idoines ;
  • l’impossibilité ou la difficulté pour les personnes concernées d’exercer leurs droits sur leurs données personnelles (ex. : droit à l’oubli, d’accès, de portabilité) ;
  • le défaut d’information des personnes concernées, de manière claire et concise, notamment sur la durée de conservation des données, l’existence de profilage, leurs droits et voies de recours disponibles ;
  • l’absence de sécurisation des données personnelles ou de notification de leur violation aux autorités de contrôle et aux personnes concernées.

Impacts potentiels du risque pour le Groupe :

  • financiers : des sanctions financières (jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires Groupe), des investissements imposés par les autorités pour remédier à toute non-conformité constatée ou la mise en cause de la responsabilité financière du Groupe par ses partenaires voire par les personnes concernées ;
  • réputationnels : désengagement des clients, des salariés ou des partenaires s’ils considèrent que le Groupe ne respecte pas la réglementation ;
  • opérationnels : l’impossibilité de fournir les produits et les services en cas d’atteinte à la disponibilité des données personnelles (ex. : effacement accidentel, attaque extérieure).

Mesures clés d’atténuation du risque adoptées par le Groupe :

  • le suivi et le renforcement du dispositif de conformité Groupe avec l’appui des Directions concernées dans chaque pays ;
  • la coordination de ce dispositif par le Délégué à la Protection des Données (DPO) Groupe et ses équipes ;
  • la formation et la sensibilisation des collaborateurs à la protection des données personnelles (avec le développement de l’e-learning pour assurer la continuité des formations et un élargissement des fonctions ciblées) ;
  • la rédaction et le partage d’une Group Privacy Policy ;
  • la conduite de contrôles de deuxième et troisième niveaux.
Adéquation du modèle commercial

Optimiser le modèle commercial afin de répondre aux évolutions des attentes clients et de se différencier de la concurrence

Description du risque :

Les pressions induites par le contexte macroéconomique et l’évolution des modes de consommation, sur le pouvoir d’achat des clients et la pression concurrentielle, accentuent les défis auxquels le Groupe fait face dans la définition et l’adaptation de son modèle commercial. L’offre du Groupe pourrait s’avérer inadéquate dans les domaines suivants :

  • l’équation prix-promo-fidélité : le niveau de prix, la générosité des promotions et du programme de fidélité pour recruter et fidéliser les clients en préservant leur pouvoir d’achat, à la fois en magasin et en ligne ;
  • la qualité de service e-commerce : elle repose sur la performance de la chaîne d’approvisionnement et des opérations (magasins et entrepôts) afin de répondre aux attentes clients en matière d’expérience d’achat, y compris en période de pics d’activité ;
  • l’équilibre entre les différents canaux de distribution, à la fois digitaux et physiques (hypermarché, supermarché, magasin de proximité et cash & carry) ;
  • l’articulation entre les canaux de distribution digitaux et physiques via un modèle omnicanal ;
  • la cohérence de l’offre commerciale (produits et services proposés) avec les attentes clients en matière de choix et de RSE comme facteur différenciant dans un environnement très concurrentiel.

 

La franchise représentant un axe clé de développement du Groupe, l’enjeu repose sur la construction d’un modèle de franchise attractif, qui assure une répartition équilibrée de la valeur créée entre les acteurs. L’adhésion des franchisés au modèle économique et à la stratégie du Groupe est également un facteur clé de succès.

Impacts potentiels du risque pour le Groupe :

  • une dégradation de l’image prix face à une compétition agressive ;
  • une détérioration de l’image en raison d’une inadéquation de l’offre de produits et de services aux modes de consommation ;
  • une inadéquation entre la demande et les capacités de préparation et de livraison des commandes e-commerce (ex. : saturation des Drives) ;
  • un défaut de captation de la croissance des ventes e-commerce ;
  • une détérioration de la rentabilité des opérations e-commerce ;
  • une baisse corrélée des ventes physiques auprès des clients omnicanaux ;
  • les difficultés à acquérir, à satisfaire et fidéliser des clients ;
  • la baisse du taux de nourriture de l’enseigne chez les clients (part de marché de l’enseigne dans les dépenses des clients) ;
  • une baisse des parts de marché et du chiffre d’affaires ;
  • des difficultés à recruter et fidéliser les franchisés en raison d’une baisse de l’attractivité de l’enseigne auprès des clients ou des candidats franchisés ;
  • un défaut dans la gestion et l’accompagnement des partenaires franchisés.

Mesures clés d’atténuation du risque adoptées par le Groupe :

  • une optimisation de la stratégie promotionnelle en particulier sur les produits à marque Carrefour en articulation avec ceux à marques nationales ;
  • la réflexion continue sur le programme de fidélité ;
  • la poursuite de l’effort sur les coûts permettant de dégager des marges de manœuvre pour investir dans la dynamique commerciale ;
  • l’adaptation de l’offre à la zone de chalandise de manière plus ciblée ;
  • l’acquisition en France des enseignes Cora et Match ;
  • la veille sur les opportunités de croissance externe permettant d’améliorer le mix-format ;
  • l’analyse de l’évolution des attentes des consommateurs et des objectifs centrés sur la satisfaction clients, en particulier via le Net Promoter Score® ;
  • l’accélération des mesures de réduction des emballages plastiques et de lutte contre le gaspillage alimentaire ;
  • l’ouverture du premier magasin Atacadão pilote en France en juin 2024 ;
  • le renforcement des partenariats e-commerce (ex. : Uber Eats, Takeaway.com, Rakuten) ;
  • l’intégration des technologies d’OpenAI sur le site Carrefour avec le lancement de Hopla, une expérience de courses exploitant l’IA générative ;
  • l’implémentation d’outils logistiques spécialisés pour l’amélioration du taux de conformité des commandes e-commerce ;
  • l’amélioration des processus des modèles de préparation (hybride, pick-in store et entrepôts) pour améliorer la productivité et la qualité de service (taux de conformité et respect des créneaux) ;
  • l’adaptation de l’offre de produits et de services e-commerce selon l’évolution du marché (ex. : concurrents, clients) ;
  • le renforcement des innovations avec notamment en France 600 nouveaux produits lancés en 2024 dont 150 à marque Carrefour ;
  • le lancement en 2024 du deuxième chapitre d’Act for Food qui incarne la raison d’être du groupe Carrefour, « la transition alimentaire pour tous », accompagné par une campagne publicitaire mondiale ;
  • l’expansion de la franchise sur les différents formats ;
  • l’amélioration des processus de recrutement (ex. : digitalisation, garanties financières) et de l’accompagnement des franchisés ;
  • la co-construction avec les franchisés des actions commerciales.
Cybersécurité

Prévenir les cyberattaques ciblant Carrefour, ses clients, ses collaborateurs et ses partenaires

Description du risque :

L’exposition du Groupe aux cyberattaques découle des facteurs suivants :

  • une croissance générale de la menace cyber pesant sur les entreprises et les institutions ;
  • la diversité de ses activités (distribution physique et digitale, immobilier, services financiers, Retail Media, etc.) ;
  • sa présence géographique dans un grand nombre de pays dans lesquels il opère directement ou à travers ses partenaires ;
  • ses nombreux systèmes d’information, développés et administrés en interne ou en externe, notamment en raison de la digitalisation croissante de son fonctionnement ;
  • ses nombreux partenaires (fournisseurs, prestataires logistiques et IT, etc.) ;
  • sa forte visibilité en tant qu’acteur économique majeur.

 

Une paralysie (partielle ou totale) des outils IT du Groupe pourrait perturber la conduite de ses opérations, notamment au niveau des systèmes d’approvisionnement, d’encaissement, d’e-commerce, du pilotage financier et de la production des états financiers.

 

Cette paralysie pourrait être causée par divers actes de cybercriminalité (tels que les rançongiciels, attaques en déni de service distribuées). L’impact de ces cyberattaques pourrait être amplifié par l’obsolescence de certains outils, la complexité de systèmes interconnectés (y compris avec des fournisseurs ou partenaires). Leur fréquence pourrait également être augmentée par les nouvelles capacités fournies par l’IA.

 

Par ailleurs, les systèmes d’information pourraient être détournés de leur usage normal par des acteurs malveillants (ex. : utilisation d’infrastructures Carrefour pour héberger des sites malveillants).

 

Enfin, les systèmes d’information traitent et stockent des données sensibles (telles que les données personnelles). Ces données pourraient être dérobées lors d’une cyberattaque, puis éventuellement divulguées par les attaquants.

 

Par conséquent, la protection contre la cybercriminalité, sous toutes ses formes, est primordiale pour préserver sa performance économique et son image.

Impacts potentiels du risque pour le Groupe :

  • une interruption partielle ou totale de l’activité (magasins, entrepôts, sites Internet/applications), notamment lors d’un pic d’activité ;
  • des dysfonctionnements dans des domaines spécifiques de ses activités (ex. : suivi des commandes, facturation, encaissement) ;
  • une perte ou une fuite de données sensibles (sur l’entreprise, ses clients, ses collaborateurs ou ses partenaires) ;
  • une perte ou une dégradation de l’accès des collaborateurs aux outils informatiques nécessaires à la réalisation de leurs missions ;
  • des pertes financières pour le Groupe, ses partenaires ou ses clients ;
  • des sanctions infligées par les autorités de régulation ;
  • un désavantage compétitif par rapport à la concurrence pouvant entraîner une baisse des parts de marché ;
  • une dégradation de l’image du Groupe.

Mesures clés d’atténuation du risque adoptées par le Groupe :

  • le Comité de la sécurité de l’information Groupe – composé notamment du Secrétaire Général, du Directeur Exécutif E-commerce, Data et Transformation Digitale, du Chief Digital Technology Officer France et Groupe, du Chief Information Security Officer (CISO) et du DPO – assure le pilotage du dispositif avec l’appui de relais dans les pays ;
  • une gouvernance de la cybersécurité s’appuyant sur le cadre de cybersécurité du National Institute of Standards and Technology (NIST), permettant notamment des audits externes ;
  • un Security Operation Center (SOC) global ayant vocation à détecter les incidents de sécurité et un programme d’industrialisation de la gestion des incidents de cybersécurité ;
  • un Vulnerability Operation Center (VOC) global ayant vocation à industrialiser l’identification et l’atténuation des vulnérabilités logicielles ;
  • un centre d’expertise en sécurité applicative ;
  • un centre de cyber pour l’IA ;
  • la migration des systèmes d’information vers le Cloud pour en améliorer la sécurité, l’accessibilité et l’évolutivité, avec un programme dédié de protection de cet environnement ;
  • un programme d’identification et de mitigation des vulnérabilités logicielles ;
  • un programme de renforcement des infrastructures informatiques critiques ;
  • l’établissement de plans de continuité et de reprise d’activité en cas de sinistre ;
  • le chiffrement par défaut des données sensibles par le programme DataSecure ;
  • la protection des accès aux systèmes d’information via un deuxième facteur d’authentification ;
  • la sensibilisation et la formation des collaborateurs ;
  • la mise en place d’un plan de gestion des obsolescences et des renouvellements (roadmap des outils informatiques) ;
  • un renforcement des processus de sauvegarde régulière des données.
Disponibilité des produits en magasin ou en ligne ♣

Garantir la disponibilité des produits à travers tous les canaux de distribution malgré des perturbations de l’approvisionnement

Description du risque :

Carrefour peut être confronté à des indisponibilités ou des ruptures de produits alimentaires ou non-alimentaires, dans ses magasins ou sur ses sites e-commerce. Ces problèmes peuvent représenter un irritant important pour les clients.

 

Ils sont provoqués par des perturbations plus ou moins longues de la chaîne d’approvisionnement, se produisant à différentes étapes et provenant de plusieurs sources.

 

Les tensions suivantes ont été observées en 2024 sur la chaîne d’approvisionnement, pour certains produits, en relation notamment avec les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient ainsi que les aléas climatiques :

  • des pénuries alimentaires globales ponctuelles se sont déjà manifestées en rayons et restent envisageables ;
  • une détérioration des taux de service en lien avec la pénurie de chauffeurs (surtout en Europe) ;
  • des perturbations du fret maritime (coûts et délais) ;
  • des mouvements sociaux.

 

L’enjeu pour le Groupe consiste à minimiser les impacts de ces perturbations sur la disponibilité des produits au sein de l’ensemble de ses canaux de distribution, à la fois physiques et digitaux, grâce aux actions suivantes :

  • anticiper les fluctuations de l’offre en termes de prix et de volumes disponibles ;
  • anticiper les fluctuations de la demande des consommateurs ;
  • adapter de façon continue toute la chaîne d’approvisionnement afin de maximiser les taux de service (en entrepôts et en magasins).

De façon plus structurelle, il s’agit pour Carrefour d’assurer l’efficacité opérationnelle de tous ses processus de gestion de sa chaîne d’approvisionnement, de la prévision des ventes à la mise en rayon des produits en magasins.

Impacts potentiels du risque pour le Groupe :

  • une dégradation de l’image de Carrefour ;
  • une détérioration de la satisfaction clients ;
  • une baisse de fréquentation des magasins ou des sites e-commerce ;
  • une baisse des parts de marché ;
  • une baisse du chiffre d’affaires.

Mesures clés d’atténuation du risque adoptées par le Groupe :

  • le monitoring continu des taux de service et des taux de disponibilité linéaire ;
  • le suivi de la performance des prestataires logistiques ;
  • l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement (coûts et productivité) ;
  • l’automatisation via la digitalisation des processus de prévision et de commande ;
  • la communication active avec les fournisseurs pour anticiper les pénuries ;
  • la recherche d’ingrédients, de produits et de fournisseurs alternatifs ;
  • les achats d’opportunité et des stockages de sécurité (en particulier sur certains produits sensibles) ;
  • la définition et la mise en place de plans de continuité de l’activité en cas de panne partielle ou totale d’un ou plusieurs entrepôts ;
  • la mise en place de cellules de crise dédiées aux approvisionnements.
Image Carrefour

Préserver et nourrir l’image du groupe Carrefour dans le monde

Description du risque :

Au même titre que le capital financier et humain, l’image ou la réputation constitue un actif stratégique pour le Groupe.

 

L’image de Carrefour est nourrie par l’ensemble de ses actions en tant qu’acteur de la société, distributeur et employeur, dans un contexte de fortes tensions sur le pouvoir d’achat et d’exigences accrues des parties prenantes en matière de responsabilité environnementale, sociale et de gouvernance, renforcées par les réglementations européennes telles que la « Corporate Sustainability Reporting Directive » (CSRD, entrée en vigueur le 1er janvier 2024) et la « Corporate Sustainability Due Diligence Directive » (CS3D, à transposer avant juillet 2026).

 

L’enjeu pour le Groupe est de gérer son image de façon harmonisée à travers tous ses canaux de vente (physiques et digitaux) et de communication (réseaux sociaux, services clients, médias traditionnels, etc.). Cet enjeu est exacerbé par la diversité et la spécificité des activités de Carrefour, principalement tournées vers le consommateur (distribution physique et digitale, immobilier, services financiers, Retail Media, etc.), ainsi que par son implantation mondiale (en intégré ou en franchisé).

 

Dans ce cadre, le développement des réseaux sociaux, en termes de résonance et d’influence, est un paramètre incontournable à prendre en compte. Au-delà du risque, une gestion optimale des réseaux sociaux représente une opportunité pour Carrefour de gagner en efficacité dans la gestion de sa réputation.

Un défaut dans la gestion de l’image du groupe Carrefour pourrait se matérialiser comme suit :

  • une stratégie de communication inadéquate, dans sa définition ou son exécution, qui ne permettrait pas de se différencier de la concurrence ;
  • un manque d’alignement stratégique entre les différents médias ou canaux de vente (ex. : magasins intégrés et franchisés, sites Internet) ;
  • une réponse tardive ou inappropriée à une crise relayée par les réseaux sociaux et les médias traditionnels (ex. : campagne de désinformation, scandale alimentaire, accident en magasin, boycott, etc.) ;
  • un manque d’alignement des réponses apportées aux consommateurs via les différents canaux du service clients (ex. : email, web, téléphone, etc.).

Impacts potentiels du risque pour le Groupe :

  • une dégradation du climat des affaires pour le Groupe (ex. : des difficultés à nouer des nouveaux partenariats stratégiques ou à négocier avec ses fournisseurs) ;
  • une baisse de la fréquentation des magasins et des sites Internet Carrefour ;
  • une détérioration des parts de marché ;
  • des difficultés à attirer ou à retenir ses collaborateurs.

Mesures clés d’atténuation du risque adoptées par le Groupe :

  • une politique de gestion de crise au niveau du Groupe, des pays et des entités opérationnelles ;
  • la veille des médias (y compris les réseaux sociaux) ;
  • la mise en place d’une gouvernance dédiée à la mise en conformité avec les réglementations européennes en matière environnementale, sociale et de gouvernance ;
  • la mise en place dans certains pays d’équipes dédiées (ex. : relations presse) ;
  • une meilleure gestion de la communication, notamment via les réseaux sociaux ;
  • l’amélioration continue du service clients ;
  • le renforcement continu des processus liés à la qualité et la sécurité des personnes et des biens notamment via un projet d’adaptation des sites au changement climatique ;
  • le développement des mesures en faveur de la diversité et de l’inclusion dans l’entreprise ;
  • la formation et l’accompagnement des collaborateurs en magasins (y compris franchisés) et des tiers (ex. : fournisseurs, prestataires de sécurité) ;
  • le lancement en 2024 du deuxième chapitre d’Act for Food pour permettre à tous ses clients de mieux manger, au meilleur prix.
Performance des SI

Optimiser la performance des systèmes d’information pour atteindre les objectifs stratégiques

Description du risque :

Les activités variées (distribution physique et digitale, immobilier, services financiers, Retail Media, etc.) et les processus du Groupe reposent en grande partie sur la fiabilité et l’efficacité de nombreux systèmes d’information, développés ou administrés par des ressources internes ou externes. Les outils IT utilisés par Carrefour comprennent le hardware et software dans les entrepôts (ex. : gestion du stockage et des approvisionnements), les sièges (ex. : serveurs, PC) et les magasins (ex. : système de gestion des caisses, balances et étiquettes électroniques).

 

Dans ce contexte, Carrefour vise toujours à préserver et à améliorer ses outils IT pour accroître sa performance, notamment pour développer un univers omnicanal de référence au travers d’investissements dans des solutions innovantes. En effet, la compétitivité de Carrefour dépend de sa capacité à répondre aux évolutions des habitudes de consommation et des attentes des clients, en particulier en matière de services digitaux.

 

Il s’agit notamment pour Carrefour de faire un état des lieux régulier des outils et applications pour prévenir toute obsolescence ou sous-performance. En effet, l’atteinte des objectifs stratégiques du Groupe, pour beaucoup en lien avec le digital, est conditionnée par le niveau de performance de différents systèmes d’information (ex. : approvisionnement, RH, e-commerce).

 

Le Groupe doit ainsi identifier les bons partenaires et les bonnes solutions, puis y associer les investissements adéquats afin de répondre à ces problématiques, au cœur du développement de l’entreprise. Il doit également minimiser le risque de dépendance à l’égard des partenaires IT clés, qui pourrait se traduire par une perturbation de l’activité ou des surcoûts majeurs.

 

Enfin, les systèmes d’information traitent et stockent des données sensibles, telles que les données personnelles. Ces données pourraient être dérobées lors d’une cyberattaque, puis éventuellement divulguées par les attaquants.

Impacts potentiels du risque pour le Groupe :

  • une interruption partielle ou totale de l’activité (magasins, entrepôts, sites Internet/applications), notamment lors d’un pic d’activité ;
  • des dysfonctionnements dans des domaines spécifiques de ses activités (ex. : suivi des commandes, facturation, encaissement) ;
  • une perte ou une dégradation de l’accès des collaborateurs aux outils informatiques nécessaires à la réalisation de leurs missions ;
  • des inefficacités opérationnelles entraînant une dégradation de la productivité et de la compétitivité ;
  • une dégradation de la satisfaction client ;
  • une dégradation du pouvoir de négociation dans les renouvellements contractuels ;
  • une dépendance opérationnelle à l’égard des partenaires ou prestataires IT clés.

Mesures clés d’atténuation du risque adoptées par le Groupe :

  • des investissements pour la digitalisation de l’entreprise et l’innovation ;
  • une acculturation digitale des collaborateurs (ex. : Digital Retail Academy pour assurer la conduite du changement autour du digital et développer les talents digitaux, avec environ 100 000 personnes formées par an) ;
  • un suivi des performances des systèmes d’information critiques (ex. : sites e-commerce, systèmes logistiques) ;
  • un plan de gestion des obsolescences et des renouvellements (roadmap des outils informatiques) ;
  • la migration des systèmes d’information vers le Cloud pour en améliorer l’accessibilité et l’évolutivité ;
  • l’établissement de plans de continuité et de reprise d’activité en cas de sinistre ;
  • une veille des solutions et des prestataires IT.
Maîtrise des actifs mobiliers et immobiliers ♣ Δ

Sécuriser et moderniser les actifs immobiliers et les équipements du Groupe pour optimiser le parcours client et la performance énergétique

Description du risque :

La qualité des actifs du Groupe est un enjeu déterminant en termes de compétitivité, de performances financières et opérationnelles. Leur saine gestion consiste à assurer les opérations de préservation (ex. : audits structurels, de performance et des équipements), de contrôle de conformité aux différentes réglementations en vigueur (ex. : normes incendie, réglementation européenne F-Gaz), mais également à garantir la qualité du parcours clients.

 

La valorisation des actifs constitue un autre enjeu fondamental, tout en restant attentif à la préservation de l’environnement (ex. : réduction de la consommation d’énergie, préservation des ressources et de la biodiversité, résilience des actifs face aux aléas climatiques) et aux attentes des clients, en particulier en termes de modernité des magasins.

Par ailleurs, du fait de la part importante de magasins exploités dans des locaux loués auprès de bailleurs tiers, et de son activité en tant que bailleur dans les galeries commerciales, l’incapacité du Groupe à négocier ou renouveler les baux commerciaux dans des conditions favorables pourrait affecter ses performances financières et la pérennité d’exploitation de certains sites. Il en est de même d’une gestion non optimisée des relations avec les bailleurs et locataires des sites détenus ou exploités par le Groupe.

Impacts potentiels du risque pour le Groupe :

  • une baisse de la fréquentation de ses magasins en raison de la dégradation du parcours clients ;
  • une atteinte à la sécurité des biens et personnes ;
  • une dévalorisation financière des actifs ;
  • des surcoûts en cas de défaut d’anticipation des opérations de maintenance ou de rénovation ;
  • des sanctions financières ou administratives (ex. : fermeture de site) par les autorités pour défaut de conformité ;
  • des pannes ou ruptures perturbant la continuité de l’activité ;
  • une obsolescence progressive de certains équipements nuisant à leur performance (ex. : systèmes de froid) ;
  • une contamination des sols aux hydrocarbures en cas de défaut d’entretien des stations-service.

Mesures clés d’atténuation du risque adoptées par le Groupe (1) :

Les actions menées par le Groupe pour assurer la maîtrise de ses actifs mobiliers (ex. : systèmes de froid) et immobiliers (ex. : galeries, magasins, entrepôts, stations-service) sont les suivantes :

  • une Direction immobilier, technique et expansion dédiée, composée de spécialistes métiers, accompagnés de prestataires agréés ;
  • une veille juridique et technique permettant de garantir la conformité des actifs aux dernières normes réglementaires et sécuritaires en vigueur ;
  • le suivi de la criticité/vétusté du parc immobilier par les gestionnaires d’actifs, les syndics, les départements techniques et les propriétaires tiers qui définissent et planifient les actions nécessaires via des programmes d’investissement pluriannuels ;
  • la poursuite du projet « Actifs Climat » comprenant la mesure de l’exposition des sites aux risques naturels et climatiques afin de partager les meilleures pratiques et de mettre en place les actions de sécurisation adéquates ;
  • des audits préventifs réguliers des installations et structures sensibles (ex. : équipements de protection incendie) ;
  • une procédure de gestion de crise, régulièrement mise à jour, en cas d’occurrence des sinistres ;
  • un plan de continuité d’activité (liste et analyse des fonctions et ressources vitales, modalités de retour à l’activité normale à l’issue de la crise) ;
  • des audits techniques du parc de stations-service ;
  • le suivi des infrastructures énergétiques et l’orientation vers des solutions permettant d’améliorer l’efficience énergétique ;
  • le déploiement de systèmes automatisés de gestion technique des bâtiments (Gestion Technique des Bâtiments/Gestion Technique Centralisée) afin d’optimiser leur performance énergétique.

 

Les mesures mises en œuvre afin de limiter les risques liés aux activités de bailleur de locaux commerciaux sont les suivantes :

  • une équipe de gestion locative et de gestionnaires d’actifs, assurant une relation permanente auprès des bailleurs et locataires ;
  • une équipe de gestion immobilière, assurant notamment l’optimisation des charges liées à l’exploitation des actifs ;
  • une Direction juridique Immobilière, en charge notamment de l’analyse et de la rédaction des actes (ex. : baux, avenants, protocoles), de la réglementation en matière de copropriété, et de la veille réglementaire et légale ;
  • des mesures et outils d’accompagnement des locataires ;
  • de comités décisionnels mensuels, permettant un suivi précis du parc et des échéances contractuelles.
  • Ce paragraphe renvoie au DR E2-2 : Actions et ressources relatives à la pollution.
Attraction et rétention des talents Δ

Attirer et retenir les talents pour offrir la meilleure qualité de service aux clients, dans un marché du travail tendu

Description du risque :

Avec plus de 324 750 collaborateurs travaillant sous enseigne Carrefour, le Groupe figure parmi les 50 premiers employeurs privés au monde en 2024. Dans un marché du travail tendu (marqué par un taux de chômage qui se maintient à son plus bas niveau depuis 2005 : 4,9 % dans l’OCDE mi-2024 (1)) – où l’image du secteur joue un rôle essentiel – attirer et conserver les meilleurs candidats est incontournable dans la réalisation des objectifs stratégiques du Groupe. La qualité des services offerts aux clients repose en effet sur la compétence, l’engagement et la motivation des collaborateurs.

 

Le Groupe poursuit sa transformation digitale qui est au cœur de sa stratégie Carrefour 2026, avec des investissements massifs dans l’innovation numérique. Attirer des talents digitaux, particulièrement recherchés sur le marché, constitue un défi majeur. Les tensions en matière de recrutement se font également sentir dans d’autres domaines opérationnels clés pour l’entreprise.

 

La politique d’attraction et de rétention des talents doit combiner les multiples composantes d’une équation complexe : un modèle social attractif, une culture d’entreprise engageante, une rémunération compétitive, le développement des compétences, la meilleure flexibilité possible dans l’organisation du travail et l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

Impacts potentiels du risque pour le Groupe :

  • une dégradation de l’image employeur ;
  • un retard dans l’atteinte des objectifs stratégiques du Groupe (notamment en matière de transformation digitale) ;
  • un manque d’efficacité opérationnelle et de compétitivité ;
  • un désengagement des collaborateurs ;
  • une fuite des talents ;
  • une perte d’historique et de savoir-faire sur des processus clés ;
  • une inflation des salaires afin de pouvoir acquérir certaines compétences rares.

Mesures clés d’atténuation du risque adoptées par le Groupe :

  • le développement de la marque employeur (ex. : communication, présence dans les écoles cibles et les événements professionnels, programmes Graduate ciblant de jeunes diplômés à fort potentiel, co-fondation de l’Institut du Management Marcel Fournier) ;
  • un programme de rétention des talents et d’engagement des collaborateurs (ex. : construction de plans de carrière dynamiques, politique de développement des compétences, enquête d’engagement, renforcement de la culture d’entreprise) ;
  • un programme d’intégration des nouveaux collaborateurs au fil des acquisitions (ex. : Grupo BIG, Cora/Match) ;
  • un dispositif de télétravail généralisé à l’ensemble des sièges ;
  • des dispositifs de recrutement digitalisés (ex. : lancement du nouveau site de recrutement en France) permettant d’atteindre plus de candidats et améliorant le processus pour ces derniers ;
  • la définition des plans de succession pour une meilleure anticipation des départs/mobilités ;
  • le renforcement des programmes de formation destinés aux opérationnels des magasins et aux fonctions centrales, en particulier sur l’acculturation digitale (ex. : e-learning, écoles/ateliers internes proposés par des spécialistes des domaines concernés) ;
  • la mise en place d’un programme d’actionnariat salarié.
Qualité, conformité et sécurité des produits Δ

Garantir la qualité de l’ensemble des produits de la fabrication à la commercialisation

 

Description du risque :

Garantir la qualité et la sécurité des produits à marque Carrefour et respecter les normes d’hygiène dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, ainsi que dans les magasins, sont des enjeux majeurs. Ces derniers sont renforcés par le programme d’actions pour mieux manger « Act for Food » (lancé en septembre 2018 et renforcé en 2024), en adéquation avec la raison d’être de Carrefour et son ambition de devenir le leader de la transition alimentaire pour tous. Le développement accéléré de la contribution des produits à marque Carrefour (40 % des ventes alimentaires à horizon 2026) rend les exigences de qualité encore plus prégnantes.

 

Le non-respect du cahier des charges, des règles d’achat, un problème d’étiquetage ou un défaut dans le suivi logistique (ex. : respect de la chaîne du froid) sont susceptibles d’entraîner la commercialisation de produits non conformes.

 

Ce risque pourrait se matérialiser en raison notamment :

  • d’un problème dans la définition du cahier des charges des produits à marque Carrefour (en particulier en matière de respect des engagements en faveur de la transition alimentaire pour tous) ;
  • d’un défaut dans la fabrication des produits à marque Carrefour ;
  • d’un défaut de conformité aux obligations de sécurité des produits importés (hors marque Carrefour) ;
  • d’un manquement aux normes de qualité et d’hygiène en magasin ou en entrepôt des produits à marque Carrefour et à marques nationales ;
  • d’une carence significative dans les contrôles et la traçabilité des produits à marque Carrefour et à marques nationales ;
  • d’un défaut du dispositif de retrait-rappel des produits déficients à marque Carrefour et à marques nationales.

Impacts potentiels du risque pour le Groupe :

  • une fermeture partielle ou totale de sites pour non-respect des normes d’hygiène (magasins, entrepôts) ;
  • des sanctions financières, voire pénales, surtout en cas d’incident sur des produits à marque Carrefour ;
  • des pertes financières liées à des procédures de retrait-rappel de produits à marque Carrefour ;
  • une baisse du chiffre d’affaires, notamment sur les produits à marque Carrefour ;
  • une dégradation de l’image ;
  • une détérioration de la satisfaction clients ;
  • une baisse des parts de marché.

Mesures clés d’atténuation du risque adoptées par le Groupe :

La Direction qualité du Groupe a développé de nombreux standards et outils (dont les chartes qualité), déployés dans l’ensemble des pays du Groupe. Les Directions qualité Pays sont également mises en réseau à travers la « file » Qualité, avec des réunions et des échanges réguliers permettant de partager les bonnes pratiques et garantir la cohérence des approches au niveau du Groupe.

Plus précisément, les mesures d’atténuation mises en œuvre portent principalement sur les points suivants :

  • l’application et le renforcement de règles d’achat au niveau du Groupe, avec des engagements en faveur de la transition alimentaire et de la qualité des produits ;
  • le développement de la culture qualité au sein de l’entreprise via la formation et la sensibilisation des collaborateurs, en particulier concernant les procédures de retrait-rappel ;
  • un référentiel qualité mis à jour chaque année pour intégrer les bonnes pratiques relatives aux nouveaux concepts et aux évolutions réglementaires ;
  • un suivi régulier des indicateurs, des audits des sites et des analyses en laboratoire des produits ;
  • la digitalisation des procédures et des outils de retrait-rappel (ex. : Alertnet) des produits non-conformes permettant de prévenir les directeurs de magasin de l’existence de produits non conformes et de bloquer ces produits en caisse ;
  • une amélioration continue des flux de communication des procédures de retrait-rappel ;
  • la définition et la mise en place d’une politique de gestion de crise.

4.1.3Assurances

Le Groupe mène une politique d’assurance globale visant à protéger les actifs, les personnes et l’ensemble des responsabilités encourues par le Groupe du fait de l’exercice de ses activités.

4.1.3.1Politique assurance Groupe

La politique assurance du Groupe est notamment basée sur l’identification des risques assurables à travers une revue régulière des risques existants et émergents, en étroite collaboration avec les opérationnels, les différentes Directions du Groupe concernées et des consultants spécialisés.

Programmes mondiaux

Afin de couvrir les principaux risques identifiés, Carrefour a mis en place des programmes d’assurance groupe mondiaux (notamment pour les polices de Dommages et Pertes d’Exploitation, Responsabilité Civile, Responsabilité Civile des Mandataires Sociaux, risque Cyber…) placés auprès d’assureurs internationaux de renom, permettant de garantir un niveau de couverture uniforme pour l’ensemble de ses risques sur le périmètre intégré.

Acquisitions en cours d’année

Les mécanismes d’intégration automatique et les procédures d’intégration sont mises en place pour intégrer les acquisitions au sein des programmes groupe dès le transfert des risques.

Le cas échéant, les programmes groupe interviennent en complément des garanties hors programmes.

Politique de prévention

La politique d’assurance du Groupe implique un suivi des mesures de prévention des risques, assuré par la Direction sécurité Groupe, en coordination avec les relais locaux du Groupe dans chaque pays, mais aussi avec les assureurs du Groupe.

Politique de transfert des risques assurables et d’auto-assurance de certains risques

Afin d’optimiser ses coûts d’assurance et d’avoir une meilleure maîtrise de ses risques, et dans le respect de sa politique assurance, le Groupe transfère les risques assurables identifiés au marché de l’assurance, et mène une politique de conservation de certains de ses risques de fréquence en Dommages aux biens et pertes d’exploitation, en Responsabilité civile ainsi qu’en Transport de marchandises, au travers de sa société interne de réassurance (les résultats de cette société sont consolidés dans les comptes du Groupe).

Des limites de garantie accordées par année d’assurance permettent de contrôler et de limiter le niveau de risque accepté par la société interne de réassurance.

4.1.3.2Informations concernant les principaux programmes d’assurance

Les informations qui suivent sont données à titre indicatif, afin d’illustrer les champs d’actions de l’année 2024. Elles ne sauraient être considérées comme immuables, dans la mesure où le marché de l’assurance est mouvant. En effet, la politique d’assurance du Groupe dépend et s’adapte aux conditions du marché de l’assurance.

Dommage aux biens et pertes d’exploitation

Cette assurance a pour objectif de protéger les actifs du Groupe à travers une police délivrée sous forme « tous risques sauf » sur la base des garanties disponibles sur le marché de l’assurance. Elle couvre notamment les risques traditionnels de ce type de garantie : incendie, foudre, vol, événement naturel et les pertes d’exploitation consécutives.

Les limites et les exclusions de cette garantie Dommage aux biens et pertes d’exploitation sont conformes aux pratiques du marché. Les franchises sont adaptées aux formats des magasins.

Responsabilité civile

Ce programme vise à couvrir le Groupe contre les conséquences pécuniaires de sa responsabilité dans les cas où elle viendrait à être recherchée du fait de dommages et/ou préjudices corporels ou matériels causés aux tiers.

Les limites et les exclusions de cette garantie Responsabilité civile sont conformes aux pratiques du marché. Les franchises varient selon les pays.

Le programme d’assurance de Responsabilité Civile couvre également les risques liés aux atteintes à l’environnement.

Assurances obligatoires

Le Groupe souscrit différents programmes d’assurance dans le respect des législations locales, notamment :

4.2Dispositif de contrôle interne

4.2.1Définition et objectifs du dispositif de contrôle interne

4.2.1.1Introduction et Cadre de Référence Applicable

Le dispositif de contrôle interne du Groupe s’appuie sur le cadre de référence sur les dispositifs de gestions des risques et contrôle interne proposé en 2007 par l’Autorité des marchés financiers (AMF), et actualisé le 22 juillet 2010. Ce cadre de référence porte sur la mise en place d’un dispositif de gestion des risques et de contrôle interne, abordant de manière exhaustive les processus de pilotage et d’élaboration de l’information comptable et financière du point de vue des contrôles internes, ainsi que les procédures propres de gestion des risques et de contrôle interne.

Ce cadre de référence est lui-même cohérent avec le référentiel COSO (Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission). La conformité et l’alignement avec ces normes et directives internationales renforcent le dispositif de contrôle interne du Groupe, tout en guidant une gestion prudente et diligente des risques associés à ses activités. Ces pratiques établies illustrent l’engagement du Groupe envers une gouvernance d’entreprise solide et transparente, en accord avec les meilleures normes et pratiques internationales en matière de gestion des risques et de contrôle interne.

Les activités bancaires et d’assurance du Groupe, tant en France qu’à l’international, sont régies par des dispositifs réglementaires spécifiques de contrôle interne. En France, les activités bancaires et d’assurance sont soumises à l’arrêté du 3 novembre 2014 (modifié par l’arrêté du 28 juillet 2021) relatif au contrôle interne des entreprises du secteur bancaire, des services de paiement et des services d’investissement. Elles sont également encadrées par la directive 2009/138/CE, dite « Solvabilité 2 », qui régit la gouvernance et la gestion des risques des compagnies d’assurance. Ces activités font par ailleurs l’objet d’un contrôle exercé par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR).

4.2.1.2Objectifs du dispositif de contrôle interne

Le dispositif de contrôle interne regroupe un ensemble permanent de moyens, de comportements, de procédures et d’actions adaptés aux caractéristiques propres à la Société et ses filiales qui :

 

Le dispositif de contrôle interne vise plus particulièrement à assurer :

4.2.1.3Périmètre et Limites du Dispositif de Contrôle Interne

Le dispositif de contrôle interne présenté dans ce rapport est déployé à la Société et ses filiales consolidées par intégration globale et couvre un cadre plus large que les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière. L’objectif principal du dispositif de contrôle interne est d’évaluer les entités du Groupe, tout en classant leurs environnements de contrôle interne selon une échelle de maturité standardisée, selon la méthodologie adoptée par le Contrôle Interne Groupe. Cette approche offre une perspective comparative sur la gestion des activités au sein des différentes entités du Groupe, tout en mettant en lumière les domaines clés où des optimisations pourraient être envisagées.

En contribuant à prévenir et à maîtriser les risques pouvant nuire à l’atteinte des objectifs du Groupe, le dispositif de contrôle interne joue un rôle clé dans la conduite et le pilotage de ces différentes activités. Toutefois, comme le souligne le cadre de référence de l’AMF, tout dispositif de contrôle interne aussi bien conçu et aussi bien appliqué soit-il, ne peut fournir une garantie absolue quant à la réalisation des objectifs du Groupe. Il existe en effet des limites inhérentes à tout système de contrôle interne, du fait notamment des incertitudes du monde extérieur, de l’exercice de la faculté de jugement ou de dysfonctionnements pouvant survenir en raison d’une défaillance technique ou humaine, ou d’une simple erreur.

4.2.2Organisation et acteurs du Contrôle interne

4.2.2.1L’Environnement de Contrôle

Le dispositif de contrôle interne du Groupe s’inscrit dans le cadre d’un système de valeurs porté par les organes de gouvernance et la Direction Générale, et communiqué aux collaborateurs, dans le cadre de construction d’une culture d’entreprise centrée sur l’intégrité, l’éthique et la sensibilisation aux thématiques de contrôle et gestion du risque.

Le Groupe a mis en place un environnement de contrôle formalisé à travers un dispositif de contrôle interne Groupe comprenant :

Le référentiel centralisé des règles de contrôle interne Groupe a été enrichi cette année pour intégrer à la fois le référentiel des contrôles Sapin 2, auparavant géré de façon séparée, et le nouveau référentiel dédié aux contrôles CSRD, tout en conservant les règles essentielles de la Société qui composaient le référentiel initial. Cette évolution vise à unifier les exercices d’analyse de la maturité du contrôle interne tout en facilitant le déploiement d’une méthodologie commune. Conçu et piloté par la Direction du contrôle interne Groupe, ce référentiel centralisé est déployé auprès de la totalité des entités significatives de la Société. Il constitue les principaux outils permettant de conduire l’évaluation et le suivi de la conception et de l’efficacité des dispositifs de contrôle interne de chaque entité, lesquels font également l’objet de tests réalisés par le Groupe.

Composés de plus de 280 règles, ce référentiel regroupe les règles fondamentales à adopter, déployer et appliquer obligatoirement dans l’ensemble des entités et des pays où la Société est présente. Son objectif principal est de couvrir :

Par ailleurs, la Direction Générale du Groupe a fixé des règles de gouvernance délimitant les pouvoirs des mandataires sociaux des sociétés du Groupe ; l’approbation préalable du Conseil d’administration, de l’organe compétent de la société concernée, ainsi que des Comités d’investissement internes est requise pour certaines opérations ; des délégations de pouvoirs et de responsabilités sont en place dans les pays et au niveau du Groupe conformément aux organigrammes hiérarchiques et fonctionnels. Cette organisation est conforme au principe de séparation des tâches.

Le dispositif de contrôle interne Groupe décrit ci-dessus est décliné aux entités du Groupe sous la forme des guidelines communes et son application se traduit dans les pays par des procédures opérationnelles précises, des activités de contrôle définis, des missions périodiques d’évaluation et des tests de contrôle.

En 2024, cette campagne a été complètement automatisée par l’intégration d’un module dédié au Contrôle Interne au sein d’Argos, la plateforme digitale déployée par la Direction risques Groupe. Cette étape constitue une avancée significative en permettant la production de rapports en temps réel, des analyses plus approfondies, une traçabilité des informations et l’implémentation d’un workflow d’approbation renforçant la responsabilisation de la première ligne de défense. Les contrôles du référentiel sont ainsi supervisés de façon plus précise et efficace, tout en étant connectés avec l’univers des risques Groupe. Le module Contrôle Interne d’Argos permet également de suivre de manière centralisée l’ensemble des plans d’action du Groupe.

In fine, cette transformation digitale renforce les synergies entre les dispositifs de contrôle interne et l’univers des risques Groupe. Elle offre encore la possibilité de suivre de manière centralisée l’ensemble des plans d’action, tout en assurant ainsi une intégration harmonieuse et efficace des processus.

Enfin, le Groupe veille à la diffusion des lignes directrices encadrant les processus financiers critiques, tout en garantissant la transmission d’informations pertinentes et fiables aux acteurs concernés pour leur permettre d’exercer leurs responsabilités dans le respect des normes et procédures du Groupe :

De la même façon, les contrôleurs internes présents au sein des entités s’assurent de relayer les informations pertinentes et fiables aux acteurs concernés afin qu’ils puissent exercer leurs responsabilités dans le respect des normes et procédures du Groupe.

4.2.2.2Organisation du Contrôle Interne

Les activités de contrôle interne visent à s’assurer que les mesures nécessaires sont prises en vue de réduire l’exposition du Groupe aux risques stratégiques, opérationnels et patrimoniaux susceptibles d’affecter la réalisation de ces objectifs. Les activités de contrôle sont présentes partout dans l’organisation, à tout niveau et dans toute fonction ; qu’il s’agisse de contrôles orientés vers la prévention ou la détection, de contrôles manuels ou informatiques, ou encore de contrôles hiérarchiques et de séparation de tâches.

Dans une démarche d’amélioration continue du dispositif de contrôle interne, le Groupe a créé la Direction du contrôle interne Groupe, rattachée à la Direction financière du Groupe, et qui a pour mission l’animation et la coordination du dispositif au niveau du Groupe. La Direction du contrôle interne Groupe peut ainsi s’appuyer sur un réseau de contrôleurs interne locaux présents dans les pays et entités du Groupe. Les responsables du contrôle interne locaux, la plupart occupant des postes de direction, relèvent hiérarchiquement du Directeur Financier local et fonctionnellement du Directeur du Contrôle Interne Groupe.

Le Directeur Financier de l’entité est responsable de la mise en place, du fonctionnement et de la surveillance du dispositif de contrôle interne au sein de son périmètre de responsabilité. Pour cela, sous l’orientation des contrôleurs internes locaux, les directions des entités déploient des procédures et des modes opératoires incluant les activités de contrôle nécessaires pour couvrir l’ensemble des risques stratégiques, opérationnels et patrimoniaux liés à leurs activités et leur organisation. Ces procédures et modes opératoires intègrent et approfondissent les contrôles clés définis par le référentiel des règles Groupe.

Le Directeur Financier de l’entité s’appuie sur des contrôleurs internes locaux qui ont pour mission de :

En plus des contrôleurs internes locaux, des spécialistes au sein des directions fonctionnelles agissent en support des opérationnels à tous les niveaux de l’organisation, en observance au modèle de trois lignes de maîtrise présenté ci-dessous, ce qui facilite la diffusion des bonnes pratiques de contrôle Interne.

4.2.2.3Les acteurs du contrôle interne

Les différents acteurs qui interviennent dans la gestion des risques et du contrôle interne du Groupe sont décrits ci-après et peuvent être schématisés conformément au modèle des trois lignes de maîtrise :

 

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La 1re ligne de maîtrise, constituée des managers opérationnels, cette première ligne est responsable de l’évaluation, la prévention et la maîtrise des risques, notamment par la mise en œuvre d’un dispositif de contrôle adéquat portant sur les processus dont ces managers ont la charge. Ils assurent ainsi la maîtrise des activités et des opérations au jour le jour en mettant en œuvre les pratiques les plus efficaces de gestion des risques au niveau des processus.

La 2e ligne de maîtrise : gestion des risques et contrôle interne, en coordination avec les Directions fonctionnelles, responsables dans leur domaine d’expertise. Elle a pour objectif la structuration et la maintenance du dispositif de maîtrise des activités de l’organisation (voir section 4.2.2.3.2).

La 3e ligne de maîtrise est constituée de l’Audit interne, indépendante du management opérationnel, qui fournit une assurance et des recommandations sur l’adéquation et l’efficacité de la gouvernance et de la gestion des risques (voir section 4.2.2.3.3).

4.2.2.3.1Instances de gouvernance du dispositif de contrôle interne

Le Conseil d’administration rend compte dans le rapport de gestion des principaux risques et incertitudes auxquels le Groupe est confronté, en appréciant les caractéristiques essentielles du contrôle interne.

Par ailleurs, de par ses activités de supervision, il est impliqué dans le contrôle interne. Il prend connaissance du processus d’élaboration de l’information financière, ainsi que des caractéristiques essentielles des dispositifs de contrôle interne et de gestion des risques communiqués par le Comité d’audit et la Direction Générale du Groupe. Il prend également connaissance du plan de prévention des risques RSE communiqué par le Comité RSE.

Le Comité d’audit mis en place par le Conseil d’administration, a pour missions de :

La Direction Générale du Groupe fixe le cadre de référence du dispositif de contrôle interne au sein du Groupe, en consolidant l’environnement de contrôle. Elle assure un rôle de conception, coordination, d’animation et de surveillance permanente des systèmes de contrôle interne ; elle a défini un référentiel des règles Groupe qui regroupe tous les principes et standards applicables à l’ensemble des entités et des collaborateurs du Groupe.

Par ailleurs, elle est responsable des systèmes de contrôle interne. Il lui incombe ainsi de concevoir, mettre en œuvre et surveiller les systèmes de contrôle interne adaptés à la taille du Groupe, à son activité et à son organisation.

Elle initie toute action corrective qui s’avère nécessaire pour corriger les dysfonctionnements identifiés et rester dans le périmètre de risques acceptables. Elle veille à ce que ces actions soient menées à bien.

La responsabilité de la Direction Générale du Groupe à l’égard des systèmes de contrôle interne comprend également la définition des rôles et des responsabilités à cet égard dans le Groupe.

Enfin, le Comité RSE, à travers ses missions de vérification de l’intégration des engagements du Groupe en matière de RSE, d’appréciation des risques RSE, et de suivi du bilan annuel de performance extra-financière, contribue également au dispositif de contrôle interne.

4.2.2.3.2Contrôle interne, Risques et Directions fonctionnelles

Dans le cadre de la gestion du dispositif de contrôle interne, la Direction Générale du Groupe a mis en place l’organisation suivante :

2e ligne de maîtrise

Principales missions

Direction du contrôle interne Groupe

  • L’élaboration et la mise à jour du référentiel de contrôle interne, incluant le référentiel Sapin 2, le référentiel CSRD, ainsi que les règles incontournables du Groupe, en lien avec l’univers des risques du Groupe ; l’animation et la consolidation du processus annuel d’autoévaluation du contrôle interne ;
  • l’analyse des incidents, des autoévaluations et des résultats des audits pour proposer des évolutions du référentiel et de l’organisation du contrôle interne ;
  • le suivi de la mise en œuvre des plans d’actions décidés à la suite de ces différents exercices ;
  • la communication et la formation au contrôle interne et à la gestion des risques ;
  • L’encadrement fonctionnel des équipes contrôle interne des entités ;
  • la veille sur les évolutions réglementaires et les typologies de fraude, pour partage à toutes les entités ;
  • la stratégie relative à l’évolution de la fonction contrôle interne.

Direction des risques Groupe

  • l’animation de la campagne d’évaluation des risques Groupe auprès des pays et la réactualisation annuelle de la cartographie des risques (y compris des risques émergents) ;
  • la sensibilisation des propriétaires de risques à ces résultats ;
  • le suivi de la mise en place des plans d’action.

 

Directions fonctionnelles

Principales missions

Direction finance Groupe

  • la fiabilité des informations comptables et financières ;
  • la gestion des risques pouvant faire l’objet d’une traduction comptable et pouvant avoir une incidence sur les comptes ;
  • la mesure de la performance du Groupe et du contrôle budgétaire ;
  • le respect des procédures d’investissements Groupe ;
  • la gestion, la mise à jour et la diffusion de l’ensemble des normes financières et comptables aux sociétés du Groupe ;
  • la définition de la politique de financement, de contrôle des risques de marché et de relations bancaires pour le Groupe ;
  • le suivi du respect des réglementations et législations fiscales en vigueur.

Direction juridique Groupe

  • le suivi des principaux contentieux du Groupe ;
  • le suivi du respect des règles de gouvernance au sein des organes de gouvernance des principales filiales du Groupe ;
  • le suivi des principaux risques juridiques du Groupe ;
  • la mise en place d’un dispositif de prévention des abus de marché du Groupe.

Direction éthique, conformité et protection des données personnelles

  • la construction, le pilotage et la mise à jour les programmes de conformité (Sapin 2, lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, fraude, protection des données personnelles), au sein du Groupe ;
  • le contrôle du respect et de la mise en place effective des procédures de conformité au niveau du Groupe tels que défini par le programme de conformité ;
  • l’animation du réseau de correspondants conformité dans les filiales ;
  • l’élaboration et le suivi de la cartographie des risques de corruption du Groupe ;
  • la réception et le traitement des alertes éthiques.

Direction sécurité Groupe

  • l’identification et la prévention des menaces ;
  • la gestion des atteintes malveillantes pouvant concerner les personnes, les biens matériels et immatériels, ainsi que les valeurs afin de contribuer à maintenir la continuité des activités du Groupe ;
  • la coordination du dispositif de gestion de crise du Groupe ;
  • la gestion des risques liés à la sécurité et à l’exploitation d’établissements ouverts au public ;
  • la gestion des risques liés aux déplacements professionnels internationaux ;
  • la coordination des investigations sur la fraude.

Direction immobilière Groupe

  • la politique immobilière du Groupe.

Direction qualité Groupe

  • la politique qualité, hygiène et sécurité des produits au sein du Groupe ;
  • la gestion des risques de sécurité, de qualité, de conformité et de sécurité des produits ;
  • la gestion de crise liée à des risques de sécurité des produits ;
  • la garantie de la conformité des produits aux engagements de Carrefour.

Directions fonctionnelles

Principales missions

Direction RSE Groupe

  • la mise en œuvre de politiques, plans d’actions et le suivi des objectifs du Groupe dans le cadre de la Déclaration de Performance Extra-Financière (voir chapitre 2 du présent Document d’Enregistrement Universel), ainsi que la mesure et le pilotage transversal de l’Indice RSE et Transition Alimentaire, critère de rémunération des dirigeants et du Président-Directeur Général ;
  • la mise en place d’un Plan de vigilance visant à prévenir les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité des personnes ainsi qu’à l’environnement ;
  • le respect des règles d’achat encadrant la conformité sociale et environnementale des achats de tous les produits contrôlés. Elles stipulent ;
    • la signature par tous les fournisseurs d’une Charte d’engagement, le processus et les règles de conformité des audits sociaux ;
    • la nomination, par toutes les entités d’achat du Groupe d’une personne en charge de la conformité sociale et environnementale ;
    • l’accompagnement des fournisseurs dans leur mise en conformité ainsi que la sensibilisation et la formation des fournisseurs et des équipes de sourcing ;
    • le respect et la mise à jour des règles d’achat pour la transition alimentaire, comprenant les critères d’approvisionnement responsable à mettre en œuvre dans tous les pays et les objectifs associés.

Direction ressources humaines Groupe

  • la politique de gestion des ressources humaines au sein du Groupe qui permet de :
    • créer les conditions permettant de disposer du bon niveau de ressources en adéquation avec les besoins présents et futurs de l’activité,
    • veiller au développement professionnel des salariés et à leur engagement, tout en garantissant et respectant les principes de diversité,
    • assurer la qualité du dialogue social,
    • définir le cadre des politiques de rémunération et d’avantages sociaux et de piloter les engagements associés,
    • contribuer à la création d’une culture de développement et de performance collective,
    • veiller au respect du droit du travail et de l’ensemble des dispositions légales ou conventionnelles concernant les collaborateurs de l’entreprise,
    • la gestion des risques sociaux.

Direction Sécurité de l’information Groupe

  • définir la stratégie du Groupe en matière de sécurité des systèmes d’information pour adresser les risques liés à la continuité, l’intégrité, la confidentialité et la traçabilité de l’information, et notamment les risques de cyberattaques ;
  • coordonner les différentes entités du Groupe et mesurer la maturité de leur dispositif de sécurité de l’information.

Direction Assurances Groupe

  • la mise en place de couvertures d’assurance afin de couvrir au mieux les risques assurables du Groupe, selon les capacités disponibles sur le marché et en fonction des modalités optimales de répartition des risques entre transfert au marché et auto-assurance, dans le respect des politiques assurances du Groupe. Pour cela, elle collabore avec la Direction Audit et Risques du Groupe.

 

4.2.2.3.3Direction de l’Audit interne

Rattachée hiérarchiquement au Secrétariat général et rapportant au Comité d’audit, la Direction de l’Audit interne évalue de manière indépendante l’efficacité du système de contrôle interne et de gestion des risques, en identifiant les points faibles et en recommandant des améliorations.

La Direction de l’Audit interne a pour mission :

4.2.3Dispositif de surveillance

4.2.3.1Surveillance continue

La surveillance continue est organisée de façon à devancer ou détecter les incidents dans les meilleurs délais. Le management joue au quotidien un rôle de supervision permanente de la mise en œuvre effective du dispositif de contrôle interne. À ce titre, il est notamment chargé de mettre en place des plans d’actions correctifs et de remonter, le cas échéant, à la Direction Générale du Groupe et à la Direction du contrôle interne Groupe, les dysfonctionnements significatifs.

4.2.3.2Surveillance périodique

Les acteurs de la surveillance périodique

La surveillance périodique intègre le système de gestion des risques et contrôle interne du Groupe et est assurée à la fois par le management et les opérationnels, le Contrôle Interne, la Conformité, l’Audit interne et les Commissaires aux comptes :

Les principaux éléments de surveillance du système de contrôle interne
La campagne d’autoévaluation annuelle de contrôle interne

L’autoévaluation annuelle de contrôle interne est un processus mature au sein du Groupe, qui s’appuie sur des questionnaires renseignés par l’ensemble des entités du périmètre.

Ces questionnaires s’articulent avec les référentiels existants et sont fondés sur une analyse des risques de contrôle interne inhérents à chaque activité, et sur l’identification des points de contrôle clé ; ce processus est animé par la Direction du contrôle interne Groupe qui revoit, consolide et analyse les résultats des questionnaires. Une synthèse Groupe est présentée au Comité d’audit. Des synthèses sont également restituées aux Directions fonctionnelles du Groupe, afin qu’elles puissent animer le contrôle interne au sein de leur Direction et pour faire évoluer les règles Groupe.

Ce système permet, d’une part, de contribuer à la diffusion de la culture du contrôle interne dans le Groupe, et d’autre part de fournir un support pour évaluer le niveau de contrôle interne et apprécier dans quelle mesure les risques opérationnels et fonctionnels sont correctement traités. En cas d’inefficacité des contrôles évalués, les filiales doivent établir des plans d’actions pour y remédier. Les responsables locaux de contrôle interne sont impliqués dans la coordination et la revue de cohérence de l’autoévaluation, et sont en charge du suivi des plans d’actions.

Lors de ses interventions, l’Audit interne Groupe intègre, sur chaque mission, dès que c’est applicable, une revue des autoévaluations réalisées par les filiales du Groupe lors de la campagne d’autoévaluation annuelle de contrôle interne. Les éventuels écarts sont reportés dans les résultats des missions d’audit et les conclusions sont partagées avec la Direction du contrôle interne Groupe. Le suivi de ces écarts permet d’évaluer la qualité de l’autoévaluation du contrôle interne menée par les filiales auditées.

À l’issue du processus d’autoévaluation, les Directeurs Exécutifs Pays rendent compte à la Direction Générale du Groupe de leur niveau de contrôle interne sous la forme d’une lettre d’affirmation annuelle sur le contrôle interne, confirmant qu’il a mis en œuvre de manière conforme et efficiente les contrôles clés extraits des règles Groupe, que les plans d’actions issus de l’autoévaluation sont déclenchés et mis en œuvre dans les délais fixés, et que les incidents significatifs de contrôle interne et les fraudes ont été communiqués à la Direction Générale. Par ailleurs, les Directeurs Financiers des principaux Pays présentent à la Direction financière Groupe la synthèse de l’autoévaluation.

Les Directeurs Exécutifs Pays et les Directeurs Financiers Pays s’engagent également lors des clôtures annuelles par le biais d’une lettre d’affirmation destinée à la Direction Générale du Groupe sur :

En plus du processus d’autoévaluation annuelle, des tests de contrôle thématiques peuvent être organisés afin de s’assurer de la maîtrise du contrôle interne sur un thème clé. Ces campagnes spécifiques sont construites avec la/les Direction(s) fonctionnelles concernées. Elles font l’objet d’une restitution à la Direction Générale Groupe.

Dans un souci d’efficacité et de précision, la campagne d’autoévaluation annuelle de contrôle interne a été entièrement automatisée cette année. Cette automatisation permet de rationaliser le processus en centralisant la collecte et l’analyse des données, tout en garantissant une production de rapports en temps réel. Grâce à cette avancée technologique, les résultats des autoévaluations peuvent être immédiatement analysés, ce qui facilite l’identification des domaines nécessitant des actions correctives et améliore la réactivité des entités. L’intégration d’un workflow d’approbation renforce la responsabilité des parties prenantes et assure un suivi rigoureux des plans d’action, assurant ainsi une meilleure traçabilité et une plus grande fiabilité des processus. De plus, l’automatisation permet une coordination fluide entre les différentes entités du Groupe, tout en garantissant la cohérence des données à travers les différents niveaux de l’organisation. Ce système contribue non seulement à améliorer la gestion du contrôle interne, mais aussi à renforcer la culture du contrôle au sein du Groupe.

Le suivi des plans d’action

Le pilotage et la surveillance du contrôle interne comprennent un suivi, assuré par les Contrôleurs internes pays, des plans d’actions relatifs aux processus d’autoévaluation du contrôle interne et de cartographie des risques, ainsi qu’aux recommandations de l’Audit interne, des Auditeurs externes ou de tout autre organe de contrôle.

Une synthèse du suivi des plans d’actions est présentée au Comité d’audit par le Contrôle interne Groupe. Par ailleurs, chaque pays est amené à présenter l’avancement sur ses plans d’actions à la Direction financière Groupe.

Le suivi des plans d’action a également bénéficié d’une automatisation complète cette année, ce qui a considérablement optimisé le processus de pilotage et de surveillance. Grâce à cette automatisation, les Contrôleurs internes pays peuvent désormais suivre en temps réel l’avancement de chaque plan d’action, qu’il soit issu de l’autoévaluation du contrôle interne, de la cartographie des risques, ou des recommandations provenant de l’Audit interne, des Auditeurs externes, ou d’autres organes de contrôle. Cette automatisation permet une gestion plus fluide et plus réactive des actions correctives, tout en assurant une traçabilité et une transparence accrues. Les rapports sur l’avancement des plans d’action sont générés automatiquement et peuvent être consultés à tout moment, ce qui facilite la présentation des résultats au Comité d’audit et à la Direction financière Groupe. Ainsi, ce processus digitalisé assure un suivi rigoureux, accélère les délais d’action et garantit une meilleure coordination entre les différentes parties prenantes.

Le suivi des fraudes et des incidents de contrôle interne

Les fraudes et autres incidents de contrôle interne en matière d’éthique font l’objet d’un suivi particulier par les Comités éthiques pays et, en fonction de leur caractère significatif, par le Comité éthique Groupe.

Les faits devant être déclarés au Groupe sont :

Tous les incidents peuvent être rapportés via la ligne d’alerte éthique Groupe ou pays. Ces alertes font l’objet d’une enquête afin d’établir la matérialité des faits allégués ou de les infirmer.

Le suivi des alertes remontées sur la ligne d’alerte Groupe est assuré par la Direction Éthique, conformité et protection des données personnelles par l’application d’une procédure unique et centralisée qui s’impose à l’ensemble des filiales du Groupe. Aucun employé ne peut être sanctionné, ni licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire directe ou indirecte, pour avoir révélé de bonne foi des faits présumés frauduleux.

La surveillance par la Direction Générale

La Direction Générale du Groupe exerce sa surveillance sur le dispositif de contrôle interne en s’appuyant notamment sur les travaux et les comptes rendus de réunions des organes suivants :

4.2.4Dispositif de contrôle interne relatif à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière

4.2.4.1Principes généraux d’organisation du Contrôle interne relatif à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière

Le contrôle interne comptable et financier vise essentiellement à assurer :

Les risques liés à la production de l’information comptable et financière peuvent être classés en deux catégories :

Le dispositif de contrôle interne décrit dans les paragraphes suivants intègre cette approche des risques.

L’encadrement de chaque pays a la responsabilité d’assurer l’identification des risques affectant l’élaboration de l’information financière et comptable, et de prendre les dispositions nécessaires pour adapter le dispositif de contrôle interne.

La Direction du reporting et de la consolidation Groupe, pour ce qui concerne des éléments requérant une attention particulière du fait de leur impact sur les comptes consolidés, demande les explications nécessaires, et peut être amenée à réaliser des contrôles par elle-même, à missionner un Auditeur externe pour réaliser ces contrôles ou à solliciter auprès du Président-Directeur Général l’intervention de l’Audit interne.

4.2.4.2Processus de pilotage de l’organisation comptable et financière

Organisation de la fonction financière

La fonction financière s’appuie principalement sur une organisation à deux niveaux :

les Directions financières Pays ont en charge la production et le contrôle des comptes sociaux et consolidés du pays. Elles ont également la responsabilité de déployer dans leur périmètre un dispositif de contrôle interne adapté à leurs enjeux et à leurs risques, et prenant en compte les préconisations et directives du Groupe.

Le Directeur Exécutif Finance Gestion Groupe nomme les Directeurs Financiers des Pays.

Manuels de procédures et principes comptables

Les principes comptables du Groupe sont définis dans un document régulièrement mis à jour et diffusé à l’ensemble des intervenants du processus.

Les « Principes comptables IFRS appliqués à Carrefour » sont revus deux fois par an, avant les arrêtés semestriel et annuel. Ils sont définis et suivis par la Direction des Normes Comptables, rattachée à la Direction du reporting et de la consolidation, et présentés aux Commissaires aux comptes. Lorsque les changements, ajouts ou retraits opérés sont matériels, ceux-ci font l’objet d’une présentation au Comité d’audit.

Le « manuel du contrôle financier Groupe » s’impose aux Directions financières Pays. Si nécessaire, les Directions financières Pays doivent solliciter la Direction du reporting et de la consolidation, seule habilitée à interpréter ou préciser les points qui le nécessiteraient éventuellement.

Une réunion des Directeurs Financiers des Pays est organisée sur base régulière, au cours de laquelle sont notamment abordées les nouveautés apportées aux « Principes comptables IFRS appliqués à Carrefour » et les difficultés d’application éventuellement rencontrées.

Outils et modes opératoires

Le Groupe continue de procéder à l’harmonisation des outils comptables utilisés au niveau de chaque pays, notamment au travers de son programme Groupe de transformation des outils Finance. Ceci a notamment permis d’homogénéiser et documenter les procédures dans les différents pays et permettant une séparation adéquate des tâches.

Le Groupe dispose d’un outil de reporting et consolidation permettant de détailler, fiabiliser et faciliter la remontée des données, les contrôles et les opérations de consolidation.

Les systèmes d’information comptables et financiers sont soumis aux mêmes exigences que l’ensemble des systèmes en matière de sécurité.

Processus de reporting – consolidation et principaux contrôles

Pour les besoins de la consolidation du Groupe, chaque pays a en charge le reporting de ses données financières par entité juridique et la réalisation de la consolidation des comptes à son niveau.

L’équipe Reporting et Consolidation Groupe anime le processus et a en charge la production des états consolidés du Groupe. La consolidation a lieu tous les mois. Les Commissaires aux comptes procèdent à un audit des comptes consolidés annuels et à une revue limitée des comptes consolidés semestriels. Les comptes consolidés semestriels et annuels font en outre l’objet d’une publication. Le Groupe utilise pour son reporting de gestion et pour ses comptes consolidés les mêmes outils, données et périmètres.

Les filiales préparent leurs comptes statutaires, ainsi que les comptes consolidés convertis en Euro de leur périmètre. Les équipes financières des pays s’appuient notamment sur les contrôles mis en place dans l’outil de consolidation. La Direction du reporting et de la consolidation effectue des contrôles de cohérence et des travaux de réconciliation et d’analyse à chaque clôture mensuelle.

Les principales options et estimations comptables font l’objet de revues par la Direction du reporting et de la consolidation et les Directeurs Financiers Pays notamment au travers de réunions d’options de clôture organisées en amont de la clôture au niveau Groupe et au niveau pays, et ce en lien avec les Auditeurs externes.

Un processus de hard close a été mis en place par la Direction du reporting et de la consolidation à fin mai et à fin novembre, destiné à anticiper au maximum les sujets potentiellement sensibles pour les clôtures semestrielle et annuelle, qui fait l’objet d’une intervention des Commissaires aux comptes.

D’autre part, à fin novembre, une revue du contrôle interne est effectuée par les Commissaires aux comptes afin d’évaluer sa qualité et celle des processus relatifs à l’évaluation de charges et de produits qui, par leur nature et leur montant, sont significatifs dans le résultat du Groupe, afin d’être en mesure, si nécessaire, d’y remédier avant la clôture annuelle.

Afin d’être en mesure d’émettre un avis auprès du Conseil d’administration sur le projet d’arrêté de comptes, le Comité d’audit procède à un examen des comptes annuels et semestriels, et prend connaissance des conclusions du collège des Commissaires aux comptes relatifs à leurs travaux.

Dans cette perspective, des réunions du Comité d’audit sont tenues régulièrement et chaque fois que nécessaire afin que celui-ci puisse suivre le processus d’élaboration de l’information comptable et financière et s’assurer de la pertinence des principales options comptables retenues.

Supervision du dispositif de contrôle interne relatif à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière

La supervision du dispositif de contrôle interne s’appuie principalement sur :

La supervision intègre également l’analyse des éléments communiqués par les Commissaires aux comptes dans le cadre de leurs interventions en pays. La mission des Commissaires aux comptes est, sans s’y limiter, d’exprimer une opinion sur la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes annuels et consolidés du Groupe, et de délivrer un rapport d’examen limité sur les états consolidés semestriels.

À chaque clôture annuelle, le Contrôle interne Groupe recueille des lettres d’affirmation signées du Directeur Exécutif Pays et du Directeur Financier Pays, qui s’engagent sur la qualité, la sincérité et la conformité avec les principes comptables IFRS appliqués par Carrefour des informations financières transmises au Groupe.

4.2.4.3Maîtrise de la communication financière

Rôle et mission de la communication financière

La communication financière a pour objectif de donner à l’ensemble de la communauté financière une meilleure lisibilité de la stratégie, du modèle économique et des performances du Groupe, au travers de la diffusion au public d’une information exacte, précise et sincère, en respectant le principe d’égalité des actionnaires devant l’information.

Organisation de la communication financière

La communication financière s’adresse à un public diversifié, composé essentiellement d’analystes financiers, d’investisseurs institutionnels, d’actionnaires individuels et de salariés. Elle est notamment diffusée par les moyens édictés par la loi (Assemblée Générale) ou la réglementation de l’AMF (publications périodiques, communiqués). De plus, la communication financière du Groupe a recours à d’autres canaux de diffusion : conférences téléphoniques, réunions de présentation des résultats ou à caractère événementiel (journée investisseurs), rendez-vous avec les analystes financiers et les investisseurs (entretiens, conférences, roadshows), Document d’Enregistrement Universel et rapport d’activité, site Internet corporate du Groupe.

En termes d’organisation :

Procédures de contrôle de la communication financière

La Direction du contrôle financier Groupe est la source unique des informations financières.

Le contrôle interne du processus de communication financière porte entre autres sur le respect du principe d’égalité entre les actionnaires. Tout communiqué et toute communication significative sont élaborés d’un commun accord entre le service de la communication financière, qui relève de la Direction financière Groupe, et la Direction de la communication Groupe.

Celles-ci sont, le cas échéant, assistées (notamment dans le cadre du dispositif de prévention des abus de marché) de la Direction juridique Groupe et de la Direction juridique de la société Atacadão, filiale brésilienne cotée et contrôlée par le Groupe.

Politique de communication financière

La Direction financière Groupe définit et met en œuvre une politique de communication des résultats financiers vis-à-vis des marchés. Le Groupe communique son chiffre d’affaires sur une base trimestrielle et ses résultats sur une base semestrielle. Qu’il s’agisse des publications périodiques ou de communiqués d’opérations financières ou stratégiques, le Conseil d’administration prend connaissance de ces supports et fait part de ses commentaires éventuels.

La Direction de la communication financière du Groupe est également impliquée dans la coordination des communications financières du Groupe et de la société Atacadão.

4.3Procédures judiciaires et d’arbitrage

4.3.1Procédures dans le cadre des activités courantes du Groupe

Dans le cadre normal de ses activités, le groupe Carrefour est impliqué dans diverses procédures arbitrales, judiciaires ou administratives.

Le groupe Carrefour constitue une provision lorsqu’il a, à la date de clôture, une obligation actuelle, juridique ou implicite qui résulte d’un fait générateur passé dont le montant peut être estimé de manière fiable et dont il est probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques sera nécessaire pour éteindre l’obligation. Une description des provisions pour litiges figure au chapitre 6 (note 11.2 aux comptes consolidés pour l’exercice 2024) du présent Document d’Enregistrement Universel.

À la date du présent Document d’Enregistrement Universel, il n’existait, à la connaissance de la Société, aucune procédure administrative, judiciaire ou d’arbitrage (y compris toute procédure dont le groupe Carrefour aurait connaissance, qui serait en cours ou dont il serait menacé) qui pourrait avoir ou a eu, au cours des douze derniers mois, des effets significatifs sur la situation financière ou la rentabilité de la Société et/ou du Groupe.

4.3.2Autres procédures

4.3.2.1France

Par conclusions en date du 11 juin 2024, le ministre de l’Économie est intervenu dans la procédure initiée le 26 décembre 2023 devant le tribunal de commerce de Rennes, par l’Association des Franchisés Carrefour (AFC), contre les sociétés Carrefour Proximité France, CSF, Selima et Profidis, aux fins de constatation du caractère prétendument déséquilibré des relations contractuelles existantes avec leurs franchisés.

L’intervention du ministre de l’Économie s’inscrit dans la continuité d’une enquête menée par la DREETS de Normandie entre 2019 et 2022 sur les relations commerciales du groupe Carrefour avec ses franchisés exploitant un point de vente sous enseigne de proximité en France.

Aux termes de son intervention, le ministre de l’Économie sollicite à titre principal du Tribunal qu’il (i) constate l’existence d’un déséquilibre contractuel entre le franchiseur et ses franchisés, (ii) prononce (y) la nullité des clauses litigieuses et (z) la cessation des pratiques restrictives et (iii) ordonne le paiement d’une amende civile de deux cents millions d’euros. Le Parquet a également pris des réquisitions orales au soutien des demandes formulées par le Ministre de l'Économie.

Carrefour considère, à ce stade de la procédure, que les demandes de l’AFC et l’intervention du ministre de l’Économie soulèvent des questions sérieuses de compétence et de recevabilité, lesquelles doivent être examinées avant tout examen au fond du dossier. Une décision sur ces questions de compétence et de recevabilité est attendue pour la fin du premier semestre 2025.

À l’instar d’autres acteurs de la distribution spécialisée en produits biologiques, plusieurs filiales françaises de la Société ont reçu, le 11 octobre 2024, une notification de grief de la part de l’Autorité de la concurrence aux termes de laquelle il leur est reproché de s’être coordonnées, à compter de novembre 2016, pour mettre en place une stratégie collective visant à segmenter artificiellement, selon les marques, la distribution des produits biologiques entre, d’une part, le canal de distribution spécialisé et, d’autre part, le canal de distribution conventionnel.

4.3.2.3Brésil

La municipalité de São Paulo a ouvert, le 25 mai 2021, une procédure administrative en responsabilité à l’encontre de la société Atacadão SA pour des faits relatifs aux conditions de renouvellement des licences d’exploitation du siège social de la société et d’un magasin.

Cette procédure intervient consécutivement à l’ouverture, à l’encontre d’agents publics et d’employés de la société, de procédures pénales auxquelles Atacadão SA n’est pas partie.

Par décision du 6 juin 2023 (définitive depuis le 28 juillet 2023), les employés d’Atacadão SA ont été relaxés.

4.3.2.4Pologne

Le 11 septembre 2023, le président de l’Office de la protection de la concurrence et des consommateurs (UOKIK) a ouvert une procédure d’investigation à l’encontre de Carrefour Pologne pour des allégations de pratiques commerciales déloyales en lien avec la facturation de frais logistiques pour le transport de marchandises entre les entrepôts et les magasins.

4.3.2.5Services financiers

L’adoption par différents pays d’exigences légales ou réglementaires aux fins, notamment, de protection des consommateurs, multiples et parfois divergentes ou contradictoires en matière de fourniture de produits financiers est susceptible d’exposer les entités dédiées du Groupe à un risque de non-conformité (voir section 4.1.2.3 Adéquation du modèle commercial du présent Document d’Enregistrement Universel) et, le cas échéant, à des actions individuelles ou collectives.

Il en est ainsi notamment en Espagne et en Argentine, dans le cadre de la remise en cause par des associations de consommateurs – ou le cas échéant par un nombre significatif de clients – des taux d’intérêt et/ou des contrats en matière, notamment, de crédit renouvelable, de crédit à la consommation et de paiement différé.

 

(1)
Cette section renvoie au GOV-5 : Gestion des risques et contrôles internes de l’information en matière de durabilité.
(2)
FMI, Perspectives de l’économie mondiale, octobre 2024.

RAPPORT D'ACTIVITÉ 
AU 31 DÉCEMBRE 2024

5.1Analyse de l’activité et des résultats consolidés

5.1.1Principaux agrégats du compte de résultat

L’Argentine est considérée comme une économie en hyperinflation au sens des normes IFRS. Ainsi, les dispositions de la norme IAS 29 – Information financière dans les économies hyperinflationnistes sont applicables dans les comptes consolidés au 31 décembre 2024. Les données comparables de l’exercice 2023 incluent également l’ajustement relatif à l’inflation.

(en millions d’euros)

2024

2023

Évol. en %

Évol. en % à taux de change constants

Chiffre d’affaires hors taxes

85 445

83 270

2,6 %

5,1 %

Marge des activités courantes

16 968

16 630

2,0 %

4,8 %

en % du chiffre d’affaires

19,9 %

20,0 %

 

 

Frais généraux et amortissements

(14 755)

(14 367)

2,7 %

5,3 %

Résultat opérationnel courant

2 213

2 264

(2,2) %

1,4 %

Résultat opérationnel courant avant amortissements (ROCDA)

4 637

4 559

1,7 %

4,4 %

Résultat opérationnel courant après quote-part des sociétés mises en équivalence

2 276

2 308

(1,4) %

2,2 %

Produits et charges non courants

(424)

(558)

(24,1) %

(23,2) %

Résultat opérationnel

1 852

1 749

5,9 %

10,4 %

Résultat financier

(759)

(410)

85,1 %

103,3 %

Impôt sur les résultats

(303)

(439)

(30,9) %

(33,5) %

Résultat net des activités poursuivies – part du Groupe

723

930

(22,2) %

(21,5) %

Résultat net des activités abandonnées – part du Groupe

0

729

(100,0) %

(100,0) %

Résultat net – part du Groupe

723

1 659

(56,4) %

(56,0) %

Cash-flow libre (1)

3 097

3 138

 

 

Cash-flow libre net (2)

1 457

1 622

 

 

Dette nette (3)

3 780

2 560

 

 

  • Le cash-flow libre est le solde net de l’autofinancement avant coût de l’endettement financier net et intérêts nets relatifs aux contrats de location, de la variation du besoin en fonds de roulement et des investissements opérationnels.
  • Le cash-flow libre net correspond au cash-flow libre après coût de l’endettement financier net et paiements locatifs nets.
  • La dette nette n’inclut pas les passifs et actifs relatifs aux contrats de location (cf. note 2.2).

 

Le chiffre d’affaires hors taxes s’élève à 85,4 milliards d’euros en 2024, soit une hausse de 5,1 % à taux de change constants.

Le résultat opérationnel courant avant amortissements (ROCDA) du Groupe atteint 4 637 millions d’euros, en hausse de 1,7 % à taux de change courants et de 4,4 % à taux de change constants.

Le résultat opérationnel courant s’établit à 2 213 millions d’euros, en baisse de (2,2) % à taux de change courants et en hausse de 1,4 % à taux de change constants.

Le résultat opérationnel non courant correspond à une charge nette de (424) millions d’euros, contre une charge nette de (558) millions d’euros en 2023. Cette charge comprend la dépréciation du goodwill italien à hauteur de (45) millions d’euros (cf. note 6.3 des comptes consolidés), la sortie d’une quote-part des goodwill belge et brésilien suite à des cessions d’actifs, ainsi que la dépréciation des magasins brésiliens Bompreço et Nacional ex-Grupo BIG non rentables en cours de fermeture et les coûts associés à ces fermetures (cf. note 4.2.1.2). Elle inclut également des coûts de restructuration suite aux mesures mises en œuvre dans les sièges et magasins en Espagne, en Italie, en Belgique et au Brésil, et suite à l’annonce de la fermeture du siège des filiales Cora et Provera en France. En outre, elle comprend des provisions pour risques fiscaux et légaux dans certaines géographies du Groupe.

Cette charge est partiellement compensée par (i) le résultat de cession en sale and lease back de l’immobilier de 15 magasins cash & carry Atacadão au Brésil, de 6 hypermarchés en Espagne et de 16 supermarchés en France (17 murs de supermarchés ont été cédés puis 16 ont été reloués, cf. note 4.2.1.3), (ii) des reprises de provisions notamment au Brésil pour risques fiscaux liés aux crédits ICMS suite à prescriptions ou apport à des programmes d’amnisties, et (iii) la reconnaissance de crédits PIS-COFINS au Brésil suite à décision de justice favorable.

La charge financière nette s’établit à (759) millions d’euros, en recul de (349) millions d’euros par rapport à 2023, reflétant principalement la dégradation du coût de l’endettement net et des autres produits financiers en Argentine (cf. note 1.2).

La charge d’impôt sur les résultats s’élève à (303) millions d’euros en 2024, contre (439) millions d’euros en 2023. Elle a notamment bénéficié de la reconnaissance d’impôts différés actifs dans la filiale cash & carry ex-Grupo BIG du fait des gains opérationnels constatés.

Le résultat net des activités poursuivies, part du Groupe, ressort à 723 millions d’euros, en diminution de (207) millions d’euros en comparaison du résultat 2023.

Le résultat net des activités abandonnées, part du Groupe, d’un montant de 729 millions d’euros en 2023 correspondait quasi-exclusivement à la plus-value enregistrée lors de la cession de la filiale Carrefour Taïwan le 30 juin 2023.

En conséquence, le résultat net, part du Groupe, est un bénéfice de 723 millions d’euros, à comparer à un bénéfice de 1 659 millions d’euros en 2023.

Le cash-flow libre s’élève à 3 097 millions d’euros contre 3 138 millions d’euros en 2023. Le cash-flow libre net s’élève à 1 457 millions d’euros contre 1 622 millions d’euros en 2023.

5.1.2Analyse des principaux postes du compte de résultat

Les secteurs opérationnels correspondent aux pays dans lesquels le Groupe exerce ses activités, regroupés en zones géographiques, auxquelles s’ajoutent les « fonctions globales » qui regroupent les holdings et autres sociétés hébergeant des activités de support administratif, financier et commercial.

Chiffre d’affaires HT par zone géographique

(en millions d’euros)

2024

2023

Évol. en %

Évol. en % à taux de change constants

France

39 540

38 220

3,5 %

3,5 %

Europe (hors France)

23 632

23 650

(0,1) %

(0,5) %

Amérique latine

22 272

21 399

4,1 %

14,1 %

TOTAL

85 445

83 270

2,6 %

5,1 %

 

Le groupe Carrefour a réalisé un chiffre d’affaires hors taxes de 85,4 milliards d’euros, en hausse de 5,1 % à taux de change constants, et de + 9,8 % retraité de l’application de la norme IAS 29.

Chiffre d’affaires HT par zone géographique – contribution au total du Groupe

(en %)

2024 (1)

2023

France

45,2 %

45,9 %

Europe (hors France)

26,9 %

28,4 %

Amérique latine

27,9 %

25,7 %

TOTAL

100 %

100 %

  • À taux de change constants.

 

À taux de change constants, la part du chiffre d’affaires réalisé à l’international continue à progresser pour s’établir à 54,8 %, à comparer à 54,1 % en 2023.

 

Résultat opérationnel courant par zone géographique

(en millions d’euros)

2024

2023

Évol. en %

Évol. en % à taux de change constants

France

1 042

988

5,5 %

5,5 %

Europe (hors France)

397

604

(34,3) %

(34,2) %

Amérique latine

879

763

15,2 %

26,0 %

Fonctions globales

(105)

(91)

(15,0) %

(14,9) %

TOTAL

2 213

2 264

(2,2) %

1,4 %

 

En 2024, le résultat opérationnel courant s’établit à 2 213 millions d’euros, en baisse de (51) millions d’euros (+ 1,4 % à taux de change constants).

Le résultat opérationnel courant de la France s’établit à 1 042 millions d’euros en 2024, en hausse de 5,5 % par rapport à 2023. Malgré la politique offensive d’investissements prix menée par le Groupe, la forte dynamique de baisse de coûts a permis de protéger la marge opérationnelle, qui ressort à 2,6 % (+ 5 pbs par rapport à 2023). La marge en France s’améliore ainsi pour la sixième année consécutive. Les différentes initiatives du plan Carrefour 2026 continuent de porter leurs fruits, notamment la progression des ventes de produits à marque propre, les passages de magasins en franchise et en location-gérance et la nette amélioration de la rentabilité des activités digitales.

Le résultat opérationnel courant de la zone Europe (hors France) atteint 397 millions d’euros en 2024 contre 604 millions d’euros en 2023, soit une baisse de (34,2) % à changes constants. La rentabilité a été pénalisée par des marchés atones et compétitifs, par les investissements dans la compétitivité réalisés dans l’ensemble des géographies européennes et par une inflation de certains coûts. La Belgique affiche une bonne progression de sa rentabilité. En Espagne, le résultat opérationnel courant est notamment pénalisé par les investissements prix et l’activité des services financiers.

Le résultat opérationnel courant de l’Amérique latine s’élève à 879 millions d’euros en 2024, soit une hausse de 26,0 % à taux de change constants.

Au Brésil, le résultat opérationnel courant atteint 764 millions d’euros, en hausse de 23,4 % à taux de change constants. La marge opérationnelle est en hausse de + 59 pbs à 4,1 % (contre 3,5 % en 2023), tirée à la fois par la bonne dynamique commerciale, une forte discipline en matière de coûts et l’amélioration de la rentabilité de l’activité des services financiers. L’année a également été marquée par l’optimisation du portefeuille de magasins dans le segment Retail avec la fermeture de 136 magasins (notamment sous enseigne Nacional, Bompreço et Todo Dia). La première vague de conversion de 22 hypermarchés et supermarchés Carrefour aux formats Atacadão et Sam’s Club s’est déroulée comme prévu.

En Argentine, le résultat opérationnel courant s’établit à un niveau record de 115 millions d’euros, contre 96 millions d’euros en 2023, notamment grâce à la bonne dynamique commerciale et à une forte discipline en matière de coûts.

Amortissements

Les amortissements des immobilisations et immeubles de placement se sont élevés à (1 361) millions d’euros en 2024, contre (1 304) millions d’euros en 2023.

Les amortissements des droits d’utilisation (IFRS 16) des immobilisations corporelles et immeubles de placement se sont élevés à (780) millions d’euros en 2024, contre (728) millions d’euros en 2023.

En prenant en compte les amortissements des immobilisations logistiques et des droits d’utilisation (IFRS 16) des immobilisations logistiques inclus dans le coût des ventes, le total des amortissements comptabilisés au compte de résultat s’élève à (2 424) millions d’euros en 2024, contre (2 295) millions d’euros en 2023.

Quote-part dans les résultats nets des sociétés mises en équivalence

La quote-part revenant au Groupe dans le résultat net des entités mises en équivalence est un bénéfice de 63 millions d’euros en 2024, contre un bénéfice de 44 millions d’euros en 2023.

En 2024, elle comprend le badwill de 155 millions d’euros @100 % comptabilisé par Carmila lors de l’acquisition le 1er juillet 2024 de 93 % du capital de Galimmo SCA (possédant les galeries marchandes de Louis Delhaize en France) pour un prix total de 272 millions d’euros. L’acquisition des 52 actifs de Galimmo SCA a été réalisée simultanément à l’acquisition des enseignes Cora et Match par Carrefour.

Ce gain est partiellement compensé par des pertes constatées en 2024 notamment sur les sociétés Market Pay en France et Ewally au Brésil.

Pour mémoire, la quote-part de résultat net 2023 comprenait diverses plus-values de cessions d’actifs effectuées par Carmila pour un montant total de 45 millions d’euros environ 100 %.

Produits et charges non courants

Sont comptabilisés en produits et charges non courants certains éléments significatifs à caractère inhabituel de par leur nature et leur fréquence tels que les dépréciations d’actifs non courants, les résultats de cession d’actifs non courants, les coûts de restructuration et des charges et produits liés à des réestimations de risques d’origine ancienne, sur la base d’informations ou d’éléments dont le Groupe a eu connaissance au cours de l’exercice.

 

Le résultat non courant 2024 est une charge nette de (424) millions d’euros et se décompose de la manière suivante :

(en millions d’euros)

2024

2023

Résultat de cession d’actifs

112

66

Coûts de restructuration

(186)

(352)

Autres produits et charges non courants

(51)

25

Résultat non courant avant dépréciations et pertes sur actifs

(125)

(261)

Dépréciations et pertes sur actifs

(299)

(297)

dont dépréciations et pertes sur goodwill

(96)

(1)

dont dépréciations et pertes sur actifs corporels et incorporels et autres

(203)

(295)

PRODUITS ET CHARGES NON COURANTS

(424)

(558)

Dont :

total des produits non courants

total des charges non courantes

482
(906)

476
(1 034)

 

Résultat de cession d’actifs

Le résultat de cession d’actifs immobilisés est principalement composé du résultat de cession en sale and lease back de l’immobilier de 15 magasins cash & carry Atacadão au Brésil, de 6 hypermarchés en Espagne et de 16 supermarchés en France (17 murs de supermarchés ont été cédés puis 16 ont été reloués, cf. note 4.2.1.3). Il inclut par ailleurs des plus et moins-values réalisées dans le cadre de diverses cessions d’actifs (murs, terrains, fonds de commerce de magasins), notamment au Brésil et à des franchisés en France. Le résultat de cession est partiellement minoré par la moins-value réalisée lors de la cession de la société Refectory en France.

Coûts de restructuration

Les coûts de restructuration comptabilisés en 2024 correspondent principalement aux mesures mises en œuvre dans les sièges et magasins en Espagne, en Italie, en Belgique et au Brésil. Ils comprennent également les coûts liés au plan de restructuration suite à l’annonce en octobre 2024 de la fermeture du siège des filiales Cora et Provera en France.

Autres produits et charges non courants

Les autres produits et charges non courants enregistrés en 2024 comprennent essentiellement des provisions pour risques fiscaux et légaux dans certaines géographies du Groupe, ainsi que des coûts liés à des fermetures de magasins Bompreço et Nacional ex-Grupo BIG non rentables décidées au Brésil fin 2024 (cf. note 4.2.1.2). Ces charges sont partiellement compensées par (i) des reprises de provisions notamment au Brésil pour risques fiscaux liés aux crédits ICMS suite à prescriptions ou apport à des programmes d’amnisties, et (ii) la reconnaissance de crédits PIS-COFINS au Brésil suite à décision de justice favorable.

Dépréciations et pertes sur actifs

Les dépréciations et pertes sur actifs enregistrées en 2024 comprennent la dépréciation du goodwill italien à hauteur de (45) millions d’euros (cf. note 6.3 des comptes consolidés), ainsi que la sortie d’une quote-part du goodwill belge suite à la cession de 7 fonds de commerce de magasins ex-Alma et du goodwill brésilien suite aux cessions des murs de magasins non rentables fermés au cours de l’exercice (cf. note 4.2.1.2).

Les dépréciations comprennent également des dépréciations d’immobilisations, reflétant la situation difficile de certains magasins en Italie, en Belgique et en Pologne, ainsi que diverses mises au rebut relatives à des magasins et liées à l’informatique en France, en Espagne et au Brésil.

Les dépréciations correspondent aussi à des magasins brésiliens ex-Grupo BIG non rentables en cours de fermeture (magasins sous-enseigne Bompreço et Nacional) au 31 décembre 2024 pour un montant total de (37) millions d’euros environ (cf. note 4.2.1.2).

Rappel des principaux éléments comptabilisés en 2023

Le résultat de cession d’actifs immobilisés était composé du résultat de cession en sale & lease back de 5 magasins et 4 entrepôts au Brésil et de 6 hypermarchés en Espagne ainsi que du résultat de cession du siège de Carrefour Brésil.

Les coûts de restructuration comptabilisés en 2023 correspondaient principalement aux indemnités payées ou à payer dans le cadre du plan de départs volontaires mis en œuvre dans les sièges en France, portant sur un maximum de 979 postes, et en second lieu, aux mesures mises en œuvre dans les sièges et les magasins au Brésil, en Espagne et en Italie.

Les autres produits et charges non courants enregistrés en 2023 comprenaient essentiellement des reprises de provisions au Brésil (i) pour risques fiscaux liés aux crédits PIS-COFINS suite à prescriptions ou jugements favorables, et (ii) relatives à des crédits ICMS suite à leur cession. Ces reprises étaient pratiquement compensées par des coûts liés à des fermetures de magasins au Brésil (cf. ci-dessous).

Les dépréciations correspondaient essentiellement à des magasins brésiliens ex-Grupo BIG non rentables fermés en 2023 (principalement des magasins sous-enseigne Maxxi) ou en cours de fermeture (des magasins sous-enseigne Todo Dia, Bompreço, Nacional et certains ayant été convertis en Carrefour) au 31 décembre 2023 pour un montant total de (120) millions d’euros environ.

Résultat opérationnel

Le résultat opérationnel s’établit à 1 852 millions d’euros en 2024, à comparer à 1 749 millions d’euros en 2023.

Résultat financier

Le résultat financier est une charge nette de (759) millions d’euros, soit (0,9) % du chiffre d’affaires en 2024, contre (0,5) % en 2023.

 

(en millions d’euros)

2024

2023

Coût de l’endettement financier net

(399)

(258)

Intérêts nets relatifs aux contrats de location

(222)

(208)

Autres produits et charges financiers

(138)

56

TOTAL

(759)

(410)

 

Le coût de l’endettement financier net s’élève à (399) millions d’euros, en hausse de (141) millions d’euros par rapport à 2023. Cette hausse s’explique notamment par une dégradation significative en Argentine du fait de placements effectués à des taux d’intérêts très inférieurs aux taux d’inflation constatés dans le pays en 2024, ainsi que par l’augmentation du coût de l’endettement (notamment obligataire) des sociétés holdings. Cette hausse est légèrement compensée par l’amélioration du coût de l’endettement au Brésil, notamment du fait de la baisse des taux d’intérêts CDI (Certificado de Deposito Interbancário) constatée entre août 2023 et septembre 2024.

Par ailleurs, en application de la norme IFRS 16, le résultat financier intègre également les charges d’intérêts relatives aux contrats de location ainsi que les produits d’intérêts relatifs aux contrats de sous-location financière. La hausse de ces intérêts nets reflète notamment l’impact de l’opération de sale and lease back réalisée en France en avril 2024, l’effet année pleine de celles réalisées en 2023 au Brésil (juin 2023) et en Espagne (décembre 2023), ainsi que l’impact de l’intégration des enseignes Cora et Match en France à partir de juillet 2024. Cette hausse est légèrement minorée du fait de la fermeture d’un certain nombre de magasins du segment Retail en 2024 au Brésil (cf. note 4.2.1.2).

En ce qui concerne les autres produits et charges financiers, ils correspondent pour l’essentiel aux impacts de l’hyperinflation en Argentine (norme IAS 29), aux taxes sur les transactions financières en Amérique latine, aux intérêts de retard sur des contentieux fiscaux et sociaux (essentiellement au Brésil) et aux charges d’intérêts relatives au passif au titre des prestations définies.

La forte détérioration observée en 2024 reflète (i) une charge d’ajustement d’hyperinflation en forte augmentation, en contrepartie d’un produit d’hyperinflation comptabilisé dans les capitaux propres en forte augmentation compte tenu des bénéfices générés par la filiale argentine au cours des dernières années, et (ii) une charge financière liée à l’achat/revente de titres financiers afin de permettre le versement en dollars américains de dividendes par cette même filiale argentine.

Impôt sur les résultats

La charge d’impôt sur les résultats s’élève à (303) millions d’euros en 2024, soit un taux effectif d’impôt de 27,8 % (contre (439) millions d’euros en 2023, correspondant à un taux effectif d’impôt de 32,8 %).

Le taux effectif d’impôt 2024 a notamment bénéficié de la reconnaissance d’impôts différés actifs dans la filiale cash & carry ex-Grupo BIG au Brésil, partiellement compensée par l’absence de reconnaissance d’impôts différés actifs principalement au Brésil (chez les autres filiales ex-Grupo BIG), en Italie et sur Carrefour Banque en France. A contrario, le taux effectif d’impôt 2024 a été défavorablement impacté par l’absence d’effet impôt relatif aux sorties et dépréciations de goodwill enregistrées au cours de l’année (cf. ci-dessus Produits et charges non courants).

Hormis ces éléments, le taux effectif d’impôt 2024 reflète la répartition géographique des résultats avant impôts, en l’absence d’autre élément significatif distordant la preuve d’impôt.

Participations ne donnant pas le contrôle

La part de résultat net attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle s’est élevée à 66 millions d’euros en 2024, contre (17) millions d’euros en 2023, reflétant l’amélioration des résultats du Brésil.

Résultat net des activités poursuivies – Part du Groupe

En conséquence des éléments décrits ci-dessus, le résultat net des activités poursuivies, part du Groupe, est un bénéfice de 723 millions d’euros en 2024, en diminution de (207) millions d’euros en comparaison du résultat 2023.

Résultat net des activités abandonnées – Part du Groupe

Le résultat net des activités abandonnées, part du Groupe, d’un montant de 729 millions d’euros en 2023 correspondait quasi-exclusivement à la plus-value enregistrée lors de la cession de la filiale Carrefour Taïwan le 30 juin 2023.

5.2Situation financière et trésorerie du Groupe

5.2.1Capitaux propres

Les capitaux propres s’élèvent à 12 484 millions d’euros au 31 décembre 2024, à comparer à 13 387 millions d’euros au 31 décembre 2023, soit une diminution de (903) millions d’euros.

Cette diminution s’explique principalement par les mouvements suivants :

5.2.2Endettement financier net

La dette nette du Groupe s’établit à 3 780 millions d’euros au 31 décembre 2024 contre 2 560 millions d’euros au 31 décembre 2023. Elle s’analyse comme suit :

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Emprunts obligataires

8 107

8 077

Autres emprunts et dettes financières

1 712

1 226

Billets de Trésorerie

991

122

Total des dettes financières hors dérivés passifs

10 811

9 425

Dérivés passifs

7

63

TOTAL DES DETTES

10 818

9 487

dont dettes à plus d’un an

7 589

7 264

dont dettes à moins d’un an

3 229

2 224

Autres actifs financiers courants (1)

474

638

Trésorerie et équivalents de trésorerie

6 564

6 290

TOTAL DES PLACEMENTS

7 038

6 928

DETTE NETTE

3 780

2 560

  • Ce poste n’inclut pas les créances de sous-location financière – part à moins d’un an (cf. note 13.2.5 des comptes consolidés).

Les dettes financières du Groupe (hors dérivés) ont des échéances réparties dans le temps (jusqu’en 2032 pour la tranche obligataire à échéance la plus longue) et présentent ainsi un profil de remboursement équilibré sur les années à venir :

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

À moins d’un an

3 222

2 161

Entre 1 et 2 ans

1 709

1 179

Entre 2 et 5 ans

3 836

4 087

Au-delà de 5 ans

2 044

1 998

TOTAL DETTES FINANCIÈRES (HORS DÉRIVÉS PASSIFS)

10 811

9 425

 

La trésorerie disponible pour le Groupe s’établit à 6 564 millions d’euros au 31 décembre 2024, à comparer à 6 290 millions d’euros au 31 décembre 2023, soit une hausse de 275 millions d’euros.

5.2.3Tableau des flux de trésorerie

L’endettement net augmente de (1 220) millions d’euros en 2024, à comparer à une diminution de 818 millions d’euros en 2023. Cette variation s’analyse comme suit à partir du tableau des flux de trésorerie simplifié du Groupe pour l’exercice :

(en millions d’euros)

2024

2023

Variation

DETTE NETTE D’OUVERTURE

(2 560)

(3 378)

818

     Autofinancement avant impôts payés

4 069

4 375

(306)

     Impôts payés (1)

(606)

(343)

(263)

Autofinancement (1)

3 464

4 032

(569)

Variation du besoin en fonds de roulement

799

775

24

Variation des encours sur crédit à la consommation

32

(104)

135

Impact des activités abandonnées

(54)

54

Variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation – total (1)

4 294

4 650

(356)

Acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles

(1 772)

(1 850)

78

Cessions d’immobilisations corporelles et incorporelles – liées à l’activité

599

473

125

Variation des créances et dettes sur acquisitions et cessions d’immobilisations

(24)

(124)

100

Impact des activités abandonnées

(11)

11

Cash-flow libre

3 097

3 138

(41)

Paiements locatifs (dont intérêts) nets des paiements reçus de la sous-location financière

(1 241)

(1 161)

(80)

Coût de l’endettement financier net (2)

(399)

(310)

(89)

Impact des activités abandonnées

(45)

45

Cash-flow libre net

1 457

1 622

(165)

Investissements financiers (1)

(1 509)

(27)

(1 482)

Cessions de titres

24

1 078

(1 054)

Rachat d’actions propres

(222)

(118)

(104)

Réduction de capital de Carrefour SA

(483)

(609)

127

Augmentation de capital en numéraire souscrite par des participations ne donnant pas le contrôle

42

47

(5)

Dividendes versés

(626)

(481)

(146)

Autres (y compris effet de change)

111

(479)

589

Impact des activités abandonnées

(14)

(216)

202

Diminution/(Augmentation) de l’endettement net

(1 220)

818

(2 038)

DETTE NETTE DE CLÔTURE

(3 780)

(2 560)

(1 220)

  • Les impôts payés de (606) millions d’euros en 2024 ne comprennent pas les (95) millions d’euros payés en décembre 2024 par l’intégration fiscale de Delparef (société holding des enseignes Cora et Match) avant sa disparition le 31 décembre 2024. Ces (95) millions d’euros, correspondant à l’impôt relatif à des plus-values fiscales qui avaient été neutralisées dans le passé à l’intérieur du groupe d’intégration fiscale Delparef (cf. note 2.1.1 des comptes consolidés), ont été pris en compte dans la détermination du prix d’acquisition. Ces (95) millions d’euros sont donc présentés avec le prix d’acquisition provisoire des enseignes Cora et Match et de la centrale d’achats Provera sur la ligne « Investissements financiers ». Les sous-totaux « Autofinancement » et « Variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation – total » tels que présentés dans le tableau ci-dessus ne comprennent en conséquence pas non plus les (95) millions d’euros.
  • En 2023, ce poste avait été retraité à hauteur de 52 millions d’euros des produits financiers sur des placements indexés sur le dollar et l’inflation effectués par Carrefour Argentine au cours de l’année.

En 2024, le cash-flow libre net s’élève à 1 457 millions d’euros (à comparer à 1 622 millions d’euros en 2023). La baisse de (165) millions d’euros reflète les principaux éléments suivants :

5.2.4Financement et ressources de liquidité

Les principales actions menées par le Groupe afin de conforter la liquidité consistent à :

Les principales opérations de 2024 ont été les suivantes :

En événement postérieur à la clôture, le 17 janvier 2025, le Groupe a procédé au placement d’une nouvelle émission obligataire dite Sustainability-Linked, pour un montant total de 500 millions d’euros, d’une maturité de 5,5 ans (échéance juin 2030) et d’un coupon de 3,25 %. Cette obligation est indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre, le premier portant sur les scopes 1 et 2, et le deuxième sur les achats de biens et de services auprès du scope 3.

D’autres opérations de financement ont été menées par la filiale brésilienne Atacadão en 2024. Ces opérations sont détaillées dans la note 4.2.2.

Le Groupe considère sa situation de liquidité comme solide. En outre, le niveau de trésorerie disponible permet de couvrir les échéances obligataires de l’année à venir.

Le profil de la dette est équilibré : le Groupe ne fait face à aucun pic de refinancement sur l’ensemble de son échéancier de dette obligataire qui présente une maturité moyenne de 3,8 ans au 31 décembre 2024, maturité identique à celle de fin décembre 2023.

5.2.5Restriction à l’utilisation des capitaux

Dans le cadre de son activité internationale, Carrefour n’a pas de restriction importante sur sa capacité à accéder ou utiliser ses actifs et régler ses passifs autres que celles résultant du cadre réglementaire dans lequel ses filiales opèrent. Les autorités de supervision locales peuvent imposer aux filiales bancaires de garder un certain niveau de capital et de liquidité, de limiter leur exposition à d’autres parties du Groupe et de se conformer à certains ratios.

Au 31 décembre 2024, il n’y a pas de liquidité soumise à restriction.

5.2.6Sources de financement attendues

Pour faire face à ses engagements, Carrefour peut recourir à son cash-flow libre et lever de la dette en ayant recours à ses programmes EMTN et de billets de trésorerie, ou enfin à ses lignes de crédit. 

5.3Perspectives

Les objectifs du Groupe à horizon 2026, ainsi que les situations à fin 2024 et à fin 2023, sont présentés ci-dessous :

Objectifs opérationnels

Fin 2023

Fin 2024

Objectif 2026

Chiffre d’affaires réalisé via des produits à marque

Carrefour

36 % du CA

alimentaire

37 % du CA

alimentaire

40 % du CA

alimentaire

Ouvertures de magasins de proximité

+ 653 vs 2022

+ 1 556 vs 2022

+ 2 400 vs 2022

Ouvertures de magasins Atacadão

+ 92 vs 2022

+ 110 vs 2022

>+ 200 vs 2022

Réduction de la consommation d’énergie

(13) % (1)

(15) % (2)

(27,5) % en 2026 vs 2019 au niveau Groupe

(22) %

(25) %

(20) % en 2024 vs 2019 en France

 

Objectifs ESG

Fin 2023

Fin 2024

Objectif 2026

Chiffre d’affaires en produits certifiés durables

5,3 Mds€ (3)

6,2 Mds€

8 Mds€

Top 100 fournisseurs avec une trajectoire à 1,5°C

44 %

53 %

100 %

Employés en situation de handicap

13 358

14 290

15 000

 

Objectifs financiers

Fin 2023

Fin 2024

Objectif 2026

GMV e-commerce

5,3 Mds€

5,9 Mds€

10 Mds€

Plan d’économies de coûts

1 060 M€

1 240 M€

4,2 Mds€ (4) (cumul 2023-2026)

Cash-flow libre net (5)

1 622 M€

1 457 M€

>1,7 Md€

Investissements (Capex)

1 850 M€

1 772 M€

2,0 Mds€/an

Croissance du dividende numéraire

0,87 € (+ 55 %)

0,92 € (+ 6 %)

>+ 5 %/an

  • Données Brésil incluses suite au recalcul de la base 2019 pour le périmètre Grupo BIG. En 2023, la consommation d’énergie par m2 de surface de vente s’élève à 459,5 kWh pour le Groupe.
  • La consommation d’énergie par m2 de surface de vente s’élève à 449,6 kWh/m2 pour le Groupe.
  • Les ventes de produits de marque nationale certifiés « pêche durable » et « forêt durable » n’étaient pas prises en compte en 2023.
  • Objectif de l’année 2024 revu à 1,2 Md€ (contre 1,0 Md€ initialement).
  • Le cash-flow libre net correspond au cash-flow libre après coûts de l’endettement financier net et des paiements locatifs nets. Il s’entend après décaissement des charges exceptionnelles.

 

5.4Autres informations

5.4.1Principes comptables

Les méthodes comptables appliquées par le Groupe dans les comptes consolidés au 31 décembre 2024 sont identiques à celles retenues pour les comptes consolidés au 31 décembre 2023 à l’exception d’amendements de normes dont l’application est obligatoire à compter du 1er janvier 2024 et qui sont les suivants :

L’application de ces textes n’a pas eu d’incidence significative sur les comptes consolidés du Groupe. Les amendements à IAS 7/IFRS 7 ont donné lieu à la fourniture d’informations complémentaires dans la note 5.4.4 des comptes consolidés.

 

Texte adopté par l’Union européenne, mais non encore applicable

Normes, amendements et interprétations

 

Date d’application

Amendements à IAS 21 – Effets des variations des cours des monnaies étrangères : absence de convertibilité

1er janvier 2025

 

L’analyse des incidences de l’application des amendements à la norme IAS 21 est en cours.

 

Textes non encore adoptés par l’Union européenne

Normes, amendements et interprétations

 

Date d’application (1)

Amendements à IFRS 9 et IFRS 7 – Classification et évaluation des instruments financiers ; Contrats d’achat d’électricité renouvelable

1er janvier 2026

IFRS 18 – Présentation des états financiers et informations à fournir

1er janvier 2027

IFRS 19 – Filiales n’ayant pas d’obligation d’information du public : informations à fournir

 

1er janvier 2027

  • Sous réserve de l’adoption par l’Union européenne.

L’analyse des incidences de la norme IFRS 18 (publiée par l’IASB le 9 avril 2024) et des amendements à IFRS 9 et IFRS 7 (publiés par l’IASB les 30 mai et 18 décembre 2024) n’a pas encore été réalisée.

La norme IFRS 19 n’est pas applicable pour le Groupe.

5.4.2Faits marquants de l’exercice

5.4.2.1Principales variations de périmètre

5.4.2.1.1Principales acquisitions finalisées en 2024
Enseignes Cora et Match ainsi que la centrale d’achat Provera (France)

Carrefour a annoncé le 12 juillet 2023 la conclusion d’un accord avec le groupe Louis Delhaize en vue de l’acquisition des enseignes Cora et Match et de la centrale d’achat Provera en France. Ces deux enseignes opèrent respectivement 60 hypermarchés et 115 supermarchés et emploient près de 24 000 personnes. Cette acquisition permet au Groupe de réaffirmer son leadership dans la distribution alimentaire en France, avec une très forte complémentarité géographique des magasins, notamment dans les régions Grand Est et Nord.

La transaction s’est réalisée sur la base d’une valeur d’entreprise de 1,05 milliard d’euros. Elle intègre le rachat des murs de 55 hypermarchés et 77 supermarchés.

Le 6 juin 2024, l’autorité de la concurrence française a décidé d’accorder à Carrefour une dérogation à l’effet suspensif du contrôle des concentrations permettant l’acquisition des enseignes Cora et Match, sans attendre le terme de son analyse concurrentielle, qui devrait être finalisée d’ici la fin du premier trimestre 2025. Suivant cette dérogation, le closing de l’acquisition est intervenu le 1er juillet 2024. Le Groupe a acquis via le rachat des titres des deux sociétés mères (Delparef et Provera) détenant intégralement les enseignes Cora et Match en France.

Le paiement des titres a été effectué intégralement en numéraire le 1er juillet 2024 pour un montant provisoire de 1 180 millions d’euros.

Le bilan d’ouverture préliminaire des enseignes Cora et Match au 1er juillet 2024, intégré dans les comptes consolidés du Groupe, est présenté dans la note 2.1.1 des comptes consolidés.

Magasins sous enseigne Casino/Intermarché (France)

Le 25 janvier 2024, le Groupe a annoncé être entré en négociations exclusives avec le groupe Intermarché en vue de l’acquisition, directement auprès d’Intermarché et/ou, par voie de substitution à Intermarché auprès de la société Casino Guichard‑Perrachon et de ses filiales, de 31 magasins (le cas échéant avec les stations-services attenantes), générant un chiffre d’affaires de l’ordre de 400 millions d’euros environ en 2023.

Conformément à cet accord, le Groupe s’est substitué à Intermarché, le 8 février 2024, pour l’acquisition, directement auprès de Casino Guichard-Perrachon et de ses filiales, de 25 magasins. Les 6 autres magasins devant être achetés directement auprès d’Intermarché.

À ce jour, 27 magasins ont été acquis dont 24 auprès de Casino et 3 directement auprès d’Intermarché pour un prix provisoire de 41 millions d’euros (y compris la reprise des stocks). Sur les 4 opérations restantes, 3 opérations (1 auprès de Casino et 2 auprès d’Intermarché) nécessitent encore la réalisation de conditions suspensives et la dernière (auprès d’Intermarché) ne sera pas mise en œuvre.

Pour mémoire, le 19 mars 2024, l’autorité de la concurrence française avait décidé d’accorder à Carrefour France une dérogation à l’effet suspensif du contrôle des concentrations permettant l’acquisition des magasins Casino, sans attendre le terme de son analyse concurrentielle, qui a été finalement rendue le 13 décembre 2024. Par cette décision, l’autorité a autorisé le rachat de 25 magasins auprès de Casino sous réserve de la cession par Carrefour de 2 points de vente.

De plus, aucun problème de concurrence n’a été identifié par l’Autorité s’agissant de l’acquisition des 3 premiers magasins auprès d’Intermarché ; l’Autorité ne s’est en revanche pas encore prononcée sur les 2 derniers magasins restant à acquérir auprès d’Intermarché.

En application de la norme IFRS 3, le Groupe a effectué une évaluation des actifs acquis et passifs repris à la date d’acquisition des différents magasins. Sur la base de cette évaluation préliminaire, l’acquisition des 27 premiers magasins, tous loués, s’est traduite par la comptabilisation d’un goodwill provisoire de 40 millions d’euros au 31 décembre 2024. Ce montant comprend notamment la comptabilisation de droits d’utilisation de l’actif inférieurs aux engagements locatifs associés du fait de la reprise de contrats de location à des conditions défavorables, à savoir des niveaux de loyers supérieurs aux prix de marché.

Magasins sous enseigne Supercor (Espagne)

Le 20 septembre 2023, Carrefour Espagne a conclu un accord avec El Corte Inglés en vue de l’acquisition de 47 supermarchés et magasins de proximité sous enseigne Supercor, et qui emploient près de 850 collaborateurs.

L’acquisition a été finalisée le 9 avril 2024 pour un prix de 50 millions d’euros, le nombre de magasins acquis ayant été réduit de 47 à 40. Les magasins, tous loués, ont été intégrés au parc espagnol en 5 vagues entre le 9 avril et le 4 juillet 2024.

En application de la norme IFRS 3, le Groupe a effectué une évaluation des actifs acquis et passifs repris à leur date d’acquisition respective. Sur la base de cette évaluation préliminaire, l’acquisition des 40 magasins s’est traduite par la comptabilisation d’un goodwill provisoire de 35 millions d’euros au 31 décembre 2024.

Magasins détenus par le franchisé Alma (Belgique)

Le 1er février 2024, Carrefour Belgique a finalisé l’acquisition du groupe franchisé Alma exploitant 8 magasins Carrefour Market pour un montant de 70 millions d’euros environ. La transaction valorise les actifs acquis nets sur la base d’une valeur d’entreprise de 52 millions d’euros et 18 millions d’euros de trésorerie reprise.

En application de la norme IFRS 3, le Groupe a effectué une évaluation des actifs acquis et passifs repris à la date d’acquisition. Sur la base de cette évaluation préliminaire, prenant notamment en compte la valorisation des 7 fonds de commerce revendus dans l’intervalle à d’autres franchisés pour 19 millions d’euros, dont 4 dès le mois de février, le dernier étant en cours de cession au 31 décembre 2024, l’acquisition du groupe Alma s’est traduite par la comptabilisation d’un goodwill provisoire de 35 millions d’euros au 31 décembre 2024.

5.4.2.1.2Fermetures de magasins ex-Grupo BIG non rentables (Brésil) décidées en 2023 et en 2024
Suivi des fermetures de magasins ex-Grupo BIG non rentables décidées fin 2023 et cession des murs détenus en propre

En décembre 2023, le Groupe a décidé de fermer 123 magasins en l’absence de rentabilité, lesdits magasins ayant été classés en « actifs détenus en vue de leur vente » sur la base de leur juste valeur nette des frais de cession estimée au 31 décembre 2023 (cf. note 2.1.4 des comptes consolidés au 31 décembre 2023), conduisant à enregistrer dans le résultat non courant 2023 (i) une dépréciation de (540) millions de réals environ (soit (100) millions d’euros environ) de leur valeur et (ii) des autres coûts liés à ces fermetures pour un montant de (310) millions de réals (soit (60) millions d’euros environ).

Ces 123 magasins, acquis en 2022 lors de l’achat de Grupo BIG, se répartissent ainsi :

Les actifs des magasins détenus en propre, représentant environ la moitié du parc, ont été cédés dans leur très grande majorité au cours du premier semestre 2024 à différents acheteurs pour un prix total d’environ 680 millions de réals (soit 117 millions d’euros environ) dont 490 millions de réals (soit environ 84 millions d’euros) ont déjà été encaissés au 31 décembre 2024 (sans compter les 100 millions de réals, soit 15 millions d’euros environ, encaissés au titre de magasins fermés au second semestre 2023).

Les prix de vente étant globalement en ligne avec la juste valeur des actifs retenue au 31 décembre 2023, l’impact sur le résultat non courant 2024 n’est pas matériel.

Fermetures de magasins ex-Grupo BIG non rentables décidées fin 2024 et cession en cours des murs détenus en propre

En décembre 2024, le Groupe a décidé de fermer 64 supermarchés sous enseignes Bompreço et Nacional (acquis en 2022 lors de l’achat de Grupo BIG) en l’absence de rentabilité (47 supermarchés Nacional et 17 supermarchés Bompreço). Les murs des onze magasins détenus en propre sont en cours de cession à différents acteurs. De plus, l’exploitation de certains magasins est en cours de cession à d’autres distributeurs alimentaires.

Au 31 décembre 2024, conformément à la norme IFRS 5 – Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées, les actifs de ces magasins ont été classés en « actifs détenus en vue de leur vente », et ont été évalués au montant le plus faible de leur valeur nette comptable et de la juste valeur nette des frais de cession estimée. Une dépréciation des actifs corporels d’environ (150) millions de réals (soit (26) millions d’euros environ) a été comptabilisée dans le résultat non courant 2024 pour aligner la valeur des actifs aux prix de marché estimés. Par ailleurs, comme l’intégralité des magasins sous enseignes Bompreço et Nacional ne sera plus exploitée, les deux marques afférentes ont également été dépréciées pour un montant total de (60) millions de réals (soit (10) millions d’euros environ).

Les autres coûts liés à ces fermetures ont été également comptabilisés dans le résultat non courant 2024, en conformité avec nos principes comptables, pour un montant de (220) millions de réals environ (soit (38) millions d’euros environ).

5.4.2.1.3Opérations de sale and lease back réalisées en 2024
Opérations de sale and lease back (France)

Le 26 avril 2024, les murs de 17 supermarchés Carrefour Market ont été cédés au fonds d’investissement londonien Supermarket Income REIT pour des produits de cession nets de frais de 75 millions d’euros environ.

Suite à la finalisation de la négociation des accords définitifs et à la satisfaction d’autres conditions préalables, 16 de ces actifs sont loués à Carrefour depuis le 26 avril 2024 (date du closing de l’opération et de la signature des contrats de location pour une durée de 12 ans dont 10 ans fermes, avec 2 options de renouvellement à la main de Carrefour). Cette opération a entraîné la comptabilisation d’un résultat non courant de 23 millions d’euros en 2024.

Opération de sale and lease back (Espagne)

Le 12 décembre 2024, les murs de 6 hypermarchés espagnols ont été cédés à la foncière Realty Income pour des produits de cession nets de frais de 100 millions d’euros environ.

Suite à la finalisation de la négociation des accords définitifs et à la satisfaction d’autres conditions préalables, ces actifs sont loués à Carrefour depuis le 12 décembre 2024 (date du closing de l’opération et de la signature des contrats de location pour des durées fermes de 10 ans, avec 3 options de renouvellement de 5 ans chacun à la main de Carrefour). Cette opération a entraîné la comptabilisation d’un résultat non courant de 14 millions d’euros en 2024.

Pour mémoire, les murs de 22 autres hypermarchés espagnols ont déjà été cédés puis reloués au même acheteur Realty Income depuis 2020 dans le cadre d’opérations régulières de sale and lease back.

Opération de sale and lease back (Brésil)

Le 22 octobre 2024, Carrefour Brésil a annoncé la cession des murs de 15 magasins Atacadão au fonds d’investissement immobilier Guardian Real Estate pour des produits de cessions nets de frais de 725 millions de réals, soit 125 millions d’euros environ.

La CADE, l’autorité de la concurrence brésilienne, a approuvé la transaction le 18 décembre 2024.

Suite à la finalisation de la négociation des accords définitifs et à la satisfaction d’autres conditions préalables, ces actifs sont loués à Carrefour depuis le 18 décembre 2024 (date du closing de l’opération et de la signature des contrats de location pour des durées fermes de 13 ans, avec deux options de renouvellement de 5 ans chacun à la main de Carrefour). Cette opération a entraîné la comptabilisation d’un résultat non courant de 19 millions d’euros environ en 2024.

5.4.2.1.4Principales autres opérations réalisées en 2024
Démarrage de la société Unlimitail avec le Groupe Publicis

Le 8 novembre 2022, le groupe Carrefour et Publicis Groupe ont annoncé leur intention de créer une société sur le marché en plein essor du retail media en Europe continentale et en Amérique latine. Le 15 juin 2023, cette intention s’est concrétisée avec l’annonce du lancement de la société Unlimitail (détenue à 51 % par Carrefour et 49 % par Publicis). Cette société est intégrée globalement dans les comptes consolidés depuis cette date.

Unlimitail s’associe avec des distributeurs et des marques, apportant l’expertise et le potentiel de connexion du retail media dans ces régions. Unlimitail est basée sur une des technologies les plus avancées de Publicis, « CitrusAd powered by Epsilon », avec la connaissance approfondie de Carrefour Links dans le retail media.

Les apports à Unlimitail ont été réalisés par les deux actionnaires au cours du premier semestre 2024, Carrefour apportant l’activité de retail media logée dans Carrefour Links et Publicis octroyant un droit d’utilisation exclusif de sa technologie ainsi qu’un versement en numéraire de 24 millions d’euros.

Cession de la société Refectory (France)

La participation de Carrefour dans la société Refectory (ex-Dejbox), solution de cantine digitale destinée aux salariés des entreprises, acquise en 2020 à hauteur de 68 % des titres puis portée à 86 % des titres en 2021 suite à des rachats complémentaires de parts auprès d’actionnaires minoritaires, a été cédée à RMM, société spécialisée dans le secteur d’activité du conseil pour les affaires et autres conseils de gestion, le 30 septembre 2024. La moins-value de cession nette de frais s’est élevée à (24) millions d’euros et a été enregistrée dans le résultat non courant 2024.

Acquisition de la société Ewally (Brésil)

Carrefour Brésil, qui possédait 49 % des titres de la société Ewally au Brésil (titres mis en équivalence jusque-là), a acquis 43 % de titres supplémentaires en octobre 2024, conduisant à son intégration globale dans les comptes consolidés depuis cette date. Cette prise de contrôle, traitée conformément aux normes IFRS 3 et IAS 28, s’est traduite par la comptabilisation dans le résultat non courant de l’exercice 2024 d’une charge de (40) millions de réals environ (soit (7) millions d’euros environ).

5.4.2.2Sécurisation des financements long terme du Groupe

Le 27 mars 2024, le Groupe a procédé au remboursement d’un emprunt obligataire convertible non dilutif en actions d’un montant de 500 millions de dollars, d’une maturité de 6 ans et d’un coupon de 0 %. Le 26 avril 2024, le Groupe a également procédé au remboursement d’un emprunt obligataire d’un montant de 750 millions d’euros, d’une maturité de 8 ans et d’un coupon de 0,750 %.

A contrario, le 10 septembre 2024, le Groupe a procédé au placement d’une nouvelle émission obligataire dite Sustainability-Linked, indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre (scopes 1 et 2) et au gaspillage alimentaire, pour un montant total de 750 millions d’euros, d’une maturité de 8 ans (échéance octobre 2032) et d’un coupon de 3,625 %.

Cette émission obligataire s’intègre dans une stratégie de financement alignée avec les objectifs et ambitions du Groupe en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) : elle a été réalisée dans le cadre du Framework de type SLB (Sustainability-Linked Bond) de son programme EMTN (Euro-Medium Term Notes) publié en juin 2021 et dont la composante RSE a été mise à jour et renforcée en mai 2022.

La maturité moyenne du socle obligataire de Carrefour SA s’établit en conséquence à 3,8 ans à fin décembre 2024, maturité identique à celle de fin décembre 2023.

En événement postérieur à la clôture, le 17 janvier 2025, le Groupe a procédé au placement d’une nouvelle émission obligataire dite Sustainability-Linked, pour un montant total de 500 millions d’euros, d’une maturité de 5,5 ans (échéance juin 2030) et d’un coupon de 3,25 %. Cette obligation est indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre, le premier portant sur les scopes 1 et 2, et le deuxième sur les achats de biens et de services auprès du scope 3.

Par ailleurs, le 29 novembre 2024, Carrefour a remplacé avec succès ses deux lignes de crédits syndiqués non tirées d’un montant total de 3,9 milliards d’euros arrivant à échéance en juin 2026, par une ligne de crédit d’un montant de 4 milliards d’euros. Comme les précédentes, elle intègre une composante RSE, en particulier deux indicateurs clés de performance sur la décarbonation et le gaspillage alimentaire. Cette nouvelle ligne, financée par un syndicat de 22 banques, arrivera à échéance en novembre 2029, avec deux options d’extension d’un an. Destinée à sécuriser les financements généraux du Groupe, elle n’a pas vocation à être utilisée.

Ces opérations permettent de sécuriser la liquidité du Groupe à court et moyen terme dans un environnement économique incertain, et s’inscrivent dans la stratégie de sécurisation des financements de Carrefour.

Au 31 décembre 2024, le Groupe est noté BBB perspective stable par Standard & Poor’s.

Financements de la filiale brésilienne Atacadão

Dans la continuité des opérations des années précédentes, la filiale brésilienne Atacadão a mis en place en 2024 les financements lui permettant de sécuriser ses besoins à moyen et long terme.

a. Emprunts obligataires

Le 8 janvier 2024, la filiale brésilienne Atacadão a procédé à l’émission de debentures pour un montant de 1,5 milliard de réals (environ 233 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024) en deux séries :

Par ailleurs, le 5 février 2024, la filiale brésilienne Atacadão a réalisé une émission de debentures simples, non garanties, non convertibles en actions (« CRA ») pour un montant d’un milliard de réals (environ 155 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024) en cinq séries :

A contrario, le 18 juin 2024, Atacadão a procédé au remboursement d’un emprunt obligataire de type debentures pour un montant de 350 millions de réals (environ 54 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024), d’une maturité de 5 ans et d’un coupon de CDI + 0,55 %.

Enfin, le 12 décembre 2024, Atacadão a procédé à l’émission de debentures pour un montant de 1,5 milliard de réals (environ 233 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024), d’un coupon de CDI + 0,6 % et d’une maturité de 3 ans.

b. Emprunts bancaires liés à la loi brésilienne 4131/1962

Deux emprunts bancaires, arrivés à échéance le 16 septembre 2024, ont été remboursés pour un montant de 1 410 millions de réals (environ 219 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024).

Le 19 décembre 2024, des financements bancaires en devise USD, immédiatement swappés en BRL, ont été exécutés pour un montant total de 1 500 millions de réals (environ 233 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024) et de maturités allant de 12 à 24 mois, en remplacement de trois autres financements bancaires arrivés à échéance le 19 décembre 2024 pour un montant de 779 millions de réals (environ 121 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024).

c. Financements inter-compagnie

Pour mémoire, en 2022 et 2023, avaient été exécutés deux financements inter-compagnie entre les sociétés Carrefour Finance et Atacadão :

Au cours du premier semestre 2024, les taux d’intérêt annuel de ces deux RCF ont été réduits à 10,25 % pour le premier et 11,10 % pour le second. Ces taux seront révisés en 2025.

Ces financements intragroupe RCF, d’un montant total de 8,2 milliards de réals au 31 décembre 2024, sont qualifiés d’investissements nets dans une activité à l’étranger (Net Investment), et font ainsi l’objet d’une revalorisation par capitaux propres. Ils sont couverts à hauteur de 5,7 milliards de réals par des dérivés qualifiés en Net Investment Hedge.

5.4.2.3Paiement du dividende 2023 en numéraire

L’Assemblée Générale des actionnaires de Carrefour, réunie le 24 mai 2024, a fixé le dividende relatif à l’exercice 2023 à 0,87 euro par action, à verser intégralement en numéraire.

Le 30 mai 2024 a eu lieu le versement du dividende global pour un montant de 600 millions d’euros.

5.4.2.4Programme de rachat d’actions

Dans le cadre de sa politique d’allocation de capital, le Groupe a confié à des prestataires de service d’investissement des mandats de rachat d’actions portant sur un montant maximum de 700 millions d’euros au titre de l’exercice 2024, tel qu’autorisé par les Assemblées Générales des actionnaires des 26 mai 2023 et 24 mai 2024. L’objectif de ces rachats est la conservation des actions ainsi rachetées en vue de leur annulation future.

Un premier mandat de rachat d’actions a débuté le 4 mars 2024 et s’est achevé le 19 mars 2024 : 4 041 471 actions ont ainsi été acquises au prix unitaire moyen de 15,68 euros par action pour un montant total de 63 millions d’euros.

Le 26 mars 2024, un accord a été conclu avec Galfa portant sur le rachat de 25 000 000 actions, représentant 3,5 % du capital social de Carrefour SA. Ces actions ont été acquises au prix unitaire moyen de 14,60 euros par action pour un montant total de 365 millions d’euros (sans compter les 22 millions d’euros de dividendes à verser au titre de l’exercice 2023). Les actions ont été mises sous séquestre jusqu’au paiement dudit dividende. Le transfert de propriété a eu lieu le 3 juin 2024.

Par ailleurs, le 24 avril 2024, le Conseil d’administration, sur la base de l’autorisation octroyée par l’Assemblée Générale Extraordinaire des actionnaires du 26 mai 2023, a décidé de réduire le capital social de Carrefour SA par voie d’annulation de 16 844 310 actions autodétenues, représentant environ 2,4 % du capital social. Cette annulation est intervenue le jour même.

De plus, le 3 juin 2024, le Conseil d’administration, sur la base de l’autorisation octroyée par l’Assemblée Générale Extraordinaire des actionnaires du 24 mai 2024, a décidé de réduire le capital social de Carrefour SA par voie d’annulation de 13 977 318 actions autodétenues, représentant environ 2 % du capital social. Cette annulation est intervenue le jour même.

À l’issue de ces annulations d’actions, le nombre d’actions composant le capital social de Carrefour SA s’élevait à 677 969 188 actions et le nombre d’actions autodétenues, en conséquence, à 13 417 968 actions, représentant environ 2 % du capital social.

Un second mandat de rachat d’actions a débuté le 18 juin 2024 et s’est achevé le 16 septembre 2024 : 9 477 732 actions ont ainsi été acquises au prix unitaire moyen de 14,24 euros par action pour un montant total de 135 millions d’euros.

Un troisième mandat de rachat d’actions a débuté le 18 septembre 2024 et s’est achevé le 3 décembre 2024 : 9 132 256 actions ont ainsi été acquises au prix unitaire moyen de 14,95 euros par action pour un montant total de 137 millions d’euros.

Au 31 décembre 2024, le nombre d’actions composant le capital social de Carrefour SA s’élève à 677 969 188 actions et le nombre total d’actions autodétenues, en conséquence, à 32 195 690 actions, représentant 4,7 % du capital social (cf. note 12.2 des comptes consolidés).

5.4.3Changement climatique

Les incidences éventuelles du changement climatique sont prises en compte via le plan stratégique du Groupe et sa gestion des risques. Lors de la préparation de ces états financiers consolidés, le Groupe a notamment pris en compte ces incidences lors de la revue des durées d’utilité des immobilisations corporelles (cf. note 6.2 des comptes consolidés) et la réalisation des tests de dépréciation des goodwill (cf. note 6.3 des comptes consolidés).

En ligne avec les objectifs définis en 2015 par l’Accord de Paris sur le climat de la COP21, Carrefour a rehaussé en 2021 son ambition pour limiter le réchauffement climatique, se fixant comme objectif de contribuer à la neutralité carbone via ses magasins en 2040 (scopes 1 et 2) et dès 2030 via ses activités de e-commerce.

Carrefour s’est engagé à réduire ses émissions de CO2 sur les scopes 1 et 2 de 30 % en 2025, 50 % en 2030 et de 70 % en 2040 (par rapport à 2019). Ces objectifs définis pour les magasins intégrés (scopes 1 et 2) sont alignés avec une trajectoire de réduction des gaz à effet de serre (« GES ») en dessous de 1,5°C. Il est à noter qu’en prenant en compte les émissions de GES directes et indirectes sur la totalité des scopes 1, 2 et 3, les objectifs du Groupe sont alignés avec une trajectoire bien en dessous de 2°C et approuvés par l’initiative Science Based Target.

Pour ce faire, le Groupe cherche à réduire au maximum les émissions de CO2 de ses activités à la source à travers trois actions :

5.4.4Principales transactions avec les parties liées

Les principales transactions avec les parties liées sont détaillées dans la note 8.3 des comptes consolidés.

5.4.5Événements post-clôture

Opération de sale and lease back (France)

Le 9 janvier 2025, les murs de 8 supermarchés Carrefour Market ont été cédés à Supermarket Income REIT pour des produits de cession nets de frais de 34 millions d’euros environ. Ce fonds d’investissement londonien avait déjà acquis un portefeuille de 17 supermarchés Carrefour Market en avril 2024 (dont 16 avaient été reloués à Carrefour – cf. note 5.4.2.1.3).

Suite à la finalisation de la négociation des accords définitifs et à la satisfaction d’autres conditions préalables, ces actifs sont loués à Carrefour depuis le 9 janvier 2025 (date du closing de l’opération et de la signature des contrats de location pour une durée de 12 ans dont 10 ans ferme, avec 1 option de renouvellement à la main de Carrefour). Cette opération entraînera la comptabilisation d’une plus-value dans le résultat non courant en 2025.

Émission obligataire

Le 17 janvier 2025, le Groupe a procédé au placement d’une nouvelle émission obligataire dite Sustainability-Linked, pour un montant total de 500 millions d’euros, d’une maturité de 5,5 ans (échéance juin 2030) et d’un coupon de 3,25 %. Cette obligation est indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre, le premier portant sur les scopes 1 et 2, et le deuxième sur les achats de biens et de services auprès du scope 3.

Cette émission obligataire s’intègre dans une stratégie de financement alignée avec les objectifs et ambitions du Groupe en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) : elle a été réalisée dans le cadre du Framework de type SLB (Sustainability-Linked Bond) de son programme EMTN (Euro-Medium Term Notes) publié en juin 2021 et dont la composante RSE a été mise à jour et renforcée en mai 2022.

Taxe exceptionnelle en France sur les réductions de capital par annulation de titres

En France, la Loi de Finances 2025, adoptée par le Parlement le 6 février 2025, instaure une taxe exceptionnelle sur les réductions de capital par annulation de titres réalisées entre le 1er mars 2024 et le 28 février 2025 et résultant d’un rachat de leurs propres titres par les sociétés réalisant un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros.

Le groupe Carrefour, ayant annulé en avril et juin 2024 un nombre total de 30 821 628 actions propres, est assujetti à cette taxe dont le montant est estimé à 60 millions d’euros environ et dont le paiement devrait intervenir courant 2025.

Annonce de l’intention d’acquérir l’intégralité des actions en circulation de Carrefour Brésil

Le 11 février 2025, le Groupe a annoncé son intention d’acquérir les actions détenues par les actionnaires minoritaires de sa filiale brésilienne, Grupo Carrefour Brasil (« Carrefour Brésil »), et de la retirer de la Bourse de São Paulo par le biais d’une fusion d’actions (Incorporação de Ações).

Le Groupe, qui détient actuellement 67,4 % de Carrefour Brésil, a décidé d’augmenter sa participation à 100 %, reflétant ainsi sa confiance dans la trajectoire de croissance de sa filiale, et sa conviction quant à son potentiel de création de valeur. Par ailleurs, la sortie de la cote permettra une gestion plus agile et un accent renforcé sur l’exécution des opérations. Carrefour réaffirme ainsi son engagement envers le Brésil et continuera à investir dans la croissance et le développement de ses activités dans le pays.

Le Conseil d’administration de Carrefour Brésil a recommandé l’offre à l’unanimité. Les actionnaires minoritaires se verront proposer trois options en échange de leurs actions :

Les actionnaires minoritaires décidant de recevoir des actions du groupe Carrefour peuvent choisir de les recevoir sous forme de Brazilian Depositary Receipts (« BDRs »), cotés à São Paulo.

Les actions Carrefour SA à remettre en échange seront émises dans le cadre des autorisations financières en vigueur. À cet égard, l’opération donnera lieu à la désignation en France d’un commissaire aux apports.

La réalisation de cette transaction reste notamment soumise à l’approbation des actionnaires minoritaires de Carrefour Brésil composant le flottant à l’occasion d’une Assemblée Générale Extraordinaire des actionnaires de Carrefour Brésil, qui se tiendra au cours du deuxième trimestre 2025. Si elle est approuvée, la transaction devrait être finalisée avant la fin du deuxième trimestre 2025.

5.4.6Facteurs de risque

Les facteurs de risque sont les mêmes que ceux présentés au chapitre 4 Gestion des risques du Document d’Enregistrement Universel 2024 du Groupe.

5.5Glossaire des indicateurs financiers

Cash-flow libre 

Le cash-flow libre est le solde net de l’autofinancement avant coût de l'endettement financier net et intérêts nets relatifs aux contrats de location, de la variation du besoin en fonds de roulement et des investissements opérationnels.

Cash-flow libre net 

Le cash-flow libre net correspond au cash-flow libre après coûts de l’endettement financier net et paiement locatifs nets.

Croissance à magasins comparables (LFL) 

La croissance à magasins comparables est composée des ventes générées par les magasins ouverts depuis au moins 12 mois, fermetures temporaires exclues. Elle s’entend à changes constants, hors essence et hors effet calendaire, et hors impact IAS 29.

Croissance organique 

La croissance organique est composée de la croissance à magasins comparables plus ouvertures nettes sur les douze derniers mois, fermetures temporaires incluses. Elle s’entend à changes constants.

Marge commerciale 

La marge commerciale correspond à la somme du chiffre d’affaires hors taxes et des autres revenus, diminuée du coût des programmes de fidélisation et du prix de revient des ventes. Le prix de revient des ventes intègre outre les achats et variations de stock, d’autres coûts essentiellement composés des coûts des produits vendus par les sociétés financières, des produits liés à l’escompte ainsi que des écarts de change générés par les achats de marchandises.

Résultat opérationnel courant (ROC)

Le résultat opérationnel courant (ROC) correspond à la marge des activités courantes diminuée des frais généraux et des amortissements.

Résultat opérationnel courant avant amortissements (EBITDA)

Le résultat opérationnel courant avant amortissements (EBITDA) exclut également les amortissements logistiques comptabilisés en prix de revient des ventes.

Résultat opérationnel (EBIT)

Le résultat opérationnel correspond au résultat opérationnel courant après quote part des mises en équivalence et inclut les produits et charges non courants. Sont comptabilisés en produits et charges non courants certains éléments significatifs à caractère inhabituel de par leur nature et leur fréquence tels que des dépréciations d’actifs non courants, les résultats de cession d’actifs non courants, des coûts de restructuration et des charges liées à des réestimations de risques d’origine ancienne, sur la base d’informations ou d’éléments dont le Groupe a eu connaissance au cours de l’exercice.

5.6Analyse de l’activité de la société mère

5.6.1Activités et résultats

La Société a un rôle de holding et gère à ce titre des participations en France et à l’étranger.

Les produits d’exploitation 2024 s’élèvent à 191 millions d’euros, en ligne avec l’exercice 2023 et correspondent essentiellement aux refacturations intra-groupe. La perte d’exploitation 2024 s’établit à 69 millions d’euros contre 81 millions d’euros en 2023.

Le résultat financier de l’exercice 2024 est un produit de 33 millions d’euros. Il est en diminution par rapport à celui de l’exercice 2023 qui était un produit de 1 314 millions d’euros.

Cette diminution du résultat financier de 1 282 millions d’euros s’explique principalement par (i) la diminution de (729) millions d’euros du montant de dividendes reçus principalement du fait de l’absence de distribution de l’entité CNBV (distribution de 704 millions d’euros en 2023) et (ii) la dotation pour dépréciation des titres et malis passée sur l’exercice 2024 pour (364) millions d’euros contre une reprise nette de 64 millions d’euros sur l’exercice 2023.

Le résultat exceptionnel 2024 est un produit de 1 million d’euros contre un produit de 4 millions d’euros en 2023.

Le résultat net se traduit par un bénéfice de 297 millions d’euros après prise en compte d’un produit d’impôt de 333 millions d’euros.

Autres opérations

Programmes de rachat d’actions

Dans le cadre de sa politique d’allocation de capital, la Société a confié à plusieurs prestataires de services d’investissement des mandats de rachat d’actions portant sur un montant maximum de 700 millions d’euros, tel qu’autorisé par les Assemblées Générales des actionnaires des 26 mai 2023 et 24 mai 2024.

Par ailleurs, et conformément à l’autorisation de l’Assemblée Générale des actionnaires du 24 mai 2024 et à la décision du Conseil d’administration du 23 octobre 2024, Carrefour SA a acheté 92 734 actions supplémentaires au prix moyen de 14,26 euros. Ces actions, ainsi que d’autres actions actuellement autodétenues et non affectées à des fins d’annulation, visaient à couvrir le maximum de l’allocation d’actions susceptibles d’être employées à la livraison du plan d’attribution d’actions de performance 2022 qui serait livré en février 2025 au bénéfice de salariés du Groupe.

Mise en œuvre d’un contrat de liquidité

Le 2 septembre 2024, Carrefour a annoncé la mise en place d’un contrat de liquidité portant sur ses actions ordinaires et ayant pour objet l’animation par Rothschild Martin Maurel des actions Carrefour sur le marché réglementé d’Euronext à Paris afin de favoriser la liquidité des transactions et la régularité de la cotation des actions Carrefour.

Ce contrat d’une durée initiale de 12 mois est renouvelable par tacite reconduction pour des périodes successives de 12 mois.

Dans le cadre de ce contrat, sur l’exercice 2024, Carrefour SA a acquis 6 986 420 actions au cours moyen de 14,69 euros et a vendu 6 911 420 actions au cours moyen de 14,69 euros.

Opérations de réduction de capital

Suite aux rachats d’actions propres réalisés dans le cadre de son programme de rachat mentionné ci-avant, Carrefour SA a procédé à deux réductions de capital par voie d’annulation des actions rachetées :

À l’issue de ces annulations d’actions, le capital social a été réduit de 77 millions d’euros et les primes d’émission de 404 millions d’euros, le nombre d’actions composant le capital social de Carrefour SA s’élève à 677 969 188 actions.

Le nombre d’actions autodétenues suite aux rachats et annulations s’élève à 32 195 690 actions, représentant environ 4,7 % du capital social.

Opérations de financement

Le 27 mars 2024, la Société a procédé au remboursement d’un emprunt obligataire convertible non dilutif en actions d’un montant de 500 millions de dollars, d’une maturité de 6 ans et d’un coupon de 0 %.

Le 26 avril 2024, Carrefour SA a également procédé au remboursement d’un emprunt obligataire d’un montant de 750 millions d’euros, d’une maturité de 8 ans et d’un coupon de 0,750 %.

Par ailleurs, le 10 septembre 2024, la Société a procédé au placement d’une nouvelle émission obligataire dite Sustainability-Linked, indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre, pour un montant total de 750 millions d’euros, d’une maturité de 8 ans (échéance octobre 2032) et d’un coupon de 3,625 %.

Cette émission obligataire s’intègre dans une stratégie de financement alignée avec les objectifs et ambitions du Groupe en matière de RSE : elle a été réalisée dans le cadre du Framework de type SLB (Sustainability-Linked Bond) de son programme EMTN (Euro-Medium Term Notes) publié en juin 2021 et dont la composante RSE a été mise à jour et renforcée en mai 2022.

La maturité moyenne du socle obligataire de Carrefour SA s’établit en conséquence à 3,8 ans à fin décembre 2024, maturité identique à celle de fin décembre 2023.

Le 29 novembre 2024, Carrefour SA a remplacé avec succès ses deux lignes de crédits syndiqués non tirées d’un montant total de 3,9 milliards d’euros arrivant à échéance en juin 2026, par une ligne de crédit d’un montant de 4 milliards d’euros.

Comme les précédentes, elle intègre une composante Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), en particulier deux indicateurs clés de performance sur la décarbonation et le gaspillage alimentaire. Cette nouvelle ligne, financée par un syndicat de 22 banques, arrivera à échéance en novembre 2029, avec deux options d’extension d’un an. Destinée à sécuriser les financements généraux du Groupe, elle n’a pas vocation à être utilisée.

 

Délais de paiement des fournisseurs et des clients

Conformément aux dispositions de l’article L. 441-6-1 du Code de commerce, nous vous indiquons ci-dessous les informations sur les délais de paiement des fournisseurs et des clients de la Société par date d’échéance :

 

Exercice clos le 31/12/2024

Article D. 441 I-1 : Factures reçues non réglées à la date de clôture de l’exercice dont le terme est échu

Article D. 441 I-2 : Factures émises non réglées à la date 
de clôture de l’exercice dont le terme est échu

0 jour

1 à 30 jours

31 à 60 jours

61 à 90 jours

91 jours et plus

Total (1 jour
 et plus)

0 jour

1 à 30 jours

31 à 60 jours

61 à 90 jours

91 jours et plus

Total (1 jour
 et plus)

(A) TRANCHES DE RETARD DE PAIEMENT

 

 

Nombre de factures concernées

11

17

1

2

44

64 (1)

38

1

0

0

7

(1)

Montant total des factures concernées TTC

365 025

177 866

5 190

21 365

67 441

271 862 (1)

72 689 068

645

0

0

273 248

273 892 (1)

Pourcentage du montant total des achats TTC 
de l’exercice

0 %

0 %

0 %

0 %

0 %

0 %

 

 

 

 

 

 

Pourcentage du chiffre d’affaire TTC de l’exercice

 

 

 

 

 

 

52 %

0 %

0 %

0 %

0 %

0 %

(B) FACTURES EXCLUES DU (A) RELATIVES A DES DETTES ET CRÉANCES LITIGIEUSES OU NON COMPTABILISÉES

Nombre de factures exclues

 

aucune

 

aucune

Montant total des factures exclues

 

0

 

0

(C) Délais de paiement de référence utilisés (contractuel ou délai légal – article L 441-6 ou article 443-1 du Code de commerce)

Délais de paiements utilisés pour 
le calcul des retards de paiements

X Délais contractuels : (préciser)

X Délais contractuels : (préciser)

Délais légaux : (préciser)

Délais légaux : (préciser)

 

Les délais contractuels appliqués 
se situent dans la fourchette de 20 j à 60 j.

Les délais contractuels appliqués 
se situent dans la fourchette de 20 j à 60 j.

  • Ces factures correspondent essentiellement à des factures intra-groupe.

 

 

5.6.2Participations

Au cours de l’exercice, dans le cadre de la gestion de son portefeuille de participations, la Société a participé à une augmentation de capital de la société Carrefour Banque pour 30 millions d’euros.

5.6.3Affectation du résultat

Il sera proposé aux actionnaires d’affecter et de répartir le résultat de l’exercice de la manière suivante :

(en millions d’euros)

 

Bénéfice de l’exercice 2024

296 971 734,17 €

Affectation à la réserve légale

- €

Report à nouveau au 31 décembre 2024

3 726 115 496,33 €

Soit bénéfice distribuable

4 023 087 230,50 €

Dividendes 2024 prélevés sur le bénéfice distribuable (1)

744 180 618,16 €

Solde du report à nouveau après affectation

3 278 906 612,34 €

  • Calculé sur la base d’un dividende de 0,92 euro par action sur les actions ouvrant droit à dividende soit déduction faite des actions autodétenues au 31 décembre 2024, complété par un dividende exceptionnel et global de 150 millions d’euros, soit 0,23 euro par action à la date des présentes.

 

Le montant du report à nouveau intègre le montant des dividendes non versés aux actions autodétenues.

En cas de variation du nombre d’actions ouvrant droit à dividende par rapport aux 677 969 188 actions composant le capital social au 31 décembre 2024, le montant global des dividendes serait ajusté en conséquence et le solde affecté au report à nouveau serait déterminé sur la base des dividendes effectivement mis en paiement.

Il est précisé, en application de la législation fiscale actuellement en vigueur, que la totalité du dividende d’un montant 744 180 618,16 euros qui représente un dividende de 1,15 euro par action ouvrant droit à dividende à la date du présent rapport (déduction faite des 32 120 690 actions autodétenues au 31 décembre 2024) avant les prélèvements sociaux et le prélèvement forfaitaire non libératoire prévu à l’article 117 quater du Code général des impôts, est pour les personnes physiques résidentes fiscales en France, éligible à l’abattement de 40 % mentionné au 2º du 3 de l’article 158 du Code général des impôts en cas d’option pour l’imposition suivant le barème de l’impôt sur le revenu.

Le dividende à distribuer sera détaché de l’action le 30 mai 2025 et sera mis en paiement le 3 juin 2025.

En application de la loi, nous vous rappelons que les dividendes distribués au titre des trois exercices précédents et les revenus éligibles à l’abattement visé au 2º du 3 de l’article 158 du Code général des impôts, ont été, par action, les suivants :

 

Exercice

Dividendes
 bruts distribués

Revenus éligibles à l’abattement de 40 %

Revenus non éligibles à l’abattement de 40 %

2021

0,52 €

0,52 €

-

2022

0,56 €

0,56 €

-

2023

0,87 €

0,87 €

-

 

5.6.4Activités de recherche et développement

La Société ne met en œuvre aucune politique de recherche et développement.

5.6.5Évolution récente

Les perspectives de l’année 2025 pour l’ensemble de la Société, de ses filiales et des intérêts du Groupe dans les sociétés mises en équivalence (Entreprises associées et co-entreprises) sont évoquées dans le rapport d’activité du Groupe au 31 décembre 2024.

5.6.6Résultat de la Société au cours des cinq derniers exercices

(en millions d’euros)

2024

2023

2022

2021

2020

I – Capital en fin d’exercice

 

 

 

 

 

Capital social

1 695

1 772

1 855

1 940

2 044

Primes d’émission et de fusion

15 089

15 493

16 017

16 587

17 183

Nombre d’actions ordinaires existantes

677 969 188

708 790 816

742 157 461

775 895 892

817 623 840

II – Opérations et résultats de l’exercice

 

 

 

 

 

Résultat avant impôt, participation des salariés et dotation nette aux amortissements et provisions

429

1 215

1 158

474

565

Impôt sur les bénéfices

333

546

375

319

102

Participation des salariés due au titre de l’exercice

 

 

 

 

 

Résultat après impôt, participation des salariés et dotation nette aux amortissements et provisions

297

1 783

223

837

550

Résultat distribué

744 (1)

601

405

380

383

III – Résultat par action

 

 

 

 

 

Résultat après impôt, participation des salariés, mais avant dotation nette aux amortissements et provisions

1,12

2,48

2,07

1,02

0,82

Résultat après impôt, participation des salariés, et dotation nette aux amortissements et provisions

0,44

2,52

0,30

1,08

0,67

Dividende net attribué à chaque action (1)

1,15

0,87

0,56

0,52

0,48

IV – Personnel

 

 

 

 

 

Effectif moyen des salariés employés pendant l’exercice

5

5

5

4

5

Montant de la masse salariale de l’exercice (2)

9

11

9

9

13

Montant des sommes versées au titre des avantages sociaux de l’exercice (Sécurité Sociale, Œuvres Sociales) (2)

4

3

2

2

3

  • Fixé par le Conseil d’administration et soumis à l’approbation de l’Assemblée Générale Ordinaire.
  • Hors charges relatives au plan d’attribution gratuite d’actions.
(1)
La croissance à magasins comparables (« LFL ») est composée des ventes générées par les magasins ouverts depuis au moins 12 mois, fermetures temporaires exclues. Elle s’entend à changes constants, hors essence et hors effet calendaire, et hors impact IAS 29.

COMPTES CONSOLIDÉS 
AU 31 DÉCEMBRE 2024

L’Argentine est considérée comme une économie en hyperinflation au sens des normes IFRS. Ainsi, les dispositions de la norme IAS 29 – Information financière dans les économies hyperinflationnistes sont applicables dans les comptes consolidés au 31 décembre 2024. Les données comparables de l’exercice 2023 incluent également l’ajustement relatif à l’inflation.

Les états financiers sont présentés en millions d’euros, avec arrondi au million d’euros près. Des écarts d’arrondis peuvent ainsi apparaître entre différents états.

6.1Compte de résultat consolidé

(en millions d’euros)

Notes

2024

2023

% Prog.

Chiffre d’affaires hors taxes

5.1

85 445

83 270

2,6 %

Programmes de fidélisation

 

(918)

(993)

(7,5) %

Chiffre d’affaires hors taxes, net de la fidélisation

 

84 526

82 276

2,7 %

Autres revenus

5.1

2 744

2 632

4,3 %

Revenus totaux

 

87 270

84 908

2,8 %

Coût des ventes

5.2

(70 302)

(68 278)

3,0 %

Marge des activités courantes

 

16 968

16 630

2,0 %

Frais généraux et amortissements

5.2

(14 755)

(14 367)

2,7 %

Résultat opérationnel courant

 

2 213

2 264

(2,2) %

Quote-part dans les résultats nets des sociétés mises en équivalence

8

63

44

44,7 %

Résultat opérationnel courant après quote-part des sociétés mises en équivalence

 

2 276

2 308

(1,4) %

Produits et charges non courants

5.3

(424)

(558)

(24,1) %

Résultat opérationnel

 

1 852

1 749

5,9 %

Résultat financier

13.6

(759)

(410)

85,1 %

Coût de l’endettement financier net

 

(399)

(258)

54,8 %

Intérêts nets relatifs aux contrats de location

 

(222)

(208)

6,6 %

Autres produits et charges financiers

 

(138)

56

(347,3) %

Résultat avant impôts

 

1 093

1 339

(18,4) %

Impôts sur les résultats

9.1

(303)

(439)

(30,9) %

Résultat net des activités poursuivies

 

790

900

(12,3) %

Résultat net des activités abandonnées

 

0

742

(100,0) %

Résultat net de l’exercice

 

790

1 642

(51,9) %

dont résultat net – part du Groupe

 

723

1 659

(56,4) %

dont résultat net des activités poursuivies – part du Groupe

 

723

930

(22,2) %

dont résultat net des activités abandonnées – part du Groupe

 

0

729

(100,0) %

dont résultat net – part attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle

 

66

(17)

480,8 %

dont résultat net des activités poursuivies – part attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle

 

66

(30)

319,7 %

dont résultat net des activités abandonnées – part attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle

 

13

(100,0) %

Résultat de base par action (en euros)

Notes

2024

2023

% Prog.

Résultat net des activités poursuivies – part du Groupe, par action

12.6

1,08

1,30

(17,1) %

Résultat net des activités abandonnées – part du Groupe, par action

12.6

0,00

1,02

(100,0) %

Résultat net – part du Groupe, par action

12.6

1,08

2,32

(53,5) %

 

Résultat dilué par action (en euros)

Notes

2024

2023

% Prog.

Résultat net des activités poursuivies – part du Groupe, par action

12.6

1,07

1,29

(16,9) %

Résultat net des activités abandonnées – part du Groupe, par action

12.6

0,00

1,01

(100,0) %

Résultat net – part du Groupe, par action

12.6

1,07

2,31

(53,4) %

 

6.2État du résultat global consolidé

(en millions d’euros)

Notes

2024

2023

Résultat net – part du Groupe

 

723

1 659

Résultat net – part attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle

 

66

(17)

Résultat net total

 

790

1 642

Part efficace de la couverture de flux de trésorerie (1)

12.4

14

(93)

Variation des instruments de dette à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global

12.4

(6)

(29)

Variation de change sur les prêts intragroupe qualifiés d’investissements nets à l’étranger, après couverture (2)

12.4

(135)

(6)

Variation des écarts de conversion (3)

12.4

(334)

9

Autres éléments du résultat global recyclables ultérieurement en résultat

 

(460)

(119)

Réévaluation du passif net au titre des régimes à prestations définies (4)

11.1/12.4

13

(29)

Variation des instruments de capitaux propres à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global

12.4

0

0

Autres éléments du résultat global non recyclables ultérieurement en résultat

 

13

(28)

Autres éléments du résultat global, après impôt

 

(447)

(147)

RÉSULTAT GLOBAL TOTAL

 

342

1 495

dont part du Groupe

 

533

1 463

dont part attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle

 

(191)

32

Les rubriques présentées sont nettes d’impôt (détail présenté en note 12.4).

  • Ce poste inclut les variations de juste valeur des instruments de couverture de taux et de change. Dans une moindre mesure, ce poste inclut également des variations de swaps en Espagne, en Italie et en France afin de couvrir le risque d’évolution défavorable du prix de l’énergie : d’électricité ou du biométhane.
    Pour rappel, le swap de change, mis en place par le Groupe en 2022 et qualifié d’instrument de couverture de flux de trésorerie afin de couvrir le risque d’évolution défavorable du dollar taïwanais à hauteur du montant de la part Groupe de la valorisation de Carrefour Taïwan, avait été soldé au moment de la cession de cette dernière pour un montant de (46) millions d’euros net d’impôt (cf. note 2.1.3 des comptes consolidés au 31 décembre 2023).
  • En mai 2023, Carrefour Finance a octroyé un prêt RCF (Revolving Credit Facilities) intragroupe supplémentaire à la filiale brésilienne Atacadão à hauteur de 2,3 milliards de réals, portant le montant des RCF octroyés à 8,2 milliards de réals à fin 2023. Ce montant est resté inchangé en 2024. Ces prêts ont été qualifiés en Net Investment, et les instruments dérivés pris pour couvrir une partie de ces prêts ont été qualifiés en Net Investment Hedge (cf. note 2.3). Au cours de l’année 2024, le réal s’est déprécié significativement.
  • Ce poste comprend le retraitement des réserves de Carrefour Argentine au titre de l’hyperinflation, conformément à nos principes comptables (cf. note 3.1 - Conversion des états financiers des sociétés étrangères).
    En 2024, les écarts de conversion reflètent essentiellement la dépréciation significative du réal brésilien par rapport au 31 décembre 2023 partiellement compensée par le produit argentin lié au retraitement d’hyperinflation.
    La variation des écarts de conversion au cours de l’exercice 2023 masquait des évolutions opposées. Tout d’abord, des écarts de conversion défavorables suite à la dépréciation majeure du peso argentin et au reversement des écarts de conversion créditeurs comptabilisés par Carrefour Taïwan, lors de sa cession, pour un montant de (52) millions d’euros. Ces écarts de conversion défavorables avaient été compensés par l’appréciation du réal brésilien et du zloty polonais.
  • En 2024, la réévaluation du passif net au titre des régimes à prestations définies n’est pas impactée par une évolution des taux d’actualisation de la zone Euro. Ce dernier s’élève à 3,20% à fin décembre 2024, tout comme à fin décembre 2023 (cf. note 11.1). En 2023, ces taux avaient diminué, passant de 3,80% fin décembre 2022 à 3,20% fin décembre 2023.

6.3État de la situation financière consolidée

Actif

(en millions d’euros)

Notes

31/12/2024

31/12/2023

Goodwill

6.1

8 946

8 712

Autres immobilisations incorporelles

6.1

1 566

1 552

Immobilisations corporelles

6.2

13 011

12 360

Immeubles de placement

6.4

218

262

Droits d’utilisation de l’actif

7.1

4 522

4 464

Titres mis en équivalence

8.1

1 120

1 142

Autres actifs financiers non courants

13.5

1 138

1 229

Encours clients des sociétés financières – Part à plus d’un an

5.5

1 846

1 911

Impôts différés actifs

9.2

566

395

Autres actifs non courants

5.4

623

697

Actifs non courants

 

33 557

32 723

Stocks

5.4

6 709

6 544

Créances commerciales

5.4

3 305

3 269

Encours clients des sociétés financières – Part à moins d’un an

5.5

4 567

4 644

Autres actifs financiers courants

13.2

523

685

Créances fiscales

5.4

969

824

Autres actifs courants

5.4

1 084

1 008

Trésorerie et équivalents de trésorerie

13.2

6 564

6 290

Actifs détenus en vue de leur vente

 

84

184

Actifs courants

 

23 807

23 448

TOTAL ACTIF

 

57 363

56 171

 

 

 

 

Passifs et capitaux propres

(en millions d’euros)

Notes

31/12/2024

31/12/2023

Capital social

12.2

1 695

1 772

Réserves consolidées (y compris résultat)

 

9 125

9 767

Capitaux propres, part du Groupe

 

10 820

11 539

Intérêts attribuables aux participations ne donnant pas le contrôle

12.5

1 665

1 848

Capitaux propres

 

12 484

13 387

Dettes financières – Part à plus d’un an

13.2

7 589

7 264

Engagements locatifs – Part à plus d’un an

7.2

3 976

3 894

Provisions

10

3 511

4 012

Refinancement des encours clients – Part à plus d’un an

5.5

2 113

1 931

Impôts différés passifs

9.2

494

300

Dettes fiscales – Part à plus d’un an

5.4

53

57

Passifs non courants

 

17 736

17 458

Dettes financières – Part à moins d’un an

13.2

3 229

2 224

Engagements locatifs – Part à moins d’un an

7.2

1 093

1 007

Fournisseurs et autres créditeurs

5.4

14 997

14 242

Refinancement des encours clients – Part à moins d’un an

5.5

3 533

3 771

Dettes fiscales – Part à moins d’un an

5.4

1 358

1 222

Autres passifs courants

5.4

2 931

2 860

Passifs courants

 

27 143

25 326

TOTAL PASSIFS ET CAPITAUX PROPRES

 

57 363

56 171

6.4Tableau des flux de trésorerie consolidés

(en millions d’euros)

2024

2023

Résultat avant impôt

1 093

1 339

OPÉRATIONS D’EXPLOITATION

 

 

Impôts payés

(700)

(343)

Dotations aux amortissements

2 424

2 295

Plus et moins-values sur cessions d’actifs et autres

(73)

55

Variation des provisions et impairment

(20)

93

Coût de l’endettement financier net

399

258

Intérêts nets relatifs aux contrats de location

222

208

Part dans le résultat et dividendes reçus des sociétés mises en équivalence

25

38

Impact des activités abandonnées (1)

(1)

89

Autofinancement

3 369

4 032

Variation du besoin en fonds de roulement (2)

799

775

Impact des activités abandonnées (1)

(54)

Variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation (hors sociétés financières)

4 168

4 754

Variation des encours sur crédit à la consommation

32

(104)

Variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation – total

4 200

4 650

OPÉRATIONS D’INVESTISSEMENT

 

 

Acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles (3)

(1 772)

(1 850)

Acquisitions d’actifs financiers non courants

(36)

(21)

Acquisitions de filiales et de participations dans des entreprises associées (4)

(1 378)

(6)

Cessions de filiales et participations dans des entreprises associées (5)

13

1 067

Cessions d’immobilisations corporelles et incorporelles (6)

599

474

Cessions d’actifs financiers non courants

11

10

Variation des créances et dettes sur acquisitions et cessions d’immobilisations (3)

(24)

(124)

Sous-total investissements nets de désinvestissements

(2 587)

(450)

Autres emplois

215

(64)

Impact des activités abandonnées (1)

(225)

Variation de la trésorerie issue des opérations d’investissement – total

(2 372)

(739)

OPÉRATIONS DE FINANCEMENT

 

 

Augmentation/(Réduction) de capital de Carrefour SA (7)(8)

(483)

(609)

Augmentation de capital en numéraire souscrite par des participations ne donnant pas le contrôle

42

47

Dividendes versés par Carrefour SA (9)

(600)

(405)

Dividendes versés aux participations ne donnant pas le contrôle

(26)

(76)

Variation des actions propres et autres instruments (8)

(222)

(118)

Variation des actifs financiers courants (10)

358

69

Émission d’emprunts obligataires (10)

1 459

1 425

Remboursement d’emprunts obligataires (10)

(1 271)

(1 053)

Intérêts financiers nets versés

(314)

(184)

Autres variations de l’endettement (10)

1 289

(563)

Paiements relatifs aux contrats de location (principal) (11)

(1 074)

(1 000)

Intérêts nets versés relatifs aux contrats de location (11)

(221)

(209)

Impact des activités abandonnées (1)

(14)

(45)

Variation de la trésorerie issue des opérations de financement – total

(1 076)

(2 719)

Variation nette de la trésorerie avant effet de change

752

1 192

Incidence des variations de change (12)

(477)

(353)

VARIATION NETTE DE LA TRÉSORERIE

275

838

Trésorerie à l’ouverture de l’exercice

6 290

5 451

Trésorerie à la clôture de l’exercice

6 564

6 290

  • En 2023, cette ligne correspondait au classement des flux relatifs aux activités abandonnées conformément à la norme IFRS 5 quasi‑exclusivement liés à la cession de Carrefour Taïwan, effective le 30 juin 2023.
  • La variation du besoin en fonds de roulement est détaillée en note 5.4.
  • Le montant des acquisitions comprend les investissements opérationnels réalisés dans les formats de croissance ainsi que dans la digitalisation du Groupe. En 2024, il comprend également ceux relatifs aux conversions de magasins Cora en France. En 2023, il comprenait ceux relatifs aux conversions de magasins Grupo BIG au Brésil.
  • Ce montant correspond principalement à l’acquisition des enseignes Cora et Match et de la centrale d’achat Provera en France, ainsi qu’aux achats de certains magasins sous enseigne Casino / Intermarché (France) ou Supercor (Espagne) et de magasins détenus par le franchisé Alma (Belgique), cf. note 2.1.1.
  • En 2023, cette ligne correspondait à la cession de Carrefour Taïwan pour un montant de 1,0 milliard d’euros.
  • Cette ligne correspond principalement à la cession de magasins non rentables au Brésil (cf. note 2.1.2) et aux opérations de sale & lease back en France, Espagne et Brésil (cf. note 2.1.3). Au 31 décembre 2023, ce poste correspondait essentiellement aux opérations de sale & lease back au Brésil et en Espagne ainsi qu’à la cession de murs et de fonds de commerce de magasins à des franchisés en France.
  • En 2023, le capital de Carrefour SA a été augmenté de 75 millions d’euros suite à la mise en œuvre de « Carrefour Invest ».
  • Ces lignes correspondent au programme de rachat d’actions de 700 millions d’euros mis en œuvre en 2024, réparti en trois mandats de rachat pour un total de 335 millions d’euros, d’une part, et au rachat d’actions effectué auprès de Galfa à hauteur de 365 millions d’euros, d’autre part (voir note 2.4). Sur décisions du Conseil d’administration, 483 millions d’euros d’actions (y compris frais associés) ont été annulées le 24 avril 2024 et le 3 juin 2024. Les actions relatives au programme 2024, restant auto-détenues au 31 décembre 2024, sont présentées dans la ligne variation des actions propres et autres instruments.
    Au 31 décembre 2023, ces lignes correspondaient au programme de rachat d’actions de 800 millions d’euros mis en œuvre en 2023 en quatre mandats de 200 millions d’euros chacun. Sur décisions du Conseil d’administration, 682 millions d’euros d’actions (y compris frais associés) ont été annulées le 28 juillet 2023 et le 25 octobre 2023. Les actions relatives au programme 2023, restant auto-détenues au 31 décembre 2023, étaient présentées dans la ligne variation des actions propres et autres instruments.
  • Le dividende voté lors de l’Assemblée Générale du 24 mai 2024 a été versé le 30 mai 2024 intégralement en numéraire pour 600 millions d’euros (cf. note 2.3). En 2023, le dividende avait été versé le 8 juin 2023 intégralement en numéraire pour 405 millions d’euros.

(10) Le détail des éléments constitutifs de la dette financière est présenté en note 13.2. Les variations des passifs issus des activités de financement sont détaillées en note 13.2. En 2023, la variation des actifs financiers courants reflétait principalement la réduction du prix ferme de Grupo BIG reçue à hauteur de 900 millions de réals brésiliens, soit 145 millions d’euros environ, partiellement compensée par l’achat en Argentine de placements indexés sur le dollar et l‘inflation. Ces placements argentins sont pratiquement tous arrivés à leur terme en 2024, tout comme le débouclement du swap de change qui couvrait l’emprunt obligataire convertible non dilutif en actions, d’un montant de 500 millions de dollars, remboursé en mars 2024.

(11) Conformément à la norme IFRS 16, les paiements relatifs aux contrats de location et les intérêts associés sont présentés dans les flux de financement.

  • Les variations de change enregistrées en 2024 concernent principalement la dévaluation significative du réal brésilien intervenue au cours de l’exercice, et dans une moindre mesure celle du peso argentin. En 2023, elles concernaient essentiellement la dévaluation majeure du peso argentin.

6.5Variation des capitaux propres consolidés

(en millions d’euros)

Capitaux propres, part du Groupe

Total
 Part du Groupe

Total Participations
 ne donnant pas
 le contrôle

Total
 capitaux propres

Capital social (1)

Écarts de conversion (2)

Réserves liées
 à la variation
 de juste
 valeur des
 instruments financiers (3)

Autres réserves et résultats

Capitaux propres au 31 décembre 2022

1 855

(1 670)

78

10 881

11 144

2 042

13 186

Résultat net total 2023

1 659

1 659

(17)

1 642

Autres éléments du résultat global, après impôt (3)

(48)

(120)

(28)

(196)

49

(147)

Résultat global total 2023

(48)

(120)

1 631

1 463

32

1 495

Paiements fondés sur des actions

52

52

1

53

Actions propres (net d’impôt) (5)

(118)

(118)

(118)

Dividendes au titre de l’exercice 2022 (4)

(405)

(405)

(70)

(475)

Variation de capital et primes (5) (6)

(83)

(524)

(607)

8

(599)

Effet des variations de périmètre et autres mouvements (7)

(1)

11

10

(165)

(155)

Capitaux propres au 31 décembre 2023

1 772

(1 719)

(42)

11 528

11 539

1 848

13 387

Résultat net total 2024

723

723

66

790

Autres éléments du résultat global, après impôt (3)

(79)

(125)

13

(191)

(257)

(447)

Résultat global total 2024

(79)

(125)

737

533

(191)

342

Paiements fondés sur des actions

38

38

0

38

Actions propres (net d’impôt) (5)

(220)

(220)

(220)

Dividendes au titre de l’exercice 2023 (4)

(600)

(600)

(45)

(645)

Variation de capital et primes (5)

(77)

(404)

(481)

(481)

Effet des variations de périmètre et autres mouvements (7)

0

11

11

52

63

Capitaux propres au 31 décembre 2024

1 695

(1 798)

(166)

11 089

10 820

1 665

12 484

  • Le capital social est composé de 677 969 188 actions ordinaires au 31 décembre 2024 (cf. note 12.2.1).
  • Ce poste comprend le retraitement des réserves de Carrefour Argentine au titre de l’hyperinflation, conformément à nos principes comptables (cf. note 3.1 - Conversion des états financiers des sociétés étrangères).
    En 2024, pour la part du Groupe, les écarts de conversion reflètent essentiellement la dépréciation significative du réal brésilien par rapport au 31 décembre 2023 partiellement compensée par le produit argentin lié au retraitement d’hyperinflation.
    En 2023, pour la part du Groupe, les écarts de conversion reflétaient essentiellement la dépréciation majeure du peso argentin ainsi que le reversement des écarts de conversion créditeurs comptabilisés par Carrefour Taïwan suite à sa cession au 30 juin 2023, partiellement compensés par la légère appréciation du réal brésilien et du zloty polonais par rapport au 31 décembre 2022.
  • Ce poste est constitué de :
    • la réserve de couverture (partie efficace de la variation de juste valeur des instruments de couverture des flux de trésorerie) ;
    • la réserve de juste valeur des actifs financiers (variation de juste valeur des actifs financiers comptabilisés à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global) ;
    • la variation de change sur les prêts intragroupe qualifiés d’investissements nets réalisés à l’étranger, après couverture.
  • Le dividende distribué par Carrefour SA au titre de 2023, d’un montant total de 600 millions d’euros, a été versé intégralement en numéraire.
    Le dividende distribué par Carrefour SA au titre de 2022, d’un montant total de 405 millions d’euros, avait été versé intégralement en numéraire.
    Les dividendes versés aux participations ne donnant pas le contrôle concernent principalement les filiales espagnoles et brésiliennes pour un montant de 45 millions d’euros en 2024 et de 70 millions d’euros en 2023.
  • Le programme de rachat d’actions de 700 millions d’euros, autorisé par les Assemblées Générales des actionnaires des 26 mai 2023 et 24 mai 2024, a été finalisé, représentant un nombre total de 47 651 459 actions. Le capital social de Carrefour SA a été réduit par voie d’annulation de 30 821 628 actions dont 16 844 310 actions le 24 avril 2024 et 13 977 318 actions le 3 juin 2024, représentant 481 millions d’euros (cf. note 2.4). À l’issue de ces annulations d’actions, le nombre d’actions autodétenues s’élevait à 32 195 690 actions, représentant environ 4,7 % du capital social au 31 décembre 2024.
    En 2023, un programme de rachat d’actions de 800 millions d’euros avait été mené en quatre mandats de 200 millions d’euros chacun, représentant un nombre total de 46 197 844 actions. Le capital social de Carrefour SA avait ensuite été réduit par voie d’annulation de 38 080 380 actions. À l’issue de ces annulations d’actions, le nombre d’actions autodétenues s’élevait à 17 609 525 actions, représentant environ 2,5 % du capital social au 31 décembre 2023.
  • Le Groupe avait lancé le 1er mars 2023 « Carrefour Invest », une offre internationale d’actionnariat réservée à ses salariés. Cette opération s’était conclue par une augmentation de capital de 75 millions d’euros (4 713 735 nouvelles actions ordinaires) de la société Carrefour SA (cf. note 2.6 des comptes consolidés au 31 décembre 2023).
  • En 2024, l’effet des variations de périmètre et autres mouvements correspond essentiellement aux augmentations de capital souscrites par les minoritaires d’Unlimitail (Publicis) et de Carrefour Banque (BNP Paribas Personal Finance).
    En 2023, l’effet des variations de périmètre et autres mouvements correspondait essentiellement à la cession de Carrefour Taïwan et à la création de la société Ville et Commerces en France en partenariat avec Nexity (cf. note 2.1.2 des comptes consolidés au 31 décembre 2023).

6.6Notes annexes

Note 1BASES DE PRÉPARATION DES COMPTES CONSOLIDÉS 

Les états financiers consolidés au 31 décembre 2024 ont été arrêtés par le Conseil d’Administration le 19 février 2025. Les comptes ne seront définitifs qu’après leur approbation par l’Assemblée Générale Ordinaire des actionnaires.

Carrefour SA (« la Société ») est une entreprise domiciliée en France (93, avenue de Paris, 91300 Massy). 

Carrefour est l’un des leaders mondiaux du commerce alimentaire (magasins et e-commerce), implanté dans plus de 40 pays, fort d’un modèle omnicanal. Le Groupe opère en direct dans 8 pays, dont 6 en Europe (France, Espagne, Italie, Belgique, Pologne et Roumanie) et 2 en Amérique latine (Brésil et Argentine), avec un parc composé de magasins intégrés, en location-gérance et franchisés sous différents formats (hypermarchés, supermarchés, magasins de proximité, clubs, cash & carry et soft discount). Dans les autres zones géographiques (notamment Moyen-Orient, Afrique et Asie), le Groupe a des partenaires locaux qui gèrent et développent un parc de magasins sous enseigne Carrefour. Le Groupe offre aussi des services financiers à ses clients en France, en Espagne, en Belgique, au Brésil et en Argentine (crédit à la consommation et assurances). 

Les états financiers consolidés de l’exercice prenant fin le 31 décembre 2024 reflètent la situation financière et le résultat de la Société et de ses filiales (l’ensemble désigné comme « Carrefour » ou « le Groupe »), ainsi que les intérêts du Groupe dans les sociétés mises en équivalence (entreprises associées et co-entreprises). Ils sont établis en euros, monnaie fonctionnelle de la Société. 

1.1Déclaration de conformité

En application du règlement européen n° 1606/2002 du 19 juillet 2002, les états financiers consolidés du Groupe au titre de l’exercice 2024 ont été établis en conformité avec les normes comptables internationales IFRS (International Financial Reporting Standards) telles qu’adoptées par l’Union Européenne au 31 décembre 2024 et qui sont d’application obligatoire à cette date, avec, en comparatif, l’exercice 2023 établi selon le même référentiel.

Les textes adoptés par l’Union Européenne sont publiés au Journal officiel de l’Union Européenne et peuvent être consultés sur EUR-Lex.

Au 31 décembre 2024, les normes et interprétations adoptées par l’Union Européenne sont identiques aux normes et interprétations d’application obligatoire publiées par l’IASB (International Accounting Standards Board). 

 

1.2Évolution du référentiel comptable

Les méthodes comptables appliquées par le Groupe dans les comptes consolidés au 31 décembre 2024 sont identiques à celles retenues pour les comptes consolidés au 31 décembre 2023 à l’exception d’amendements de normes dont l’application est obligatoire à compter du 1er janvier 2024 et qui sont les suivants : 

  • Amendements à IAS 1 - Présentation des états financiers : Classification des passifs en courant ou non courant ; passifs non courants assortis de clauses restrictives ; 
  • Amendements à IFRS 16 – Contrats de location : Obligation locative découlant d’une cession-bail ; 
  • Amendements à IAS 7 – Tableau des flux de trésorerie et à IFRS 7 – Instruments financiers : informations à fournir : Accords de financement de fournisseurs.  

L’application de ces textes n’a pas eu d’incidence significative sur les comptes consolidés du Groupe. Les amendements à IAS 7 / IFRS 7 ont donné lieu à la fourniture d’informations complémentaires dans la note 5.4.4. 

 

Texte adopté par l’Union Européenne mais non encore applicable

Normes, amendements et interprétations

Date d’application

Amendements à IAS 21 – Effets des variations des cours des monnaies 
étrangères : absence de convertibilité

1er janvier 2025

 

L’analyse des incidences de l’application des amendements à la norme IAS 21 est en cours.

 

Textes non encore adoptés par l’Union Européenne

Normes, amendements et interprétations

Date d’application (1)

Amendements à IFRS 9 et IFRS 7 – Classification et évaluation des instruments financiers ; Contrats d’achat d’électricité renouvelable

1er janvier 2026

IFRS 18 – Présentation des états financiers et informations à fournir

1er janvier 2027

IFRS 19 – Filiales n’ayant pas d’obligation d’information du public : informations à fournir

1er janvier 2027

  • Sous réserve de l’adoption par l’Union Européenne.

 

L’analyse des incidences de la norme IFRS 18 (publiée par l’IASB le 9 avril 2024) et des amendements à IFRS 9 et IFRS 7 (publiés par l’IASB les 30 mai et 18 décembre 2024) n’a pas encore été réalisée. 

La norme IFRS 19 n’est pas applicable pour le Groupe. 

1.3Autres évolutions réglementaires
1.3.1Réforme fiscale internationale Pilier 2

La France a transposé la réforme fiscale internationale Pilier 2 dans son droit national. Carrefour SA étant une société de droit français, la réforme est applicable à l'ensemble des juridictions dans lesquelles le Groupe est implanté selon les règles de Pilier 2 depuis le 1er janvier 2024. L’incidence globale est non significative aux bornes du Groupe compte tenu du niveau des taux d’imposition dans les juridictions dans lesquelles le Groupe est implanté.   

1.3.2Acquisition des congés payés pendant un arrêt de travail en France

Concernant l’acquisition des congés payés pendant un arrêt de travail en France, consécutivement aux trois arrêts de la Cour de cassation du 13 septembre 2023 (écartant les dispositions françaises en matière de congés payés et d’arrêt de travail, et confirmant le principe de primauté du droit de l’Union Européenne sur le droit national), une provision avait été comptabilisée au 31 décembre 2023 en considérant 3 ans de rétroactivité, avec pour contrepartie le résultat non courant au titre des années antérieures (2019 à 2022), et le résultat opérationnel courant au titre de la part relative à l’exercice 2023 (cf. note 1.3.3 des comptes consolidés au 31 décembre 2023).  

Depuis le 30 juin 2024, suite à la mise en conformité du Code du travail français devenue effective avec l’article 37 de la loi DDADUE (entrée en vigueur le 24 avril 2024), le Groupe a mis à jour la provision au titre des exercices précédents avec l’aide de ses conseils. 

 

1.4Recours à des estimations et au jugement

La préparation des états financiers consolidés implique la prise en compte d’estimations et d’hypothèses par la Direction du Groupe qui peuvent affecter la valeur comptable de certains éléments d’actifs et de passifs, de produits et de charges, ainsi que les informations données dans les notes annexes. La Direction du Groupe revoit ces estimations et hypothèses de manière régulière afin de s’assurer de leur pertinence au regard de l’expérience passée et de la situation économique actuelle. En fonction de l’évolution de ces hypothèses, les éléments figurant dans les futurs états financiers pourraient être différents des estimations actuelles. Outre l’utilisation d’estimations, la Direction du Groupe exerce son jugement pour définir et mettre en œuvre le traitement comptable adéquat de certaines transactions et activités. 

Les estimations faites par la Direction et jugements exercés pour l’établissement des états financiers portent principalement sur : 

  • l’évaluation des ristournes et coopérations commerciales (cf. note 5.2.1) ; 
  • les durées d’utilité des actifs opérationnels (cf. note 6) ; 
  • la détermination des Unités Génératrices de Trésorerie (UGT), dans le cadre des tests de dépréciation des immobilisations autres que les goodwill (cf. note 6.3) ; 
  • l’évaluation des valeurs recouvrables des goodwill et autres immobilisations incorporelles, ainsi que des immobilisations corporelles (cf. note 6.3) ; 
  • l’évaluation des droits d’utilisation de l’actif et engagements locatifs retenus dans le cadre de l’application de la norme IFRS 16 – Contrats de location (cf. note 7) ; 
  • la détermination des dépréciations des prêts octroyés par les sociétés financières (cf. notes 5.5.1 et 13.7.4.2) ainsi que des provisions pour risque de crédit sur les engagements de prêts (cf. note 10.1) ; 
  • l’évaluation de la juste valeur des actifs identifiables acquis et des passifs repris dans le cadre de regroupements d’entreprises (cf. note 3.1) ; 
  • la reconnaissance des actifs d’impôts différés et de certains crédits d’impôt (cf. note 9) et l’évaluation des positions fiscales incertaines dans le cadre de l’application de l’interprétation IFRIC 23 ; 
  • l’évaluation des provisions pour risques et autres provisions liées à l’activité (cf. note 10) ; 
  • les hypothèses retenues pour le calcul des engagements de retraite (cf. note 11.1) ; 
  • la détermination du niveau de contrôle ou d’influence exercé par le Groupe sur ses participations (cf. notes 3 et 8). 

 

1.5Saisonnalité de l’activité

A l’instar des autres groupes de grande distribution, Carrefour exerce une activité dont le volume varie de manière sensible au cours de l’année, ce qui peut rendre les comptes consolidés du premier et du deuxième semestre difficilement comparables. Les effets de cette saisonnalité sont particulièrement marqués au niveau du résultat opérationnel courant et de la génération de flux de trésorerie.  

Le chiffre d’affaires du Groupe connaît une saisonnalité, caractérisée par un second semestre plus fort que le premier, notamment en raison d’une activité plus soutenue au mois de décembre. L’essentiel des charges opérationnelles (frais de personnel, amortissements, …) étant en revanche réparti plus linéairement sur l’année, le résultat opérationnel courant du Groupe est historiquement plus faible au premier semestre qu’au second.  

Les flux de trésorerie générés par le Groupe sont également affectés de manière significative par cette saisonnalité : la variation du besoin en fonds de roulement constatée au premier semestre est structurellement fortement négative du fait des importants règlements fournisseurs réalisés en début d’année civile au titre des achats effectués pour servir la forte demande du mois de décembre de l’année précédente. 

1.6Conflit en Ukraine

Le Groupe n’exerce pas d'activités en Ukraine, en Russie, ni en Biélorussie. Il n’y détient aucun actif, aucune participation dans des entités, et n’est bénéficiaire d’aucun contrat de franchise. De plus, l’exposition du Groupe aux produits de ces pays n'est pas jugée significative. Le Groupe n'est pas affecté de manière significative par les restrictions et les sanctions commerciales imposées par certains États à la Russie. 

Le Groupe suit de près l'évolution de ce conflit et ses conséquences macroéconomiques et potentiellement opérationnelles, notamment dans ses pays intégrés limitrophes de l'Ukraine (Pologne et Roumanie). 

1.7Changement climatique

Les incidences éventuelles du changement climatique sont prises en compte via le plan stratégique du Groupe et sa gestion des risques. Lors de la préparation de ces états financiers consolidés, le Groupe a notamment pris en compte ces incidences lors de la revue des durées d’utilité des immobilisations corporelles (cf. note 6.2) et la réalisation des tests de dépréciation des goodwill (cf. note 6.3).  

En ligne avec les objectifs définis en 2015 par l’Accord de Paris sur le climat de la COP21, Carrefour a rehaussé en 2021 son ambition pour limiter le réchauffement climatique, se fixant comme objectif de contribuer à la neutralité carbone via ses magasins en 2040 (scopes 1 et 2) et dès 2030 via ses activités de e-commerce. 

Carrefour s’est engagé à réduire ses émissions de CO2 sur les scopes 1 et 2 de 30 % en 2025, 50 % en 2030 et de 70 % en 2040 (par rapport à 2019). Ces objectifs définis pour les magasins intégrés (scopes 1 et 2) sont alignés avec une trajectoire de réduction des gaz à effet de serre (« GES ») en-dessous de 1,5°C. Il est à noter qu’en prenant en compte les émissions de GES directes et indirectes sur la totalité des scopes 1, 2 et 3, les objectifs du Groupe sont alignés avec une trajectoire bien en-dessous de 2°C et approuvés par l’initiative Science Based Target.  

Pour ce faire, le Groupe cherche à réduire au maximum les émissions de CO2 de ses activités à la source à travers trois actions :   

  • l’utilisation de 100 % d’électricité renouvelable en 2030 en donnant priorité à la production sur site pour l’autoconsommation ou à l’injection, puis au recours à des contrats d’approvisionnement en électricité renouvelable long terme (Power Purchase Agreements) :  
    • Dans le cadre de son objectif Carrefour 2026 d’une production de près d’un TWh d’électricité verte par an dès 2027 sur toutes ses géographies, Carrefour a accéléré l’installation sur site d’éléments de production d’électricité verte raccordée aux magasins. En 2024, la France a ainsi signé un partenariat d’envergure avec GreenYellow afin d’installer des ombrières photovoltaïques sur 350 sites, l’Espagne a continué le déploiement de panneaux solaires dans ses magasins, et les autres pays du Groupe ont contractualisé l’installation future de près de 80 centrales photovoltaïques. Au 31 décembre 2024, 161 magasins sont d’ores et déjà équipés de centrales photovoltaïques en Espagne, 16 en France, 13 en Pologne, 11 au Brésil, 7 en Belgique et 3 en Italie. 
    • En 2023, le Groupe avait signé 4 Power Purchase Agreements physiques (portant sur des parcs éoliens et photovoltaïques) en France qui ont produit en 2024 environ 100 GWh, soit l’équivalent de la consommation de 29 hypermarchés. Le Groupe a poursuivi cette dynamique en 2024 avec la signature de 5 nouveaux Power Purchase Agreements dont 3 physiques (2 en France et 1 en Argentine) et 2 virtuels (1 en Espagne et 1 en Italie) qui démarreront entre 2025 et 2026. Au total, le Groupe a contractualisé au travers de ces 9 Power Purchase Agreements une production cumulée renouvelable de près de 480 GWh par an. Le Groupe continuera le déploiement de ces contrats d’énergie verte dans l’ensemble de ses géographies. 
  • la réduction des consommations d’énergie de 27,5 % d’ici 2030 (par rapport à 2019). Les investissements consentis (sous forme de dépenses d’exploitation et d’investissement) permettront de réduire la consommation énergétique de 20 % à horizon 2026 au niveau du Groupe. La France a atteint l’objectif de réduction de 20 % dès 2023. Le Groupe vise à gagner en efficacité énergétique via 6 actions et technologies prioritaires recommandées dans ses magasins : rénovation des systèmes de production de froid commercial, installation de portes fermées sur les meubles de froid positif, usage de variateurs électroniques de vitesse, utilisation de compteurs divisionnaires, éclairage LED basse consommation et gestion technique des bâtiments (dont le pilotage de la climatisation, de la ventilation et du chauffage). 
  • la réduction des émissions liées à l’utilisation de fluides réfrigérants. Le Groupe s’est engagé à remplacer les équipements froid par des installations fonctionnant au fluide naturel (CO2), beaucoup moins émissif, d’ici 2032 en Europe et 2040 dans les autres géographies. Chaque pays a constitué sa feuille de route du renouvellement de son parc : à fin 2024, sa mise en œuvre est en ligne avec les objectifs fixés pour 2032 en Europe.

 

1.8Bases d’évaluation

Les états financiers consolidés sont établis sur la base du coût historique, à l’exception : 

La notion de juste valeur s’entend comme le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des intervenants du marché à la date d’évaluation. Conformément à la hiérarchie définie dans la norme IFRS 13 – Évaluation à la juste valeur, il existe trois niveaux de juste valeur : 

L'Argentine est considérée comme une économie en hyperinflation au sens des normes IFRS. Ainsi les dispositions de la norme IAS 29 - Information financière dans les économies hyperinflationnistes sont applicables dans les comptes consolidés au 31 décembre 2024 ; la période comparative présentée inclut également l’ajustement lié à l’inflation. 

 

Note 2Faits marquants de l’exercice

2.1Principales variations de périmètre

2.1.1Principales acquisitions finalisées en 2024
Enseignes Cora et Match ainsi que la centrale d’achat Provera (France)

Carrefour a annoncé le 12 juillet 2023 la conclusion d’un accord avec le groupe Louis Delhaize en vue de l’acquisition des enseignes Cora et Match et de la centrale d’achat Provera en France. Ces deux enseignes opèrent respectivement 60 hypermarchés et 115 supermarchés et emploient près de 24 000 personnes. Cette acquisition permet au Groupe de réaffirmer son leadership dans la distribution alimentaire en France, avec une très forte complémentarité géographique des magasins, notamment dans les régions Grand Est et Nord. 

La transaction s’est réalisée sur la base d’une valeur d’entreprise de 1,05 milliard d’euros. Elle intègre le rachat des murs de 55 hypermarchés et 77 supermarchés. 

Le 6 juin 2024, l’autorité de la concurrence française a décidé d’accorder à Carrefour une dérogation à l’effet suspensif du contrôle des concentrations permettant l’acquisition des enseignes Cora et Match, sans attendre le terme de son analyse concurrentielle, qui devrait être finalisée d’ici la fin du premier trimestre 2025. Suivant cette dérogation, le closing de l’acquisition est intervenu le 1er juillet 2024. Le Groupe a acquis via le rachat des titres des deux sociétés mères (Delparef et Provera) détenant intégralement les enseignes Cora et Match en France. 

Le paiement des titres a été effectué intégralement en numéraire le 1er juillet 2024 pour un montant provisoire de 1 180 millions d’euros. 

Le bilan d’ouverture préliminaire des enseignes Cora et Match au 1er juillet 2024, intégré dans les comptes consolidés du Groupe, est le suivant :

 

Actif

(en millions d’euros)

Référence

Bilan d’ouverture préliminaire

(Juste Valeur)

Goodwill

(a)

232

Autres immobilisations incorporelles

(b)

78

Immobilisations corporelles

(c)

1 249

Droits d’utilisation de l’actif

(d)

160

Autres actifs financiers non courants

(h)

4

Impôts différés actifs

(e)

0

Actifs non courants

 

1 723

Stocks

(h)

390

Créances commerciales

(h)

207

Créances fiscales

(h)

70

Autres actifs courants

(h)

43

Trésorerie et équivalents de trésorerie

(h)

154

Actifs courants

 

864

TOTAL ACTIF

 

2 588

Passifs et capitaux propres

(en millions d’euros)

Référence

Bilan d’ouverture préliminaire

(Juste Valeur)

Capitaux propres

 

1 180

Dettes financières – Part à plus d’un an

(h)

7

Engagements locatifs – Part à plus d’un an

(d)

127

Provisions

(f)

123

Impôts différés passifs

(e)

200

Passifs non courants

 

456

Dettes financières – Part à moins d’un an

(h)

0

Engagements locatifs – Part à moins d’un an

(d)

30

Fournisseurs et autres créditeurs

(h)

557

Dettes fiscales – Part à moins d’un an

(g)

175

Autres passifs courants

(h)

188

Passifs courants

 

951

TOTAL PASSIFS ET CAPITAUX PROPRES

 

2 588

 

Les flux de la période (c’est-à-dire les opérations des enseignes Cora et Match ainsi que de la centrale d’achat Provera de juillet à décembre 2024) sont intégrés dans le compte de résultat et le tableau des flux de trésorerie consolidés de l’exercice 2024. Entre juillet et décembre 2024, le chiffre d’affaires et le résultat opérationnel du périmètre acquis s’élèvent à 2 530 millions d’euros et 10 millions d’euros respectivement. 

L’exercice d’allocation des actifs et passifs à la juste valeur tel que requis par la norme IFRS 3 –Regroupement d’entreprises a été mis en œuvre et a conduit à reconnaître un goodwill (a) provisoire de 232 millions d’euros dans les comptes consolidés au 31 décembre 2024. 

Cet exercice d’allocation demeure préliminaire et sera poursuivi au cours du premier semestre 2025. De ce fait, la poursuite de cet exercice d’allocation pourrait conduire à des ajustements de juste valeur différents au 30 juin 2025 par rapport à ceux intégrés dans les comptes consolidés au 31 décembre 2024. 

Dans les comptes consolidés au 31 décembre 2024, le bilan d’ouverture préliminaire est par ailleurs composé des éléments suivants :  

(b) Reconnaissance et valorisation de la marque acquise Match et du caractère indéfini de sa durée d’utilisation. La juste valeur du droit d’usage de la marque Cora est considérée comme non significative et n’est pas comptabilisée. 

(c) Évaluation à la juste valeur des terrains et des murs des magasins détenus en propre (déterminée par des experts indépendants via une méthode de valorisation par capitalisation) ainsi que des autres immobilisations corporelles. 

(d) Estimation des droits d’utilisation de l’actif et des engagements locatifs afférents des magasins loués en tenant compte de la durée raisonnablement certaine des contrats de location en application des règles définies par le Groupe (cf. note 7 pour plus de détails).

(e) Évaluation des impôts différés relatifs aux ajustements des actifs et des passifs à la juste valeur correspondant essentiellement aux réévaluations des immobilisations corporelles et incorporelles, et dans une moindre mesure à celle des provisions. 

(f) Rehaussement des provisions (notamment pour risques sociaux) à l’issue des analyses menées sur les contentieux et passifs éventuels (comptabilisés en application de la norme IFRS 3) par Carrefour et ses conseils au cours du second semestre 2024. Ce poste comprend de plus les provisions pour engagements vis-à-vis du personnel (comptabilisés en application de la norme IAS 19). 

(g) Enregistrement d’une dette d’impôt supplémentaire correspondant à des plus-values fiscales qui avaient été neutralisées dans le passé car réalisées au sein du groupe d’intégration fiscale Delparef. L'acquisition par Carrefour de la holding de Cora et Match (Delparef) conduit en effet à la fin du groupe d’intégration fiscale Delparef. 

(h) Maintien de la valeur nette comptable des autres actifs et autres passifs (y compris stocks, créances commerciales et créances fiscales, trésorerie et équivalents de trésorerie, autres actifs courants et autres actifs financiers non courants, dettes financières, dettes fournisseurs et autres passifs courants) ou ajustements de juste valeur non significatifs.  

Magasins sous enseigne Casino/Intermarché (France)

Le 25 janvier 2024, le Groupe a annoncé être entré en négociations exclusives avec le groupe Intermarché en vue de l’acquisition, directement auprès d’Intermarché et/ou, par voie de substitution à Intermarché auprès de la société Casino Guichard‑Perrachon et de ses filiales, de 31 magasins (le cas échéant avec les stations-services attenantes), générant un chiffre d’affaires de l’ordre de 400 millions d’euros environ en 2023. 

Conformément à cet accord, le Groupe s’est substitué à Intermarché, le 8 février 2024, pour l’acquisition, directement auprès de Casino Guichard-Perrachon et de ses filiales, de 25 magasins. Les 6 autres magasins devant être achetés directement auprès d’Intermarché. 

A ce jour, 27 magasins ont été acquis dont 24 auprès de Casino et 3 directement auprès d’Intermarché pour un prix provisoire de 41 millions d’euros (y compris la reprise des stocks). Sur les 4 opérations restantes, 3 opérations (1 auprès de Casino et 2 auprès d’Intermarché) nécessitent encore la réalisation de conditions suspensives et la dernière (auprès d’Intermarché) ne sera pas mise en œuvre. 

Pour mémoire, le 19 mars 2024, l’autorité de la concurrence française avait décidé d’accorder à Carrefour France une dérogation à l’effet suspensif du contrôle des concentrations permettant l’acquisition des magasins Casino, sans attendre le terme de son analyse concurrentielle, qui a été finalement rendue le 13 décembre 2024. Par cette décision, l’autorité a autorisé le rachat de 25 magasins auprès de Casino sous réserve de la cession par Carrefour de 2 points de vente. 

De plus, aucun problème de concurrence n’a été identifié par l’Autorité s’agissant de l’acquisition des 3 premiers magasins auprès d’Intermarché ; l’Autorité ne s’est en revanche pas encore prononcée sur les 2 derniers magasins restant à acquérir auprès d'Intermarché. 

En application de la norme IFRS 3, le Groupe a effectué une évaluation des actifs acquis et passifs repris à la date d’acquisition des différents magasins. Sur la base de cette évaluation préliminaire, l’acquisition des 27 premiers magasins, tous loués, s’est traduite par la comptabilisation d’un goodwill provisoire de 40 millions d’euros au 31 décembre 2024. Ce montant comprend notamment la comptabilisation de droits d’utilisation de l’actif inférieurs aux engagements locatifs associés du fait de la reprise de contrats de location à des conditions défavorables, à savoir des niveaux de loyers supérieurs aux prix de marché. 

Magasins sous enseigne Supercor (Espagne)

Le 20 septembre 2023, Carrefour Espagne a conclu un accord avec El Corte Inglés en vue de l’acquisition de 47 supermarchés et magasins de proximité sous enseigne Supercor, et qui emploient près de 850 collaborateurs.  

L’acquisition a été finalisée le 9 avril 2024 pour un prix de 50 millions d’euros, le nombre de magasins acquis ayant été réduit de 47 à 40. Les magasins, tous loués, ont été intégrés au parc espagnol en 5 vagues entre le 9 avril et le 4 juillet 2024.  

En application de la norme IFRS 3, le Groupe a effectué une évaluation des actifs acquis et passifs repris à leur date d’acquisition respective. Sur la base de cette évaluation préliminaire, l’acquisition des 40 magasins s’est traduite par la comptabilisation d’un goodwill provisoire de 35 millions d’euros au 31 décembre 2024.  

Magasins détenus par le franchisé Alma (Belgique)

Le 1er février 2024, Carrefour Belgique a finalisé l’acquisition du groupe franchisé Alma exploitant 8 magasins Carrefour Market pour un montant de 70 millions d’euros environ. La transaction valorise les actifs acquis nets sur la base d’une valeur d’entreprise de 52 millions d’euros et 18 millions d’euros de trésorerie reprise.  

En application de la norme IFRS 3, le Groupe a effectué une évaluation des actifs acquis et passifs repris à la date d’acquisition. Sur la base de cette évaluation préliminaire, prenant notamment en compte la valorisation des 7 fonds de commerce revendus dans l’intervalle à d’autres franchisés pour 19 millions d’euros, dont 4 dès le mois de février, le dernier étant en cours de cession au 31 décembre 2024, l’acquisition du groupe Alma s’est traduite par la comptabilisation d’un goodwill provisoire de 35 millions d’euros au 31 décembre 2024. 

 

2.1.2Fermetures de magasins ex-Grupo BIG non rentables (Brésil) décidées en 2023 et en 2024
Suivi des fermetures de magasins ex-Grupo BIG non rentables décidées fin 2023 et cession des murs détenus en propre

En décembre 2023, le Groupe a décidé de fermer 123 magasins en l’absence de rentabilité, lesdits magasins ayant été classés en « actifs détenus en vue de leur vente » sur la base de leur juste valeur nette des frais de cession estimée au 31 décembre 2023 (cf. note 2.1.4 des comptes consolidés au 31 décembre 2023), conduisant à enregistrer dans le résultat non courant 2023 (i) une dépréciation de (540) millions de réals environ (soit (100) millions d’euros environ) de leur valeur et (ii) des autres coûts liés à ces fermetures pour un montant de (310) millions de réals (soit (60) millions d’euros environ).  

Ces 123 magasins, acquis en 2022 lors de l’achat de Grupo BIG, se répartissent ainsi : 

  • les 94 magasins soft discount de l’enseigne Todo Dia ;  
  • 16 hypermarchés convertis en Carrefour, et ; 
  • 13 supermarchés sous enseigne Bompreço et Nacional

Les actifs des magasins détenus en propre, représentant environ la moitié du parc, ont été cédés dans leur très grande majorité au cours du premier semestre 2024 à différents acheteurs pour un prix total d’environ 680 millions de réals (soit 117 millions d’euros environ) dont 490 millions de réals (soit environ 84 millions d’euros) ont déjà été encaissés au 31 décembre 2024 (sans compter les 100 millions de réals, soit 15 millions d’euros environ, encaissés au titre de magasins fermés au second semestre 2023).  

Les prix de vente étant globalement en ligne avec la juste valeur des actifs retenue au 31 décembre 2023, l’impact sur le résultat non courant 2024 n’est pas matériel. 

Fermetures de magasins ex-Grupo BIG non rentables décidées fin 2024 et cession en cours des murs détenus en propre

En décembre 2024, le Groupe a décidé de fermer 64 supermarchés sous enseignes Bompreço et Nacional (acquis en 2022 lors de l’achat de Grupo BIG) en l’absence de rentabilité (47 supermarchés Nacional et 17 supermarchés Bompreço). Les murs des onze magasins détenus en propre sont en cours de cession à différents acteurs. De plus, l’exploitation de certains magasins est en cours de cession à d’autres distributeurs alimentaires. 

Au 31 décembre 2024, conformément à la norme IFRS 5 – Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées, les actifs de ces magasins ont été classés en « actifs détenus en vue de leur vente », et ont été évalués au montant le plus faible de leur valeur nette comptable et de la juste valeur nette des frais de cession estimée. Une dépréciation des actifs corporels d’environ (150) millions de réals (soit (26) millions d’euros environ) a été comptabilisée dans le résultat non courant 2024 pour aligner la valeur des actifs aux prix de marché estimés. Par ailleurs, comme l’intégralité des magasins sous enseignes Bompreço et Nacional ne sera plus exploitée, les deux marques afférentes ont également été dépréciées pour un montant total de (60) millions de réals (soit (10) millions d’euros environ).  

Les autres coûts liés à ces fermetures ont été également comptabilisés dans le résultat non courant 2024, en conformité avec nos principes comptables, pour un montant de (220) millions de réals environ (soit (38) millions d’euros environ). 

   

2.1.3Opérations de sale and lease back réalisées en 2024
Opération de sale and lease back (France)

Le 26 avril 2024, les murs de 17 supermarchés Carrefour Market ont été cédés au fonds d’investissement londonien Supermarket Income REIT pour des produits de cession nets de frais de 75 millions d’euros environ.

Suite à la finalisation de la négociation des accords définitifs et à la satisfaction d’autres conditions préalables, 16 de ces actifs sont loués à Carrefour depuis le 26 avril 2024 (date du closing de l’opération et de la signature des contrats de location pour une durée de 12 ans dont 10 ans fermes, avec 2 options de renouvellement à la main de Carrefour). Cette opération a entraîné la comptabilisation d’un résultat non courant de 23  millions d’euros en 2024.

Opération de sale and lease back (Espagne)

Le 12 décembre 2024, les murs de 6 hypermarchés espagnols ont été cédés à la foncière Realty Income pour des produits de cession nets de frais de 100 millions d’euros environ.

Suite à la finalisation de la négociation des accords définitifs et à la satisfaction d’autres conditions préalables, ces actifs sont loués à Carrefour depuis le 12 décembre 2024 (date du closing de l’opération et de la signature des contrats de location pour des durées fermes de 10 ans, avec 3 options de renouvellement de 5 ans chacun à la main de Carrefour). Cette opération a entraîné la comptabilisation d’un résultat non courant de 14 millions d’euros en 2024.

Pour mémoire, les murs de 22 autres hypermarchés espagnols ont déjà été cédés puis reloués au même acheteur Realty Income depuis 2020 dans le cadre d’opérations régulières de sale and lease back.

Opération de sale and lease back (Brésil)

Le 22 octobre 2024, Carrefour Brésil a annoncé la cession des murs de 15 magasins Atacadão au fonds d’investissement immobilier Guardian Real Estate pour des produits de cessions nets de frais de 725 millions de réals, soit 125 millions d’euros environ.

La CADE, l’autorité de la concurrence brésilienne, a approuvé la transaction le 18 décembre 2024.

Suite à la finalisation de la négociation des accords définitifs et à la satisfaction d’autres conditions préalables, ces actifs sont loués à Carrefour depuis le 18 décembre 2024 (date du closing de l’opération et de la signature des contrats de location pour des durées fermes de 13 ans, avec deux options de renouvellement de 5 ans chacun à la main de Carrefour). Cette opération a entraîné la comptabilisation d’un résultat non courant de 19 millions d’euros environ en 2024.

2.1.4Principales autres opérations réalisées en 2024
Démarrage de la société Unlimitail avec le Groupe Publicis

Le 8 novembre 2022, le groupe Carrefour et Publicis Groupe ont annoncé leur intention de créer une société sur le marché en plein essor du retail media en Europe continentale et en Amérique latine. Le 15 juin 2023, cette intention s’est concrétisée avec l’annonce du lancement de la société Unlimitail (détenue à 51 % par Carrefour et 49 % par Publicis). Cette société est intégrée globalement dans les comptes consolidés depuis cette date.

Unlimitail s’associe avec des distributeurs et des marques, apportant l’expertise et le potentiel de connexion du retail media dans ces régions. Unlimitail est basée sur une des technologies les plus avancées de Publicis, « CitrusAd powered by Epsilon », avec la connaissance approfondie de Carrefour Links dans le retail media.

Les apports à Unlimitail ont été réalisés par les deux actionnaires au cours du premier semestre 2024, Carrefour apportant l’activité de retail media logée dans Carrefour Links et Publicis octroyant un droit d’utilisation exclusif de sa technologie ainsi qu’un versement en numéraire de 24 millions d’euros.

Cession de la société Refectory (France)

La participation de Carrefour dans la société Refectory (ex-Dejbox), solution de cantine digitale destinée aux salariés des entreprises, acquise en 2020 à hauteur de 68 % des titres puis portée à 86 % des titres en 2021 suite à des rachats complémentaires de parts auprès d’actionnaires minoritaires, a été cédée à RMM, société spécialisée dans le secteur d’activité du conseil pour les affaires et autres conseils de gestion, le 30 septembre 2024. La moins-value de cession nette de frais s’est élevée à (24) millions d’euros et a été enregistrée dans le résultat non courant 2024.

Acquisition de la société Ewally (Brésil)

Carrefour Brésil, qui possédait 49 % des titres de la société Ewally au Brésil (titres mis en équivalence jusque-là), a acquis 43 % de titres supplémentaires en octobre 2024, conduisant à son intégration globale dans les comptes consolidés depuis cette date. Cette prise de contrôle, traitée conformément aux normes IFRS 3 et IAS 28, s’est traduite par la comptabilisation dans le résultat non courant de l’exercice 2024 d’une charge de (40) millions de réals environ (soit (7) millions d’euros environ).

2.2Sécurisation des financements long terme du Groupe

Le 27 mars 2024, le Groupe a procédé au remboursement d’un emprunt obligataire convertible non dilutif en actions d’un montant de 500 millions de dollars, d’une maturité de 6 ans et d’un coupon de 0 %. Le 26 avril 2024, le Groupe a également procédé au remboursement d’un emprunt obligataire d’un montant de 750 millions d’euros, d’une maturité de 8 ans et d’un coupon de 0,750 %.

A contrario, le 10 septembre 2024, le Groupe a procédé au placement d’une nouvelle émission obligataire dite Sustainability-Linked, indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre (scopes 1 et 2) et au gaspillage alimentaire, pour un montant total de 750 millions d’euros, d’une maturité de 8 ans (échéance octobre 2032) et d’un coupon de 3,625 %.

Cette émission obligataire s’intègre dans une stratégie de financement alignée avec les objectifs et ambitions du Groupe en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) : elle a été réalisée dans le cadre du Framework de type SLB (Sustainability-Linked Bond) de son programme EMTN (Euro-Medium Term Notes) publié en juin 2021 et dont la composante RSE a été mise à jour et renforcée en mai 2022.

La maturité moyenne du socle obligataire de Carrefour SA s’établit en conséquence à 3,8 ans à fin décembre 2024, maturité identique à celle de fin décembre 2023.

En événement postérieur à la clôture, le 17 janvier 2025, le Groupe a procédé au placement d’une nouvelle émission obligataire dite Sustainability-Linked, pour un montant total de 500 millions d’euros, d’une maturité de 5,5 ans (échéance juin 2030) et d’un coupon de 3,25 %. Cette obligation est indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre, le premier portant sur les scopes 1 et 2, et le deuxième sur les achats de biens et de services auprès du scope 3.

Par ailleurs, le 29 novembre 2024, Carrefour a remplacé avec succès ses deux lignes de crédits syndiqués non tirées d’un montant total de 3,9 milliards d’euros arrivant à échéance en juin 2026, par une ligne de crédit d’un montant de 4 milliards d’euros. Comme les précédentes, elle intègre une composante RSE, en particulier deux indicateurs clés de performance sur la décarbonation et le gaspillage alimentaire. Cette nouvelle ligne, financée par un syndicat de 22 banques, arrivera à échéance en novembre 2029, avec deux options d’extension d’un an. Destinée à sécuriser les financements généraux du Groupe, elle n’a pas vocation à être utilisée.

Ces opérations permettent de sécuriser la liquidité du Groupe à court et moyen terme dans un environnement économique incertain, et s’inscrivent dans la stratégie de sécurisation des financements de Carrefour.

Au 31 décembre 2024, le Groupe est noté BBB perspective stable par Standard & Poor’s.

Financements de la filiale brésilienne Atacadão

Dans la continuité des opérations des années précédentes, la filiale brésilienne Atacadão a mis en place en 2024 les financements lui permettant de sécuriser ses besoins à moyen et long terme.

a. Emprunts obligataires

Le 8 janvier 2024, la filiale brésilienne Atacadão a procédé à l’émission de debentures pour un montant de 1,5 milliard de réals (environ 233 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024) en deux séries :

  • Une première série de 650 millions de réals, d’un coupon de CDI+1,2 % (Certificado de Depósito Interbancário) et d’une maturité de 2 ans ;
  • Une deuxième série de 850 millions de réals, d’un coupon de CDI+1,35 % et d’une maturité de 3 ans.

Par ailleurs, le 5 février 2024, la filiale brésilienne Atacadão a réalisé une émission de debentures simples, non garanties, non convertibles en actions (« CRA ») pour un montant d’un milliard de réals (environ 155 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024) en cinq séries :

  • Une première série de 146 millions de réals, d’un coupon de CDI+0,85 % et d’une maturité de 3 ans ;
  • Une deuxième série de 61 millions de réals, d’un coupon de CDI+0,95 % et d’une maturité de 5 ans ;
  • Une troisième série de 341 millions de réals, d’un coupon compris entre 109,95 % et 110,07 % du CDI (après couverture) et d’une maturité de 3 ans ;
  • Une quatrième série de 196 millions de réals, d’un coupon de 110,10 % du CDI (après couverture) et d’une maturité de 5 ans ;
  • Une cinquième série de 256 millions de réals, d’un coupon compris entre 110,80 % et 111,20 % du CDI (après couverture) et d’une maturité de 7 ans.

A contrario, le 18 juin 2024, Atacadão a procédé au remboursement d’un emprunt obligataire de type debentures pour un montant de 350 millions de réals (environ 54 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024), d’une maturité de 5 ans et d’un coupon de CDI+0,55 %.

Enfin, le 12 décembre 2024, Atacadão a procédé à l’émission de debentures pour un montant de 1,5 milliard de réals (environ 233 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024), d’un coupon de CDI+0,6 % et d’une maturité de 3 ans.

b. Emprunts bancaires liés à la loi brésilienne 4131/1962

Deux emprunts bancaires, arrivés à échéance le 16 septembre 2024, ont été remboursés pour un montant de 1 410 millions de réals (environ 219  millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024).

Le 19 décembre 2024, des financements bancaires en devise USD, immédiatement swappés en BRL, ont été exécutés pour un montant total de 1 500 millions de réals (environ 233 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024) et de maturités allant de 12 à 24 mois, en remplacement de trois autres financements bancaires arrivés à échéance le 19 décembre 2024 pour un montant de 779 millions de réals (environ 121 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024).

c. Financements inter-compagnie

Pour mémoire, en 2022 et 2023, avaient été exécutés deux financements inter-compagnie entre les sociétés Carrefour Finance et Atacadão :

  • Le 25 mai 2022, un premier RCF (Revolving Credit Facility) d’un montant de 1,9 milliard de réals, d’un taux d’intérêt annuel de 14,25 % et d’une maturité de 3 ans ;
  • Le 2 mai 2023, un second RCF de 6,3 milliards de réals, d’un taux d’intérêt annuel de 14,95 % et d’une maturité de 3 ans (tirés à hauteur de 2,3 milliards de réals au cours du premier semestre 2023 et les 4 milliards de réals restants en juillet 2023, en remplacement d’un RCF du même montant arrivant à échéance).

Au cours du premier semestre 2024, les taux d’intérêt annuel de ces deux RCF ont été réduits à 10,25 % pour le premier et 11,10 % pour le second. Ces taux seront révisés en 2025.

Ces financements intragroupe RCF, d’un montant total de 8,2 milliards de réals au 31 décembre 2024, sont qualifiés d’investissements nets dans une activité à l’étranger (Net Investment), et font ainsi l’objet d’une revalorisation par capitaux propres. Ils sont couverts à hauteur de 5,7 milliards de réals par des dérivés qualifiés en Net Investment Hedge.

 

2.3Paiement du dividende 2023 en numéraire

L’Assemblée Générale des actionnaires de Carrefour, réunie le 24 mai 2024, a fixé le dividende relatif à l’exercice 2023 à 0,87 euro par action, à verser intégralement en numéraire.

Le 30 mai 2024 a eu lieu le versement du dividende global pour un montant de 600 millions d’euros.

 

2.4Programme de rachat d’actions

Dans le cadre de sa politique d’allocation de capital, le Groupe a confié à des prestataires de service d’investissement des mandats de rachat d’actions portant sur un montant maximum de 700 millions d’euros au titre de l’exercice 2024, tel qu’autorisé par les Assemblées Générales des actionnaires des 26 mai 2023 et 24 mai 2024. L’objectif de ces rachats est la conservation des actions ainsi rachetées en vue de leur annulation future.

Un premier mandat de rachat d’actions a débuté le 4 mars 2024 et s’est achevé le 19 mars 2024 : 4 041 471 actions ont ainsi été acquises au prix unitaire moyen de 15,68 euros par action pour un montant total de 63 millions d’euros.

Le 26 mars 2024, un accord a été conclu avec Galfa portant sur le rachat de 25 000 000 actions, représentant 3,5 % du capital social de Carrefour SA. Ces actions ont été acquises au prix unitaire moyen de 14,60 euros par action pour un montant total de 365 millions d’euros (sans compter les 22 millions d’euros de dividendes à verser au titre de l’exercice 2023). Les actions ont été mises sous séquestre jusqu’au paiement dudit dividende. Le transfert de propriété a eu lieu le 3 juin 2024.

Par ailleurs, le 24 avril 2024, le Conseil d’Administration, sur la base de l’autorisation octroyée par l’Assemblée Générale extraordinaire des actionnaires du 26 mai 2023, a décidé de réduire le capital social de Carrefour SA par voie d’annulation de 16 844 310 actions autodétenues, représentant environ 2,4 % du capital social. Cette annulation est intervenue le jour même.

De plus, le 3 juin 2024, le Conseil d’Administration, sur la base de l’autorisation octroyée par l’Assemblée Générale extraordinaire des actionnaires du 24 mai 2024, a décidé de réduire le capital social de Carrefour SA par voie d’annulation de 13 977 318 actions autodétenues, représentant environ 2 % du capital social. Cette annulation est intervenue le jour même.

À l’issue de ces annulations d’actions, le nombre d’actions composant le capital social de Carrefour SA s’élevait à 677 969 188 actions et le nombre d’actions autodétenues, en conséquence, à 13 417 968 actions, représentant environ 2 % du capital social.

Un second mandat de rachat d’actions a débuté le 18 juin 2024 et s’est achevé le 16 septembre 2024 : 9 477 732 actions ont ainsi été acquises au prix unitaire moyen de 14,24 euros par action pour un montant total de 135 millions d’euros.

Un troisième mandat de rachat d’actions a débuté le 18 septembre 2024 et s’est achevé le 3 décembre 2024 : 9 132 256 actions ont ainsi été acquises au prix unitaire moyen de 14,95 euros par action pour un montant total de 137 millions d’euros.

Au 31 décembre 2024, le nombre d’actions composant le capital social de Carrefour SA s’élève à 677 969 188 actions et le nombre total d’actions autodétenues, en conséquence, à 32 195 690 actions, représentant 4,7 % du capital social (cf. note 12.2).

  

Note 3PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION

3.1Principes comptables

 

Principes de consolidation

Les comptes consolidés comprennent les états financiers des filiales à compter de leur date d’acquisition (date à laquelle le contrôle est obtenu), et jusqu’à la date à laquelle le contrôle cesse, ainsi que les intérêts du Groupe dans les entreprises associées et co-entreprises comptabilisées par mise en équivalence.

(i) Filiales

Une filiale est une entité contrôlée directement ou indirectement par le Groupe. Le contrôle existe sur une entité lorsque le Groupe détient le pouvoir sur celle-ci, est exposé ou a droit à des rendements variables du fait de son implication dans l’entité et lorsqu’il a la capacité d’utiliser son pouvoir sur l’entité pour influer sur le montant de ces rendements. Pour déterminer si une situation de contrôle existe, le Groupe prend en considération tous les faits et circonstances pertinents pour évaluer son contrôle sur l’entité en question, comme les droits découlant d’accords contractuels ou les droits de vote potentiels détenus par le Groupe si ces derniers sont substantiels.

En ce qui concerne les filiales acquises en cours d’exercice, seuls les résultats de la période postérieure à la date d’acquisition sont retenus dans le compte de résultat consolidé. Pour les filiales cédées en cours d’exercice ou dont le contrôle a été perdu, seuls les résultats de la période antérieure à la date de cession sont retenus dans le compte de résultat consolidé.

Les transactions ainsi que les actifs et passifs réciproques entre les filiales sont éliminés. Lorsqu’une filiale réalise une transaction avec une entreprise associée ou une co-entreprise comptabilisée selon la méthode de la mise en équivalence, les profits et pertes résultant de cette transaction ne sont comptabilisés dans les comptes consolidés du Groupe qu’à hauteur des intérêts détenus par les tiers dans l’entreprise associée ou la co-entreprise.

 

(ii) Entreprises associées et co-entreprises

Sont comptabilisées par mise en équivalence les entités dans lesquelles le Groupe exerce une influence notable (entreprises associées) et les entités sur lesquelles le Groupe exerce un contrôle conjoint et répondant à la définition d’une co-entreprise, selon les principes exposés dans la note 8 « Titres mis en équivalence ».

L’influence notable se caractérise par le pouvoir de participer aux décisions relatives aux politiques financière et opérationnelle de l’entité, sans toutefois contrôler ou contrôler conjointement ces politiques.

Le contrôle conjoint s’entend du partage contractuellement convenu du contrôle exercé sur une entité, qui n’existe que dans les cas où les décisions concernant les activités pertinentes requièrent le consentement unanime des parties partageant le contrôle.

  

(iii) Autres participations

Lorsque le Groupe n’exerce pas de contrôle, de contrôle conjoint ou d’influence notable sur les décisions opérationnelles ou financières de sociétés dont il détient les titres, ceux-ci sont comptabilisés conformément aux dispositions applicables soit aux actifs financiers à la juste valeur par les autres éléments du résultat global (sur option irrévocable à la comptabilisation initiale – choix généralement retenu par le Groupe), soit aux actifs financiers à la juste valeur par résultat net, et présentés en « Autres actifs financiers non courants ». La méthode d’évaluation et de dépréciation est exposée dans la note 13 « Actifs, passifs et résultat financiers ».

 

Regroupements d’entreprises

Les regroupements d’entreprises, dans les cas où l’ensemble des activités et des actifs acquis répond à la définition d’une entreprise et où le Groupe en obtient le contrôle, sont comptabilisés par application de la méthode de l’acquisition.

À compter du 1er janvier 2020, pour être considéré comme une entreprise, un ensemble intégré d’activités et d’actifs doit comporter au moins un input et un processus substantiel qui, ensemble, contribuent de manière importante à la capacité de créer des outputs. Le Groupe a la possibilité d’appliquer un « test de concentration » qui permet d’évaluer de manière simplifiée si un ensemble d’activités et d’actifs acquis n’est pas une entreprise. Le test de concentration optionnel est satisfait si la quasi-totalité de la juste valeur des actifs bruts acquis est concentrée dans un seul actif identifiable ou un groupe d’actifs identifiables similaires.

Si un ensemble d’activités et d’actifs acquis ne constitue pas une entreprise, la transaction est comptabilisée comme une acquisition d’actifs isolés.

Les regroupements d’entreprises intervenus à compter du 1er janvier 2010 sont évalués et comptabilisés selon les principes décrits ci-dessous, conformément aux dispositions de la norme IFRS 3 révisée – Regroupements d’entreprises.

  • À la date d’acquisition, le Groupe procède à l’identification et à l’évaluation à la juste valeur de l’ensemble des actifs acquis et des passifs repris.
  • Le goodwill correspond à la somme de la contrepartie transférée (prix d’acquisition) et des participations ne donnant pas le contrôle minoré du montant net comptabilisé au titre des actifs identifiables acquis et passifs repris. Ce goodwill est comptabilisé directement dans le bilan de l’entité acquise, dans la devise fonctionnelle de cette dernière et fait l’objet d’un suivi ultérieur au niveau du secteur opérationnel auquel l’entité est affectée selon les modalités décrites en note 6.3. Tout profit au titre d’une acquisition à des conditions avantageuses (goodwill négatif) est immédiatement comptabilisé en résultat.
  • Pour chaque regroupement impliquant une prise de participation inférieure à 100 %, la fraction d’intérêts non acquise (intérêts attribuables aux participations ne donnant pas le contrôle) est évaluée à la date d’acquisition :
    • soit à sa juste valeur : un goodwill est alors comptabilisé pour la part relative aux participations ne donnant pas le contrôle (méthode dite du « goodwill complet ») ;
    • soit à hauteur de sa quote-part dans l’actif net identifiable de l’entité acquise : ce qui conduit à ne reconnaître que le goodwill attribuable au Groupe (méthode dite du « goodwill partiel »).

Ce choix est déterminé transaction par transaction.

  • Le Groupe dispose d’une période d’évaluation pour finaliser la comptabilisation des regroupements d’entreprises, cette période s’achevant dès les dernières informations nécessaires obtenues et au plus tard 12 mois après la date d’acquisition. Tout ajustement de la juste valeur des actifs acquis et passifs repris et du prix d’acquisition au cours de la période d’évaluation est comptabilisé en contrepartie du goodwill dans la mesure où il résulte de faits et circonstances existants à la date d’acquisition. Au-delà de cette période de 12 mois ou si l’ajustement ne résulte pas de faits ou circonstances existants à la date d’acquisition, tout ajustement est enregistré directement en résultat.
  • En cas d’acquisition par étapes, la prise de contrôle déclenche la réévaluation à la juste valeur de la participation antérieurement détenue par le Groupe en contrepartie du résultat ; toute perte de contrôle donne lieu à la réévaluation de la participation résiduelle éventuelle à la juste valeur suivant les mêmes modalités.
  • Les frais de transaction sont comptabilisés immédiatement en charges opérationnelles lorsqu’ils sont encourus.

Lors de la transition aux normes IFRS, le Groupe a opté pour l’option d’IFRS 1 – Première adoption des normes internationales d’information financière prévoyant le maintien des traitements appliqués aux regroupements d’entreprises sous les référentiels comptables précédents.

 

Transactions concernant les participations ne donnant pas le contrôle

Toute prise ou cession de participation dans une filiale ne modifiant pas le contrôle est considérée comme une transaction entre actionnaires et est comptabilisée directement en capitaux propres en application de la norme IFRS 10 – États financiers consolidés. Elle est par ailleurs présentée en activités de financement dans le tableau de flux de trésorerie.

 

Conversion des états financiers des sociétés étrangères

Le Groupe présente ses états financiers en euros.

La monnaie fonctionnelle d’une entité est la devise dans laquelle elle réalise l’essentiel des flux liés à son activité. Pour le Groupe, la monnaie fonctionnelle d’une entité correspond à la monnaie du pays dans lequel elle se trouve.

Les états financiers des sociétés dont la monnaie fonctionnelle est différente de l’euro et n’est pas la monnaie d’une économie en hyperinflation, sont convertis en euros de la façon suivante :

  • les postes du bilan sont convertis au taux de clôture ;
  • les postes du compte de résultat sont convertis au taux moyen pondéré de la période ;
  • les écarts de conversion qui en résultent sont comptabilisés en autres éléments du résultat global ; ils participent ultérieurement, le cas échéant, au calcul du résultat de cession de la ou des société(s) concernée(s) ;
  • les éléments présentés dans le tableau des flux de trésorerie sont convertis au taux moyen pondéré de la période, sauf si le taux en vigueur au jour de la transaction est significativement différent.

L’Argentine est considérée comme une économie en hyperinflation selon la norme IAS 29 – Information financière dans les économies hyperinflationnistes depuis 2018. En application de cette norme :

  • les éléments non monétaires du bilan sont retraités à l’aide d’un indice général des prix ;
  • les éléments du compte de résultat et de l’état du résultat global en devise locale sont retraités en appliquant la variation de l’indice général des prix à compter de l’enregistrement initial des éléments de produits et de charges dans les états financiers ;
  • le bilan, le compte de résultat et l’état du résultat global sont convertis en euros au taux de conversion de la clôture de la période considérée ;
  • le retraitement des réserves au titre de l’indexation des éléments de capitaux propres de l’Argentine est présenté en variation des écarts de conversion dans l’état du résultat global et en écarts de conversion dans la variation des capitaux propres consolidés ;
  • les éléments présentés dans le tableau des flux de trésorerie sont convertis au taux moyen pondéré de la période, sauf si le taux en vigueur au jour de la transaction est significativement différent (cf. note 5.4).
Conversion des opérations réalisées en devises

Lorsqu’une entité du Groupe réalise des opérations dans une devise différente de sa devise fonctionnelle, celles-ci sont initialement converties au taux en vigueur au jour de la transaction.

À chaque arrêté, les actifs et passifs monétaires libellés en devises étrangères sont réévalués au taux de clôture en vigueur à cette même date ; les écarts de change correspondants sont comptabilisés en profit ou perte de change dans le compte de résultat.

Les financements intragroupe mis à la disposition de certaines filiales du Groupe et pour lesquels le remboursement n’est ni planifié ni probable sont considérés comme faisant partie intégrante de l’investissement net réalisé à l’étranger ; les écarts de change dégagés lors de leurs réévaluations successives à chaque arrêté sont alors comptabilisés directement en autres éléments du résultat global, conformément aux dispositions de la norme IAS 21 – Effets des variations des cours des monnaies étrangères.

 

Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées

Lorsque le Groupe s’attend à recouvrer la valeur d’un actif, ou d’un groupe d’actifs, par sa vente plutôt que par son utilisation, cet actif est présenté distinctement sur la ligne « Actifs détenus en vue de leur vente » de l’état de la situation financière, conformément à la norme IFRS 5 – Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées. Les passifs relatifs à cet actif, le cas échéant, sont également présentés sur une ligne distincte de l’état de la situation financière (« Passifs liés aux actifs détenus en vue de leur vente »). Un actif classé comme tel est évalué au montant le plus faible de sa valeur comptable et de sa juste valeur, diminuée des frais liés à la vente. Il ne fait en conséquence plus l’objet d’un amortissement.

L’ensemble des actifs et des passifs liés aux activités destinées à être cédées est présenté sur une ligne distincte de l’actif et du passif, après élimination des positions intragroupe.

Une activité abandonnée est une composante du Groupe dont celui-ci s’est séparée ou qui est classée comme détenue en vue de la vente et qui :

  • constitue une ligne d’activité ou une région géographique principale et distincte, ou
  • fait partie d’un plan unique et coordonné de cession d’une ligne d’activité ou d’une région géographique et distincte, ou
  • est une filiale acquise exclusivement en vue de la revente.

Une composante est une unité génératrice de trésorerie ou un groupe d’unités génératrices de trésorerie lorsqu’elle est détenue en vue de son utilisation.

La classification comme activité abandonnée a lieu au moment de l’abandon effectif ou à une date antérieure lorsque l’activité satisfait aux critères pour être classée comme détenue en vue de la vente. Lorsqu’une activité est classée en activité abandonnée, le compte de résultat et le tableau des flux de trésorerie comparatifs sont retraités comme si l’activité avait satisfait aux critères d’une activité abandonnée à compter de l’ouverture de la période comparative.

 

3.2Principales variations de périmètre
3.2.1Opérations réalisées au cours de l’exercice 2024

Les principales opérations en 2024 sont détaillées en note 2.1 : acquisition des enseignes Cora et Match ainsi que de la centrale d’achat Provera en France, acquisition de certains magasins sous enseigne Casino / Intermarché en France et Supercor en Espagne, acquisition de magasins détenus par le franchisé Alma en Belgique, fermeture de magasins Bompreço et Nacional ex-Grupo BIG non rentables au Brésil et cession des murs détenus, et opérations de sale and lease back en France, en Espagne et au Brésil.

Par ailleurs, en mars 2024, le Groupe et son partenaire BNP Paribas Personal Finance ont participé à une augmentation de capital de 50 millions d’euros de la filiale française Carrefour Banque à hauteur de leurs détentions respectives.

Enfin, le Groupe a pris une participation dans le franchisé « RH Aulnay » à hauteur de 45 % pour un montant de 5 millions d’euros. Ce franchisé a ouvert un magasin Atacadão en France en juin 2024.

3.2.2Opérations réalisées au cours de l’exercice 2023

Les principales opérations réalisées en 2023 sont les suivantes : cessions de Carrefour Taïwan et de la société Quitoque en France, acquisition de l’enseigne Cora en Roumanie, création de sociétés intégrées globalement en partenariat avec Publicis Groupe et avec Nexity, fermeture de magasins ex-Grupo BIG non rentables au Brésil, opérations de sale and lease back au Brésil et en Espagne.

 

3.3Périmètre au 31 décembre 2024

La liste des sociétés comprises dans le périmètre de consolidation du Groupe (filiales et entreprises associées) figure en note 17.

Le Groupe a mis à jour ses analyses du contrôle des filiales dans lesquelles Carrefour n’est pas seul investisseur en capital à la lumière des changements dans les faits et circonstances intervenus au cours de l’exercice, notamment en lien avec les opérations décrites dans la note 2.1 ; ces événements n’ont pas amené le Groupe à revoir sa conclusion quant à l’exercice du contrôle sur ses filiales.

   

Note 4Information sectorielle

 

Principes comptables

La norme IFRS 8 – Secteurs opérationnels requiert la présentation de données relatives aux secteurs opérationnels du Groupe issues du reporting interne et utilisées par la Direction dans ses décisions d’investissement et d’évaluation de la performance. Pour le Groupe, les secteurs opérationnels sont constitués par les pays dans lesquels il exerce ses activités au travers de magasins intégrés, les résultats de chaque pays faisant l’objet d’une revue mensuelle par le Président-Directeur Général du Groupe qui est le « principal décideur opérationnel » au sens de la norme IFRS 8.

Le Groupe présente son information sectorielle en regroupant, comme le permet IFRS 8, les pays présentant des caractéristiques similaires, c’est-à-dire se trouvant dans la même zone géographique :

  • France ;
  • Europe (hors France) : Espagne, Italie, Belgique, Pologne et Roumanie ;
  • Amérique latine : Brésil et Argentine.

Les résultats réalisés par certaines entités exerçant des fonctions supports font l’objet d’une allocation aux différents pays, au prorata de l’activité déployée au bénéfice de chacun d’entre eux. Les produits et charges résiduels de ces entités sont présentés au sein de « fonctions globales ».

Les actifs sectoriels incluent les goodwill, les autres immobilisations incorporelles, les immobilisations corporelles, les immeubles de placement, les droits d’utilisation de l’actif, ainsi que, présentés dans les « Autres actifs sectoriels », les stocks, les créances clients et comptes rattachés, les encours clients des sociétés financières et les autres débiteurs. Les passifs sectoriels correspondent aux engagements locatifs, aux dettes fournisseurs, au refinancement des encours clients et aux autres créditeurs.

Les investissements de chaque secteur correspondent aux acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles (hors goodwill) telles que présentées dans le tableau des flux de trésorerie.

Les informations communiquées dans les tableaux ci-après sont présentées selon les mêmes principes comptables que ceux utilisés pour les états financiers consolidés du Groupe.

  

4.1Résultats sectoriels

2024 (en millions d’euros)

Total Groupe

France

Europe

Amérique latine

Fonctions globales

Chiffre d’affaires hors taxes

85 445

39 540

23 632

22 272

Autres revenus

2 744

845

651

1 176

71

Résultat opérationnel courant avant amortissements

4 637

2 166

1 272

1 298

(98)

Résultat opérationnel courant

2 213

1 042

397

879

(105)

Investissements corporels et incorporels

1 772

842

457

465

8

Dotations aux amortissements (1)

(2 424)

(1 123)

(875)

(419)

(8)

  • Y compris amortissements des immobilisations logistiques inclus dans le coût des ventes.

 

2023 (en millions d’euros)

Total Groupe

France

Europe

Amérique latine

Fonctions globales

Chiffre d’affaires hors taxes

83 270

38 220

23 650

21 399

Autres revenus

2 632

798

623

1 144

66

Résultat opérationnel courant avant amortissements

4 559

2 010

1 454

1 181

(86)

Résultat opérationnel courant

2 264

988

604

763

(91)

Investissements corporels et incorporels

1 850

724

439

683

5

Dotations aux amortissements (1)

(2 295)

(1 022)

(850)

(418)

(5)

  • Y compris amortissements des immobilisations logistiques inclus dans le coût des ventes.

 

4.2Bilans sectoriels

31/12/2024 (en millions d’euros)

Total Groupe

France

Europe

Amérique latine

Fonctions globales

ACTIF

 

 

 

 

 

Goodwill

8 946

5 625

2 410

910

1

Autres immobilisations incorporelles

1 566

675

638

224

29

Immobilisations corporelles

13 011

5 796

2 662

4 551

2

Immeubles de placement

218

12

113

93

Droits d’utilisation de l’actif

4 522

1 849

1 920

750

3

Autres actifs sectoriels

19 103

7 490

4 090

6 962

561

Total Actifs sectoriels

47 367

21 447

11 833

13 490

596

Autres actifs non affectés

9 997

 

 

 

 

TOTAL ACTIF

57 363

 

 

 

 

PASSIF (hors capitaux propres)

 

 

 

 

 

Passifs sectoriels

30 002

12 412

9 013

8 166

411

Autres passifs non affectés

14 877

 

 

 

 

TOTAL PASSIF

44 879

 

 

 

 

 

31/12/2023 (en millions d’euros)

Total Groupe

France

Europe

Amérique latine

Fonctions globales

ACTIF

 

 

 

 

 

Goodwill

8 712

5 193

2 393

1 125

1

Autres immobilisations incorporelles

1 552

667

619

258

8

Immobilisations corporelles

12 360

4 537

2 651

5 170

2

Immeubles de placement

262

10

115

137

Droits d’utilisation de l’actif

4 464

1 566

2 043

854

1

Autres actifs sectoriels

18 896

7 829

3 360

7 160

548

Total Actifs sectoriels

46 247

19 801

11 180

14 705

561

Autres actifs non affectés

9 924

 

 

 

 

TOTAL ACTIF

56 171

 

 

 

 

PASSIF (hors capitaux propres)

 

 

 

 

 

Passifs sectoriels

28 927

11 958

8 171

8 445

354

Autres passifs non affectés

13 857

 

 

 

 

TOTAL PASSIF

42 784

 

 

 

 

 

 

Note 5Données opérationnelles

5.1Produits des activités ordinaires 

 

Principes comptables

Les produits des activités ordinaires (« revenus totaux ») sont composés du chiffre d’affaires hors taxes et des autres revenus.

Le chiffre d’affaires hors taxes correspond au chiffre d’affaires réalisé dans les magasins, sur les sites e-commerce et les stations-service (ventes aux clients finaux), ainsi que dans les entrepôts (ventes aux franchisés).

Les autres revenus comprennent notamment les revenus de l’activité de banque et d’assurance (y compris les commissions perçues au titre des cotisations de carte bancaire, de dossiers de crédit classique ou de crédit revolving), les revenus de l’activité de promotion immobilière, le chiffre d’affaires de l’activité voyages, les commissions relatives aux ventes e-commerce réalisées pour le compte de tiers (Marketplaces), les revenus locatifs des galeries marchandes et les redevances perçues des franchisés (principalement sous forme de royalties).

(i) Reconnaissance du chiffre d’affaires et des autres revenus

Le chiffre d’affaires relatif aux ventes réalisées dans les magasins et dans les stations-service, qui constitue l’essentiel du chiffre d’affaires du Groupe, est comptabilisé lors du passage en caisse des clients en application d’IFRS 15. Le transfert de contrôle intervient lorsque les biens et services sont transférés aux clients, les ventes ne comprenant aucune autre obligation de performance non remplie à cette date. Lorsque les ventes en magasins sont assorties d’un droit de retour, les conditions d’exercice de ce droit sont limitées à certaines catégories de produits et sont restreintes dans le temps selon la réglementation des pays concernés et/ou conformément aux conditions générales de vente du Groupe.

Les ventes de l’activité e-commerce sont constituées, d’une part, du chiffre d’affaires relatif aux ventes réalisées sur les sites e-commerce du Groupe (ventes directes) et d’autre part, des commissions perçues au titre des ventes e-commerce que le Groupe réalise pour le compte de tiers (Marketplaces). Le Groupe agit en tant que principal pour les ventes réalisées, pour son propre compte, sur les sites e-commerce du Groupe (ventes directes). Le chiffre d’affaires relatif aux ventes directes est comptabilisé lorsque la livraison est intervenue (date de transfert de contrôle des biens vendus). Comme pour les ventes de marchandises en magasins, les ventes directes en e-commerce sont assorties d’un droit de retour dont les conditions d’exercice sont restreintes dans le temps. S’agissant des ventes en Marketplaces, le Groupe agit en tant qu’agent ; les revenus comptabilisés correspondent aux commissions facturées aux fournisseurs sur les ventes réalisées.

Le chiffre d’affaires relatif aux ventes aux franchisés est comptabilisé lorsque la livraison est intervenue (date de transfert de contrôle des biens vendus).

Le produit net bancaire, développé par les sociétés financières du Groupe, est constitué pour l’essentiel des produits nets d’intérêt n’entrant pas dans le champ d’application de la norme IFRS 15 et comptabilisés en application des dispositions d’IFRS 9. Seuls les services liés à la mise à disposition de ces cartes de paiement qui ne correspondent pas à des opérations de financement ou de crédit (commissions perçues au titre des cotisations de carte bancaire, de dossiers de crédit classique ou de crédit revolving) entrent dans le champ d’application d’IFRS 15. Les commissions perçues sont étalées sur la durée des contrats.

Le traitement comptable des redevances de franchise relève des dispositions spécifiques prévues par la norme IFRS 15 concernant les licences de propriété intellectuelle (licences dynamiques). La rémunération perçue en contrepartie de la concession des droits sur l’enseigne et du partage des savoir-faire est exprimée en pourcentage du chiffre d’affaires réalisé par l’établissement exploité par le franchisé et étalée dans le temps. Le traitement comptable des redevances de location-gérance est identique à celui des redevances de franchise.

Les produits de location et sous-location n’entrent pas dans le champ d’application de la norme IFRS 15 et sont comptabilisés en application des dispositions de la norme IFRS 16 (depuis le 1er janvier 2019).

L’activité de promotion immobilière correspond essentiellement à la création et aux extensions des centres commerciaux attenants aux hypermarchés Carrefour en vue de leur revente. Sont également inclus dans les projets de promotion immobilière, la valorisation des emplacements situés dans les parties communes des centres commerciaux permettant de vendre ou d’exposer des produits pour une durée déterminée (Specialty leasing). L’activité de promotion immobilière est exercée au sein de Carrefour Property, filiale à 100 % du Groupe. Les revenus de l’activité de promotion immobilière restent généralement comptabilisés à la date de livraison au client de l’ensemble immobilier construit ; seuls les revenus des projets réalisés sous forme de vente en l’état futur d’achèvement (VEFA) sont comptabilisés progressivement (en fonction de l’avancement du projet, mesuré sur la base des coûts encourus), le transfert de contrôle vers le client intervient au fur et à mesure que les travaux sont réalisés par le Groupe.

 

(ii) Comptabilisation des programmes de fidélisation de la clientèle

La vente d’un bien ou service assortie de la remise de points de fidélité constitue un contrat comprenant deux « obligations de performance » séparées :

  • d’une part, un bien ou service livré immédiatement ; et
  • d’autre part, un droit à recevoir ultérieurement des biens ou services à prix réduit ou gratuit.

Le montant reçu au titre de la vente est réparti entre les deux « obligations de performance » en proportion de leurs prix de vente spécifiques respectifs.

5.1.1Chiffre d’affaires hors taxes

(en millions d’euros)

2024

2023

% Prog.

Chiffre d’affaires hors taxes

85 445

83 270

2,6 %

 

À taux de change constants, le chiffre d’affaires 2024 se serait élevé à 87 500 millions d’euros, à comparer à 83 270 millions en 2023, soit une hausse de 5,1 %. L’incidence de la variation des taux de change s’élève à (2,1) milliards d’euros en 2024, imputable en quasi-totalité à la zone Amérique latine. Retraité de la norme IAS 29 en Argentine, le chiffre d’affaires consolidé 2024 aurait augmenté de 9,8 % à taux de change constants.

 

Chiffre d’affaires hors taxes par pays (1)

(en millions d’euros)

2024

2023

France

39 540

38 220

Europe (hors France)

23 632

23 650

Espagne

10 807

10 860

Belgique

4 163

4 209

Italie

3 739

3 926

Roumanie

2 804

2 569

Pologne

2 118

2 085

Amérique latine

22 272

21 399

Brésil

18 801

19 258

Argentine

3 471

2 141

TOTAL CHIFFRE D’AFFAIRES HORS TAXES

85 445

83 270

  • La quasi-totalité du chiffre d’affaires est comptabilisée à une date spécifique. Le montant du chiffre d’affaires comptabilisé progressivement n’est pas significatif à l’échelle du Groupe.

 

La progression du chiffre d’affaires de la France correspond pour l’essentiel au chiffre d’affaires des enseignes Cora et Match, intégrées globalement depuis le 1er juillet 2024 (cf. note 2.1.1).

 

5.1.2Autres revenus

(en millions d’euros)

2024

2023

% Prog.

Produits financiers et commissions (1)

1 445

1 426

1,4 %

Redevances de franchise et de location-gérance

463

420

10,4 %

Revenus de location et de sous-location

212

200

6,0 %

Revenus de l’activité de promotion immobilière (2)

4

31

(85,4) %

Revenus divers (3)

619

556

11,3 %

TOTAL AUTRES REVENUS

2 744

2 632

4,3 %

  • Comprennent le produit net des activités de banque et d’assurance du Groupe.
  • Correspondent aux prix de vente des ensembles immobiliers qui ont été développés par le Groupe en vue de leur revente. Compte tenu des coûts de développement, présentés en Coût des ventes, la marge de promotion est quasi nulle en 2024 alors qu’elle s’élevait à 8 millions d’euros en 2023.
  • Les revenus divers concernent notamment les revenus générés par le retail media et ceux liés aux services marchands, ainsi que les commissions liées aux prestations réalisées pour des fournisseurs et celles réalisées sur les ventes (Marketplaces).

 

 

Les produits financiers et commissions enregistrés en 2024 progressent légèrement, reflétant notamment la forte dynamique commerciale au Brésil, bien qu’en grande partie masquée par la dépréciation du réal par rapport à 2023, ainsi que la légère détente des taux de refinancement en Europe.

De la même manière, les redevances de franchise et de location-gérance poursuivent leur progression en France, et dans une moindre mesure en Italie et en Belgique.

Enfin, les revenus générés par les services marchands (y compris ceux de Cora et Match depuis le 1er juillet 2024), dont l’activité billetterie et voyages, et ceux liés aux cotisations des clients membres de Sam’s Club au Brésil, ont continué d’augmenter en 2024.

  

5.2Résultat opérationnel courant
Principes comptables

Le résultat opérationnel courant est un agrégat intermédiaire ayant pour objet de faciliter la compréhension de la performance opérationnelle du Groupe. Il correspond au résultat opérationnel (qui est défini par différence comme l’ensemble des charges et produits ne résultant pas des activités de financement, des activités abandonnées et de l’impôt) hors éléments résultant d’événements inhabituels, anormaux et peu fréquents présentés en produits et charges non courants (cf. note 5.3).

5.2.1Coût des ventes

Principes comptables

Le coût des ventes intègre les achats nets des ristournes et coopérations commerciales, les variations de stocks (après prise en compte des dépréciations), les produits liés à l’escompte, les écarts de change générés par les achats de marchandises, des coûts logistiques, ainsi que d’autres coûts essentiellement composés des coûts des produits vendus par les sociétés financières et du coût de revient de l’activité de promotion immobilière.

Les ristournes sont déterminées en fonction des taux de remise, immédiate ou différée, sur achats qui sont fixés contractuellement lors des négociations annuelles. Elles peuvent être :

  • inconditionnelles, c’est-à-dire proportionnelles au total des achats, sans aucune autre condition ; ou
  • conditionnelles, c’est-à-dire dépendantes de la réalisation de certaines conditions (par exemple, la progression du chiffre d’affaires réalisé par le fournisseur avec le Groupe).

Les coopérations commerciales correspondent aux produits provenant de prestations réalisées par Carrefour pour les fournisseurs.

Les ristournes et coopérations commerciales comptabilisées dans le coût des ventes sont évaluées sur la base des dispositions contractuelles prévues dans les accords signés avec les fournisseurs.

 

5.2.2Frais généraux et amortissements 

(en millions d’euros)

2024

2023

% Prog.

Frais généraux

(12 614)

(12 335)

2,3 %

Amortissements des immobilisations et immeubles de placement

(1 361)

(1 304)

4,4 %

Amortissements des droits d’utilisation de l’actif – immobilisations et immeubles de placement

(780)

(728)

7,2 %

TOTAL FRAIS GÉNÉRAUX ET AMORTISSEMENTS

(14 755)

(14 367)

2,7 %

  

Frais généraux

Les frais généraux se détaillent comme suit :

(en millions d’euros)

2024

2023

% Prog.

Frais de personnel

(7 648)

(7 373)

3,7 %

Honoraires

(912)

(904)

0,9 %

Entretien et réparation

(848)

(778)

9,1 %

Énergie et électricité

(708)

(903)

(21,6) %

Publicité

(673)

(682)

(1,3) %

Taxes

(593)

(521)

13,8 %

Locations immobilières (hors IFRS 16) (1)

(97)

(82)

18,7 %

Autres frais généraux

(1 135)

(1 094)

3,8 %

TOTAL FRAIS GÉNÉRAUX

(12 614)

(12 335)

2,3 %

  • En 2023 et 2024, les charges de locations immobilières n’incluent pas les loyers relatifs à des contrats de location comptabilisés selon la norme IFRS 16 (cf. note 7). Elles se seraient élevées à (991) millions d’euros sur 2023 et (1 098) millions d’euros sur 2024 si la norme IFRS 16 n’était pas appliquée.

 

La maîtrise des frais généraux reflète notamment l’amplification des efforts de compétitivité mis en œuvre par le Groupe ainsi que la baisse du coût de l’énergie, qui avait atteint un pic en 2023, et ce malgré l’intégration des enseignes Cora et Match en France depuis le 1er juillet 2024.

 

Amortissements

En prenant en compte les amortissements logistiques inclus dans le coût des ventes, le total des amortissements comptabilisés au compte de résultat s’élève à (2 424) millions d’euros en 2024 (contre (2 295) millions d’euros en 2023) et se décompose comme suit :

(en millions d’euros)

2024

2023

% Prog.

Immobilisations corporelles

(1 077)

(1 037)

3,9 %

Immobilisations incorporelles

(273)

(255)

7,1 %

Immeubles de placement

(10)

(12)

(11,9) %

Amortissements des immobilisations et immeubles de placement

(1 361)

(1 304)

4,4 %

Amortissements des droits d’utilisation de l’actif – immobilisations et immeubles de placement

(780)

(728)

7,2 %

Amortissements des immobilisations logistiques

(68)

(63)

8,3 %

Amortissements des droits d’utilisation de l’actif – immobilisations logistiques

(216)

(201)

7,5 %

TOTAL AMORTISSEMENTS

(2 424)

(2 295)

5,6 %

 

 

5.3Produits et charges non courants

Principes comptables

Conformément aux dispositions de la recommandation n° 2020-01 du 6 mars 2020 de l’Autorité des Normes Comptables (ANC), le Groupe présente en résultat non courant des « éléments peu nombreux, bien identifiés, non récurrents, significatifs au niveau de la performance consolidée ».

Sont comptabilisés en produits et charges non courants certains éléments significatifs à caractère inhabituel de par leur nature et leur fréquence tels que les dépréciations d’actifs non courants, les résultats de cession d’actifs non courants, les coûts de restructuration et des charges et produits liés à des réestimations de risques d’origine ancienne, sur la base d’informations ou d’éléments dont le Groupe a eu connaissance au cours de l’exercice.

Ces éléments sont présentés de manière distincte dans le compte de résultat afin de « faciliter la compréhension de la performance opérationnelle courante et permettre au lecteur des comptes de disposer d’éléments utiles dans une approche prévisionnelle des résultats ».

 

Le résultat non courant 2024 est une charge nette de (424) millions d’euros et se décompose de la manière suivante :

(en millions d’euros)

2024

2023

Résultat de cession d’actifs

112

66

Coûts de restructuration

(186)

(352)

Autres produits et charges non courants

(51)

25

Résultat non courant avant dépréciations et pertes sur actifs

(125)

(261)

Dépréciations et pertes sur actifs

(299)

(297)

dont dépréciations et pertes sur goodwill

(96)

(1)

dont dépréciations et pertes sur actifs corporels et incorporels et autres

(203)

(295)

PRODUITS ET CHARGES NON COURANTS

(424)

(558)

Dont :

 

 

total des produits non courants

482

476

total des charges non courantes

(906)

(1 034)

 

Résultat de cession d’actifs

Le résultat de cession d’actifs immobilisés est principalement composé du résultat de cession en sale and lease back de l’immobilier de 15 magasins cash & carry Atacadão au Brésil, de 6 hypermarchés en Espagne et de 16 supermarchés en France (17 murs de supermarchés ont été cédés puis 16 ont été reloués, cf. note 2.1.3). Il inclut par ailleurs des plus et moins-values réalisées dans le cadre de diverses cessions d’actifs (murs, terrains, fonds de commerce de magasins), notamment au Brésil et à des franchisés en France. Le résultat de cession est partiellement minoré par la moins-value réalisée lors de la cession de la société Refectory en France.

Coûts de restructuration

Les coûts de restructuration comptabilisés en 2024 correspondent principalement aux mesures mises en œuvre dans les sièges et magasins en Espagne, en Italie, en Belgique et au Brésil. Ils comprennent également les coûts liés au plan de restructuration suite à l’annonce en octobre 2024 de la fermeture du siège des filiales Cora et Provera en France.

Autres produits et charges non courants

Les autres produits et charges non courants enregistrés en 2024 comprennent essentiellement des provisions pour risques fiscaux et légaux dans certaines géographies du Groupe, ainsi que des coûts liés à des fermetures de magasins Bompreço et Nacional ex-Grupo BIG non rentables décidées au Brésil fin 2024 (cf. note 2.1.2). Ces charges sont partiellement compensées par (i) des reprises de provisions notamment au Brésil pour risques fiscaux liés aux crédits ICMS suite à prescriptions ou apport à des programmes d’amnisties, et (ii) la reconnaissance de crédits PIS-COFINS au Brésil suite à décision de justice favorable.

Dépréciations et pertes sur actifs

Les dépréciations et pertes sur actifs enregistrées en 2024 comprennent la dépréciation du goodwill italien à hauteur de (45) millions d’euros (cf. note 6.3), ainsi que la sortie d’une quote-part du goodwill belge suite à la cession de 7 fonds de commerce de magasins ex-Alma et du goodwill brésilien suite aux cessions des murs de magasins non rentables fermés au cours de l’exercice (cf. note 6.1).

Les dépréciations comprennent également des dépréciations d’immobilisations, reflétant la situation difficile de certains magasins en Italie, en Belgique et en Pologne, ainsi que diverses mises au rebut relatives à des magasins et liées à l’informatique en France, en Espagne et au Brésil.

Les dépréciations correspondent aussi à des magasins brésiliens ex-Grupo BIG non rentables en cours de fermeture (magasins sous-enseigne Bompreço et Nacional) au 31 décembre 2024 pour un montant total de (37) millions d’euros environ (cf. note 2.1.2).

Rappel des principaux éléments comptabilisés en 2023

Le résultat de cession d’actifs immobilisés était composé du résultat de cession en sale & lease back de 5 magasins et 4 entrepôts au Brésil et de 6 hypermarchés en Espagne, du résultat de cession du siège de Carrefour Brésil, ainsi que de plus-values réalisées dans le cadre de diverses cessions d’actifs (murs, terrains, fonds de commerce de magasins), notamment à des franchisés en France. Le résultat de cession était partiellement minoré par la moins-value réalisée lors de la cession de la société Quitoque en France.

Les coûts de restructuration comptabilisés en 2023 correspondaient principalement aux indemnités payées ou à payer dans le cadre du plan de départs volontaires mis en œuvre dans les sièges en France, portant sur un maximum de 979 postes, et en second lieu, aux mesures mises en œuvre dans les sièges et les magasins au Brésil, en Espagne et en Italie.

Les autres produits et charges non courants enregistrés en 2023 comprenaient essentiellement des reprises de provisions au Brésil (i) pour risques fiscaux liés aux crédits PIS-COFINS suite à prescriptions ou jugements favorables, et (ii) relatives à des crédits ICMS suite à leur cession. Ces reprises étaient pratiquement compensées par des coûts liés à des fermetures de magasins au Brésil (cf. ci-dessous).

Les dépréciations autres que les goodwill et les pertes sur actifs enregistrées en 2023 comprenaient des dépréciations d’immobilisations, reflétant la situation difficile de certains magasins, ainsi que diverses mises au rebut relatives à des magasins en France, en Espagne et en Belgique, et liées à l’informatique en France et en Belgique. Les dépréciations correspondaient également à des magasins brésiliens ex-Grupo BIG non rentables fermés en 2023 (principalement des magasins sous-enseigne Maxxi) ou en cours de fermeture (des magasins sous-enseigne Todo Dia, Bompreço, Nacional et certains ayant été convertis en Carrefour) au 31 décembre 2023 pour un montant total de (120) millions d’euros environ, ainsi qu’à la dépréciation partielle des marques reconnues dans le bilan d’ouverture de Grupo BIG pour (38) millions d’euros environ (cf. note 2.1.2).

  

5.4Besoin en fonds de roulement
5.4.1Variation du besoin en fonds de roulement

La variation du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) comprise dans la « variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation » du tableau des flux de trésorerie se décompose comme suit :

(en millions d’euros)

2024

2023

Variation

Variation des stocks

(167)

(6)

(161)

Variation des créances commerciales

221

(75)

296

Variation des créances et dettes fournisseurs

750

662

88

Variation des dettes de fidélité

(14)

10

(23)

Variation du BFR marchand (« Trésorerie marchandises »)

791

591

200

Variation des autres créances et autres dettes

8

185

(177)

VARIATION DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT

799

775

24

 

Ces éléments, comme tous les autres éléments du tableau des flux de trésorerie, sont convertis au taux moyen de l’exercice.

Pour mémoire, compte tenu de la dévaluation majeure du peso argentin intervenue le 13 décembre 2023, et en conformité avec nos principes comptables détaillés en note 3.1, les éléments du tableau des flux de trésorerie en Argentine relatifs au mois de décembre 2023 avaient été convertis au taux moyen du mois de décembre ; les éléments des 11 premiers mois étant convertis au taux moyen des 11 premiers mois 2023 afin de refléter au mieux un taux proche de celui existant au moment des transactions.

 

5.4.2Stocks

 

Principes comptables

Conformément à la norme IAS 2 – Stocks, les stocks de marchandises et les stocks liés à l’activité de promotion immobilière (actifs en cours de construction) sont évalués au plus faible de leur coût de revient et de leur valeur nette de réalisation.

Le coût de revient des stocks de marchandises correspond au dernier prix d’achat majoré des frais accessoires ou au Coût Unitaire Moyen Pondéré (CUMP). Compte tenu de la rotation rapide des stocks, ces deux méthodes ne génèrent pas de différences significatives entre elles. Cette valorisation incorpore l’ensemble des éléments constitutifs du coût d’achat des marchandises vendues (à l’exception des pertes et gains de change) et prend également en compte la totalité des conditions obtenues à l’achat de la part des fournisseurs (ristournes et coopérations commerciales).

La valeur nette de réalisation des stocks correspond au prix de vente estimé sur la base des perspectives d’écoulement, minoré des coûts additionnels nécessaires à la vente.

  

 

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Stocks en valeur brute

6 899

6 752

Dépréciation

(190)

(208)

TOTAL STOCKS

6 709

6 544

 

Il est à noter que les mêmes méthodes de dépréciation qu’aux clôtures précédentes ont été appliquées.

Les stocks comptabilisés au 31 décembre 2024 incluent ceux détenus par Cora et Match (cf. note 2.1.1).

 

5.4.3Créances commerciales

 

Principes comptables

Les créances commerciales comprennent principalement les créances à recevoir des fournisseurs (au titre des ristournes et coopérations commerciales à recevoir), des franchisés ainsi que celles dues au titre des opérations réalisées dans le cadre de l’activité de promotion immobilière.

Les créances commerciales entrent dans la catégorie des actifs financiers évalués au coût amorti (cf. note 13). Elles sont comptabilisées pour le montant initial de la facture et font l’objet de dépréciation dans le cadre du modèle de dépréciation simplifié fondé sur les pertes attendues défini par la norme IFRS 9 – Instruments financiers (cf. note 13.7.4).

Certaines filiales du Groupe procèdent à des cessions de créances commerciales. Conformément à la norme IFRS 9, les créances concernées sont décomptabilisées lorsque les risques et avantages qui leur sont associés (principalement les risques d’insolvabilité du débiteur, de retard de paiement et de dilution) sont substantiellement transférés à un tiers.

  

 

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Créances sur les clients

2 299

2 457

Dépréciation des créances

(276)

(234)

Total Créances sur les clients

2 022

2 223

Fournisseurs débiteurs

1 283

1 046

TOTAL CRÉANCES COMMERCIALES

3 305

3 269

 

Il est à noter que les mêmes méthodes de dépréciation qu’aux clôtures précédentes ont été appliquées.

 

5.4.4Dettes fournisseurs et autres créditeurs

 

Principes comptables

Les dettes fournisseurs et autres créditeurs comprennent principalement les dettes contractées vis-à-vis des fournisseurs du Groupe. Elles comprennent également les dettes fournisseurs ayant fait l’objet d’affacturage inversé. Ces créances détenues par les fournisseurs vis-à-vis du Groupe sont cédées à des établissements financiers dans le cadre de programmes d’affacturage inversé (reverse factoring). Ces programmes permettent aux fournisseurs de recevoir par anticipation le paiement de leurs créances dans le cours normal des achats effectués : ces fournisseurs peuvent ainsi bénéficier d’un préfinancement. Après analyse, ces dettes sont maintenues en dettes fournisseurs, leurs caractéristiques n’étant pas substantiellement modifiées (notamment maintien des termes contractuels, y compris échéance de la dette).

Les dettes fournisseurs entrent dans la catégorie des passifs financiers évalués au coût amorti, telle que définie par la norme IFRS 9 – Instruments financiers (cf. note 13). Ces passifs financiers sont évalués à l’origine à leur valeur nominale dans la mesure où elle constitue une estimation raisonnable de leur valeur de marché étant donné leur caractère court terme.

  

 

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Fournisseurs et autres créditeurs

14 997

14 242

dont les fournisseurs ayant bénéficié d’un préfinancement

1 853

1 998

 

Les dettes faisant l’objet d’un programme d’affacturage inversé concernent essentiellement la France, l’Espagne, la Belgique et le Brésil.

En France et en Belgique, les délais de paiement des dettes fournisseurs sont compris entre 0 et 60 jours et sont similaires pour les fournisseurs ayant décidé de participer aux programmes d’affacturage inversé et ceux ayant refusé.

Par ailleurs, au Brésil, les délais de paiement des dettes fournisseurs sont déterminés par des contrats propres à chaque fournisseur et sont similaires pour les fournisseurs ayant décidé de participer aux programmes d’affacturage inversé et ceux ayant refusé. Le délai de paiement moyen est d’environ 80 jours au 31 décembre 2024.

Enfin, en Espagne, les délais de paiement des dettes fournisseurs dépendent de la nature des marchandises achetées et sont similaires pour les fournisseurs ayant décidé de participer aux programmes d’affacturage inversé et ceux ayant refusé. Les délais de paiement sont de 0 à 30 jours pour les produits frais, de 0 à 90 jours pour les autres denrées alimentaires et sont déterminés par des contrats propres à chaque fournisseur pour les produits non alimentaires.

Les dettes fournisseurs et autres créditeurs comptabilisés au 31 décembre 2024 incluent ceux de Cora, Match et Provera (cf. note 2.1.1).

5.4.5Créances et dettes fiscales
Détail des créances fiscales

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Taxes sur le chiffre d’affaires

720

590

Autres impôts et taxes

60

60

Actifs d’impôts exigibles

189

173

TOTAL CRÉANCES FISCALES

969

824

 

 

Détail des dettes fiscales

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Taxes sur le chiffre d’affaires

629

485

Autres impôts et taxes

583

498

Passifs d’impôts exigibles

147

239

TOTAL DETTES FISCALES – PART À MOINS D’UN AN

1 358

1 222

TOTAL DETTES FISCALES – PART À PLUS D’UN AN

53

57

 

5.4.6Autres actifs et passifs

Détail des autres actifs

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Charges constatées d’avance

471

443

Créances liées à l’activité immobilière

102

89

Créances sur cessions d’immobilisations

55

28

Créances sociales

11

14

Autres créances d’exploitation nettes

445

434

TOTAL AUTRES ACTIFS COURANTS

1 084

1 008

Charges constatées d’avance – Part à plus d’un an

2

2

Créances fiscales – Part à plus d’un an (1)

621

694

TOTAL AUTRES ACTIFS NON COURANTS

623

697

  • Correspond à des crédits d’impôt ICMS et PIS-COFINS dont la recouvrabilité est attendue à plus de 12 mois. Au 31 décembre 2024, le montant brut des crédits ICMS brésiliens, lié principalement à des décisions de la Cour Suprême brésilienne favorables à l’entreprise, s’élève au bilan à 848 millions d’euros (contre 1 080 millions d’euros au 31 décembre 2023). Ce montant est déprécié à hauteur de (317) millions d’euros (soit une créance nette de 531 millions d’euros versus 654 millions d’euros au 31 décembre 2023) afin de reconnaître la valeur de marché des crédits dont l’utilisation est prévue par l’entreprise sur une période n’excédant pas trois ans. Au compte de résultat, les crédits ICMS brésiliens relatifs à l’exercice en cours sont reconnus en résultat opérationnel courant et ceux relatifs à des exercices antérieurs sont reconnus en produits non courants.

  

 

Détail des autres passifs courants

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Dettes sociales

1 615

1 532

Dettes vis-à-vis des fournisseurs d’immobilisations

592

567

Produits constatés d’avance

140

147

Dettes diverses

583

614

TOTAL AUTRES PASSIFS COURANTS

2 931

2 860

 

5.5Activités de banque et d’assurance

Principes comptables

En support de son activité de distributeur, le Groupe a développé une activité de banque et d’assurance à destination de ses clients, principalement en France, en Espagne et au Brésil.

Les sociétés financières du Groupe mettent notamment à disposition de leurs clients des cartes bancaires siglées « Carrefour », utilisables dans les magasins du Groupe et ailleurs, des prêts à la consommation (crédit renouvelable & prêt amortissable) et des produits d’épargne (assurance-vie, comptes sur livrets…).

De par son importance dans le bilan consolidé du Groupe et ses spécificités, cette activité annexe fait l’objet d’une présentation particulière dans les états financiers du Groupe :

  • les créances détenues sur la clientèle (encours des cartes de paiement, prêts personnels…) sont présentées au bilan sur les lignes « Encours clients des sociétés financières – Part à plus d’un an » et « Encours clients des sociétés financières – Part à moins d’un an » suivant leur maturité ;
  • les dettes contractées afin de refinancer ces créances sont présentées sur les lignes « Refinancement des encours clients – Part à plus d’un an » et « Refinancement des encours clients – Part à moins d’un an » suivant leur maturité ;
  • les autres actifs et passifs (immobilisations corporelles et incorporelles, trésorerie, dettes fiscales et sociales…) sont présentés sur les lignes de bilan correspondantes ;
  • les revenus nets tirés des activités bancaires sont présentés au sein de la ligne « Autres revenus » du compte de résultat ;
  • la variation du besoin en fonds de roulement des activités de banque et d’assurance est isolée sur la ligne « Variation des encours sur crédit à la consommation » du tableau des flux de trésorerie.

  

 

5.5.1Encours clients des sociétés financières

Au 31 décembre 2024, les encours clients des sociétés financières s’élèvent à 6 413 millions d’euros (contre 6 554 millions d’euros au 31 décembre 2023) et se composent comme suit :

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Encours cartes

6 618

6 650

Encours prêts

1 460

1 501

Encours crédits (liés à des achats magasins)

32

53

Autres encours (1)

164

163

Dépréciation

(1 860)

(1 813)

TOTAL ENCOURS CLIENTS

6 413

6 554

Part à moins d’un an

4 567

4 644

Part à plus d’un an

1 846

1 911

  • Les autres encours correspondent essentiellement aux prêts et crédits restructurés.

 

Les encours clients des sociétés financières correspondent aux créances détenues sur la clientèle (encours des cartes de paiement, prêts personnels…).

La valeur brute des encours clients diminue d’environ 100 millions d’euros par rapport au 31 décembre 2023. C’est notamment le cas au Brésil et en France. Cette diminution au Brésil, qui reflète la dépréciation du réal par rapport au 31 décembre 2023, masque la très grande dynamique commerciale démontrée par Banco CSF au cours de l’année 2024. En France, la diminution des encours clients bruts traduit le durcissement des conditions d’octroi des prêts personnels. S’agissant des encours clients bruts de l’Espagne, ils sont pratiquement stables, le développement de son offre de prêts personnels ayant permis de compenser la cession d’encours clients (classés en catégorie 3) opérée en juin 2024. Au contraire, les encours clients bruts en Argentine ont progressé compte tenu de la croissance de l’activité et de l’impact d’hyperinflation.

La valeur brute des encours clients des sociétés financières au 31 décembre 2024 est composée à 69 % d’encours classés en catégorie 1, 7 % d’encours classés en catégorie 2 et 24 % d’encours classés en catégorie 3. Au 31 décembre 2023, les catégories 1, 2 et 3 représentaient respectivement 70 %, 7 % et 23 % de la valeur brute des encours clients des sociétés financières.

En conséquence, le taux de dépréciation moyen des encours clients croît d’environ 0,8 % par rapport au 31 décembre 2023. Cette hausse reflète les pertes de crédit attendues sur le Brésil et la France.

L’estimation de la dépréciation des encours clients a été effectuée en fonction des règles et principes détaillés ci-dessous.

 

Gestion du risque de crédit et méthodologie de dépréciation
Principes comptables

Le modèle de dépréciation des encours clients des sociétés financières a été adapté conformément aux dispositions de la norme IFRS 9 – Instruments financiers, suivant un processus en deux étapes :

  • classification des encours en classes homogènes de risques, au sens de la probabilité de défaut ; puis
  • modélisation des probabilités de pertes de crédit, sur un horizon de 12 mois ou à maturité (correspondant à l’échéance résiduelle de l’instrument financier) selon la classification retenue.
Classification des encours clients

Les encours clients sont répartis en trois catégories, en fonction de l’analyse des augmentations significatives potentielles du risque de crédit :

  • catégorie 1 : encours sur des débiteurs dont le risque de crédit n’a pas augmenté de manière significative depuis la comptabilisation initiale ;
  • catégorie 2 : encours sur des débiteurs dont la situation financière s’est fragilisée (augmentation significative du risque de crédit) depuis la comptabilisation initiale sans qu’une indication objective de dépréciation (défaut) ait encore été identifiée au niveau individuel ;
  • catégorie 3 : encours sur des débiteurs en défaut.
(i) Augmentation significative du risque de crédit

Les principaux critères retenus par le Groupe pour déterminer s’il existe une augmentation importante du risque de crédit depuis la comptabilisation initiale et s’il y a lieu de reclasser les actifs de la catégorie 1 à la catégorie 2 sont les suivants :

  • critère d’arriéré (retard de paiement) : paiements en souffrance depuis plus de 30 jours (présomption énoncée par la norme IFRS 9 non réfutée) ;
  • critère de renégociation : contrats renégociés avec un retard de paiement inférieur à 30 jours.

L’augmentation significative du risque de crédit est appréciée par contrat, avec application du principe de contagion à tous les encours du débiteur considéré.

(ii) Indication objective de perte de valeur (défaut)

Carrefour considère qu’il existe une indication objective de perte de valeur pour les encours remplissant l’un des critères suivants :

  • critère d’arriéré (retard de paiement) : paiements en souffrance depuis plus de 90 jours (présomption énoncée par la norme IFRS 9 non réfutée) ;
  • critère de renégociation : contrats renégociés (modification « non substantielle ») en raison de difficultés significatives du débiteur avec un retard de paiement supérieur à 30 jours ;
  • critère de contentieux : contrats litigieux à la date de clôture ;
  • critère de contagion : tous les contrats d’un même débiteur dont un des contrats répond à l’un des critères de défaut susmentionnés.

Les encours clients concernés sont classés dans la catégorie 3.

Estimation des pertes de crédit attendues

Le calcul du montant des pertes attendues s’appuie sur quatre paramètres principaux : la probabilité de défaut, la perte en cas de défaut, le montant de l’exposition en cas de défaut et le taux d’actualisation. Chacun de ces paramètres est calibré selon la segmentation des encours clients – celle-ci étant établie en fonction des produits distribués par chaque entité (prêts personnels, cartes de crédit/crédits renouvelables et crédits affectés) – sur la base des informations historiques et en prenant en compte des éléments de nature prospective. Les méthodes de calibrage des paramètres ont été établies en cohérence avec celles déployées pour répondre aux exigences réglementaires et prudentielles (dispositif Bâlois notamment).

Les pertes de crédit attendues sont calculées sur un horizon de 12 mois pour les encours classés en catégorie 1 et sur toute la durée de vie du crédit pour les encours classés en catégories 2 et 3.

 

 

Pour faire face au risque d’insolvabilité des emprunteurs auxquels elles ont consenti des fonds, les sociétés financières du Groupe se sont dotées de dispositifs de contrôle de la qualité et de la solvabilité des débiteurs :

  • systèmes d’aide à la décision intégrant des outils de scoring, de budget et de références passées attestant de la qualité de la contrepartie ainsi que de l’open banking ;
  • interrogations, quand ils existent, des différents fichiers positifs et négatifs ;
  • gestion active des fonctions recouvrement et contentieux ;
  • étude de solvabilité à la date anniversaire du contrat ;
  • outils de suivi et de contrôle permanent du risque de crédit.

Au sein de chaque société exerçant l’activité de crédit, un département Risque de crédit est en charge de l’ensemble de ces suivis et une synthèse des Comités de gestion des risques fait l’objet d’une présentation systématique au Conseil d’Administration de la société.

 

5.5.2Refinancement des encours clients des sociétés financières

Le refinancement des encours clients des sociétés financières, de 5 646 millions d’euros au 31 décembre 2024 (contre 5 702 millions d’euros au 31 décembre 2023), est assuré par les sources de financement suivantes :

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Emprunts obligataires

991

950

Dettes représentées par un titre (Neu CP et Neu MTN) (1) (2)

491

1 530

Emprunts bancaires (2)

1 434

654

Comptes sur livret clients

390

276

Titrisation (3)

297

287

Autres dettes de refinancement auprès des établissements financiers

2 028

1 966

Autres

15

38

TOTAL REFINANCEMENT DES ENCOURS CLIENTS

5 646

5 702

Part à moins d’un an

3 533

3 771

Part à plus d’un an

2 113

1 931

  • Les dettes représentées par un titre sont principalement composées des Negotiable EUropean Commercial Paper (Neu CP) et Negotiable EUropean Medium Term Notes (Neu MTN) émis par Carrefour Banque.
  • Au 31 décembre 2023, les emprunts bancaires incluaient principalement l’opération de refinancement à hauteur de 320 millions d’euros auprès de la banque centrale européenne, qui a été remboursée à son échéance en mars 2024. Cet emprunt a été remplacé par de nouveaux refinancements contractés auprès de deux banques pour un montant de 367 millions d’euros au cours du premier semestre 2024. Par ailleurs, de nouveaux emprunts bancaires ont été contractés en 2024 en Espagne pour environ 800 millions d’euros, entraînant la réduction des dettes représentées par un titre au cours de l’exercice.
  • Ce poste est relatif à l’opération de titrisation de crédit renouvelable « Master Credit Cards Pass » lancée par Carrefour Banque en novembre 2013, compartimentée et rechargeable, portant sur un encours initial titrisé de 560 millions d’euros et ayant permis de lever 400 millions d’euros. Ce véhicule a été conservé au 31 décembre 2024 avec un solde de 297 millions d’euros.

   

Note 6IMMOBILISATIONS INCORPORELLES, CORPORELLES ET IMMEUBLES DE PLACEMENT

6.1Immobilisations incorporelles

Principes comptables

Goodwill

Les goodwill sont initialement reconnus lors d’un regroupement d’entreprises tel que décrit en note 3.1.

Conformément à la norme IAS 36 – Dépréciation d’actifs, les goodwill ne sont pas amortis et font l’objet d’un test de dépréciation dès l’apparition d’indices de pertes de valeur et au minimum une fois par an selon les modalités décrites en note 6.3.

 

Autres immobilisations incorporelles

Les immobilisations incorporelles sont principalement constituées de logiciels ainsi que d’autres immobilisations incorporelles rattachées aux magasins.

Les immobilisations incorporelles acquises séparément sont comptabilisées au coût d’acquisition, et celles acquises par voie de regroupement d’entreprises à leur juste valeur (cf. note 3.1).

Logiciels (à l’exclusion des contrats SaaS)

Les coûts internes et externes directement encourus lors de l’achat ou du développement de logiciels sont capitalisés en immobilisations incorporelles, y compris les améliorations ultérieures, lorsqu’il est probable qu’elles généreront des avantages économiques futurs attribuables au Groupe. Les logiciels sont amortis linéairement sur des durées allant de un à huit ans, sauf exception.

Contrats SaaS (Software as a Service)

Un contrat SaaS permet à une entité d’accéder, via une connexion internet et pour une durée spécifiée, à des fonctionnalités logicielles hébergées sur une infrastructure opérée par un fournisseur externe. Si le Groupe ne contrôle pas une solution SaaS, les coûts de développement (externes et internes) liés sont comptabilisés de la façon suivante : (a) en charge quand encourus pour les coûts internes et les coûts d’un intégrateur non lié à l’éditeur SaaS, et (b) en charge étalés sur la durée du contrat SaaS pour les coûts de l’éditeur SaaS ou son sous-traitant. Si le Groupe contrôle une solution SaaS, les coûts sont capitalisés s’ils satisfont les critères d’IAS 38, autrement ils sont comptabilisés en charges quand encourus.

  

Les immobilisations incorporelles du Groupe se composent principalement de goodwill, présentés sur une ligne distincte de l’état de la situation financière.

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Goodwill

8 946

8 712

Autres immobilisations incorporelles

1 566

1 552

TOTAL IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

10 512

10 264

 

 

6.1.1Goodwill

La valeur des goodwill constatés par le Groupe fait l’objet d’un suivi au niveau des secteurs opérationnels constitués par les pays dans lesquels le Groupe exerce ses activités au travers de magasins intégrés.

La hausse de 234 millions d’euros des goodwill par rapport au 31 décembre 2023 reflète principalement les éléments suivants :

  • Le closing de l’acquisition des enseignes Cora et Match et de la centrale d’achats Provera en France (cf. note 2.1.1), incluant la comptabilisation d’un goodwill provisoire de 232 millions d’euros ;
  • Le closing de l’acquisition de 27 magasins Casino / Intermarché en France (cf. note 2.1.1), incluant la comptabilisation d’un goodwill provisoire de 40 millions d’euros ;
  • Le closing de l’acquisition de 8 magasins de proximité auprès d’un franchisé en France, incluant la comptabilisation d’un goodwill provisoire de 26 millions d’euros ;
  • Le closing de l’acquisition de 40 magasins Supercor en Espagne (cf. note 2.1.1), incluant la comptabilisation d’un goodwill provisoire de 35 millions d’euros ;
  • Le closing de l’acquisition du groupe franchisé Alma exploitant 8 supermarchés en Belgique (cf. note 2.1.1), incluant la comptabilisation d’un goodwill provisoire de 35 millions d’euros. A date, 7 fonds de commerce ont été revendus à d’autres franchisés, dont 4 dès le mois de février, le dernier étant en cours de cession au 31 décembre 2024, entraînant la sortie d’une quote-part du goodwill belge à hauteur de (14) millions d’euros (cf. note 5.3) ;
  • Diverses acquisitions de fonds de commerce de magasins en France à hauteur de 33 millions d’euros ;
  • Le reclassement en goodwill de fonds de commerce de magasins non amortis en France, historiquement comptabilisés en immobilisations incorporelles lors de leur acquisition, pour un montant de 100 millions d’euros environ ;
  • La dépréciation partielle du goodwill italien à hauteur de (45) millions d’euros (cf. note 6.3) ;
  • La sortie d’une quote-part du goodwill brésilien à hauteur de (28) millions d’euros suite à des cessions de murs de magasins non rentables fermés au cours de l’année (cf. note 2.1.2) ;
  • Un écart de conversion défavorable de (184) millions d’euros, dont (187) millions d’euros liés à la dépréciation du réal brésilien par rapport au 31 décembre 2023.

 

(en millions d’euros)

31/12/2023

Acquisitions

Cessions

Dépréciations

Autres mouvements

Écarts de conversion

31/12/2024

France

5 193

331

(8)

109

5 625

Espagne

1 031

37

1 068

Belgique

950

35

(14)

971

Brésil

1 124

(28)

(187)

909

Pologne

242

4

246

Roumanie

102

(1)

0

101

Italie

67

4

(48)

24

Argentine

1

(0)

1

Fonctions globales

1

1

TOTAL

8 712

406

(49)

(48)

109

(184)

8 946

 

Au 31 décembre 2023, la hausse de 68 millions d’euros des goodwill par rapport au 31 décembre 2022 retraité IFRS 3 reflétait essentiellement un écart de conversion favorable de 57 millions d’euros suite à la légère appréciation du réal brésilien et du zloty polonais en date de clôture. Dans une moindre mesure, elle incluait diverses acquisitions en France ainsi que l’enseigne Cora en Roumanie.

(en millions d’euros)

31/12/2022 retraité

IFRS 3

Acquisitions

Cessions

Dépréciations

Autres mouvements

Écarts de conversion

31/12/2023

France

5 184

9

5 193

Brésil

1 080

44

1 124

Espagne

1 031

1 031

Belgique

950

(0)

950

Pologne

225

18

242

Roumanie

99

3

(1)

102

Italie

69

(1)

67

Argentine

5

(4)

1

Fonctions globales

1

1

TOTAL

8 644

12

(2)

57

8 712

  

6.1.2Autres immobilisations incorporelles

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Valeur brute

4 194

3 956

Amortissements

(2 789)

(2 681)

Dépréciations

(74)

(85)

Immobilisations incorporelles en cours

235

362

TOTAL AUTRES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

1 566

1 552

 

 

Variation des autres immobilisations incorporelles

(en millions d’euros)

Valeur brute

Amortissements
 et dépréciations

Valeur nette

Au 31 décembre 2022

4 060

(2 561)

1 499

Acquisitions

385

385

Cessions

(130)

90

(40)

Amortissements

(255)

(255)

Dépréciations (1)

(38)

(38)

Écarts de conversion

(27)

20

(7)

Variations de périmètre, transferts et autres mouvements

30

(22)

8

Au 31 décembre 2023

4 318

(2 766)

1 552

Acquisitions

355

355

Cessions

(191)

151

(40)

Amortissements

(273)

(273)

Dépréciations (1)

(13)

(13)

Écarts de conversion (2)

(106)

64

(42)

Variations de périmètre (3)

108

1

109

Transferts et autres mouvements (4)

(55)

(27)

(82)

Au 31 décembre 2024

4 428

(2 863)

1 566

  • En 2023 et en 2024, ce poste correspond à la dépréciation intégrale des marques reconnues lors de l’acquisition de Grupo BIG au Brésil (cf. note 2.1.2), à savoir Todo Dia, Bompreço et Nacional.
  • En 2024, les écarts de conversion reflètent essentiellement la dépréciation du réal brésilien en date de clôture.
  • En 2024, ce poste comprend principalement les immobilisations incorporelles des enseignes Cora et Match en France (en particulier de la marque Match), suite à leur acquisition le 1er juillet 2024 (cf. note 2.1.1).
  • En 2024, ce poste comprend essentiellement le reclassement en goodwill de fonds de commerce de magasins non amortis en France, historiquement comptabilisés en immobilisations incorporelles lors de leur acquisition, pour un montant de (100) millions d’euros environ. Dans une moindre mesure, il comprend l’effet hyperinflation appliqué sur les immobilisations incorporelles détenues en Argentine, conformément à la norme IAS 29.

  

6.2Immobilisations corporelles

 

Principes comptables

Les immobilisations corporelles sont principalement constituées de constructions, d’agencements et installations des magasins et de terrains.

Comptabilisation initiale

Conformément à la norme IAS 16 – Immobilisations corporelles, elles sont évaluées à leur coût de revient minoré des amortissements et des pertes de valeur.  Pour les actifs nécessitant une longue période de préparation (actifs « qualifiés » au sens de la norme IAS 23 – Coûts d’emprunt, qui correspondent pour le Groupe aux immeubles de placement, hypermarchés et supermarchés dont la durée de construction excède 1 an), le Groupe tient compte, le cas échéant, du coût financier supporté dans la détermination du coût de revient total de l’actif.

Pour les immobilisations corporelles acquises par voie d’échange contre un ou plusieurs actifs non monétaires ou contre un ensemble d’actifs monétaires et non monétaires, le coût est évalué à la juste valeur sauf (a) si l’opération d’échange ne revêt pas de substance commerciale ou (b) s’il n’est possible d’évaluer de manière fiable ni la juste valeur de l’actif reçu, ni celle de l’actif cédé ; dans ce cas, son coût est évalué à la valeur comptable de l’actif cédé.

Les immobilisations corporelles en cours de construction sont comptabilisées au coût diminué de toute perte de valeur identifiée.

 

Durées d’utilité

L’amortissement des actifs commence lorsqu’ils sont prêts à être utilisés et s’arrête lors de leur cession, de leur mise au rebut ou de leur reclassement en actifs destinés à être cédés, conformément aux dispositions de la norme IFRS 5 – Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées.

Les terrains ne sont pas amortis. Les autres immobilisations corporelles sont amorties linéairement, en identifiant le cas échéant les principaux composants, en fonction des durées d’utilité estimées suivantes :

 

 

Constructions

  • Bâtiments
  • Aménagements des sols
  • Parkings

40 ans

10 à 20 ans

6 à 10 ans

Matériels, agencements et installations

4 à 25 ans

Autres immobilisations corporelles

3 à 10 ans

 

Compte tenu de son activité, le Groupe ne reconnaît pas de valeur résiduelle sur les immobilisations corporelles qu’il utilise.

Les durées d’utilité sont réexaminées à chaque clôture annuelle et sont, le cas échéant, révisées de manière prospective conformément aux dispositions de la norme IAS 8 – Méthodes comptables, changements d’estimations comptables et erreurs.

Dans le cadre de son plan de réduction des émissions de CO2 de ses activités, le Groupe a acquis de nouveaux types d’installations – notamment des centrales photovoltaïques pour son autoconsommation et des installations frigorifiques beaucoup moins émissives fonctionnant au fluide naturel (CO2) – pour lesquelles le Groupe a défini leurs durées d’utilité en 2023.

Par ailleurs, à la clôture du 31 décembre 2024, le Groupe n’a pas identifié d’éléments significatifs liés au changement climatique qui conduiraient à réviser les durées d’utilité appliquées.

 

  

 

(en millions d’euros)

31/12/2024

Valeur brute

Amortissements

Dépréciations

Valeur nette

Terrains

3 513

(53)

3 460

Constructions

11 883

(6 119)

(155)

5 609

Matériels, agencements et installations

14 905

(11 428)

(287)

3 190

Autres immobilisations

1 001

(783)

(6)

211

Immobilisations en cours

541

541

TOTAL IMMOBILISATIONS CORPORELLES

31 843

(18 330)

(502)

13 011

 

(en millions d’euros)

31/12/2023

Valeur brute

Amortissements

Dépréciations

Valeur nette

Terrains

3 248

(57)

3 190

Constructions

11 606

(6 006)

(155)

5 446

Matériels, agencements et installations

14 435

(11 215)

(299)

2 921

Autres immobilisations

1 002

(777)

(3)

222

Immobilisations en cours

581

581

TOTAL IMMOBILISATIONS CORPORELLES

30 872

(17 997)

(515)

12 360

 

 

Variation des immobilisations corporelles

(en millions d’euros)

Valeur brute

Amortissements
 et dépréciations

Valeur nette

Au 31 décembre 2022

31 277

(18 666)

12 612

Acquisitions

1 461

1 461

Cessions (1)

(1 567)

1 132

(435)

Amortissements

(1 100)

(1 100)

Dépréciations (2)

(97)

(97)

Écarts de conversion (3)

(577)

477

(99)

Variations de périmètre, transferts et autres mouvements (4)

277

(259)

17

Au 31 décembre 2023

30 872

(18 512)

12 360

Acquisitions

1 411

1 411

Cessions (1)

(1 395)

1 098

(297)

Amortissements

(1 145)

(1 145)

Dépréciations (2)

(45)

(45)

Écarts de conversion (3)

(1 223)

370

(853)

Variations de périmètre (5)

1 274

4

1 278

Transferts et autres mouvements (4)

904

(601)

303

Au 31 décembre 2024

31 843

(18 832)

13 011

  • En 2024, ce poste inclut les opérations de sale & lease back de l’immobilier de 15 magasins cash & carry Atacadão au Brésil pour 125 millions d’euros environ, de 6 hypermarchés en Espagne pour 100 millions d’euros environ, et de 17 supermarchés en France (dont 16 ont été reloués) pour 75 millions d’euros (cf. note 2.1.3). Dans une moindre mesure, il comprend diverses cessions de murs de magasins et terrains en France.
    En 2023, ce poste correspondait principalement aux opérations de sale & lease back de l’immobilier de 5 magasins et 4 entrepôts au Brésil pour 220 millions d’euros environ et de 6 hypermarchés en Espagne pour 114 millions d’euros. Ce poste comprenait également la cession du siège de Carrefour Brésil, diverses cessions de murs de magasins et terrains en France, ainsi que des mises au rebut d’immobilisations corporelles totalement amorties en France.
  • En 2024, ce poste comprend la dépréciation des immobilisations corporelles des 64 magasins brésiliens Bompreço et Nacional ex-Grupo BIG non rentables en cours de fermeture au 31 décembre pour (37) millions d’euros environ (cf. note 2.1.2), avant leur reclassement en actifs détenus en vue de leur vente (cf. ci-dessous).
    En 2023, ce poste incluait la dépréciation des immobilisations corporelles des 122 magasins brésiliens ex-Grupo BIG non rentables en cours de fermeture au 31 décembre pour (85) millions d’euros environ, avant leur reclassement en actifs détenus en vue de leur vente (cf. ci-dessous).
  • En 2024, les écarts de conversion reflètent essentiellement la dépréciation significative du réal brésilien en date de clôture.
    En 2023, les écarts de conversion reflétaient essentiellement la dépréciation significative du peso argentin sur l’année, partiellement compensée par la légère appréciation du réal brésilien.
  • En 2023 et en 2024, ce poste correspond essentiellement à l’effet hyperinflation appliqué sur les immobilisations corporelles détenues en Argentine, conformément à la norme IAS 29. En effet minorant, ce poste inclut également en 2024 le reclassement des actifs des 64 magasins Bompreço et Nacional ex-Grupo BIG vers les actifs détenus en vue de leur vente (cf. note 2.1.2). De la même façon, il incluait en effet minorant en 2023 le reclassement des actifs des 122 magasins ex-Grupo BIG vers les actifs détenus en vue de leur vente.
  • En 2024, les variations de périmètre comprennent la juste valeur des immobilisations corporelles des enseignes Cora et Match en France, des 27 magasins Casino / Intermarché en France et des 40 magasins Supercor en Espagne suite à leurs acquisitions respectives (cf. note 2.1.1).

 

 

6.3Tests de dépréciation

 

Principes comptables

Conformément à la norme IAS 36 – Dépréciation d’actifs, la recouvrabilité des immobilisations incorporelles et corporelles est testée dès lors que des événements ou modifications d’environnement de marché indiquent un risque de perte de valeur des actifs individuels et/ou Unités Génératrices de Trésorerie (UGT) et au minimum une fois par an pour les actifs à durée de vie indéterminée, catégorie composée principalement de goodwill pour le Groupe.

Ce test consiste à comparer la valeur nette comptable d’un actif ou d’un groupe d’actifs à sa valeur recouvrable, celle-ci étant définie comme la plus élevée entre la juste valeur (diminuée du coût de sortie) et la valeur d’utilité. La valeur d’utilité est déterminée par actualisation des flux de trésorerie futurs attendus de l’utilisation du bien.

Dans le cas où la valeur recouvrable s’avère inférieure à la valeur nette comptable, une perte de valeur est comptabilisée pour la différence entre ces deux montants. Les pertes de valeur relatives aux immobilisations corporelles et incorporelles (hors goodwill) peuvent être reprises ultérieurement si la valeur recouvrable redevient plus élevée que la valeur nette comptable, dans la limite de la dépréciation initialement comptabilisée diminuée des amortissements complémentaires qui auraient été comptabilisés si aucune perte de valeur n’avait été constatée.

Dépréciation des immobilisations autres que les goodwill

Le niveau d’analyse auquel Carrefour apprécie la valeur recouvrable des immobilisations corporelles correspond au magasin (UGT) pour l’ensemble des formats.

Conformément à la norme IAS 36, le Groupe procède à l’évaluation de la recouvrabilité de ses immobilisations incorporelles (autres que les goodwill) et corporelles, dès lors qu’elles présentent des indices de perte de valeur : tous les magasins enregistrant un résultat opérationnel courant avant amortissements négatif pendant deux années consécutives (au-delà de la phase d’ouverture) sont testés.

La valeur recouvrable est la valeur la plus élevée entre la valeur d’utilité et la juste valeur diminuée des coûts de sortie.

La valeur d’utilité est estimée par actualisation des flux de trésorerie futurs du magasin sur une période maximale de 5 ans majorée d’une valeur terminale. La juste valeur est appréciée au regard de transactions récentes, de pratiques professionnelles, d’expertises indépendantes ou de la valeur estimée de rachat par un concurrent.

Le taux de croissance perpétuelle et la formule du taux d’actualisation utilisés sont les mêmes que pour les tests de dépréciation des goodwill.

Dépréciation des goodwill

La norme IAS 36 prescrit qu’un test de dépréciation soit réalisé annuellement au niveau de chaque UGT ou groupe d’UGT auquel le goodwill a été affecté.

Tel que le préconise la norme IAS 36, le goodwill doit être affecté à chaque UGT ou à chacun des groupes d’UGT susceptible(s) de bénéficier des synergies du regroupement d’entreprises. Chaque unité ou groupe d’unités auquel le goodwill est ainsi affecté doit représenter, au sein de l’entité, le niveau le plus bas auquel le goodwill est suivi pour les besoins de gestion interne et ne doit pas être plus grand qu’un secteur déterminé selon la norme IFRS 8 – Secteurs opérationnels, avant regroupement.

Le niveau d’analyse auquel le groupe Carrefour apprécie la valeur recouvrable des goodwill correspond au pays. Ce niveau de test du goodwill est fondé sur des critères tant organisationnels que stratégiques. En particulier, le fonctionnement des activités dans les pays (hypermarchés, supermarchés…) s’appuie sur des moyens communs (gestion des achats, systèmes commerciaux, un siège par pays…), qui représentent une source essentielle de synergies entre les différentes activités.

La valeur d’utilité est estimée par actualisation de flux de trésorerie futurs sur une période qui n’excède en général pas 5 ans avec détermination d’une valeur terminale calculée à partir de l’extrapolation des données de la dernière année au taux de croissance perpétuelle et l’utilisation d’un taux d’actualisation spécifique par pays. Les flux de trésorerie futurs retenus pour les tests de dépréciation réalisés pour l’exercice 2024 ont été estimés à partir des trajectoires financières établies par la Direction Générale du pays et validées par la Direction Générale du Groupe. Ces flux de trésorerie futurs prennent notamment en compte la meilleure estimation de l’incidence du changement climatique à date, notamment sur le niveau des investissements prévus.

Le taux d’actualisation par pays correspond à la moyenne pondérée du coût des fonds propres et du coût de l’endettement calculé en utilisant un gearing sectoriel médian. Le coût des fonds propres spécifique par pays est obtenu à partir des paramètres locaux (taux sans risque, prime de marché). Le coût de l’endettement pris en considération est évalué selon la même logique.

La juste valeur, qui correspond au prix qui serait reçu pour la vente des activités du pays testé lors d’une transaction normale entre des participants de marché, est évaluée sur la base de données observables lorsqu’il en existe (multiples de chiffre d’affaires et/ou d’EBITDA (résultat opérationnel courant avant amortissements) de transactions récentes, offres reçues de repreneurs potentiels, multiples de valeurs boursières d’entreprises comparables) ou d’analyses effectuées par des experts internes ou externes.

Un test supplémentaire est réalisé lors de la clôture semestrielle dès lors qu’un indice de perte de valeur est identifié. Les indicateurs retenus par le Groupe sont notamment :

  • un indice de perte de valeur interne : dégradation significative du ratio [Résultat opérationnel courant avant amortissements/ventes nettes hors essence] entre le budget et le dernier atterrissage ;
  • des indices de perte de valeur externes : hausse significative du taux d’actualisation et/ou dégradation importante de la prévision de croissance du PIB (Produit Intérieur Brut) établie par le FMI (Fonds Monétaire International).

Les pertes de valeur constatées sur les goodwill sont définitives, y compris lorsqu’elles ont été comptabilisées lors d’un arrêté intermédiaire.

  

6.3.1Dépréciation des goodwill et analyse de sensibilité

Les tests de dépréciation réalisés en 2024 ont conduit le Groupe à comptabiliser une perte de valeur du goodwill italien à hauteur de (45) millions d’euros. En 2023, le Groupe n’avait pas comptabilisé de perte de valeur des goodwill.

6.3.1.1Pays pour lequel une dépréciation du goodwill a été enregistrée en 2024
Italie

Pour mémoire, en ce qui concerne l’Italie, une dépréciation de (700) millions d’euros du goodwill avait été enregistrée dans les comptes en 2017 afin de refléter la diminution importante constatée sur la valeur d’utilité de nos activités italiennes. Dans ce contexte, une analyse élargie avait été menée afin d’évaluer la juste valeur des activités du Groupe en Italie, fondée sur une approche de valorisation multi-critères incluant notamment une valorisation sur la base de multiples observés pour des actifs comparables dans le secteur de la distribution en Europe, ainsi que la prise en compte de la valeur de marché des actifs immobiliers italiens, établie sur la base d’évaluations externes.

Dans le cadre des tests menés au 31 décembre 2021, une dépréciation partielle du goodwill italien à hauteur de (80) millions d’euros avait été comptabilisée (en complément des (104) millions d’euros dépréciés fin 2020). Cela reflétait un chiffre d’affaires et une valeur de marché des actifs immobiliers en réduction par rapport à fin 2020. Au 31 décembre 2022 tout comme au 31 décembre 2023, aucune dépréciation complémentaire du goodwill italien n’avait été nécessaire.

Cette approche de valorisation multi-critères a été reconduite dans le cadre du test de dépréciation du goodwill au 31 décembre 2024. Elle fait ressortir une valeur d’utilité en baisse par rapport au 31 décembre 2023, reflétant un chiffre d’affaires, une rentabilité et une valeur de marché des actifs immobiliers en diminution par rapport à l’exercice précédent. La juste valeur ainsi déterminée représente la meilleure estimation établie par la Direction Générale du Groupe et a entraîné la comptabilisation d’une dépréciation partielle du goodwill italien à hauteur de (45) millions d’euros. Au 31 décembre 2024, le solde du goodwill italien s’établit en conséquence à 24 millions d’euros.

6.3.1.2Pays pour lequel la valeur recouvrable est proche de la valeur nette comptable
Pologne

Pour rappel, une analyse élargie avait été menée au 31 décembre 2023 afin d’évaluer la juste valeur des activités du Groupe en Pologne, fondée sur une approche de valorisation multi-critères incluant notamment une valorisation sur la base de multiples observés pour des actifs comparables dans le secteur de la distribution en Europe, ainsi que la prise en compte de la valeur de marché des actifs immobiliers polonais, établie sur la base d’évaluations externes. Cette analyse avait fait ressortir une valeur d’utilité des activités polonaises supérieure à la valeur nette comptable. Ainsi, au 31 décembre 2023, aucune dépréciation du goodwill polonais n’avait été nécessaire.

Cette approche de valorisation multi-critères a été reconduite dans le cadre du test de dépréciation du goodwill au 31 décembre 2024. Elle fait ressortir une valeur d’utilité des activités polonaises supérieure à la valeur nette comptable. La juste valeur ainsi déterminée représente la meilleure estimation établie par la Direction Générale du Groupe et permet de conforter le montant du goodwill polonais de 246 millions d’euros comptabilisé au 31 décembre 2024.

6.3.1.3Autres pays

Pour les autres pays dans lesquels le Groupe opère, l’analyse de sensibilité du calcul associée à une variation conjointe des paramètres clefs selon des hypothèses raisonnablement possibles n’a pas fait apparaître de scénario probable dans lequel la valeur recouvrable des groupes d’UGT deviendrait inférieure à sa valeur comptable.

 

6.3.1.4Principales hypothèses financières utilisées pour l’estimation des valeurs d’utilité

Les hypothèses de taux de croissance perpétuelle et de taux d’actualisation (Weighted Average Cost of Capital – WACC) par pays, prises en compte pour les tests de dépréciation 2024 et 2023, se présentent comme suit :

Pays

2024

2023

Taux d’actualisation après impôt

Taux
 de croissance perpétuelle

Taux
 d’actualisation après impôt

Taux
 de croissance perpétuelle

France

6,8 %

1,8 %

7,0 %

1,6 %

Espagne

6,8 %

2,0 %

7,6 %

1,7 %

Italie

7,2 %

2,0 %

8,6 %

2,0 %

Belgique

6,7 %

1,9 %

7,1 %

2,0 %

Pologne

8,7 %

2,5 %

9,0 %

2,5 %

Roumanie

10,0 %

3,0 %

10,2 %

2,5 %

Brésil

10,5 %

3,0 %

11,3 %

3,0 %

Argentine

27,3 %

8,9 %

58,2 %

32,5 %

 

6.4Immeubles de placement

 

Principes comptables

Selon la norme IAS 40 – Immeubles de placement, les immeubles de placement sont des biens immobiliers (constructions ou terrains ou les deux) détenus pour en retirer des loyers ou/et pour valoriser le capital. Au regard des critères attachés à cette norme, ces actifs qui génèrent des flux de trésorerie largement indépendants des autres actifs détenus par le Groupe dans le cadre de l’exploitation des magasins correspondent au sein du Groupe aux galeries marchandes (ensemble de commerces et de services implantés derrière les lignes de caisses des magasins), en pleine propriété ou copropriété, et dont la surface est au moins égale à 2 500 mètres carrés. 

Les immeubles de placement sont comptabilisés à leur coût historique et amortis linéairement sur la même période que les immobilisations corporelles de même nature (cf. note 6.2).

Les revenus locatifs provenant des immeubles de placement sont comptabilisés en « Autres revenus », sur une base linéaire sur toute la durée de location. Les avantages consentis par le Groupe au titre d’un contrat de location font partie intégrante du total net des revenus locatifs, sur toute la durée de location (cf. note 5.1).

La juste valeur des immeubles de placement est évaluée une fois par an :

  • soit en appliquant aux loyers bruts annualisés générés par chaque immeuble de placement, un multiple, fonction de la rentabilité calculée sur chacune des galeries marchandes, et un taux de capitalisation, fonction du pays ;
  • soit en ayant recours à des expertises indépendantes utilisant deux méthodes : la méthode des flux de trésorerie actualisés et la méthode par le rendement. Les experts utilisent également par recoupement les valeurs vénales au m2 et les valeurs de marché utilisées sur les transactions comparables.

Compte tenu du peu de données publiques disponibles notamment en termes de taux de capitalisation, de la complexité des évaluations d’actifs immobiliers et de l’utilisation des états locatifs propres au Groupe, ce dernier considère la classification en niveau 3 de la hiérarchie de juste valeur comme la mieux adaptée.

 

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Immeubles de placement (valeur brute)

439

493

Amortissements et dépréciations

(221)

(231)

Total immeubles de placement

218

262

 

Variation des immeubles de placement

(en millions d’euros)

Valeur nette

Au 31 décembre 2022

279

Investissements

4

Cessions

(0)

Dotations aux amortissements

(12)

Écarts de conversion (1)

(26)

Transferts et autres mouvements (2)

18

Au 31 décembre 2023

262

Investissements

5

Cessions (3)

(26)

Dotations aux amortissements

(10)

Écarts de conversion (1)

(22)

Transferts et autres mouvements (2)

9

Au 31 décembre 2024

218

  • En 2024, les écarts de conversion reflètent principalement la dépréciation du réal brésilien en date de clôture.
  • En 2023, les écarts de conversion reflétaient essentiellement la dépréciation significative du peso argentin en date de clôture, partiellement compensée par la légère appréciation du zloty polonais et du réal brésilien.
  • En 2023 et en 2024, les transferts et autres mouvements correspondent principalement à l’effet hyperinflation appliqué sur les immeubles de placement détenus en Argentine, conformément à la norme IAS 29.
  • En 2024, ce poste correspond à la cession de la galerie marchande de Terrazas de Mayo en Argentine.

Les produits locatifs générés par ces immeubles de placement et comptabilisés sur la ligne « Autres revenus » du compte de résultat s’élèvent à 50 millions d’euros en 2024 contre 46 millions d'euros en 2023. Les charges opérationnelles directes s'élèvent à (14) millions d’euros en 2024, tout comme en 2023. 

La juste valeur des immeubles de placement au 31 décembre 2024 a été estimée à 627 millions d’euros contre 691 millions d'euros au 31 décembre 2023. Cette baisse reflète notamment la cession de la galerie marchande de Terrazas de Mayo en Argentine fin 2024, ainsi que la dépréciation du réal brésilien en date de clôture.

 

Note 7Contrats de location

 

Principes comptables

Les actifs pris en location correspondent : 

  • majoritairement aux actifs immobiliers aussi bien exploités par le Groupe que mis en sous-location. Ces derniers comprennent les contrats de sous-location de magasins aux franchisés ainsi que les contrats de sous-location d’emplacements dans les galeries marchandes et centres commerciaux ; 
  • plus accessoirement à des contrats de location de véhicules ; 
  • enfin à quelques contrats d’entreposage et de stockage et de prestation informatique présentant une composante locative.  

Depuis le 1er janvier 2019, tous les contrats de location (hors exemptions prévues par la norme IFRS 16, cf. ci-dessous) sont comptabilisés au bilan, par la constatation d’un actif représentatif du droit d’utilisation du bien loué, en contrepartie d’un engagement locatif correspondant à la valeur actualisée des loyers à payer sur la durée raisonnablement certaine de location.  

Au compte de résultat, la norme IFRS 16 prévoit de comptabiliser une charge d’amortissements en charge opérationnelle courante et une charge d’intérêts en résultat financier.  

Au tableau des flux de trésorerie, les paiements locatifs, représentatifs du paiement des intérêts et du remboursement de l’engagement locatif, affectent les flux de financement. 

Comptabilisation d’un engagement locatif

Les montants pris en compte dans l’évaluation initiale de l’engagement locatif sont : 

  • les loyers fixes diminués des avantages restant à recevoir du bailleur ; 
  • les loyers variables basés sur un taux ou un indice ; 
  • les garanties de valeur résiduelle ; 
  • le prix d’exercice d’une option d’achat si l’exercice de l’option est raisonnablement certain ; et 
  • les pénalités de résiliation ou de non-renouvellement du contrat si leur exercice est raisonnablement certain. 

L’actualisation des loyers est effectuée au taux implicite du contrat si celui-ci est facilement déterminable et dans le cas contraire, le taux d’emprunt marginal du preneur est appliqué (cas appliqué en pratique). Le taux d’actualisation correspond à l’échéance moyenne pondérée de remboursement de l’engagement locatif. 

La base des taux d’actualisation est déterminée par pays à partir d’une courbe de taux sans risque et d’un spread (spread unique pour toutes les filiales d’un même pays). La table de taux est mise à jour trimestriellement pour la partie sans risque et annuellement pour le spread/rating sauf survenance d’un événement susceptible d’avoir une incidence sur l’appréciation du risque de crédit des filiales.  

Cet engagement locatif est ensuite évalué au coût amorti en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif. 

Le montant de l’engagement locatif est susceptible d’être ajusté en cas de modification du contrat de location, de réestimation de la durée de location ainsi que pour tenir compte des variations contractuelles de loyers liées à l’application d’indices ou de taux.  

Comptabilisation d’un droit d’utilisation

Le droit d’utilisation est évalué à son coût, comprenant : 

  • le montant initial de l’engagement locatif ; 
  • les paiements d’avance faits au bailleur ; 
  • les coûts directs initiaux encourus ; 
  • une estimation des coûts de démantèlement ou de remise en état du bien loué selon les termes du contrat. 

Cet actif est ensuite amorti linéairement sur la durée de location retenue pour évaluer l’engagement locatif.  

La valeur de l’actif est susceptible d’être ajustée en cas de modification du contrat de location, de réestimation de la durée de location ainsi que pour tenir compte des variations contractuelles de loyers liées à l’application d’indices ou de taux. Ainsi en cas de sortie avant la fin de la durée IFRS 16, l’impact de la décomptabilisation du droit d’utilisation (write-off d’un actif non courant) et de l’engagement locatif sera enregistré en résultat non courant.

Lorsque les contrats de location prévoient le versement initial d’un droit au bail à l’ancien locataire des locaux, le montant de ce droit sera traité comme une composante du droit d’utilisation. 

Les paiements relatifs aux contrats de courte durée (durée inférieure ou égale à 12 mois) ou concernant les biens de faible valeur sont comptabilisés en charges opérationnelles courantes de façon linéaire sur la durée du contrat (exemptions prévues par la norme IFRS 16). 

La recouvrabilité du droit d’utilisation est testée dès lors que des événements ou modifications d’environnement de marché indiquent un risque de perte de valeur de l’actif. Les dispositions de mise en œuvre du test de dépréciation sont identiques à celles relatives aux immobilisations corporelles et incorporelles décrites dans la note 6.3.

Durée des contrats de location

La durée du bail à retenir pour déterminer les loyers à actualiser correspond à la durée non résiliable du contrat de location ajustée pour tenir compte : 

  • des options de prolongation du contrat que le Groupe est raisonnablement certain d’exercer ; 
  • des options de résiliation anticipée que le Groupe est raisonnablement certain de ne pas exercer.  

Le Groupe prend en compte dans la détermination de la durée raisonnablement certaine d’utilisation des actifs loués : 

  • les caractéristiques liées aux différents types d’actifs (magasins, entrepôts logistiques, bâtiments administratifs) ainsi que le pays concerné par le contrat de location immobilier. Les caractéristiques suivantes sont prises en considération : la rentabilité des magasins, la spécificité des formats, l’existence d’investissements récents réalisés dans les magasins, la valeur nette comptable des immobilisations non déplaçables pour certains formats de magasins (supermarchés, hypermarchés et cash & carry), l’existence de pénalités de résiliation significatives, et s’il s’agit de magasins intégrés ou franchisés ; 
  • une approche par catégorie pour les véhicules de location présentant des caractéristiques et des durées d’utilisation similaires. Quatre catégories ont été identifiées afin de distinguer les véhicules de fonction, les voitures utilisées pour la location à la clientèle, les camions ainsi que les utilitaires. 
Comptabilisation des contrats de sous-location

Le Groupe, lorsqu’il est bailleur intermédiaire comptabilise la location principale dont il est preneur et la sous-location dont il est bailleur comme deux contrats séparés.  

Si le contrat de sous-location est classé en location simple, le droit d’utilisation provenant du contrat principal est maintenu à l’actif du bilan et les produits issus de la sous-location sont comptabilisés en résultat courant sur toute la durée du contrat de sous-location. 

Si le contrat de sous-location est classé en location financement : 

  • l’actif droit d’utilisation, issu du contrat de location principal, est décomptabilisé ; 
  • une créance est constatée pour une valeur égale à l’investissement net dans le contrat de sous-location ; 
  • toute différence entre le droit d’utilisation et l’investissement net dans le contrat de sous-location est comptabilisée en résultat financier ; 
  • l’engagement locatif (au titre du contrat principal) est maintenu au passif. 
Transaction de sale & lease back

Lorsque le Groupe procède à une transaction de cession-bail (sale & lease back) constituant une vente selon la norme IFRS 15, un droit d’utilisation de l’actif loué est comptabilisé en proportion de la valeur comptable antérieure de l’actif cédé correspondant au droit d’utilisation conservé en contrepartie d’un engagement locatif, conformément à la norme IFRS 16. Un résultat de cession est comptabilisé en produits et charges non courants à proportion des droits effectivement transférés à l’acheteur‑bailleur. 

Impôts sur les bénéfices

Un impôt différé est comptabilisé sur la base du montant brut des différences temporelles imposables et déductibles. En date de comptabilisation initiale du droit d’utilisation et de l’engagement locatif, un impôt différé est constaté. 

  

La hausse des droits d’utilisation de l’actif et des engagements locatifs par rapport au 31 décembre 2023 reflète principalement l’intégration de ceux comptabilisés suite (i) à l’acquisition des 43 magasins loués Cora / Match en France, des 27 magasins loués Casino / Intermarché en France et des 40 magasins loués Supercor en Espagne (cf. note 2.1.1), (ii) aux opérations de sale & lease back de l’immobilier de 15 magasins cash & carry Atacadão au Brésil, de 6 hypermarchés en Espagne, et de 16 supermarchés en France (cf. note 2.1.3). Cette hausse est partiellement compensée par les amortissements et les paiements de loyers de l’exercice respectivement, ainsi que par un écart de conversion négatif suite à la dépréciation du réal brésilien en date de clôture.

7.1Droits d’utilisation de l’actif

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Valeur brute

Amortis- sements

Dépré- ciations

Valeur nette

Valeur brute

Amortis- sements

Dépré- ciations

Valeur nette

Terrains & constructions

9 026

(4 558)

(111)

4 357

8 206

(3 784)

(81)

4 342

Équipements

194

(29)

165

147

(24)

123

TOTAL DROITS D’UTILISATION DE L’ACTIF

9 220

(4 588)

(111)

4 522

8 354

(3 808)

(81)

4 464

Variation des droits d’utilisation de l’actif

(en millions d’euros)

Valeur brute

Amortissements et dépréciations

Valeur nette

Au 31 décembre 2022

7 297

(3 108)

4 190

Augmentations (1)

1 336

1 336

Diminutions

(369)

160

(210)

Dotation aux amortissements

(928)

(928)

Dépréciations

(43)

(43)

Écarts de conversion (2)

38

(5)

34

Variations de périmètre (3)

98

3

101

Autres mouvements

(47)

31

(15)

Au 31 décembre 2023

8 354

(3 889)

4 464

Augmentations (1)

1 233

1 233

Diminutions

(439)

186

(253)

Dotation aux amortissements

(997)

(997)

Dépréciations

(32)

(32)

Écarts de conversion (2)

(178)

37

(141)

Variations de périmètre (3)

240

3

243

Autres mouvements

11

(6)

5

Au 31 décembre 2024

9 220

(4 699)

4 522

  • En 2024, les augmentations comprennent notamment les droits d’utilisation de l’actif comptabilisés suite aux opérations de sale & lease back de l’immobilier de 15 magasins cash & carry Atacadão au Brésil pour 34 millions d’euros, de 6 hypermarchés en Espagne pour 37 millions d’euros, et de 16 supermarchés en France pour 14 millions d’euros (cf. note 2.1.3).
  • En 2023, elles comprenaient notamment les droits d’utilisation de l’actif comptabilisés suite aux opérations de sale & lease back de l’immobilier de 5 magasins et 4 entrepôts au Brésil pour 105 millions d’euros et de 6 hypermarchés en Espagne pour 62 millions d’euros.
  • En 2024, les écarts de conversion reflètent principalement la dépréciation significative du réal brésilien en date de clôture.
  • En 2023, ils reflétaient essentiellement l’appréciation du réal brésilien et du zloty polonais en date de clôture, partiellement compensée par la dépréciation du peso argentin.
  • En 2024, les variations de périmètre comprennent l’intégration des droits d’utilisation de l’actif des 43 magasins loués Cora / Match en France pour 160 millions d’euros, des 27 magasins loués Casino / Intermarché en France pour 51 millions d’euros, et des 40 magasins loués Supercor en Espagne pour 36 millions d’euros suite à leurs acquisitions respectives (cf. note 2.1.1).
  • En 2023, elles comprenaient principalement l’intégration des droits d’utilisation de l’actif des magasins loués par Cora en Roumanie pour 104 millions d’euros.

 

7.2Engagements locatifs
Engagements locatifs par maturité

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

À moins d’un an

1 093

1 007

Entre 1 et 2 ans

923

857

Entre 2 et 5 ans

1 529

1 510

Au-delà de 5 ans

1 524

1 526

TOTAL ENGAGEMENTS LOCATIFS

5 069

4 901

 

Note 8Titres mis en équivalence

Principes comptables

Les états financiers consolidés incluent la quote-part du Groupe dans les variations de l’actif net des entreprises mises en équivalence (entreprises associées et co-entreprises), après prise en compte d’ajustements de mise en conformité des méthodes comptables avec celles du Groupe, à partir de la date à laquelle l’influence notable ou le contrôle conjoint est exercé jusqu’à la date à laquelle l’influence notable ou le contrôle conjoint prend fin.

Les participations comptabilisées par mise en équivalence font pleinement partie des activités opérationnelles du Groupe. La quote-part du Groupe dans le résultat net des sociétés mises en équivalence est par conséquent présentée sur une ligne distincte du résultat opérationnel courant (« Quote-part dans les résultats nets des sociétés mises en équivalence »), conformément à la recommandation n° 2020-01 de l’Autorité des Normes Comptables.

La valeur comptable des titres mis en équivalence fait l’objet de tests de dépréciation conformément aux principes comptables décrits en note 6.3.

 

8.1Variation des titres mis en équivalence

La variation de ce poste se présente comme suit :

(en millions d’euros)

 

Au 31 décembre 2022

1 197

Acquisitions et augmentations de capital

2

Cessions

-

Dividendes

(82)

Quote-part de résultat net

44

Écarts de conversion et autres mouvements

(20)

Au 31 décembre 2023

1 142

Acquisitions et augmentations de capital

8

Cessions

(3)

Dividendes

(88)

Quote-part de résultat net

63

Écarts de conversion et autres mouvements

(2)

Au 31 décembre 2024

1 120

 

La quote-part de résultat net 2024 comprend le badwill de 155 millions d’euros @100 % comptabilisé par Carmila lors de l’acquisition le 1er juillet 2024 de 93 % du capital de Galimmo SCA (possédant les galeries marchandes de Louis Delhaize en France) pour un prix total de 272 millions d’euros. L’acquisition des 52 actifs de Galimmo SCA a été réalisée simultanément à l’acquisition des enseignes Cora et Match par Carrefour.  

Ce gain est partiellement compensé par des pertes constatées en 2024 notamment sur les sociétés Market Pay en France et Ewally au Brésil. 

Pour mémoire, la quote-part de résultat net 2023 comprenait diverses plus-values de cessions d'actifs effectuées par Carmila pour un montant total de 45 millions d'euros environ @100 %.

8.2Informations sur les entreprises associées

Les principaux éléments financiers caractéristiques des entreprises associées sont les suivants :

(en millions d’euros)

% d’intérêt

Total bilan

Capitaux propres

Actifs non courants

Chiffre d’affaires/
Revenus

Résultat
 net

Carmila (France)

37 %

5 341

2 145

4 982

404

171

Provencia (France)

50 %

471

292

287

921

19

Market Pay (France)

35 %

864

155

441

142

(24)

Showroomprive.com (France) (1)

9 %

433

203

214

677

0

Ulysse (Tunisie)

25 %

135

101

120

375

5

Costasol (Espagne)

34 %

108

53

52

188

9

CarrefourSA (Turquie) (1)

32 %

592

158

324

1 358

37

Autres sociétés (2)

N/A

1 149

336

676

2 235

15

  • Éléments financiers publiés au titre de l’année 2023.
  • Ligne comprenant 233 sociétés considérées individuellement comme non significatives.

 

Les deux principales valeurs des titres mis en équivalence au 31 décembre 2024 concernent Carmila pour 704 millions d’euros (contre 707 millions d’euros au 31 décembre 2023) et Provencia pour 132 millions d’euros (contre 137 millions d’euros au 31 décembre 2023). Elles représentent 75 % de la valeur totale des mises en équivalence à fin 2024.

Les informations financières résumées présentées dans le tableau ci-dessus correspondent aux données à 100 % issues des états financiers des entreprises associées, retraitées le cas échéant afin de refléter les ajustements d’homogénéisation des méthodes comptables effectués lors de l'application de la méthode de la mise en équivalence (données non retraitées des ajustements de juste valeur effectués au moment de l'acquisition ou de la perte de contrôle et de l’élimination de la quote-part du Groupe dans les résultats découlant des opérations de cession ou d’acquisition d’actifs réalisées entre le Groupe et l’entreprise associée).

Principaux mouvements sur les titres mis en équivalence en 2024
Carmila (France)

Au cours du second semestre 2024, Carmila a procédé à deux programmes de rachat d'actions suivis de leur annulation, représentant environ 0,6 % du capital social. La quote-part de détention de Carrefour dans la société a de ce fait augmenté, passant de 36,4 % au 31 décembre 2023 à 36,6 % au 31 décembre 2024.

RH Aulnay (France)

Le 8 novembre 2022, le groupe Carrefour a annoncé son intention d’accélérer le développement des formats de magasins discounts avec l’ouverture d’un premier magasin Atacadão en France. Le 3 juillet 2023, Carrefour France et Retail Holding Europe (Groupe LabelVie) ont annoncé avoir conclu un accord portant sur une prise de participation minoritaire de Carrefour France (soit 45 %) au sein de la société RH Aulnay. Cette entité est contrôlée exclusivement par LabelVie et détenue par cette dernière à hauteur de 55 %. La société RH Aulnay a acquis le fonds de commerce du magasin d'Aulnay-sous-Bois auprès du groupe Carrefour. Elle exploite ce site commercial sous enseigne Atacadão depuis juin 2024, avec une surface de vente d'environ 9 000 m². Depuis mars 2024, la société RH Aulnay est consolidée selon la méthode de la mise en équivalence.

Ewally (Brésil)

Carrefour Brésil, qui possédait 49 % des titres de la société Ewally au Brésil (titres mis en équivalence jusque-là), a acquis 43 % de titres supplémentaires en octobre 2024, conduisant à son intégration globale dans les comptes consolidés depuis cette date. Cette prise de contrôle, traitée conformément aux normes IFRS 3 et IAS 28, s’est traduite par la comptabilisation dans le résultat non courant de l’exercice 2024 d’une charge de (40) millions de réals environ (soit (7) millions d’euros environ). 

Focus sur Carmila

Carmila – société dédiée à la valorisation des centres commerciaux attenants aux hypermarchés Carrefour en France, en Espagne et en Italie, créée en 2014 par le Groupe et ses partenaires co-investisseurs – est comptabilisée selon la méthode de la mise en équivalence, la gouvernance établie avec les co-investisseurs conférant à Carrefour une influence notable sur Carmila.

Jusqu’à sa fusion-absorption avec la société Cardety le 12 juin 2017, la gouvernance de Carmila était organisée par un pacte d'associés entre Carrefour (qui détenait 42 % du capital) et d'autres investisseurs institutionnels (qui détenaient les 58 % restants), pacte qui prévoyait notamment la composition du Conseil d'Administration et listait les décisions requérant une approbation préalable du Conseil (avec des majorités simples ou qualifiées selon l'importance des sujets).  

Concomitamment à la fusion-absorption de Carmila par Cardety, les règles de gouvernance ont été adaptées (recomposition des organes d’administration et de direction, et modifications apportées aux statuts et au règlement intérieur du Conseil d’Administration). Le Groupe considère que ces règles de gouvernance lui confèrent une influence notable sur Carmila, qui est comptabilisée selon la méthode de la mise en équivalence. Cette position repose notamment sur le fait que le groupe Carrefour ne dispose pas de la majorité de représentants au Conseil d’Administration (composé de douze membres, dont huit administrateurs indépendants de Carrefour et quatre administrateurs désignés par Carrefour au 31 décembre 2024) et n’est donc pas en mesure d'imposer seul les décisions requérant l'approbation préalable du Conseil, qui relèvent pour partie des activités pertinentes.

 

Le tableau suivant résume les principaux éléments financiers au 31 décembre 2024 et au 31 décembre 2023 de l’entreprise associée Carmila (tels que publiés dans ses propres états financiers consolidés). Le NTA EPRA (Actif Net Réévalué – European Public Real Estate Association – hors droits excluant la juste valeur des instruments financiers et l’impact des impôts différés) de Carmila s’élève à 3 698 millions d’euros au 31 décembre 2024.

(en millions d’euros)

2024

2023

Produits (revenus locatifs)

404

369

Résultat opérationnel avant ajustement de juste valeur des actifs

455

292

Résultat opérationnel (1)

420

85

Résultat net des activités poursuivies

316

9

Total actifs non courants (1)

6 398

5 686

Total actifs courants

345

1 045

dont trésorerie et équivalents de trésorerie

154

860

Total passifs non courants

3 040

2 703

Total passifs courants

283

734

Pourcentage d’intérêt détenu par Carrefour

36,6%

36,4%

Carrefour – Valeur des titres Carmila mis en équivalence

704

707

Carrefour – Dividendes reçus de Carmila

62

61

  • Carmila ayant choisi d’appliquer le modèle de la juste valeur pour la comptabilisation des immeubles de placement, conformément à l’option prévue par la norme IAS 40, les données présentées dans le tableau ci-dessus tiennent compte des ajustements de juste valeur du patrimoine immobilier. Les états financiers consolidés de Carmila font par conséquent l’objet de retraitements d’homogénéité préalablement à la comptabilisation par mise en équivalence de la participation de Carrefour dans les états financiers du Groupe (modèle du coût appliqué par Carrefour).

 

  

8.3Transactions avec les entreprises associées (parties liées)

Les montants des opérations réalisées au cours de l’exercice 2024 avec les principales sociétés sur lesquelles le Groupe exerce une influence notable sont présentés ci-dessous :

(en millions d’euros)

Carmila (France)

Provencia (France)

Market Pay (France)

Ulysse
 (Tunisie)

Costasol (Espagne)

CarrefourSA (Turquie)

Chiffre d’affaires (ventes de marchandises)

619

3

111

Redevances de franchise

8

2

9

4

Revenus de l’activité de promotion immobilière (1)

7

Prestations de services

20

0

Honoraires et autres charges opérationnelles

(8)

(128)

(7)

Créances à la clôture

3

23

0

2

10

1

Dettes à la clôture

(7)

(8)

(9)

(1)

  • Montants présentés avant élimination de la quote-part correspondant à la participation détenue par le Groupe dans l’entreprise associée concernée.

  

Note 9Impôts sur les résultats

 

Principes comptables

La charge d’impôt de l’exercice comprend la charge d’impôt exigible et la charge d’impôt différé. Elle intègre le montant comptabilisé en France au titre de la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE), dans la mesure où le Groupe considère que cette dernière répond à la définition d’un impôt sur le résultat donnée par la norme IAS 12 – Impôts sur le résultat

Un impôt différé est calculé et comptabilisé selon la méthode bilancielle pour toutes les différences temporelles existant entre la valeur comptable des actifs et passifs inscrits au bilan consolidé et leur valeur fiscale (sauf cas particuliers prévus par la norme IAS 12), ainsi que sur les déficits fiscaux reportables. L’évaluation des impôts différés est faite en utilisant le taux d’impôt adopté ou quasi adopté à la date d’arrêté des comptes. Les actifs et passifs d’impôt différé ne sont pas actualisés et sont présentés au bilan en actifs et passifs non courants. 

La recouvrabilité des impôts différés actifs est appréciée par entité fiscale, en prenant en compte les estimations de résultat fiscal futur dérivées du plan stratégique de chaque pays (établi selon les modalités décrites en note 6.3) et les impôts différés passifs existant à la clôture. Les impôts différés actifs dont la recouvrabilité n’est pas considérée comme probable font l’objet d’une dépréciation. 

   

9.1Charge d’impôt de l’exercice

(en millions d’euros)

2024

2023

Impôts exigibles (y compris provisions)

(543)

(341)

Impôts différés

239

(98)

Total impôts sur les résultats

(303)

(439)

Rapprochement du taux d’impôt théorique et du taux d’impôt effectif

L’impôt théorique pour 2024 et 2023 est calculé sur la base du résultat consolidé avant impôt auquel est appliqué le taux d’impôt en vigueur en France. Pour l’exercice 2024, il correspond à une charge de (282) millions d’euros, qui se rapproche de la charge nette de (303) millions d’euros effectivement comptabilisée comme suit : 

(en millions d’euros)

2024

2023

Résultat avant impôts

1 093

1 339

Taux d’imposition légal en France

25,83 %

25,83 %

Charge d’impôt théorique

(282)

(346)

Éléments de rapprochement avec le taux effectif :

 

 

  • Effet des différences entre le taux d’imposition légal en France et le taux d’imposition des filiales étrangères

(11)

(7)

  • Effet des changements de taux d’imposition applicables

  • Impôts et crédits d’impôts non assis sur le résultat fiscal (1)

(30)

97

  • Effet impôt sur les différences permanentes (2)

(34)

(43)

  • Impôts différés actifs reconnus sur différences temporelles et déficits reportables nés au cours d’exercices antérieurs (3)

221

7

  • Impôts différés actifs non reconnus sur différences temporelles et déficits reportables nés au cours de l’exercice (4)

(158)

(153)

  • Dépréciation d’impôts différés actifs et crédits d’impôts reconnus au cours d’exercices antérieurs (4)

(28)

(5)

  • Effet impôt sur la quote-part dans le résultat net des sociétés mises en équivalence

16

11

  • Autres différences

2

(2)

Total impôts sur les résultats

(303)

(439)

Taux Effectif d’Impôt (TEI)

27,8 %

32,8 %

  • Le montant d’impôts non assis sur le résultat tient notamment compte de la CVAE nette du produit d’impôt associé, qui s’élève à (15) millions d’euros en 2024 (contre (19) millions d’euros en 2023) en baisse suite à la réduction du taux appliqué, des retenues à la source, des crédits d’impôts, ainsi que de l’évolution des provisions pour risques fiscaux. 
    Par ailleurs, ce poste comprenait également en 2023 la reconnaissance de crédits d’impôts en France nés au cours d’exercices antérieurs.
  • En 2024 et en 2023, ce poste comprend l’économie d’impôt liée aux intérêts notionnels versés par la filiale brésilienne Atacadão. 
    En 2024, ce poste est impacté par l’absence d’effet impôt relatif aux sorties et dépréciations de goodwill enregistrées au cours de l’exercice (cf. note 6.1.1).
    En 2023, ce poste comprenait des charges non déductibles liées à des cessions de titres de participation en France ainsi que des pertes encourues lors de la conversion de magasins Grupo BIG au Brésil.
  • En 2024, le montant des impôts différés actifs reconnus sur des différences nées au cours d’exercices antérieurs se rapporte principalement à une des entités juridiques ex-Grupo BIG au Brésil ainsi qu’à certaines filiales françaises.
  • En 2024, les non reconnaissances et dépréciations d’impôts différés actifs ont principalement été constatées sur certaines entités juridiques ex-Grupo BIG au Brésil, en Italie et sur la société Carrefour Banque en France.
    En 2023, elles concernaient principalement Grupo BIG au Brésil, l’Italie, la Belgique et Carrefour Banque en France.

 

9.2Impôts différés actifs et passifs

Le Groupe présente une position nette d’impôts différés actifs de 72 millions d’euros au 31 décembre 2024, contre 95 millions d’euros au 31 décembre 2023.

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Impôts différés actifs (IDA)

566

395

Impôts différés passifs (IDP)

(494)

(300)

Impôts différés actifs nets

72

95

 

Les principales natures d’impôts différés se détaillent comme suit :

(en millions d’euros)

31/12/2023

Variations

31/12/2024

Produit/
(charge) d’impôts différés

Impôt sur
 les autres éléments
 du résultat
 global (OCI)

Périmètre, écarts de conversion
 et autres variations (1)

Déficits reportables (2)

1 548

129

(178)

1 499

Engagements locatifs et provisions pour coûts de remise en état

1 288

129

(78)

1 340

Provisions non déductibles

1 026

24

(6)

(89)

955

Goodwill (fonds de commerce) amortissables fiscalement

407

2

(3)

405

Stocks

121

(1)

(9)

111

Instruments financiers

29

12

2

1

44

Autres différences temporelles

186

52

(31)

209

Impôts différés actifs avant compensation

4 605

347

(4)

(386)

4 562

Incidence de la compensation IDA-IDP

(1 947)

(136)

1

26

(2 055)

Impôts différés actifs après compensation

2 659

211

(3)

(360)

2 507

Dépréciation d’impôts différés actifs

(2 264)

59

1

263

(1 941)

Impôts différés actifs nets

395

270

(2)

(97)

566

Droits d’utilisation de l’actif et créances de sous-location financière

(1 188)

(81)

63

(1 205)

Immobilisations corporelles

(391)

(58)

(174)

(622)

Provisions réglementées

(247)

5

(35)

(277)

Goodwill (fonds de commerce) amortissables fiscalement

(118)

(27)

22

(122)

Instruments financiers

(14)

7

(6)

(1)

(14)

Autres différences temporelles

(290)

(13)

1

(7)

(309)

Impôts différés passifs avant compensation

(2 247)

(166)

(5)

(131)

(2 549)

Incidence de la compensation IDA-IDP

1 947

136

(1)

(26)

2 055

Impôts différés passifs après compensation

(300)

(31)

(6)

(157)

(494)

Impôts différés nets

95

239

(9)

(254)

72

  • Les écarts de conversion reflètent essentiellement la dépréciation significative du réal brésilien. Les variations de périmètre correspondent principalement à l’intégration des enseignes Cora et Match ainsi que de la centrale d’achat Provera en France et portent essentiellement sur les réévaluations des immobilisations corporelles (cf. note 2.1.1).
  • Au 31 décembre 2024, les montants des impôts différés actifs bruts et de dépréciations d’impôts différés actifs relatifs aux déficits reportables concernent très majoritairement le Brésil et l’Italie.

 

9.3Impôts différés non activés

Le montant des impôts différés non reconnus s’élève au 31 décembre 2024 à 1 941 millions d’euros (contre 2 264 millions d’euros au 31 décembre 2023), dont 1 342 millions d’euros d’impôts différés actifs sur déficits reportables (contre 1 481 millions d’euros au 31 décembre 2023) et 599 millions d’euros d’impôts différés actifs sur différences temporelles (contre 784 millions d’euros au 31 décembre 2023). 

 

Note 10Provisions et passifs éventuels

 

Principes comptables

Conformément à la norme IAS 37 – Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels, les provisions sont comptabilisées lorsqu’à la date de clôture le Groupe a une obligation actuelle, juridique ou implicite qui résulte d’un fait générateur passé dont le montant peut être estimé de manière fiable et dont il est probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques sera nécessaire pour éteindre l’obligation. Cette obligation peut être d’ordre légal, réglementaire ou contractuel, voire implicite. Ces provisions sont estimées selon leur nature en tenant compte des hypothèses les plus probables. Les montants sont actualisés lorsque l’effet du passage du temps est significatif. 

Les passifs éventuels ne sont pas comptabilisés et correspondent à : 

  • des obligations potentielles résultant d’événements passés dont l’existence ne sera confirmée que par la survenance d’événements futurs incertains qui ne sont pas totalement sous le contrôle de l’entreprise ; ou 
  • des obligations actuelles résultant d’événements passés, mais qui ne sont pas comptabilisées car il n’est pas probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques sera nécessaire pour éteindre l’obligation ou car le montant de l’obligation ne peut être évalué avec une fiabilité suffisante. 

 

  

10.1Variations des provisions

(en millions d’euros)

31/12/2023

Dotations

Reprises sans utilisation (4)

Reprises avec utilisation

Actualisation

Variation des écarts de conversion (5)

Variations de périmètre (6)

Autres (7)

31/12/2024

Engagements vis-à-vis du personnel

545

76

(30)

(47)

(19)

(1)

78

(13)

590

Litiges

2 717

312

(277)

(208)

(372)

45

(10)

2 206

Litiges fiscaux

1 770

58

(107)

(23)

(271)

1

1

1 427

Litiges sociaux

541

149

(74)

(127)

(69)

43

(11)

454

Litiges légaux

406

105

(96)

(58)

(32)

(0)

325

Réorganisations (1)

239

83

(22)

(133)

(0)

2

168

Provisions liées aux activités de banque et d’assurance (2)

278

66

(9)

(23)

(12)

10

311

Autres (3)

233

57

(42)

(26)

(5)

6

14

238

Total provisions

4 012

593

(380)

(438)

(19)

(390)

131

1

3 511

  • Cf. note 5.3.
  • Les provisions liées aux activités de banque et d’assurance comprennent notamment les provisions pour risques de crédit sur engagements de prêts (hors-bilan) comptabilisées en application d’IFRS 9, ainsi que les provisions visant à couvrir les risques techniques de l’activité d’assurance.
  • Les autres provisions comprennent notamment des provisions pour coûts de remise en état/démantèlement à échéance des baux immobiliers, des engagements vis-à-vis du personnel de magasins passés en location-gérance et des provisions pour contrats onéreux.
  • Les reprises sans utilisation concernent principalement le Brésil et sont relatives à des risques fiscaux et sociaux suite à prescriptions et/ou jugements favorables.
  • Les écarts de conversion défavorables reflètent la dépréciation significative du réal brésilien sur l’exercice.
  • Ce poste correspond quasi exclusivement aux provisions pour engagements vis-à-vis du personnel et pour litiges sociaux enregistrées à la juste valeur dans le bilan d’ouverture préliminaire de Cora et Match (cf. note 2.1.1).
  • Les autres flux correspondent principalement au reclassement de la provision engagements vis-à-vis du personnel vers les autres provisions pour (13) millions d’euros suite au passage de magasins intégrés en location-gérance en France en 2024. La provision résiduelle concernant l’acquisition des congés payés pendant un arrêt de travail en France a été reclassée en autres dettes sociales (cf. note 1.3.2).

 

Les sociétés du Groupe sont engagées dans un certain nombre de procédures précontentieuses ou contentieuses dans le cours normal de leurs activités. Par ailleurs, celles-ci font également l’objet de contrôles fiscaux dont certains peuvent donner lieu à redressement. Les principaux litiges sont décrits ci-dessous. Dans chaque cas, le risque est évalué par la Direction du Groupe et ses conseils.

Au 31 décembre 2024, le montant des provisions enregistrées par le Groupe au titre de l’ensemble des litiges dans lesquels il est impliqué s’élève à 2,21 milliards d’euros, à comparer à 2,72 milliards d’euros au 31 décembre 2023. Le Groupe n’en fournit pas le détail, considérant que la divulgation du montant de la provision éventuellement constituée en considération de chaque litige en cours serait de nature à causer au Groupe un préjudice sérieux. 

  

10.2Litiges

Dans le cadre de ses activités réalisées dans huit pays intégrés, le Groupe est confronté à des litiges de tous ordres et notamment fiscaux, sociaux ou commerciaux. 

10.2.1Litiges fiscaux (y compris ceux liés à l’impôt sur les sociétés classés en dettes fiscales)

Certaines sociétés du Groupe ont fait ou font l’objet de contrôles par les autorités fiscales des pays dans lesquels elles sont enregistrées. 

Au Brésil, Carrefour est exposé à des risques fiscaux, qui portent notamment sur la taxe sur la distribution des biens et services (ICMS) et les crédits d’impôt enregistrés à ce titre (détermination des montants et documentation de ceux-ci), ainsi que sur les contributions fédérales relatives au programme d’intégration sociale et au financement de la sécurité sociale (PIS-COFINS). Le Groupe conteste le bien-fondé de la plupart des chefs de redressement et notamment la constitutionnalité de certaines dispositions législatives en vertu desquelles ces redressements ont été notifiés. L’estimation du niveau de risque relatif à chaque litige est revue régulièrement en concertation avec les conseils du groupe Carrefour Brésil et une provision est comptabilisée en conséquence. Au 31 décembre 2024, la provision correspondante s’élève à 1 303 millions d’euros (contre 1 653  millions d’euros au 31 décembre 2023) et le montant des dépôts judiciaires versés au titre des redressements contestés par le Groupe, présentés en « Autres actifs financiers non courants » (cf. note 13.5) à 370 millions d’euros (contre 444 millions d’euros au 31 décembre 2023). La baisse des montants de provisions et dépôts judiciaires versés reflète pour l’essentiel la dépréciation significative du réal brésilien en 2024 ainsi qu’un niveau de reprises avec ou sans utilisation supérieur à celui des dotations.

10.2.2Litiges sociaux

De par sa taille, le Groupe est confronté de manière permanente à des litiges avec des salariés ou d’anciens salariés. 

Par ailleurs, Carrefour peut rencontrer, de manière plus exceptionnelle, des situations de litige impliquant un nombre élevé de salariés ou anciens salariés. Au Brésil, le Groupe est en procès avec de nombreux anciens salariés qui lui réclament notamment le paiement d’heures supplémentaires qui n’auraient pas été payées. 

10.2.3Litiges administratifs et commerciaux

Le Groupe fait l'objet de contrôles réguliers à l'initiative des différentes autorités administratives en charge du droit de la concurrence, du droit de la consommation ou de toute autre activité réglementée. A l'instar de toute entreprise, des litiges peuvent également apparaître entre le Groupe et ses co-contractants, notamment ses franchisés, prestataires ou fournisseurs.

 

10.3Passifs éventuels

Le Groupe n’a connaissance d’aucun passif éventuel risquant d’affecter significativement et avec une probabilité sérieuse, les résultats, la situation financière, le patrimoine ou l’activité du Groupe. 

Au Brésil, compte tenu de la complexité de la législation fiscale, en particulier pour les sociétés de distribution, le Groupe est exposé à des risques fiscaux pour lesquels une sortie de trésorerie est jugée non probable par le Groupe et ses conseils, représentant une exposition totale de 2 milliards d’euros environ au 31 décembre 2024 contre 2,3 milliards d’euros environ au 31 décembre 2023 (y compris les risques liés à l’exclusion des ICMS dans la base de calcul des crédits PIS-COFINS comptabilisés). Cette baisse de 0,3 milliard d’euros environ est notamment liée à la dépréciation significative du réal et est partiellement compensée par l’extension à de nouveaux exercices de redressements notifiés sur des exercices antérieurs. Le principal risque fiscal concerne la déductibilité de l’amortissement fiscal du goodwill reconnu lors de l’acquisition d’Atacadão en 2007 pour un montant total de 543 millions d’euros (frais compris) au 31 décembre 2024. A ce jour, la sortie de ressource est toujours considérée comme non probable par le Groupe.  

En France, par conclusions en date du 11 juin 2024, le Ministre de l'Économie est intervenu dans la procédure initiée le 26 décembre 2023 devant le tribunal de commerce de Rennes, par l'Association des Franchisés Carrefour (AFC) contre les sociétés Carrefour Proximité France, CSF, Selima et Profidis, aux fins de constatation du caractère prétendument déséquilibré des relations contractuelles existantes entre lesdites entités du groupe Carrefour, en qualité de franchiseur, et leurs franchisés.  

L'intervention du Ministre de l'Économie s'inscrit dans la continuité d'une enquête menée par la DREETS de Normandie entre 2019 et 2022 sur les relations commerciales entre le franchiseur et les franchisés exploitant un point de vente sous enseigne de proximité du Groupe Carrefour. Aux termes de son intervention, le Ministre de l'Économie sollicite à titre principal du Tribunal qu’il :  

  • constate l’existence d’un déséquilibre contractuel entre le franchiseur et ses franchisés, 
  • prononce (y) la nullité des clauses litigieuses et (z) la cessation des pratiques restrictives et 
  • ordonne le paiement d’une amende civile de 200 millions d’euros. 

Carrefour considère, à ce stade de la procédure, que les demandes de l’AFC et l’intervention du Ministre de l’Economie soulèvent des questions sérieuses de compétences et de recevabilité. Aucune décision sur le fond n’est attendue en 2025. 

Par ailleurs, les enquêtes ouvertes depuis 2018 sur les rapprochements à l'achat dans le secteur de la grande distribution à dominante alimentaire sont définitivement closes.  

A l’instar d’autres acteurs de la distribution spécialisée en produits biologiques, plusieurs filiales françaises de Carrefour SA ont reçu, le 11 octobre 2024, une notification de grief de la part de l’Autorité de la concurrence aux termes de laquelle il leur est reproché de s’être coordonnées, à compter de novembre 2016, pour mettre en place une stratégie collective visant à segmenter artificiellement, selon les marques, la distribution des produits biologiques entre, d’une part, le canal de distribution spécialisé et, d’autre part, le canal de distribution conventionnel. 

En août 2019, Atacadão SA a fait état de l'existence d’une procédure pénale ouverte par le bureau du procureur de l'État de São Paulo (GEDEC) à l’encontre d’agents publics et d’employés de la société, relatives aux conditions de renouvellement des licences d'exploitation du siège social d’Atacadão et d’un magasin. Atacadão SA n’étant pas impliquée dans cette procédure pénale, la municipalité de São Paulo a ouvert une procédure administrative à son encontre le 25 mai 2021, toujours pendante. Les employés mis en cause ont été définitivement relaxés le 6 juin 2023. 

En Pologne, le 11 septembre 2023, le président de l’Office de la protection de la concurrence et des consommateurs (UOKIK) a ouvert une procédure d’investigation à l’encontre de Carrefour Pologne pour des allégations de pratiques commerciales déloyales en lien avec la facturation de frais logistiques pour le transport de marchandises entre les entrepôts et les magasins. 

 

Note 11Effectifs, rémunérations et avantages du personnel

 

Principes comptables

Les salariés du Groupe bénéficient d’avantages à court terme (congés payés, congés maladie, participation aux bénéfices), d’avantages postérieurs à l’emploi à cotisations/prestations définies (indemnité de fin de carrière, prestations de retraite…) et d’autres avantages à long terme (médaille du travail, prime d’ancienneté…).  

Ces avantages sont comptabilisés selon les dispositions de la norme IAS 19 – Avantages du personnel. Les avantages à court terme (avantages payables dans les douze mois suivant la fin de la période pendant laquelle les salariés ont rendu les services correspondants) sont comptabilisés dans les dettes courantes (« Autres passifs courants ») et enregistrés en charges sur l’exercice lorsque le service est rendu par le salarié (cf. note 5.2.2). Les avantages postérieurs à l’emploi et autres avantages à long terme sont évalués et comptabilisés selon les modalités exposées en note 11.1.

Par ailleurs, le Groupe a mis en place deux modalités de rémunération au moyen d’actions et de produits dérivés d’actions en faveur de ses dirigeants et de certains de ses salariés : des plans d’options d’achat d’actions et des plans d’attribution d’actions gratuites. Ces plans entrent dans le périmètre d’application de la norme IFRS 2 – Paiement fondé sur des actions et sont comptabilisés selon les modalités décrites en note 11.2.

 

11.1Engagements de retraite et avantages assimilés

 

Principes comptables

Les avantages postérieurs à l’emploi sont les avantages du personnel payables après la cessation de l’emploi. Le Groupe accorde des avantages postérieurs à l’emploi dans le cadre de régimes à cotisations définies et de régimes à prestations définies. 

Régimes à cotisations définies

Les régimes à cotisations définies se caractérisent par des versements de cotisations périodiques à des organismes extérieurs qui en assurent la gestion administrative et financière. Ces régimes libèrent l’employeur de toute obligation ultérieure, l’organisme se chargeant de verser aux salariés les montants qui leur sont dus (régime vieillesse de base de la sécurité sociale en France, régimes complémentaires de retraite, fonds de pension à cotisations définies). 

Ces cotisations sont comptabilisées en charge quand elles sont dues.

Régimes à prestations définies et avantages à long terme

Le groupe Carrefour provisionne les différents avantages à prestations définies conditionnés par l’accumulation d’années de service au sein du Groupe. 

L’obligation du Groupe au titre de ces avantages est calculée annuellement selon la méthode des unités de crédits projetées en tenant compte d’hypothèses actuarielles telles que l’augmentation des salaires, l’âge de départ, la mortalité, la rotation du personnel et le taux d’actualisation.  

Le taux d’actualisation est déterminé à la date de clôture par référence aux taux des obligations d’entreprises de première catégorie ayant une date d’échéance proche de celle des engagements du Groupe. Les calculs sont effectués par un actuaire qualifié. 

La provision comptabilisée au titre des régimes à prestations définies est égale à la valeur actualisée de l’obligation diminuée, le cas échéant, de la juste valeur des actifs versés dans des fonds affectés à leur financement. La charge comptabilisée au compte de résultat comprend : 

  • le coût des services rendus au cours de l’exercice, le coût des services passés ainsi que les éventuels effets de toute modification ou liquidation de régime, qui sont comptabilisés en résultat opérationnel ; 
  • la charge nette d’intérêts sur les obligations et les actifs de couverture comptabilisée en résultat financier. 

Les réévaluations du passif net (écarts actuariels, rendement des actifs du régime et, le cas échéant, variation de l'effet du plafonnement de l'actif) sont comptabilisées immédiatement en « Autres éléments du résultat global ». 

  

11.1.1Description des principaux régimes à prestations définies

Les régimes à prestations définies du Groupe concernent essentiellement des compléments de retraites qui sont versés dans certains pays, annuellement, aux retraités anciens collaborateurs du Groupe, et des indemnités de départ à la retraite prévues par les conventions collectives qui sont versées en une seule fois au moment du départ à la retraite. Ces régimes sont présentés ci-dessous et concernent principalement la France, la Belgique et l’Italie. 

Régimes en vigueur en France

En application de la loi et des conventions collectives en vigueur, le Groupe verse à chaque salarié une indemnité lors de son départ à la retraite. Cette indemnité est exprimée en nombre de mois de salaire (calculé sur la base du salaire versé au cours des 12 mois précédant le départ en retraite), dépend de l’ancienneté dans le Groupe et peut être plafonnée pour certains régimes en vigueur. 

Suite à la promulgation en France le 15 avril 2023 de la loi n°2023-270 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023, la réforme des régimes de retraite avait été prise en compte dans la détermination des provisions au titre des régimes à prestations définies à partir du 31 décembre 2023 : les changements induits par cette réforme avaient été analysés comme une modification de régime au sens d’IAS 19 ; ainsi l’impact avait été traité en 2023 comme un coût des services passés et avait donc été comptabilisé en résultat opérationnel. 

Par ailleurs, pour rappel, le Conseil d'Administration du 20 avril 2020 a décidé de mettre en place un régime de retraite supplémentaire à prestations définies conforme aux dispositions de l’article L.137-11-2 du Code de la sécurité sociale de type additif, à compter du 1er janvier 2020. Les principales caractéristiques de ce régime sont les suivantes : 

  • les droits annuels resteront acquis aux bénéficiaires en cas de départ de l'entreprise ; 
  • les droits seront calculés sur la rémunération de l'année en cours (rémunération de référence), sans qu'elle puisse excéder 60 fois le plafond annuel de la sécurité sociale ; 
  • l'acquisition des droits s'effectue sous réserve de conditions de performance annuelles : les critères de performance et les objectifs à atteindre seront fixés parmi ceux retenus par le Conseil d'Administration pour la détermination de la part variable annuelle du mandataire social ;
  •  le taux annuel d'acquisition des droits à rente sera progressif en fonction de l'atteinte des critères de performance. Le cumul des pourcentages annuels appliqués pour un même bénéficiaire, tous employeurs confondus, sera plafonné à 30%. 

Le Groupe a externalisé la gestion de ce régime à une compagnie d'assurance via la souscription d’un dispositif de Rentes Viagères Différées avec un investissement 100% sur un Fonds Euros. 

Régimes en vigueur en Belgique

Les principaux engagements portés par le Groupe en Belgique concernent les « prépensions » et le « fonds de solidarité ». 

Le système de prépension prévoit le versement d’une allocation de chômage pendant la période allant de l’âge de départ à la retraite proposé dans la convention collective à l’âge légal de départ à la retraite. Carrefour est engagé à compléter les allocations versées par l’Etat belge à concurrence de 95% du dernier salaire net. La législation belge, modifiée en 2015, fixe l’âge de départ en retraite à 65 ans en 2024 (sauf exceptions), à 66 ans en 2025 et à 67 ans en 2030 (sauf exceptions). L’âge d’accès au régime de prépension est quant à lui fixé à 62 ans (sauf exceptions) en vertu de la convention collective de Carrefour. 

Le fonds de solidarité est un régime de retraite complémentaire d’entreprise, qui offre à ses bénéficiaires le choix, lors de leur départ en retraite, entre le versement d’un capital ou le versement d’une rente mensuelle viagère. Ce régime a été fermé en 1994 et remplacé par un régime à cotisations définies. L’engagement résiduel du Groupe ne concerne donc que les droits acquis avant cette date. 

En outre, les régimes à cotisations définies faisant l'objet d'un rendement minimum légal garanti, le contexte économique a conduit le Groupe à comptabiliser une provision supplémentaire à partir de 2016. 

Régimes en vigueur en Italie

Les engagements du Groupe en Italie concernent principalement les indemnités de fin de carrière légales, dites « TFR » (Trattemento di Fine Rapporto). Ce système a fait l’objet d’une profonde réforme en 2007 : depuis cette date, l’employeur est tenu de verser à un fonds de pension indépendant une cotisation libératoire ; l’engagement qui reste porté par Carrefour ne concerne par conséquent que les droits acquis avant cette date.

11.1.2Charge nette de l’exercice

La charge au compte de résultat se détaille comme suit :

2023 (en millions d’euros)

France

Belgique

Italie

Autres pays

Total Groupe

Coût des services rendus au cours de l’exercice

29

14

0

1

44

Coût des services passés (modifications et réductions de régime) (1)

(17)

0

(17)

Impact des liquidations et autres (2)

(22)

0

(22)

Coûts des services

(10)

14

0

1

5

Charges d’intérêts (effet de l’actualisation)

13

13

2

1

29

Produits d’intérêts sur les actifs de couverture

(0)

(7)

(7)

Autres éléments

0

0

0

0

Charges (produits) de l’exercice 2023

3

20

2

2

27

 

2024 (en millions d’euros)

France

Belgique

Italie

Autres pays

Total Groupe

Coût des services rendus au cours de l’exercice

33

14

0

1

48

Coût des services passés (modifications et réductions de régime) (1)

(13)

1

(12)

Impact des liquidations et autres (2)

(13)

0

(12)

Coûts des services

8

14

0

2

24

Charges d’intérêts (effet de l’actualisation)

13

11

2

1

26

Produits d’intérêts sur les actifs de couverture

(0)

(6)

(6)

Autres éléments

0

(0)

(0)

(0)

Charges (produits) de l’exercice 2024

21

19

2

3

44

  • En 2024, cette ligne inclut un produit de (13) millions d’euros correspondant à la modification du calcul de l’indemnité de départ à la retraite de certaines sociétés françaises. En 2023, cette ligne incluait un produit de (17) millions d’euros, comptabilisé en frais de personnel, correspondant à la modification des avantages accordés aux bénéficiaires, suite à la promulgation le 15 avril 2023 de la loi n° 2023-270 de financement rectificative de la sécurité sociale en France. Cette loi prévoit notamment le recul progressif de l’âge légal de départ à la retraite à compter du 1er septembre 2023 pour atteindre 64 ans en 2030.
  • Cette ligne comprend l’impact des réductions de régime (« curtailment ») reconnu suite à la réévaluation des engagements découlant des plans de réorganisation mis en œuvre en France et qui sont comptabilisées en produit non courant pour 5 millions d’euros en 2024 et 14 millions d’euros en 2023.

 

La charge nette de l’exercice 2024 a été comptabilisée en frais de personnel à hauteur de (30) millions d’euros, en résultat non courant pour 5 millions d’euros et en résultat financier à hauteur de (20) millions d’euros. En 2023, la charge nette de l’exercice était comptabilisée en frais de personnel à hauteur de (19) millions d’euros, en résultat non courant pour 14 millions d’euros et en résultat financier à hauteur de (22) millions d’euros.

11.1.3Décomposition de la provision

(en millions d’euros)

France

Belgique

Italie

Autres pays

Total Groupe

Obligation (DBO)

353

341

58

13

765

Juste valeur des actifs de couverture

(31)

(189)

(220)

Provision au 31/12/2023

321

153

58

13

545

Obligation (DBO)

418

317

53

15

803

Juste valeur des actifs de couverture

(31)

(182)

(213)

Provision au 31/12/2024

386

135

53

15

590

DBO : Defined Benefits Obligations.

11.1.4Évolution de la provision

(en millions d’euros)

France

Belgique

Italie

Autres pays

Total Groupe

Provision au 01/01/2023

313

154

59

10

537

Impact au compte de résultat

3

20

2

2

27

Prestations payées directement par l’employeur

(16)

(11)

(10)

(1)

(37)

Effet périmètre (1)

(11)

(11)

Écarts actuariels (2)

32

(4)

6

2

36

Autres

(7)

(0)

(7)

Provision au 31/12/2023

321

153

58

13

545

Impact au compte de résultat

21

19

2

3

44

Prestations payées directement par l’employeur

(21)

(8)

(8)

(1)

(37)

Effet périmètre (1)

63

63

Écarts actuariels (2)

2

(22)

0

0

(19)

Autres

(6)

(0)

(7)

Provision au 31/12/2024

386

135

53

15

590

  • En 2024, le montant reporté dans la colonne « France » correspond principalement à la provision comptabilisée au titre des acquisitions de l’année, dont Cora et Match et pour 72 millions d’euros et dans une moindre mesure certains magasins Casino / Intermarché  (cf. note 2.1.1).
  • En 2023 et 2024, l’effet périmètre de respectivement (11) millions d’euros et (13) millions d’euros en France correspond au reclassement de la provision engagements vis-à-vis du personnel vers les autres provisions suite au passage de magasins intégrés en location-gérance.
  • Cette ligne se décompose comme suit :

 

2023 (en millions d’euros)

France

Belgique

Italie

Autres pays

Total Groupe

Gains et pertes d’expérience

13

(13)

3

0

3

Impact des changements d’hypothèses démographiques

4

(0)

(0)

4

Impact des changements d’hypothèses financières (1)

15

9

3

2

29

Écarts liés au rendement des actifs

(0)

0

0

Écarts actuariels de l’exercice 2023

32

(4)

6

2

36

 

2024 (en millions d’euros)

France

Belgique

Italie

Autres pays

Total Groupe

Gains et pertes d’expérience

0

(11)

0

1

(10)

Impact des changements d’hypothèses démographiques

(1)

(0)

(0)

0

(1)

Impact des changements d’hypothèses financières (1)

3

(5)

(0)

(2)

Écarts liés au rendement des actifs

(0)

(6)

(6)

Écarts actuariels de l’exercice 2024

2

(22)

0

0

(19)

  • Les taux d’actualisation de la zone Euro avaient diminué sur 2023, passant de 3,80 % à 3,20 %. Pour l’année 2024, les taux sont stables à 3,20 % à fin décembre 2023 et à fin décembre 2024.
11.1.5Actifs de couverture

(en millions d’euros)

France

Belgique

Italie

Autres pays

Total Groupe

Juste valeur au 01/01/2023

28

197

225

Rendement des actifs

0

7

7

Prestations payées par le fonds

(2)

(23)

(25)

Écarts actuariels Gain/(Perte)

0

(0)

(0)

Autres

6

7

13

Juste valeur au 31/12/2023

31

189

220

Rendement des actifs

0

6

6

Prestations payées par le fonds

(26)

(26)

Écarts actuariels Gain/(Perte)

0

6

6

Autres

6

6

Juste valeur au 31/12/2024

31

182

213

 

La répartition des actifs de couverture par catégorie se présente comme suit :

 

31/12/2024

31/12/2023

Obligations

Actions

Placements monétaires

Immobilier
 et autres

Obligations

Actions

Placements monétaires

Immobilier
 et autres

France

0 %

0 %

100 %

0 %

0 %

0 %

100 %

0 %

Belgique

32 %

0 %

68 %

0 %

0 %

0 %

100 %

0 %

 

11.1.6Hypothèses actuarielles et analyse de sensibilité

Les hypothèses utilisées pour l’évaluation des engagements relatifs aux indemnités de départ à la retraite des trois principaux pays sont présentées dans le tableau ci-dessous :

 

2024

2023

Âge de départ à la retraite

64-67 ans

64-67 ans

Évolution des salaires

2 % à 2,6 %

2 % à 2,6 %

Taux d’inflation

2,0 %

2,0 %

Taux d’actualisation

3,20 %

3,20 %

 

Le taux d’actualisation retenu pour la France, la Belgique et l’Italie s’élève à 3,20%. Ces taux sont fondés sur un indice qui regroupe la performance d’obligations corporate notées AA dont les maturités correspondent aux flux attendus des régimes.

La duration moyenne des régimes en France, Belgique et Italie est respectivement de 8,3 ans, 7,2 ans et 8,2 ans en 2024 (contre 8,4 ans, 7,0 ans et 8,2 ans en 2023).

Les résultats des tests de sensibilité montrent que : 

  • une hausse de 25 points de base du taux d’actualisation aurait eu une incidence de l’ordre de (14) millions d’euros sur le montant de la valeur actuelle de l’engagement au titre des régimes en France, en Belgique et en Italie ; 
  • une hausse de 25 points de base du taux d’inflation des salaires aurait eu une incidence de l’ordre de 12 millions d’euros sur le montant de la valeur actuelle de l’engagement au titre des régimes en France, en Belgique et en Italie. 

   

11.2Paiements fondés sur des actions

 

Principes comptables

Le Groupe a mis en place deux modalités de rémunération au moyen d’actions et de produits dérivés d’actions en faveur de ses dirigeants et de certains de ses salariés : des plans d’options d’achat d’actions et des plans d’attribution gratuite d’actions. 

En application d’IFRS 2 – Paiement fondé sur des actions, les avantages accordés par ces plans sont comptabilisés en charges de personnel, en contrepartie d’une augmentation des capitaux propres, les plans étant réglés en instruments de capitaux propres. La charge comptabilisée au titre des plans de rémunération en actions correspond à la juste valeur des instruments attribués, déterminée à la date d’attribution (date à laquelle les bénéficiaires ont eu connaissance des caractéristiques et conditions des plans). Cette juste valeur a été évaluée à la date d’attribution selon la formule de « Black & Scholes » pour les options d’achat d’actions et sur la base du cours de bourse pour les actions gratuites. Les conditions d’acquisition autres que les conditions de marché ne sont pas prises en considération lors de l’estimation de la juste valeur à la date d’évaluation des actions et options d’achat d’actions attribuées. En revanche, ces conditions sont prises en considération pour déterminer le nombre d’actions dont l’acquisition est attendue (estimation revue à chaque clôture en fonction du niveau d’atteinte probable des conditions de performance dites hors marché). 

La charge ainsi calculée est comptabilisée linéairement sur la période d’acquisition des droits.

  

La charge constatée dans le résultat de l’exercice 2024 au titre des paiements en actions s’élève à (38) millions d’euros, comptabilisée en charges de personnel dans le résultat opérationnel courant, en contrepartie d’une augmentation des capitaux propres (contre (53) millions d’euros en 2023). La baisse reflète le programme d’actionnariat salarié qui avait été mis en œuvre en mai 2023 (cf. note 2.6 des comptes consolidés au 31 décembre 2023). 

Les caractéristiques des plans d’options d’achat d’actions et des plans d’attribution gratuite d’actions mis en place par le Groupe afin de rémunérer ses dirigeants et certains de ses salariés sont présentées ci-après. 

11.2.1Plans d’options d’achat d’actions

Il n’existe plus de plan d’options d’achat d’actions Carrefour SA en vigueur au 31 décembre 2024, les plans de performance et de présence mis en place en 2010 étant arrivés à expiration en juillet 2017.

Plan 2019 « Regular plan » Brésil

L’Assemblée Générale extraordinaire des actionnaires d’Atacadão tenue le 26 juin 2017 a approuvé un plan d'options d'achat d'actions régulier qui prévoit l'octroi annuel d'options d'achat d'actions sous réserve des directives suivantes :

  • période d’acquisition de ces options d’achat d’actions : 36 mois après chaque attribution ;
  • durée maximale d'exercice des options sur actions : jusqu'à la fin de la sixième année à compter de la date du plan d'options sur actions ; 
  • dilution maximale des actions : 2,5 % du montant total des actions ordinaires du capital social ; 
  • prix d'exercice : à déterminer par le Conseil d'Administration au moment de l'attribution des options sur actions, qui tiendra compte, au maximum, des 30 jours de Bourse précédant la date d'attribution des options sur actions. 

Le 26 septembre 2019, le Conseil d’Administration d’Atacadão a décidé de la première attribution d'options comme décrit ci-dessous :

 

Plan 2019 « Regular plan » Brésil

Date d’attribution

26 septembre 2019

Nombre d’options autorisées

3 978 055

Durée contractuelle du plan

6 ans

Nombre de bénéficiaires

92

Période de levée de l’option

Du 26 septembre 2022 au 26 septembre 2025

Nombre d’options restant à lever

Prix d’exercice (en réals)

21,98

 

Les principales hypothèses retenues pour déterminer la juste valeur des options attribuées en 2019 sont présentées dans le tableau ci-après. 

Juste valeur de l’option à la date d’octroi

Plan 2019 « Regular plan » Brésil

Prix d’exercice (en réals)

21,98

Juste valeur de l’action estimée à la date d’octroi (en réals)

21,98

Volatilité (en %)

27,20 %

Croissance des dividendes (en %)

1,09 %

Taux d’intérêt sans risque (en %)

5,57 %

Durée de vie moyenne estimée de l’option (en année)

3

Modèle

Binomial

Juste valeur de l’option à la date d’attribution (en réals)

5,20

 

Le nombre d’options restant à lever au 31 décembre 2024 au titre du plan 2019 d’options d’achat d’actions s’élève à 3 159 255.

11.2.2Plans d’attribution gratuite d’actions
a. Plans d’attribution gratuite d’actions Carrefour SA

Concernant le plan 2021 d’attribution gratuite d’actions arrivé à échéance le 17 février 2024, la performance atteinte par le groupe Carrefour s’est élevée à 100 %. Ainsi, 2 411 400 actions ont été livrées aux bénéficiaires dans les conditions du règlement y afférent.

Le 16 février 2022, le Conseil d’Administration de Carrefour SA a décidé de procéder, sur proposition du Comité des rémunérations et sur le fondement de la 29ème résolution de l’Assemblée Générale des actionnaires du 21 mai 2021, à l’attribution gratuite d’actions existantes ou à émettre. Ce plan porte sur un nombre maximal de 3 104 000 actions (soit 0,40 % du capital social en date du 16 février 2022), dont l’acquisition est soumise à une condition de présence et à plusieurs conditions de performance.

L’acquisition définitive de ces actions ne pourra avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de 3 ans (à compter de la date du Conseil d’Administration ayant décidé la mise en place du plan). Le nombre d’actions définitivement acquises dépendra de la réalisation de quatre conditions de performance :

  • deux conditions liées à la performance économique (la progression du résultat opérationnel courant pour 25 %, et la croissance du « Free Cash Flow Net » pour 25 %) ; 
  • une condition liée à un critère de performance externe (TSR) comparant la performance boursière de Carrefour par rapport à un panel de sociétés dans le secteur de la distribution (pour 25 %) ; 
  • une condition liée à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (pour 25 %). 

Les principales caractéristiques du plan 2022 d’attribution gratuite d’actions sont présentées dans le tableau ci-après. 

 

Plan 2022 Performance

Date d’Assemblée Générale

21 mai 2021

Date d’attribution (1)

16 février 2022

Date d’acquisition (2)

16 février 2025

Nombre total d’actions attribuées à la date d’attribution

3 104 000

Nombre de bénéficiaires à la date d’attribution

809

Juste valeur d’une action (en euros) (3)

14,21

  • Date de décision de l’attribution par le Conseil d’administration.
  • L’acquisition des actions attribuées est soumise à la fois à une condition de présence et à des conditions de performance.
  • La juste valeur d’une action est déterminée par rapport à un cours de référence ajusté des dividendes attendus pendant la période d’acquisition des droits.

 

Les mouvements intervenus sur l’exercice relatifs au plan 2022 d’attribution gratuite d’actions sont les suivants :

 

2024

2023

Nombre d’actions attribuées gratuitement au 1er janvier

2 726 370

2 947 945

Actions attribuées sur l’exercice

Actions livrées aux bénéficiaires sur l’exercice (1)

(3 200)

Actions annulées sur l’exercice

(246 250)

(218 375)

Nombre d’actions attribuées gratuitement au 31 décembre

2 480 120

2 726 370

  • Correspond uniquement à des actions livrées à des héritiers de salariés.

 

Concernant le plan 2022 d’attribution gratuite d’actions arrivé à échéance le 16 février 2025, la performance atteinte par le groupe Carrefour s’est élevée à 82 % environ. Ainsi, 2 039 439 actions ont été livrées aux bénéficiaires dans les conditions du règlement y afférent. 

Le 14 février 2023, le Conseil d’Administration de Carrefour SA a décidé de procéder, sur proposition du Comité des rémunérations et sur le fondement de la 29ème résolution de l’Assemblée Générale des actionnaires du 21 mai 2021, à l’attribution gratuite d’actions existantes ou à émettre. Ce plan porte sur un nombre maximal de 2 833 260 actions (soit 0,38 % du capital social en date du 14 février 2023), dont l’acquisition est soumise à une condition de présence et à plusieurs conditions de performance. 

L’acquisition définitive de ces actions ne pourra avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de 3 ans (à compter de la date du Conseil d’Administration ayant décidé la mise en place du plan). Le nombre d’actions définitivement acquises dépendra de la réalisation de quatre conditions de performance : 

  • deux conditions liées à la performance économique (la progression du résultat opérationnel courant pour 25 %, et la croissance du « Free Cash Flow Net » pour 25 %) ; 
  • une condition liée à un critère de performance externe (TSR) comparant la performance boursière de Carrefour par rapport à un panel de sociétés dans le secteur de la distribution (pour 25 %) ;
  • une condition liée à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (pour 25 %). 

 

Les principales caractéristiques du plan 2023 d’attribution gratuite d’actions sont présentées dans le tableau ci-après.

 

Plan 2023 Performance

Date d’Assemblée Générale

21 mai 2021

Date d’attribution (1)

14 février 2023

Date d’acquisition (2)

14 février 2026

Nombre total d’actions attribuées à la date d’attribution

2 833 260

Nombre de bénéficiaires à la date d’attribution

680

Juste valeur d’une action (en euros) (3)

13,23

  • Date de décision de l’attribution par le Conseil d’administration.
  • L’acquisition des actions attribuées est soumise à la fois à une condition de présence et à des conditions de performance.
  • La juste valeur d’une action est déterminée par rapport à un cours de référence ajusté des dividendes attendus pendant la période d’acquisition des droits.

Les mouvements intervenus sur l’exercice relatifs au plan 2023 d’attribution gratuite d’actions sont les suivants :

 

2024

2023

Nombre d’actions attribuées gratuitement au 1er janvier

2 765 800

Actions attribuées sur l’exercice

2 833 260

Actions livrées aux bénéficiaires sur l’exercice

Actions annulées sur l’exercice

(251 800)

(67 460)

Nombre d’actions attribuées gratuitement au 31 décembre

2 514 000

2 765 800

 

Le 20 février 2024, le Conseil d’Administration de Carrefour SA a décidé de procéder, sur proposition du Comité des rémunérations et sur le fondement de la 22ème résolution de l’Assemblée Générale des actionnaires du 26 mai 2023, à l’attribution gratuite d’actions existantes ou à émettre. Ce plan porte sur un nombre maximal de 3 350 000 actions (soit 0,47 % du capital social en date du 20 février 2024), dont l’acquisition est soumise à une condition de présence et à plusieurs conditions de performance.  

L’acquisition définitive de ces actions ne pourra avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de 3 ans (à compter de la date du Conseil d’Administration ayant décidé la mise en place du plan). Le nombre d’actions définitivement acquises dépendra de la réalisation de quatre conditions de performance : 

  • deux conditions liées à la performance économique (la progression du résultat opérationnel courant pour 25 %, et la croissance du « Free Cash Flow Net » pour 25 %) ;
  • une condition liée à un critère de performance externe (TSR) comparant la performance boursière de Carrefour par rapport à un panel de sociétés dans le secteur de la distribution (pour 25 %) et ;
  • une condition liée à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (pour 25 %). 

 

Les principales caractéristiques du plan 2024 d’attribution gratuite d’actions sont présentées dans le tableau ci-après.

 

Plan 2024 Performance

Date d’Assemblée Générale

26 mai 2023

Date d’attribution (1)

20 février 2024

Date d’acquisition (2)

20 février 2027

Nombre total d’actions attribuées à la date d’attribution

3 350 000

Nombre de bénéficiaires à la date d’attribution

835

Juste valeur d’une action (en euros) (3)

11,99

  • Date de décision de l’attribution par le Conseil d’administration.
  • L’acquisition des actions attribuées est soumise à la fois à une condition de présence et à des conditions de performance.
  • La juste valeur d’une action est déterminée par rapport à un cours de référence ajusté des dividendes attendus pendant la période d’acquisition des droits.

 

Les mouvements intervenus sur l’exercice relatifs au plan 2024 d’attribution gratuite d’actions sont les suivants :

 

2024

Nombre d’actions attribuées gratuitement au 1er janvier

 

Actions attribuées sur l’exercice

3 350 000

Actions livrées aux bénéficiaires sur l’exercice

Actions annulées sur l’exercice

(51 844)

Nombre d’actions attribuées gratuitement au 31 décembre

3 298 156

 

b. Plans d’attribution gratuite d’actions Atacadão

Le plan 2021 d’attribution gratuite d’action Atacadão est arrivé à échéance le 25 août 2024. Ainsi, 1 044 804 actions ont été livrées aux bénéficiaires dans les conditions du règlement y afférent.  

Le 5 mai 2022, le Conseil d’Administration d’Atacadão a décidé de procéder à l’attribution gratuite d’actions Atacadão existantes ou à émettre. Ce plan a été approuvé par l’Assemblée Générale des actionnaires d’Atacadão tenue le 14 avril 2020. 

L’acquisition définitive de ces actions ne pourra avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de 3 ans (à compter de la date du Conseil d’Administration ayant décidé la mise en place du plan). Le nombre d’actions définitivement acquises dépendra de la réalisation de cinq conditions de performance : 

  • deux conditions liées à la performance financière (le résultat opérationnel courant pour 20 % et le « Free Cash Flow Net » pour 20 %) ;
  • une condition liée à un critère de performance externe (TSR) comparant la performance boursière d’Atacadão par rapport à un panel de sociétés dans le secteur de la distribution (pour 20 %) ;
  • une condition liée à la transformation numérique de l'Entreprise (pour 20 %) ;
  • une condition liée à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (pour 20 %).
  •  

 

Les principales caractéristiques du plan 2022 d’attribution gratuite d’actions sont présentées dans le tableau ci-après.

 

Plan 2022 « Regular plan » Brésil

Date d’Assemblée Générale

14 avril 2020

Date d’attribution (1)

5 mai 2022

Date d’acquisition (2)

5 mai 2025

Nombre total d’actions approuvées à la date d’attribution

1 998 935

Nombre de bénéficiaires à la date d’attribution

125

Juste valeur d’une action (en réals) (3)

13,10

  • Date de décision de l’attribution par le Conseil d’administration.
  • L’acquisition des actions attribuées est soumise à la fois à une condition de présence et à des conditions de performance.
  • La juste valeur d’une action est déterminée par rapport à un cours de référence ajusté des dividendes attendus pendant la période d’acquisition des droits.

 

Les mouvements intervenus sur l’exercice relatifs au « Regular plan » Brésil 2022 d’attribution gratuite d’actions sont les suivants :

 

2024

2023

Nombre d’actions attribuées gratuitement au 1er janvier

1 763 635

1 998 935

Actions attribuées sur l’exercice

Actions livrées aux bénéficiaires sur l’exercice

Actions annulées sur l’exercice

(539 512)

(235 300)

Nombre d’actions attribuées gratuitement au 31 décembre

1 224 123

1 763 635

 

Le 1er juin 2023, le Conseil d’Administration d’Atacadão a décidé de procéder à l’attribution gratuite d’actions Atacadão existantes ou à émettre. Ce plan a été approuvé par l’Assemblée Générale des actionnaires d’Atacadão tenue le 14 avril 2020. 

L’acquisition définitive de ces actions ne pourra avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de 3 ans (à compter de la date du Conseil d’Administration ayant décidé la mise en place du plan). Le nombre d’actions définitivement acquises dépendra de la réalisation de quatre conditions de performance : 

  • deux conditions liées à la performance financière (le résultat opérationnel courant pour 25 % et le « Free Cash Flow Net » pour 25 %) ;
  • une condition liée à un critère de performance externe (TSR) comparant la performance boursière d’Atacadão par rapport à un panel de sociétés dans le secteur de la distribution (pour 25 %) ; 
  • une condition liée à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (pour 25 %).  

 

Les principales caractéristiques du plan 2023 d’attribution gratuite d’actions sont présentées dans le tableau ci-après.

 

Plan 2023 « Regular plan » Brésil

Date d’Assemblée Générale

14 avril 2020

Date d’attribution (1)

1 juin 2023

Date d’acquisition (2)

1 juin 2026

Nombre total d’actions approuvées à la date d’attribution

2 063 975

Nombre de bénéficiaires à la date d’attribution

117

Juste valeur d’une action (en réals) (3)

14,38

  • Date de décision de l’attribution par le Conseil d’administration.
  • L’acquisition des actions attribuées est soumise à la fois à une condition de présence et à des conditions de performance.
  • La juste valeur d’une action est déterminée par rapport à un cours de référence ajusté des dividendes attendus pendant la période d’acquisition des droits.

Les mouvements intervenus sur l’exercice relatifs au « Regular plan » Brésil 2023 d’attribution gratuite d’actions sont les suivants :

 

2024

2023

Nombre d’actions attribuées gratuitement au 1er janvier

2 031 450

Actions attribuées sur l’exercice

2 063 975

Actions livrées aux bénéficiaires sur l’exercice

Actions annulées sur l’exercice

(400 185)

(32 525)

Nombre d’actions attribuées gratuitement au 31 décembre

1 631 265

2 031 450

 

Le 7 mai 2024, le Conseil d’Administration d’Atacadão a décidé de procéder à l’attribution gratuite d’actions Atacadão existantes ou à émettre. Ce plan a été approuvé par l’Assemblée Générale des actionnaires d’Atacadão tenue le 14 avril 2020. 

L’acquisition définitive de ces actions ne pourra avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de 3 ans (à compter de la date du Conseil d’Administration ayant décidé la mise en place du plan). Le nombre d’actions définitivement acquises dépendra de la réalisation de quatre conditions de performance : 

  • deux conditions liées à la performance financière (le résultat opérationnel courant pour 25 % et le « Free Cash Flow Net » pour 25 %) ; 
  • une condition liée à un critère de performance externe (TSR) comparant la performance boursière d’Atacadão par rapport à un panel de sociétés dans le secteur de la distribution (pour 25 %) ; 
  • une condition liée à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (pour 25 %).

 

Les principales caractéristiques du plan 2024 d’attribution gratuite d’actions sont présentées dans le tableau ci-après. 

 

Plan 2024
 « Regular plan » Brésil

Date d’Assemblée Générale

14 avril 2020

Date d’attribution (1)

7 mai 2024

Date d’acquisition (2)

7 mai 2027

Nombre total d’actions approuvées à la date d’attribution

2 009 809

Nombre de bénéficiaires à la date d’attribution

106

Juste valeur d’une action (en réals) (3)

11,28

  • Date de décision de l’attribution par le Conseil d’administration.
  • L’acquisition des actions attribuées est soumise à la fois à une condition de présence et à des conditions de performance.
  • La juste valeur d’une action est déterminée par rapport à un cours de référence ajusté des dividendes attendus pendant la période d’acquisition des droits.

 

Les mouvements intervenus sur l’exercice relatifs au « Regular plan » Brésil 2024 d’attribution gratuite d’actions sont les suivants :

 

2024

Nombre d’actions attribuées gratuitement au 1er janvier

Actions attribuées sur l’exercice

2 009 809

Actions livrées aux bénéficiaires sur l’exercice

Actions annulées sur l’exercice

(206 829)

Nombre d’actions attribuées gratuitement au 31 décembre

1 802 980

  

11.3Rémunération des dirigeants (parties liées)

Le tableau ci-dessous présente la rémunération versée par le groupe Carrefour au cours de l’exercice aux principaux dirigeants du Groupe.

(en millions d’euros)

2024

2023

Rémunération fixe au titre de l’exercice

8,4

8,2

Rémunération variable relative à l’année précédente

7,4

8,3

Avantages en nature logement et véhicule

0,7

0,7

Rémunération totale versée

16,4

17,2

Charges patronales

6,5

6,8

Indemnités de fin de mandat

 

Les autres avantages accordés sont les suivants : 

  • régime de retraite supplémentaire décrit en note 11.1 ; 
  • droits à actions gratuites : les dirigeants présents au 31 décembre 2024 disposaient de 2 658 383 droits à actions de performance, tous plans confondus (contre 2 445 737 actions à fin 2023), dont les conditions d’acquisition sont détaillées au paragraphe 11.2.2. 

La rémunération versée en 2024 aux membres du Conseil d’Administration à raison de leurs mandats s’élève à 1,1 million d’euros (contre 1,1 million d’euros en 2023). 

  

11.4Effectifs

 

2024

2023

Directeurs exécutifs

161

162

Directeurs

1 827

1 974

Cadres

26 049

27 012

Employés

291 168

281 144

Effectif moyen du Groupe

319 205

310 292

Effectif fin de période du Groupe

324 750

305 309

 

Les effectifs moyens du Groupe incluent les effectifs moyens de Cora et Match sur 6 mois pour 2024 (cf. note 2.1.1).

 

Note 12Capitaux propres et résultat par action

12.1Gestion du capital

Les capitaux propres de la société mère, Carrefour SA, doivent être suffisants pour être en conformité avec les dispositions du Code de commerce. 

Le Groupe détient un certain nombre de participations dans des entreprises ayant une activité financière (banques, compagnies d’assurance). Les capitaux propres de ces filiales doivent être suffisants pour satisfaire aux impératifs de solvabilité et aux limites prescrites par les autorités de tutelle des pays dans lesquels elles opèrent.  

La gestion des capitaux employés du Groupe (capitaux propres et dette financière) a pour objectif : 

Par ailleurs, pour maintenir ou ajuster la structure des capitaux employés, le Groupe peut être amené à souscrire de nouvelles dettes ou rembourser celles existantes, ajuster le montant des dividendes versés aux actionnaires, effectuer un remboursement en capital aux actionnaires, émettre de nouvelles actions, racheter des actions existantes ou céder des actifs afin de réduire l’endettement. 

12.2Capital social et actions propres

 

12.2.1Capital social

Au 31 décembre 2024, le capital social était composé de 677 969 188 actions ordinaires d’une valeur nominale de 2,5 euros. Toutes les actions émises ont été libérées entièrement.

(en milliers d’actions)

2024

Dont autodétenues

2023

Émises au 1er janvier

708 791

17 610

742 157

Émission contre de la trésorerie (1)

4 714

Utilisation dans le cadre de plans d’attribution gratuite d’actions (2)

(2 411)

Programme de rachat d’actions (3)

47 651

Autres rachats d’actions (4)

168

Annulation de titres (3)

(30 822)

(30 822)

(38 080)

Émises au 31 décembre

677 969

32 196

708 791

  • Cf. note 2.6 des comptes consolidés au 31 décembre 2023.
  • Cf. note 11.2.2.a.
  • Cf. note 2.4.
  • Cette ligne comprend 92 734 actions qui ont été rachetées le 6 décembre 2024 au prix moyen de 14,26 euros. Ces actions sont susceptibles d’être employées à la livraison des plans d’attribution gratuite d’actions. Cette ligne comprend également 75 000 actions qui ont été rachetées dans le cadre du contrat de liquidité avec Rothschild Martin Maurel (cf. note 12.2.2).

  

12.2.2Actions propres

 

Principes comptables

Les titres d’autocontrôle sont inscrits pour leur coût d’acquisition en diminution des capitaux propres consolidés. Les résultats de cession éventuelle d’actions d’autocontrôle (ainsi que les effets d’impôts correspondants) sont directement imputés en capitaux propres et ne contribuent pas au résultat net de l’exercice.

  

Le 2 septembre 2024, le Groupe a annoncé la mise en place d’un contrat de liquidité portant sur ses actions ordinaires et ayant pour objet l’animation par Rothschild Martin Maurel des actions Carrefour sur le marché réglementé d’Euronext à Paris afin de favoriser la liquidité des transactions et la régularité de la cotation des actions Carrefour. Ce contrat d’une durée initiale de 12 mois est renouvelable par tacite reconduction pour des périodes successives de 12 mois. Dans le cadre de ce contrat, au cours de l’exercice 2024, le Groupe a acquis 6 986 420 actions et a vendu 6 911 420 actions au même cours moyen de 14,69€.  

Au 31 décembre 2024, le Groupe contrôle 32 195 690 de ses propres actions. 

Les actions propres comprennent 32 120 690 actions affectées à la couverture des plans d’attribution gratuite d’actions et 75 000 actions détenues dans le cadre du contrat de liquidité. 

Tous les droits relatifs à ces actions sont suspendus jusqu’à ce que ces actions soient remises en circulation.

 

12.3Dividendes

L’Assemblée Générale des actionnaires de Carrefour, réunie le 24 mai 2024, a fixé le dividende relatif à l’exercice 2023 à 0,87 euro par action, à verser intégralement en numéraire.

Le 30 mai 2024 a eu lieu le versement du dividende global pour un montant de 600 millions d’euros.

 

 

12.4Autres éléments du résultat global

Part du Groupe

(en millions d’euros)

2024

2023

Brut

Impôt

Net

Brut

Impôt

Net

Part efficace de la couverture de flux de trésorerie (1)

22

(5)

17

(111)

29

(82)

Variation des instruments de dette à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global (2)

(7)

(0)

(7)

(31)

(1)

(32)

Variation de change sur les prêts intragroupe qualifiés d’investissements nets à l’étranger, après couverture (3)

(179)

44

(135)

(7)

2

(6)

Variation des écarts de conversion (4)

(79)

(79)

(48)

(48)

Autres éléments du résultat global recyclables ultérieurement en résultat

(243)

39

(204)

(198)

30

(168)

Réévaluation du passif net au titre des régimes à prestations définies (5)

19

(5)

13

(36)

7

(28)

Variation des instruments de capitaux propres à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global

0

(0)

0

0

(0)

0

Autres éléments du résultat global non recyclables ultérieurement en résultat

19

(5)

14

(36)

7

(28)

Total – part du Groupe

(224)

34

(191)

(233)

37

(196)

 

Participations ne donnant pas le contrôle

(en millions d’euros)

2024

2023

Brut

Impôt

Net

Brut

Impôt

Net

Part efficace de la couverture de flux de trésorerie

(4)

2

(2)

(15)

4

(11)

Variation des instruments de dette à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global

1

(0)

1

4

(1)

3

Variation des écarts de conversion (4)

(254)

(254)

58

58

Autres éléments du résultat global recyclables ultérieurement en résultat

(257)

1

(256)

46

3

49

Réévaluation du passif net au titre des régimes à prestations définies (5)

(1)

(0)

(1)

(0)

0

(0)

Variation des instruments de capitaux propres à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global

0

(0)

0

0

(0)

0

Autres éléments du résultat global non recyclables ultérieurement en résultat

(1)

(0)

(1)

(0)

0

(0)

Total – part attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle

(258)

1

(257)

46

3

49

  • Ce poste inclut les variations de juste valeur des instruments de couverture de taux et de change. Dans une moindre mesure, ce poste inclut également des variations de swaps en Espagne, en Italie et en France afin de couvrir le risque d’évolution défavorable du prix de l’énergie : d’électricité ou du biométhane.
  • Pour rappel, le swap de change, mis en place par le Groupe en 2022 et qualifié d’instrument de couverture de flux de trésorerie afin de couvrir le risque d’évolution défavorable du dollar taïwanais à hauteur du montant de la part Groupe de la valorisation de Carrefour Taïwan, avait été soldé au moment de la cession de cette dernière pour un montant de (46) millions d’euros net d’impôt (cf. note 2.1.3 des comptes consolidés au 31 décembre 2023).
  • Au 31 décembre 2024, la variation de juste valeur des titres de la société Flink s’élève à (6) millions d’euros (cf. note 2.1 des comptes consolidés au 31 décembre 2022). Au 31 décembre 2023, la variation de juste valeur des titres de la société Flink s’élevait à (35) millions d’euros.
  • En mai 2023, Carrefour Finance a octroyé un prêt RCF (Revolving Credit Facilities) intragroupe supplémentaire à la filiale brésilienne Atacadão à hauteur de 2,3 milliards de réals, portant le montant des RCF octroyés à 8,2 milliards de réals à fin 2023. Ce montant est resté inchangé en 2024. Ces prêts ont été qualifiés en Net Investment, et les instruments dérivés pris pour couvrir une partie de ces prêts ont été qualifiés en Net Investment Hedge (cf. note 2.3). Au cours de l’année 2024, le réal s’est déprécié significativement.
  • Ce poste comprend le retraitement des réserves de Carrefour Argentine au titre de l’hyperinflation, conformément à nos principes comptables (cf. note 3.1 – Conversion des états financiers des sociétés étrangères).
  • En 2024, les écarts de conversion reflètent essentiellement la dépréciation significative du réal brésilien par rapport au 31 décembre 2023 partiellement compensée par le produit argentin lié au retraitement d’hyperinflation.
  • La variation des écarts de conversion au cours de l’exercice 2023 masquait des évolutions opposées. Tout d’abord, des écarts de conversion défavorables suite à la dépréciation majeure du peso argentin et au reversement des écarts de conversion créditeurs comptabilisés par Carrefour Taïwan, lors de sa cession, pour un montant de (52) millions d’euros. Ces écarts de conversion défavorables avaient été compensés par l’appréciation du réal brésilien et du zloty polonais.
  • En 2024, la réévaluation du passif net au titre des régimes à prestations définies n’est pas impactée par une évolution des taux d’actualisation de la zone Euro. Ce dernier s’élève à 3,20 % à fin décembre 2024, tout comme à fin décembre 2023. En 2023, ces taux avaient diminué, passant de 3,80 % fin décembre 2022 à 3,20 % fin décembre 2023.

 

12.5Intérêts attribuables aux participations ne donnant pas le contrôle

Les participations ne donnant pas le contrôle comprennent principalement les participations suivantes : 

  • participations dans le sous-groupe constitué par Carrefour Banque SA et ses filiales (compris dans le secteur opérationnel « France »), détenu à hauteur de 60 % par le Groupe ; 
  • participations dans le sous-groupe Grupo Carrefour Brasil, constitué par Atacadão SA et ses filiales (compris dans le secteur opérationnel « Amérique latine »), qui regroupe l'ensemble des activités de Carrefour au Brésil, et qui est détenu à hauteur de 67,4 % par le Groupe.  

 

Les principales informations issues des états financiers consolidés de ces sous-groupes figurent ci-dessous. 

Sous-groupe Carrefour Banque

Compte de résultat (en millions d’euros)

2024

2023

Revenu (Produit Net Bancaire)

184

167

Résultat net

(96)

(32)

 

État de la situation financière (en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Total Actif

3 258

3 672

Total Passif hors capitaux propres

2 811

3 168

Dividendes versés aux minoritaires

 

Sous-groupe Grupo Carrefour Brasil

Compte de résultat (en millions d’euros)

2024

2023

Revenus totaux

19 865

20 354

Résultat net

333

(118)

Dont :

 

 

  • part du groupe Carrefour

301

(147)

  • intérêts attribuables aux participations ne donnant pas le contrôle

32

29

 

État de la situation financière (en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Actifs non courants

7 611

8 994

Actifs courants

7 958

8 344

Passifs non courants hors capitaux propres

4 087

4 581

Passifs courants

7 967

8 865

Dividendes versés aux minoritaires

23

 

Carrefour SA détenant 67,4 % d’Atacadão SA, la répartition du résultat net est différente au niveau des comptes consolidés du Groupe Carrefour : 

  • Le résultat net 2024 de 333 millions d’euros se répartit en 203 millions d’euros pour la part Groupe et en 130 millions d’euros pour la part des intérêts attribuables aux participations ne donnant pas le contrôle. 
  • Le résultat net 2023 de (118) millions d’euros se répartissait en (99) millions d’euros pour la part Groupe et en (19) millions d’euros pour la part des intérêts attribuables aux participations ne donnant pas le contrôle. 

Les participations ne donnant pas le contrôle dans d’autres filiales ne sont individuellement pas significatives. 

 

12.6Résultat par action (part du Groupe)

 

Principes comptables

En application de la norme IAS 33 – Résultat par action, le résultat par action de base est calculé en divisant le résultat attribuable aux porteurs d’actions ordinaires de la Société par le nombre moyen pondéré d'actions ordinaires en circulation au cours de la période. Les actions d’autocontrôle ne sont pas considérées comme des actions en circulation et viennent donc minorer le nombre d’actions prises en compte pour le calcul du résultat net par action. Les actions dont l’émission est conditionnelle ne sont traitées comme étant en circulation que lorsque toutes les conditions nécessaires sont remplies. 

Le résultat par action dilué est déterminé en ajustant, le cas échéant, le résultat attribuable aux porteurs d’actions ordinaires et le nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation des effets de tous les instruments potentiellement dilutifs. Pour le Groupe, les seuls instruments potentiellement dilutifs sont les options d’achat d’actions et les actions gratuites attribuées qui sont présentées en note 11.2. Leur effet dilutif est calculé selon la méthode dite du rachat d’actions prévue par la norme IAS 33, selon laquelle les fonds qui seront recueillis lors de l’exercice des options sont affectés en priorité aux achats d’actions au prix de marché (cours de bourse moyen de la période). En application de cette méthode, les options d’achat d’actions sont considérées comme potentiellement dilutives si elles sont « dans la monnaie » (le prix d’exercice considéré incluant la juste valeur des services rendus déterminée selon IFRS 2 – Paiement fondé sur des actions).

  

Résultat net par action avant dilution

2024

2023

Résultat net des activités poursuivies

723

930

Résultat net des activités abandonnées

0

729

Résultat net total (en millions d’euros)

723

1 659

Nombre d’actions moyen pondéré (1)

669 712 548

714 170 185

Résultat net des activités poursuivies par action (en euros)

1,08

1,30

Résultat net des activités abandonnées par action (en euros)

0,00

1,02

Résultat net total par action (en euros)

1,08

2,32

  • En application de la norme IAS 33, le nombre moyen pondéré d’actions en circulation pris en compte dans le calcul du résultat par action 2024 a été ajusté afin de prendre en compte les rachats d’actions intervenus au cours de l’exercice (cf. note 2.4).

 

Résultat net par action après dilution

2024

2023

Résultat net des activités poursuivies

723

930

Résultat net des activités abandonnées

0

729

Résultat net total (en millions d’euros)

723

1 659

Nombre d’actions moyen pondéré, avant dilution

669 712 548

714 170 185

Actions dilutives

3 785 374

5 055 485

Plans d’actions gratuites

3 785 374

5 055 485

Nombre d’actions retraité, après dilution éventuelle

673 497 922

719 225 670

Résultat net des activités poursuivies par action (en euros)

1,07

1,29

Résultat net des activités abandonnées par action (en euros)

0,00

1,01

Résultat net total par action (en euros)

1,07

2,31

 

Note 13Actifs, passifs et résultat financiers

 

Principes comptables
Actifs financiers non dérivés

En application d’IFRS 9 – Instruments financiers, les principaux actifs financiers sont classés dans l’une des trois catégories suivantes : 

  • les actifs financiers évalués au coût amorti ; 
  • les actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global (JVOCI) ; 
  • les actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du résultat net (JVPL). 

Le classement retenu conditionne le traitement comptable de ces actifs. Il est déterminé par le Groupe à la date de comptabilisation initiale, en fonction des caractéristiques contractuelles des flux de trésorerie de ces actifs et de l’objectif suivant lequel ils ont été acquis (modèle économique de gestion).  

Les achats et ventes d’actifs financiers sont comptabilisés à la date de transaction, date à laquelle le Groupe est engagé dans l’achat ou la vente de l’actif. 

(i) Les actifs financiers évalués au coût amorti

Les actifs financiers évalués au coût amorti sont des instruments de dette (prêts et créances notamment) dont les flux de trésorerie contractuels sont uniquement constitués de paiements représentatifs du principal et des intérêts sur ce principal et dont le modèle de gestion consiste à détenir l’instrument afin d’en collecter les flux de trésorerie contractuels.  

Ces actifs sont comptabilisés initialement à la juste valeur, puis au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif. Pour les créances à court terme sans taux d’intérêt déclaré, la juste valeur est assimilée au montant de la facture d’origine.  

Ces actifs font l’objet d’une dépréciation selon les modalités décrites ci-dessous. 

Les créances commerciales, les autres prêts et créances (qui figurent en autres actifs financiers), les dépôts et cautionnements, ainsi que les encours clients des sociétés financières sont inclus dans cette catégorie. 

 

(ii) Les actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global (JVOCI)

Il s’agit d’instruments de dette dont les flux de trésorerie contractuels sont uniquement constitués de paiements représentatifs du principal et des intérêts sur ce principal et dont le modèle de gestion consiste à détenir l’instrument à la fois dans le but d’en collecter les flux de trésorerie contractuels et de vendre les actifs sous-jacents. Ils sont évalués à la juste valeur. Les variations de juste valeur sont comptabilisées dans les autres éléments du résultat global au poste « variation des instruments de dette à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global » jusqu’à la cession des actifs sous-jacents où elles sont transférées en résultat. 

Cette catégorie comprend également les investissements dans des instruments de capitaux propres (actions, principalement) sur option irrévocable. Dans ce cas, lors de la cession des titres, les gains ou pertes latents précédemment comptabilisés en capitaux propres (autres éléments du résultat global) ne seront pas reclassés en résultat ; seuls les dividendes sont comptabilisés en résultat. 

Sont notamment classés dans cette catégorie les titres de participation non consolidés pour lesquels l’option de comptabilisation en JVOCI a été retenue (choix généralement retenu par le Groupe).

La juste valeur correspond pour les titres cotés à un prix de marché. Pour les titres non cotés, elle est déterminée prioritairement par référence à des transactions récentes ou par des techniques de valorisation qui intègrent des données de marché fiables et observables. Cependant, en l’absence de données de marché observables sur des entreprises comparables, la juste valeur des titres non cotés est le plus souvent évaluée sur la base des projections de flux de trésorerie actualisés ou de l'actif net comptable réévalué, déterminés à partir de paramètres internes (niveau 3 de la hiérarchie de juste valeur). 

(iii) Les actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du résultat net (JVPL)

Sont classés dans cette catégorie tous les instruments de dette qui ne sont pas éligibles à un classement dans la catégorie des actifs financiers évalués au coût amorti ou dans la catégorie des actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global, ainsi que les investissements dans des instruments de capitaux propres de type action pour lesquels l’option de comptabilisation à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global n’a pas été retenue. 

Ces actifs sont évalués à la juste valeur avec enregistrement des variations de valeur en résultat financier.

 

Dépréciation

Les créances commerciales et autres actifs financiers courants (autres que les encours clients des sociétés financières) évalués au coût amorti sont dépréciés à hauteur des pertes de crédit attendues en cas de défaut de paiement sur la durée de vie totale de la créance, en application de la méthode simplifiée autorisée par la norme IFRS 9. La dépréciation est déterminée à partir d’une matrice de provisionnement, appliquée aux créances échues et non encore échues (taux de dépréciation fonction de la durée d’impayé, déterminés par pays et pour chaque nature de créances homogènes). 

Pour les encours clients des sociétés financières et les autres actifs financiers non courants évalués au coût amorti, la dépréciation est déterminée en application de la méthode générale prévue par IFRS 9 et correspondra : 

  • lors de la comptabilisation initiale de l’actif, aux pertes attendues sur les 12 prochains mois ;
  • lorsque le risque de crédit se dégrade, aux pertes attendues en cas de défaut sur la vie totale de l’actif. 

La méthodologie appliquée aux encours clients des sociétés financières est précisée en note 5.5.1. 

 

Typologie des actifs financiers non dérivés détenus par le Groupe

Les principaux actifs financiers non dérivés détenus par le Groupe sont les suivants : 

  • Actifs financiers non courants : cette ligne du bilan comprend principalement les dépôts et cautionnements, les placements des sociétés d’assurance (constitués principalement d’obligations et autres titres de créance) et des autres sociétés financières du Groupe, ainsi que les titres de participation non consolidés ; 
  • Créances commerciales ; 
  • Encours clients des sociétés financières (cf. note 5.5.1) ; 
  • Autres actifs financiers courants : ils se composent principalement de titres de créance détenus par les sociétés financières, évalués à la juste valeur, et des dépôts à moins d’un an. 

Passifs financiers non dérivés

Les passifs financiers non dérivés sont comptabilisés initialement à la juste valeur ajustée des frais de transaction et primes directement imputables à leur émission. Après la comptabilisation initiale, ces passifs financiers sont évalués au coût amorti.

Typologie des passifs financiers non dérivés détenus par le Groupe

LeLes principaux passifs financiers non dérivés sont les suivants : 

  • Dettes financières : les postes « Dettes financières – part à plus d’un an » et « Dettes financières – part à moins d’un an » se composent des emprunts obligataires émis par le Groupe, des autres emprunts et concours bancaires, ainsi que, le cas échéant, des dettes financières relatives aux créances titrisées pour lesquelles le Groupe supporte le risque de crédit ; 
  • Engagements locatifs : ils correspondent à l’application de la norme IFRS 16 à partir du 1er janvier 2019 et comprennent également les passifs relatifs à des contrats de location-financement comptabilisés au 31 décembre 2018 selon la norme IAS 17 et reclassés en engagements locatifs ;
  • Fournisseurs et autres créditeurs ; 
  • Refinancement des encours clients des sociétés financières (cf. note 5.5.2) ; 
  • Autres passifs : les autres passifs, classés au sein des passifs courants, comprennent l’ensemble des autres dettes liées à l’exploitation (dettes sociales et fournisseurs d’immobilisations principalement) et les dettes diverses. 

 

Instruments financiers dérivés

Le Groupe détient des instruments financiers dérivés afin de couvrir son exposition aux risques auxquels il est confronté dans le cadre de ses activités, principalement le risque de taux d’intérêt et le risque de change. Le Groupe peut aussi être amené à se couvrir contre les risques de variations du cours de certaines matières premières comme l'électricité, le gaz naturel, ou exceptionnellement le pétrole.

Les dérivés sont comptabilisés initialement à la juste valeur. Les variations ultérieures de juste valeur sont comptabilisées selon les modalités décrites ci-dessous. 

 

(i) Instruments dérivés désignés comme instruments de couverture

La comptabilité de couverture est applicable si et seulement si les conditions suivantes sont réunies :

  • les instruments de couverture et les éléments couverts constituant la relation de couverture sont éligibles à la comptabilité de couverture ;
  • une relation de couverture est clairement identifiée, formalisée et documentée dès la date de mise en place de l’instrument et l’efficacité de la relation de couverture est démontrée (test qualitatif et prospectif) ;
  • une désignation formelle et une documentation structurée de la relation de couverture ainsi que l'objectif et la stratégie de mise en place de la couverture sont formellement établis au démarrage de la relation de couverture. 

Carrefour applique trois types de comptabilité de couverture : la couverture de flux de trésorerie, la couverture de juste valeur et la couverture d’investissement net dans une activité à l’étranger. 

Couverture de flux de trésorerie

Lorsque l’instrument est qualifié d’instrument de couverture de flux futurs, les variations de juste valeur correspondant à la partie efficace sont comptabilisées en autres éléments du résultat global, et ce jusqu’au moment où la transaction couverte affecte le résultat du Groupe. Les variations correspondant à la partie inefficace sont comptabilisées en résultat. 

Sont notamment qualifiés d’instruments de couverture de flux futurs les options et swaps de taux dont l’objectif est de fixer (i) le taux variable de la dette, (ii) les achats à terme de devises relatifs aux achats de marchandises futurs en devises et (iii) les achats à terme d’énergie, notamment d’énergie renouvelable au travers de contrats d’approvisionnement en électricité virtuels (Virtual Power Purchase Agreement).

Couverture de juste valeur

Lorsque l’instrument est qualifié d’instrument de couverture de juste valeur, les variations de juste valeur sont comptabilisées en résultat où elles compensent les variations de juste valeur du sous-jacent au titre du risque couvert pour la partie efficace. 

Les swaps de variabilisation adossés à des emprunts à taux fixe sont considérés comme des instruments de couverture de juste valeur. Les passifs financiers couverts par ces swaps sont ajustés de la juste valeur pour la partie couverte. Les variations de juste valeur sont comptabilisées en compte de résultat et sont compensées par les variations symétriques de la juste valeur des swaps de taux pour la partie efficace. Au 31 décembre 2024, les financements mis en place par la filiale brésilienne Atacadão respectivement en avril 2023, décembre 2023 et décembre 2024 ont fait l’objet d’instruments de couverture de juste valeur (cf. note 13.2.3).

Couverture d’investissement net dans une activité à l’étranger

Lorsque l’instrument est qualifié d’instrument de couverture d’investissement net dans une activité à l’étranger, les variations de juste valeur correspondant à la partie efficace sont comptabilisées en autres éléments du résultat global où elles compensent les variations de juste valeur du sous-jacent au titre du risque couvert. Les variations correspondant à la partie inefficace sont comptabilisées en résultat financier. 

Les montants enregistrés en autres éléments du résultat global sont comptabilisés en résultat à la date de cession (totale ou partielle) entrainant la déconsolidation ou à la liquidation de l’investissement.

 

(ii) Autres instruments dérivés

Les autres instruments dérivés sont comptabilisés à la juste valeur, les variations de juste valeur étant comptabilisées en résultat. Les instruments utilisés sont des swaps de taux/change et/ou des options de taux de type « vanille ».

 

Méthode de détermination de la juste valeur

Les valeurs de marché des instruments de change et de taux sont déterminées sur la base de modèles d’évaluation reconnus sur le marché, ou par recours aux cotations établies par des établissements financiers tiers. 

Les valeurs estimées par des modèles de valorisation sont basées sur l’actualisation des flux de trésorerie futurs attendus pour les instruments à terme ferme et sur les modèles « Black & Scholes » pour les instruments optionnels. Ces modèles utilisent des paramètres calibrés à partir de données de marché (courbes de taux, taux de change) obtenus de fournisseurs de données financières reconnus. 

La juste valeur de la dette à long terme est estimée à partir de la valeur boursière des emprunts obligataires, ou à partir de la valeur de tous les flux futurs actualisés sur la base des conditions de marché sur un instrument similaire (en termes de devise, échéance, type d'intérêt et autres facteurs). 

L’évaluation de la juste valeur des instruments financiers dérivés intègre une composante « risque de contrepartie » pour les instruments dérivés actifs et une composante « risque de crédit propre » pour les instruments dérivés passifs. L’évaluation du risque de crédit est déterminée à partir de modèles mathématiques usuels pour des intervenants de marché. En 2024 comme en 2023, les incidences de la prise en compte de ces deux composantes ne sont pas matérielles.

  

13.1Instruments financiers par catégorie

Au 31/12/2024

(en millions d’euros)

 

Ventilation par catégorie d’instruments

Juste
 valeur

Valeur comptable

Juste
 valeur par
 résultat

Juste

 valeur par
 OCI

Coût
 amorti

Instruments dérivés –
 non documentés en couverture

Instruments dérivés - documentés en couverture

Titres de participation

158

26

131

158

Autres immobilisations financières long terme

980

70

179

731

980

Autres actifs financiers non courants

1 138

97

310

731

1 138

Total encours clients des sociétés financières

6 413

6 408

4

2

6 413

Créances commerciales

3 305

3 305

3 305

Autres actifs financiers courants

523

13

144

215

1

150

523

Autres actifs courants (¹)

613

613

613

Trésorerie et équivalents de trésorerie

6 564

6 564

6 564

Actifs

18 557

6 675

455

11 271

4

152

18 557

Total dettes financières

10 818

10 811

2

5

10 850

Total engagements locatifs

5 069

5 069

5 069

Total refinancement des encours clients

5 646

5 631

4

12

5 646

Fournisseurs et autres créditeurs

14 997

14 997

14 997

Autres passifs courants (2)

2 791

2 791

2 791

Passifs

39 322

39 299

6

17

39 354

  • Hors charges constatées d’avance.
  • Hors produits constatés d’avance.

 

 

 

 

 

 

 

Au 31/12/2023

(en millions d’euros)

Valeur comptable

Ventilation par catégorie d’instruments

Juste
 valeur

Juste
 valeur par
 résultat

Juste

 valeur par
 OCI

Coût
 amorti

Instruments dérivés –
 non documentés en couverture

Instruments dérivés - documentés en couverture

Titres de participation

154

20

134

154

Autres immobilisations financières long terme

1 074

79

185

810

1 074

Autres actifs financiers non courants

1 229

99

319

810

1 229

Total encours clients des sociétés financières

6 554

6 554

6 554

Créances commerciales

3 269

3 269

3 269

Autres actifs financiers courants

685

191

176

204

1

114

685

Autres actifs courants (1)

564

564

564

Trésorerie et équivalents de trésorerie

6 290

6 290

6 290

Actifs

18 592

6 580

495

11 402

1

114

18 592

Total dettes financières

9 487

9 425

5

58

9 416

Total engagements locatifs

4 901

4 901

4 901

Total refinancement des encours clients

5 702

5 652

12

38

5 702

Fournisseurs et autres créditeurs

14 242

14 242

14 242

Autres passifs courants (2)

2 713

2 713

2 713

Passifs

37 045

36 933

17

96

36 973

  • Hors charges constatées d’avance.
  • Hors produits constatés d’avance.

 

Ventilation des actifs et passifs évalués à la juste valeur

Ventilation selon la hiérarchie des justes valeurs prévue par la norme IFRS 13 – Évaluation à la juste valeur (cf. note 1.8) :

31/12/2024 (en millions d’euros)

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Total

Titres de participation

26

131

158

Autres immobilisations financières long terme

249

249

Total encours clients des sociétés financières – Dérivés actifs

6

6

Autres actifs financiers courants – Juste Valeur par OCI

144

144

Autres actifs financiers courants – Juste Valeur par résultat net

13

13

Autres actifs financiers courants – Dérivés actifs

151

151

Trésorerie et équivalents de trésorerie

6 564

6 564

Total Refinancement des encours clients – Dérivés passifs

(15)

(15)

Dettes financières – Dérivés passifs

(7)

(7)

 

31/12/2023 (en millions d’euros)

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Total

Titres de participation

20

134

154

Autres immobilisations financières long terme

264

264

Autres actifs financiers courants – Juste Valeur par OCI

176

176

Autres actifs financiers courants – Juste Valeur par résultat net

191

191

Autres actifs financiers courants – Dérivés actifs

115

115

Trésorerie et équivalents de trésorerie

6 290

6 290

Total Refinancement des encours clients – Dérivés passifs

(50)

(50)

Dettes financières – Dérivés passifs

(63)

(63)

  

13.2Dette financière nette

13.2.1Composition de la dette nette

La dette nette du Groupe s’établit à 3 780 millions d’euros à fin décembre 2024 contre 2 560 millions d’euros à fin décembre 2023. Elle s’analyse comme suit :

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Emprunts obligataires

8 107

8 077

Autres emprunts et dettes financières

1 712

1 226

Billets de Trésorerie

991

122

Total des dettes financières hors dérivés passifs

10 811

9 425

Dérivés passifs

7

63

Total des dettes

10 818

9 487

dont dettes à plus d’un an

7 589

7 264

dont dettes à moins d’un an

3 229

2 224

Autres actifs financiers courants (1)

474

638

Trésorerie et équivalents de trésorerie

6 564

6 290

Total des placements

7 038

6 928

Dette nette

3 780

2 560

  • Ce poste n’inclut pas les créances de sous-location financière – part à moins d’un an (cf. note 13.2.5).

  

13.2.2Détail des emprunts obligataires

(en millions d’euros)

Échéance

Variation du nominal

Valeur comptable de la dette

 

31/12/2024

31/12/2023

Émissions

Rembour-
sements

Effet de change

31/12/2024

Émissions Publiques réalisées par Carrefour SA

 

7 552

750

(1 212)

10

7 100

7 077

Emprunt Obligataire Euro MTN, EUR, 8 ans, 0,750 %

2024

750

(750)

Emprunt Obligataire convertible non dilutif,

500 millions USD, 6 ans, 0 %

2024

452

(462)

10

Emprunt Obligataire Euro MTN, EUR, 10 ans, 1,25 %

2025

750

750

750

Emprunt Obligataire Euro MTN, EUR, 7,5 ans, 1,75 %

2026

500

500

499

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 4,6 ans, 1,88 %

2026

750

750

749

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 8 ans, 1,00 %

2027

500

500

499

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 7,5 ans, 2,625 %

2027

1 000

1 000

997

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 6 ans, 4,125 %

2028

850

850

849

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 7,6 ans, 2,38 %

2029

750

750

745

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 7,5 ans, 3,75 %

2030

500

500

497

Emprunt Obligataire Euro MTN, EUR, 8 ans, 4,375 %

2031

750

750

745

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 8 ans, 3,625 %

2032

750

750

747

Émissions réalisées par Atacadão SA

 

557

709

(59)

(177)

1 030

1 030

Debenture 350 millions BRL, 5 ans, 100 % CDI+0,55 %

2024

65

(59)

(7)

Debenture 200 millions BRL, 7 ans, 100 % CDI+0,65 %

2026

37

(6)

31

31

Debenture (« CRA ») 467 millions BRL, 4 ans, 100 % CDI+0,55 %

2026

87

(15)

73

73

Debenture (« CRA ») 330 millions BRL, 3 ans,

100 % CDI+0,95 %

2026

62

(10)

51

51

Debenture (« CRA ») 188 millions BRL, 5 ans, 100 % CDI+0,60 %

2027

35

(6)

29

29

Debenture (« CRA ») 844 millions BRL, 5 ans, 100 % CDI+0,79 %

2027

158

(27)

131

131

Debenture (« CRA ») 468 millions BRL, 4 ans, 11,87 %

2027

87

(15)

73

73

Debenture (« CRA ») 132 millions BRL, 5 ans, 100 % CDI+1,00 %

2028

25

(4)

21

21

Debenture 650 millions BRL, 2 ans,

100 % CDI+1,2 %

2026

122

(21)

101

101

Debenture 850 millions BRL, 3 ans,

100 % CDI+1,35 %

2027

160

(28)

132

132

Debenture (« CRA ») 146 millions BRL, 3 ans, 100 % CDI+0,85 %

2027

27

(5)

23

23

Debenture (« CRA ») 61 millions BRL, 5 ans, 100 % CDI+0,95 %

2029

11

(2)

9

9

Debenture (« CRA ») 341 millions BRL, 3 ans, 10,97 %

2027

64

(11)

53

53

Debenture (« CRA ») 196 millions BRL, 5 ans, IPCA+6,45 %

2029

37

(6)

30

30

Debenture (« CRA ») 256 millions BRL, 7 ans, IPCA+6,55 %

2031

48

(8)

40

40

Debenture 1 500 millions BRL, 3 ans, 100 % CDI+0,6 %

2027

239

(6)

233

233

Détail des emprunts obligataires

 

8 109

1 459

(1 271)

(167)

8 130

8 107

Le 27 mars 2024, le Groupe a procédé au remboursement d’un emprunt obligataire convertible non dilutif en actions d’un montant de 500 millions de dollars, d’une maturité de 6 ans et d’un coupon de 0 %.  

Le 26 avril 2024, le Groupe a procédé au remboursement d’un emprunt obligataire d’un montant de 750 millions d’euros, d’une maturité de 8 ans et d’un coupon de 0,750 %.  

A contrario, le 10 septembre 2024, le Groupe a procédé au placement d’une nouvelle émission obligataire dite Sustainability-Linked, indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre (scopes 1 et 2) et au gaspillage alimentaire, pour un montant total de 750 millions d’euros, d’une maturité de 8 ans (échéance octobre 2032) et d’un coupon de 3,625 %. 

Le Groupe bénéficie d’un bilan et d’une liquidité solide à fin décembre 2024. La maturité moyenne du socle obligataire s’établit à 3,8 ans à fin décembre 2024, maturité identique à celle de fin décembre 2023.

Financements de la filiale brésilienne Atacadão

Le 8 janvier 2024, la filiale brésilienne Atacadão a procédé à l’émission de debentures pour un montant de 1,5 milliard de réals (environ 233 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024) en deux séries : 

  • Une première série de 650 millions de réals, d’un coupon de CDI+1,2 % (Certificado de Depósito Interbancário) et d’une maturité de 2 ans ; 
  • Une deuxième série de 850 millions de réals, d’un coupon de CDI+1,35 % et d’une maturité de 3 ans.

Par ailleurs, le 5 février 2024, la filiale brésilienne Atacadão a réalisé une émission de debentures simples, non garanties, non convertibles en actions (« CRA ») pour un montant d’un milliard de réals (environ 155 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024) en cinq séries : 

  • Une première série de 146 millions de réals, d’un coupon de CDI+0,85 % et d’une maturité de 3 ans ; 
  • Une deuxième série de 61 millions de réals, d’un coupon de CDI+0,95 % et d’une maturité de 5 ans ; 
  • Une troisième série de 341 millions de réals, d’un coupon avant couverture de 10,97%, compris entre 109,95 % et 110,07 % du CDI après couverture, et d’une maturité de 3 ans ; 
  • Une quatrième série de 196 millions de réals, d’un coupon avant couverture indexé sur l’inflation IPCA+6,45 % (Indice Nacional de Preços ao Consumidor Amplo) et de 110,10 % du CDI après couverture, et d’une maturité de 5 ans ;
  • Une cinquième série de 256 millions de réals, d’un coupon avant couverture indexé sur l’inflation IPCA+6,55 % et compris entre 110,80 % et 111,20 % du CDI après couverture, et d’une maturité de 7 ans. 

A contrario, le 18 juin 2024, Atacadão a procédé au remboursement d’un emprunt obligataire de type debentures pour un montant de 350 millions de réals (environ 54 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024), d’une maturité de 5 ans et d’un coupon de CDI+0,55 %. 

Enfin, le 12 décembre 2024, Atacadão a procédé à l’émission de debentures pour un montant de 1,5 milliard de réals (environ 233 millions d’euros au taux de conversion du 31 décembre 2024), d’un coupon de CDI+0,6 % et d’une maturité de 3 ans. 

 

13.2.3Détail des autres emprunts et dettes financières

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Emprunts Amérique latine

679

813

Autres emprunts bancaires souscrits

823

238

Intérêts courus non échus (1)

82

68

Autres passifs financiers

128

108

Total autres emprunts et dettes financières

1 712

1 226

  • Les intérêts courus portent sur la totalité de la dette financière, y compris les emprunts obligataires.

 

Emprunts Amérique latine :

Les « emprunts Amérique latine » correspondent principalement aux financements en USD et EUR mis en place par la filiale brésilienne Atacadão en conformité avec la loi 4131/1962. Ces financements USD et EUR réalisés à l'origine à taux fixe, ont été convertis en BRL et indexés sur le Certificado de Depósito Interbancário (CDI) à l'émission, à travers des Cross-Currency swaps sur la durée de vie des emprunts. Ces instruments sont documentés et enregistrés en comptabilité de couverture (Fair Value Hedge). 

Au 31 décembre 2024, ces financements comprennent les emprunts souscrits : 

  • en avril 2023, pour un montant de 744 millions de réals ; 
  • en décembre 2023, pour un montant 2 323 millions de réals, dont 779 millions de réals ont été remboursés en décembre 2024 ; 
  • en décembre 2024, pour un montant de 1 500 millions de réals.
Autres emprunts bancaires souscrits :

Au 31 décembre 2024, les « Autres emprunts bancaires souscrits » incluent notamment le surfinancement temporaire de la filiale bancaire française Carrefour Banque suite au remboursement en septembre par la filiale bancaire espagnole d’une dette de refinancement intragroupe, cette dernière ayant pu contracter à la place de nouveaux emprunts bancaires externes (cf. note 5.5.2).

 

13.2.4Trésorerie et équivalents de trésorerie

 

Principes comptables

La trésorerie comprend les fonds en caisse et les dépôts à vue. 

Les équivalents de trésorerie sont des placements à court terme (échéance inférieure à 3 mois dès l’origine), très liquides, qui sont facilement convertibles en un montant connu de trésorerie et qui sont soumis à un risque négligeable de changement de valeur. 

  

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Trésorerie

1 625

1 778

Équivalents de trésorerie

4 940

4 512

Total trésorerie et équivalents de trésorerie

6 564

6 290

 

 

Dans le cadre de son activité internationale, Carrefour n’a pas de restriction importante sur sa capacité à accéder ou utiliser ses actifs et régler ses passifs autres que celles résultant du cadre réglementaire dans lequel ses filiales opèrent. Les autorités de supervision locales peuvent imposer aux filiales bancaires de garder un certain niveau de capital et de liquidité, de limiter leur exposition à d’autres parties du Groupe et de se conformer à certains ratios.

Au 31 décembre 2024, il n'y a pas de liquidité soumise à restriction.

 

13.2.5Autres actifs financiers courants

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Dérivés (1)

151

115

Créance financière (2)

132

127

Autres actifs financiers courants – Juste Valeur par OCI (3)

144

176

Autres actifs financiers courants – Juste Valeur par résultat net (4)

13

191

Créances de sous-location financière – part à moins d’un an

50

47

Dépôts à plus de 3 mois

24

22

Autres

9

7

Total autres actifs financiers courants

523

685

  • Au 31 décembre 2023, les dérivés comprenaient principalement le swap de change couvrant l’emprunt obligataire convertible non dilutif en actions – dont la Mark-to-Market s’élevait à 101 millions d’euros – qui a été débouclé sur l’exercice suite au remboursement de l’obligation en mars 2024 (cf. note 13.2.2). Au 31 décembre 2024, les dérivés comprennent principalement les instruments dérivés de change venant couvrir une partie des prêts RCF (Revolving Credit Facilities) intragroupe octroyés à la filiale brésilienne Atacadão (cf. note 2.2) et les Cross-Currency swaps venant couvrir les emprunts liés à la loi 4131/1962 (cf. note 13.2.3), dont les Mark-to-Market s’élèvent à 105 millions d’euros et sont en forte hausse suite à la dépréciation du réal au cours de l’exercice.
  • Ce montant correspond à la créance financière relative aux 20 % dans Carrefour Chine.
  • Ce poste comprend les investissements dans des obligations d’État effectués par la banque brésilienne CSF. Son montant diminue en lien avec la dépréciation significative du réal intervenue en 2024.
  • Au 31 décembre 2023, ce montant correspondait quasi-exclusivement à des placements indexés sur le dollar et l’inflation effectués par Carrefour Argentine au cours de l’année 2023. Ces placements sont pratiquement tous arrivés à leur terme en 2024.
13.3Analyse des dettes financières (hors dérivés passifs)

 

13.3.1Détail par nature de taux

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

avant effet des
 instruments dérivés

après effet des
 instruments dérivés

avant effet des
 instruments
 dérivés

après effet des
 instruments
 dérivés

Dette à taux fixe

9 867

9 068

8 930

8 026

Dette à taux variable

943

1 743

495

1 398

Total dettes financières (hors dérivés passifs)

10 811

10 811

9 425

9 425

 

13.3.2Détail par devise

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Euro

9 060

8 025

Réal Brésilien

1 748

1 396

Leu Roumain

3

3

Total dettes financières (hors dérivés passifs)

10 811

9 425

 

Les éléments ci-dessus sont présentés après prise en compte des couvertures. 

Au 31 décembre 2024, la dette en euros représente 84% du total des dettes financières brutes hors dérivés passifs (85 % au 31 décembre 2023).

 

13.3.3Détail par échéance

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

À moins d’un an

3 222

2 161

Entre 1 et 2 ans

1 709

1 179

Entre 2 et 5 ans

3 836

4 087

Au-delà de 5 ans

2 044

1 998

Total dettes financières (hors dérivés passifs)

10 811

9 425

13.4Variation des passifs issus des activités de financement

(en millions d’euros)

Autres actifs
 financiers
 courants (1)

Dettes
 financières
 brutes

Total Passifs nets issus des activités
 de financement

Au 31 décembre 2023

(638)

9 487

8 849

Changements issus des flux de trésorerie des opérations de financement

305

1 163

1 468

   Variation des actifs financiers courants

305

305

   Émission d’emprunts obligataires

1 459

1 459

   Remboursement d’emprunts obligataires

(1 271)

(1 271)

   Intérêts financiers nets versés

(314)

(314)

   Émission de billets de trésorerie

869

869

   Autres variations de l’endettement

420

420

Changements sans contrepartie de trésorerie

(141)

168

27

   Écarts de conversion

85

(133)

(48)

   Effet des variations de périmètre

2

17

19

   Variations des justes valeurs

(210)

(87)

(297)

   Coût de l’endettement financier net

32

367

399

   Autres mouvements

(49)

3

(45)

Au 31 décembre 2024

(474)

10 818

10 344

  • Ce poste n’inclut pas les créances de sous-location financière.

 

 

 

 

13.5Autres actifs financiers non courants

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Dépôts et cautionnements (1)

561

637

Portefeuille d’actifs des sociétés financières

249

262

Créances de sous-location financière – part à plus d’un an (2)

93

73

Titres de participation

158

154

Autres

77

102

Total autres actifs financiers non courants

1 138

1 229

  • Les dépôts et cautionnements comprennent notamment les dépôts judiciaires versés au Brésil, dans le cadre de redressements fiscaux contestés par le Groupe (cf. notes 10.2 et 10.3), dans l’attente des décisions définitives des tribunaux, ainsi que les dépôts de garantie versés aux bailleurs dans le cadre des contrats de location immobilière. La baisse observée par rapport au 31 décembre 2023 reflète essentiellement la dépréciation significative du réal.
  • Des créances de sous-location financière sont enregistrées en application de la norme IFRS 16.
13.6Résultat financier

 

Principes comptables

Le résultat financier se compose principalement du coût de l’endettement financier.  

En application de la norme IFRS 16, il comprend également les charges d’intérêts relatives aux contrats de location ainsi que les produits d’intérêts relatifs aux contrats de sous-location financière (cf. note 7). 

Les autres produits et charges financiers correspondent pour l’essentiel aux impacts de l’hyperinflation en Argentine (norme IAS 29), aux taxes sur les transactions financières, aux intérêts de retard sur des contentieux fiscaux et sociaux et aux charges d’intérêts relatives au passif au titre des prestations définies.

  

 

Le détail des éléments du résultat financier s’analyse comme suit :

 

(en millions d’euros)

2024

2023

Produits sur prêts et trésorerie

99

168

Produits d’intérêts sur les dépôts bancaires

130

116

Produits financiers sur placements (1)

(32)

52

Coût de l’endettement financier brut

(497)

(426)

Charges d’intérêts sur les passifs financiers évalués au coût amorti après prise en compte des produits et charges sur instruments de taux

(432)

(385)

Coût des cessions de créances au Brésil

(65)

(41)

Coût de l’endettement financier net

(399)

(258)

Charges d’intérêts relatifs à des contrats de location

(225)

(210)

Produits d’intérêts relatifs à des contrats de sous-location financière

3

1

Intérêts nets relatifs aux contrats de location

(222)

(208)

Charges d’intérêts de la période sur le passif au titre des prestations définies

(26)

(29)

Produits d’intérêts des actifs de couverture des engagements de retraite

6

7

Taxe sur les transactions financières

(40)

(26)

Intérêts de retard sur contentieux fiscaux et sociaux (2)

(5)

(38)

Dividendes perçus au titre d’actifs financiers évalués à la JVOCI

8

7

Gain sur cession d’actifs financiers évalués à la JVOCI

18

10

Perte sur cession d’actifs financiers évalués à la JVOCI

(5)

(0)

Gain/perte net de change

(8)

12

Variation de juste valeur des dérivés de taux

11

0

Impact de l’hyperinflation en Argentine – application de la norme IAS 29 (3)

(26)

104

Autres (3) (4)

(69)

8

Autres produits et charges financiers

(138)

56

Résultat financier

(759)

(410)

Charges financières

(919)

(608)

Produits financiers

160

198

  • Les produits financiers négatifs en 2024 résultent des placements effectués par la filiale Argentine à des taux d’intérêts très inférieurs aux taux d’inflation constatés dans le pays au cours de l’exercice. A l’inverse, en 2023, l’achat d’obligations indexées sur le dollar au cours du deuxième semestre avait permis de générer un produit financier du fait de la dévaluation majeure du peso intervenue en décembre 2023.
  • La réduction des intérêts de retard sur contentieux fiscaux et sociaux traduit davantage de reprises de provisions enregistrées en 2024 suite à prescription, jugements favorables ou apport à plusieurs programmes d’amnistie au cours de l’exercice.
  • La forte diminution des deux postes observée en 2024 reflète (i) une charge d’ajustement d’hyperinflation en forte augmentation en contrepartie d’un produit d’hyperinflation comptabilisé dans les capitaux propres en forte augmentation compte tenu des bénéfices générés par la filiale au cours des dernières années, et (ii) une charge financière liée à l’achat/revente de titres financiers afin de permettre le versement en dollars américains de dividendes par la filiale argentine.
  • Au 31 décembre 2023, ce poste comprenait les intérêts liés à la réduction du prix d’acquisition de Grupo BIG au Brésil pour 21 millions d’euros environ (cf. note 2.1.1.3 des comptes consolidés au 31 décembre 2023).

    

13.7Gestion des risques

Les principaux risques attachés aux instruments financiers du Groupe sont les risques de liquidité, de taux, de change, de crédit, de matières premières, ainsi que le risque sur actions. La politique du Groupe face à ces différents risques est décrite dans les paragraphes suivants. 

La nature des métiers du Groupe conduit à distinguer les risques financiers liés à l’activité de banque et d’assurance et les risques financiers de l’activité commerciale. 

Le Groupe a mis en place une organisation permettant de suivre les risques financiers avec une trésorerie centralisée, la Direction de la Trésorerie et des Financements du Groupe (DTFG). Des reportings périodiques sont adressés à la Direction Générale du Groupe qui peut ainsi contrôler les orientations prises dans le cadre de la stratégie de gestion qu’elle a autorisée. 

Concernant les activités des services financiers et assurances, la gestion et le suivi des risques sont pilotés directement par les entités concernées, sous l’égide de la Direction de la Trésorerie et des Financements du Groupe et de la Direction des services financiers du Groupe. Ces dernières s’assurent du contrôle et de la bonne mise en œuvre des règles applicables à ces activités, conjointement avec les partenaires capitalistiques. Des reportings périodiques leur sont adressés par les équipes locales. 

13.7.1Risque de liquidité
13.7.1.1Activité commerciale

Le risque de liquidité consiste en l’incapacité dans laquelle Carrefour pourrait se trouver d’honorer les échéances de ses passifs financiers.

L’approche du Groupe pour gérer le risque de liquidité est de s’assurer, dans la mesure du possible, qu’il disposera toujours de liquidités suffisantes pour honorer ses passifs, lorsqu’ils arriveront à échéance, quelles que soient les conditions de marché.

Le risque de liquidité est suivi par un Comité de liquidité mensuel visant à traiter l’adéquation entre les besoins de financement du Groupe et les ressources à sa disposition.

Les principales actions menées par la Direction de la Trésorerie et des Financements du Groupe afin de conforter la liquidité consistent à : 

  • promouvoir une politique de financement prudente permettant de disposer d’une notation de crédit rendant possible l’accès aux marchés obligataires et de billets de trésorerie ; 
  • maintenir une présence sur le marché obligataire en émettant de manière régulière, principalement sur les marchés Euro, en vue de disposer d’un échéancier obligataire équilibré. Le programme Euro Medium Term Notes (EMTN) dispose d’une capacité de 12 milliards d’euros ; 
  • utiliser le programme de billets de trésorerie du Groupe déposé à la Banque de France enregistré à Paris avec une capacité d’émission de 5 milliards d’euros ; 
  • maintenir des facilités de crédit bancaire à moyen terme disponibles et utilisables au gré des besoins du Groupe. Au 31 décembre 2024, le Groupe dispose d’une ligne de crédits syndiqués non tirée auprès d’un pool de banques de premier rang d’un montant total de 4 milliards d’euros et d’échéance novembre 2029. Cette facilité de crédit a remplacé fin novembre 2024 les deux lignes de crédits syndiqués précédemment détenues pour un montant total de 3,9 milliards d’euros, qui arrivaient à échéance en juin 2026 (cf. note 2.2). Elle comporte deux options d’extension d’un an, non encore exercées à ce jour. Par ailleurs, comme les précédentes, elle intègre une composante Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). La politique du Groupe est de maintenir ces facilités disponibles et non tirées, afin de sécuriser l’utilisation du programme de billets de trésorerie. Les crédits syndiqués sont assortis des clauses usuelles pour ce type de contrats, à savoir maintien de son rang de crédit (« pari passu »), limitation des sûretés accordées aux autres créanciers (« negative pledge »), changement de contrôle, limitation de cession substantielle d’actifs et défaut croisé. La marge du taux d’intérêt pourrait évoluer en cas de baisse ou de hausse de la notation à long terme (« pricing grid »).  

Les principales opérations de 2024 ont été les suivantes (cf. note 13.2.2) :  

  • le remboursement d’un emprunt obligataire convertible non dilutif en actions pour un montant de 500 millions de dollars, d’une maturité de 6 ans et d’un coupon de 0 % ; 
  • le remboursement d’un emprunt obligataire d’un montant de 750 millions d’euros, d’une maturité de 8 ans et d’un coupon de 0,750 % ; 
  • une émission obligataire de 750 millions d’euros dite Sustainability-Linked, indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre (scopes 1 et 2) et au gaspillage alimentaire, d’une maturité de 8 ans (échéance octobre 2032) et d’un coupon de 3,625 %. 

En événement postérieur à la clôture, le 17 janvier 2025, le Groupe a procédé au placement d’une nouvelle émission obligataire dite Sustainability-Linked, pour un montant total de 500 millions d’euros, d’une maturité de 5,5 ans (échéance juin 2030) et d’un coupon de 3,25 %. Cette obligation est indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre, le premier portant sur les scopes 1 et 2, et le deuxième sur les achats de biens et de services auprès du scope 3. 

D’autres opérations de financement ont été menées par la filiale brésilienne Atacadão en 2024 ; elles sont détaillées dans les notes 13.2.2 et 13.2.3. 

Pour mémoire, en 2023, le Groupe avait effectué deux émissions obligataires à taux fixe dites Sustainability-Linked, indexées sur les objectifs de développement durable du Groupe. La première émission portait sur un montant de 500 millions d’euros, une maturité de 7,5 ans et un coupon de 3,75 %. La deuxième portait sur un montant de 750 millions d’euros, une maturité de 8 ans et un coupon de 4,375 %. A l’inverse, le Groupe avait procédé au remboursement d’un emprunt obligataire d’un montant de 500 millions d’euros, d’une maturité de 5 ans et d’un coupon de 0,88 %. Il avait également procédé au remboursement d’un emprunt obligataire convertible non dilutif en actions d’un montant de 500 millions de dollars, d’une maturité de 6 ans et d’un coupon de 0 %. 

Le Groupe considère sa situation de liquidité comme solide. En outre, le niveau de trésorerie disponible permet de couvrir les échéances obligataires de l’année à venir.

Le profil de la dette est équilibré : le Groupe ne fait face à aucun pic de refinancement sur l’ensemble de son échéancier de dette obligataire qui présente une maturité moyenne de 3,8 ans au 31 décembre 2024, maturité identique à celle de fin décembre 2023. 

13.7.1.2Activité de banque et d’assurance

Le risque de liquidité des sociétés financières est suivi dans le cadre d’une « politique de liquidité » validée par la Direction Générale et s’inscrivant dans la politique générale du Groupe. La situation de refinancement de chacune des entités est appréciée à partir de normes internes et d’indicateurs d’alerte. 

La gestion du risque de liquidité vise les objectifs suivants : 

  • Une diversification des sources de financement via les programmes des banques centrales, le marché obligataire, la titrisation de crédit renouvelable et prêt personnel, des émissions de titres négociables et opérations de mise en pension de titres, le développement de l’épargne client ; 
  • Une relation bancaire équilibrée via les lignes de crédit reçues de la part de nos partenaires de proximité et ce en complément des lignes de crédit confirmées accordées par les actionnaires ; 
  • Une sécurité de refinancement conforme aux critères internes et externes (agence de notation et autorité de tutelle) ; 
  • Un échéancier équilibré de dette en montant et en nature de dette ; 
  • Une conformité des ratios réglementaires.

En mars 2024, le Groupe et son partenaire BNP Paribas Personal Finance ont participé à une augmentation de capital de 50 millions d’euros de la filiale française Carrefour Banque à hauteur de leurs détentions respectives. 

Banco CSF (Brésil) a émis plusieurs « Letra Financeira » au cours de l’année 2024 pour un montant de 800 millions de réals et remboursé plusieurs autres existantes à fin 2023 pour un montant de 950 millions de réals. Le solde atteint en conséquence 1 812 millions de réals au 31 décembre 2024.

Pour mémoire, plusieurs opérations structurées avaient été réalisées en 2023 : 

  • Carrefour Banque avait émis en mai 2023 un emprunt obligataire de 500 millions d’euros d’une maturité de 4 ans, et avait procédé en juin 2023 au remboursement par anticipation d’un emprunt obligataire de 400 millions d’euros ; 
  • Banco CSF (Brésil) avait émis plusieurs « Letra Financeira » pour 712 millions de réals et remboursé plusieurs autres existantes à fin 2022 pour un montant de 767 millions de réals.   

 

Les échéanciers ci-dessous présentent les flux de trésorerie afférents à l’ensemble des passifs financiers (avant couverture) du Groupe par maturité. 

31/12/2024 
(en millions d’euros)

Valeur comptable

Flux de trésorerie contractuels

< 1 an

1-5 ans

> 5 ans

Dette couverte en juste valeur (2)

674

705

499

206

Dette à taux fixe

9 194

10 144

2 910

5 068

2 167

Dette non couverte

943

1 232

156

1 031

45

Instruments dérivés

7

9

6

1

2

Total Dettes financières

10 818

12 091

3 571

6 306

2 214

Fournisseurs et autres créditeurs

14 997

14 997

14 938

45

15

Refinancement des encours clients

5 646

5 646

3 533

2 113

Autres passifs courants (1)

2 791

2 791

2 791

Total passifs financiers

34 253

35 525

24 833

8 464

2 229

  • Hors produits constatés d’avance.
  • La dette couverte en juste valeur correspond aux financements en USD et EUR, swappés en BRL mis en place par la filiale brésilienne Atacadão en avril 2023, décembre 2023 et décembre 2024, pour des montants respectifs de 744 millions de réals, 1 545 millions de réals (après remboursement de 779 millions de réals en décembre 2024) et 1 500 millions de réals (cf. note 13.2.3).

31/12/2023 
(en millions d’euros)

Valeur comptable

Flux de trésorerie contractuels

< 1 an

1-5 ans

> 5 ans

Dette couverte en juste valeur (2)

813

813

390

423

Dette à taux fixe

8 117

9 002

1 857

4 991

2 154

Dette non couverte

495

494

90

404

Instruments dérivés

63

61

42

16

3

Total Dettes financières

9 487

10 371

2 380

5 834

2 157

Fournisseurs et autres créditeurs

14 242

14 242

14 173

43

26

Refinancement des encours clients

5 702

5 702

3 771

1 931

Autres passifs courants (1)

2 713

2 713

2 713

Total passifs financiers

32 145

33 028

23 038

7 808

2 183

  • Hors produits constatés d’avance.
  • La dette couverte en juste valeur correspondait aux financements en USD et EUR, swappés en BRL mis en place par la filiale brésilienne Atacadão en septembre 2021, avril 2023 et décembre 2023, pour des montants respectifs de 1 410 millions de réals (après remboursement de 527 millions de réals en mars et juin 2023), 744 millions de réals et 2 323 millions de réals (cf. note 14.2.2 des comptes consolidés au 31 décembre 2023).

 

Les flux de trésorerie afférents aux engagements locatifs du Groupe (établis à partir des durées raisonnablement certaines au sens de la norme IFRS 16) par maturité sont présentés en note 7.2.

 

13.7.2Risque de taux d’intérêt

Le risque de taux d’intérêt est le risque par lequel la variation des taux d’intérêt serait susceptible de générer une augmentation du coût net de l’endettement du Groupe. 

La gestion du risque de taux est assurée centralement par la Direction de la Trésorerie et des Financements du Groupe qui effectue un reporting mensuel de ses opérations examiné dans le cadre d’un comité des taux visant à proposer une stratégie de couverture et les modalités d’application dans le but de limiter l’exposition au risque de taux et d’optimiser le coût du financement. 

La dette à long terme de Carrefour SA est émise principalement à taux fixe, protégeant ainsi le Groupe contre une hausse des taux. Carrefour détient néanmoins différents instruments financiers destinés à couvrir la dette financière du Groupe face au risque de variations des taux d’intérêt. Il s’agit principalement des swaps et des options de taux d’intérêt classiques. Le Groupe applique la comptabilité de couverture pour ces instruments quand les critères requis sont respectés.   

A l’inverse, la dette à long terme de la filiale brésilienne Atacadão, constituée d’emprunts obligataires (cf. note 13.2.2) et d’emprunts 4131/1962 (cf. note 13.2.3), est intégralement à taux variable après couverture. 

Le calcul de sensibilité (à un an, sur l’ensemble de la dette) à l’évolution des taux est présenté dans le tableau ci-dessous :

 

(en millions d’euros)

(- : perte ; + : gain)

Baisse des taux de 1,00 %

Hausse des taux de 1,00 %

Impact capitaux propres (OCI)

Impact résultat

Impact capitaux propres (OCI)

Impact résultat

Placements

(66)

66

Dettes à taux variable

17

(17)

Titres négociables

(0)

0

Options qualifiées de couverture de flux de trésorerie

(2)

4

Incidence totale

(2)

(48)

4

48

 

13.7.3Risque de change

Le risque de change transactionnel est le risque par lequel une évolution défavorable des cours de change pourrait détériorer un flux de trésorerie commercial libellé en devise étrangère. 

Les activités du Groupe dans le monde sont réalisées par des filiales qui opèrent essentiellement dans leur propre pays (achats et ventes en devises locales). Par conséquent, l’exposition du Groupe au risque de change sur les opérations commerciales est naturellement limitée et concerne essentiellement l’importation. Le risque sur les opérations d’importation fermes (achat de marchandises en devises) est couvert par des achats à terme de devises. La maturité de ces opérations de change est généralement inférieure à 12 mois. 

Variation de valorisation due à une hausse / baisse des cours sur les instruments de change :

(en millions d’euros)

(- : perte ; + : gain)

Baisse du cours de 10 %

Hausse du cours de 10 %

Impact capitaux propres (OCI)

Impact résultat

Impact capitaux propres (OCI)

Impact résultat

Position EUR/USD

51

(51)

Position EUR/HKD

0

(0)

Position EUR/PLN

4

(4)

Position EUR/RON

6

(6)

Position USD/RON

(3)

4

Position BRL/EUR

(65)

82

Incidence totale

(65)

57

82

(57)

 

Le risque de change bilanciel est le risque par lequel une évolution défavorable des cours de change détériorerait les capitaux propres d’une filiale dont la monnaie fonctionnelle n’est pas l’euro, convertis en euros dans les comptes consolidés du Groupe établis en euros.  

Le bilan et le compte de résultat consolidés sont exposés au risque de conversion : les ratios de structure financière consolidée sont sensibles aux variations des parités de change qui impactent le résultat et les capitaux propres des filiales étrangères opérant en dehors de la zone Euro.

Le risque de conversion pesant sur les opérations réalisées dans des pays hors zone Euro concerne essentiellement le real brésilien et le peso argentin. À taux de change constants, le chiffre d’affaires 2024 se serait élevé à 87 500 millions d’euros, à comparer à 83 270 millions en 2023, soit une hausse de 5,1 %. L’incidence de la variation des taux de change s’élève à (2,1) milliards d’euros en 2024, imputable en quasi-totalité à la zone Amérique latine. Le résultat opérationnel courant se serait quant à lui élevé à 2 296 millions d’euros, à comparer à 2 264 en 2023, soit une hausse de 1,4 %. L’incidence de la variation des taux de change s’élève à (83) millions d’euros en 2024, également imputable en quasi-totalité à la zone Amérique latine. 

Enfin, lorsque des financements locaux sont mis en place, ils sont généralement effectués dans la devise locale.  

 

13.7.4Risque de crédit

Le Groupe considère que son exposition au risque de crédit est la suivante :

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Titres de participation

158

154

Autres immobilisations financières long terme

980

1 074

Total Autres actifs financiers non courants

1 138

1 229

Total encours clients des sociétés financières

6 413

6 554

Créances commerciales

3 305

3 269

Autres actifs financiers courants

523

685

Autres actifs courants (1)

613

564

Trésorerie et équivalents de trésorerie

6 564

6 290

Exposition maximale au risque de crédit

18 557

18 592

  • Hors charges constatées d’avance.

 

13.7.4.1Activité commerciale
1) Créances commerciales

Les créances commerciales comprennent principalement les créances à recevoir des franchisés au titre des livraisons de marchandises et des redevances, et des fournisseurs, principalement au titre des ristournes et coopérations commerciales. Elles font l’objet, le cas échéant, d’une dépréciation, qui prend en compte la capacité du débiteur à honorer sa dette et l’ancienneté de la créance.

Au 31 décembre 2024, le montant net des créances commerciales hors fournisseurs débiteurs s’élève à 2 022 millions d’euros (cf. note 5.4.3). Le montant net des créances échues s’élève à 293 millions d’euros, dont 92 millions d’euros à plus de 90 jours (soit 4,5 % du montant net total des créances commerciales hors fournisseurs débiteurs).  

2) Placements (équivalents de trésorerie et autres actifs financiers courants)

La politique du Groupe en termes de gestion de la trésorerie à court terme privilégie la liquidité, la sécurité et la disponibilité de ses placements. 

Les placements sont réalisés en majorité par la Direction de la Trésorerie et des Financements du Groupe qui diversifie les investissements dans des dépôts à terme auprès des établissements financiers de premier plan et dans des OPCVM classés par l’AMF dans les catégories « monétaires » et « monétaires court terme », disponibles à tout moment. Les placements effectués en pays sont validés par la Direction de la Trésorerie et des Financements du Groupe. 

Le Groupe effectue un suivi du risque de contrepartie permettant de suivre les politiques de placement directes chez des contreparties et les sous-jacents des OPCVM dans lesquels le Groupe a investi. Pour les OPCVM, le Groupe se fixe également comme objectif de ne jamais investir un montant supérieur à 5% de l’actif net d’un fonds dans la limite de 250 millions d’euros par fonds.

 

13.7.4.2Activité de banque et d’assurance

Pour la description de la gestion du risque de crédit et la méthodologie de dépréciation pour l’activité de banque et d’assurance, voir note 5.5.1. 

Ventilation des encours clients échus et non échus

(en millions d’euros)

Solde au 31/12/2024

Créances non échues à la date de clôture

Créances échues

0-3 mois

3-6 mois

6 mois - 1 an

> 1 an

Encours clients des sociétés financières

6 413

5 608

462

76

112

155

 

(en millions d’euros)

Solde au 31/12/2023

Créances non échues à la date de clôture

Créances échues

0-3 mois

3-6 mois

6 mois - 1 an

> 1 an

Encours clients des sociétés financières

6 554

5 776

428

85

115

151

 

Échéancier des encours clients des sociétés financières

(en millions d’euros)

Solde au 31/12/2024

< 1 an

1-5 ans

> 5 ans

France

1 368

570

684

114

Belgique

191

10

144

36

Espagne

1 787

1 077

275

436

Argentine

163

162

1

Brésil

2 904

2 748

156

0

Total

6 413

4 567

1 260

586

 

(en millions d’euros)

Solde au 31/12/2023

< 1 an

1-5 ans

> 5 ans

France

1 490

622

759

109

Belgique

172

5

136

31

Espagne

1 816

1 128

258

429

Argentine

49

49

0

Brésil

3 027

2 840

188

0

Total

6 554

4 644

1 341

570

 

13.7.5Risque actions

Le Groupe a pour politique de ne pas détenir de positions actions (sur les siennes propres ou des tierces) sauf circonstances ou besoins particuliers. 

Les valeurs mobilières et les placements financiers du Groupe sont essentiellement constitués de placements monétaires sur lesquels l’exposition au risque actions est faible. 

Le 2 septembre 2024, le Groupe a annoncé la mise en place d’un contrat de liquidité portant sur ses actions ordinaires et ayant pour objet l’animation par Rothschild Martin Maurel des actions Carrefour sur le marché réglementé d’Euronext à Paris afin de favoriser la liquidité des transactions et la régularité de la cotation des actions Carrefour (cf. note 12.2.2).  

Outre ce contrat de liquidité, les actions achetées sont principalement utilisées pour les besoins de la couverture des programmes d’attribution gratuite d’actions. Au 31 décembre 2024, les actions détenues en propre couvrent l’intégralité de ces programmes.

13.7.6Risque de matières premières

Le risque matière première est le risque par lequel une évolution du prix des matières premières pourrait détériorer les flux de trésorerie futurs du Groupe. 

L’exposition du Groupe au risque sur les matières premières concerne principalement le prix de l’énergie, et plus particulièrement le biométhane (dans le cadre du transport des marchandises), le gaz et l’électricité. Ce risque est couvert par des contrats d’achat à terme sur les différents sous-jacents, dont les maturités peuvent être supérieures à 12 mois. Ces contrats sont qualifiés d'instruments de couverture de flux futurs. 

Par ailleurs, en 2024, dans le cadre de son objectif de contribuer à la neutralité carbone via ses magasins en 2040, le Groupe a signé 5 nouveaux contrats d’approvisionnement en électricité renouvelable long terme (Power Purchase Agreements). Au total, le Groupe a contractualisé au travers des 9 Power Purchase Agreements signés à ce jour une production cumulée renouvelable de près de 480 GWh par an pour la France, l’Espagne, l’Italie et l’Argentine (cf. note 1.7). Ces contrats portent sur des parcs éoliens et photovoltaïques, et couvrent l’équivalent de la consommation de 160 hypermarchés. Ils sont traités comptablement en tant que contrat exécutoire pour les 7 Power Purchase Agreements de nature physique (exemption pour usage propre d’IFRS 9) et en tant qu’instruments de couverture de flux futurs pour les 2 Power Purchase Agreements virtuels à l’exception des certificats d’origine qui sont traités comptablement en tant que contrat exécutoire.   

 

Au 31 décembre 2024, ces contrats sont valorisés comme suit :  

(en millions d’euros)

ACTIFS

PASSIFS

Nominal

Juste valeur

Nominal

Juste valeur

Contrats à terme venant couvrir le biométhane

9

(1)

Contrats à terme venant couvrir le gaz

8

1

0

Contrats à terme venant couvrir la fourniture d’électricité

47

9

5

(1)

Power Purchase Agreements virtuels

85

7

80

(2)

Total

140

16

94

(4)

 

Le calcul de l’impact avant impôt de la variation de valorisation des instruments dérivés due à une hausse / baisse des prix est présenté ci-dessous :

(en millions d’euros)

(- : perte ; + : gain)

Baisse du cours de 10 %

Hausse du cours de 10 %

Impact capitaux propres (OCI)

Impact résultat

Impact capitaux propres (OCI)

Impact résultat

Contrats à terme venant couvrir le biométhane

(1)

1

Contrats à terme venant couvrir le gaz

(1)

1

Contrats à terme venant couvrir la fourniture d’électricité

(6)

6

Power Purchase Agreements virtuels

(14)

14

Incidence totale

(22)

22

 

Le Groupe poursuivra la mise en place de ces contrats d’énergie verte dans l’ensemble de ses géographies en étudiant des contrats d’approvisionnement de nature physique (Physical Power Purchase Agreement) et virtuels (Virtual Power Purchase Agreement). 

En parallèle, le Groupe a accéléré l’installation sur site d’éléments de production d’électricité verte raccordée aux magasins. En 2024, la France a ainsi signé un partenariat d’envergure avec GreenYellow afin d’installer des ombrières photovoltaïques sur 350 sites, l’Espagne a continué son déploiement avec 161 magasins au total qui sont équipés de panneaux solaires fin 2024, et les autres pays du Groupe ont contractualisé l’installation future de près de 80 centrales photovoltaïques.

  

Note 14Engagements hors bilan

Principes comptables

Les engagements donnés et reçus par le Groupe et non comptabilisés au bilan correspondent à des obligations contractuelles non encore réalisées et subordonnées à la réalisation de conditions ou d’opérations ultérieures à l’exercice en cours. Ces engagements sont de quatre ordres : ceux liés à la trésorerie, ceux liés à l’exploitation des points de vente, ceux liés aux acquisitions/cessions de titres et ceux liés aux locations. 

 

Engagements donnés (en millions d’euros)

 

Détail par échéance

31/12/2023

31/12/2024

< 1 an

1-5 ans

> 5 ans

Liés à la trésorerie

9 336

8 861

360

115

8 819

Relatifs aux sociétés financières

8 698

8 551

142

4

8 525

Relatifs aux autres sociétés

639

310

218

111

294

Liés à l’exploitation/immobilier/expansion

3 093

1 723

1 193

177

2 934

Liés aux acquisitions et cessions de titres

165

8

48

108

157

Liés aux locations

224

47

115

62

269

Total

12 818

10 640

1 716

462

12 180

 

Engagements reçus (en millions d’euros)

 

Détail par échéance

31/12/2023

31/12/2024

< 1 an

1-5 ans

> 5 ans

Liés à la trésorerie

5 998

963

5 002

33

5 941

Relatifs aux sociétés financières

1 300

287

995

18

1 350

Relatifs aux autres sociétés

4 699

676

4 007

15

4 591

Liés à l’exploitation/immobilier/expansion

2 048

423

1 069

557

1 930

Liés aux acquisitions et cessions de titres

516

368

99

49

459

Liés aux locations

724

417

240

66

667

Total

9 286

2 171

6 411

704

8 997

 

Il est à noter que les achats futurs d'énergie des 9 Power Purchase Agreements (PPA) signés au cours des années 2023 et 2024 (cf. notes 1.7 et 13.7.6) représentent un engagement donné d'environ 0,2 milliard d'euros au 31 décembre 2024 et s'étaleront jusqu'en 2042 au plus tard (durée moyenne des 9 PPA de 15 ans environ). 

Par ailleurs, le 29 novembre 2024, Carrefour a remplacé avec succès ses deux lignes de crédits syndiqués non tirées d’un montant de 3,9 milliards d’euros arrivant à échéance en juin 2026, par une ligne de crédit d’un montant de 4 milliards d’euros. Comme les précédentes, elle intègre une composante RSE, en particulier deux indicateurs clés de performance sur la décarbonation et le gaspillage alimentaire. Cette nouvelle ligne, financée par un syndicat de 22 banques, arrivera à échéance en novembre 2029, avec deux options d’extension d’un an. Destinée à sécuriser les financements généraux du Groupe, elle n’a pas vocation à être utilisée.

Les engagements hors bilan liés à la trésorerie sont composés :

  • d’engagements de crédit donnés par les sociétés financières du Groupe à leur clientèle dans le cadre de leurs activités opérationnelles, ainsi que d’engagements bancaires reçus ; 
  • de cautions et hypothèques données ou reçues principalement dans le cadre de l’activité immobilière du Groupe ; 
  • de lignes de crédits mobilisables représentant les lignes de crédit confirmées mises à la disposition du Groupe et non utilisées à la date de clôture.  

Les engagements hors bilan liés à l’exploitation sont principalement composés : 

  • d’engagements donnés pour l’achat de terrains ou l’accomplissement de travaux dans le cadre des programmes d’expansion du Groupe ; 
  • d’engagements donnés pour l'achat d'énergie, tels que les Power Purchase Agreements 
  • de dépendances diverses issues de contrats commerciaux ; 
  • de garanties locatives et de garanties sur opérateurs de galeries marchandes ; 
  • de créances garanties.  

Les engagements hors bilan liés aux acquisitions et cessions de titres sont composés d’engagements reçus ou donnés dans le cadre de l’achat et la vente de titres : 

  • majoritairement en France, dans le cadre de l’activité de franchise du Groupe ; 
  • ainsi que d’options d’achat et de vente de titres exerçables immédiatement et de garanties de passifs octroyées. Les garanties de passifs reçues ne sont pas valorisées. 

Les engagements hors bilan liés aux locations correspondent aux charges locatives à payer sur la durée non résiliable des contrats de location rentrant dans le champ des exemptions de la norme IFRS 16 ainsi que des contrats de location IFRS 16 pour lesquels les actifs sous-jacents n’ont pas été mis à disposition au 31 décembre 2024. 

 

Note 15Événements post-clôture

Opération de sale and lease back (France)

Le 9 janvier 2025, les murs de 8 supermarchés Carrefour Market ont été cédés à Supermarket Income REIT pour des produits de cession nets de frais de 34 millions d’euros environ. Ce fonds d’investissement londonien avait déjà acquis un portefeuille de 17 supermarchés Carrefour Market en avril 2024 (dont 16 avaient été reloués à Carrefour – cf. note 2.1.3). 

Suite à la finalisation de la négociation des accords définitifs et à la satisfaction d’autres conditions préalables, ces actifs sont loués à Carrefour depuis le 9 janvier 2025 (date du closing de l’opération et de la signature des contrats de location pour une durée de 12 ans dont 10 ans fermes, avec 1 option de renouvellement à la main de Carrefour). Cette opération entraînera la comptabilisation d’une plus-value dans le résultat non courant en 2025.

Emission obligataire

Le 17 janvier 2025, le Groupe a procédé au placement d’une nouvelle émission obligataire dite Sustainability-Linked, pour un montant total de 500 millions d’euros, d’une maturité de 5,5 ans (échéance juin 2030) et d’un coupon de 3,25 %. Cette obligation est indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre, le premier portant sur les scopes 1 et 2, et le deuxième sur les achats de biens et de services auprès du scope 3.  

Cette émission obligataire s’intègre dans une stratégie de financement alignée avec les objectifs et ambitions du Groupe en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) : elle a été réalisée dans le cadre du Framework de type SLB (Sustainability-Linked Bond) de son programme EMTN (Euro-Medium Term Notes) publié en juin 2021 et dont la composante RSE a été mise à jour et renforcée en mai 2022. 

Taxe exceptionnelle en France sur les réductions de capital par annulation de titres

En France, la Loi de Finances 2025, adoptée par le Parlement le 6 février 2025, instaure une taxe exceptionnelle sur les réductions de capital par annulation de titres réalisées entre le 1er mars 2024 et le 28 février 2025 et résultant d’un rachat de leurs propres titres par les sociétés réalisant un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros. 

Le Groupe Carrefour, ayant annulé en avril et juin 2024 un nombre total de 30 821 628 actions propres, est assujetti à cette taxe dont le montant est estimé à 60 millions d’euros environ et dont le paiement devrait intervenir courant 2025.

Annonce de l’intention d’acquérir l’intégralité des actions en circulation de Carrefour Brésil 

Le 11 février 2025, le Groupe a annoncé son intention d’acquérir les actions détenues par les actionnaires minoritaires de sa filiale brésilienne, Grupo Carrefour Brasil (« Carrefour Brésil »), et de la retirer de la Bourse de São Paulo par le biais d’une fusion d’actions (Incorporação de Ações).  

Le Groupe, qui détient actuellement 67,4 % de Carrefour Brésil, a décidé d’augmenter sa participation à 100 %, reflétant ainsi sa confiance dans la trajectoire de croissance de sa filiale, et sa conviction quant à son potentiel de création de valeur. Par ailleurs, la sortie de la cote permettra une gestion plus agile et un accent renforcé sur l’exécution des opérations. Carrefour réaffirme ainsi son engagement envers le Brésil et continuera à investir dans la croissance et le développement de ses activités dans le pays. 

Le Conseil d’Administration de Carrefour Brésil a recommandé l’offre à l'unanimité. Les actionnaires minoritaires se verront proposer trois options en échange de leurs actions :  

Les actionnaires minoritaires décidant de recevoir des actions du groupe Carrefour peuvent choisir de les recevoir sous forme de Brazilian Depositary Receipts (« BDRs »), cotés à São Paulo. 

Les actions Carrefour SA à remettre en échange seront émises dans le cadre des autorisations financières en vigueur. À cet égard, l’opération donnera lieu à la désignation en France d’un commissaire aux apports. 

La réalisation de cette transaction reste notamment soumise à l’approbation des actionnaires minoritaires de Carrefour Brésil composant le flottant à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire des actionnaires de Carrefour Brésil, qui se tiendra au cours du deuxième trimestre 2025. Si elle est approuvée, la transaction devrait être finalisée avant la fin du deuxième trimestre 2025.

 

Note 16Honoraires des Commissaires aux comptes

(en milliers d’euros)

Honoraires 2024

Deloitte & Associés (1)

Réseau

Total 

Deloitte

Forvis  Mazars (1)

Réseau

Total

Forvis Mazars

Services de certification des comptes

2 908

3 374

6 282

2 414

1 544

3 958

Carrefour SA – Émetteur

571

571

505

505

Filiales (entités contrôlées)

2 337

3 374

5 711

1 909

1 544

3 453

Certification des informations en matière de durabilité

568

24

592

568

568

Carrefour SA – Émetteur

523

523

523

523

Filiales (entités contrôlées)

45

24

69

45

45

Missions et prestations autres que la certification des comptes et des informations en matière de durabilité (2)

113

252

638

69

29

98

   Carrefour SA – Émetteur

92

92

39

39

   Filiales (entités contrôlées)

21

525

546

30

29

59

Total

3 589

3 923

7 512

3 051

1 573

4 624

  • Commissaire aux comptes de Carrefour SA, société-mère consolidante (prestations fournies par le réseau du Commissaire aux comptes exclues).
  • Y compris services dont la fourniture par les Commissaires aux comptes est imposée par la loi.

 

Les missions et prestations autres que la certification des comptes et des informations en matière de durabilité fournis par les Commissaires aux comptes à Carrefour SA, entité consolidante, et à ses filiales correspondent principalement aux diligences liées à l’émission d’attestations et de rapports de procédures convenues portant sur des données issues de la comptabilité ou portant sur le contrôle interne ou de due-diligences dans le cadre d’acquisition ou de cession.

 

Note 17Liste des sociétés comprises dans le périmètre de consolidation

17.1Sociétés consolidées au 31 décembre 2024

FRANCE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

ABREDIS

100

AMIDIS ET CIE

100

ANTIDIS

100

AZC MARMIN

100

BEAUVAIS DIS

100

BELLEVUE DISTRIBUTION

100

BLO DISTRIBUTION

100

BRINGO FRANCE

100

BRINGO INTERNATIONAL

100

BRINGO TECH

100

BRUNIEDIS

100

C.DICAR

100

C.DIS

100

C.S.F

100

C.S.V

100

CANDIS

100

CARAUTOROUTES

100

CARDADEL

100

CARFIDIS

100

CARFUEL

100

CARGO INVEST

100

CARGO PROPERTY DEVELOPMENT

100

CARIMA

100

CARMA

50

CARMA VIE

50

CARRE D’OR DISTRIBUTION

100

CARREFOUR ADMINISTRATIF FRANCE

100

CARREFOUR BANQUE

60

CARREFOUR DÉVELOPPEMENT URBAIN

100

CARREFOUR DRIVE

100

CARREFOUR EUROPE TRADING

100

CARREFOUR FINANCE

100

CARREFOUR FRANCE

100

CARREFOUR FRANCE PARTICIPATION

100

CARREFOUR HYPERMARCHÉS

100

CARREFOUR IMPORT

100

CARREFOUR MANAGEMENT

100

CARREFOUR MARCHANDISES INTERNATIONALES

100

CARREFOUR MONACO

100

CARREFOUR OMNICANAL

100

CARREFOUR PARTENARIAT INTERNATIONAL

100

CARREFOUR PROPERTY FRANCE

100

CARREFOUR PROPERTY GESTION

100

CARREFOUR PROXIMITÉ FRANCE

100

CARREFOUR SA

100

CARREFOUR SERVICES CLIENTS

100

CARREFOUR SERVICES FACTORY

100

CARREFOUR STATION SERVICE

100

CARREFOUR SUPPLY CHAIN

100

CARREFOUR SYSTÈMES D’INFORMATION

100

CARREFOUR VOYAGES

100

CEDIS

100

CENTRE D’ACTIVITÉS DE DRAGUIGNAN SALAMANDRIER

100

CENTRE DE FORMATION ET COMPÉTENCES

100

CL CV LOGISTIQUE

100

CLAIREFONTAINE

100

COFLEDIS

100

COMPAGNIE D’ACTIVITÉ ET DE COMMERCE INTERNATIONAL

100

COMPTOIR SAVOYARD DE DISTRIBUTION

74

CORA

100

CORDIS

100

COSALCIA

100

COVIAM 8

100

COVICAR 2

100

COVICAR 44

100

COVICAR 55

100

COVICAR 71

100

COVICAR 72

100

COVICAR 73

100

CRFP LOG INVEST

100

CRFP NANTES

100

CRFP SARTROUVILLE

100

CRFP VESTA PROPERTY

100

CRFP13

100

CRFP20

100

CRFP22

100

CRFP23

100

CRFP24

100

CRFP25 (UNLIMITAIL)

51

CSD TRANSPORTS

74

DASTORE

100

DAUPHINOISE DE PARTICIPATIONS

100

DE LA FONTAINE

51

DELMAS

100

DELPAREF

100

DES CALLOUETS

51

DISTRIVAL

100

DOREL

100

ENTREPÔT PÉTROLIER DE LA GIRONDE

66

ETS LUCIEN LAPALUS ET FILS

100

FCT MASTER CREDIT CARD 2013

60

FINANCIÈRE RSV

100

FINIFAC

100

FONCIMAG

100

FONMARTOP

100

FORUM DÉVELOPPEMENT

100

GAMACASH

100

GEILEROP

100

GENEDIS

100

GIE BREST BELLEVUE

80

GREENWEEZ

100

GSMC

100

GUYENNE & GASCOGNE

100

GVTIMM

51

HYPARLO

100

HYPERADOUR

100

IMMO ARTEMARE

51

IMMOBILIÈRE CARREFOUR

100

IMMOBILIÈRE PROXI

100

IMMOCYPRIEN

51

IMMODIS

100

INTERDIS

100

JONO

100

LA CROIX VIGNON

51

LA GROSSE HAYE

100

LALAUDIS

100

LANN KERGUEN

51

LESCHENES

100

LOGIDIS

100

LOVADIS

100

LYBERNET

50

MAISON JOHANES BOUBEE

100

MATOLIDIS

100

MENHIR

100

MONTEL DISTRIBUTION

100

NASOCA

100

NOOPART

100

NOSAEL

51

PACALY

100

PARLITOP

100

PARSEVRES

100

PASDEL

100

PHIVETOL

100

PLANETA HUERTO

100

POTAGER CITY

100

PROFIDIS

100

PROVERA FRANCE

100

PROVERA MEDIA

100

PUECH ECO

100

REGA LOGISTIQUE

100

REGA TRANSPORTS SERVICES

100

ROYAL

100

SAFABE

100

SAFETY

100

SAINT HERMENTAIRE

100

SALACA

100

SAS LOUIS SEGUIN – ANGLET

100

SCI AZIMMO

100

SCI CLAIRE PERTUS

100

SCI DE SIAM

51

SCI IMMOBAQUEVILLE

51

SCI IMMOTOURNAY

51

SCI LEGERE

100

SCI LES HAUTS DE ROYA

100

SCI LES TASSEAUX

100

SCI LES VALLÉES

51

SCI MAXIMOISE DE CRÉATION

51

SCI PROXALBY

74

SCI RESSONS

51

SCI SIGOULIM

51

SELIMA

100

SMARTECO

100

SO.BIO

100

SO.BIO SÈVRES

100

SOCIÉTÉ D’ALIMENTATION MODERNE SAM

100

SOCIÉTÉ DES NOUVEAUX HYPERMARCHÉS

100

SOCIÉTÉ LUDIS

100

SOCIÉTÉ MODERNE DE DISTRIBUTION MAISON VIZET-FAVRE

81

SODILIM

100

SODIMODIS

100

SODISAL

100

SODITRIVE

100

SOFALINE

100

SOFIDIM

99

SOMONTDIS

100

SORGENTE NATURA

100

SOVAL

100

STELAUR

100

STENN

100

SUPERADOUR

100

SUPERDIS

97

SUPERMARCHES MATCH

100

TIADIS

100

UNLIMITAIL REGIE FRANCE

51

UNLIMITAIL DATA FRANCE

51

VAN-K

100

VÉZÈRE DISTRIBUTION

100

VILLES ET COMMERCES

80

VIZEGU

90

ZORMAT

100

 

ALLEMAGNE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

CARREFOUR PROCUREMENT INTERNATIONAL BV & CO. KG

100

 

ARGENTINE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

BANCO DE SERVICIOS FINANCIEROS

92

INC

100

BELGIQUE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

BRUGGE RETAIL ASSOCIATE

100

CAPARBEL

100

CARREFOUR BELGIUM

100

CARUM

100

DRIVE 1

100

DRIVE 2

100

ECLAIR

100

FILUNIC

100

FIMASER

100

FIRST IN FRESH

100

GROSFRUIT

100

HALLE RETAIL ASSOCIATE

100

HEPPEN RETAIL ASSOCIATE

100

INTERDIS

100

MARKET A1 CBRA

100

MARKET B2 CBRA

100

MARKET C3 CBRA

100

MARKET D4 CBRA

100

MARKET E5 CBRA

100

MARKET F6 CBRA

100

ALMA RESTORA

100

ALMA WARENHUIZEN

100

ORTHROS

100

RETAIL SUPPORT SERVICES

100

ROB

100

SCHILCO

100

SHIP TO

100

SOUTH MED INVESTMENTS

100

STIGAM

100

UNLIMITAIL BELGIUM

51

VANDEN MEERSSCHE NV

100

 

BRÉSIL

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

ATACADÃO S.A.

67

BANCO CSF

34

BARBAROSSA EMPREENDIMENTOS E PARTCIPAÇÕES

67

BOMPREÇO BAHIA

67

BOMPREÇO NORDESTE

67

BSF HOLDING

34

BULGE EMPREENDIMENTOS E PARTICIPAÇÕES 

67

CARREFOUR COMMERCIO E INDUSTRIA

67

CCI IP PARTICIPAÇÕES

67

CCI RE SPCO DESENVOLVIMENTO IMOBILIARIO OSASCO

67

COMERCIAL DE ALIMENTOS CARREFOUR

67

COTABEST INFORMAÇÕES E TECNOLOGIA

67

CSF ADMINISTRADORA E CORRETORA DE SEGUROS EIRELI

34

EWALLY INSTITUIÇÃO DE PAGAMENTO

62

GIBRALTAR EMPREENDIMENTOS E PARTICIPAÇÕES

67

IMOPAR PARTICIPÇÕES E ADMINISTRACÃO IMOBILIARIA

67

KHARKOV EMPREENDIMENTOS E PARTICIPAÇÕES

67

KURSK EMPREENDIMENTOS E PARTICIPAÇÕES 

67

MIDWAY EMPREENDIMENTOS E PARTICIPAÇÕES

67

NOVA TROPI GESTÃO DE EMPREENDIMENTOS 

67

OVERLORD EMPREENDIMENTOS E PARTICIPAÇÕES

67

PACIFICO EMPREENDIMENTOS E PARTICIPAÇÕES

67

PANDORA PARTICIPACOES

67

RIO BONITO ASSESSORIA DE NEGOCIOS

67

SPE CENTRO-OESTE

67

SPE NORDESTE

67

SPE NORTE

67

SPE SUDESTE

67

SPE SUL

67

STALINGRADO EMPREENDIMENTOS E PARTICIPAÇÕES

67

TORCH EMPREENDIMENTOS E PARTICIPAÇÕES 

67

TRANSPORTADORA

67

UNLIMITAIL BRAZIL

51

VALQUIRIA EMPREENDIMENTOS E PARTICIPAÇÕES

67

VERPARINVEST

67

WMB

67

WMS

67

 

CHINE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

SHANGHAI GLOBAL SOURCING CONSULTING CO

100

 

ESPAGNE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

CARREFOUR PROPERTY ESPANA

100

CENTROS COMERCIALES CARREFOUR

100

CORREDURIA DE SEGUROS CARREFOUR

100

EURECA

100

FINANZAS Y SEGUROS

100

GROUP SUPECO MAXOR

100

INVERSIONES PRYCA

100

NORFIN HOLDER

100

SERVICIOS FINANCIEROS CARREFOUR

60

SOCIEDAD DE AGENCIA DE SEGUROS VINCULADA CARREFOUR

100

SOCIEDAD DE COMPRAS MODERNAS

100

SUPERDISTRIBUCION CEUTA

100

SUPERMERCADOS CHAMPION

100

SUPERSOL SPAIN

100

UNLIMITAIL SPAIN

51

VIAJES CARREFOUR

100

 

HONG KONG

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

CARREFOUR ASIA LTD

100

CARREFOUR GLOBAL SOURCING ASIA

100

CARREFOUR TRADING ASIA LTD (CTA)

100

 

ITALIE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

CARREFOUR ITALIA FINANCE

100

CARREFOUR ITALIA

100

CARREFOUR PROPERTY ITALIA

100

CONSORZIO TRA / PROPRIETARI DEL CENTRO COMMERCIALE DI BUROLO

89

CONSORZIO TRA / PROPRIETARI DEL CENTRO COMMERCIALE DI GUISSANO

77

CONSORZIO TRA / PROPRIETARI DEL CENTRO COMMERCIALE DI MASSA

54

CONSORZIO TRA / PROPRIETARI DEL CENTRO COMMERCIALE DI NICHELINO

64

CONSORZIO TRA / PROPRIETARI DEL CENTRO COMMERCIALE DI PADERNO DUGNANO

53

CONSORZIO PROPRIETARI CENTRO COMMERCIALE DI TORINO MONTECUCCO

87

CONSORZIO PROPRIETARI CENTRO COMMERCIALE DI VERCELLI

84

GS

100

UNLIMITAIL ITALY

51

 

LUXEMBOURG

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

VELASQUEZ

100

 

PAYS-BAS

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

CARREFOUR NEDERLAND BV

100

HYPER GERMANY BV

100

INTERNATIONAL MERCHANDISE TRADING BV

100

 

POLOGNE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

CARREFOUR POLSKA

100

CPA WAW 1

100

UNLIMITAIL POLAND

51

ROUMANIE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

BRINGO MAGAZIN

100

CARREFOUR ROMANIA

100

COLUMBUS ACTIVE

100

ROMANIA HYPERMARCHE

100

SUPECO INVESTMENT

100

UNLIMITAIL ROMANIA

51

 

SUISSE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

CARREFOUR WORLD TRADE

100

17.2Sociétés mises en équivalence au 31 décembre 2024

FRANCE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

ADIALEA

3

AGRIPPADIS

50

ALEXANDRE

50

ALK DISTRI

50

ALTACAR NANTES

40

ALTACAR SARTROUVILLE

40

ANGIDIS

50

ANTONINE

50

ARLOM DISTRIBUTION

50

AROBLIS

50

AUBINYC

50

AUDIST

50

BAMAZO

50

BELONDIS

50

BFM DISTRIBUTION

50

BIADIS

34

BJB SORGUES

50

BLS RETRAIL

50

BOULOGNE POINT DU JOUR

26

BOURG SERVICES DISTRIBUTION

50

CABDIS

50

CABDISTRI

50

CALODIAN DISTRIBUTION

50

CAMPI

50

CARDUTOT

26

CARMILA

37

CEMALIYA IMMOBILIER

50

CENTRALE ENVERGURE

50

CEOR DISTRIBUTION

50

CERBEL

50

CEVIDIS

50

CHAMNORD

56

CHERBOURG INVEST

48

CHRISTIA

50

CINQDIS 09

50

CLOVIS

50

CLUNYDIS

50

CODINOG

50

COJEDIS

50

COROU

50

CVP DISTRIBUTION

50

CYMUR

50

CZIMMO

50

D2C

50

DECODIS

26

DÉPÔT PÉTROLIER DE LYON

50

DIMATI

50

DIRIC

50

DISTRI AIX

50

DISTRI GIGNAC

50

DISTRI PALAVAS

50

DISTRI PROVENCE

50

DISTRIBERRE IMMO

50

DISTRIBOURG

50

DISTRICAB

50

DISTRIFLEURY

50

DISTRIONE

50

DOLMEN

50

DOUDIS

50

ECUDIS

50

EDENDIS

50

EDENMATHIMMO

50

ENTREPOT PÉTROLIER DE VALENCIENNES

34

ESDIS

50

FABCORJO

50

FALME

50

FAMYDIS

50

FIVER

50

FONCIÈRE BORDEROUGE

50

FONCIÈRE MARSEILLAN

50

FONCIÈRE PLANES

50

FRELUM

50

GALLDIS

50

GAMAX33

50

GDCLE

48

GENIDIS

48

GGP DISTRI

50

GIGNAC

50

GMARKET IMMO

50

GRANDI

50

GRDIS

50

GREGADIS

50

HBLP

25

IBAI

50

IDEC

50

IMMO ST PIERRE ÉGLISE

50

J2B DISTRIBUTION

50

JEDEMA

50

JLEM

50

JMS74 DISTRIBUTION

50

JOSIM

34

JTDS MARKET

50

JUPILOU

50

KARAMONTDE

50

KASAM

50

LA BEAUMETTE

49

LA CATALANE DE DISTRIBUTION

50

LA CLAIRETTE

50

LA CRAU DIS

50

LA GARDUERE IMMO

50

LB LE PLAN

50

LB LES OLIVIERS

50

LEHENBERRI

50

LES 4 CANAUX IMMO

50

LEZIDIS

50

LOR DISTRIBUTION

50

LOVICHAM

50

LSODIS

50

LYEMMADIS

50

MACANOSA

50

MADIS

50

MADIX

50

MAGODIS

50

MALISSOL

50

MARIDYS

50

MARITIMA DIS

50

MARLODIS

50

MASSEINE

50

MATCH OPCO (MARKET PAY)

35

MAVIC

50

MBD

50

MBD IMMO

50

MEJE DISTRIBUTION

50

MIMALI

50

NCL

50

NOUKAT

50

OLICOURS

50

OUISDIS

50

OULLIDIS

50

P.A.M.

50

PAS DE MENC

50

PFDIS

50

PHILODIS

50

PHIMAPA

50

PLAMIDIS

50

PLANE MARSEILLAN

50

PLANE PORT VENDRES

50

PONT D’ALLIER

50

PRIGONDIS

50

PRODIX

50

QUENDIDIS

50

RD2M

50

REBAIS DISTRIBUTION

50

RETAIL MARKET

50

RH AULNAY

45

RILLIDIS

48

RIMADIS

50

ROJULDIS

50

ROLLAND DISTRIBUTION

50

ROND POINT

50

ROSE BERGER

26

ROUET DISTRI

50

S.C.B

26

S.O.V.A.L.A.C.

50

SADEV

26

SAELI

50

SAINT JUERY DISTRIBUTION

50

SAINT PAUL DISTRIBUTION

50

SAS DF19

50

SAS NC DISTRIBUTION

50

SCGR DISTRIBUTION

50

SCI 2C

50

SCI 2F

50

SCI BRETEUIL

50

SCI CARGAN-LOG

40

SCI COLODOR

50

SCI DU MOULIN

50

SCI DU PARC NATIONAL

50

SCI FONCIÈRE DES ALBERES

50

SCI HALLE RASPAIL

50

SCI IMMODISC

50

SCI LATOUR

60

SCI LE PETIT BAILLY

50

SCI LE PLA

50

SCI LUMIMMO

51

SCI MARKET RIEC

50

SCOMONDIS

50

SEREDIS

26

SERPRO

50

SHOWROOMPRIVE.COM

9

SIFO

50

SIXFOURSDIS

50

SOBRAMIC

50

SOCADIS BANYULS

50

SOCADIS CAVALAIRE

50

SOCIETE D’EXPLOITATION PROVENCIA

50

SOCIÉTÉ DES DÉPÔTS DE PÉTROLE CÔTIERS

24

SOCIÉTÉ DES MAGASINS ÉCONOMIQUES

50

SOCIÉTÉ DISTRIBUTION ALIMENTAIRE PYRÉNÉES

26

SOCIÉTÉ DU DÉPÔT PÉTROLIER DE NANTERRE

20

SOCIÉTÉ PÉTROLIÈRE DU VAL DE MARNE

30

SODIBAL

50

SODIBOR

50

SODICAB

50

SODIFAL

50

SODIMER

50

SODIOUIS

50

SODITIOL

50

SODYEN

50

SOLDIS

50

SOMADIS

50

SOQUIMDIS

50

SOROTIN

50

SOVADIS

50

SOVALDIS

50

SPC DISTRI

50

SR2G

50

ST BONNET DISCOUNT

50

SUPERMARCHE LE CLAUZELS

50

TEDALI

50

TURENNE

50

VALCRIS DISTRIBUTION

50

VALMENDIS

50

VICTURIS 2003

50

VICUN

50

VILAC

50

VLJ DISTRI

50

YOUN MARKET

50

 

ESPAGNE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

2012 ALVARO EFREN JIMENEZ

26

2012 CORDOBA RODRIGUEZ

26

2012 ERIK DAVID

26

2012 FLORES HERNANDEZ

26

2012 LIZANDA TORTAJADA

26

2013 CID OTERO

26

2013 SOBAS ROMERO

26

COSTASOL DE HIPERMERCADOS

34

DIAGONAL PARKING

58

GLORIAS PARKING

50

ILITURGITANA DE HIPERMERCADOS

34

JM MARMOL SUPERMERCADOS

26

LAREDO EXPRESS J.CARLOS VAZQUEZ

26

LUHERVASAN

26

SUPERMERCATS HERGERVIC MATARO

26

 

ITALIE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

CARMILA THIENE

50

CONSORZIO PROPRIETARI CENTRO COMMERCIALE SHOPVILLE GRAN RENO

39

CONSORZIO PROPRIETARI ASSAGO

50

CONSORZIO TRA I PROPRIETARI DEL PARCO COMMERCIALE DI NICHELINO

30

 

POLOGNE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

C SERVICES

30

 

TUNISIE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

ULYSSE

25

 

TURQUIE

Pourcentage
 d’intérêts
 retenus en
 consolidation

CARREFOUR SABANCI TICARET MERKEZI (CARREFOURSA)

32

 

6.7Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés

Exercice clos le 31 décembre 2024

A l’Assemblée générale de la société CARREFOUR,

Opinion

En exécution de la mission qui nous a été confiée par l’Assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes consolidés de la société CARREFOUR relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2024, tels qu’ils sont joints au présent rapport.

Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation.

L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au Comité d’audit.

Fondement de l’opinion

Référentiel d’audit

Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.

Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés » du présent rapport.

Indépendance

Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le code de commerce et par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1er janvier 2024 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.

Justification des appréciations – Points clés de l’audit

En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821-180 du code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.

Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes consolidés pris dans leur ensemble, et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes consolidés pris isolément.

 

Risques fiscaux des filiales brésiliennes : évaluation des provisions, dettes fiscales et passifs éventuels
(notes 1.4, 10.1, 10.2.1 et 10.3 de l’annexe aux comptes consolidés)

Point clé de notre audit

Au Brésil, le Groupe est exposé à des risques fiscaux portant notamment sur la taxe sur la distribution des biens et services (ICMS) et les crédits d’impôt enregistrés à ce titre, les contributions fédérales relatives au programme d’intégration sociale et au financement de la sécurité sociale (Pis-Cofins), ainsi que la déductibilité de l’amortissement fiscal du goodwill reconnu lors de l’acquisition d’Atacadão en 2007.

L’estimation du risque relatif à chaque litige fiscal est revue régulièrement par la direction fiscale des filiales brésiliennes, avec l’aide de conseils externes pour les litiges les plus significatifs, afin d’apprécier la nécessité de comptabiliser ou non une provision et, dans le cas où une provision doit être constatée, d’en déterminer le montant.

Nous avons considéré les risques fiscaux dans les filiales brésiliennes, tant en matière d’évaluation des provisions que d’informations présentées dans l’annexe, comme un point clé de notre audit, en raison du montant et du nombre de risques fiscaux, de la complexité de la législation fiscale locale en particulier pour les sociétés de distribution au Brésil et de la part significative de jugement de la direction dans l’appréciation de l’issue des contentieux en cours et des montants provisionnés.

 

Réponse apportée lors de notre audit

Nous avons revu les procédures mises en place par le Groupe pour identifier les risques fiscaux dans les filiales brésiliennes (recensement des risques, documentation de l’évaluation du risque, engagement des experts externes).

Nous avons aussi réalisé les travaux suivants, avec l’appui de nos spécialistes :

  • Entretiens auprès de la Direction fiscale des filiales brésiliennes afin d’apprécier l’état actuel des risques identifiés et des litiges en cours ;
  • Revue des avis des conseils externes, notamment des réponses à nos demandes de confirmations directes ;
  • Analyse des estimations et positions retenues par la direction pour apprécier la nécessité de comptabiliser une provision et, dans l’affirmative, d’apprécier le caractère raisonnable du montant provisionné ;
  • Appréciation du caractère approprié des informations fournies dans les notes 10.1, 10.2.1 et 10.3 de l’annexe aux comptes consolidés.

Evaluation et comptabilisation des ristournes et coopérations commerciales

(notes 1.4 et 5.2.1 de l’annexe aux comptes consolidés)

Point clé de notre audit

Au sein du Groupe, il existe un nombre important de contrats d’achats signés avec les fournisseurs intégrant :

  • des remises commerciales basées sur les quantités achetées ou d’autres conditions contractuelles comme l’atteinte de seuils ou la progression des volumes d’achats (« ristournes ») ;
  • des produits au titre de prestations réalisées par le Groupe pour les fournisseurs (« coopérations commerciales »).

Les ristournes et coopérations commerciales reçues par le Groupe de la part de ses fournisseurs sont évaluées sur la base des dispositions contractuelles prévues dans les accords avec les fournisseurs et sont comptabilisées en réduction du coût des ventes.

Compte tenu du grand nombre de contrats et des spécificités propres à chaque contrat, la correcte évaluation et comptabilisation des ristournes et coopérations commerciales au regard des dispositions contractuelles et des volumes d’achats constituent un point clé de l’audit.

 

Réponse apportée lors de notre audit

Nous avons pris connaissance des contrôles mis en place par le Groupe sur le processus d’évaluation et de comptabilisation des ristournes et des coopérations commerciales, apprécié leur conception et leur application et testé que ces contrôles ont fonctionné efficacement sur la base d’un échantillon de contrats.

Nos autres travaux ont notamment consisté pour un échantillon de ristournes et coopérations commerciales, à :

  • rapprocher les données utilisées dans le calcul des ristournes et coopérations commerciales avec les conditions commerciales figurant dans les contrats signés avec les fournisseurs ;
  • comparer les estimations faites au titre de l’exercice précédent avec les réalisations effectives correspondantes afin d’évaluer la fiabilité du processus d’estimation (revue du débouclage de l’année précédente) ;
  • rapprocher les volumes d’affaires retenus pour calculer le montant des ristournes attendu au 31 décembre 2024 avec les volumes d’affaires enregistrés dans les systèmes des achats du Groupe ;
  • réaliser des procédures analytiques substantives sur les évolutions des ristournes et coopérations commerciales.

 

Vérifications spécifiques

Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires des informations données dans le rapport sur la gestion du Groupe.

Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés.

Autres vérifications ou informations prévues par les textes légaux et réglementaires

Format de présentation des comptes consolidés destinés à être inclus dans le rapport financier annuel

Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes consolidés destinés à être inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L.451-1-2 du code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du Président-Directeur général. S’agissant de comptes consolidés, nos diligences comprennent la vérification de la conformité du balisage de ces comptes au format défini par le règlement précité.

Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes consolidés destinés à être inclus dans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique unique européen.

Il ne nous appartient pas de vérifier que les comptes consolidés qui seront effectivement inclus par votre société dans le rapport financier annuel déposé auprès de l’AMF correspondent à ceux sur lesquels nous avons réalisé nos travaux.

Désignation des commissaires aux comptes

Nous avons été nommés commissaires aux comptes de la société CARREFOUR par l’Assemblée générale du 15 avril 2003 pour le cabinet Deloitte & Associés, et du 21 juin 2011 pour le cabinet Forvis Mazars.

Au 31 décembre 2024, le cabinet Deloitte & Associés était dans la 22ème année de sa mission sans interruption et le cabinet Forvis Mazars dans la 14ème année.

Responsabilités de la direction et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise relatives aux comptes consolidés

Il appartient à la direction d’établir des comptes consolidés présentant une image fidèle conformément au référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes consolidés ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.

Lors de l’établissement des comptes consolidés, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.

Il incombe au Comité d’audit de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.

Les comptes consolidés ont été arrêtés par le Conseil d’administration.

Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés

Objectif et démarche d’audit

Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes consolidés. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.

Comme précisé par l’article L.821-55 du code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.

Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre :

Rapport au Comité d’audit

Nous remettons au Comité d’audit un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.

Parmi les éléments communiqués dans le rapport au Comité d’audit, figurent les risques d’anomalies significatives que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.

Nous fournissons également au Comité d’audit la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537/2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L.821-27 à L.821-34 du code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le Comité d’audit des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.

 

Courbevoie et Paris-La Défense, le 5 mars 2025

Les commissaires aux comptes

 

Forvis Mazars

Jérôme de PASTORS

Deloitte & Associés

Bertrand BOISSELIER    Olivier BROISSAND

 

COMPTES ANNUELS DE CARREFOUR SA 
AU 31 DÉCEMBRE 2024

7.1Compte de résultat

(en millions d’euros)

Notes explicatives

2024

2023

Reprises sur dépréciations, provisions et transferts de charges

 

10

9

Autres produits

 

181

182

Total produits d’exploitation

 

191

191

Autres achats et charges externes

 

(225)

(231)

Traitements et salaires, charges sociales

 

(28)

(32)

Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

 

(5)

(9)

Impôts, taxes et autres charges d’exploitation

 

(2)

(1)

Total charges d’exploitation

 

(260)

(273)

Résultat d’exploitation

 

(69)

(81)

Produits de participations

 

617

1 346

Produits d’intérêts et produits assimilés

 

181

139

Reprises sur dépréciations et provisions

 

2

105

Total produits financiers

 

799

1 590

Dotations aux dépréciations et provisions

 

(475)

(98)

Charges d’intérêts et charges assimilées

 

(292)

(177)

Total charges financières

 

(767)

(275)

Résultat financier

8.

33

1 314

Résultat courant avant impôts

 

(37)

1 233

Reprises sur dépréciations et provisions

 

3

15

Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

 

-

-

Autres charges et produits exceptionnels

 

(3)

(11)

Résultat exceptionnel

 

1

4

Participation des salariés aux fruits de l’expansion

 

-

-

Impôts sur les bénéfices

9.

333

546

RÉSULTAT NET

 

297

1 783

7.2Bilan

ACTIF

(en millions d’euros)

Notes explicatives

31/12/2024

31/12/2023

Brut

Amortissements
 et dépréciations

Net

Net

Immobilisations incorporelles

4.2

19

(19)

0

0

Immobilisations corporelles

4.2

2

(2)

0

0

Immobilisations financières

4.1

37 843

(9 459)

28 384

28 494

Actif immobilisé

 

37 864

(9 480)

28 384

28 494

Créances

10.1

2 871

(0)

2 871

2 798

Disponibilités et valeurs mobilières de placement

5.2

38

(4)

34

80

Actif circulant

 

2 909

(4)

2 905

2 878

Comptes de régularisation

10.1

40

-

40

106

TOTAL ACTIF

 

40 813

(9 484)

31 329

31 479

 

PASSIF

(en millions d’euros)

Notes explicatives

31/12/2024

31/12/2023

Capital social

7.1

1 695

1 772

Primes d’émission et de fusion

7.2

15 089

15 493

Réserve légale

7.3

204

204

Réserves réglementées

7.3

378

378

Autres réserves

7.3

39

39

Report à nouveau

7.3

3 726

2 543

Résultat de l’exercice

7.3

297

1 783

Provisions réglementées

 

-

-

Capitaux propres

7.3

21 428

22 212

Provisions pour risques et charges

6

285

202

Emprunts obligataires

 

7 145

7 594

Emprunts auprès des établissements de crédits

 

991

122

Emprunts et dettes financières divers

 

0

0

Dettes financières

5.1

8 137

7 716

Dettes fournisseurs et comptes rattachés

 

4

11

Dettes fiscales et sociales

10.2

196

311

Dettes d’exploitation

 

201

322

Autres dettes diverses

10.2

1 279

1 027

Dettes diverses

 

1 279

1 027

TOTAL PASSIF

 

31 329

31 479

7.3Tableau de flux de trésorerie

(en millions d’euros)

2024

2023

Résultat net

297

1 783

Dotation aux amortissements

-

1

Dotation (nette) aux provisions et dépréciations

465

(24)

Autres variations

16

40

Trésorerie brute issue des opérations

778

1 800

Variation des autres créances et dettes

395

(215)

Variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation

1 173

1 586

Acquisitions des titres de participation

(21)

(30)

Cessions de titres de participations

0

151

Variation des autres immobilisations financières (1)

 

-

Autres variations issues des opérations d’investissement (2)

-

-

Variation de la trésorerie issue des opérations d’investissement

(21)

121

Dividendes versés

(600)

(405)

Augmentation/réduction de capital

(702)

(725)

Variation nette de l’endettement

421

(97)

Variation des créances et dettes intragroupe

(270)

(480)

Variation de la trésorerie issue des opérations de financement

(1 152)

(1 707)

Variation nette de la trésorerie

0

0

Trésorerie à l’ouverture de l’exercice (1)

0

0

Trésorerie à la clôture de l’exercice (1)

0

0

Variation nette de la trésorerie au bilan

0

0

  • Hors actions propres en voie d’annulation inscrites à l’actif du bilan en autres immobilisations financières.
  • Hors actions propres inscrites à l’actif du bilan en valeurs mobilières de placement.

7.4Notes annexes aux états financiers

Note 1Description de la Société

Carrefour SA est la société mère du groupe Carrefour.

Elle exerce une activité de holding via des participations financières qui lui permettent d’avoir le contrôle direct ou indirect des sociétés du Groupe.

Elle a opté en faveur du régime d’intégration fiscale, qui comprend la société mère en tant que tête de l’intégration fiscale et ses principales filiales françaises.

Elle met également en œuvre la politique de financement externe du Groupe auprès des marchés bancaires et de capitaux afin de maintenir un certain niveau de liquidité pour faire face à ses engagements et à ses besoins d’investissement.

Note 2Événements significatifs

2.1Programmes de rachat d’actions

Dans le cadre de sa politique d’allocation de capital, la Société a confié à plusieurs prestataires de service d’investissement des mandats de rachat d’actions portant sur un montant maximum de 700 millions d’euros, tel qu’autorisé par les Assemblées générales des actionnaires des 26 mai 2023 et 24 mai 2024.

Par ailleurs, et conformément à l’autorisation de l’Assemblée générale des actionnaires du 24 mai 2024 et à la décision du Conseil d’administration du 23 octobre 2024, Carrefour SA a acheté 92 734 actions supplémentaires au prix moyen de 14,26 euros. Ces actions, ainsi que d’autres actions actuellement autodétenues et non affectées à des fins d’annulation, visaient à couvrir le maximum de l’allocation d’actions susceptibles d’être employées à la livraison du plan d’attribution d’actions de performance 2022 qui serait livré en février 2025 au bénéfice de salariés du Groupe.

2.2Mise en œuvre d’un contrat de liquidité

Le 2 septembre 2024, Carrefour a annoncé la mise en place d’un contrat de liquidité portant sur ses actions ordinaires et ayant pour objet l’animation par Rothschild Martin Maurel des actions Carrefour sur le marché réglementé d’Euronext à Paris afin de favoriser la liquidité des transactions et la régularité de la cotation des actions Carrefour.

Ce contrat d’une durée initiale de 12 mois est renouvelable par tacite reconduction pour des périodes successives de 12 mois.

Dans le cadre de ce contrat, sur l’exercice 2024, Carrefour SA a acquis 6 986 420 actions au cours moyen de 14,69 euros et a vendu 6 911 420 actions au cours moyen de 14,69 euros.

2.3Opérations de réduction de capital

Suite aux rachats d’actions propres réalisés dans le cadre de son programme de rachat mentionné ci-avant, Carrefour SA a procédé à deux réductions de capital par voie d’annulation des actions rachetées :

À l’issue de ces annulations d’actions, le capital social a été réduit de 77 millions d’euros et les primes d’émission de 404 millions d’euros, le nombre d’actions composant le capital social de Carrefour SA s’élève à 677 969 188 actions.

Le nombre d’actions autodétenues suite aux rachats et annulations s’élève à 32 195 690 actions, représentant environ 4,7 % du capital social.

2.4Opérations de financement

Le 27 mars 2024, la Société a procédé au remboursement d’un emprunt obligataire convertible non dilutif en actions d’un montant de 500 millions de dollars, d’une maturité de 6 ans et d’un coupon de 0 %.

Le 26 avril 2024, Carrefour SA a également procédé au remboursement d’un emprunt obligataire d’un montant de 750 millions d’euros, d’une maturité de 8 ans et d’un coupon de 0,750 %.

Par ailleurs, le 10 septembre 2024, la Société a procédé au placement d’une nouvelle émission obligataire dite Sustainability-Linked, indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre, pour un montant total de 750 millions d’euros, d’une maturité de 8 ans (échéance octobre 2032) et d’un coupon de 3,625 %.

Cette émission obligataire s’intègre dans une stratégie de financement alignée avec les objectifs et ambitions du Groupe en matière de RSE : elle a été réalisée dans le cadre du Framework de type SLB (Sustainability-Linked Bond) de son programme EMTN (Euro-Medium Term Notes) publié en juin 2021 et dont la composante RSE a été mise à jour et renforcée en mai 2022.

La maturité moyenne du socle obligataire de Carrefour SA s’établit en conséquence à 3,8 ans à fin décembre 2024, maturité identique à celle de fin décembre 2023.

Le 29 novembre 2024, Carrefour SA a remplacé avec succès ses deux lignes de crédits syndiqués non tirées d’un montant total de 3,9 milliards d’euros arrivant à échéance en juin 2026, par une ligne de crédit d’un montant de 4 milliards d’euros.

Comme les précédentes, elle intègre une composante Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), en particulier deux indicateurs clés de performance sur la décarbonation et le gaspillage alimentaire. Cette nouvelle ligne, financée par un syndicat de 22 banques, arrivera à échéance en novembre 2029, avec deux options d’extension d’un an. Destinée à sécuriser les financements généraux du Groupe, elle n’a pas vocation à être utilisée.

Note 3Principes comptables généraux

3.1Bases de préparation

Les comptes annuels ont été élaborés et présentés conformément aux principes et méthodes définis par le règlement ANC 2014-03, homologué par l’arrêté du 8 septembre 2014, mis à jour de l’ensemble des règlements l’ayant modifié par la suite.

Les états financiers de Carrefour SA sont présentés en millions d’euros et sont arrondis au million le plus proche. Des écarts d’arrondis peuvent ainsi apparaître entre différents états.

La règle d’évaluation utilisée pour établir ces comptes est celle des coûts historiques.

Les méthodes d’évaluation et de présentation n’ont pas été modifiées par rapport à l’exercice précédent.

La préparation des états financiers de Carrefour nécessite d’effectuer des estimations et de faire des hypothèses susceptibles d’avoir un impact sur la valeur comptable de certains éléments d’actifs et de passifs et de produits et de charges. En raison des incertitudes inhérentes à tout processus d’évaluation, il est donc possible que les montants qui figureront dans les futurs états financiers soient différents des valeurs actuellement estimées.

3.2Conversion des éléments en devise étrangère

Les charges et produits en devise étrangère sont enregistrés au cours de change en vigueur à la date de l’opération.

Les créances et dettes en devises figurent au bilan pour leur contre-valeur au cours de change de clôture. La différence résultant de l’actualisation des dettes et créances en devises à ce dernier cours est, le cas échéant, portée au bilan en « Comptes de régularisation ». En cas de perte de change latente à la clôture, une provision est enregistrée à hauteur du risque non couvert.

Note 4Actif immobilisé

4.1Immobilisations financières
4.1.1Traitement comptable et valorisation

Les immobilisations financières sont constituées des titres de participations incluant les malis de fusions affectés, des créances rattachées et des autres immobilisations financières.

Les valeurs brutes des titres de participation sont enregistrées au coût d’acquisition.

Au 1er janvier 2016, lors de la première application du règlement ANC 2015-06, les malis de fusion essentiellement issus de la fusion Carrefour-Promodes en 2000 ont été affectés aux titres de participation Carrefour France, Norfin Holder, Caparbel, Carrefour Nederland BV et Hyparlo sur la base des plus-values latentes existantes au 1er janvier 2016.

Les titres de participation font l’objet de tests de dépréciation mis en œuvre à chaque clôture afin de vérifier que leurs valeurs nettes comptables (le cas échéant intégrant la valeur nette comptable des malis de fusion affectés) n’excèdent pas leurs valeurs d’utilité.

La valeur d’utilité est estimée sur la base de plusieurs critères dont les principaux sont :

Une dépréciation est comptabilisée dès lors que la valeur d’utilité devient inférieure à la valeur nette comptable (celle-ci intégrant, le cas échéant, la valeur nette comptable des malis de fusion affectés).

Les dépréciations sont comptabilisées en résultat financier, y compris les reprises de dépréciations réalisées dans le cadre d’une cession de participation. Les résultats de cession de titres de participation sont comptabilisés en résultat exceptionnel.

4.1.2Tableau de variation sur l’exercice

(en millions d’euros)

Titres de participation

Malis affectés
 aux titres de participation

Autres immobilisations financières (3)

Total Immobilisations financières 31/12/2024

Total Immobilisations financières 31/12/2023

Immobilisations brutes au 1er janvier

25 965

11 407

218

37 591

37 499

Augmentation de capital & acquisitions (1)

30

 

803

833

830

Réduction de capital & cessions/liquidations 

(2)

 

(582)

(584)

(738)

Reclassements/Autres

 

 

4

4

 

Immobilisations brutes au 31 décembre (A)

25 994

11 407

443

37 843

37 591

Dépréciations au 1er janvier

(2 821)

(6 276)

0

(9 097)

(9 160)

Dotations de l’exercice (2)

(231)

(133)

 

(364)

(1)

Reprises de l’exercice

2

 

 

2

64

Total dépréciations au 31 décembre (B)

(3 050)

(6 409)

0

(9 459)

(9 097)

TOTAL IMMOBILISATIONS NETTES (A)-(B)

22 943

4 998

443

28 384

28 494

  • La ligne « Augmentation de capital & acquisitions » des titres de participation correspond essentiellement à l’augmentation de capital de Carrefour Banque pour 30 millions d’euros dont 21 ont été versés au 31 décembre 2024.
  • Les dotations sur titres de participation comptabilisées sur l’exercice 2024 concernent essentiellement l’Italie et l’entité française Guyenne et Gascogne, et la dotation sur malis affectés aux titres de participations concerne l’Argentine et traduit malgré de bonnes performances opérationnelles l’érosion monétaire constatée dans le pays depuis plusieurs années.
  • Le détail des titres de participations et malis affectés est présenté en note 12.
  • Les autres immobilisations financières concernent essentiellement les actions propres acquises en vue de leur annulation future. Au 31 décembre 2024, le poste comprend 29 632 670 actions propres en voie d’annulation pour un montant de 433 millions d’euros. Il comprend également, dans une moindre mesure, les actions achetées dans le cadre du contrat de liquidité et détenues à la clôture pour 1 million d’euros et les disponibilités relatives au contrat de liquidité classées en « autres créances immobilisées » pour un montant de 4 millions d’euros.

 

4.1.3Carrefour France SAS

Au 31 décembre 2024, la valeur nette comptable des titres de participation de Carrefour France SAS incluant le mali de fusion affecté, s’élève à 5 224 millions d’euros.

Les tests réalisés au 31 décembre 2024 sur le mali affecté aux titres de participation Carrefour France n’ont pas mis en avant la nécessité de constater dans les comptes une dotation complémentaire ou une reprise des dépréciations constatées lors des exercices 2017 et 2022.

La valeur d’utilité est estimée par actualisation de flux de trésorerie futurs sur une période de 4 ans avec détermination d’une valeur terminale calculée à partir de l’extrapolation des données de la dernière année au taux de croissance perpétuelle à l’infini et l’utilisation d’un taux d’actualisation spécifique par pays. Les flux de trésorerie futurs retenus pour les tests de dépréciation ont été estimés à partir des trajectoires financières établies par la Direction Générale du pays et validées par la Direction Générale du Groupe.

Les principales hypothèses financières qui sous-tendent l’actualisation des flux de trésorerie futurs de Carrefour France SAS sont un taux d’actualisation après impôt de 6,8 % (7 % en 2023), ainsi qu’un taux de croissance perpétuelle de 1,8 % (1,6 % en 2023).

4.2Immobilisations corporelles et incorporelles

Les immobilisations corporelles sont évaluées à leur coût d’acquisition (prix d’achat et frais accessoires).

Les immobilisations incorporelles sont constituées essentiellement de logiciels évalués à leur coût d’acquisition.

Les amortissements sont calculés suivant le mode linéaire en fonction de la durée de vie économique prévue du bien :

Les actifs corporels et incorporels dont les perspectives de rentabilité future ne permettent plus de recouvrer leur valeur nette comptable font l’objet d’une dépréciation. Celle-ci est déterminée par comparaison de la valeur nette comptable de l’actif avec le montant le plus élevé entre la valeur d’usage et la valeur vénale.

Les mouvements sur les immobilisations corporelles et incorporelles au cours de l’exercice 2024 sont les suivants :

(en millions d’euros)

Immobilisations incorporelles

Immobilisations corporelles

Total

31/12/2024

Total

31/12/2023

Immobilisations brutes au 1er janvier

19

2

21

21

Acquisitions

-

-

-

-

Cessions & mises au rebut

-

-

-

-

Immobilisations brutes au 31 décembre (A)

19

2

21

21

Amortissements et dépréciations au 1er janvier

(19)

(2)

(21)

(20)

Dotations aux amortissements de l’exercice

-

-

-

(1)

Cessions & mises au rebut

-

-

-

-

Amortissements et dépréciations au 31 décembre (B)

(19)

(2)

(21)

(21)

TOTAL IMMOBILISATIONS NETTES (A)-(B)

0

0

0

0

Note 5Financement et couvertures de risques

5.1Dettes financières

Au 31 décembre 2024, les dettes financières se décomposent comme suit :

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Moins d’un an

1 à 5 ans

Plus de 5 ans

Total

Total

Emprunts obligataires

750

4 350

2 000

7 100

7 552

Intérêts courus non échus

45

 

 

45

41

Billets de trésorerie

991

 

 

991

122

Dettes financières

1 787

4 350

2 000

8 137

7 716

 

Les variations des emprunts obligataires de l’exercice 2024 sont détaillées ci-dessous :

(en millions d’euros)

31/12/2023

Émissions

Rembour-
sements

Effet de change

31/12/2024

Échéance

Emprunt Obligataire Euro MTN, EUR, 8 ans, 0,750 %

750

-

(750) (2)

-

-

2024

Emprunt Obligataire convertible non dilutif, USD, 6 ans, 0 %

452

-

(462) (1)

10

-

2024

Emprunt Obligataire Euro MTN, EUR, 10 ans, 1,25 %

750

-

-

-

750

2025

Emprunt Obligataire Euro MTN, EUR, 7,5 ans, 1,75 %

500

-

-

-

500

2026

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 8 ans, 1,00 %

500

 

-

-

500

2027

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 7 ans, 2,625 %

1 000

 

 

 

1 000

2027

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 4 ans, 1,875 %

750

 

 

 

750

2026

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 7 ans, 2,375 %

750

 

 

 

750

2029

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 6 ans, 4,125 %

500

 

 

 

500

2028

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 6 ans, 4,125 %

350

 

 

 

350

2028

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 7 ans, 3,75 %

500

 

 

 

500

2030

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 8 ans, 4,375 %

750

 

 

 

750

2031

Emprunt Obligataire EUR MTN, EUR, 8 ans, 3,625 %

 

750 (3)

 

 

750

2032

Détail des emprunts Obligataires

7 552

750

(1 212)

10

7 100

 

  • Le 27 mars 2024, la Société a procédé au remboursement d’un emprunt obligataire convertible non dilutif en actions d’un montant de 500 millions de dollars, d’une maturité de 6 ans et d’un coupon de 0 %.
  • Le 26 avril 2024, la Société a procédé au remboursement d’un emprunt obligataire d’un montant de 750 millions d’euros, d’une maturité de 8 ans et d’un coupon de 0,750 %.
  • Enfin, le 10 septembre 2024, la Société a procédé au placement d’une nouvelle émission obligataire dite Sustainability-Linked, indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre, pour un montant total de 750 millions d’euros, d’une maturité de 8 ans (échéance octobre 2032) et d’un coupon de 3,625 %.
5.2Disponibilités et valeurs mobilières de placement

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

Brut

Dépréciation

Net

Net

Actions propres affectées à des plans déterminés (1)

28

 

28

40

Actions propres disponibles (2)

10

(4)

6

40

Disponibilités (3)

0

 

0

0

Disponibilités et valeurs mobilières de placement

38

(4)

34

80

Les disponibilités et valeurs mobilières de placement sont constituées :

  • d’actions Carrefour destinées à être attribuées aux employés et affectées à des plans d’options d’achat d’actions et des attributions gratuites d’actions déterminés. Ces actions sont enregistrées à leur coût d’acquisition (ou à leur valeur nette comptable à leur date de reclassement en cas de reclassement d’« Actions propres disponibles » à « Actions propres affectées à des plans déterminés ») ; elles ne sont pas dépréciées en fonction de leur valeur vénale en raison de l’engagement d’attribution aux salariés et de la provision constatée au passif dans les conditions décrites dans les principes comptables relatifs aux provisions exposés dans la note 6.1 ;
  • d’actions Carrefour disponibles pour être attribuées aux employés ou pour la régulation du cours de Bourse ; ces actions sont dépréciées si leur valeur comptable est supérieure au dernier cours de Bourse ;
  • de disponibilités bancaires.

 

Les actions propres de la Société comptabilisées en « Disponibilités et valeurs mobilières de placement », en tant qu’« Actions propres disponibles » n’ont pas été à l’origine identifiées comme étant affectées à un plan déterminé et étaient dépréciées si leur valeur comptable était supérieure cours de Bourse moyen du dernier mois avant la clôture de l’exercice.

Fin 2024, la Société a décidé d’utiliser des actions propres pour servir le plan d’attribution d’actions gratuites 2022 dont la livraison est prévue en février 2025. Les actions propres destinées à servir ce plan ont donc été reclassées du poste « Actions propres disponibles » à « Actions propres affectées à des plans déterminés » à leur valeur nette comptable à date de reclassement (la dépréciation antérieurement comptabilisée ne peut être reprise), à savoir 28,2 millions d’euros (valeur brute de 50,2 millions d’euros et dépréciation antérieurement comptabilisée de 22 millions d’euros). Une provision pour risques et charges d’un montant de 28,2 millions d’euros a été comptabilisée au 31 décembre 2024 au titre de la remise d’actions prévue en février 2025, compensée par la reconnaissance d’un produit à recevoir de 22,5 millions d’euros au titre de la refacturation des filiales pour les actions qui seront remises à leurs salariés.

Au 31 décembre 2024, le poste Disponibilités et Valeurs Mobilières de Placement comprend 2 488 020 actions Carrefour, dont 2 052 745 actions ont été affectées à des plans déterminés et 435 275 actions disponibles, pour une valeur brute de 38 millions d’euros.

(en millions d’euros)

Actions propres disponibles

Actions propres affectées 
à des plans déterminés

Nombre d’actions

Valeur brute

Dépré-
ciation

Valeur nette

Nombre d’actions

Valeur brute

Dépré-
ciation

Valeur nette

Montants au 1er janvier 2024

2 380 586

58

(18)

40

2 426 100

40

-

40

Reclassement en Actions propres affectées à des plans déterminés

(2 052 745)

(50)

22

(28)

2 052 745

28

 

28

Livraison d’actions au titre du plan LTI21

 

 

 

 

(2 411 400)

(40)

 

(40)

Reclassement en Actions propres disponible

14 700

0

 

0

(14 700)

(0)

 

(0)

Achats d’actions dans le cadre de la couverture de plans d’actions gratuites

92 734

1

 

1

 

 

 

 

Dotation/Reprise aux provisions pour dépréciation des actions propres disponibles

 

 

(7)

(7)

 

 

 

 

Montants au 31 décembre 2024

435 275

10

(4)

6

2 052 745

28

-

28

 

Les actions Carrefour autodétenues et affectées à des plans déterminés sont valorisées au dernier cours de cotation connu, soit 13,73 euros par action au 31 décembre 2024.

Les mouvements du nombre d’actions autodétenues classées en valeurs mobilières de placement au cours de l’exercice 2024 sont les suivants :

(en millions d’euros)

Nombre d’actions

Valeur
 Brute

Dépréciation

Valeur nette
 des actions autodétenues
 en VMP

Provision
 sur plan d’actions gratuites

Montants au 31 décembre 2023

4 806 686

98

(18)

80

(40)

Achats d’actions dans le cadre de la couverture de plans d’actions gratuites

92 734

1

 

1

 

Livraison des actions gratuites affectées à des plans déterminés

(2 411 400)

(40)

 

(40)

 

Reclassement d’actions propres disponibles à actions propres affectées à des plans déterminés

 

(22)

22

-

 

Reprise de provision liée aux actions gratuites affectées à des plans déterminés

 

 

 

-

40

Dotation aux provisions liées aux actions gratuites affectées à des plans déterminés

 

 

 

-

(28)

Dépréciation sur des actions non encore affectées à des plans déterminés

 

 

(7)

(7)

 

Montants au 31 décembre 2024

2 488 020

38

(4)

34

(28)

 

5.3Réserve de liquidité
5.3.1Lignes de crédit

Au 31 décembre 2024, le Groupe dispose d’une ligne de crédits syndiqués non tirée auprès d’un pool de banques de premier rang d’un montant total de 4 milliards d’euros et d’échéance novembre 2029. Cette facilité de crédit a remplacé fin novembre 2024 les deux lignes de crédits syndiqués précédemment détenues pour un montant total de 3,9 milliards d’euros, qui arrivaient à échéance en juin 2026.

Elle comporte deux options d’extension d’un an, non encore exercées à ce jour. Par ailleurs, comme les précédentes, elle intègre une composante Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). La politique du Groupe est de maintenir ces facilités disponibles et non tirées, afin de sécuriser l’utilisation du programme de billets de trésorerie.

Les crédits syndiqués sont assortis des clauses usuelles pour ce type de contrats, à savoir maintien de son rang de crédit (pari passu), limitation des sûretés accordées aux autres créanciers (negative pledge), changement de contrôle, limitation de cession substantielle d’actifs et défaut croisé. La marge du taux d’intérêt pourrait évoluer en cas de baisse ou de hausse de la notation à long terme (pricing grid).

5.3.2Programmes de financement

Carrefour dispose d’une capacité de 12 milliards d’euros avec le programme Euro Medium Term Notes (EMTN), afin de maintenir une présence sur le marché obligataire en émettant de manière régulière, principalement sur les marchés Euro, en vue de disposer d’un échéancier obligataire équilibré.

Au cours de l’année 2024, Carrefour SA a procédé à une émission obligataire de 750 millions d’euros dite Sustainability-Linked, indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre, d’une maturité de 8 ans (échéance octobre 2032) et d’un coupon de 3,625 %.

Cette émission obligataire s’intègre dans une stratégie de financement alignée avec les objectifs et ambitions du Groupe en matière de RSE : elle a été réalisée dans le cadre du Framework de type SLB (Sustainability-Linked Bond) de son programme EMTN (Euro-Medium Term Notes) publié en juin 2021 et dont la composante RSE a été mise à jour et renforcée en mai 2022.

Le 27 mars 2024, la Société a procédé au remboursement d’un emprunt obligataire convertible non dilutif en actions d’un montant de 500 millions de dollars, d’une maturité de 6 ans et d’un coupon de 0 %. Puis, le 26 avril 2024, la Société a procédé au remboursement d’un emprunt obligataire d’un montant de 750 millions d’euros, d’une maturité de 8 ans et d’un coupon de 0,750 %.

Carrefour dispose également d’un programme de billets de trésorerie déposé à la Banque de France coté à Paris avec une capacité d’émission de 5 milliards d’euros.

Ces opérations permettent de sécuriser la liquidité du groupe Carrefour à court et moyen terme dans un environnement économique incertain, et s’inscrivent dans la stratégie de sécurisation des financements de Carrefour. La maturité moyenne du socle obligataire de Carrefour SA s’établit à 3,8 ans à fin décembre 2024, maturité identique à celle à fin décembre 2023.

5.4Couvertures des risques
5.4.1Risques de taux

Le risque de taux d’intérêt est le risque par lequel la variation des taux d’intérêt serait susceptible de générer une augmentation du coût net de l’endettement du Groupe.

La gestion du risque de taux est assurée par la Direction de la Trésorerie et des Financements du Groupe. Mise à jour mensuellement, la stratégie de couverture et ses modalités d’application permettent de limiter l’exposition au risque de taux et d’optimiser le coût du financement.

La dette à long terme est émise principalement à taux fixe, protégeant ainsi la Société contre une hausse des taux. Carrefour détient néanmoins différents instruments financiers destinés à couvrir sa dette financière face au risque de variation des taux d’intérêt.

Ces couvertures sont réalisées au moyen d’instruments financiers de gré à gré avec des contreparties bancaires de premier rang. Il s’agit principalement de swaps et d’options de taux d’intérêt classiques.

Les instruments utilisés et leur valorisation sont présentés en note 10.

5.4.2Risques de change

Le risque de change est le risque par lequel une évolution défavorable des cours de change pourrait détériorer un flux de trésorerie libellé en devise étrangère.

De par son activité de holding, la société Carrefour peut être exposée au risque de change, sur des transactions particulières (augmentation de capital ou versement de dividendes) avec certaines de ses filiales étrangères dont la devise locale est autre que l’euro. Le risque sur ces opérations peut dans certains cas être couvert par des achats à terme de devises.

Le 22 mars 2018, Carrefour avait réalisé une émission d’obligations convertibles remboursables en numéraire d’un montant nominal de 500 millions de dollars américains et d’une maturité de 6 ans (échéance mars 2024). De la même manière qu’en 2017, deux swaps de change en euros de 250 millions de dollars américains avaient été mis en place et adossés en termes de maturité.

Le 27 mars 2024, la Société a procédé au remboursement de cet emprunt obligataire convertible non dilutif dont le nominal était couvert par un swap de change également arrivé à maturité à cette date.

5.4.3Risques sur actions

Carrefour a pour politique de ne pas détenir de positions actions (sur les siennes propres ou des tierces) sauf circonstances ou besoins particuliers.

Régulièrement, la Société achète sur le marché ses propres actions ou des options d’achat sur ses propres actions. Les actions sont principalement utilisées pour les besoins des programmes d’attribution d’options sur actions et d’actions gratuites ou rachetées en vue de leur annulation future.

Note 6Provisions & dépréciations

Toute obligation de la Société à l’égard d’un tiers susceptible d’être estimée avec une fiabilité suffisante et donnant lieu à sortie probable de ressources sans contrepartie équivalente fait l’objet d’une comptabilisation au titre de provision.

(en millions d’euros)

31/12/2023

Dotations de l’exercice

Reprises de l’exercice

Autres mouvements

 

Utilisées

Non utilisées

31/12/2024

Obligations de remises d’actions

40

28

(40)

(0)

 

28

Engagement de retraite

0

 

 

 

 

0

Risque sur filiales (1)

135

103

 

 

 

238

Litiges et risques divers

27

5

(11)

(3)

 

19

Provisions pour risques et charges

202

136

(51)

(3)

 

285

Immobilisations financières (2)

9 097

364

0

(2)

 

9 459

Créances

0

0

 

0

 

0

Autres (VMP) 

18

7

 

0

(22) (3)

4

Dépréciations

9 115

372

-

(2)

(22)

9 463

Total des provisions et dépréciations

9 317

508

(51)

(5)

(22)

9 748

  • Des provisions pour couvrir des pertes de filiales ont été constatées sur l’exercice.
  • Cf. note 4.1.2.
  • Reclassement d’actions propres disponibles à actions propres affectées à des plans déterminés (cf. note 5.2).

 

6.1Provisions sur plans d’actions

Certains salariés du groupe Carrefour reçoivent une rémunération en instruments de capitaux propres.

Cette rémunération prend la forme de plans d’attribution d’actions gratuites ou de plans d’options d’achat d’actions.

Plans dénoués par l’émission d’actions nouvelles

Aucune provision n’est comptabilisée au titre de ces plans conformément aux dispositions de l’article 624-6 du PCG.

Plans d’actions gratuites et d’options d’achat d’actions par remise d’actions existantes

À la date d’attribution, ces actions gratuites et options d’achat d’actions ne donnent pas lieu à la comptabilisation d’une charge de personnel. Celle-ci n’intervient qu’à la date de livraison des actions gratuites ou à la levée des options d’achat d’actions.

Une provision pour risques et charges est comptabilisée lors de la décision de la Société de procéder à l’attribution d’un plan d’actions gratuites ou d’options sur actions, dès lors que l’obligation de remise d’actions existantes aux employés génère, de manière probable ou certaine, une sortie de ressources sans contrepartie au moins équivalente.

Lorsque l’acquisition des actions gratuites est explicitement subordonnée au fait que l’attributaire reste au service de Carrefour pendant une période future déterminée (« période d’acquisition »), le montant de la provision est reconnu linéairement sur la période d’acquisition.

Plan 2021

Le 17 février 2021, le Conseil d’administration avait décidé de procéder, sur proposition du Comité des rémunérations et sur le fondement de l’Assemblée générale Extraordinaire des actionnaires du 14 juin 2019, à l’attribution gratuite d’actions existantes ou à émettre. Ce plan portait sur un nombre maximal de 2 664 670 actions (0,33 % du capital social), dont l’acquisition était soumise à une condition de présence et à plusieurs conditions de performance.

L’acquisition définitive de ces actions ne pouvait avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de 3 ans (à compter de la date du Conseil d’administration ayant décidé la mise en place du plan). Le nombre d’actions définitivement acquises dépendait de la réalisation de quatre conditions de performance :

En février 2024, 2 411 400 actions autodétenues ont été livrées au titre de ce plan, la provision de (40) millions d’euros a été reprise face à une charge du même montant.

Plan 2022

Le 16 février 2022, le Conseil d’administration a décidé de procéder, sur proposition du Comité des rémunérations et sur le fondement de l’Assemblée Générale Extraordinaire des actionnaires du 21 mai 2021, à l’attribution gratuite d’actions existantes ou à émettre. Ce plan porte sur un nombre maximal de 3 104 000 actions (0,4 % du capital social), dont l’acquisition est soumise à une condition de présence et à plusieurs conditions de performance.

L’acquisition définitive de ces actions ne pourra avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de 3 ans (à compter de la date du Conseil d’administration ayant décidé la mise en place du plan). Le nombre d’actions définitivement acquises dépendra de la réalisation de quatre conditions de performance :

La décision de livrer le plan 2022 avec des actions auto détenues ayant été prise en 2024, une provision de (28) millions d’euros a été comptabilisée sur l’exercice pour couvrir la sortie de ressources sans contrepartie.

Plan 2023

Le 14 février 2023, le Conseil d’administration a décidé de procéder, sur proposition du Comité des rémunérations et sur le fondement de l’Assemblée Générale Extraordinaire des actionnaires du 21 mai 2021, à l’attribution gratuite d’actions existantes ou à émettre. Ce plan porte sur un nombre maximal de 2 833 260 actions (0,4 % du capital social), dont l’acquisition est soumise à une condition de présence et à plusieurs conditions de performance.

L’acquisition définitive de ces actions ne pourra avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de 3 ans (à compter de la date du Conseil d’administration ayant décidé la mise en place du plan). Le nombre d’actions définitivement acquises dépendra de la réalisation de quatre conditions de performance :

Aucune décision n’a encore été prise sur les modalités de livraison de ce plan (actions existantes ou émission d’actions nouvelles).

Plan 2024

Le 20 février 2024, le Conseil d’administration a décidé de procéder, sur proposition du Comité des rémunérations et sur le fondement de l’Assemblée Générale Extraordinaire des actionnaires du 26 mai 2023, à l’attribution gratuite d’actions existantes ou à émettre. Ce plan porte sur un nombre maximal de 3 350 000 actions (0,5 % du capital social), dont l’acquisition est soumise à une condition de présence et à plusieurs conditions de performance.

L’acquisition définitive de ces actions ne pourra avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de 3 ans (à compter de la date du Conseil d’administration ayant décidé la mise en place du plan). Le nombre d’actions définitivement acquises dépendra de la réalisation de quatre conditions de performance :

Aucune décision n’a encore été prise sur les modalités de livraison de ce plan (actions existantes ou émission d’actions nouvelles).

Caractéristiques

Les principales caractéristiques de ces trois plans d’attribution d’actions de performance sont rappelées dans le tableau ci-après.

 

 

Plan 2022

Plan 2023

Plan 2024

Date d’Assemblée Générale

21-mai-21

21-mai-21

26-mai-23

Date d’attribution (1)

16-févr-22

14-févr-23

20-févr-24

Date d’acquisition (2)

16-févr-25

14-févr-26

20-févr-27

Nombre total d’actions attribuées à la date d’attribution

3 104 000

2 833 260

3 350 000

Nombre de bénéficiaires à la date d’attribution

809

680

835

Juste valeur d’une action en euro (3)

14,21

13,23

11,99

  • Date de notification aux bénéficiaires (date à laquelle les bénéficiaires ont eu connaissance des caractéristiques et conditions des plans).
  • L’acquisition des actions attribuées est soumise à la fois à une condition de présence et à des conditions de performance.
  • Prix de marché de l’action à la date d’attribution (cours de référence), ajusté des dividendes attendus pendant la période d’acquisition des droits et de la probabilité d’atteinte des critères de performance de marché.
Variation de la période

Les mouvements intervenus au cours de l’exercice 2024 sur ces plans d’attribution d’actions gratuites sont les suivants :

 

2024

2023

Nombre d’actions de performance attribuées au 1er janvier

7 918 270

7 716 270

Actions attribuées sur l’exercice

3 350 000

2 833 260

Actions livrées aux bénéficiaires sur l’exercice (1)

(2 411 400)

(2 052 806)

Actions annulées sur l’exercice (2)

(564 594)

(578 454)

Nombre d’actions de performance attribuées au 31 décembre

8 292 276

7 918 270

  • Livrées au titre du plan 2021.
  • Au 31 décembre 2024, respectivement 14 700, 246 250, 251 800 et 51 844 actions ont été annulées sur l’exercice sur le plan 2021, le plan 2022, le plan 2023 et le plan 2024.

 

6.2Provisions sur engagements de retraite

Les engagements en matière de retraite, qui correspondent aux indemnités de départ à la retraite, sont évalués selon la méthode des unités de crédit projetées. Les principales hypothèses actuarielles utilisées pour évaluer les engagements sont détaillées ci-dessous.

6.2.1Indemnités de fin de carrière

En application de la législation et des conventions collectives en vigueur, la Société verse à chaque salarié une indemnité lors de son départ en retraite. La totalité des droits acquis par les personnes concernées est prise en charge sur l’exercice.

 

Les paramètres de calcul de la provision pour engagement de retraite sont les suivants :

Hypothèses

31/12/2024

31/12/2023

Taux d’augmentation des salaires

3 %

3 %

Taux de charges salariales

36 %

36 %

Taux d’actualisation

3,20 %

3,20 %

Table de mortalité

TH 2017-2019/TF 2017-2019

TH 2017-2019/TF 2017-2019

Turn over en fonction de l’ancienneté :

Avant 55 ans, moyenne du Turn over réel des années 2022, 2023 et 2024 des services centraux, au-delà d’un âge de 55 ans, le Turn over est égal à zéro ;

Avant 55 ans, moyenne du Turn over réel des années 2021, 2023 et 2024 des services centraux, au-delà d’un âge de 55 ans, le Turn over est égal à zéro ;

Ancienneté entre 0 et 5 ans

Dirigeants : 6,56 %, Cadres : 9,76 %, Agents de maîtrise : 1,39 %, employés : 5,59 %

Dirigeants : 10,22 %, Cadres : 10,99 %, Agents de maîtrise : 3,86 %, employés : 7,09 %

Ancienneté entre 6 et 10 ans

Dirigeants : 5,76 %, Cadres : 5,70 %, Agents de maîtrise : 1,38 %, employés : 2,96 %

Dirigeants : 7,30 %, Cadres : 6,81 %, Agents de maîtrise : 0,89 %, employés : 3,88 %

Ancienneté entre 11 et 15 ans

Dirigeants : 2,01 %, Cadres : 3 %, Agents de maîtrise : 0,93 %, employés : 6,19 %

Dirigeants : 3,08 %, Cadres : 3,4 %, Agents de maîtrise : 0,93 %, employés : 6,19 %

Ancienneté entre 16 et 20 ans

Dirigeants : 4,16 %, Cadres : 1,63 %, Agents de maîtrise : 0 %, employés : 1,15 %

Dirigeants : 5,01 %, Cadres : 1,56 %, Agents de maîtrise : 0 %, employés : 1,15 %

Ancienneté entre 21 et 25 ans

Dirigeants : 3,10 %, Cadres : 0,48 %, Agents de maîtrise : 0 %, employés : 0 %

Dirigeants : 3,37 %, Cadres : 0,37 %, Agents de maîtrise : 0 %, employés : 0 %

Ancienneté de + de 26 ans

Dirigeants : 1,27 %, Cadres : 0,18 %, Agents de maîtrise : 0 %, employés 0 %

Dirigeants : 2,78 %, Cadres : 0,2 %, Agents de maîtrise : 0 %, employés 0 %

 

La provision au 31 décembre 2024 correspond à la totalité de la valeur actualisée de l’obligation au titre des engagements de retraite (y compris écarts actuariels et coût des services passés) nette des actifs de couverture du régime. Au 31 décembre 2024, l’engagement net de l’actif de couverture correspond à un actif de 39 milliers d’euros.

6.2.2Régime de retraite supplémentaire

Le 20 avril 2020, le Conseil d’administration avait décidé de mettre en place un nouveau régime de retraite supplémentaire conforme aux nouvelles dispositions de l’article L. 137-11-2 du Code de la sécurité sociale de type additif, à compter du 1er janvier 2020. Les principales caractéristiques de ce nouveau régime sont les suivantes :

Le Groupe a externalisé la gestion de ce régime à une compagnie d’assurance.

Note 7Capitaux propres

7.1Capital social

Le capital social est composé de 677 969 188 actions ordinaires d’une valeur nominale de 2,50 euros au 31 décembre 2024. Il était constitué de 708 790 816 actions au 31 décembre 2023.

La variation de l’exercice correspond aux actions annulées dans le cadre des opérations de réduction de capital réalisées en avril et juin 2024.

7.2Primes d’émission et de fusion

Les primes d’émission représentent la différence entre la valeur nominale des titres émis et le montant, net de frais, des apports reçus en numéraire ou en nature par Carrefour SA lors de l’émission.

 

7.3Variation des capitaux propres

(en millions d’euros)

Capital

Primes d’émission et
 de fusions

Autres réserves, report à
 nouveau

Résultat

Total
 des capitaux
 propres

Capitaux propres au 31 décembre 2023

1 772

15 493

3 164

1 783

22 212

Affectation du résultat 2023

 

 

1 783

(1 783)

-

Distribution de dividendes

 

 

(600)

 

(600)

Réductions de capital

(77)

(404)

 

 

(481)

Augmentation de capital

 

 

 

 

-

Résultat de l’exercice 2024

 

 

 

297

297

Capitaux propres au 31 décembre 2024

1 695

15 089

4 347

297

21 428

 

L’Assemblée Générale des actionnaires de Carrefour, réunie le 24 mai 2024, a fixé le dividende relatif à l’exercice 2023 à 0,87 euro par action, intégralement versé en numéraire.

Le 30 mai 2024 a eu lieu le versement du dividende global pour un montant de 600 millions d’euros.

Le dividende non versé sur les actions en autodétention, soit 2,1 millions d’euros, demeure en report à nouveau.

Comme mentionné au § 2, suite aux rachats d’actions propres d’un montant total de 700 millions d’euros, la Société a procédé à deux réductions du capital social par voie d’annulation d’actions : (i) en avril 2024, annulation de 16 844 310 actions entraînant une réduction du capital de 42 millions d’euros et un impact sur les primes d’émission de 235 millions d’euros et (ii) en en juin 2024, annulation de 13 977 318 actions entraînant une réduction de capital de 35 millions d’euros et un impact sur les primes d’émission de 169 millions d’euros.

7.4Valeur des réserves affectées à la contrepartie des actions autodétenues

Au 31 décembre 2024, le Groupe contrôle 32 195 690 de ses propres actions.

Les actions propres comprennent :

La valeur nette comptable des actions Carrefour autodétenues au 31 décembre 2024 s’élève à 468 millions d’euros (cf. notes 4.1.2 et 5.2).

Note 8Résultat financier

Le résultat financier se décompose de la manière suivante :

(en millions d’euros)

2024

2023

Dividendes

617

1 346

Charges d’intérêt et charges assimilées

(292)

(177)

Dotations sur dépréciations et provisions

(475)

(98)

Reprises sur dépréciations et provisions

2

105

Autres produits et charges financiers

181

139

Résultat financier

33

1 314

 

Au cours de l’exercice 2024, les revenus de dividende s’élèvent à 617 millions d’euros. Les dividendes encaissés sur l’exercice comprennent notamment, pour les principaux :

Les charges d’intérêt sont essentiellement liées aux emprunts obligataires.

Au 31 décembre 2024, l’évaluation des titres de participation a conduit à la comptabilisation d’une dotation nette pour dépréciation des titres de participation et mali de (364) millions d’euros et d’une dotation nette sur provision pour risque sur filiales de (103) millions d’euros (cf. note 6).

Les autres charges et produits financiers incluent l’étalement des primes de remboursement des emprunts obligataires ainsi que des gains de change, et les produits d’intérêts sur comptes courants.

Note 9Impôt sur le résultat

9.1Ventilation du résultat et de l’impôt sur les bénéfices correspondant

(en millions d’euros)

2024

Avant impôt

Impôt

Après impôt

Résultat avant éléments exceptionnels et participation

(37)

 

(37)

Résultat exceptionnel

1

 

1

Effets liés à l’intégration fiscale

 

333

333

Résultat comptable 2024

(36)

333

297

 

Le produit d’impôt constaté en 2024 correspond principalement au produit d’intégration fiscale.

9.2Intégration fiscale

Carrefour SA est la société tête de groupe du périmètre d’intégration fiscale.

Chaque société intégrée fiscalement est replacée dans la situation qui aurait été la sienne si elle avait été imposée séparément.

L’économie ou la charge d’impôt complémentaire résultant de la différence entre la somme des impôts due par chacune des filiales intégrées et l’impôt calculé sur la base du résultat d’ensemble est enregistrée par Carrefour SA.

9.3Informations sur la situation fiscale différée ou latente

Le tableau ci-dessous présente l’effet impôt des différences temporaires entre les bases comptables et les bases fiscales de Carrefour SA.

(en millions d’euros)

31/12/2024

31/12/2023

actif

passif

actif

passif

1- Charges non déductibles temporairement

 

 

 

 

  • Provisions pour risques et charges

1

 

2

 

2- Produits non taxables temporairement

 

 

 

 

  • Plus-value de fusion et d’apport différés

 

306

 

306

3- Autres

 

 

 

 

  • Déficits fiscaux reportables

 

 

 

 

TOTAL

1

306

2

306

 

Le montant de 306 millions d’euros au passif correspond aux sursis d’imposition consécutifs aux opérations d’apports de titres bénéficiant du régime de faveur de l’article 210 B du CGI.

Note 10Autres informations

10.1Créances et comptes de régularisation actif

Les créances correspondent pour l’essentiel à des créances intra-groupes liées à des prestations de services dont le fait générateur est constitué par la réalisation de la prestation.

Elles sont inscrites au bilan à leur valeur nominale. Elles font l’objet d’une dépréciation en cas de risque de non recouvrement.

(en millions d’euros)

31/12/2024

< 1 an

> 1 an
 < 5 ans

> 5 ans

31/12/2023

Créances (1)

2 871

2 871

 

 

2 798

Sous-total créances

2 871

2 871

 

 

2 798

Autres comptes de régularisation (2)

40

40

 

 

106

Sous-total comptes de régularisation

40

40

 

 

106

TOTAL

2 911

2 911

 

 

2 904

  • Les créances correspondent majoritairement à des créances intragroupes et dans une moindre mesure à des créances fiscales (crédits d’impôts ou crédits de TVA).
  • Les autres comptes de régularisation intègrent essentiellement des écarts de conversion, des primes d’émission des obligations et des frais d’émission d’emprunts amortis sur la durée de remboursement des emprunts auxquels ils sont attachés.

 

10.2Dettes et comptes de régularisation passif

L’état des échéances des dettes à la clôture est le suivant :

(en millions d’euros)

31/12/2024

< 1 an

> 1 an
 < 5 ans

> 5 ans

31/12/2023

Dettes fournisseurs et comptes rattachés

4

4

 

 

11

Dettes fiscales et sociales

196

196

 

 

311

Autres dettes (1)

1 279

1 279

 

 

1 027

TOTAL

1 479

1 479

 

 

1 349

  • Les autres dettes correspondent essentiellement à des dettes intragroupes.

 

10.3Parties liées

Il n’existe pas de transactions avec des parties liées (autres que les filiales détenues en totalité) présentant une importance significative et qui n’auraient pas été conclues à des conditions normales de marché.

10.4Engagements hors bilan
10.4.1Instruments dérivés

Instruments dérivés utilisés

(en millions d’euros)

Encours notionnels couverts par maturité

Dérivés à la valeur de marché

31/12/2024

< 1 an

> 1 an et < 5 ans

> 5 ans

31/12/2023

31/12/2024

31/12/2023

Achats Call

0

0

 

 

452

0

1

Swap de devises (1)

0

0

 

 

452

0

101

Achats options de taux (caps)

100

100

 

 

100

0

0

Achats de Swaptions (SWP)

125

25

100

 

100

2

8

Swap de taux

0

 

 

 

0

 

 

TOTAL

225

125

100

-

1 105

2

110

  • Deux swaps de change en euros de 250 millions de dollars américains avaient été mis en place en mars 2018 dès la souscription des obligations convertibles remboursables en numéraire. Ils se sont débouclés suite au remboursement de l’émission obligataire effectué le 27 mars 2024.

 

10.4.2Autres engagements

(en millions d’euros)

31/12/24

31/12/23

Avals, cautions et garanties (1)

58

40

Engagements donnés

58

40

Crédits syndiqués non tirés (2)

4 000

3 900

Engagements reçus

4 000

3 900

  • Les garanties concernent essentiellement les garanties émises au nom de la captive d’assurances du Groupe.
  • Au 31 décembre 2024, la Société dispose d’une ligne de crédit syndiqué non tirée auprès d’un pool de 22 banques de premier rang d’un montant total de 4 milliards d’euros.

 

10.5Effectifs & rémunération
10.5.1Effectif moyen

 

2024

2023

Cadres

5

5

Effectifs moyens

5

5

 

10.5.2Rémunération

La rémunération du mandataire social est détaillée dans le rapport de gestion.

Note 11Événements postérieurs à la clôture

Aucun événement postérieur à la clôture n’est de nature à avoir une incidence significative sur les comptes de la Société au 31 décembre 2024.

Émission obligataire

Le 17 janvier 2025, la Société a procédé au placement d’une nouvelle émission obligataire dite Sustainability-Linked, pour un montant total de 500 millions d’euros, d’une maturité de 5,5 ans (échéance juin 2030) et d’un coupon de 3,25 %. Cette obligation est indexée sur deux objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre, le premier portant sur les scopes 1 et 2, et le deuxième sur les achats de biens et de services auprès du scope 3.

Cette émission obligataire s’intègre dans une stratégie de financement alignée avec les objectifs et ambitions du Groupe en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) : elle a été réalisée dans le cadre du Framework de type SLB (Sustainability-Linked Bond) de son programme EMTN (Euro-Medium Term Notes) publié en juin 2021 et dont la composante RSE a été mise à jour et renforcée en mai 2022.

Taxe exceptionnelle en France sur les réductions de capital par annulation de titres

En France, la Loi de Finances 2025, adoptée par le Parlement le 6 février 2025, instaure une taxe exceptionnelle sur les réductions de capital par annulation de titres réalisées entre le 1er mars 2024 et le 28 février 2025 et résultant d’un rachat de leurs propres titres par les sociétés réalisant un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros.

La société Carrefour SA, ayant annulé en avril et juin 2024 un nombre total de 30 821 628 actions propres, est assujettie à cette taxe dont le montant est estimé à 60 millions d’euros environ et dont le paiement devrait intervenir courant 2025.

Annonce de l’intention d’acquérir l’intégralité des actions en circulation de Carrefour Brésil

Le 11 février 2025, le Groupe a annoncé son intention d’acquérir les actions détenues par les actionnaires minoritaires de sa filiale brésilienne, Grupo Carrefour Brasil (« Carrefour Brésil »), et de la retirer de la Bourse de São Paulo par le biais d’une fusion d’actions (Incorporação de Ações).

Le Groupe, qui détient actuellement 67,4 % de Carrefour Brésil (dont 30,9 % détenus par Carrefour SA), a décidé d’augmenter sa participation à 100 %, reflétant ainsi sa confiance dans la trajectoire de croissance de sa filiale, et sa conviction quant à son potentiel de création de valeur. Par ailleurs, la sortie de la cote permettra une gestion plus agile et un accent renforcé sur l’exécution des opérations. Carrefour réaffirme ainsi son engagement envers le Brésil et continuera à investir dans la croissance et le développement de ses activités dans le pays.

Le Conseil d’administration de Carrefour Brésil a recommandé l’offre à l’unanimité. Les actionnaires minoritaires se verront proposer trois options en échange de leurs actions :

Les actionnaires minoritaires décidant de recevoir des actions du groupe Carrefour peuvent choisir de les recevoir sous forme de Brazilian Depositary Receipts (« BDRs »), cotés à São Paulo.

Les actions Carrefour SA à remettre en échange seront émises dans le cadre des autorisations financières en vigueur. À cet égard, l’opération donnera lieu à la désignation en France d’un commissaire aux apports.

La réalisation de cette transaction reste notamment soumise à l’approbation des actionnaires minoritaires de Carrefour Brésil composant le flottant à l’occasion d’une Assemblée Générale Extraordinaire des actionnaires de Carrefour Brésil, qui se tiendra au cours du deuxième trimestre 2025. Si elle est approuvée, la transaction devrait être finalisée avant la fin du deuxième trimestre 2025.

Note 12Filiales et participations

 

(en millions d’euros)

Capital social

Capitaux propres hors
 capital

Quote-
part du capital détenue
 (en pourcen-
tage)

Valeur brute comptable des titres (hors malis)

Prov dep/titres partici-
pations

Valeur nette comptable des titres (hors malis)

Valeur brute comptable des malis affectés
 aux titres de partici-
pations

Valeur nette comptable des malis affectés
 aux titres de partici-
pations

Résultat
 du dernier exercice clos

Chiffre d’Affaires HT

Dividendes reçus

A- Renseignements détaillés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1. Filiales (%>50)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

France

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CARMA

23

103

50,0 %

44

 

44

-

-

(4)

0

0

CARREFOUR BANQUE

101

376

60,0 %

154

 

154

-

-

(1)

186

0

CARREFOUR FRANCE

1 995

(1 810)

99,6 %

3 979

 

3 979

6 952

1 245

(579)

16

0

CARREFOUR MANAGEMENT

0

(20)

100,0 %

118

(118)

0

-

-

(21)

0

0

CARREFOUR SYSTÈMES D’INFORMATION

164

(231)

100,0 %

168

(168)

0

-

-

(9)

416

0

CARREFOUR PROPERTY France

2 457

633

74,8 %

2 528

 

2 528

-

-

80

155

160

GUYENNE ET GASCOGNE

106

(11)

100,0 %

428

(250)

178

-

-

16

10

0

HYPARLO

63

220

100,0 %

450

 

450

180

150

68

0

68

TOTAL

 

 

 

7 868

(535)

7 333

7 132

1 395

(449)

783

228

Étranger

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CARREFOUR ASIA

201

(196)

100,0 %

190

(186)

4

 

 

0

0

0

CARREFOUR NEDERLAND BV

2 259

1 076

100,0 %

3 603

 

3 603

767

723

949

0

0

NORFIN HOLDER

2

4 364

79,9 %

3 177

 

3 177

2 872

2783

268

0

167

CAPARBEL

6 184

12

100,0 %

6 184

 

6 184

636

97

2

0

 

TOTAL

 

 

 

13 154

(186)

12 969

4 275

3 603

1 219

0

167

2. Participations (10< %<50)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

France

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CARREFOUR FINANCE

6 823

1 207

25,0 %

1 668

 

1 668

-

-

357

0

100

CRFP 13

863

490

38,0 %

385

 

385

-

-

5

0

2

TOTAL

 

 

 

2 053

 

2 053

0

0

362

0

102

Étranger

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ATACADAO

1 860

1 729

30,88 %

251

 

251

-

-

(141)

11 902

10

CARREFOUR ITALIA

1 289

(602)

30,0 %

2 312

(2 312)

0

-

-

NC

NC

0

TOTAL

 

 

 

2 563

(2 312)

251

0

0

(141)

11 902

10

 

 

 

 

(en millions d’euros)

Capital social

Capitaux propres hors
 capital

Quote-part du capital détenue (en pourcen-
tage)

Valeur brute comptable des titres (hors malis)

Prov dep/titres partici-
pations

Valeur nette comptable des titres (hors malis)

Valeur brute comptable des malis affectés
 aux titres de partici-
pations

Valeur nette comptable des malis affectés
 aux titres de partici-
pations

Résultat
 du dernier exercice clos

Chiffre d’Affaires HT

Dividendes reçus

B- Renseignements globaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1. Autres filiales

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

France

 

 

 

11

0

11

0

0

 

 

74

Étranger

 

 

 

0

0

0

0

0

 

 

0

2. Autres Participations

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

France

 

 

 

96

(9)

87

0

0

 

 

7

Étranger

 

 

 

247

(8)

239

0

0

 

 

29

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C- Renseignements globaux sur les titres

 

 

 

 

 

 

 

 

Filiales françaises (ensemble)

 

 

 

7 879

(535)

7 344

7 132

1 395

 

 

303

Filiales étrangères (ensemble)

 

 

 

13 154

(186)

12 969

4 275

3 603

 

 

167

Participations dans les sociétés françaises (ensemble)

 

 

 

2 149

(9)

2 140

0

0

 

 

109

Participations dans les sociétés étrangères (ensemble)

 

 

 

2 811

(2 320)

490

0

0

 

 

38

TOTAL GÉNÉRAL

 

 

 

25 994

(3 050)

22 943

11 407

4 998

 

 

617

 

Les données grisées ne sont pas fournies en raison du préjudice grave pouvant résulter de leur divulgation.

Les colonnes Capital, Capitaux propres hors capital, Résultat du dernier exercice clos et Chiffre d’Affaires, correspondent aux informations relatives à l’exercice 2023, car celles relatives à 2024 ne sont pas arrêtées par leurs organes de gestion.

7.5Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes annuels

Exercice clos le 31 décembre 2024

 

A l’Assemblée générale de la société CARREFOUR,

Opinion

En exécution de la mission qui nous a été confiée par vos Assemblées générales, nous avons effectué l’audit des comptes annuels de la société CARREFOUR relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2024, tels qu’ils sont joints au présent rapport.

Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.

L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au Comité d’audit.

Fondement de l’opinion

Référentiel d’audit

Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.

Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels » du présent rapport.

Indépendance

Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le code de commerce et par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1er janvier 2024 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.

Justification des appréciations – Points clés de l’audit

En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821-180 du code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.

Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes annuels pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes annuels pris isolément.

Evaluation de la valeur d’utilité des titres de participation

(Notes 4.1 et 12 de l’annexe aux comptes annuels)

Point clé de notre audit

Au 31 décembre 2024, la valeur nette comptable des titres de participation s’élève à 27 941 millions d’euros et représente le poste le plus important du bilan.

Les valeurs brutes des titres de participation sont enregistrées au coût d’acquisition. Une dépréciation est comptabilisée dès lors que la valeur d’utilité devient inférieure à la valeur nette comptable (celle-ci intégrant, le cas échéant, la valeur nette comptable des malis de fusion affectés).

Comme indiqué en note 4.1 de l’annexe aux comptes annuels, les titres de participation font l’objet de tests de dépréciation mis en œuvre à chaque clôture afin de vérifier que leurs valeurs nettes comptables n’excèdent pas leurs valeurs d’utilité. A défaut, une dépréciation est comptabilisée en résultat financier.

Comme indiqué dans cette même note de l’annexe, la valeur d’utilité est estimée sur la base de plusieurs critères dont les principaux sont (i) la valeur des capitaux propres, (ii) la projection des flux de trésorerie futurs, (iii) la valorisation de l’actif net réévalué estimé sur la base de prévisions raisonnables d’exploitation ou sur la base de données observables lorsqu’il en existe (multiples de chiffre d’affaires et/ou d’agrégats du compte de résultat de transactions récentes, offres reçues de repreneurs, multiples de valeurs boursières d’entreprises comparables) ou d’analyses effectuées par des experts internes ou externes, ajustée, le cas échéant, de la dette nette de l’entité testée.

Du fait de l’importance de la valeur nette comptable de ces titres, des incertitudes liées notamment à la probabilité de réalisation des prévisions de flux de trésorerie futurs entrant dans l’évaluation de la valeur d’utilité et de la sensibilité aux variations des données et hypothèses financières utilisées, nous avons considéré l’évaluation de la valeur d’utilité des titres de participation comme un point clé de l’audit.

Réponse apportée lors de notre audit

Afin d’apprécier l’estimation de la valeur d’utilité des titres de participation déterminée par la direction, nos travaux ont notamment consisté à :

Vérifications spécifiques

Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires.

Informations données dans le rapport de gestion et dans les autres documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés aux Actionnaires

Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du Conseil d’administration et dans les autres documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés aux Actionnaires.

Nous attestons de la sincérité et de la concordance avec les comptes annuels des informations relatives aux délais de paiement mentionnées à l’article D.441-6 du code de commerce.

Rapport sur le gouvernement d’entreprise

Nous attestons de l’existence, dans le rapport du Conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise, des informations requises par les articles L.225-37-4, L.22.10-10 et L.22-10-9 du code de commerce.

Concernant les informations fournies en application des dispositions de l’article L.22-10-9 du code de commerce sur les rémunérations et avantages versés ou attribués aux mandataires sociaux ainsi que sur les engagements consentis en leur faveur, nous avons vérifié leur concordance avec les comptes ou avec les données ayant servi à l’établissement de ces comptes et, le cas échéant, avec les éléments recueillis par votre société auprès des entreprises contrôlées par elle qui sont comprises dans le périmètre de consolidation. Sur la base de ces travaux, nous attestons l’exactitude et la sincérité de ces informations.

Autres informations

En application de la loi, nous nous sommes assurés que les diverses informations relatives à l’identité des détenteurs du capital ou des droits de vote vous ont été communiquées dans le rapport de gestion.

Autres vérifications ou informations prévues par les textes légaux et réglementaires

Format de présentation des comptes annuels destinés à être inclus dans le rapport financier annuel

Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes annuels destinés à être inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L.451-1-2 du code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du Président-Directeur général.

Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes annuels destinés à être inclus dans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique unique européen.

Il ne nous appartient pas de vérifier que les comptes annuels qui seront effectivement inclus par votre société dans le rapport financier annuel déposé auprès de l’AMF correspondent à ceux sur lesquels nous avons réalisé nos travaux.

Désignation des commissaires aux comptes

Nous avons été nommés commissaires aux comptes de la société CARREFOUR par l’Assemblée générale du 15 avril 2003 pour le cabinet Deloitte & Associés, et du 21 juin 2011 pour le cabinet Forvis Mazars.

Au 31 décembre 2024, le cabinet Deloitte & Associés était dans la 22ème année de sa mission sans interruption et le cabinet Forvis Mazars dans la 14ème année.

Responsabilités de la direction et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise relatives aux comptes annuels

Il appartient à la direction d’établir des comptes annuels présentant une image fidèle conformément aux règles et principes comptables français ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes annuels ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.

Lors de l’établissement des comptes annuels, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.

Il incombe au Comité d’audit de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.

Les comptes annuels ont été arrêtés par le Conseil d’administration.

Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels

Objectif et démarche d’audit

Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes annuels. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.

Comme précisé par l’article L.821-55 du code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.

Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre :

Rapport au Comité d’audit

Nous remettons au Comité d’audit un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.

Parmi les éléments communiqués dans le rapport au Comité d’audit figurent les risques d’anomalies significatives, que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.

Nous fournissons également au Comité la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537/2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L.821-27 à L.821-34 du code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le Comité d’audit des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.

 

 

Courbevoie et Paris-La Défense, le 26 mars 2025

Les commissaires aux comptes

 

Forvis Mazars 

Jérôme de PASTORS 

Deloitte & Associés

Bertrand BOISSELIER
Olivier BROISSAND

INFORMATIONS SUR LA SOCIÉTÉ 
ET LE CAPITAL

8.1Renseignements sur la Société

8.1.1Dénomination, registre du commerce et des sociétés et identifiant d’entité juridique (LEI)

Carrefour

RCS Évry 652 014 051

LEI : 549300B8P6MUJ1YWTS08

8.1.2Siège social, numéro de téléphone et site Internet

93, avenue de Paris, 91300 Massy, France.

Téléphone : 01 64 50 50 00

Site Internet : http://www.carrefour.com (étant précisé que les informations figurant sur le site Internet ne font pas partie du Document d’Enregistrement Universel, sauf si ces informations sont incorporées par référence dans le Document d’Enregistrement Universel).

8.1.3Forme juridique et durée

Société Anonyme de droit français régie par les dispositions du Code de commerce.

Par décision de l’Assemblée Générale du 28 juillet 2008, la Société a adopté la forme de Société Anonyme à Conseil d’administration. Aux termes de ses délibérations en date du 21 juin 2011, le Conseil d’administration a décidé de réunifier les fonctions de Président du Conseil d’administration et de Directeur Général.

La décision du Conseil d’administration de réunifier les fonctions de Président du Conseil d’administration et de Directeur Général répond à l’objectif de simplifier le processus décisionnel et d’accroître l’efficacité et la réactivité de la gouvernance de la Société (voir section 3.1.1 du présent Document d’Enregistrement Universel).

La durée de la Société, qui a pris effet le 11 juillet 1959, expirera le 10 juillet 2058, sauf cas de dissolution anticipée ou de prorogation.

8.1.4Dispositions principales des statuts

8.1.4.1Raison d’être (Préambule)

La Société a pour mission de proposer à ses clients des services, des produits et une alimentation de qualité et accessibles à tous à travers l’ensemble des canaux de distribution. Grâce à la compétence de ses collaborateurs, à une démarche responsable et pluriculturelle, à son ancrage dans les territoires et à sa capacité d’adaptation aux modes de production et de consommation, elle a pour ambition d’être leader de la transition alimentaire pour tous.

8.1.4.2Objet social (article 3)

La Société a pour objet :

La Société pourra agir, directement ou indirectement et faire toutes ces opérations en tous pays, pour son compte propre ou pour le compte de tiers et soit seule, soit en participation, association, groupement ou société, avec toutes autres personnes ou sociétés, et les réaliser et exécuter sous quelque forme que ce soit.

La Société pourra également prendre tous intérêts et participations dans toutes sociétés ou entreprises françaises et étrangères, quel qu’en soit l’objet.

8.1.4.3Conseil d’administration (articles 11, 12, 13 et 14)

La Société est administrée par un Conseil d’administration composé de trois à dix-huit membres.

Dès que le nombre des Administrateurs nommés par l’Assemblée Générale Ordinaire ayant dépassé 75 ans est supérieur au tiers des Administrateurs en fonction, l’Administrateur le plus âgé est réputé démissionnaire d’office ; son mandat prendra fin à la date de la plus prochaine Assemblée Générale Ordinaire.

Chaque Administrateur doit être propriétaire de 1 000 actions au moins pendant la durée de son mandat, à l’exception des Administrateurs représentant les salariés.

Les membres du Conseil d’administration sont nommés pour une durée de trois années, y compris les Administrateurs représentant les salariés.

Les membres du Conseil d’administration nommés par l’Assemblée Générale Ordinaire sont renouvelés par tiers (ou par fraction aussi égale que possible) chaque année. Lors du Conseil d’administration suivant les premières nominations, les noms des Administrateurs sortants par anticipation au terme de la première et de la deuxième année sont déterminés par tirage au sort. Les Administrateurs sortants sont rééligibles.

Les fonctions des Administrateurs prennent fin à l’issue de la réunion de l’Assemblée Générale Ordinaire appelée à statuer sur les comptes de l’exercice écoulé et tenue dans l’année au cours de laquelle expire leur mandat, à l’exception des Administrateurs représentant les salariés, dont le mandat prend fin à la date d’anniversaire de leur nomination.

Dès lors que la Société entre dans le champ d’application des dispositions de l’article L. 225-27-1 du Code de commerce, le Conseil d’administration comprend en outre, un ou plusieurs Administrateurs représentant les salariés dont le nombre et les modalités de nomination sont fixés par les dispositions légales en vigueur ainsi que par les présents statuts.

Lorsqu’un seul Administrateur représentant les salariés doit être nommé, celui-ci est désigné par le Comité de Groupe (Comité de Groupe français Carrefour). Lorsque deux Administrateurs représentant les salariés doivent être nommés, le second est désigné par le comité d’entreprise européen (comité d’information et de concertation européen Carrefour).

Le ou les Administrateur(s) représentant les salariés ne sont pas pris en compte pour la détermination du nombre maximal d’Administrateurs prévus par le Code de commerce ni pour l’application du premier alinéa de l’article L. 225-18-1 du Code de commerce.

Le mandat du ou des Administrateur(s) représentant les salariés prend fin par anticipation dans les conditions prévues par la loi et le présent article, et notamment en cas de rupture de son ou leur contrat de travail sous réserve de mutation intra-groupe. Si les conditions d’application de l’article L. 225-27-1 du Code de commerce ne sont plus remplies à la clôture d’un exercice, le mandat du ou des Administrateurs représentant les salariés prend fin à l’issue de la réunion au cours de laquelle le Conseil d’administration constate la sortie de la Société du champ d’application de la loi.

En cas de vacance pour quelque cause que ce soit d’un siège d’Administrateur représentant les salariés, le siège vacant est pourvu dans les conditions fixées par l’article L. 225-34 du Code de commerce. Jusqu’à la date de remplacement du ou des Administrateur(s) représentant les salariés, le Conseil d’administration pourra se réunir et délibérer valablement.

En complément des dispositions du deuxième alinéa de l’article L. 225-29 du Code de commerce, il est précisé, en tant que de besoin, que l’absence de désignation d’un ou des Administrateur(s) représentant les salariés par le ou les comité(s) désigné(s) aux présents Statuts, en application de la loi et du présent article, ne porte pas atteinte à la validité des délibérations du Conseil d’administration.

Sous réserve des stipulations du présent article et des dispositions de la loi, les Administrateurs représentant les salariés ont le même statut, les mêmes droits et les mêmes responsabilités que les autres Administrateurs.

Le Conseil d’administration élit, parmi ses membres, un Président qui doit être une personne physique. La limite d’âge pour exercer les fonctions de Président est fixée à 75 ans. Le Président peut exercer ses fonctions jusqu’à la réunion de l’Assemblée Générale Ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice écoulé et tenue dans l’année au cours de laquelle il atteint son soixante-dixième anniversaire.

La nomination du Président peut être faite pour toute la durée de ses fonctions d’Administrateur.

Le Conseil d’administration nomme en son sein un Vice-Président qui est appelé à suppléer le Président en cas d’absence, d’empêchement temporaire, de démission, de décès ou de non-renouvellement de son mandat. En cas d’empêchement temporaire, cette suppléance vaut pour la durée limitée de l’empêchement ; dans les autres cas, elle vaut jusqu’à l’élection du nouveau Président.

Le Président organise et dirige les travaux du Conseil d’administration dont il rend compte à l’Assemblée Générale.

Il veille au bon fonctionnement des organes de la Société et s’assure en particulier que les Administrateurs sont en mesure de remplir leur mission.

Le Conseil d’administration se réunit aussi souvent que l’intérêt de la Société l’exige, soit au siège social, soit en tout autre endroit indiqué par la convocation. Certaines décisions listées à l’article L. 225-37 du Code de commerce pourraient faire l’objet de consultations écrites des Administrateurs.

Les Administrateurs sont convoqués par le Président, ou le cas échéant par le Vice-Président, par tous moyens, même verbalement.

Les réunions du Conseil d’administration sont présidées par le Président du Conseil d’administration, ou le cas échéant, par le Vice-Président.

Les délibérations sont prises aux conditions de quorum et de majorité prévues par la loi.

Les délibérations du Conseil d’administration sont constatées par des procès-verbaux inscrits sur un registre spécial conformément à la législation en vigueur ou, conformément à l’article R. 225-22 du Code de commerce, établi sous forme électronique. Dans ce cas, ils sont signés au moyen d’une signature électronique qui respecte au moins les exigences relatives à une signature électronique avancée prévues par l’article 26 du règlement (UE) n° 910/2014 du Parlement européen et du Conseil du 23 juillet 2014 sur l’identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques au sein du marché intérieur. Le secrétaire du Conseil d’administration est habilité à certifier conformes les copies et extraits des procès-verbaux des délibérations.

Le Conseil d’administration détermine les orientations de l’activité de la Société et veille à leur mise en œuvre.

Sous réserve des pouvoirs expressément attribués aux Assemblées d’actionnaires et dans la limite de l’objet social, il se saisit de toute question intéressant la bonne marche de la Société et règle par ses délibérations les affaires qui la concernent.

Le Conseil procède aux contrôles et vérifications qu’il juge opportuns. Chaque Administrateur reçoit toutes les informations nécessaires à l’accomplissement de sa mission et peut consulter tous les documents qu’il estime utiles.

8.1.4.4Direction (article 16)

Conformément aux dispositions légales, la Direction Générale de la Société est assumée sous sa responsabilité soit par le Président du Conseil d’administration, soit par une autre personne physique nommée par le Conseil d’administration et portant le titre de Directeur Général.

Le Conseil d’administration choisit entre les deux modalités d’exercice de la Direction Générale précitées à la majorité des Administrateurs présents ou représentés.

Le Conseil d’administration nomme parmi ses membres, ou en dehors d’eux, le Directeur Général qui doit être une personne physique de moins de 70 ans qui est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom de la Société. Il exerce ses pouvoirs dans la limite de l’objet social et sous réserve de ceux que la loi attribue expressément aux Assemblées d’actionnaires et au Conseil d’administration. Il représente la Société dans ses rapports avec les tiers.

La limite d’âge pour exercer les fonctions de Directeur Général est fixée à 70 ans ; les fonctions du Directeur Général qui atteint cet âge cessent à l’issue de l’Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice écoulé et tenue dans l’année au cours de laquelle cet âge est atteint.

Lorsque la Direction Générale de la Société est exercée par le Président, les dispositions légales réglementaires ou statutaires relatives au Directeur Général lui sont applicables. Il prend le titre de Président-Directeur Général et peut exercer ses fonctions jusqu’à la réunion de l’Assemblée Générale Ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice écoulé et tenue dans l’année au cours de laquelle il atteint l’âge de 70 ans.

Le Conseil d’administration peut définir les domaines dans lesquels le Directeur Général doit consulter le Conseil dans l’exercice de son mandat.

8.1.4.5Droits des actionnaires (article 9)

Un droit de vote double est attribué à toutes les actions nominatives et entièrement libérées, inscrites au nom du même titulaire depuis deux ans au moins.

Le droit de vote double cesse de plein droit pour toute action ayant fait l’objet d’une conversion au porteur ou d’un transfert de propriété sous réserve des exceptions prévues par la loi.

L’Assemblée Générale Extraordinaire est seule compétente pour modifier les droits des actionnaires conformément aux dispositions légales.

8.1.4.6Assemblées Générales (articles 20 à 23)

Tout actionnaire a le droit d’assister aux Assemblées Générales personnellement ou par mandataire, sur justification de son identité et de la propriété des actions, sous la forme et au lieu indiqués dans l’Avis de convocation, dans les conditions de la réglementation en vigueur.

Tout actionnaire peut se faire représenter par toute personne de son choix dans toutes les Assemblées Générales. Il peut également voter par correspondance dans les conditions légales.

Tout actionnaire pourra également, si le Conseil d’administration le décide au moment de la convocation de l’Assemblée, participer et voter aux Assemblées Générales par visioconférence ou par tout moyen de télécommunication y compris Internet permettant son identification dans les conditions et suivant les modalités fixées par les dispositions légales en vigueur. Cette décision est communiquée dans l’avis de réunion publié au Bulletin des Annonces Légales Obligatoires.

Ceux des actionnaires qui utilisent à cette fin, dans les délais exigés, le formulaire électronique de vote proposé sur le site Internet mis en place par le centralisateur de l’Assemblée Générale, sont assimilés aux actionnaires présents ou représentés. La saisie et la signature du formulaire électronique peuvent être directement effectuées sur ce site grâce à un code identifiant et à un mot de passe, conformément à la première phrase du deuxième alinéa de l’article 1316-4 du Code civil.

La procuration ou le vote ainsi exprimés avant l’Assemblée Générale par ce moyen électronique, ainsi que l’accusé de réception qui en est donné, seront considérés comme des écrits non révocables et opposables à tous, étant précisé qu’en cas de cession de titres intervenant avant la date fixée par la réglementation en vigueur, la Société invalidera ou modifiera en conséquence, selon le cas, la procuration ou le vote exprimé avant cette date.

Les Assemblées Générales sont convoquées par le Conseil d’administration dans les conditions et délais fixés par la loi. Les réunions ont lieu soit au siège social, soit dans tout autre lieu précisé dans l’Avis de convocation.

L’Assemblée Générale est présidée par le Président du Conseil d’administration ou, en son absence, par le Vice-Président ou un Administrateur désigné par le Conseil d’administration.

Les fonctions des scrutateurs sont remplies par les deux actionnaires présents et acceptants qui disposent, tant en leur nom personnel que comme mandataires, du plus grand nombre de voix.

Le bureau désigne le secrétaire qui peut être choisi en dehors des membres de l’Assemblée Générale.

Les Assemblées Générales Ordinaires ou Extraordinaires statuant dans les conditions de quorum et de majorité prescrites par la loi exercent les pouvoirs qui leur sont attribués conformément à celle-ci.

8.1.4.7Disposition des Statuts de l’émetteur qui aurait pour effet de retarder, de différer ou d’empêcher un changement de son contrôle

Néant.

8.2Renseignements sur le capital

8.2.1Évolution du capital social

Réduction de capital du 24 avril 2024

À la suite de la mise en œuvre de son programme de rachat d’actions et sur autorisation de l’Assemblée Générale du 26 mai 2023 (13e résolution), le Conseil d’administration a décidé de réduire le capital social de la Société par annulation d’actions achetées dans le cadre de ce programme.

Le capital social de la Société a en conséquence été diminué d’un montant nominal de 42 110 775 euros (quarante-deux millions cent dix mille sept cent soixante-quinze euros) par l’annulation de 16 844 310 actions de la Société.

À l’issue de cette réduction, le capital de la Société était de 1 729 866 265 euros (un milliard sept cent vingt-neuf millions huit cent soixante-six mille deux cent soixante-cinq euros), divisé en 691 946 506 actions de 2,50 euros de valeur nominale chacune.

Réduction de capital du 3 juin 2024

À la suite de la mise en œuvre de son programme de rachat d’actions et sur autorisation de l’Assemblée Générale du 26 mai 2023 (13e résolution), le Conseil d’administration a décidé de réduire le capital social de la Société par annulation d’actions achetées dans le cadre de ce programme.

Le capital social de la Société a en conséquence été diminué d’un montant nominal de 34 943 295 euros (trente-quatre millions neuf cent quarante-trois mille deux cent quatre-vingt-quinze euros) par l’annulation de 13 977 318 actions de la Société.

À l’issue de cette réduction, le capital de la Société était de 1 694 922 970 euros (un milliard six cent quatre- vingt-quatorze millions neuf cent vingt-deux mille neuf cent soixante-dix euros), divisé en 677 969 188 actions de 2,50 euros de valeur nominale chacune.

Actions non représentatives de capital, nombre et principales caractéristiques

Néant.

Montant des valeurs mobilières convertibles, échangeables ou assorties de bons de souscription

Néant.

Informations sur les conditions régissant tout droit d’acquisition et/ou toute obligation attaché(e) au capital souscrit, mais non libéré, ou sur toute entreprise visant à augmenter le capital

Néant.

Information sur le capital de tout membre du Groupe faisant l’objet d’une option ou d’un accord conditionnel ou inconditionnel prévoyant de le placer sous option et le détail de ces options

Néant.

8.2.2Tableau récapitulatif des délégations de compétences et de pouvoirs en matière d’augmentation de capital

8.2.2.1Délégations en vigueur au cours de l’exercice 2024

 

Nature

Montant

Date de
 l’Assemblée
 Générale

Durée

Expiration

Utilisation
 au cours de
 l’exercice 2024

Émission d’actions et/ou de valeurs mobilières avec maintien du droit préférentiel de souscription

 

 

 

 

 

  • Actions

500 M€

26 mai 2023

26 mois

26 juillet 2025

-

  • Autres valeurs mobilières

4,5 Mds€

26 mai 2023

26 mois

26 juillet 2025

-

Émission d’actions et/ou de valeurs mobilières avec suppression du droit préférentiel de souscription dans le cadre d’une offre publique et d’offre publique d’échange

 

 

 

 

 

  • Actions

175 M€

26 mai 2023

26 mois

26 juillet 2025

-

  • Autres valeurs mobilières

1,5 Md€

26 mai 2023

26 mois

26 juillet 2025

-

Émission d’actions et/ou de valeurs mobilières avec suppression du droit préférentiel de souscription, dans le cadre d’un placement privé

 

 

 

 

 

  • Actions

175 M€

26 mai 2023

26 mois

26 juillet 2025

-

  • Autres valeurs mobilières

1,5 Md€

26 mai 2023

26 mois

26 juillet 2025

-

Émission, dans la limite de 10 % du capital, d’actions et/ou de valeurs mobilières en vue de rémunérer des apports en nature consentis à la Société

10 %

26 mai 2023

26 mois

26 juillet 2025

-

Augmentation de capital par incorporation de réserves, bénéfices ou primes

500 M€

26 mai 2023

26 mois

26 juillet 2025

-

Augmentation de capital en faveur des adhérents à un Plan d’épargne d’entreprise (renonciation par les actionnaires à leur droit préférentiel de souscription)

35 M€

26 mai 2023

26 mois

26 juillet 2025

-

Attributions gratuites d’actions existantes ou à émettre au profit du personnel salarié et des mandataires sociaux de la Société et de ses filiales (renonciation par les actionnaires à leur droit préférentiel de souscription)

Avec conditions de performance : 1 % (dont 0,25 % pour les mandataires sociaux)

Sans conditions de performance : 1 % (dont 0 % pour les mandataires sociaux de la Société)

26 mai 2023

26 mois

26 juillet 2025

3 350 000 actions, soit environ 0,47 % du capital de la Société au 31 décembre 2024

Intervention sur les actions de la Société

10 % du capital de la Société

26 mai 2023

18 mois

26 novembre 2024

47 744 193 actions, soit 7,04 % du capital de la Société au 31 décembre 2024

Intervention sur les actions de la Société

10 % du capital de la Société

24 mai 2024

18 mois

24 novembre 2025

 

8.2.2.2Délégations soumises au vote de l’Assemblée Générale du 28 mai 2025

Nature

Montant

Durée

Expiration

Émission d’actions et/ou de valeurs mobilières avec maintien du droit préférentiel de souscription

 

 

 

  • Actions

500 M€

26 mois

28 juillet 2027

  • Autres valeurs mobilières

4,5 Mds€

26 mois

28 juillet 2027

Émission d’actions et/ou de valeurs mobilières avec suppression du droit préférentiel de souscription dans le cadre d’une offre publique et d’offre publique d’échange

 

 

 

  • Actions

160 M€

26 mois

28 juillet 2027

  • Autres valeurs mobilières

1,5 Md€

26 mois

28 juillet 2027

Émission d’actions et/ou de valeurs mobilières avec suppression du droit préférentiel de souscription, dans le cadre d’un placement privé

 

 

 

  • Actions

160 M€

26 mois

28 juillet 2027

  • Autres valeurs mobilières

1,5 Md€

26 mois

28 juillet 2027

Émission, dans la limite de 10 % du capital, d’actions et/ou de valeurs mobilières en vue de rémunérer des apports en nature consentis à la Société

10 %

26 mois

28 juillet 2027

Augmentation de capital par incorporation de réserves, bénéfices ou primes

500 M€

26 mois

28 juillet 2027

Augmentation de capital en faveur des adhérents à un Plan d’épargne d’entreprise (renonciation par les actionnaires à leur droit préférentiel de souscription)

35 M€

26 mois

28 juillet 2027

Attributions gratuites d’actions existantes ou à émettre au profit du personnel salarié et des mandataires sociaux de la Société et de ses filiales (renonciation par les actionnaires à leur droit préférentiel de souscription)

Avec conditions de performance : 1 % (dont 0,25 % pour les mandataires sociaux)

Sans conditions de performance : 1 % (dont 0 % pour les mandataires sociaux de la Société)

26 mois

28 juillet 2027

Intervention sur les actions de la Société

10 % du capital de la Société

18 mois

28 novembre 2026

8.2.3Évolution du capital de la Société

Événement

Variation du nombre d’actions

Montant du capital
 (en euros)

Situation au 31 décembre 2020

817 623 840

2 044 059 600,00

Réduction de capital par annulations d’actions autodétenues

29 475 225

 

Réduction de capital par annulations d’actions autodétenues

12 252 723

 

Situation au 31 décembre 2021

775 895 892

1 939 739 730,00

Réduction de capital par annulations d’actions autodétenues

21 232 106

 

Réduction de capital par annulations d’actions autodétenues

12 506 325

 

Situation au 31 décembre 2022

742 157 461

1 855 393 652,50

Augmentation de capital réservée aux salariés

746 871 196

1 867 177 990,00

Réduction de capital par annulation d’actions autodétenues

719 983 834

1 799 959 585,00

Réduction de capital par annulation d’actions autodétenues

708 790 816

1 771 977 040,00

Situation au 31 décembre 2023

708 790 816

1 771 977 040,00

Réduction de capital par annulation d’actions autodétenues

691 946 506

1 729 866 265,00

Réduction de capital par annulation d’actions autodétenues

677 969 188

1 694 922 970,00

Situation au 31 décembre 2024

677 969 188

1 694 922 970,00

 

8.2.4Rachats d’actions propres

Actions propres

La Société détenait 32 120 690 actions propres au 31 décembre 2024 (soit 4,74 % du capital).

La valeur de marché des actions propres détenues, valorisées au dernier cours de cotation connu en 2024, soit 13,73 euros par action, s’élève à environ 441 millions d’euros.

Parmi ces 32 120 690 actions propres détenues par la Société au 31 décembre 2024 :

 

Programmes de rachat d’actions en vigueur au cours de l’exercice 2024

Programme de rachat d’actions voté par les actionnaires lors de l’Assemblée Générale du 26 mai 2023

L’Assemblée Générale réunie le 26 mai 2023, et statuant conformément aux dispositions de l’article L. 22-10-62 du Code de commerce, avait autorisé le Conseil d’administration à acheter des actions de la Société afin d’utiliser les possibilités d’intervention sur actions propres en vue :

L’achat, la cession ou le transfert des actions pourront être effectués et payés par tous moyens, en une ou plusieurs fois, sur le marché ou de gré à gré, y compris par l’utilisation de mécanismes optionnels, d’instruments dérivés – notamment l’achat d’options d’achat – ou de valeurs mobilières donnant droit à des actions de la Société, dans les conditions prévues par les autorités de marché, et la part maximale du capital pouvant être acquise, cédée ou transférée sous forme de blocs de titres, pourra atteindre la totalité du programme de rachat d’actions.

La Société ne pourra pas utiliser l’autorisation de l’Assemblée Générale du 26 mai 2023 et poursuivre l’exécution de son programme de rachat en cas d’offre publique portant sur les actions, titres ou valeurs mobilières émis par la Société.

Pour chacune des finalités poursuivies par ce programme, le nombre de titres achetés au titre de l’autorisation susmentionnée a été le suivant :

Part maximale du capital, nombre maximal et caractéristique des titres que la Société se propose d’acquérir et prix maximum d’achat :

Durée du programme de rachat :

Programme de rachat d’actions voté par les actionnaires lors de l’Assemblée Générale du 24 mai 2024

L’Assemblée Générale réunie le 24 mai 2024, et statuant conformément aux dispositions de l’article L. 22-10-62 du Code de commerce, avait autorisé le Conseil d’administration à acheter des actions de la Société afin d’utiliser les possibilités d’intervention sur actions propres en vue :

L’achat, la cession ou le transfert des actions pourront être effectués et payés par tous moyens, en une ou plusieurs fois, sur le marché ou de gré à gré, y compris par l’utilisation de mécanismes optionnels, d’instruments dérivés – notamment l’achat d’options d’achat – ou de valeurs mobilières donnant droit à des actions de la Société, dans les conditions prévues par les autorités de marché, et la part maximale du capital pouvant être acquise, cédée ou transférée sous forme de blocs de titres, pourra atteindre la totalité du programme de rachat d’actions.

La Société ne pourra pas utiliser l’autorisation de l’Assemblée Générale du 24 mai 2024 et poursuivre l’exécution de son programme de rachat en cas d’offre publique portant sur les actions, titres ou valeurs mobilières émis par la Société.

Pour chacune des finalités poursuivies par ce programme, le nombre de titres achetés au titre de l’autorisation susmentionnée a été le suivant :

Part maximale du capital, nombre maximal et caractéristique des titres que la Société se propose d’acquérir et prix maximum d’achat :

Durée du programme de rachat :

 

Opérations effectuées, par voie d’acquisition, de cession ou de transfert, dans le cadre des programmes de rachat

 

 

Pourcentage de capital autodétenu de manière directe et indirecte (en titres + en pourcentage) au début du dernier programme, le 24 mai 2024

2 395 286/0,35 %

Nombre de titres annulés au cours des 24 derniers mois

68 902 008

Nombre de titres détenus au 31 décembre 2024 (en titres + en pourcentage)

32 120 690/4,74 %

Valeur brute comptable du portefeuille (en euros)

470 348 944,14

Valeur de marché du portefeuille (en euros)

441 017 074

Nombre de titres achetés au cours de l’exercice

47 744 193(1)

Nombre de titres vendus au cours de l’exercice

-

Montant des frais de négociation (en euros)

87 859

Cours moyen des achats (en euros)

14,75 €

Cours moyen des ventes

-

  • Nombre d’actions rachetées sur la base du programme de rachat d’actions voté par les actionnaires lors de l’Assemblée Générale du 26 mai 2023 et lors de l’Assemblée Générale du 24 mai 2024.

8.2.5Attributions d’options

Il n’existe plus de plan d’options d’achat d’actions Carrefour en vigueur au 31 décembre 2024.

8.2.6Attributions gratuites d’actions

Le 20 février 2024, le Conseil d’administration a décidé de procéder, sur recommandations du Comité des rémunérations et en application de la 22e résolution de l’Assemblée Générale du 26 mai 2023, à l’attribution gratuite d’actions existantes ou à émettre en faveur de 835 collaborateurs du Groupe. L’acquisition des actions attribuées dans le cadre de ce plan est soumise à une condition de présence et à plusieurs conditions de performance.

L’acquisition définitive de ces actions ne pourra avoir lieu qu’au terme d’une période d’acquisition de 3 ans (à compter de la date du Conseil d’administration ayant décidé la mise en place du plan).

Le nombre d’actions définitivement acquises dépendra de la réalisation de quatre conditions de performance ayant le même poids (25 % chacun) :

Les principales caractéristiques des plans d’attribution gratuite d’actions en vigueur au 31 décembre 2024 sont présentées dans le tableau ci-après.

 

Plan 2022 Performance

Plan 2023 Performance

Plan 2024 Performance

Date d’Assemblée Générale

21 mai 2021

21 mai 2021

26 mai 2023

Date d’attribution

16 février 2022

14 février 2023

20 février 2024

Date d’acquisition (1)

16 février 2025

14 février 2026

20 février 2027

Nombre total d’actions attribuées à la date d’attribution

3 104 000

2 833 260

3 350 000

dont attributions aux mandataires sociaux

338 345

401 862

472 986

Nombre de bénéficiaires à la date d’attribution

809

680

835

Juste valeur d’une action (en euros) (2)

14,21

13,23

11,99

Nombre total d’actions livrées

2 042 639

N/A

N/A

  • L’acquisition des actions attribuées est soumise à la fois à une condition de présence et à des conditions de performance.
  • Juste valeur de l’action à la date d’attribution (cours de référence ajusté des dividendes attendus pendant la période d’acquisition des droits).

 

Concernant le plan d’attribution gratuite d’actions de performance 2022 arrivé à échéance le 16 février 2025, la performance atteinte par le groupe Carrefour sur ce plan s’élève à 82,9 %. Les actions correspondantes ont été livrées aux bénéficiaires dans les conditions du règlement y afférent.

Le nombre total d’actions livrées sur ce plan s’élève à 2 042 639.

La performance atteinte par le Groupe se décompose de la manière suivante sur la période d’appréciation de la performance : la performance du critère de résultat opérationnel courant s’est élevée à 86,7 % (1) ; celle du critère de cash-flow libre s’est élevée à 130 % (2) ; celle du critère de TSR s’est élevée à 0 % (3) ; celle du critère de RSE s’est élevée à 115 % (4).

 

Les mouvements intervenus sur l’exercice 2024 sur les plans d’attribution gratuite d’actions sont les suivants :

 

2023

2024

Nombre d’actions attribuées gratuitement au 1er janvier

7 647 216

7 893 110

Actions attribuées sur l’exercice (1) (2)

2 833 260

3 350 000

Actions livrées aux bénéficiaires sur l’exercice (3)

2 052 809

2 411 400

Dont actions livrées aux mandataires sociaux

304 597

335 330

Actions annulées sur l’exercice (4)

(534 557)

(539 434)

Nombre d’actions attribuées gratuitement au 31 décembre

7 893 110

8 292 276

  • Plan d’attribution gratuite d’actions 2023 décidé par le Conseil d’administration du 14 février 2023.
  • Plan d’attribution gratuite d’actions 2024 décidé par le Conseil d’administration du 20 février 2024.
  • Actions attribuées par le Conseil d’administration du 17 février 2021. La performance atteinte par le groupe Carrefour s’est élevée à 100 % (performance effective 105 %, plafonnée à 100 %) et se décompose comme suit : la performance moyenne du critère de résultat opérationnel courant s’est élevée à 94,5 % (En M€. 2021 : objectif 2 182 – résultat 2 176 – performance 99 %. 2022 : objectif 2 300 – résultat 2 227 – performance 87,8 %. 2023 : objectif 2 420 – résultat 2 400 – performance 96,7 %.) ; celle du critère de cash-flow libre s’est élevée à 150 % (En M€. 2021 : objectif 914 – résultat 1 127 – performance 150 %. 2022 : objectif 967 – résultat 1 217 – performance 150 %. 2023 : objectif 1 029 – résultat 1 805 – performance 150 %) ; celle du critère de TSR s’est élevée à 50 % (pour un positionnement à la 5e place du panel de sociétés) ; celle du critère de RSE s’est élevée à 125 % (2021 : objectif 100 % – résultat 111 % – performance 127,5 %. 2022 : objectif 100 % – résultat 109 % – performance 122,5 %. 2023 : objectif 100 % – résultat 110 % – performance 125 %).
  • Actions annulées sur les plans d’attribution gratuite d’actions 2021, 2022, 2023 et 2024.

8.3Actionnariat

8.3.1Principaux actionnaires

Au 31 décembre 2024, le capital est de 1 694 922 970 euros (un milliard six cent quatre-vingt-quatorze millions neuf cent vingt-deux mille neuf cent soixante-dix euros). Il est divisé en 677 969 188 actions de 2,50 euros de valeur nominale chacune.

La Société est autorisée à procéder à l’identification des titres au porteur.

Le nombre de droits de vote, au 31 décembre 2024, ressort à 830 164 680. En soustrayant de ce chiffre les droits de vote qui ne peuvent être exercés, le nombre total de droits de vote ressort à 798 043 990.

 

Capital (au 31 décembre 2024)

À la connaissance de la Société, la répartition du capital et des droits de vote au 31 décembre 2024 était la suivante :

Actionnaires

Nombre
 d’actions

% du capital

Nombre
 de droits de
 vote réels

% des droits
 de vote réels

Nombre de
 droits de vote
 théoriques

% des droits
 de vote
 théoriques

Galfa

54 624 212

8,06 %

109 248 424

13,69 %

109 248 424

13,16 %

 

20 000 000

2,95 %

 

 

20 000 000

2,41 %

Sous-total Galfa

74 624 212

11,01 %

109 248 424

13,69 %

129 248 424

15,57 %

Peninsula Europe (1)

62 563 160

9,23 %

125 126 320

15,68 %

125 126 320

15,07 %

Bank of America Merill Lynch

3 829 793

0,56 %

3 829 793

0,48 %

3 829 793

0,46 %

Salariés (FCPE)

10 976 838

1,62 %

17 916 338

32,25 %

17 916 338

2,16 %

Autodétention

32 120 690

4,74 %

-

-

32 120 690

3,8787 %

Public

493 854 495

72,84 %

542 111 557

67,91 %

522 111 557

62,88 %

Total

677 969 188

100,00 %

798 232 432

100,00 %

830 353 122

100,00 %

  • Actions nanties au profit de banques dans le cadre financements structurés.
Capital (au 31 décembre 2023)

À la connaissance de la Société, la répartition du capital et des droits de vote au 31 décembre 2023 était la suivante :

Actionnaires

Nombre
 d’actions

% du capital

Nombre
 de droits de
 vote réels

% des droits
 de vote réels

Nombre de
 droits de vote
 théoriques

% des droits
 de vote
 théoriques

Galfa

79 624 212

11,23 %

159 248 424

18,33 %

159 248 424

17,96 %

 

22 291 101 (1)

3,14 %

 

 

22 291 101

2,51 %

Sous-total Galfa

101 915 313

14,38 %

159 248 424

18,33 %

181 539 525

20,48 %

Peninsula Europe (2) (3)

62 563 160

8,83 %

125 126 320

14,40 %

125 126 320

14,11 %

Bank of America Merill Lynch

56 646 433

7,99 %

56 646 433

6,52 %

56 646 433

6,39 %

Salariés (FCPE)

8 945 850

1,26 %

15 811 950

1,82 %

15 811 950

1,78 %

Autodétention

17 609 525

2,48 %

-

-

17 609 525

1,99 %

Public

461 110 535

65,06 %

512 169 553

58,94 %

489 878 452

55,25 %

Total

708 790 816

100,00 %

869 002 680

100,00 %

886 612 205

100,00 %

  • Détenues via des options d’achat.
  • En ce compris 24 809 568 actions détenues au nominatif par M. Abilio Diniz.
  • Actions nanties au profit de banques dans le cadre financements structurés.

 

Capital (au 31 décembre 2022)

À la connaissance de la Société, la répartition du capital et des droits de vote au 31 décembre 2022 était la suivante :

Actionnaires

Nombre
 d’actions

% du capital

Nombre
 de droits de
 vote réels

% des droits
 de vote réels

Nombre de
 droits de vote
 théoriques

% des droits
 de vote
 théoriques

Galfa

79 624 212

10,73 %

159 248 424

17,49 %

159 248 424

17,27 %

 

22 291 101 (1)

3,00 %

 

 

22 291 101

2,42 %

Sous-total Galfa

101 915 313

13,73 %

159 248 424

17,49 %

181 539 525

19,68 %

Peninsula Europe (2) (3)

62 563 160

8,43 %

125 022 711

13,73 %

125 022 711

13,56 %

Bank of America Merill Lynch

43 883 841

5,91 %

43 883 841

4,82 %

43 883 841

4,76 %

Salariés (FCPE)

7 083 500

0,95 %

13 949 600

1,53 %

13 949 600

1,51 %

Autodétention

11 544 870

1,56 %

-

-

11 544 870

1,25 %

Public

515 166 777

69,41 %

568 627 552

62,44 %

546 336 451

59,24 %

Total

742 157 461

100,00 %

910 732 128

100,00 %

922 276 998

100,00 %

  • Détenues via des options d’achat.
  • En ce compris 24 809 568 actions détenues au nominatif par M. Abilio Diniz.
  • Actions nanties au profit de banques dans le cadre financements structurés.

 

Pacte d’actionnaires de Carrefour

Il n’existe aucun pacte d’actionnaires au sein de Carrefour.

Actionnariat des salariés

Au 31 décembre 2024, les salariés du Groupe, par l’intermédiaire des fonds communs de placement d’entreprise, détenaient 0,95 % du capital de la Société.

8.3.2Franchissements de seuils notifiés à la Société au cours de l’exercice 2024

À la connaissance de la Société, les franchissements de seuils légaux suivants ont été notifiés par les actionnaires à la Société et à l’Autorité des marchés financiers (AMF) au cours de l’exercice 2024 :

Actionnaires

Date du
 franchissement
 de seuil

Franchissement
 à la hausse ou
 à la baisse

Seuil franchi

Pourcentage
 du capital social détenu à date
 de déclaration

Pourcentage
 des droits de
 vote détenus
 à date de
 déclaration

Nombre
 d’actions

Galfa

26 mars 2024

Baisse

15,00 %

10,53 %

14,56 %

74 624 211

BlackRock

3 avril 2024

Hausse

5,00 %

6,29 %

5,02 %

44 563 161

BlackRock

4 avril 2024

Baisse

5,00 %

6,23 %

4,97 %

44 132 052

BlackRock

8 avril 2024

Hausse

5,00 %

6,28 %

5,01 %

44 511 504

BlackRock

16 avril 2024

Baisse

5,00 %

6,25 %

4,99 %

44 288 626

BlackRock

22 avril 2024

Hausse

5,00 %

6,27 %

5,00 %

44 422 681

BlackRock

2 mai 2024

Baisse

5,00 %

6,23 %

4,98 %

44 184 611

BlackRock

3 mai 2024

Hausse

5,00 %

6,52 %

5,18 %

45 114 065

JP Morgan Chase & Co

14 mai 2024

Hausse

5,00 %

6,92 %

5,50 %

47 894 896

Bank of America

16 mai 2024

Baisse

5,00 %

1,59 %

1,26 %

10 966 523

JP Morgan Chase & Co

22 mai 2024

Baisse

5,00 %

0,00 %

0,00 %

0

JP Morgan Chase & Co

23 mai 2024

Hausse

5,00 %

6,46 %

5,13 %

44 710 846

JP Morgan Chase & Co

27 mai 2024

Baisse

5,00 %

0,00 %

0,00 %

0

JP Morgan Chase & Co

28 mai 2024

Hausse

5,00 %

6,39 %

5,08 %

44 316 226

JP Morgan Chase & Co

31 mai 2024

Baisse

5,00 %

0,00 %

0,00 %

0

Peninsula Europe

3 juillet 2024

Hausse

15,00 %

9,23 %

15,05 %

62 564 229

JP Morgan Chase & Co

5 juillet 2024

Hausse

5,00 %

6,62 %

5,41 %

44 882 146

JP Morgan Chase & Co

9 juillet 2024

Baisse

5,00 %

5,88 %

4,80 %

39 897 009

JP Morgan Chase & Co

23 septembre 2024

Baisse

5,00 %

4,96 %

4,05 %

33 639 190

JP Morgan Chase & Co

26 septembre 2024

Hausse

5,00 %

5,53 %

4,52 %

37 511 999

Black Rock

9 octobre 2024

Baisse

5,00 %

6,08 %

4,96 %

41 226 561

Black Rock

25 novembre 2024

Baisse

5,00 %

4,85 %

3,96 %

32 894 176

 

8.3.3Informations visées à l’article L. 233-13 du Code de commerce

À la clôture de l’exercice 2024 :

8.3.4Informations visées à l’article L. 22-10-11 du Code de commerce

À la connaissance de la Société, la composition du capital est telle qu’indiquée dans le tableau figurant en section 8.3.1 du présent Document d’Enregistrement Universel.

À la connaissance de la Société, il n’existe pas d’accord entre ses principaux actionnaires dont la mise en œuvre pourrait, à une date ultérieure, entraîner un changement de contrôle de la Société.

Le tableau récapitulatif des délégations de compétence et de pouvoirs en cours octroyées au Conseil d’administration figure en section 8.2.2 du présent Document d’Enregistrement Universel. Toute délégation dont la mise en œuvre est susceptible de faire échouer l’offre est suspendue en période d’offre publique.

(1)
ROC : performance moyenne sur 3 ans 86,7 %. En M€. 2022 : objectif 2 328 – résultat 2 207 – performance 79,9 %. 2023 : objectif 2 444 – résultat 2 440 – performance 99,3 %. 2024 : objectif 2 561 – résultat 2 447 – performance 80,9 %.
(2)
FCF net : performance moyenne sur 3 ans 130 %. En M€. 2022 : objectif 927 – résultat 1 064 – performance 130, %. 2023 : objectif 1 017 – résultat 1 814 – performance 130 %. 2024 : objectif 1 124 – résultat 1 751 – performance 130 %.
(3)
Pour un positionnement à la 6e place du panel de sociétés.
(4)
RSE : performance moyenne sur 3 ans 115 %. 2022 : objectif 100 % – résultat 110 % – performance 115 %. 2023 : objectif 100 % – résultat 109 % – performance 113,5 %. 2024 : objectif 100 % – résultat 111 % – performance 116,5 %.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

9.1Documents accessibles au public

Les documents relatifs à la Société et en particulier ses Statuts, ses comptes, les rapports présentés à ses assemblées générales par le Conseil d’administration et les Commissaires aux comptes peuvent être consultés au siège social, 93 avenue de Paris 91300 Massy.

Ces documents sont également consultables sur le site www.carrefour.com

9.2Personne responsable

9.2.1Responsable du Document d’Enregistrement Universel et du rapport financier annuel

Monsieur Alexandre Bompard, Président-Directeur Général.

9.2.2Attestation du responsable du Document d’Enregistrement Universel et du rapport financier annuel

« J’atteste, que les informations contenues dans le présent Document d’Enregistrement Universel sont, à ma connaissance, conformes à la réalité et ne comportent pas d’omission de nature à en altérer la portée.

J’atteste, à ma connaissance, que les comptes annuels et les comptes consolidés, sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de la Société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le rapport de gestion présente un tableau fidèle de l’évolution des affaires, des résultats et de la situation financière de l’émetteur et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation et qu’il décrit les principaux risques et incertitudes auxquels elles sont confrontées et qu’il a été établi conformément aux normes d’information en matière de durabilité applicables. »

Le 27 mars 2025

Monsieur Alexandre Bompard

Président-Directeur Général

9.3Responsable de l’information financière

Monsieur Matthieu Malige

Directeur Exécutif Finances et Gestion Groupe

9.4Responsables du contrôle des comptes

 

Date de nomination

Date de dernier renouvellement

Date d’expiration du mandat (1)

Commissaires aux comptes titulaires

 

 

 

Deloitte & Associés

6 place de la Pyramide, 92908 Paris la Défense Cedex, France

Signataires : Messieurs Bertrand Boisselier et Olivier Broissand

15 avril 2003

21 mai 2021

2027

FORVIS MAZARS

61, rue Henri-Régnault, 92400 Courbevoie, France

Signataire : Monsieur Jérôme de Pastors 

21 juin 2011

26 mai 2023

2028

  • Date de l’Assemblée Générale Annuelle statuant sur les comptes clos le 31 décembre de l’année précédente.

 

9.5Informations incluses par référence

Conformément à l’article 19 du Règlement européen n° 2017/1129 du 14 juin 2017, tel que modifié, le présent Document d’Enregistrement Universel incorpore par référence les informations suivantes auxquelles le lecteur est invité à se reporter :

Les informations incluses dans ce Document de Référence et ce Document d’Enregistrement Universel, autres que celles visées ci-dessus, sont, le cas échéant, remplacées ou mises à jour par les informations incluses dans le présent Document d’Enregistrement Universel. Ce Document de Référence et ce Document d’Enregistrement Universel sont accessibles dans les conditions décrites à la section 9.1 « Documents accessibles au public » du présent Document d’Enregistrement Universel.

9.6Tables de concordance

9.6.1Table de concordance du Document d’Enregistrement Universel

Annexes 1 et 2 du Règlement délégué (UE) 2019/980 de la Commission européenne du 14 mars 2019

N° de chapitres/sections

1/ Personnes responsables, informations provenant de tiers, rapports d’experts et approbation de l’autorité compétente

 

1.1 Nom et fonction des personnes responsables

9.2, 9.3

1.2 Attestation des personnes responsables

9.2

1.3 Déclaration du rapport d’expert

N/A

1.4 Informations provenant de tiers

1

1.5 Déclaration sans approbation préalable de l’autorité compétente

Première page

2/ Contrôleurs légaux des comptes

 

2.1 Identité

9.4

2.2 Changement éventuel

N/A

3/ Facteurs de risques

4.1

4/ Informations concernant l’émetteur

 

4.1 Raison sociale et nom commercial

8.1.1

4.2 Lieu d’enregistrement, numéro d’enregistrement et identifiant d’entité juridique (LEI)

8.1.1 - 8.1.2

4.3 Date de constitution et durée de vie

8.1.3

4.4 Siège social, forme juridique, législation applicable, adresse et numéro de téléphone du siège, site web

8.1.2 - 8.1.3

5/ Aperçu des activités

 

5.1 Principales activités

1.7

6.6 (notes 5.1, 5.1.2 et 5.5)

5.2 Principaux marchés

1.1.2 - 1.1.4, 1.2 - 1.7

5.1.2

6.6 (notes 4.1 et 5.1.1)

5.3 Événements importants dans le développement des activités de l’émetteur

1.8.1, 1.8.2, 1.8.3

5.3, 5.4.2, 5.4.5

6.6 (notes 2, 3.2 et 15)

5.4 Stratégie et objectifs

1.1.8

5.3, 5.4.2

6.6 (notes 2 et 3)

5.5 Dépendance de l’émetteur

6.6 (note 13.7)

5.6 Position concurrentielle

1.7.1

5.7 Investissements

5.4.2, 5.4.4

6.6 (notes 2 et 3.2)

6/ Structure organisationnelle

 

6.1 Description sommaire du Groupe

1.1 - 1.9

6.2 Liste des filiales importantes

6.6 (note 17)

7.4 (note 12)

7/ Examen de la situation financière et du résultat

 

7.1 Situation financière

5.2 - 5.6.6

7.2 Résultat d’exploitation

5.1

8/ Trésorerie et capitaux

 

8.1 Informations sur les capitaux

5.2.1-6.5

6.6 (note 12)-7.4 (note 7)

8.2 Flux de trésorerie

5.2.3

6.4

8.3 Conditions d’emprunt et structure de financement

5.2.2-5.2.4

6.6 (note 13)

8.4 Restrictions à l’utilisation des capitaux

5.2.5

6.6 (note 13.2.4)

8.5 Sources de financement attendues

5.2.6

9/ Environnement réglementaire

4.1.1

10/ Informations sur les tendances

 

10.1 Principales tendances depuis la fin du dernier exercice

5.3, 5.4.4

10.2 Événement susceptible d’influer sensiblement sur les perspectives

5.3

11/ Prévisions ou estimations du bénéfice

N/A

12/ Organes d’administration, de direction et de surveillance et Direction Générale

 

12.1 Conseil d’administration et Direction Générale

3.2 - 3.3

12.2 Conflits d’intérêts au niveau des organes d’administration, de direction et de surveillance et de la Direction Générale

3.2.2.1

13/ Rémunérations et avantages

 

13.1 Rémunération et avantages en nature

3.4

13.2 Sommes provisionnées ou constatées par ailleurs aux fins du versement de pensions, de retraites ou d’autres avantages

6.6 (note 11.1)

14/ Fonctionnement des organes d’administration et de direction

 

14.1 Date d’expiration des mandats

3.2.1.1

14.2 Contrats de service

3.1.2.3

14.3 Informations sur le Comité d’audit et le Comité de rémunération

3.2.3

14.4 Déclaration relative à la conformité aux régimes de gouvernement d’entreprise applicables

Introduction du 3/3.5

14.5 Incidences significatives potentielles sur la gouvernance d’entreprise

N/A

15/ Salariés

 

15.1 Nombre de salariés et répartition des effectifs

2.1.3.1.

15.2 Participations et stock-options des Administrateurs

3.2.1 - 3.4.3

8.2.4

15.3 Accord prévoyant une participation des salariés dans le capital

8.3

16/ Principaux actionnaires

 

16.1 Franchissements de seuil

8.3.2

16.2 Existence de droits de vote différents

8.1.4.5

16.3 Contrôle direct ou indirect

8.3.1

16.4 Accord dont la mise en œuvre pourrait entraîner un changement de contrôle

8.3.1

17/ Transactions avec des parties liées

3.7

6.6 (note 8.3)

18/ Informations financières concernant l’actif et le passif, la situation financière et les résultats de l’émetteur

 

18.1 Informations financières historiques

6

7

18.2 Informations financières intermédiaires et autres

N/A

18.3 Audit des informations financières annuelles historiques

6.7

18.4 Informations financières pro forma

N/A

18.5 Politique en matière de dividendes

5.6.3

18.6 Procédures judiciaires et d’arbitrage

4.3

18.7 Changement significatif de la situation financière de l’émetteur

6.6 (note 15)

19/ Informations supplémentaires

 

19.1 Capital social

 

19.1.1 Capital souscrit

8.2

19.1.2 Autres actions

8.2

19.1.3 Actions autodétenues

8.2

19.1.4 Valeurs mobilières

8.2

19.1.5 Conditions d’acquisition

8.2

19.1.6 Options ou accords

8.2

19.1.7 Historique du capital

8.2

19.2 Actes constitutifs et Statuts

 

19.2.1 Objet social

8.1

19.2.2 Droits et privilèges des actions

8.1

19.2.3 Éléments de changement de contrôle

8.1

20/ Contrats importants

N/A

21/ Documents disponibles

9.1

 

 

9.6.2Table de concordance du rapport financier annuel

Rubriques de l’article L. 451-1-2 du Code monétaire et financier

N° de chapitres/sections

1/ Comptes sociaux

7.1 à 7.4

2/ Comptes consolidés

6.1 à 6.6

3/ Rapport de gestion

 

Analyse de l’évolution du chiffre d’affaires

5.1

Analyse des résultats

5.1

Analyse de la situation financière

5.2

Évolution prévisible de la situation de la Société et du Groupe

5.3

Principaux risques et incertitudes

4.1.1

Structure du capital et éléments susceptibles d’avoir une influence en cas d’offre publique

N/A

Rachats par la Société de ses propres actions

8.2.4

4/ Déclaration de la personne assumant la responsabilité du rapport financier annuel

9.2.2

5/ Rapports des Commissaires aux comptes sur les comptes sociaux et les comptes consolidés

6.7

6/ Rapport sur le gouvernement d’entreprise

3 et 8

7/ Etat de durabilité

2.1

9.6.3Table de concordance du rapport de gestion

Textes de référence

 

 

N° de chapitres/sections

 

 

Commentaires sur l’exercice

 

Code de commerce

L. 225-100-1, L. 232-1, L. 233-6 et L. 233-26

Situation de la Société durant l’exercice écoulé et analyse objective et exhaustive de l’évolution des affaires, des résultats et de la situation financière de la Société et du Groupe

5.1 à 5.4 et 5.6

Code de commerce

L. 225-100-1

Indicateurs clés de performance de nature non financière ayant trait à l’activité spécifique de la Société

2.1

Code de commerce

L. 233-6

Prises de participations significatives durant l’exercice dans des sociétés ayant leur siège social sur le territoire français

N/A

Code de commerce

L. 232-1 et L. 233-26

Événements importants survenus entre la date de la clôture de l’exercice et la date à laquelle est établi le rapport

5.4.5

Code de commerce

L. 232-1 et L. 233-26

Évolution prévisible de la situation de la Société et du Groupe

5.3

Code général des impôts

243 bis

Dividendes mis en distribution au titre des trois exercices précédents et montant des revenus distribués au titre de ces mêmes exercices éligibles à l’abattement de 40 %

5.6.3

Code de commerce

L. 441-6, L. 441-6-1 et D. 441-4

Informations sur les délais de paiement des fournisseurs et des clients de la Société

5.6.1

 

 

Éléments de présentation du Groupe

 

Code de commerce

L. 225-100-1

Description des principaux risques et incertitudes auxquels la Société est confrontée

4.1.1

Code de commerce

L. 22-10-35

Risques financiers liés aux effets du changement climatique et présentation des mesures prises par la Société pour les réduire en mettant en œuvre une stratégie bas-carbone dans toutes les composantes de son activité

2.1.2.1.1.2

Code de commerce

L. 22-10-35

Principales caractéristiques des procédures de contrôle interne et de gestion des risques mises en place par la Société relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière

4.2

Code de commerce

L. 225-100-1

Indications sur ses objectifs et sa politique concernant la couverture de chaque catégorie principale de transactions pour lesquelles il est fait usage de la comptabilité de couverture

6.6 (note 13.7.3)

 

 

Exposition de la Société aux risques de prix, de crédit, de liquidité et de trésorerie

4.1.2

Code de commerce

L. 225-102-1

Conséquences sociales et environnementales de l’activité

2

 

 

Accords collectifs conclus dans l’entreprise et impacts sur la performance économique de l’entreprise ainsi que sur les conditions de travail des salariés

2.1.3.1.2

Code de commerce

L. 225-102-2

En cas d’exploitation d’une installation visée à l’article L. 515-36 du Code de l’environnement :

  • description de la politique de prévention du risque d’accident technologique ;
  • compte rendu de la capacité à couvrir la responsabilité civile vis-à-vis des biens et des personnes et précision des moyens prévus par la Société pour assurer la gestion de l’indemnisation des victimes en cas d’accident technologique engageant sa responsabilité (y compris installations « Seveso »).

N/A

Code de commerce

L. 225-102-4

Plan de vigilance permettant d’identifier les risques et de prévenir les atteintes graves aux droits humains et aux libertés fondamentales, à la santé, à la sécurité et à l’environnement résultant de l’activité de la Société et des activités des sous-traitants et fournisseurs

2.2

Code de commerce

L. 232-1

Activités en matière de recherche et développement

5.6.4

 

 

Éléments relatifs au gouvernement d’entreprise

 

Code monétaire et financier

L. 621-18-2

Opérations des dirigeants et personnes liées sur les titres de la Société

3.6

Code de commerce

L. 225-184

Options consenties, souscrites ou achetées durant l’exercice par les mandataires sociaux et chacun des dix premiers salariés de la Société non mandataires sociaux, et options consenties à l’ensemble des salariés bénéficiaires, par catégorie

8.2.4

 

 

Informations sur la Société et le capital

 

Code de commerce

L. 225-211

Détail des achats et ventes d’actions propres au cours de l’exercice

8.2.4

 

 

Informations relatives à l’acquisition par la Société de ses propres actions en vue de les attribuer aux salariés ou aux dirigeants

8.2

Code de commerce

R. 228-90

Ajustements éventuels pour les titres donnant accès au capital en cas de rachats d’actions ou d’opérations financières

N/A

Code de commerce

L. 225-102

État de la participation des salariés au capital social au dernier jour de l’exercice et proportion du capital que représentent les actions détenues par le personnel dans le cadre du Plan d’épargne d’entreprise et par les salariés et anciens salariés dans le cadre des fonds communs de placement d’entreprise

8.3.1

Code de commerce

L. 464-2

Injonctions ou sanctions pécuniaires pour des pratiques anticoncurrentielles

N/A

Code de commerce

L. 233-13

Identité des personnes physiques ou morales détenant directement ou indirectement plus du vingtième, du dixième, des trois vingtièmes, du cinquième, du quart, du tiers, de la moitié, des deux tiers, des dix-huit vingtièmes ou des dix-neuf vingtièmes du capital social ou des droits de vote aux assemblées générales

8.3.1 et 8.3.3

Code monétaire et financier

L. 511-6

Montant des prêts à moins de deux ans consentis par la Société, à titre accessoire à son activité principale, à des micro-entreprises, des PME ou à des entreprises de taille intermédiaire avec lesquelles elle entretient des liens économiques le justifiant

N/A

 

 

Éléments relatifs aux états financiers

 

Code de commerce

L. 232-6

Modifications éventuelles intervenues dans la présentation des comptes comme dans les méthodes d’évaluation retenues

N/A

Code général des impôts

34.9 et 223 quater

Informations fiscales complémentaires

N/A

Code de commerce

R. 225-102

Résultats de la Société au cours des cinq derniers exercices

5.6.6

9.6.4Table de concordance du rapport sur le gouvernement d’entreprise

Textes de référence

 

 

N° de chapitres/sections

 

 

Rémunérations

 

Code de commerce

L. 22-10-8

Politique de rémunération des mandataires sociaux

3.4.1, 3.4.2.1, 3.4.3.1 et 3.4.3.2

Code de commerce

L. 22-10-9, L. 22-10-34 I, R. 22-10-14

Informations relatives à la rémunération

3.4

 

 

Information sur la Direction et l’administration de la Société

Code de commerce

L. 225-37-4

Liste de l’ensemble des mandats et fonctions exercés dans toute société par chacun des mandataires durant l’exercice

3.2.1.3

Code de commerce

L. 225-37-4

Conventions conclues entre un mandataire social ou un actionnaire détenant plus de 10 % des droits de vote et une filiale

3.7

Code de commerce

L. 22-10-10

Descriptif de la procédure d’évaluation des conventions courantes et conclues à des conditions normales

3.7

Code de commerce

L. 225-37-4

Choix des modalités d’exercice de la Direction Générale

3.1.1.1

Code de commerce

L. 225-37-4

Tableau récapitulatif des délégations en cours de validité accordées par l’Assemblée Générale des actionnaires au Conseil d’administration dans le domaine des augmentations de capital

8.2.2

Code de commerce

L. 22-10-10

Composition, conditions de préparation et d’organisation des travaux du Conseil d’administration

3.2

Code de commerce

L. 22-10-10

Application du principe de représentation équilibrée des hommes et des femmes

3.1.2

Code de commerce

L. 22-10-10

Limitations apportées aux pouvoirs du Directeur Général

3.1.1.2

Code de commerce

L. 22-10-10

Référence au Code de gouvernement d’entreprise

3.1

Code de commerce

L. 22-10-10

Modalités particulières de la participation des actionnaires aux assemblées

8.1.4

Code de commerce

L. 22-10-11

Règles applicables à la nomination et au remplacement des membres du Conseil d’administration ainsi qu’à la modification des Statuts de la Société

8.1.4

Code de commerce

L. 22-10-11

Pouvoirs du Conseil d’administration, en particulier l’émission ou le rachat d’actions

3.1.1, 3.2.2 et 8.2.4

Code de commerce

L. 225-185

Conditions de levées et de conservation des options par les dirigeants mandataires sociaux

3.4.3

Code de commerce

L. 225-197-1

Conditions de conservation des actions gratuites attribuées aux dirigeants mandataires sociaux

3.4.3

 

 

Information sur le capital

Code de commerce

L. 22-10-11

Structure et évolution du capital de la Société

8.2, 8.3

 

 

Éléments susceptibles d’avoir une influence en cas d’offre publique

N/A

Code de commerce

L. 22-10-11

Restrictions statutaires à l’exercice des droits de vote et aux transferts d’actions ou clauses des conventions portées à la connaissance de la Société

N/A

Code de commerce

L. 22-10-11

Participations directes ou indirectes dans le capital de la Société dont elle a connaissance

8.3

Code de commerce

L. 22-10-11

Liste des détenteurs de tout titre comportant des droits de contrôle spéciaux et description de ceux-ci

N/A

Code de commerce

L. 22-10-11

Mécanismes de contrôle prévus dans un éventuel système d’actionnariat du personnel, quand les droits de contrôle ne sont pas exercés par ce dernier

N/A

Code de commerce

L. 22-10-11

Accords entre actionnaires dont la Société a connaissance et qui peuvent entraîner des restrictions au transfert d’actions et à l’exercice des droits de vote

N/A

Code de commerce

L. 22-10-11

Accords conclus par la Société qui sont modifiés ou prennent fin en cas de changement de contrôle de la Société, sauf si cette divulgation, hors les cas d’obligation légale de divulgation, porterait gravement atteinte à ses intérêts

N/A

Code de commerce

L. 22-10-11

Accords prévoyant des indemnités pour les membres du Conseil d’administration ou les salariés, s’ils démissionnent ou sont licenciés sans cause réelle et sérieuse ou si leur emploi prend fin en raison d’une offre publique

3.4

Notes

 

























Notes

 

























Notes